Il est 17 heures lorsque j’arrive au travail. Le patron m’a demandé d’arriver suffisamment tôt car la soirée risque d’être particulièrement intense. En effet, pour fêter la fin de l’été, il a décidé d’organier une soirée à thème. Ce soir sera donc une soirée spéciale Hawaï. Il a prévu les choses en grand. Cocotiers artificiels, décoration sur le thème bord de plage, danseuses hawaïennes, cocktails en tout genre et du personnel en plus pour gérer le tout sans encombre.

LE PATRON : « Salut Gaby, merci d’être venue un peu plus tôt que prévu. Ce soir on a beaucoup de boulot qui nous attend. »

Je lui adresse un sourire, pressée de m’y mettre. Autour de moi, tout le monde s’active pour que tout soit en place le moment venu. Je n’ai qu’une envie, les rejoindre. Une fois de plus, j’ai de l’énergie à revendre et je tiens difficilement en place. Mon patron doit certainement s’en rendre compte lorsqu’il me voit m’agiter tout en regardant partout autour de moi.

LE PATRON : « Ta tenue t’attend dans le vestiaire. Je te laisse filer un coup de main au comptoir pour tout préparer. Ensuite, je compte sur toi pour t’occuper exclusivement du carré V.I.P ce soir. Interdiction de t’occuper des autres clients. Je veux que tu sois aux petits soins avec eux c’est extrêmement important ! Je te fais confiance pour ne pas me décevoir ! »

J’hoche de la tête, étonnée de cette demande si particulière. Depuis le temps que je bosse ici, c’est la première fois qu’il me demande de ne m’occuper que du carré V.I.P. C’est qu’il doit vraiment avoir des clients importants qui vont venir ce soir.

LE PATRON : « Tu ne seras pas toute seule à t’occuper du carré V.I.P. Pour satisfaire également a clientèle féminine, j’ai recruter un serveur pour la soirée. Il s’appelle Lucas et il est au comptoir en train de filer un coup de main en attendant que tout le monde arrive. »

Je jette un œil en direction du comptoir et marque un temps d’arrêt en reconnaissant le fameux Lucas. Mon cœur fait tout de suite un bon dans ma poitrine. Lui et moi… Bosser ensemble… J’ai au moins l’avantage de le connaître, même si nos rapports sont… compliqués.

LE PATRON : « Je te laisse aller te préparer, je file. »

Il est sur les nerfs. A priori cette soirée est un gros enjeu pour lui… Ni une, ni deux, je file aux vestiaire enfiler ma tenue d’hawaïenne qui dévoile plus qu’elle ne cache… Je laisse mes cheveux bouclés tomber en cascade, et après une bref retouche maquillage, file dans la salle. Je ne m’attendais vraiment pas à bosser avec Lucas, et encore moins à gérer le carré V.I.P seulement avec lui.

GABRIELLE : « Salut collègue ! »

Je passe derrière le comptoir et ne manque pas de remarquer qu’il est également habillé en fonction du thème de la soirée. Pendant un court instant, mon regard se perd sur son torse, mais je m’efforce de me concentrer sur le but de cette soirée.

GABRIELLE : « Je vais m’occuper du carré V.I.P avec toi ce soir, prêt à me supporter ? »

Je le regarde en souriant avant de me mettre à découper les fruits frais qui serviront de base pour les cocktails.

   

J’esquisse un sourire lorsque Lucas me demande pourquoi je suis habillée en hawaïenne. La raison paraît pourtant évidente. D’ailleurs, je sens que cette tenue risque de rendre les clients plus collants que d’habitude…  Si en plus le patron veut qu’on soit aux petits soins avec le carré V.I.P, ça signifie qu’il faudra évitée d’être trop désagréable si le client devient un peu trop entreprenant. Il n’y a pas à dire, même si être au centre de l’attention est flatteur, je déteste me sentir impuissante fasse à des emmerdeurs de première…

