(#)Sujet: do what u want (tomasz) | Mer 16 Sep - 22:12
Stop swaying when the moon is shaking thou
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
L'automne serait là dans quelques jours, et pourtant, la température à Miami ne descendait toujours pas. Jules venait à penser que la Floride possédait son propre micro-climat. Il avait vécu une majeure partie de sa vie à Atlanta, qui ne se trouvait pas si loin, et à cette époque-ci les températures commençaient doucement à baisser. Or, ici, il faisait toujours aussi chaud et aussi beau. À sa sortie de prison, à peine quelques mois plus tôt, il avait adoré sentir le soleil sur son visage. Bien évidemment, il était sorti dehors, pendant son incarcération, mais c'était comme si le sentir en étant libre lui donnait un goût nouveau, comme si Jules en appréciait une nouvelle saveur. C'était une redécouverte. Finalement, Hayden avait bien fait de venir s'installer à Miami et pas dans le Maine, où les températures pouvaient être extrêmement froides l'hiver. Mais maintenant, Jules commençait sérieusement à se lasser de cette chaleur. Et de la ville, aussi. L'ambiance à Miami était assez particulière. Étant une ville très touristique, les rues étaient en permanence bondées et on peinait à trouver un petit endroit tranquille. Enfin, après tout, il n'avait pas à se plaindre. Le jeune homme avait une étonnante facilité de s'adapter à presque n'importe quelles situations. Jules s'était rapidement fait son trou dans le milieu criminel de Miami, avec autant d'aisance que s'il y avait toujours vécu. C'était qu'il en avait connu, des endroits différents dans sa vie. Il lui avait toujours fallu s'adapter, en permanence ; son plus gros changement avait sans doute eut lieu à la mort de sa mère, quand il était arrivé à l'orphelinat. Le bouleversement était total. Plus de famille, plus d'amis, plus de foyer. Même s'il approchait désormais à grands pas de la trentaine, Jules ne pouvait pas s'empêcher de repenser plus souvent que de raison à cette douloureuse période de sa vie. Il en venait parfois à croire qu'il ne s'était jamais totalement remis de la mort brutale et soudaine de sa mère. Une vaurienne, une vulgaire prostituée, certes ; mais sa mère quand même. Il était toujours balancé dans cette ambiguité. Il vénérait sa mère, l'adulait. Enfant et privé d'elle, il avait presque fait d'elle une figure de martyr. Désormais qu'il était adulte, il se rendait compte que sa mère ne devait sa chute qu'à elle-même et à son mode de vie, qu'elle n'était, au final, pas une personne très fréquentable.
Jules était adossé à un mur, dans une petite ruelle du quartier Est, réputée pour sa mauvaise fréquentation. Ici se regroupaient régulièrement dealers et autres petits délinquants du style. Le jeune homme portait ses lunettes de soleil, qui ne le quittaient plus depuis son arrivée ici. Détail plus important, il fumait. Il était nerveux. Jules, même si son mode de vie n'était pas très recommandable, menait une vie saine. Il ne buvait et ne se droguait jamais. Il voulait toujours avoir le contrôle de lui-même ; et puis, il avait bien vu ce que ces deux choses avaient fait à sa mère. Il n'avait aucune intention de finir dans le même état qu'elle. Quant à la cigarette, il lui arrivait de fumer de temps à temps, quand il était excessivement énervé ou nerveux, ce qui était présentement le cas. Il était nerveux car il avait donné rendez-vous à Tomasz pour lui parler d'une affaire, et Jules craignait beaucoup sa réaction. On ne pouvait pas dire que le jeune Avery craignait beaucoup de gens, ici ; son égo lui empêchait cela. Il pensait être plus intelligent que tout le monde et que, par conséquent, personne ne pourrait l'avoir. Mais avec Tomasz, c'était un peu différent. Peut-être qu'ils étaient un peu des alter-ego, au fond ; mais Tomasz était lui aussi très intelligent et avait un code moral et éthique qui marquait une nette différence par rapport à Jules. Jules l'appréciait, très sincèrement, mais c'était un monde où il fallait toujours se méfier, même de son meilleur ami. Tout le monde pouvait vous planter un couteau dans le dos s'il on y voit un quelconque intérêt derrière : Jules le savait car il était de ce genre là. Et c'était presque ça qu'il s'apprêtait à faire, aujourd'hui. Jules vit Tomasz s'approcher et jeta son mégot par terre, l'écrasa du bout du pied. Il s'avança vers lui et le salua. Décidément, à côté de la carrure de l'homme, il faisait maigrelet. « Comment tu vas ? » demanda Jules. Il devait se montrer poli, cela pourrait être un atout. « Ecoute, je t'ai appelé car j'ai des informations qui pourraient t'intéresser. Je t'apprécie et j'ai des contacts, donc j'ai essayé de trouver des infos sur les gens qui t'ont fait mettre en prison »
