(#)Sujet: You're better on your own - Alice | Sam 19 Sep - 20:41
Alice Carole Bjorgen
You can be Alice, I'll be the Mad Hatter
Nom : Bjorgen Prénom : Alice Âge : 20 ans Date de naissance : 17 février 1995 Originaire : Norvége Situation familiale : Célibataire Orientation sexuelle : Hétérosexuelle Particularités : Terrorisée par les gens Habitudes : Aime se balader dans des parcs ou dans la nature ○ Ne mange qu'une ou deux fois par semaine et uniquement ce qu'elle prépare ○ Va souvent à la librairie acheter de nouveaux chef d'oeuvres. Groupe : Ice Age Avatar : Alice Kristiansen
Anecdotes
- La seule nourriture qu'elle tolère autre que des pâtes cuisinées par ses soins, sont les pommes, elle n'en mange que très peu, mais elle adore ça - Elle a toujours le chic pour tomber amoureuse des gens pas très très stables psychologiquement - Elle est très dépendante de sa mère financièrement - Elle peut dépenser sans compter lorsque qu'elle met les pieds dans une librairie - Il faut être très attentif, mais l'on peut apercevoir quelques cicatrices sur ses deux bras - Elle est squelettique - Elle a horreur des hôpitaux - Elle n'aime pas la chaleur - Elle a choisit son appartement parce qu'il est proche d'un parc - Elle met des écouteurs lorsqu'elle est en public pour ne pas qu'on l'aborde, il est très rare qu'elle écoute vraiment de la musique - Elle écrit ses propres chansons basées sur ses expériences personnelles - Elle est très nerveuse lorsque qu'on vient lui parler et peut même des fois s'évanouir - Le sport, quelqu'il soit l'épuise et peut la rendre faible au point de se faire hospitaliser - Elle aime la sensation de faim, ça la rend euphorique - Elle est anorexique - Ses cheveux blonds sont quasiment tout le temps longs et détachés - Elle ne porte que des gros pull avec des legging, ça cache sa silhouette trop maigre et aussi les marques sur ses bras.
Caractère
Alice c’est le genre de personne torturée, personne ne la comprend, sans doutes parce qu’elle ne le veut pas. Avec toutes ses expériences passées, elle est terrorisée par la présence des autres. Elle ne se sent bien que lorsqu’elle est seule et pourtant ne supporte pas la solitude. Extrêmement dépendante, elle a besoin que quelqu’un s’occupe d’elle, mais elle a tellement peur de se faire blesser qu’elle éloigne toutes les personnes qui tentent. Il faut dire qu’elle a le don pour se retrouver avec des gens abusant d’elle, autant psychologiquement que physiquement. Elle ne mange plus, elle s’affame. Elle se déteste, mais n’a pas le courage de se tuer. La sensation de faim, lorsqu’elle se sent mal au point que sa tête tourne et que son corps heurte le sol, ça la rend euphorique. De toute façon, paranoïaque, elle a toujours peur qu’on empoisonne ou drogue sa nourriture ou sa boisson. Il faut dire que l’ayant déjà vécu, ça l’excuse de se méfier d’à peu près tout. Comprenez-la, cette pauvre petite gamine totalement perdue entre la noirceur de la mort ou la tristesse de la vie.
Elle adore la nature, autant les endroits désertiques comme les grandes forêts ou les lacs. Elle a l'impression qu'entourée de celle-ci, elle se sent vraiment à sa place, seule, sans avoir peur d'être utilisée. Elle est loin d'être sociale et est extrêmement timide, il faut aussi dire qu'elle n'a jamais rien à dire, puis qui l'écouterait ? Elle ne vaut rien, tous comme ses paroles. C'est ce que sa mère lui a toujours dit de toute façon. Mais même si elle fait son maximum pour ne faire confiance à personne, il lui arrive des fois de faiblir, naïve comme elle est et quand elle aime, elle aime sans compter. Elle est prête tout, à donner sa vie, ah oui, certainement, ce n'était pas comme-ci celle-ci lui était vraiment précieuse de toute façon. C'est une folle romantique qui n'a malheureusement eu l'occasion de n'aimer qu'une seule fois et vu sa précédente expérience, elle ne souhaite vraiment pas que son coeur d'artichaut jette son dévolu sur une nouvelle personne qui se servira d'elle et finira forcément par la blesser.
C'est aussi une grande artiste dans l'âme, passionnée de musique, elle exprime toute l'émotion et la peine qu'elle peut éprouver dans le chant, le piano et même quelquefois la guitare. C'est dommage que son grand talent restera très souvent inconnu, incapable de le faire partager aux autres.
crackle bones
Derrière l'écran
Pseudo : Bérénice Prénom : Janine...non Bérénice Âge : 18 ans Pays : France Fréquence de connexion : 3/7 Inventé ou scénario : Inventé Comment as-tu connu le forum? : Partenaires Commentaires : Les admins sont acceuillants et actifs et c'est bieeen
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Si vous êtes un scénario :
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crackle bones
Invité
Invité
(#)Sujet: Re: You're better on your own - Alice | Sam 19 Sep - 20:41
Histoire
Skinny dip in rabbit holes for fun
Gamine, vivant dans une famille bien normale, trop normale pour être peuplée de deux enfants, Alice était seule avec ses deux parents. Son père l'aimait, sa mère aussi, enfin, elle l'imaginait. Personne ne le lui avait vraiment assuré à vrai dire, mais pourquoi les choses changeraient quand elles sont aussi parfaites ? Elle aimait la vie, joyeuse, elle aimait son pays et sa petite routine. Enfance, innocence et bonheur...mais qu'est-ce que la joie quand elle est aussi folle? Avez-vous envie de vivre dans un monde masqué par votre enthousiasme, celui-ci aussi faux que vous-même ? Eh bien Alice oui et elle aurait tellement aimé que jamais on ne vienne l'arracher à ses rêveries pour lui montrer la réalité cauchemardesque.
Cachée au fond de sa classe, toujours planquée derrière un sourire aussi sincère qu'elle aurait aimé qu'il le reste toute sa vie, elle porta ses yeux sur la porte. Tout le monde avait déjà commencé à parler, étudier, aidés par les paroles précises et claires du professeur. Enfin, aussi claires qu'elles pouvaient l'être pour un enfant de sept ans. Alice, eut un frisson, comme un mauvais pressentiment. C'était comme si elle se doutait que ce jour-là allait changer sa vie à jamais. Elle releva la tête, le temps d'apercevoir une petite silhouette, une simple ombre dans le couloir, faisant les cent pas, marchant sans but. Elle était incapable de détourner son regard, elle était fascinée et elle ne savait même pas de quoi. Si elle le pouvait, elle se serait levée et l'aurait suivi, ce personnage inconnu, l'intriguait et lui faisait ressentir quelque chose qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de vivre auparavant : la curiosité. Elle voulait même un visage sur cette masse noire. On aurait pu se croire dans un de ces films d'horreur où les protagonistes étaient incapables de bouger après avoir aperçu l'ombre de ce qu'il savait être leur meurtrier. Peut-être que c'était le cas pour Alice. Peut-être venait-elle de voir son meurtrier. Elle ne se doutait pas à quel point elle avait raison.