GABRIELLE : « J’avais envie de tester un nouveau style et je me suis dit que ce serait sympa d’essayer ce soir. Pas mal hein ? »

Je tourne sur moi-même en rigolant tout en balançant mes hanches et en faisant des petits gestes de danseuse hawaïenne. Je trouve le thème amusant et j’ai hâte que la soirée commence. Tellement hâte, que comme à mon habitude, je ne tiens pas en place. Etrangement, je trouve que Lucas a l’air d’être dans la lune. Je décide de ne pas relever et me contente de couper activement les fruits frais. Dans moins d’une heure les premiers clients vont commencer à affluer, et tout doit être prêt à temps. Ce soir, le patron voit vraiment les choses en grand et d’un seul coup, Lucas commence à se préoccuper de la tâche qui les attend.

GABRIELLE : « Je pense que le mieux c’est de séparer le carré V.I.P en deux et si besoin on vient s’entraider quand ça devient nécessaire. On fait comme ça ? »

Pour ce qui est des préférences sexuelles de chacun, je m’en moque un peu, même si le patron insiste sur l’importance de chouchouter ses clients.

GABRIELLE : « T’inquiètes pas, si je vois qu’un charmant jeune homme devient un peu trop entreprenant avec toi, je viendrais à ta rescousse. »

Je le regarde d’un air amusé et lui fais un clin d’œil. Lucas dragué par un homme… Voilà une situation qui pourrait bien m’amuser… Mais en y pensant plus sérieusement, il est plus probable qu’il attire davantage l’attention de la clientèle féminine… Durant un court instant, j’imagine des femmes ivres le draguer ouvertement… Je ne sais pas pourquoi mais cette simple penser m’agace profondément, et sans que je ne m’en rende compte, j’accélère le rythme de découpe des fruits. J’ai en tête une parfaite inconnue en train d’embrasser Lucas, et intérieurement, j’enrage. Pourquoi ça m’énerve autant… Au fond je connais la réponse, mais je la nie en bloque… Peu être n’est ce pas une bonne chose que lui et moi on bosse ensemble… Je m’imagine perdre le contrôle et sauter à la gorge de l’une des clientes… Je me sens bouillir intérieurement…

LE BARMAN : « Gabrielle, attention ! »

Sa voix me ramène à la réalité et je sens une douleur irradier de ma main. Je baisse les yeux et vois du sang qui commence à couler sur le comptoir en marbre. J’étais tellement perdue dans mes pensées que je ne faisais même plus attention à ce que je faisais. Je serre les dents et me maudis intérieurement d’être aussi étourdie.

GABRIELLE : « Merde ! La soirée commence bien… »

J’enveloppe ma main dans le premier torchon que je trouve et serre fort dans l’espoir de faire cesser la douleur. Je me mords la lèvre, impatiente que ça s’arrête de saigner pour pouvoir mettre un pansement et reprendre le boulot.

GABRIELLE : « Et toi, interdiction de te moquer de moi ! »

Mon ton envers Lucas se veut autoritaire, mais mon sourire me trahie.
   

Je m’en veux d’être autant maladroite. Depuis que je bosse ici, je me suis toujours doublement efforcée d’être attentive à ce que je fais. Mon patron m’a donné une chance et ce malgré les troubles dont je souffre et je lui prouve quotidiennement qu’il a bien fait de me faire confiance. J’aime ce boulot et redouble de concentration dès que j’entre ici. Si mes amis me voyaient pendant que je bosse, ils ne me reconnaitraient probablement pas. Certes, je reste la même, toujours aussi speed. Mais j’arrive à me canaliser dans ce que je fais. J’ai l’impression que la présence de Lucas ne m’aide pas…

GABRIELLE : «Les bêtises que tu peux dire m’ont distraite !»

