Adam James McQueen

I'm untouchable darkness, a dirty black river to get you through this. In the mouth of madness, down in the darkness

Caractère

" Adam McQueen ... le riche entrepreneur... Cet homme qui d'une seconde à l'autre peut vous sourire, vous séduire, comme vous prendre à la gorge. Madeline Shanell nous témoignera de sa rencontre avec le terrible et charismatique Monsieur McQueen. Et croyez-moi, la violence n'est pas négligeable dans son comportement. Il pourrait commettre un meurtre sans ciller...  Rappelez-vous Charles, Katy et Eric... Pas étonnant qu'il domine le marché d'import export depuis des années. Avec des mains de fer comme les siennes, on peut tout faire. Au point même d'échapper aux barreaux de la prison. Cet homme-là est absolument intouchable. C'est une véritable anguille. Alors que les preuves et les témoignages s'accumulent, que tout le monde est au courant de la cruauté dont il fait preuve autant dans ses affaires que dans sa vie personnelle... " débitait la journaliste avec un regard pétillant d'excitation et un sourire qu'elle ne pouvait reffréné.


Du fond de mon canapé, j'éteignais la télévision, énervé. Qu'est-ce qu'on ne pouvait pas entendre dans ces reportages à la con. Mon image publique était une véritable farce. Une véritable connerie! D'un geste j'attrapais mon verre et le balançais contre le mur. Je n'étais pas du tout ainsi. Du moins, je n'étais pas que cela... La violence et l'impulsivité ? D'accord. Mais le reste ? C'était n'importe quoi! Cependant, sur les conseils de mon avocat, je la cultivais. A chaque sortie publique, je prenais soin d'afficher mon air le plus travaillé, le plus machiavélique et la presse en était dingue. Et c'est par la presse que je me protégeais. Dans le fond, j'étais peut-être dure, ou peut-être que je restais simplement un homme qui avait du se battre contre la pression médiatique lorsqu'une théorie est sortie que j'avais tué chaque membre de ma famille. Apparemment, j'étais tellement assoiffé de pouvoir que j'avais assassiné mon propre père huit ans auparavant afin d'hériter de son empire, le faisant passer pour un accident. Puis, sans oublier qu'à l'âge de neuf ans, j'avais quadruplé les doses des médicaments de ma mère de sorte à la voir périr, le maquillant en suicide. Oh quel petit sociopathe j'étais déjà... AHAHAHA. Ce genre de pensée me rendait hors de contrôle. Les médias jouaient avec tous les deuils que j'avais traversé...Et puis il y avait mon frère... C'est de là que tout était parti... Mais c'était un accident, je n'ai jamais voulu le tuer...


Encore aujourd'hui la culpabilité me tient à la gorge et hante mes nuits. Il a pété un plomb et tout a dérapé... Je suis un homme bien, et personne ne me croit. Mais un jour, j'ai peur de devenir cet être violent et cruel qu'il décrive sans arrêt sur la chaîne nationale. Je crois d'ailleurs que cela commence. La tristesse a laissé place à l'essoufflement de ma patience. Et parfois lorsque je croise le regard de certaines personnes j'ai l'impression que seule le noirceur domine dans mon esprit.  

crackle bones

Derrière l'écran

Histoire

Pourquoi est-ce je buvais autant ? Pourquoi ne pouvais-je pas me montrer plus fort ? Parce que ma vie n'était qu'un mensonge. Et hop une nouvelle gorgée de whisky. Et non je n'étais pas ce cliché ambulant de l'homme malheureux qui traînait dans un bar. Non, je devais rester chez-moi pour me saouler... Que dirait les journalistes s'ils me voyaient ainsi ? Je casserai mon image. Je devais être dure, impitoyable, sans coeur... Une larme roula le long de ma joue. Tapant du poing sur la table, je m'écroulais sur le bar de ma cuisine à l'Américaine. Trop de deuil, trop d'incompréhension, trop de solitude. J'étais fatigué. Je voulais que tout s'arrête.

