(#)Sujet: Re: la roue ne tourne pas toujours dans le bon sens. | Dim 13 Sep - 16:45
∞ la roue ne tourne pas toujours dans le bon sens.
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La chance ne me sourit plus. Ce n’est donc pas étonnant que je sois tombée sur Kenneth aujourd’hui. J’avais une chance sur un milliard de tomber sur lui dans une épicerie de Miami. Cependant, le destin se paie ma tronche et il semblerait qu’il ne compte pas s’arrêter là. « Qu’est-ce qui te dérange le plus ? Les dix cents ou le flirt avec la caissière ? » Me demanda-t-il. Mes yeux se levèrent. Je n’allais pas répondre puisque cela ne servirait à rien. Et puis son air blasé ne m’encourageait pas à le faire de toute manière. C’est pourquoi, j’avais ignoré sa question pour le remercier et lui faire comprendre que je lui rendrai ses dix cents. D’accord, dix cents, ce n’est rien mais c’est le principe. Je suis dans une situation extrêmement difficile et je n’accepte pas qu’on devoir quelque chose à quelqu’un. Je ne veux pas qu’on m’aide et je ne voudrai jamais être dans cette position. Je me sentais piégé et c’est sans doute pour cette raison que je me suis décidée à lui avouer à moitié ce qu’il se passait. Je ne voulais pas lui dire, non mais je venais de le faire. On ne fait pas toujours ce qu’on veut et on n’agit pas toujours comme le voudrait. Maintenant que ses mots sont sortis de ma bouche, je dois faire en sorte de gérer les choses comme je l’entends. Ainsi, je lui avais donc demandé de rentrer chez lui lorsque le bus arriva. « Même sans argent, tu te trouves toujours mieux que moi. » Me dit-il avant de reprendre : « Où est-ce que tu vis en ce moment, Campbell ? Chez de la famille ? Des amis ? Des voisins ? » Je ne fus pas si surprise par sa question, c’était à prévoir. Les portes du bus venaient de s’ouvrir. L’un de mes pieds se mit dessus tandis que l’autre était resté au sol. Quant à ma tête, elle s’était tournée dans sa direction. « Ca n’a pas d’importance. » Lui dis-je dans un premier temps en le regardant. « Ne le dit à personne, pas même à Edward et encore moins à Geane. Personne ne doit savoir. Promets-le moi. » J’étais sérieuse, il ne devait absolument rien dire. Je ne voulais pas qu’on puisse découvrir ça. « Et je ne me suis jamais senti mieux que toi. » Terminais-je en restant dans la même position. Le chauffeur de bus commençait d’ailleurs à s’impatienter. Maintenant qu’il savait, j’avais envie de retirer ce pied et de repasser la moitié de mon corps sur le trottoir pour rester avec lui. Pourtant, je ne savais pas si c’était une bonne idée. J’avais un choix à faire : prendre la fuite ou rester…
(#)Sujet: Re: la roue ne tourne pas toujours dans le bon sens. | Dim 13 Sep - 17:31
Je lui avais demandé où elle vivait en regardant le bus s’arrêter juste devant nous. J’espérais vraiment qu’elle le laisserait passer en réalisant qu’elle pouvait attendre le prochain. Ce bus passait toutes les dix minutes. Quelques minutes avec moi n’allaient tout de même pas la tuer. Pourtant, elle n’en prenait pas le chemin. Elle s’approcha du bus et mit même un de ses pieds sur la marche. Cela voulait tout dire. J’étais un peu vexer mais je préférais comme si ce n’était pas important. Si elle voulait être loin de moi, qu’elle s’en aille. Toutefois, elle répondit au moins à ma question en se retournant dans ma direction. « Ca n’a pas d’importance. » me dit-elle. J’étais un peu surpris par sa réponse. Je sentais qu’elle me cachait quelque chose qui justement avait de l’important. Si ça ne l’était pas, elle ne m’aurait pas caché chez qui elle était hébergée. Sauf si elle ne voulait pas que je le sache. Ce qui ne serait pas non plus très surprenant. « Ne le dit à personne, pas même à Edward et encore moins à Geane. Personne ne doit savoir. Promets-le-moi. » J’avais failli me mettre à rire en l’entendant. Ne rien dire à Geane serait sans doute la partie la plus facile. Je ne comprenais même pas comment elle pouvait me demander ça. En ce qui concerne Edward, il n’était même pas en ville. A ce rythme, elle pouvait même me demander