’envie de retravailler commençait sérieusement à me titiller, je passais mes journées à tourner en rond et je mourrais d’envie d’occuper mes journées au club, comme avant. Je m’étais déjà rendu à mon travail deux jours auparavant pour rencontrer mon remplaçant afin de pouvoir savoir comment nous pouvions nous organiser afin que je puisse reprendre mon activité sans pour autant le virer puisqu’après tout c’était un peu grâce à lui si ce club tournait si bien. Cependant le jeune homme ne travaillait jamais les soirs de semaines car d’après les dire de ma barman, ce dernier avait un enfant et devait s’en occuper seul. Elle me conseilla donc de passer en journée ou bien un soir de week-end lorsque celui-ci pouvait se libérer.
J’avais donc attendu plusieurs jours avant de retourner au Fifty Shades of McQueen’s pour rencontre le jeune homme. Nous étions jeudi et il était quatorze heures trente cinq quand je pris la décision de retourner là-bas. C’est dans une robe bleue pastel m’arrivant juste au-dessus du genou et les cheveux attachés en un joli chignon que je me rendis là-bas. Je n’avais sans doute pas la carrure ni la prestance d’une responsable mais pourtant c’était bel et bien le cas. Arrivée sur place, je me rendis directement au bar, afin de rejoindre Pamela, ma barman qui semblait beaucoup moins occupée que la dernière fois où j’étais passée. Quelques clients étaient assis à des tables et sirotaient de délicieux smoothies que préparait la maison en journée. L’ambiance était plus calme et la musique beaucoup moins forte. Après nous n’étions qu’en milieux de journée et les gens venait ici pour se rafraîchir. Salut Pam ! Lançai-je en souriant avant de lui faire la bise. Je lui avais envoyé un message pour la prévenir de mon arrivée juste avant que je ne parte de chez moi. Elle savait très bien ce que je venais faire ici. Alors il est où ce monsieur ? Demandai-je en souriant. Là-bas ! Il prend les commandes. Elle me pointa un grand brun avec un tablier de couleur autour de la taille, il prenait quelques notes tout en plaisantant avec les clients. Il semblait fort sympathique cependant je ne m’attendais pas spécialement à ce que mon remplaçant soit si jeune. Quand Pamela m’avait dit que ce monsieur était papa, je m’étais tout de suite imaginé un type d’une quarantaine d’années. Mais je m’étais bien trompée sur son compte. Il devait avoir quelques années de plus que moi.. Et encore. J’étais tout de même bien contente qu’il mette la main à la pâte, bien qu’il n’y ait pas tant de client que ça. J’attendis qu’il revienne et demanda à Pamela de s’occuper de la table dont revenait le jeune homme. Je te l’emprunte ! Lançai-je en souriant avant de sauter de mon tabouret pour aller en direction du brun qui se dirigeait vers le bar pour préparer les boissons. Bonjour. M’exclamai-je en me positionnant vers lui. Il me salua à son tour comme une cliente parmi tant d'autre avant que je ne me présente. Je tendis ma main et reprit la parole. Je suis Geane McCallister, la responsable de ce club. Déclarai-je en souriant avant d’empoigner sa main dans la mienne. J’aimerai m’entretenir avec vous quelques minutes. Il allait reprendre la parole en me désignant la table qu’il servait mais il n’eut pas le temps d’intervenir. Ne vous en faites pas pour eux. Pamela va prendre le relais. Je tournai dans un même la tête vers elle qui approcha à grand pas pour lui prendre sa note des mains afin de préparer la commande. Nous allons dans le bureau ? Proposai-je en souriant de plus belle. Il me semblait bien sérieux, et je dois bien avouer que c’est une qualité que j’appréciais bien dans ce genre de domaine.