acidbrain
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(#)Sujet: Re: do what u want (tomasz) | Lun 5 Oct - 23:34
Tommy semblait parfaitement calme alors qu'il se regardait dans le miroir avant de partir rejoindre Jules, mais intérieurement il bouillait de rage. Il était étonnement douer pour cacher ses émotions et paraître aussi froid que la glace. Mais il finissait toujours par céder à ses accès de colère. Cette fois, ce n'était rien de bien méchant il avait eu un petit problème dans un boulot avant que Jules ne l'appelle et il était encore sur les nerfs. En plus de ça, il avait trouvé Jules assez cryptique. Ils étaient des amis et partenaires, mais ce rendez-vous improvisé et sans qu'on lui en donne le motif le laissait sur ses gardes. Il était dans ce milieu depuis assez longtemps pour savoir que moins on en sait, plus ça sent mauvais. Il n'était pas du genre à s'en faire inutilement mais il ne faisait pas plus confiance à Jules que ça alors il prenait quand même ses précautions en prenant un flingue avant de sortir et glissant un couteau dans un étui près de sa cheville. Il passait une dernière fois une main dans ses cheveux biens coiffés et sortait de la salle de bain pour ensuite quitter son immeuble à appartement en direction du lieu de rendez-vous. Il marchait d'un pas lent mais régulier en suivant un chemin qu'il prenait presque tous les matin pour courir. Il jetait des regards ici et là sur des passants, il voyait des ennemis partout et nulle part. Encore en rapport avec ses ennuis plus tôt dans la journée, il avait l'impression d'être suivit mais il se doutait que ce n'était pas le cas. Il pouvait finalement voir d'où il était leur lieu de rencontre, une ruelle d'un mauvais quartier de Miami Beach. Le genre d'endroit où les gens meurent, se font violer ou cambrioler pensait Tomasz. Il avait toujours des pensées sombres, celles-là étaient parmi les plus normales qu'ils pouvaient avoir. Il s'arrêtait brusquement arrivé au tournant vers la ruelle, il portait l'oreille et n'entendait pas un son alors il continuait son chemin en tournant prudemment et pouvait maintenant voir Jules pas très loin qui fumait une cigarette. Cela lui donnait soudainement envie de fumer, mais il détestait qu'on lui fume au visage alors il ne rendrait pas la pareil à Jules. Tommy considérait son ami de loin d'un regard méfiant mais pas trop alors que ce dernier réduisait en cendre ce qui restait de sa cigarette. Il semblait calme et en contrôle, il n'avait rien de particulier sur lui ou d'enveloppe d'argent d'un quelconque marché dont il aurait pu attendre des parts. Que lui voulait-il donc? Tommy se posait cette question alors qu'il réduisait l'écart entre eux jusqu'à être face à son ami et partenaire. Jules ne le saluait pas mais lui demandait comment ça allait, Tommy peu bavard lui répondait seulement qu'on faisait aller et lui rendait la question plus par habitude des politesses d'usage que par intérêt. Il appréciait Jules, mais les détails de sa vie quotidienne ne lui importait pas plus que cela. Rien de personnel, c'était ainsi pour tout le monde avec Tommy sauf peut-être sa famille. Il écoutait ce que Jules lui disait et fut pris d'un grand intérêt vers la fin. « Où? Donne moi simplement une ville ou une adresse, je m'occuperai du reste. » Répondait calmement Tommy même s'il jubilait intérieurement à l'idée de confronter les idiots qui lui avaient autrefois servit de partenaire. L'un en particulier ferait bien de faire ses prières la faucheuse allait venir réclamer sa vie. Tommy n'aimait pas tuer gratuitement, mais avec eux c'était personnel. Ils l'avaient privé de sa liberté et ça Tommy ne pouvait pas le supporter. Surtout vu les bêtises pour lesquelles ils avaient tombé... erreurs d'amateurs.