Elle sursauta quand la porte s'ouvrit sur un jeune garçon. L'ombre avait à vrai dire un visage, elle ne savait plus si elle était fière de le découvrir ou plutôt angoissé. Pourtant, il semblait si doux et gentil avec ses cheveux noirs recouvrant son visage et son sourire charismatique. Elle devenait petit à petit obsédé par lui et voulait absolument en savoir plus et toujours plus. Qui était-il ? Lui voulait-il quelque chose en particulier ? Devait-elle le craindre ou au contraire l'aduler. Elle était incapable de décrocher son regard du jeune homme qui la fixait en retour. Ou peut-être dévisageait-il simplement toute la classe ? Non, non, c'était clairement elle qu'il visait, ses yeux verts scrutant son pauvre corps de gamine de haut en bas. Ce sentiment qu'elle éprouvait pour lui était-il réciproque? A la façon dont il lui souriait, elle avait du mal à penser qu'à un seul moment il puisse avoir autant peur d'elle qu'elle n'eut peur de lui. Il finit par briser le contact avant de se tourner vers les professeurs, secouant doucement sa tête pour permettre à son beau visage de se dévoiler complètement. Un fin nez, de petites lèvres rosés et des dents étrangement faites. Elle n'avait jamais vu de telles dents, blanches, petites parfaites, à part pour les deux de devant qui étaient très légèrement écartés, rendant son sourire encore plus appréciable.
- Je suis en retard, je sais, je suis vraiment vraiment désolé.
Sa voix tout comme sa silhouette était charmante et douce, elle était capable de vous mettre tout de suite en confiance et d'ôter absolument tous doutes sur un potentiel danger. C’est ce qui arrive à Alice se laissant complètement amadouer par le jeune garçon, plein de vie, joyeux bien que nerveux. Il avait été totalement impossible pour lui de concevoir le fait de se présenter sans passer la moitié de son temps à jouer avec une lanière trop longue de son sac à dos. Enfin il fallait le comprendre, il était nouveau dans un établissement où tous les élèves se connaissaient déjà et en plus de cela il était arrivé en retard. Enfin, Alice ne pouvait pas s’empêcher de penser que la raison de celui-ci était peut-être de vagabonder dans les couloirs, l’observant discrètement via la fenêtre. Elle était certaine d’avoir senti ses yeux sur sa nuque. Non, elle devait s’imaginer des choses, il avait simplement dû se tromper de classe, c’est normal, le premier jour non? Le professeur se leva, plaçant son bras sur l’épaule de mystérieux brun dont le sourire se fada au contact. Non, Alice ne voulait pas que son magnifique sourire s’en aille, il la rassurait, la faisait se sentir importante, toutes ses craintes se noyaient entre ses lèvres et maintenant les voilà revenus à l’attaque.
- Ce n’est pas grave, ça arrive à tout le monde. Les enfants, voici le nouvel élève dont je vous avais vaguement parlé. Tu veux te présenter?
Le petit hocha la tête négativement, c’est bien la première fois qu’un élève avait le courage de décliner sa question, qui était à vrai dire plus un ordre. Enfin, puisque l’autre ne semblait pas vouloir le faire, il fallait bien que le professeur s’en charge, il se contenta de prendre une grande inspiration.
- Il s’appelle Khanin et vient de Roumanie, il a un an de plus que vous ayant redoublé une classe. - J’ai pris une pause d’un an dans l’éducation scolaire, après la mort de ma mère dans un incendie de forêt, trouva important de rectifier le gamin.
Il avait une façon de s'exprimer et une maturité incroyable. Plus Alice en découvrait sur lui, plus elle se sentait simplement exceptionnellement chanceuse qu'il soit dans sa classe et la regarde. Elle, qu'est-ce qu'elle avait vécu elle ? Absolument rien, elle avait toujours eu une vie heureuse, lui avait du subir la mort de sa mère, survivre à un incendie, un déménagement et changement total de nationalité. De plus, il parlait extrêmement bien Norvégien, encore mieux qu'elle et il n'était pas d'ici. Comment avait-il fait pour apprendre aussi vite ? Elle était certaine qu'il s'était plongé dans de nombreux livres. Elle avait toujours adoré lire et se plonger dans un univers différent à chaque fois, notamment les poèmes. C'était les choses qu'elle préférait au monde, pas commun pour une demoiselle de son âge. Quand elle se pensait être la plus intelligente de sa classe, voilà qu'il arrive et la réduit à l'état de peu intéressante. Elle n'avait aucun problème avec cela, dès qu'elle l'avait vu elle avait compris à quel point elle était peu précieuse comparée à lui. La classe resta silencieuse un moment avant que le gamin, fort et courageux finisse par sourire à nouveau, malgré les mots qu'il venait de prononcer. Se rendait-il vraiment compte de l'horreur qu'il avait dû vivre. Le professeur n'eut le temps de parler que Khanin zigzagua entre plusieurs tables en fixant Alice comme si elle était l'objectif à atteindre. Il arriva tout proche d'elle, si proche qu'elle pouvait arriver à sentir son odeur enfantine, mélange de pomme et de cannelle. Il la regarda un moment avant de s'asseoir juste derrière elle.
Alice fut triste, elle dévisagea la place à sa droite, celle-ci était libre, pourquoi n'avait-il pas voulu se mettre à côté d'elle, pourquoi derrière elle ? Elle ne pourrait plus le voir dorénavant, juste sentir sa présence et l'idée qu'il pouvait l'observer à sa guise sans qu'elle ne puisse réciproquer l'énervait assez. Il était beau et intriguant et elle ne pouvait pas en profiter pour laisser sa grande curiosité fixer son visage. Elle soupira tandis que sa respiration s'accélérait quand elle sentit son souffle chaud sur sa nuque. Elle avait l'impression d'être devenu extrêmement sensible à absolument tout ce qui l'entourait. En temps normal, comment aurait-pu elle ressentir telle-chose quand les tables étaient autant écartées, ayant peu d'habitants dans cette ville. En la présence de Khanin tous ses sens semblaient se décupler, elle n'avait aucun mot pour décrire ce qu'elle ressentait.
Getting drunk with the blue caterpillar
Alice avait appris à vivre, totalement dépendante de la présence de Khanin. Persuadée d'être amoureuse, elle faisait à peu près tout ce qu'il lui demandait. Au début ce n'était pas spécialement gênant, ses requêtes étaient plutôt basiques. Il voulait simplement qu'elle lui prête un crayon, mais en grandissant, il finit par lui aussi devenir dépendant d'elle. Elle était belle, plus belle qu'il n'aurait jamais pu se l'imaginer, elle avait cette lueur de bonheur dans les yeux qui le faisait sourire à chaque fois qu'elle le regardait. Pourtant, à chaque fois qu'il la voyait, elle et son sourire, elle et sa joie et la perfection de son monde, il ne pouvait s'empêcher d'être jaloux. Il savait qu'Alice ne vivait pas dans la réalité, celle-ci il la connaissait bien, elle était cruelle, elle était atroce, sans pitié et se faisait un malin plaisir à vous faire souffrir.