de le cacher au père noël. C’était quelque chose que je pouvais faire. « Je ne fais jamais de promesse. Je n’ai pas tendance à les tenir. » Lui avouais-je surtout pour la faire un peu chier. J’aurais pu la lui faire étant donné que je ne risquais pas de le dire à quelqu’un mais je préférais me laisser une marge d’erreur. « Et je ne me suis jamais senti mieux que toi. » me lança-t-elle comme une conclusion. Je m’attendais à la voir monter mais elle ne bougeait pas. Elle restait immobile entre le bus et le trottoir. Partir ou Rester. Me fuir ou être avec moi. Son choix ne semblait pas fait et je me doutais bien qu’elle finirait par remonter dans le bus pour me laisser là. C’était trop prévisible. Je pris donc la décision à sa place en posant mes deux sachets de courses par terre pour libérer mes bras et la tirer en arrière. Je ne lui avais pas demandé son avis mais elle choisissait la facilité. Au moins, je gagnais dix minutes de plus. Mes deux mains s’étaient posées sur son visage pour la forcer à me regarder dans les yeux. Quelque chose n’allait pas et je voulais le découvrir. « Qu’est-ce qui s’est passé pour que tu sois dans cette situation ? » Demandais-je en la fixant sérieusement avant de reprendre. « Tu as honte ou quoi ? » la questionnais-je sur le même ton. Je n’allais pas la lâcher avant d’avoir eu les réponses que j’attendais. Elle ne s’en sortirait pas comme ça.
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(#)Sujet: Re: la roue ne tourne pas toujours dans le bon sens. | Dim 13 Sep - 18:05
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Je ne voulais pas qu’on puisse apprendre quoi que ce soit et même si j’étais consciente que Kenneth et Geane ne se parlent plus pour le moment, je préférai prendre les devants au cas où ils se parleraient. Après tout, ils pourraient bien se réconcilier du jour au lendemain. « Je ne fais jamais de promesse. Je n’ai pas tendance à les tenir. » J’avais soupirée intérieurement. J’espérai qu’il ne dise rien. Si Edward l’apprenait, il serait capable de faire tout son possible pour m’aider. Il est tellement gentil et profond qu’il voudrait me rendre l’appareille. Seulement, je ne suis pas prête à me retrouver dans cette position. Au moment de monter dans le bus, mon corps ne bougeait plus tandis que le chauffeur me regardait, impatient que je monte pour qu’il puisse continuer son trajet. Cependant, je n’avais rien fait de cela. J’étais restée immobile en me demandant si je devais rester ou bien partir. Et finalement, lorsque je pris ma décision c’est-à-dire de monter et le fuir, ce dernier m’attrapa et me tira en arrière. Mes achats fut déposés par terre et ses mains se logèrent sur mon visage. Je n’avais pas d’autre choix, il ne me laissait pas d’autre choix : mon regard était ancré dans le sien et ne pouvait pas se libérer. « Qu’est-ce qui s’est passé pour que tu sois dans cette situation ? » Demanda le jeune homme déterminé à découvrir ce que je lui cachais. « Tu as honte ou quoi ? » Repris-t-il en continuant d’afficher sur son visage ce ton sérieux. Je ne voulais rien dire, je ne voulais pas répondre et d’ailleurs je ne répondis rien. Je continuais de le regarder sans un mot, sans une expression. Je ne voulais pas lui dire, je ne voulais pas qu’il apprenne ce qu’il se passe, je ne voulais pas qu’il soit mêlé et ça. Et pourtant, je sentais que ma bouche allait se délier, je sentais que je ne maitrisais plus tant que ça la situation. Kenneth a cette influence sur moi que je n’accepte pas. Il est capable de me faire dire ce que je ne veux pas dire. J’ai cette sensation qui fait que je ne peux rien lui cacher alors que je le devrai. Son regard était insistant, ses mains fermes. Il ne lâchera pas, je le voyais bien et sans réellement réfléchir plus longtemps, j’avais posé mes mains sur les siennes. « Je ne veux pas te le dire Kenneth. » Lui dis-je doucement en le regardant. « Je veux que tu oublies ça et que tu fasses comme si tu ne savais rien. » Terminais-je en ne détachant pas mon regard du sien. De toute façon, il ne m’en laissait pas l’occasion.