Je réponds du tac au tac sur le ton de la plaisanterie et sors un magnifique bobard. Certes, il est en partie responsable de cet accident, mais pas par les bêtises qu’il peut bien dire. Pourquoi ai-je été me l’imaginer dans les bras d’une cliente ? Et puis pourquoi cette seule pensée a réussi à m’énerver ? Après tout, lui et moi ne sommes que des amis, non ? Non… Si ! Lui et moi nous sommes amis donc je n’ai pas à réagir ainsi.

GABRIELLE : « Tu as raison, mieux vaut éviter de te moquer de moi, je sais me servir d’un couteau, et comme tu peux le voir, je peux parfois me montrer maladroite… »

Je le regarde en souriant, n’essayant même pas de me montrer menaçante. Il me connaît trop bien pour que ça paraisse probable. Sans rien ajouter, je le regarde partir et attends docilement, comme il  me l’a demandé. Il s’absente un instant pour revenir juste après muni d’une trousse à pharmacie. Je ne peux m’empêcher de grimacer et de le maudire intérieurement lorsqu’il me demande de le rejoindre. Il le fait exprès…  Mais je me résous à le rejoindre. Il faut soigner cette vilaine plaie si je veux assurer mon service sans être gênée. Je m’assois sur le tabouret en face de Lucas et lui tend ma main.

GABRIELLE : « A votre place je serais prudent Docteur Burton… Ce serait dommage que je mette mes menaces à exécution… Aïe ! »

Je grimace et retire ma main dans un mouvement de réflexe. Je déteste ces fichus désinfectants. Je me mords la lèvre avant de regarder Lucas et de lui redonner ma main.

GABRIELLE : « Un peu de douceur Docteur, il y a des façon de traiter les demoiselles… »

Le barman semble s’impatienter mais je m’en moque. Au lieu de nous regarder, il n’a qu’à continuer à bosser lui.

GABRIELLE : « Non, on ne sera pas à la bourre. J’ai presque terminé de découper tout les fruits frais et Jayce va arriver pour terminer de t’aider à tout installer. D’ailleurs je te laisse terminer la découpe des fruits, avec Lucas il faut qu’on s’assure que tout est prêt dans le carré V.I.P »

Il n’apprécie pas ma réponse mais ne dit rien et se contente de retourner bosser. A la base, je lui filais juste un coup de main histoire qu’il se retrouve pas dans de sales drap quand les clients vont arriver, il peut donc bien terminer tout seul.

GABRIELLE : « Pensez-vous que vous puissiez me tirer d’affaire Docteur ? J’ai un service ultra important à assurer ce soir, et les clients ne vont pas tarder ? »

Je le regarde en souriant alors qu’il s’applique à me soigner. C’est la première fois qu’il s’occupe de moi ainsi, et je dois avouer que j’aime bien ça…

   

Être avec Lucas me fait réaliser à quel point il me manque quand je ne le vois pas. Il est celui qui a LE don pour m’énerver, mais plus le temps passe et moins je ne peux nier le fait que j’aime être avec lui. Même s’il est particulièrement doué pour me mettre sur les nerfs, en sa présence je me sens bien. Il est probablement loin de s’en douter, mais il est bien le seul a être capable de m’apaiser. Il me fait râler, il me taquine, il me fait rire et… Non ! Stop ! Je me coupe net dans le fil de mes pensées. Faut que j’arrête de divaguer complet. Je suis là pour bosser et une longue nuit m’attend. Je dois me concentrer et arrêter de penser à lui, même si sa présence ne m’aide en rien…

GABRIELLE : « J’ai mal ! Au lieu de te moquer tu pourrais au moins compatir. »

Je lui adresse une petite moue et le regarde s’appliquer à me faire un pansement digne de ce nom. Le résultat final n’est pas ce qu’il y a de plus beau, mais au moins je suis certaine que le pansement tiendra le temps du service.