Il aimait passer la plupart de son temps avec elle, tout son temps avec elle. Ils parlaient littérature, histoire et elle lui posait des questions sur sa vie. Pourquoi semblait-elle autant obnubilée par lui quand le personnage qu'elle était fut aussi fantastique. Il s'était dit que sa vision du monde n'était qu'une petite passade enfantine et qu'adolescence, comme lui sa vie deviendrait cruelle et qu'ils partageraient cette tristesse et noirceur d'esprit. Khanin aimait la souffrance, il avait vraiment l'impression de vivre que quand il se sentait mal. Après tout, comment pouvions avancer chaque jour dans la vie, sans se rendre compte que la mort nous frapperait à chaque instant, que chaque seconde un ami se meurent, que la paix ne viendrait jamais à cause de l'égoïsme du monde et que la folie devenait une habitude. Alice était son amie, elle avait désormais quatorze ans et toujours aussi joyeuse, il ne pouvait plus la supporter. Pourtant, il l'aimait, Dieu sait à quel point il l'aimait. A vrai dire, il doutait clairement de l'existence d'une entité supérieure, ou alors, pourquoi était-elle aussi cruelle avec lui dans ce cas ? Il n'avait pas d'autre réponse que la souffrance. Nous ne vivions vraiment que dans le mal, uniquement dans la folie et la débauche et Alice était morte, coincé dans un rêve trop rose et trop faux. Alice, sa belle Alice, sa douce Alice, son amie celle qu'il espérait un jour devenir son amante...il se devait de la libérer et de lui ouvrir les yeux, de l'emmener avec lui dans son monde, de folie et d'hystérie...dans la réalité.
Un jour où elle rentrait chez elle, Khanin décida de se joindre à elle. A vrai dire ce n'était pas spécialement incroyable, il avait déjà dormi avec elle plusieurs fois. Rien de pervers bien entendu, ils n'avaient respectivement que quatorze et quinze ans et bien trop de soucis ou trop peu de leur côté pour songer à ce genre de choses. Alice poussa la porte de sa petite maison, toujours son éternel sourire collé sur le visage, sa petite robe bleue volant dans le vent froid de Norvège. Khanin la suivait lorsqu'elle entra dans la pièce, ils se digèrent directement dans sa chambre, comme ils avaient l'habitude de faire, mais cette fois, le jeune la regarda étrangement et finit par prendre un regarder sérieux, aujourd'hui il allait briser son rêve, il était tellement désolé, mais il fallait bien que quelqu'un le fasse.
- Alice, le monde est fou, je crois bien que le bonheur n’existe pas. - Khanin qu’est-ce que tu racontes, elle demanda inquiète. - Alice, tout ce que tu vois, tout ce que tu ressens, ce sourire sur ton visage, c’est une illusion, je veux juste que tu le comprenne, je veux faire tomber les masques. Il faut que tu quittes ton petit nuage et découvre la réalité, je veux pas te faire ça, mais je peux pas te laisser te mentir. Alice je t’aime.
Elle ne comprenait rien à la situation, avait-il trop bu? Elle savait qu'il avait tendance à adorer l'alcool, il avait d'ailleurs souvent essayé de lui en faire boire et elle ne vous raconte pas le nombre de fois où elle se sentait obligée de l'écouter et avait fini avec aucun souvenir de la veille. Enfin, il lui avait dit des trucs absurdes et elle avait toujours su qu'il était un peu bizarre et différent, c'est pour ça qu'elle l'appréciait à vrai dire. Peut-être qu'elle l'aimait, elle ne savait pas vraiment, mais que voulait-il exactement lui dire. De quoi essayait-il de la protéger ? Du bonheur ? C'était ridicule.
Sans qu'elle ne puisse comprendre il s'approcha d'elle pour déposer un doux baiser sur ses lèvres, elle s'en délecta, assez surprise de la situation. Il posa une main sur ses joues tandis qu'il la regardait avec tristesse, elle avait toujours gardé les yeux fermés, se remémorant sans cesse de ce qu'il venait de se passer.
- Alice….le monde est noir, la vie est sombre et atroce. On va tous crever un jour et entre temps, on nous torture. Nous sommes en ce moment même en train de nous diriger vers le peloton d’exécution, comment survivre à cette marche quand elle dure une éternité, on sombre dans la folie Alice, ou dans le mensonge. Je veux te protéger, tu comprends, je sais que ce que tu dis n’a aucun sens, mais fais moi confiance. Ouvre les yeux Alice.
A ce moment, ses paupières laissèrent apparaître ses belles pupilles marron. Elle leva les yeux au ciel, l'atmosphère avait soudainement changé, était devenu sombre. Comme dans un film, elle avait changé d'univers, les décors blancs qui donnaient un ton joyeux à sa chambre lui paraissait maintenant si fade et Khanin, lui, semblait si triste. La teint pâle, des cernes sous les yeux, le visage bien plus mince que se dont elle se souvenait. Il était toujours aussi beau, mais elle ne l'appréciait pas de la même façon, c'est comme tout le positif chez lui qui lui plaisait tant faisait place au négatif...et étrangement celui-ci lui plaisait encore plus. Que lui avait-il fait...où était Alice? Quelque chose s'était détruit en elle, cette illusion dont il parlait sans doutes. Elle entendit quelques bruits venant de derrière la porte ce qui l'a fit sursauter, elle ne tarda pas à se laisser tomber sur le sol, à genoux, pour se laisser glisser vers le trou de la serrure, voyant avec horreur la scène devant elle. Deux adultes, une riait sadiquement tout en répétant à l'autre qu'il ne valait rien et celui-ci pleurait sans gênes regardant autour de lui nerveusement, comme s'il avait peur d'être observé. Elle les connaissait, c'était ses parents. Ses vrai parents, pas ceux qu'elle s'était imaginée, aimants et amoureux...la réalité, la dure et sombre réalité. Qu'est-ce que Khanin lui avait fait...où était-elle désormais ? Elle était perdue et voulait retourner chez elle, dans son pays des merveilles et d'illusions. Elle s'appuya contre la porte avant de mettre une main devant sa bouche, des larmes commençant à couler le long de ses joues. Elle ne savait même plus qui elle était. Elle se sentait toute petite et toute naïve. Khanin s'approcha doucement d'elle, pour la serrer dans ses bras. Elle ne voulait pas, elle voulait le repousser, juste partir se réfugier dans les bois et ne jamais en sortir, mais elle était trop tétanisée pour bouger. C'était ça la réalité, tant de violence et tant de peine...elle n'en voulait pas. Son ami posa sa tête au creux de son cou, avant de déposer un léger baiser sur ses joues puis de lui murmurer à l'oreille avec douceur tentant de la calmer.
- Bienvenue dans mon monde Alice.
My brain is scattered
Alice avait grandi dans l'ignorance et dorénavant celle-ci lui manquait, le règne de bonheur et de paix avait fait place à celui d'horreur et de la folie. Elle tenta de faire tout revenir à la normale, à sa normale. Ce ne fut pas possible, évidemment, puisque le normal était au final la réalité et une fois avoir aperçu celle-ci, elle ne pouvait pas retourner dans son illusion. Son cerveau récemment endormi s'était réveillé, il n'y avait pas de retour possible désormais. Elle n'avait plus qu'à explorer le nouveau monde qui s'ouvrait à elle. C'était comme un mauvais cauchemars, elle marchait, sans but précis et de temps en temps sa route rencontrait une scène horrible, des personnages étranges et intriguant.