(#)Sujet: Re: la roue ne tourne pas toujours dans le bon sens. | Dim 13 Sep - 19:22
Elle ne me répondait pas. Elle ne disait pas le moindre mot. J’en déduisais que la réponse était positive et qu’elle avait honte de se retrouver dans cette situation. Je ne sais pas pourquoi mon regard s’était baissé pendant une fraction de seconde. Je prenais son manque de réponse plutôt mal. Je n’appréciais pas qu’elle puisse avoir honte de se retrouver sans argent. C’était comme si elle avait honte d’être à mon niveau. Je sentais cette pointe de déception comme si quelqu’un était en train de m’arracher tous mes organes. Je le prenais pour moi alors que je savais que je ne devrais pas mais c’était au-dessus de mes forces de ne pas voir la similitude de sa situation à la mienne. La différence c’est que je n’avais jamais été riche. Je devais par conséquent avoir honte de la moitié de ma vie. Je n’aimais pas dire que j’étais pauvre mais ce n’était pas ma faute. Je ne devais pas en avoir honte et elle non plus. C’était incompréhensible. Lorsqu’elle reprit la parole, j’avais fini par sortir de mes pensées. Mes mains étaient toujours sur son visage pour la forcer à me regarder de face. Je m’étais imaginé que ce serait plus difficile pour elle de se défiler mais j’avais eu tord. Je m’étais surestimé. « Je ne veux pas te le dire Kenneth. Je veux que tu oublies ça et que tu fasses comme si tu ne savais rien. » Finit-elle par me sortir. Mes mains avaient fini par la lâcher. S’il y a quelques minutes, j’avais envie de la prendre dans mes bras pour la réconforter, actuellement j’avais surtout envie de l’insulter. Rien ne changeait. Elle me rendait toujours dingue avec ses réactions. « Pauvre petite princesse. » Laissais-je échapper entre ma mâchoire serrée. Je voulais éviter à tout prix de parler pour dire des conneries ou la blesser mais je n’étais pas quelqu’un de très patient ou tolérant. D’un autre côté, l’énerver et la mettre à bout apporterait sans doute beaucoup plus d’informations que je n’en avais pour le moment. Mon regard s’était tourné vers le bus qui s’éloignait de plus en plus avant de le reporter sur Madison en lâchant un petit rire moqueur. « Laisse-moi deviner. » commençais-je à dire en ramassant les sachets de mes courses pour les poser sur le banc. « Ce qui te manque le plus c’est d’avoir une dizaine de salles de bain ? Un cuisinier ? Une limousine ? ou alors… une femme de ménage ? » La questionnais-je en reprenant de plus belle sans attendre la réponse. « Un déjeuner sans caviar ou homard, c’est inconcevable ! » ajoutais-je en prenant une voix de gosse de riche. « Est-ce que Papa Campbell a repris l’argent de sa petite fille pourrie gâtée pour la punir parce qu’elle a été une méchante fifille ? » dis-je en faisant une petite moue ironique. Je pouvais encore continuer toute la nuit. De toute façon, je l’imaginais mal dans la rue. Vu tout ses copains friqués.
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(#)Sujet: Re: la roue ne tourne pas toujours dans le bon sens. | Dim 13 Sep - 20:07
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Ses mains lâchèrent mon visage et par conséquent, mes mains n’étaient plus sur les siennes. Je venais de l’offenser, je pouvais bien le voir sur son visage. « Pauvre petite princesse. » S’était-il permit de me sortir ensuite. J’étais surprise alors que je ne devrai pas. Ça lui ressemble bien ce genre de réflexion. Il a toujours eu du mal avec ma situation financière. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il ne pouvait pas m’encadrer dans le passé. Il me voyait comme ce stéréotype de la fille à papa pourri gâté. Je pensais qu’il ne me voyait plus comme ça, je pensais qu’il avait appris à me connaitre telle que j’étais réellement mais visiblement, ce n’était pas tout à fait le cas. « Laisses-moi deviner… Ce qui te manque le plus c’est d’avoir une dizaine de salles de bain ? Un cuisinier ? Une limousine ? Ou alors… une femme de ménage. » Comment osait-il ! « Un déjeuner sans caviar ou homard, c’est inconcevable ! » Ajoutais le jeune homme en prenant une voix de gosse de riche, ce qui ne me plus pas du tout ! Je m’apprêtais à répondre lorsque celui-ci repris une fois de plus la parole, déterminé à me montrer son mépris à mon égard. « Est-ce que Papa Campbell a repris l’argent de sa petite fille pourrie gâtée pour la punir parce qu’elle a été une méchante fifille ? » Je n’en revenais pas de ce que j’entendais. Naturellement, je n’approuvais pas ses propos. Je