GABRIELLE : « Merci doc, vous m’avez sauvé la vie ! Je ne saurais comment vous remercier »

Je le regarde pendant qu’il s’affère à tout ranger et remarque qu’il rigole. Serait-il encore une fois en train de se moquer de moi ? Le connaissant il en serait bien capable ! Mais avant même que j’ai le temps de lui demander ce qui le fait rire, il me demande s’il n’a pas raté sa vocation. Pendant un instant je me prends au jeu et l’imagine déambuler dans un hôpital en blouse blanche. Il aurait au moins le mérite de faire le bonheur de ses patientes en docteur glamour ! Je rigole tout en imaginant les femmes venir en consultation juste pour se faire examiner.

GABRIELLE : « Viens me voir en blouse blanche et je te dirais ça. »

Je lui fais un clin d’œil avant de prendre la main qu’il me tend pour m’aider à me lever. Les clients commencent déjà à arriver et pas mal d’entre eux ont respecté le thème de la soirée. Le DJ lance un fond de musique pendant que le barman s’affère déjà à sa tache. Les autres serveurs commencent déjà à prendre les commandes, signe que bientôt ce sera notre tour. La voix de Lucas me ramène à la réalité et je réalise que ma main est toujours dans la sienne. Je la retire, regrettant presque immédiatement la chaleur de ce contact.

GABRIELLE : « Oui, je volerai à ta rescousse ! »

Je rigole avant de partir vers le comptoir. Les barmans croulent déjà sous les commandes et en l’espace de quelques minutes le bar s’est déjà rempli. Je vois le bosse amener deux groupes vers le carré V.I.P, signe que la soirée viens de commencer pour Lucas et moi. Je jette un coup d’œil en sa direction avant de filer vers mon côté du carré V.I.P

UNE CLIENTE : « Ce ne serait pas possible d’être plutôt servie par le jeune homme qui est à l’autre table ? »

Je regarde dans la direction qu’elle m’indique et voit Lucas en train de bosser. Je n’aurais vraiment pas cru que cette situation se présenterait…

GABRIELLE : « Je suis désolée mais ça ne va pas être possible… »

Elle a l’air quelque peu déçue et ne cesse de le dévisager. Une idée génialissime me traverse l’esprit et je jubile intérieurement. L’air ultra sérieux, je me penche vers la cliente pour lui murmurer dans le creux de l’oreille.

GABRIELLE : « Ne soyez pas déçue… Il est gay… »

Je me redresse et lui fait signe que c’est une confidence. Elle a l’air scotchée par ce que je viens de lui dire mais me fais signe qu’elle ne dira rien. Le sourire aux lèvres, je retourne au comptoir donner la commande au barman pour qu’il la prépare. Je m’apprête à raconter ce qu’il vient de se passer à Lucas lorsque l’un des amis de la cliente à qui je parlais se joint à nous tout en le fixant intensément. Il s’appui sur le comptoir tout en continuant de fixer Lucas sans relâche. Je ne comprends pas trop ce qu’il se passe jusqu’à ce l’homme lui parle.

LE CLIENT : « Mon amie à la table là bas m’a dit que les femmes ce n’était pas vraiment ton truc…  Ça te dirait d’aller boire un verre après ton service ? »

Je regarde la femme à qui je viens de dire que Lucas était gay avant de le regarder à son tour. Je me mords la lèvre, prête à éclater de rire devant cette situation énormissime. Évitant de croiser le regard de Lucas, je prends mon plateau et file servir mes clients.

   

En inventant ce gros bobard je ne m’attendais absolument pas à un tel résultat ! Ma volonté première était uniquement d’éviter que Lucas se fasse draguer par l’une des clientes dont je m’occupais, et non qu’il se fasse draguer par un autre homme.  En même temps je devais avouer que je préférais de loin le voir se faire draguer par un homme… Jalouse ? Moi ? Pas du tout…  Mais la situation était franchement marrante et prendre sur moi pour ne pas exploser de rire en voyant Lucas en faire tomber son verre, était très difficile. J’avais bien fait de filer en vitesse pour aller me réfugier à l’autre bout de la salle. Mon côté du carré V.I.P étaient tous servis et la plupart des clients étaient à présent sur la piste de danse.