Elle avait découvert ses parents à nouveau, les gens autour d'elle à nouveau, sa ville à nouveau. Son père, auparavant aimant et sensible s'était transformé en un personnage torturé et perdu dans toutes ses émotions. Complètement bipolaire, il passait du rire au pleur sans raisons apparentes et il était impossible de le comprendre. Sa femme le traitait en permanence de fou, de déchet humain, de malade mental. Alice détestait penser ça, mais elle se demandait si elle n'avait pas raison. L'homme était incontrôlable, ses réactions étaient inexplicables et même dangereuses, oh il n'avait jamais osé lever la main sur Alice, il n'était pas violent, il avait juste du mal à faire la différence entre le bien et le mal, autant perdu dans sa tête qu'Alice l'était dans sa vie. Elle se demandait si elle non plus n'était pas folle ? Si son père qui lui répétait entendre des voix le poussant au suicide était bien réel ou juste un élément de son cauchemars éternel. Etait-elle la malade qui avait créé tout cela ou la folle qui se l'était cachée pendant tant d'années. Elle ne savait plus, elle avait besoin de Khanin, qu'il soit là pour elle comme il l'avait promis, qu'il lui explique tout, mais au final elle s'était éloignée de lui. Elle aimait le tenir pour responsable de sa situation et le lui avait fait comprendre en s'énervant ouvertement sur lui. Elle avait besoin de lui, mais elle ne pouvait pas l'appeler et s'il n'avait plus envie de l'aider ? S'il pensait que ses précédentes paroles étaient sincères, qu'elle le pensait bien égoïste et psychopathe ? C'était faux, elle avait juste été ravagée par la colère et l'incompréhension. Elle avait mal, elle en avait marre de rien comprendre, elle souffrait, comme si quelqu'un s'amusait à briser son crâne. Des maux de têtes insupportables étaient apparus depuis ce jour et elle avait appris à grandir avec, malgré la douleur qu'ils lui faisaient éprouvés.
Elle avait aussi découvert sa mère, auparavant adorable et généreuse, elle était devenue un monstre de méchanceté et de sadisme. A son sourire Alice pouvait voir qu'elle était heureuse d'apercevoir autrui souffrir. Elle les poussait à bout, les insulter, leur faisant mal en trouvant les bons mots, juste pour le plaisir de les voir pleurer et se décomposer sous sa haine. Sa cible préférée était le père d'Alice, cette créature sensible et fragile était bombardée à coup d”incompétent”, “misérable”, “imbécile” ou alors son préféré “dégénéré”. Alice n'avait jamais vraiment la force de s'interposer entre eux, mais elle se demandait comme l'homme arrivait à la supporter. L'amour sans doutes, ou alors sa propre folie l'empêchait de fuir, appréciant secrètement le fait d'être rabaissé en permanence. Elle ne savait pas lequel était le pire, en tout cas, aucun des deux ne semblaient s'intéresser à elle, trop occupés à s'enfoncer dans leur folie personnelle. Au moins, ce n'est pas eux qui entraîneraient Alice dans ce gouffre, par contre, si elle ne s'en doutait pas, il était très probable que Khanin la pousse et étant déjà au bord, à bout, elle se voyait bien trébucher et tomber.
Ou est-ce que cette chute la mènerait ? Probablement la mort, tout menait à la mort de toute façon, ce qui était entre n'était qu'une torture psychologique, Khanin avait raison, depuis le début et maintenant elle réalisait à quel point elle aurait voulu le contraire. Elle n'avait pas envie de devenir une dégénérée comme ses parents...après tout, ne l'était-elle pas déjà ?
The normal's, they make me afraid
Je ne le décris pas, mais le sujet abordé peut être assez traumatisant, donc je vous conseille vraiment si vous êtes assez sensible de ne pas lire ce chapitre.
Dix-sept ans, Alice avait désormais dix-sept ans et depuis maintenant quelques mois, elle avait réussi à accepter le fait que le monde agonisât et tentait comme elle le pouvait de survivre. Elle avait repris contact avec Khanin il y a peu, mais les choses étaient différentes entre eux. Il avait changé, il était devenu encore plus obscur qu'avant, mais encore plus beau qu'avant. Si elle ignorait ce qu'elle ressentait pour lui, sa curiosité prenant le dessus sur toutes autres états d'esprits, il était clair que lui était complètement fou et c'était le cas de le dire, amoureux d'elle.
Il le lui disait en permanence, exprimant à quel point il était prêt à tout pour elle, à se tuer, à faire souffrir les autres, peu importe ce qu’il faisait elle était la raison et l’explication de tous ses actes. Alice avait peur de lui à vrai dire, mais continuait à être comme attiré par sa personnalité hors du commun et tel un boomerang, dès qu’elle tentait de s’échapper de lui, elle retournait le voir à genoux, lui suppliant de lui pardonner sa fuite. Il le faisait, évidemment, il l’aimait. Et elle lui faisait bêtement confiance, sans comprendre à quel point il la désirait, bien plus qu’amicalement. Leur relation était étrange, dangereuse et pourtant elle était tellement importante aux yeux d’Alice. Puis, après tout, n’était-il pas celui qui l’avait libéré de sa tour de cristal et d’illusions, elle lui en était reconnaissante. Elle avait toujours peur de la réalité, mais avait réalisé à quel point elle était importante et à quel point il ne fallait pas la négliger.
Un soir où Alice se sentait assez faible et fatiguée, Khanin se trouva extrêmement aimant et amical avec elle et presque comme chaque nuit, en tout cas celles qu'elle passait dans son petit appartement, il lui préparait un peu de lait et quelques cookies, les déposait sur le petit guéridon à la gauche de son lit, déposait un doux baiser sur son front avant d'aller s'allonger sur le canapé dans son salon.
Comme chaque fois, elle regardait avec envie ce qu’il lui préparait et lisait en souriant les petits mots qu’il avait inscrit sur un papier devant chaque petit plateau. Le verre de lait était décoré par une belle écriture manuscrite qui nous laissait découvrir les mots: “Bois-moi” et à côté des cookies, se trouvaient les mots “Mange-moi”.
Alice n'avait pas spécialement un grand appétit, mais fit tout de même des efforts, comme à chaque fois, elle savait que Khanin les cuisinait lui-même avec amour et elle ne pouvait lui faire ça. De plus, ils étaient incroyablement bons, elle n'avait aucune idée de ce qu'il mettait dedans et lorsqu'elle lui avait demandé il avait dit : “Rien de mauvais Alice, fais-moi confiance”. Alors, naïvement, elle le faisait et dégustait ce petit goûter nocturne avec envie. Le lait avait tendance à avoir un effet extrêmement efficace, à peine une gorgée et elle se sentait plus fatiguée, les cookies c'était différent, ils rendaient ses paupières et tout son corps lourds. Elle ne devenait plus vraiment maître de ses mouvements après les avoir dégustés, c'est une sensation étrange, mais pas vraiment déplaisante, puis, elle se laissait dominer par la fatigue et retombait dans son lit, assez gracieusement. Quelques secondes à peine plus tard, elle était déjà dans un état second où elle ne dormait pas vraiment, mais n'était pas pour autant réveillée, elle était juste totalement inconsciente de ses mouvements et ne comprenait rien à ce qui pouvait lui arriver. Elle s'était habituée à ressentir ce genre de choses, depuis qu'elle avait revu Khanin, ses nuits étaient régulièrement comme ça, au moins elle avait en quelque sorte retrouvait le sommeil et c'était vraiment quelque chose de positif pour cette ancienne insomniaque.