trouvais ça si puérile et méchant de sa part parce que oui, c’était clairement de la méchanceté. Qu’est-ce qu’il peut être con quand il s’y met. « Quand tu t’y mets, tu te comportes vraiment comme un connard et je comprends pas pourquoi tu te comportes comme ça avec moi. Pourquoi t’as toujours, à un moment ou un autre, ce besoin d’agir comme un con ? » Lui demandais-je en le regardant après qu’il est fini de faire sa moue ironique. Ca me blessait de voir qu’il se fichait de moi comme ça, qu’il était aussi infecte mais je ne comptais pas le relever, je n’avais pas envie de m’attarder plus sur ça. S’il veut agir comme un idiot, qu’il le fasse. « Ce qui me manque le plus, c’est de ne pas pouvoir manger à ma faim, de manger des repas froids alors que certains aliments devraient être cuit. D’attraper des maux de ventre et de devoir attendre d’aller au travail pour pouvoir avoir une hygiène correcte et faire ce que je dois faire parce que je n’ai pas une seule salle de bain. Ce qui me manque le plus, c’est de pouvoir boire un verre d’eau la nuit quand ma gorge est desséchée et que j’ai soif. Mais ce qui me manque le plus aussi c’est de vivre dans un endroit sec et réchauffé parce que je vis dans un endroit humide et froid. » Dis-je simplement dans un premier temps avant de reprendre sans le laisser répondre : « Sans oublier que ma voiture me manque, rentrer du travail à pied, la nuit, sous la pluie parce qu’il n’y a plus de bus, ce n’est pas ce qu’une « pauvre petite princesse » préfère surtout lorsqu’elle n’a pas de quoi se réchauffer ensuite. » Je le regardais sans aucun mépris, je ne m’étais vraiment pas arrêté à son attitude. Je ne voulais pas le faire car ça n’en valait pas la peine. « Maintenant que tu sais ce qui me manque le plus, je vais te dire ce que papa à fait à sa méchante fifille pourrie gâtée. Il a détourné des fonds lorsque sa pauvre petite princesse n’était pas née, il s’est enrichi et il n’a pas cessé de multiplier son argent sale. Lorsque je suis revenue de New-York, mon appartement était ouvert et il n’y avait plus rien dedans. Je suis allée au commissariat et ils m’ont appris que mon père a détourné des fonds toute sa vie, qu’il est en prison et qu’ils ont gelé tous mes comptes et toutes mes activités financière à l’exception du club que j’ai avec Geane puisqu’il s’agit de son club. Ils doivent retracer toutes mes dépenses et déterminer ce que j’ai gagné seule pour pouvoir le dissocier de mon héritage familial. Autrement dit, il ne me restera pas grand-chose lorsque l'affaire sera classée. » Lui dis-je avant de regarder le minuteur indiquant l’arrivé du prochain bus. « Et pour ta gouverne, je n’ai jamais eu de femme de ménage ni de cuisinier, ni de limousine et encore moins dix salles de bain. » Terminais-je en lui tournant le dos, me mettant au bord du trottoir et en regardant devant moi pour attendre le bus. Crétin…
(#)Sujet: Re: la roue ne tourne pas toujours dans le bon sens. | Dim 13 Sep - 21:58
« Quand tu t’y mets, tu te comportes vraiment comme un connard et je comprends pas pourquoi tu te comportes comme ça avec moi. Pourquoi t’as toujours, à un moment ou un autre, ce besoin d’agir comme un con ? » Je l’avais regardé en fronçant les sourcils. C’était une excellente question dont je n’avais pas la réponse. Mais le pire c’est que j’étais plutôt fier de moi et que j’aimais être un connard. Je trouvais ça plutôt amusant. De plus, elle m’avait tout de même un peu blessé. J’avais pris son attitude comme une insulte à la vie que je menais et elle le méritait. Elle semblait être énervée ou plutôt agacée par les propos que j’avais tenus. Tant mieux. Cela rendait la situation doublement jouissive. J’avais voulu répondre à son attaque mais Madison avait récupéré sa voix et son débit de parole. « Ce qui me manque le plus, c’est de ne pas pouvoir manger à ma faim, de manger des repas froids alors que certains aliments devraient être cuit. D’attraper des maux de ventre et de devoir attendre d’aller au travail pour pouvoir avoir une hygiène correcte et faire ce que je dois faire parce que je n’ai pas une seule salle de bain. Ce qui me manque le plus, c’est de pouvoir boire un verre d’eau la nuit quand ma gorge est desséchée et que j’ai soif. Mais ce qui me manque le plus aussi c’est de vivre dans un endroit sec et réchauffé parce que je vis dans un endroit humide et froid. » J’étais resté un moment immobile à la regarder sans savoir quoi penser de ce qu’elle venait de me dire. Je n’avais