2 ans plus tôt.

" Hey Eric, attrape! " déclarais-je dans un rire en lui lançant un ballon dans la figure, qu'il se mangea bien évidemment. " Ahaha très drôle Adam! Et c'est toi l'aîné, je rêve. " persiffla-t-il entre ses dents, sans pouvoir s'empêcher de sourire. " Allez vient, on se fait un, un contre un, comme quand on était petit! " proposais-je, avec sincérité. Ma famille était ce qu'il y avait de plus important pour moi. On était plus que trois. D'abord, il y avait moi, l'aîné. Puis Eric, l'enfant du milieux et Kerry, la cadette. On était bien vu dans la presse. J'étais ce fils qui avait renoncé à ses rêves de poursuivre sa carrière dans la taekwondo afin de respecter les dernières volontés de son père et de reprendre les rênes de l'Empire McQueen et subvenir aux besoins de la famille. Et c'était le cas. Il n'y avais rien que je n'aurai fait pour être avec eux. " Ok d'accord, mais tu vas te prendre une sacrée raclée! Au fait il est pas avec toi Tim ? " enchaîna-t-il, je participais à une association " Grand frère " je m'occupais des orphelins qui n'avaient personne sur qui compter, ou qui ne s'épanouissaient pas dans leur famille d'accueil. " Non, il est entrain de prendre des cours de claquette là. Crois le ou non, ce gosse est doué! " ajoutais-je avec une bienveillance teintée de fierté tendis qu'Eric riait. " Bon alors on se la fait cette partie ? " déclarai-je avec toujours ce sourire qui me caractérisait. On passa l'après-midi entre frères. Cela me fit du bien, me permettant de me déconnecter de la réalité.

1 mois après la partie de foot

" Adam... S'il te plaît, décroche... " j'hésitais en entendant la voix de la jeune femme, c'était souvent synonyme de mauvaises nouvelles. Néanmoins, j'obtempérais. " Oui... je suis là, je t'écoute. " répliquais-je en regrettant à moitié ces mots. " On s'est disputé, Il m'a frappé, encore... " sa voix tremblante, j'avais des frissons. Evidemment je savais de qui elle parlait. Je refermais la bouche que j'avais ouverte, m'empêchant de dire quoi que ce soit. Ce n'était pas mes affaires... " Tu sais comment il est, il n'est pas méchant... " essayais-je de parlementer, trouver une excuse à l'inexcusable. " Je sais que c'est ton frère, mais je veux le dénoncer à la police, c'est plus possible. " " A qui tu parles!? " entendis-je à travers le combinet. " Hein À QUI TU PARLES SALE TRAINÉE!!! " j'entendis cogner fortement contre ce qui semblait être la porte de la salle de bain. Eléa se mit à crier. " Adam, aide moi, il va me tuer! " chuchota-t-elle avec affolement dans le téléphone. Alors sans réfléchir, je suis sorti de chez-moi. Armé d'un flingue, je grimpais sur ma moto.

Quelques minutes plus tard après avoir grimpé sur mon véhicule.