Cette nuit, contrairement à d'habitude, elle finit par ouvrir les yeux au beau milieu de la soirée. Elle n'avait plus du tout sommeil et était désormais totalement libre de ses actions. Elle se sentait étrangement plus légère, sa peau et sa température étaient un peu plus chaude, sauf à un endroit, au niveau de son ventre, où elle sentait quelque chose la touchait. Elle baissait les yeux avant de se découvrir en sous-vêtements, le bras de Khanin entourant sa taille. Que s'était-il passé ? Elle se tourna vers lui, il lui semblait bien qu'il fut nu, elle préféra ne pas vérifier, les larmes commençant à couler sur ses joues. Elle commençait petit à petit à comprendre la situation, comme si des flashs lui revenaient. Elle voyait son ami au-dessus d'elle, son regard de fou se posait sur sa poitrine. Que lui avait-il fait? Non, elle ne voulait pas y croire. Elle se dégagea rapidement de son emprise, espérant qu'il ne se réveillerait pas et couru comme elle le pouvait en direction de la cuisine où elle s'empressa de se passer de l'eau sur le visage. Elle devait se réveiller, de son cauchemars ce n'était pas possible. Son regard fut intrigué par des ingrédients posés sur le comptoir, sans doutes ce que Khanin utilisait pour fabriquer ses fameux cookie et donner son goût délicieux à son lait. A côté de la farine et des pépites de chocolat, elle y trouva deux petits sachets remplis de médicaments, elle pouvait retrouver un peu de poudre, de ceux-ci précédemment écrasés. Qu'est-ce qu'il avait fait, qu'est-ce qu'il lui avait fait, qu'avait-il mit dans sa nourriture ? Elle avait envie de crier, mais se retint de faire le moindre bruit, posant sa main pour couvrir ses lèvres. Elle ne pouvait pas contenir ses larmes, ses flashs et souvenirs mélangés à ça, elle venait de mettre des mots sur la situation. Khanin l'avait drogué et abusé d'elle, depuis combien de temps ? Probablement depuis des mois et elle n'en avait aucune idée. A cause d'une petite erreur cette nuit, de dosage probablement, elle avait découvert la vérité et elle ne pouvait pas s'en remettre. Elle attrapa un manteau avant de fuir vite de l'appartement. Elle ne voulait plus passer du temps en sa présence, elle était encore plus perdue qu'auparavant, elle avait envie de crier, que quelqu'un vienne la sauver, mais qui l'aiderait dans ce monde de dégénérés ?
Tell the psychiatrist something is wrong
Alice sortit du bâtiment, un manteau noir cachant son corps, elle n'avait pas eu le temps de se rhabiller. La nuit noire la rendait complètement folle, elle était totalement perdue et n'avait aucune idée de où elle devait aller. Elle se mit tout de même en route, errant, pieds nus dans la ville. Celle-ci étant assez petite, elle espérait vraiment retrouver ses repères, s'enfermer chez elle pour pleurer sur son sort. Non non, elle devait en parler, elle avait besoin d'un soutien, mais à qui ? Personne n'était là pour elle, ses deux parents oui, mais ils étaient complètement fous, enfin, peut-être pourraient-ils la réconforter. Elle ne savait plus, elle s'en fichait, elle voulait simplement rentrer chez elle et redevenir une gamine. Les yeux rougis par la haine et la peur, elle avait beaucoup de mal à distinguer différentes formes, il faut dire que les larmes lui empêchaient de voir correctement. Elle espérait qu'on vienne l'aider, mais qui le ferait ? Peut-être qu'elle n'était que la seule à pouvoir se sortir de cette situation. Celle qu'elle était devenue ne le pouvait pas, mais celle qu'elle fut se rappelait bien de ce chemin, elle courrait dans le village sans arrêts, pleines de joie de vivre et d'amour à donner. Pourquoi avait-elle tant changé ? Khanin avait détruit sa vie en lui révélant la réalité. Elle le détestait plus que tout au monde et pourtant elle ne pouvait pas s'empêcher de lui pardonner tout ce qu'il lui avait fait enduré.
Sa mémoire ne l'eut pas lâché, elle finit par arriver devant sa maison, les larmes aux yeux. Elle savait que ses parents ne fermaient jamais à clé et de toute façon en voyant le trait de lumière sous la porte, elle savait qu'ils n'étaient pas debout. Elle entra, silencieuse, mise à part pour le bruit de ses petits chouinements. Les deux adultes en train de boire du thé...à cette heure là? Ce ne devait pas être ça ,? Pourtant elle était bien certaine de reconnaître l'odeur, son père avait toujours été un grand admirateur de thé. Toujours son chapeau sur la tête, il leva celle-ci, sourire étrange sur les lèvres, pour admirer la jolie blonde silencieusement. La méchante reine, c'est la façon dont Alice aimait surnommer sa mère, l'invita à s'asseoir près d'eux, les yeux pétillants. Ce n'était jamais bon signe quand ce monstre semblait heureux. La jeune fille finit par s'asseoir avant de regarder ses parents avec amour. Elle voulait retrouver ceux qu'ils n'étaient pas, ces deux amants, aimants. Elle baissa les yeux sur la tasse que sa mère venait de placer devant elle, la remplissant de cette boisson chaude qu'ils étaient en train de boire. Alice ne voulait pas tremper ses lèvres dedans. Et si ses parents y avaient mis du poison ou de la drogue. Elle ne pouvait pas prendre ce risque, elle n'en voulait pas.
- Alice, tu n’es pas avec Khanin? demanda sa mère, gentiment, elle cachait sans doutes quelque chose.
Sans que la blonde ne puit comprendre, elle ne puit retenir un cri étouffé avant de commencer à pleurer de plus belle, elle avait réussi à s'arrêter un peu, mais tout était repartie quand ce prénom de malheur fut évoqué.
- Papa, maman, Khanin m’a….il m’a drogué et en a profité pour me violer...je me suis enfuie...Je le déteste, je me déteste, je veux qu’il meurt.
Et si son père ne puit retenir un regard attendri, sa mère commença à pouffer de rire. Elle trouvait cela drôle, amusant ? Alice n'aurait jamais imaginé qu'elle puisse être mauvaise à ce point-là.
- Oh, je sais ma fille, elle dit attrapant doucement la main d’Alice, il est venu me voir il y a quelque mois m’expliquant à quel point il était dur pour lui de voir que tu ne partageais pas les sentiments qu’il éprouvait pour toi. Alors je lui ai conseillé de te droguer pour qu’il puisse faire ce qu’il voulait. C’était mon idée, n’est-elle pas brillante. Il n’a pas dû bien suivre mes conseils pourtant, sinon tu ne t’en serais pas rendu compte, je lui avais bien expliqué les dosages il me semble.
