Rien ne va plus en ce moment. J'ai dû me séparer de mon premier véritable amour parce que j'étais.. moi. Parce que j'étais protecteur, parce que j'avais choisi mes soeurs parce que.. je choisis toujours ma famille. Mais ça fait parti de moi, et si je ne peux pas être moi alors, j'ai ouvert mon coeur pour rien. Oui j'ai ouvert un coeur de pierre en vain, et il a souffert et souffre encore. C'était mes soeurs maintenant qui m'en faisaient baver, entre Nessa qui était enceinte et qui m'avait dit que je ne la connaissais pas, et Dani qui me reprochait de vouloir toujours les protéger même si je devais en mourir, qu'elle s'occuperait de Nessa même si je l'avais retrouvée droguée, c'est bon quoi. Je n'en pouvais plus de faire des efforts pour rien, de ne pas être compris. J'avais fui donc de chez moi pour aller sur la plage un moment. On était en début d'après-midi, il faisait très agréable, le vent était chaud et la mer était incroyable. Je restais là, assis sur la digue les pieds nus à l'air un moment. Je laissais mes pensées vagabonder en essayant en vain de ne pas revoir mes soeurs toutes petites, ni Alayna, ni mon père violent, ni ma mère qui s'en foutait. Je revoyais ces journées d'horreur, ces nuits horribles à surveiller que mes soeurs ne se fassent pas frapper en mon sommeil, et toutes ces choses que j'avais vécu. Sans voir les belles choses que j'avais vécu. Mais quelque chose allait le ramener à moi. Au loin, une jeune femme marchait dans la sable. Je fronçais les sourcils, sa silhouette me disait quelque chose. J'avais la très étrange impression de connaître très bien cette jeune femme. Je sautais dans le sable pour m'approcher. Puis, elle tournait la tête à cause du vent et posa ses yeux bleus océan sur moi. J'oubliais tout, en souriant comme un fou. « Reed! » dis-je alors. Cela faisait des années que je ne l'avais pas vu, depuis que j'étais parti de New York et qu'elle était resté avec son père là-bas. Je la connaissais de la prison, quand elle rendait visite à son père et que je la croisais. Cette jeune femme portait un appareil pour respirer à l'époque. Je l'avais aidé à sortir la tête de l'eau, alors qu'elle ne croyait plus en rien. Je m'approchais d'elle avec un pas bien décidé. Je venais prendre son visage dans mes mains, ne croyant pas qu'elle pouvait être là alors que j'en avais le plus besoin. J'avais eu besoin d'u bon souvenir et elle était apparue. « Je n'arrive pas à croire que tu es là. » dis-je alors en souriant avant de la prendre dans mes bras. « Mais dis-moi tu ne portes plus ton appareil. ça s'est bien passé alors, je suis super heureux pour toi. » lui dis-je très souriant. Cela faisait longtemps que je n'avais pas souri ainsi. Quand je l'avais quitté à New York, elle endurait une expérience pour réussir à ne plus porter son appareil que dans les moments de crises. Cela marchait, apparemment.

Respire, respire et tout ira bien. Je marchais sur la plage au sud de la ville. Il faisait assez bon et le sable était brûlant. Je pensais à Enaël, cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu et il me manquait énormément. C'était l'un des seuls garçons que j'avais autant aimé mais lui ne semblait pas me remarquer. J'étais dans la friendzone en somme ce qui me déplaisait fortement. Je me rappelait d'une bataille d'eau improvisée que j'avais fais avec Nessa et avec lui. A la fin, nous étions trempés comme pas possible et nous étions pris d'un fou rire. Nessa était une personne que j'aimais  beaucoup. Elle me ressemblait, nous avions énormément de points communs. Le vent sur la plage était fort et je fus contrainte de tourner la tête et mes yeux se posèrent sur un jeune homme qui m'était familier. Enaël. Il cria mon prénom, je marchais vers lui.
« Enaël ! » Il prit mon visage entre ses mains. Que c'était bon de le revoir après toutes ces années. Je souris jusqu'à avoir des crampes. « Moi non plus, je pensais ne plus jamais te revoir. » J'espérais qu'il avait remarquer que je ne portais plus mon appareil. Et oui, il le remarqua. J'étais très contente, il n'avait pas changer et je m'entendais aussi bien avec lui qu'auparavant. « Non, je ne porte plus mon appareil respiratoire. Je teste une thérapie sans l'appareil en gros. Pour l'instant ça marche, et je n'ai plus beaucoup de crises. » Je souris encore une fois. Je voulais lui parler de tous mes soucis, de ma vie, de mes amies. Et lui, qu'ce qu'il est devenu ? Je parlais non-stop mais lui ne disait rien de sa nouvelle vie. Et si il avait une petite amie ?! Je commençais à angoisser. Enaël, tu l'aimais beaucoup et c'était plus qu'une simple amitié. Je le voulais pour moi toute seule. Il était à moi. Je me mordis la lèvre. Ce n'était pas bien de penser des choses comme ça. C'était égoïste de ma part. Je le regardais dans les yeux. Il était toujours aussi beau. Il me faisait craquer. « Tu veux prendre une glace avec moi ? » Tu désignais du menton un glacier qui se baladait sur la plage. Ah, tu l'aimais tellement Enaël que tu pouvais tout faire pour lui plaire. ”

© charney

Elle était réapparue au moment où je pense j'en avais le plus besoin, c'était incroyable. Je l'avais vue sur cette plage, marcher dans le sable chaud comme j'étais en train de le faire, au même moment, à Miami. Je m'étais lancé vers elle, parce qu'elle m'avait vraiment manqué. Je ne pensais vraiment plus la revoir un jour. Je posais mes mains sur ses joues, pour être certain que je ne rêvais pas. C'était bien mon amie, là, devant moi, qui se tenait debout et sans appareil en plus. C'était trop beau pour être vrai. Mais elle était vraiment là. Je souriais comme un fou. Nous n'avions pas vécu des moments que faciles elle et moi j'avais été là dans chaque crises, chaque instants à l'hôpital où je pouvais être là et qu'elle était seule que son père était en prison. J'étais là et je m'étais mis à tenir vraiment énormément à elle. Alors la voir sans appareil c'était un énorme soulagement. « Mais c'est génial! » m'exclamais-je en la prenant dans mes bras un instant. La retrouver était fort en émotions. Elle me rappelait un peu mon passé mais aussi qu'il reste des choses bien à accomplir, comme l'aider dans son combat contre la maladie. Elle proposait d'aller manger une glace. Je regardais le glacier qu'elle désignait et la regardais à nouveau. « Evidemment! » dis-je en souriant. Nous allions vers la destination proposée. « Je te la paye évidemment! Alors raconte moi qu'est-ce que tu fais de beau ces derniers temps? Tu étudies? Tu bosses? » demandais-je très curieux. Nous arrivions vers le glacier. « Pour moi vanille praline et pour la demoiselle..? » Je la regardais attendant qu'elle réponde et je payais. Puis, nous allions nous asseoir au bord de la digue, comme des enfants les pieds à l'air libre. « Han et puis il y a Nessa et Daniella en ville, tu sais? Bon.. Je me suis un peu disputée avec Nessa donc voilà mais.. Ce n'est pas pour ça que je t'empêcherais de la voir. » dis-je en souriant alors, mangeant ma glace.