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(#)Sujet: Re: do what u want (tomasz) | Lun 26 Oct - 12:30
Stop swaying when the moon is shaking thou
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Si il y avait bien une personne à Miami que Jules craignait un tant soit peu, c'était Tomasz. Jules avait très vite compris qu'ils se ressemblaient pas mal, même si leurs avis divergeaient sur ce que représentait l'honneur, l'amitié, ce genre de chose. En un sens, Tomasz était beaucoup plus humain que Jules. Tomasz, malgré ses allures de gros dures, possédait une certaine sensibilité, et plus important encore, il possédait un code moral et une éthique à toute épreuve. La violence gratuite ne l'intéressait pas vraiment, alors que Jules s'y adonnait assez souvent. En dehors de cela, les deux hommes se ressemblaient beaucoup. Mais Jules craignait que Tomasz finisse par avoir le dessus. Ce code moral, ce sens de l'honneur qui l'habitait, cela ferait la différence. Jules en avait l'intimide conviction. Il se ferait prendre à son propre jeu et il n'aurait pas de quoi se défendre face à Tomasz. Jules était loin d'avoir le physique d'un voyou et il n'avait jamais été particulièrement doué pour les bagarres, même si il en appréciait une de temps à autre. C'était souvent lui qui finissait le nez en sang. Face à Tomasz, il ne ferait jamais le poids. Aussi devait-il se montrer très prudent, et choisir ses mots avec soin. Ce qu'il s'apprêtait à demander à l'homme n'allait sûrement pas lui plaire, et pourtant. Il le faisait quand même. Jules aimait le risque, les sensations d'adrénaline, sentir son coeur battre fort dans sa poitrine. Il aimait les situations risquées. C'était le seul moment où il se sentait vraiment humain. Le seul moment où il parvenait à ressentir des choses. Donc oui, si Jules devait craindre quelqu'un dans cette ville, ce serait Tomasz, et c'est justement pour cela qu'il avait décidé de s'en faire un allié plutôt qu'un ennemi. Jules était un réfléchi, un stratégique. Sois proche de tes amis et encore plus de tes ennemis, voilà une devise qu'il avait toujours suivi. Enfin, il y avait toujours des ennemis dont il préférait voir le crâne éclaté au sol plutôt que de s'en faire des amis, tout dépendait. Disons que Tomasz n'était pas vraiment un ennemi, c'était plutôt un rival.
Jules se montra poli quand Tomasz arriva en lui demandant comment ça allait. À vrai dire, il s'en fichait pas mal de savoir ce qui se passait dans la petite vie de Mr Majewski, tout comme Tomasz se tapait complètement des soucis du jeune Avery. C'était une simple formule de politesse, histoire de le mettre dans une bonne ambiance. Jules n'était pas sûr que Tomasz soit très sensible à ce genre de manipulation subtile. Le jeune homme l'avait remarqué, il était ardu de manipuler le polonais, c'était pourquoi il y avait très vite renoncé. Si il s'apercevait qu'il était manipulé, les choses tourneraient au vinaigre pour Jules, aussi avait-il décidé de ne pas tenter le diable. Jules entra dans le vif du sujet en déclarant qu'il avait obtenu des informations sur les personnes qui avaient fait mettre Tomasz en prison. Il ne savait pas grand chose de cette affaire, car Majewski était peu bavard et peu enclin à s'étaler sur cette période sombre de sa vie. Ce que le jeune homme pouvait comprendre ; lui non plus ne parlait guère de ces mois passés en prison pour un motif très peu glorieux. Mais Tomasz et Jules étaient en quelque sorte des collaborateurs, et ce dernier avait fait appel à ses contacts pour tenter de retrouver les hommes qui avaient envoyé son allié en prison. Cela n'avait pas été bien difficile. Le presque trentenaire avait vagabondé dans presque tous les États-Unis dans sa jeunesse, et s'était créée un réseau de malfaiteurs à travers le pays des plus impressionnants. Jules ne faisait évidemment pas ça par pur bonté d'âme. Il se fichait de savoir si Tomasz obtiendrait ou non sa vengeance. Ces informations étaient importantes, et Tomasz lui en serait redevable. Son sens de l'honneur l'obligerait à rendre service à Jules en retour. Et voilà comment Jules obtiendrait quelque chose de Tomasz en le prenant à son propre jeu et sans lever le petit doigt. Enfin, si son plan fonctionnait. « Où? Donne moi simplement une ville ou une adresse, je m'occuperai du reste. » Un petit sourire monta aux lèvres de Jules. Alors il pensait réellement que ce serait aussi simple que cela ? Rien n'était gratuit, ici bas. Mais le jeune homme devait faire attention de choisir les bons mots. Il ne pouvait pas se permettre de froisser Tomasz, auquel cas celui-ci ne lui rendrait aucun service. « Je n'ai aucun intérêt à garder tout cela pour moi, tu le sais. Toutes ces informations ne me sont pas importantes, mais elles le sont pour toi. Alors, crois-moi, je te révélerai tout ça. Mais avant, j'ai besoin de savoir… Qu'aurais-je en échange ? Je veux dire, j'ai pris des risques pour toi. Ce ne fut pas une mince affaire. Tes anciens partenaires n'ont pas tous été faciles à trouver… » commençai-je. Contrairement à lui, Jules était un grand bavard, et il aimait bien en faire des caisses par moment. Cependant, il n'en disait jamais trop. Il disait juste ce qu'il suffisait pour obtenir ce qu'il désirait. « Tu n'es pas sans ignorer que mes services ne sont pas gratuits. Et mon affection pour toi n'y change rien ». Et voilà, le sort en était jeté.