Les lèvres d'Alice tremblaient tandis que ses mains s'écartèrent de celle de sa mère. Non, ce n'était pas possible, elle allait se réveiller d'un moment à l'autre. Elle ne savait pas quoi dire, en état de choc, elle n'arrivait plus à bouger, comme collée à sa chaise. C'était....sa mère était derrière tout ça. Sa mère lui avait fait du mal volontairement et cela l'amusait en plus de ça. Alice se leva avec rapidité, une fois après avoir réussi à reprendre le contrôle de ses mouvements. Dans son geste, la tasse devant elle tomba et heurta le seul, elle représentait bien ce que ressentait Alice en ce moment même, totalement brisée. Comment pouvait-on être un tel monstre envers sa propre fille ? Et son père ne disait rien bien entendu, la tête dans les étoiles, en train de penser ceci et cela. Elle n'en pouvait plus de cette famille et de cette vie, elle voulait son illusion. Pourquoi Khanin lui l'avait-il volé. Pourquoi avait-il existé ? Et pourquoi était-elle tant attachée à lui après tout ça? Elle fuit dans sa chambre, pour s'y enfermer à clé. Elle voulait en finir avec tout ça, mais elle n'en avait même pas les moyens, aucune arme, aucun moyen de mourir. Elle se laissa tomber sur ce lit, rien que l'idée de penser que Khanin s'était déjà allongé dessus lui donnait envie de vomir, rien que de penser que cette femme, ce monstre de cruauté était sa mère la dégoûtait au plus haut point. Elle se colla contre le mur avant de laisser ses bras naturellement enlacer ses genoux et commença à pleurer, encore et encore, à crier, sans ne pouvoir s'arrêter. Elle n'avait que ça à faire de toute façon et si celaarrivait à la soulager, pourquoi se retenir ?
Alice avait passé la nuit à pleurer et elle était totalement épuisée. Elle était certaine que Khanin aurait essayé de la joindre, il n'aurait jamais voulu qu'elle lui en veuille, pourtant il avait tout fait pour. Lui aussi avait-il était emporté par la folie? Celle-ci avait déjà atteinte son père, puis sa mère et maintenant lui s'était aussi fait piéger. Ou peut-être l'avait-il toujours était? N'était-ce pas lui qui voulait absolument l'attirer dans son monde, sous prétexte qu'il tenait à elle et ne voulait pas mentir. Elle s'était réfugiée sous sa couette entre temps, comme si cela aurait pu changer quelque chose ou la protéger. Elle entendit quelqu'un toquer à sa porte. Elle voulait crier “partez, laissez-moi seule”, mais au final, elle en avait marre de cette solitude qui la rongeait intérieure, puis au point où elle en était rien ne pouvait être pire. Elle essayait d'essuyer un peu ses joues toujours humide avant d'attendre que son interlocuteur se présente. Il s'agissait de son père, avec apparemment un cadeau. Il n'avait jamais été le plus merveilleux des pères, ni le plus doué pour trouver de bonnes surprises, mais au moins il ne l'avait pas totalement délaissé. Elle se releva pour lui ouvrir la porte, il tenait dans ses mains un énorme carton et le lui tendit. Elle s'assit dans le noir, elle n'avait même pas la force d'allumer la lumière. Toujours en train d'essayer de ne pas trop chouiner, elle posa le carton sur ses genoux, sentant le dessous de celui-ci un peu humide. Elle releva la tête vers son père qu'elle ne distinguait que très mal, mais de loin, il paraissait imposant et ses yeux semblaient encore plus fous que d'habitude.
- Papa, qu’est-ce, qu’il y a dans la boîte?
Elle avait un assez mauvais pressentiment et n’avait franchement pas envie de l’ouvrir, de plus elle n’y voyait rien et c’était loin de la rassurer, mais l'homme se tenait près de l’interrupteur et elle avait beau lui demander, il n’appuierait dessus que lorsqu’il le souhaitait.
- Ouvres, ça te fera plaisir, crois-moi.
Qu'est-ce qu'il pouvait connaître à ses goûts ? Sa situation ne pouvait pas vraiment empirer de toute façon, délicatement elle posa une main sur un des bords du haut du carton pour l'ouvrir, à ce moment-là, son père alluma la lumière, la laissant apercevoir son cadeau. Elle jeta le carton immédiatement en criant, pleurant de plus belle. Elle recula comme pour s'éloigner le plus de son père. Lui, ne comprenait pas et il s'approchait d'elle en lui tendant la main. Pourquoi avait-elle pris peur….n'était-ce pas ce qu'elle voulait ? Le voir mort, c'est bien ce qu'elle avait dit…
Alice baissait les yeux pour regarder à nouveau la scène qui se déroulait devant elle, son père avait les vêtements tachés de rouge, tout comme le visage et toute sa peau. L'adolescente, savait très bien de ce qu'il s'agissait. Du sang, il y en avait partout à n'en plus pouvoir, sur le sol de sa chambre aussi. Elle regarda la jambe de son géniteur, à ses pieds se trouvait ce qu'il qualifiait de cadeau, sa surprise. Elle n'en voulait pas de sa surprise. Elle ne voulait pas voir la tête de Khanin dans un carton, du sang coulant encore de ses artères récemment coupées. Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi son père avait-il tué Khanin. Elle le détestait, elle lui en voulait, mais elle n'avait jamais souhaité sa mort. Certes, elle avait prononcé ces mots, mais elle n'était pas sérieuse. Il était un être-humain et même s'il l'avait énormément blessé, il l'aimait et ne méritait pas de mourir de la sorte. Un peloton d'exécution, c'est ça qu'il voulait, pas servir de cadeau à une jeune fille terrorisée par la vie.
Elle ne pouvait s’empêcher de continuer à crier, elle essayait comme elle pouvait de faire comprendre à son dégénéré de père qu’elle ne voulait pas de lui, elle ne voulait pas de ce monstre, de ce boucher qui avait ôté la vie de quelqu’un. Dans une certaine panique, sa tête heurta avec violence le mur de sa chambre quand elle se voyait courir pour le fuir. Avec le choc et la panique, elle tomba comme une masse sur son lit, inconsciente. Elle ne savait pas ce qui lui arrivait, mais elle avait juste envie que tout ceci ne soit qu’un mauvais cauchemars. Elle voulait se réveiller et voir ses parents heureux et gentils, voir Khanin vivant, souriant, ce garçon qui ne lui aurait jamais fait de telle chose.
Elle priait à cet instant pour que lorsqu’elle se réveille, elle se retrouve au pays des merveilles, ou alors, morte, juste loin de cette réalité qu’elle détestait plus que tout.