" Eric lâche-là, contrôle toi! " m'exclamais-je, choqué de voir qu'il l'avait empoigné par les cheveux pour mieux cogner son visage contre le mur carrelé. Sa petite amie avait la bouche en sang. Eléa croisa mon regard. Celui-ci sembla s'animé d'une lueur d'espoir " Adam... " murmura-t-elle, dans une sorte de sourire presque imperceptible. " Tu es venu... " ajouta-t-elle, à moitié dans les vapes. Elle tomba parterre, surement à cause des coups. Mon frère vrilla son regard si sombre dans le mien, " C'est toi qu'elle a appelé ?? " grogna-t-il en s'approchant de moi. La jalousie au fond des yeux. " Tu ne pouvais pas t'en empêcher, hein? Saint Adam, le héros de ses dames! " cracha-t-il à mon visage, dans tous les sens du terme. il me poussa fortement, manquant de me faire chuter. Mon regard n'arrivait pas à quitter le sien. Mais qu'est-ce qu'il lui prenait? Je ne l'avais jamais vu ainsi. Je vis alors des seringues sur la table basse. " C'est pas vrai... " persifflais-je, le souffle coupé. " Ne me dit pas que tu prends ces merdes Eric ? Notre mère est morte à cause de ça, c'est pas suffisant ? " déclarai-je en essayant de contrôler la vague d'émotion qui venait de monter en moi. " TAIS TOI PUTAIN! TU N'A PAS À ME DIRE CE QUE J'AI À FAIRE!! T'ES PAS NOTRE PUTAIN DE PÈRE OK!? " hurla-t-il en attrapant l'arme qui se trouvait dans ma main, la pointant sur mon front. " Encore heureux pour toi, tu n'as pas été élevé avec les coups de ceintures et les lancées de fourchettes. " ne pu-je m'empêcher de rire, bien que ce ne soit pas le moment. " Tu comprends rien... Cette vie, elle est toxique. On n'a pas eu d'enfance, on est toujours surveillé. Tout ce qu'on dit, tout ce qu'on fait... " il avait les larmes aux yeux à présent. " J'ai l'impression de devenir dingue Adam... " dans son regard il y avait comme une supplique. Celle-ci me brisa le coeur. Je pouvais littéralement l'entendre craqueler dans ma poitrine. " Je vais t'aider, on va aller voir un professionnel... " Il secoua la tête négativement, reniflant dans sa manche. Ses yeux étaient bouffie, perdu. " Non, tu comprends pas. " il porta l'embout du revolver contre sa tempe et appuya sur la détente. Et il y eut juste un clic,  pas de balle, pas de poudre... " Je voulais juste te faire peur, pas te tuer... " me justifiais-je sur le fait que mon revolver ne soit pas chargé, sans parvenir à retenir un léger rire de la dédramatisation de la situation... " T'as cassé toute ma dynamique, tu le sais ça ? Putain t'es chiant Adam. " il se mit à rire aussi, mais je voyais que c'était juste parce qu'il pétait un plomb. Et effectivement quand je le pris dans mes bras, il se mit à fondre en larme.


Deux semaines après cette nuit-là

" Adam, Adam, je t'en pris! " entendis-je hurler dans le combinet. Nan mais c'est pas vrai!? " Je suis au parking, descend, il me cours après, il va me tuer! IL A UNE ARME ADAM!!! " ses paroles accompagné d'un cris à réveiller un mort après avoir entendu que mon frère savait pertinemment bien utiliser l'objet dont sa petite amie parlait. Je descendis avec ma propre arme. De nouveau, j'enjambais ma moto pour me rendre au lieux sollicité. Arrivé sur place, je vis Eléa courir comme une folle dans ma direction. Mais elle était encore loin et mon frère se rapprochait d'elle. Il leva son arme, sans réfléchir, je levais la mienne. Et à feu croisé, on tira. Par un miracle incroyable Eléa évita les deux balles. Mon frère et moi-même eurent moins de chance. Et mon frère encore bien moins de chance. " ÉRIC!!! " hurlais-je en le voyant s'écrouler au sol, sans vie. Je voulais le blesser, pas le tuer!! Eléa plongea alors dans mes bras, accentuant la douleur de la balle qui s'était logée dans mon épaule, mais je n'arrivais pas à quitter mon frère de mes yeux. Ceux-ci s'imbibant de larmes que je ne pouvais contenir sous le choc et l'émotion. Je me détachais vivement d'Eléa pour courir auprès de mon frère. " Eric, non, je ne voulais pas! Je t'en prit, réveille toi, je t'en prit... " parvins-je à peine à énoncer, les sanglots au fond de la gorge, les yeux rouges. De mes mains, je serrais alors fortement mon frère dans mes bras, comme si je ne voulais plus jamais le lâcher. Je sentis une main sur mon épaule non blessée " Adam, il faut qu'on parte...  " déclara Eléa, on pouvait entendre les sirènes de police. " Lâche-moi. " déclarai-je avec haine et rancoeur en me dégageant de son emprise. Je me relevais, la dominant de ma taille tout en la fusillant d'un regard noir et brûlant. " C'est ta faute, tout est ta faute. " murmurai-je, séchement, pour lui faire du mal. Je m'épargnais de la pousser, bien que ce ne soit pas l'envie qui manque. Retrouvant ma moto, je grimpais dessus pour une dernière fois et m'en allais.