pas imaginé que sa situation puisse être à ce point là. D’un autre côté, elle pouvait demander de l’aide mais le problème c’était sa stupide fierté de gosse de riche. Malgré la situation, un petit sourire s’était formé sur mes lèvres. Il était incontrôlable. Je savais bien que la situation était critique mais Madison continuait de parler encore et encore. Elle qui ne devait rien me dire. Je l’avais énervé juste assez pour qu’elle me déballe tout ce que je voulais savoir et je devais avouer qu’elle était plutôt mignonne quand elle se mettait en colère pour me clouer le bec. Apparemment, son père n’était pas très clair. Rien d’étonnant. Je partais du principe que la richesse démarrait toujours sur des affaires illégales. « Et pour ta gouverne, je n’ai jamais eu de femme de ménage ni de cuisinier, ni de limousine et encore moins dix salles de bain. » dit-elle pour en finir avec la conversation avant de se tourner dos à moi. Mon sourire s’était agrandit. Je savais que je devais dire quelque chose pour la réconforter mais mon côté connard comme elle le disait, m’en empêchait pour l’instant. Je ne savais même pas si elle s’était rendu compte de tous ses aveux. Si ce n’était pas le cas, je n’allais pas tarder à en faire la remarque. « Et bah voilà ! Ce n’était pas si compliqué à dire. » Balançais-je avec mon sourire scotché sur le visage avant de voir le regard de Madison. « D’accord… plus sérieusement. Il manque plus qu’un détail avant que j'arrête de poser des questions. Où vis-tu ? » Demandais-je simplement. Je n’étais pas stupide, je n’allais pas avoir la réponse aussi facilement. J’avais deux choix. Soit je lui proposais un marché avec de la bouffe et une douche contre son adresse, soit… « Tu ne veux pas que Geane, Edward ou quelqu’un d’autre soit au courant de la situation ? Alors crache le morceau, vomito. » Dis-je en assumant mon rôle de connard jusqu’au bout. J’étais prêt à avoir toutes les informations même si je devais la suivre après son travail en pleine nuit. « Je finirais pas le savoir d’une façon ou une autre. Il vaut mieux que ça soit par toi. » Déclarais-je en la fixant. « Je ne laisserais jamais tomber. » lui dis-je d’un ton beaucoup plus sérieux en me rapprochant d’elle.
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(#)Sujet: Re: la roue ne tourne pas toujours dans le bon sens. | Dim 13 Sep - 23:02
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Le voir sourire comme il le fessait alors que je venais de lui dire toutes ses choses, ça me mettait hors de moi. Cependant, je ne le fis pas apparaître. Il me manquait clairement de respect en fessant ça mais c’était son jeu, son nouveau rôle et un jour, il remettra les pieds sur terre. Il parviendra à arrêter d’agir comme un gamin. En attendant, j’avais le choix de lui tourner le dos et de lui manquer de respect à mon tour. J’allais attendre le prochain bus qui n’allait plus tarder et je tacherai d’oublier son existence. « Et bah voilà ! Ce n’était pas si compliqué à dire. » Dit-il tout a fait satisfait. Mon visage s’était tourné vers lui quelque seconde pour qu’il comprenne qu’il ferait mieux de se taire. Et puis le voir sourire commençait sérieusement à m’énerver. J’avais l’impression qu’il se payait ma tête et la seule chose que cela me donnait envie de faire, c’était de lui enfoncer ses courses là où je pense. « D’accord… plus sérieusement. Il manque plus qu’un détail avant que j'arrête de poser des questions. Où vis-tu ? » Il pense réellement que je vais lui balancer cette information comme une idiote ? Je ne compte pas lui dire et je ne lui dirai jamais. Je m’en fais la promesse. « Tu ne veux pas que Geane, Edward ou quelqu’un d’autre soit au courant de la situation ? Alors crache le morceau, vomito. » Mon visage s’était fermé. Il osait me faire du chantage ! A moi ? Mais pour qui il se prend au juste ? Bien entendu, je m’étais retournée vers lui, prête à réagir. « Je finirais par le savoir d’une façon ou une autre. Il vaut mieux que ça soit par toi. » Ajouta-t-il par la suite. Ce mec est tellement culotté. Je le fusillais du regard. Je comptais bien lui rendre la monnaie de sa pièce. Comment peut-il penser qu’il peut me faire chanter ? « Je ne laisserais jamais tomber. » Termina le jeune homme sur un ton sérieux en s’approchant de moi. Naturellement, je fis de même. J’étais réellement proche de lui comme toutes ses fois où nous l’étions dans le passé, comme toutes ses fois où nous nous sommes échangés des baisers ou des