Ce ne fut pas le cas et elle se réveilla au son des sirènes de police, ils venaient pour son père. Ils venaient lui enlever son père, heureusement, elle ne pouvait plus le supporter. Elle ne dit rien, resta les yeux clos, elle ne voulait pas les ouvrir et risquer de voir à nouveau cette vision d'horreur et à faire la morte, peut-être le deviendrait-elle ? Elle ne bougeait pas, pas d'un cil. Elle entendit des bruits de pas, de plus en plus rapides puis des cris, qu'elle ne distinguait pas et seulement quelques dizaines de minutes plus tard, tout s'arrêta et son père n'était plus là elle en était certaine. Il ne pourrait plus faire de mal à personne, il avait tué une personne, il n'en tuerait pas une deuxième. Qu'on mette ce singe en cage et qu'on la laisse mourir en paix. Au final, elle ne l'aurait jamais cru, mais son père était encore pire que sa mère. Elle poussa un long soupir et à cette idée, les larmes recommençaient à couler, de plus, sa tête lui faisait affreusement mal, oh non, pas parce qu'elle s'était cognée, c'était ce n'était rien elle le savait. Simplement parce que ses migraines revenaient, ah elles n'étaient pas venues seules, elles avaient ramené avec elle de belles images de cette tête coupée...celle-ci la hanterait toute sa vie, elle en était sûre. Elle sera incapable de dormir correctement, incapable de vivre correctement. Elle finit par se lever, plus de sang sur le sol, plus de trace de Khanin sur le sol, elle enfila un long pull. Alice, n'avait plus l'envie d'être coquette et de mettre une robe et sortir de sa chambre. Sa mère était dans la cuisine, en train de fumer une cigarette, elle regardait l'horizon, totalement détendue. Comment pouvait-elle rester aussi calme dans cette condition ? Alice elle avait craquée, elle en était devenue complétement folle et voulait seulement se planter un couteau dans le coeur au plus vite, ou alors dans celui de sa mère, si atroce. Au final, elle pouvait comprendre comment son père avait eu le courage atroce de tuer quelqu'un, en restant en permanence avec un monstre comme cette femme, dont rien ne semblait l'attrister ou lui faire peur, tout semblait être une possibilité, tant qu'elle nous permettait de s'éloigner de ce monstre.
- Ton père est un véritable fou furieux, je n’en reviens pas qu’il ait sali le sol, Alice, tu sais bien à quel point je ne supporte pas la saleté. Probablement pour cela que je le détestais. Je n’en reviens pas qu’il ait pris ma réflexion amusante de la décapitation au sérieux. N’était-il pas évident que je plaisantais? Enfin peu importe, dorénavant il est dans un établissement spécialisé pour tous les déchets humains comme lui.
Alice n'en pouvait plus, elle avait juste envie de se laisser dominer par ses émotions, sa colère, sa peur et juste fuir de ce palais maudit. Mais comment voulez-vous qu'elle fusse toute seule ? Elle avait besoin de quelqu'un, Khanin n'était plus là. Khanin était tout pour elle, son bourreau comme celui qui la rendait vraiment. Comment allait-elle faire sans lui ? Pourquoi était-il mort ? Pourquoi la réalité était aussi atroce? Elle se laissa tomber sur le sol, elle n'avait même plus assez de force pour pleurer, elle était comme morte à l'intérieur. Elle n'avait plus rien, elle ne savait plus rien. Et égoïstement elle pensait à mourir quand quelqu'un comme Khanin n'avait pas eu la fin qu'il méritait, elle ne pouvait pas se tuer. Elle était destinée à être emprisonnée dans la réalité.
Getting high off helium
Alice ne l’aurait jamais cru, depuis que son père intégra une hôpital psychiatrique, sa vie devient beaucoup plus facile. Sa mère se calma un peu, gardant sa haine pour elle-même, à croire que c’était son mari qui la rendait aussi aigrie et détestable. La jeune femme grandit assez toute seule, jusqu’à pouvoir être indépendante, soit majeure et finit par mettre les voiles elle décida de fuir ce pays de malheur pour acquérir son propre appartement dans un nouveau pays, une nouvelle ville et étonnement, ou peut-être pas vraiment, sa mère ravie de se débarrasser d’elle lui versa énormément d’argent sur son compte, la soutenant au maximum, dans tous les choix qu’elle faisait, pourvu qu’elle ne l’appelle pas trop souvent pour lui raconter sa vie inintéressante.
Elle choisit de vivre à Miami, aux Etats-Unis, elle ne sait même pas vraiment pourquoi à vrai dire, elle n'avait tellement pas d'idées qu'elle se laissa influencer par le hasard. Elle pointa son doigts sur la carte pour tomber dans les alentours de la grande ville. Elle n'aimait pas vraiment les gens, mais elle était certaine que tous très occupés, on ne viendrait pas la déranger dans sa petite routine.
Elle finit par apprendre à vivre seule, pas besoin de chercher travail avec l'argent qu'elle avait obtenu. Il lui fallait simplement ne pas s'ennuyer, se changer les idées. Elle décida de se tourner vers sa passion pour la musique. Depuis toute jeune, elle adorait le piano, elle n'avait jamais eu l'occasion d'apprendre autrement que d'elle-même, mais avec persévérance elle avait atteint un plutôt bon niveau. Certains la traitaient même de prodige, ou d'ange tombé du ciel, ce ne pouvait soi-disant pas en être autrement vu la voix qu'elle avait. Elle se fichait bien d'être douée à vrai dire, elle voulait seulement arriver à s'exprimer et timide, terrorisée par les autres, son seul moyen c'était la musique. Elle aimait aussi beaucoup la lecture, mais l'écriture n'était pas vraiment une activité qui l'intéressait. S'inventer un personnage, c'était se créer un monde et elle savait qu'elle ne pourrait jamais vraiment fuir la réalité, celle-ci la rattrapait toujours, alors à quoi bon se tuer à la tâche.
Elle réussit à intégrer un petit conservatoire, pas vraiment très compétent, mais assez pour elle. Oui, elle aurait pu faire plein d'autres choses avec toutes les possibilités qu'offraient l'université de la ville, mais non, elle, ce qu'elle voulait c'est être tranquille. Alors, elle faisait de la route pour aller au village à côté, simplement pour être certaine de ne croiser personne, puis, un conservatoire avec uniquement quelque élèves, c'était toujours mieux qu'un rempli à craquer.
Elle se fit une amie là-bas, une étudiante étrangère qui n’étudierait que quelques mois à Miami. A vrai dire, Alice n’a jamais vraiment connu son nom. Elle était si mystérieuse, qu’elle l’intimidait. Non, ce n’était pas la même chose que Khanin, heureusement, elle n’aurait pas pu tolérer revivre cette affreuse expérience encore. La jolie brune avec son caractère atypique, elle aussi passionnée de musique, fut la seule connaissant toute l’histoire d’Alice. Elle lui paraissait tellement sage, tellement différente des autres, qu’elle n’avait pas pu résister à l’envie d’absolument tout lui dire, de sa rencontre avec Khanin jusqu’à la mort de celui-ci.
De toute façon, l'autre partirait un jour et l'oublierait. Étrangement, au lieu de paniquer comme quelqu'un de normal l'aurait fait, celle qu'elle aimait appeler son amie inconnue, lui dis qu'avec tous ses problèmes, la seule solution pour qu'Alice s'en sorte c'était d'oublier. Comment ? Sa solution était la drogue, elle était capable de vous parler du cannabis et d'à quel point il la rendait euphorique, avec une passion indéniable.
Alice ne su refuser et finit par regretter avant de manquer s’étouffer, l’autre riait et pour la première fois depuis un moment Alice aussi. C’est comme si elle arrivait à renaître un petit peu. Sûrement pas à cause de la drogue, chose qu’elle ne referait jamais suite à ses antécédents et sa toute récente expérience.
Son ange gardien, celle qui l'avait réanimer, dû malheureusement s'en aller comme elle l'avait dit et Alice la laissa partir et elle ne douta pas un instant que la chenille qu'elle fut se transforma bien vite en papillon à peine rentrée chez elle. Alice ne savait même pas son nom, elle ne savait rien d'elle et pourtant au fond, elle la connaissait par coeur, comme si elle était destinée à croiser la route de cette grande fumeuse. Elle était reconnaissante au monde de lui prouver qu'il n'y avait pas que du mal dans la vie.