Pendant des semaines, je suis resté seul. Emmuré dans un silence d'un niveau que je n'avais jamais connu. Etape après étape, je traversais ce nouveau deuil. Mais il était de loin le plus difficile. D'autant plus qu'à présent, les journalistes élaboraient des théories sur tous les drames qui ont touché ma famille. La plus courante étant celle que j'étais coupable de chacun de ses crimes. En deux ans, j'avais terriblement changé. J'étais devenu dure, impulsif et agressif. J'étais comme devenu mon frère sur la fin de sa vie. Et pourtant je ne prenais pas de drogue. Cependant, le pire dans tout cela, c'est que j'avais perdu mon sourire. Pour entretenir mon image d'homme de fer, j'avais arrêté les associations, tout ce en quoi je croyais. J'étais perdu, à la dérive. Tout mon univers s'était écroulé. Les souvenirs s'occupant de détruire ma vie. A présent, je buvais. J'étais seul dans cette cuisine. Ma soeur ne me reconnaissait plus. Encore ce soir, elle avait tenté de me parler. Mais je ne parlais jamais de ce que je ressentais. Pourtant avec elle, j'avais gardé toujours ce sentiment de toujours tenir à elle. Mais je me sentais tellement coupable... D'avoir tué notre frère. Elle n'avait jamais su la vérité. Elle savait juste qu'il se droguait et pensait qu'il s'était retrouvé dans un règlement de compte. Elle ne croyait pas aux théories comme quoi je l'avais tué pour être sûre de garder l'empire McQueen que pour moi. Malgré la vidéo du garage qui avait circulé montrant un homme qui me ressemblait tirant sur lui. Ou peut-être ne voulait-elle pas se l'admettre. Et voilà, de nouveau la torture reprenait. N'allait-elle jamais s'arrêter! Bordel!

Mes pensées s'orientèrent alors vers Eléa. La haine gonfla dans ma poitrine. Un grognement presque animal m'échappa légèrement. Avec les années, une rage sans nom s'était fortifié envers elle. Ne pouvait-elle pas encaisser en attendant que mon frère s'en sorte ? Non, c'était trop dure ? Je savais que je me montrais de mauvaise fois... Qu'elle n'avait rien demandé dans tout cela... Mais il m'avait fallut quelqun à blâmer... et je ne voulais pas assumer que dans le feux de l'action, mon instint a choisi de sauver Eléa à défaut d'Eric... Mon instinct... ou quelque chose d'autre que je me refuserai pour toujours d'assumer... Je buvais une dernière gorgée de mon verre de whisky.


Aujourd'hui,


Je m'éveillais dans la rue, par des bruits de klaxons. " Qu'est-ce que... " énonçais-je, les sourcils se fronçant légèrement tendis que je me redressais contre les marches d'un escaliers sur lesquels j'avais apparemment dormi. Clignant de yeux, et secouant mon visage pour me réveiller, j'arrêtais un passant la rue " Excuse moi, mais où nous trouvons- nous? Je veux dire, dans quelle ville ? " demandais-je avec sérieux, le jeune se mit à rire. " Surement pas en Angleterre en tous cas! " il devait avoir quinze ans, alors je laissais passer la plaisanterie sur l'accent... " Miami, vieux! " il me montra les palmiers. Mais qu'est-ce que je foutais là ?

crackle bones