petites attentions. « Appelles moi encore vomito et je te jure que je le referai tous les jours jusqu’à la fin de tes jours. » Lui dis-je simplement en soutenant son regard. Je n’allais pas me laisser faire par cette andouille, il en était hors de question. « Je ne te dirai pas où j’habite alors tu peux aller te faire voir avec ton chantage. Dis-le à Geane, à Edward ou à qui tu veux mais jamais je te le dirai. Tu as bien compris ? » Terminais-je en le regardant avant de tourner mon regard vers le cadran qui affichait l’arrivé du bus en cours. Il n’allait pas tardé. Mon regard se tourna de nouveau vers Kenneth et s’assembla au sien. Ma main derrière sur son torse et mes lèvres contre les siennes. « C’est la seule chose que tu auras de moi aujourd’hui, connard. » Terminais-je en chuchotant à son oreille après que nos lèvres ne se soient décollés.
(#)Sujet: Re: la roue ne tourne pas toujours dans le bon sens. | Lun 14 Sep - 19:44
Elle était en pétard même si elle faisait tout pour ne pas le montrer. Quant à moi, ça m’amusait bien. Cette situation m’avait permit d’en savoir plus que je ne l’aurais espéré. Il ne me manquait qu’une seule chose, son lieu d’habitation. Chose qu’elle ne semblait pas prête à me révéler et qui me laissait donc présager le pire. Les seuls indices que j’avais été l’humidité et le froid. J’avais pensé à une cave mais je voyais mal une princesse telle que Madison dans la cave d’un immeuble. De plus, ça ne devait pas être à ce point-là. Sa fierté ne serait pas aussi grosse, ça en deviendrait ridicule surtout qu’elle pouvait très bien envahir l’une des salles de garde de l’hôpital le temps que ses comptes soient débloqués. En la voyant se rapprocher de moi, j’avais pensé pendant quelques secondes que j’allais me recevoir une baffe. La routine de notre relation. « Appelles moi encore vomito et je te jure que je le referai tous les jours jusqu’à la fin de tes jours. » se contenta-t-elle de me dire avant que mon sourire s’étire lentement sur mes lèvres. Je m’étais même mit à rigoler parce que je savais que ça l’agacerait doublement et je ne la croyais pas du tout capable de refaire ça une seconde fois par envie. Je veux dire que c’était dégoutant et j’étais persuadé qu’elle en avait plus honte qu’autre chose. « Je ne te dirai pas où j’habite alors tu peux aller te faire voir avec ton chantage. Dis-le à Geane, à Edward ou à qui tu veux mais jamais je te le dirai. Tu as bien compris ? » Je m’étais mit à hausser les épaules. De toute façon, même si je l’avais voulu, ce n’était pas possible alors elle marquait un point. Cela ne signifiait pas que j’allais laisser tomber pour autant. Je comptais bien découvrir la vérité même si elle n’y mettait pas du sien. Sa main se posa sur mon torse et j’avais baissé la tête par reflexe avant de sentir ses lèvres se poser sur les miennes. Un chuchotement parvint alors à mon oreille tandis que ses lèvres s’étaient décollées. « C’est la seule chose que tu auras de moi aujourd’hui, connard. » murmura Madison. Un soupire s’échappa de ma bouche pendant que mes yeux restèrent fermés quelques secondes. Je ne savais pas vraiment comment je devais prendre son geste. C’était sans l’ombre d’un doute, une petite vengeance pour elle mais vu la situation, je trouvais cela simplement bizarre. J’avais toujours un peu de mal à croire que je l’avais embrassé lors de notre dernière rencontre. Mon visage s’était tourné à la seconde où un nouveau bus pointa le bout de son nez. Elle allait monter dedans, je n’étais pas dupe. Dix minutes de plus encore avec moi serait une torture sachant que je continuerais à la questionner. « Je suis désolé pour ce que ton père a fait… » Dis-je sincèrement en la regardant avant de reprendre. « J’espère que les choses iront mieux pour toi et ta famille. » continuais-je sur le même ton en jetant un dernier coup d’œil vers le bus qui venait de s’arrêter devant nous. « Si jamais tu as besoin… » Dis-je avant de m’arrêter. C’était une façon de parler et je savais qu’elle le comprendrait. Je n’allais pas pouvoir réellement lui donner un coup de main alors que je ne pouvais pas m’aider moi-même. J’aurais pu lui faire une accolade pour lui dire au revoir mais ce n’était pas dans ma nature. J’avais préféré lui adresser un petit clin d’œil, comme à la caissière un peu plus tôt, avant d’attraper mes courses et de retourner chez mon ami. Je ne voulais pas m’inquiéter pour Madison mais une petite partie très enfouie en moi, ne pouvait pas s’en empêcher.