I'm peeling the skin off my face
Alice eut dix-neuf ans un jour, comme tout le monde me direz-vous. Si elle se croyait en meilleur état grâce à l'arrivée de sa petite brunette, son départ la déprima totalement. Elle avait dix-neuf ans, elle était juste totalement seule, elle n'avait pas de famille sur qui compter, aucun ami, juste elle-même et sa propre tristesse. Elle avait vite commencé à arrêter de manger, elle avait trop peur qu'on la drogue sans qu'elle ne s'en rende compte, son passé revenant la hanter sans arrêts. Elle n'en pouvait plus, elle souffrait et était incapable de se concentrer sur autre chose. Faible, maigre, assoiffée, elle ne se sentait toujours pas aussi misérable. Elle avait besoin d'extérioriser sa souffrance et même la musique ne l'aidait pas.
Sans comprendre, elle commença de jour en jour à se faire du mal, elle tenait sûrement ce côté masochiste de son père. Les couteaux étaient devenus ses instruments de jouets et chaque jour elle laissait une petite marque sur sa peau. Elle en souffrait et c’était exactement ce qu’elle voulait. Elle souhaitait se rappeler à quel point la vie était une horreur et que chaque jour devenait pire que le précédent.
Elle tomba dans la dépression, à vrai dire elle l'était déjà depuis un long moment, mais dorénavant, c'était vraiment concret. Il y avait des moments où elle se sentait complètement incompétente, sans intérêt et le reste de la fille joviale qu'elle était, quittait son corps petit à petit. Elle refusait pourtant de mettre fin à ses jours, étonnant pourtant, car l'anorexie n'était pas une certaine sorte de suicide. Des fois, elle se sentait si mal, que sa tête tournait et elle pouvait tomber sur le sol comme ça, sans raisons, ce genre d'accidents étaient de plus en fréquents. Puis, lorsqu'elle arrivait à l'hôpital, on lui disait de manger, qu'elle ne pourrait jamais tenir le coup comme ça. Elle s'en fichait de tenir le coup, au moins elle savait qu'elle était elle-même et avait le contrôle de ses actes. Elle était peut-être pitoyable, moche, inintéressante et squelettique, elle était elle-même dans une réalité cruelle. Être consciente c'était la seule chose qu'elle avait, elle ne pouvait pas prendre le risque de perdre ça. Personne ne la droguerai encore, elle s'était fait avoir une fois, ça n'arrivera pas à nouveau. Et ses médecins, se prétendaient-ils supérieurs simplement parce qu'ils portaient une blouse blanche ? Aucun n'avait vécu ce qu'elle avait vécu et si des durs passés ressortent les meilleurs des héros, elle valait bien mieux qu'eux, pourtant elle était persuadée du contraire.
Anorexique, misérable, faible, maigre, accro à la douleur physique..voilà ce qu’Alice était devenue, mais au moins, elle n’était pas devenue folle. Elle avait réussi quelque chose que ni sa mère, ni son père, ni Khanin n’avait réussi et c’était bien sa seule fierté.
Doctor, doctor please listen
Ils avaient tous essayé de la comprendre, cette petite et fragile créature. Personne n'avait vraiment réussi, Alice avait tellement peur des autres qu'elle se renfermait totalement sur elle-même. Il était extrêmement difficile de casser sa carapace, peut-être que l'humour était le seul moyen ? Elle passa entre les mains de divers psychiatres qui se firent une joie de l'examiner pour essayer de la comprendre. Elle savait bien qu'ils faisaient ça pour son bien, mais ils étaient tous si loin du soutien qu'elle voulait. Elle souhaitait quelqu'un qui la comprend ou du moins essaie.
Un jour, quelqu’un d’assez étrange réussi à attirer son attention, son sourire énorme et son regard extravaguant la rendaient curieuse. Il était différent des autres, il se fichait des analyses ou des médicaments. Il avait compris que de toute façon elle n’en prendrait pas. Il avait l’air de seulement vouloir être un pilier, une aide pour elle, quelque chose pour l’aider à avancer. Si elle accepta qu’il la voit en entretien, elle refusa de parler. Elle avait trop peur et de toute façon ne savait pas quoi dire. Il hocha la tête, comme s’il lisait ses pensées. Alice, assez apeurée d’être comme jugée de la sorte finit par entrouvrir ses lèvres pour murmurer quelque chose. Elle espérait que le docteur n’entendent pas ces mots. Mais ce ne fut pas le cas, comme si son ouïe était surdéveloppée, il réussit à les mémoriser en souriant, toujours autant.
“Je ne suis pas folle”, voilà l’unique phrase qu’Alice avait réussi à dire dans une interview d’une demi-heure. Elle savait que maintenant elle devrait partir, mais avant qu’elle ne se lève le médecin la regarda dans les yeux, ses magnifiques pupilles bleues turquoise la mettant en confiance.
- Alice...nous sommes tous fou ici.
Elle resta accrochée à sa chaise, ici que voulait-il dire. Elle aurait tellement voulu lui poser des questions, mais n’eut ni le courage, ni le temps. Elle fut appelée et sortit du petit et étroit bureau. Elle lança un dernier regard en arrière, vers cet homme à l’allure féline. Il l’intriguait tellement.
Ce fut la dernière fois qu'elle vit ou entendit parler du docteur Cheshire, mais elle se sentait différente, comme s'il venait de redonner un sens à sa vie. Peut-être que la folie n'était pas si mal après tout. Ses démons, faisait partie d'elle-même, en les cachant, elle se créait un autre univers et elle, elle ne voulait que vivre dans la réalité, coincée là-bas pour toujours, n'était-ce pas sa destinée ? Elle était Alice, Alice aux pays des merveilles, Alice de son pays des merveilles, Alice de la réalité, de la sombre et triste réalité.
crackle bones
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(#)Sujet: Re: You're better on your own - Alice | Sam 19 Sep - 20:43
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(#)Sujet: Re: You're better on your own - Alice | Sam 19 Sep - 21:08
Bienvenue ma belle norvégienne Nous sommes heureux de t'avoir parmi nous et personnellement, j'ai hâte de voir ce que vous nous réserver. Ca m'intrigue beaucoup Bon courage pour ta fiche et à bientôt
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(#)Sujet: Re: You're better on your own - Alice | Sam 19 Sep - 21:10
Bienvenue parmi nous
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(#)Sujet: Re: You're better on your own - Alice | Sam 19 Sep - 21:21
Merci, j'ai une petite question.
Comme ma fiche est plutôt longue est-ce que je peux rallonger le cadre dans la partie histoire. Parce que ça fait très compact et sera moins agréable à lire.
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(#)Sujet: Re: You're better on your own - Alice | Sam 19 Sep - 21:29
Oui tu peux :)
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(#)Sujet: Re: You're better on your own - Alice | Sam 19 Sep - 21:35
Super, j'ai finis alors.
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(#)Sujet: Re: You're better on your own - Alice | Sam 19 Sep - 21:47
Bienvenuuuue! :) Je ne connaissais pas la demoiselle sur ton avatar mais elle est super jolie! Hâte de voir ce que vous nous réservez avec Zach
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(#)Sujet: Re: You're better on your own - Alice | Sam 19 Sep - 22:06