LUCAS : « Dis donc Gabi, tu crois que j’ai pas deviné ce qu’il s’est passé ? »

Mon premier reflexe est de sursauter au son de la voix de Lucas. Je ne l’avais pas vu venir et il est juste derrière moi. A priori il a compris que j’étais la principale fautive de ce qu’il venait de se passer. Je prends un air innocent avant de le regarder.

GABRIELLE : « Je ne vois absolument pas de quoi tu parles. »

Je lui souris tout en essayant de garder mon calme mais rien qu’en repensant à sa tête de tout à l’heure… J’explose de rire. C’était juste énorme. Je le revois encore faire tomber son verre et devenir tout rouge après avoir accidentellement heurté son prétendant.

GABRIELLE : « C’est bon, ok, je plaide coupable… Mais pour ma défense, toute cette histoire n’avait que pour but d’éviter qu’une sale harpie s’en prenne à toi ! Je n’ai pas trouvé mieux que lui dire que tu étais gay… Et en plus elle devait garder cette information pour elle…. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle donne l’info à un pote gay à elle… »

Je regarde Lucas avant de me remettre à rire. Je ne regrette absolument pas la tournure des évènements.

GABRIELLE : «  Si j’ai fait ça c’était uniquement pour ton bien ! »

Ou pour ne pas le voir se faire draguer par une cliente ? Peu importe… Je sais déjà que cette mauvaise blague risque de me couter chère. Je connais suffisamment Lucas pour savoir que tôt ou tard il se vengera.

LUCAS : « Bon on doit bosser, je me vengerai plus tard, mais euh… Je peux te raccompagner après le service, je veux pas rester seul à la sortie, tu m’as peut-être branché avec un fou ! Je peux dormir sur ton canapé ? »

Je ne m’attendais pas à une telle demande, et bien que je sois persuadée qu’il ne risque absolument rien, la seule idée de pouvoir passer davantage de temps avec lui me ravie.

GABRIELLE : « Je m’en voudrais qu’il t’arrive quelque chose par ma faute…. Aucun problème pour que tu dormes chez moi… De toute façon je ne risque rien avec un ami gay ! »

Je le regarde en souriant avant de m’éclipser de nouveau vers un client qui me fait signe de venir. L’idée de rentrer avec Lucas me mets davantage de bonne humeur. Je n’ai qu’une hâte, finir mon service ! Impatiente, je m’active dix fois plus dans l’espoir de voir passer le temps beaucoup plus vite… Astuce qui marche à la perfection puisqu’à 2h, tous les clients sont partis. Une heure plus tard et le bar est entièrement rangé ! Je file vers les vestiaires et croise Lucas au passage.

GABRIELLE : «  Je te rejoins à l’entrée du bar ! »

Je n’attends pas qu’il me réponde et file me changer. Je suis crevée mais également impatiente de retrouver Lucas dehors. On a beau avoir passé la soirée à bosser ensemble, on ne peut pas dire que le boulot nous a permis de beaucoup discuter. Fin prête, je quitte le vestiaire et salut les derniers collègues encore présents dans le bar avant de filer dehors retrouver Lucas. Au moment où je sors, je l’aperçois et me dirige aussitôt vers lui. Avant même que j’arrive à sa hauteur, le même client que tout à l’heure revient à la charge.

LE CLIENT : « Certain de ne pas vouloir aller boire un verre ? »

Je ne laisse pas le temps à Lucas de répondre et me faufile à ses côtés. Naturellement, je glisse ma main dans la sienne avant de me coller à lui.

GABRIELLE : «  Désolée de t’avoir fait attendre mon cœur. On rentre ? Je suis crevée. »

Histoire de jouer le jeu à fond, je dépose un léger baiser à la commissure de ses lèvres et frissonne à se doux contact. Je joue peut être un peu trop le jeu… Mais au moins ça fonctionne. Le client nous regarde, l’air hyper gêné, et s’en va.