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(#)Sujet: Re: la roue ne tourne pas toujours dans le bon sens. | Lun 14 Sep - 20:55
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Cette fois-ci, je ne savais pas pourquoi je l’avais embrassé parce que je n’avais aucune raison de le faire. Il m’énervait, il s’est montré assez odieux et désagréable. La situation ne s’y prêtait pas du tout mais je l’avais fait et je suis certaine que je l’aurai fait de nouveau si on me donnait la chance de remonter le temps quelques instants plus tôt. Finalement, je me rends compte qu’il n’y a pas un moment où je n’ai pas envie de l’embrasser. Quand il ne m’énerve pas, j’ai envie de l’embrasser et quand il m’énerve, j’ai envie de l’embrasser tout autant si ce n’est plus. C’est une drôle de situation mais je suppose qu’il n’est pas nécessaire de chercher à comprendre quoi que ce soit. « Je suis désolé pour ce que ton père a fait. » Me dit-il en me regardant avant d’ajouter : « J’espère que les choses iront mieux pour toi et ta famille. » Je le regardais un instant sans lui laisser l’opportunité d’entrevoir ce que je pense. Il m’a énervé et je n’ai aucune envie d’être touchée par ses paroles. Il peut se les mettre où je pense. Cependant, j’étais bien d’accord avec lui. J’espère que ça ira mieux car je m’inquiète surtout pour mon petit frère. Je n’ai plus de nouvelle de Mathias et je pense d’ailleurs qu’il s’est réfugié chez quelqu’un puisque mon frère est un « je m’enfoutiste ». Je pense bien qu’il ne se préoccupe pas de ce que peuvent penser les autres. « Si jamais tu as besoin…. » Termina ce dernier en continuant de me regarder. Un petit sourire m’avait échappé. Je ne voulais pas lui offrir ce sourire et pourtant, c’était chose faite. Quelques secondes après, j’étais montée dans le bus avant de me retourner vers la fenêtre pour le regarder, mes courses en main. Ce dernier me fit un clin d’œil et sans m’en rendre compte, je venais de lui offrir un deuxième sourire. Une heure plus tard, à cause d’une mauvaise circulation, j’étais enfin arrivé devant mon semblant de domicile. Pas à pas, j’avançais vers l’entrée du hangar d’une ancienne gare situé à quelques kilomètres de Miami. « woouf ! woouf ! woouf ! » S’exclamait mon meilleur ami du moment. Un petit sourire s’était alors dessiné sur mon visage. Il me fessait du bien ce chien. Je l’ai rencontré en arrivant ici et je dois bien admettre qu’il m’a bien accueilli. C’est sa maison, son royaume et il a eu la gentillesse de me laisser une place dans son wagon. En effet, nous logeons tous les deux dans l’un des wagons de ce train, clairement plus en service. « C’est moi ! Arrêtes d’aboyer. » Lui souriais-je alors en avançant vers lui pour le caresser. Quelques instants plus tard, nous nous étions assis dans notre petit cocon et sans plus attendre, j’avais ouvert une boite de ratatouille avec un couteau que j’avais réussi à voler à l’hôpital. « Je vais t’en donner, attends. » Lui dis-je en versant la ratatouille dans un bocal que j’avais aussi volé à l’hôpital.