ous fûmes aussi surpris l’un que l’autre lorsque nous fîmes connaissance. Nous étions tout deux très jeunes et n’avions en rien la tête d’un responsable, surtout moi d’ailleurs. La plupart était plutôt choqué lorsqu’ils apprenaient que la petite nenette qui les servait n’était autre que la patronne en personne. Cela me faisait doucement rire, je devais tout ça à Madison qui m’avait avancé l’argent afin que je puisse gérer ce superbe club. Je n’avais eu que mon bac puis avais tout de suite enchainé dans une agence immobilière où j’avais su acquérir assez de compétences et d’initiatives pour être promut à un poste plus conséquent chaque année sans n’avoir aucun diplôme. Mon patron risquait gros en me gardant ainsi mais ce n’est que plusieurs mois plus tard que j’ai quitté cette agence, avec le soutien de Madison afin que nous montions notre propriété. Tout était encore très flou, avant que n’aménagions cette petite auberge complètement délabrée. Mais je dois bien avouer que j’étais fière de ce qu’elle était devenue, d’autant plus après le passage du jeune homme.
Ravie de vous rencontrer, enfin. Me lança le brun en me souriant. Egalement ! Répondis-je de la même manière. Je lui demandai ensuite de m’accorder quelques minutes le temps que nous mettions tout au clair concernant son contrat de travail. Je n’avais pas pris le temps de le lire puisqu’à vrai dire, je ne m’étais même pas occupé de son recrutement. Madison avait fait un rapide tri et en avait choisit sans prendre la peine de le rencontrer. Il faut dire que la situation était urgente. Je n’étais plus là et Madison travaillais à temps plein et consacré ses jours de congé à ses révisions ou même à moi. Elle faisait des allers et retour entre New-York et Miami, notamment à la fin de ma grossesse,  afin de prendre soin de moi, puisqu’après tout, c’était elle mon médecin et elle connaissait toute l’histoire.
Nous avions eu de la chance de tomber sur ce type. Il semblait très correct et il avait l’air de prendre son travail à cœur. Et à en voir sa relation avec les clients et les employés, je suppose qu’il était plutôt bien apprécié. Nous nous dirigeâmes dans le bureau une fois que Pam ait prit la commande, et c’est le jeune homme qui prit la parole. Au fait, je ne vous ai pas remercier de m'avoir embauché et de m'avoir fais confiance, j'espère que vous n'êtes pas trop déçu ? Je fis un petit sourire et m’asseyais sur l’un des fauteuils avant que ce dernier ne fasse de même. A vrai dire, je ne me suis absolument pas occupé de votre recrutement, c’est mon associée qui s’en est chargée et à ce qu’elle m’en a dit, ça n'a pas été fait dans les ordres. La situation était plutôt urgente mais je m’en excuse quand même. Vous vous êtes très bien débrouillé alors qu’aucune consigne ne vous a été fournie et je trouve ça vraiment admirable. En plus de ça, les employés ne m’ont dit que du bien de vous et les chiffres ont explosés. Je ne sais pas comment ni pourquoi, mais vous avez fait du bon boulot, félicitation ! M’exclamai-je en souriant.
Je voudrais d’ailleurs revoir votre contrat. Mademoiselle Campbell m’a dit qu’il prenait fin à mon retour, cependant il semblerait que vous soyez devenu assez essentiel à l’entreprise et j’ai bien peur que beaucoup regrette votre départ. Alors je me demandais si un emploi du temps aménagé vous conviendrait ? Je fis une petite pause afin de le laisser réfléchir avant de finalement sortir un nouvel argument. Il paraît que vous avez un petit garçon, peut-être serait-il plus simple de voir en fonction de ça.. Si vous souhaitez rester parmi nous bien sur. Conclus-je en croisant mes jambes.

e venais d’annoncer à mon remplaçant qu’il pourrait continuer à travailler ici s’il le souhaitait. Après tout, il avait fait un beau travail et je n’avais pas très envie de perdre un élément pareil. Cependant il fallait que je fasse faire un nouveau contrat afin qu’il puisse travailler en bons et du forme. Une sorte de CDI dont on devrait revoir les heures ensemble. Madison ne travaillait que très rarement, voir jamais. Elle passait de temps en temps, voir comment se dérouler la vie au club. Elle était plus responsable de la logistique que de la du club en lui-même. Nous étions donc maintenant deux, et nous pouvions facilement nous distribuer les tâches afin que cela nous arrange à tous les deux. J'en serais très heureux, j'adore travailler ici. Déclara-t-il tout souriant. Son sourire était contagieux, je ne pu m’empêcher de sourire à mon tour. J’étais aussi contente que lui qu’il reste au club.
Je lui proposai alors de faire en sorte que son planning corresponde autant que possible aux disponibilité de sa baby-sitter ou bien aux horaires de sa femme, après tout, je n’avais pas ce genre d’obligation.. ou j’avais fais en sorte de ne pas en avoir. Oui, effectivement, j'ai un fils d'un an. Vous m'avez l'air bien au courant de ma vie... Déclara-t-il en riant légèrement. C’est vrai, répondis-je. Mais je me renseigne un minimum sur la vie de mes employés avant de les rencontrer en face. Pamela avait l’air au courant de plusieurs choses, ne vous en faites pas, je n’ai pas envoyé d’espion. Plaisantai-je. D’ailleurs en parlant de renseignement, c’est tout juste si je connais votre nom. C’est James c’est ça ? Je peux vous appeler par votre prénom ? Demandai-je calmement. En effet, j’appelais tous mes employés par leur prénom car je trouvais que ça donnait une relation de confiance entre l’employeur et l’employé mais il était toujours question de respect entre nous, nous n’avions jamais eu de problème avec ça. Cependant, s’il préférait que l’on s’appelle par nos noms de familles pour une question de professionnalisme, je n’y voyais aucun inconvénient.
Puis je me levai afin de prendre une feuille et un stylo. Il fallait que nous convenions des horaires à effectuer. Alors.. Qu’est-ce qui vous arrangerait ? Demandai-je en notant le nom du jeune homme. Votre femme à des horaires particulières ? Avez-vous une baby-sitter ? Exercez-vous une activité en dehors du travail ? Je sais ça fait beaucoup de question mais personnellement, je n’ai aucune obligation. Confiai-je en tournant la tête vers le jeune homme.

ames semblait vraiment ravi d’avoir la possibilité de travailler dans ce club et moi j’étais plutôt satisfaite de voir que tout se passait bien et qu’il avait plaisir à travailler. Nous étions donc passés aux points particuliers. Je lui avais donc demandé son entier afin que je puisse l’appeler par ce prénom. Ce dernier accepter et proposa même que l’on se tutoie puisqu’après tout nous n’avions pas temps d’écart que ça niveau âge. J’avais donc souris à mon tour avant de répondre positivement. Ca me va ! Lançai-je avant de saisir une feuille pour noter ses horaires.
Je lui posai quelques questions concernant les horaires de sa femme ou même de sa baby-sitter afin que nous puissions nous arranger et ce dernier répondit. Euh.. Je n'ai pas de femme.. Je suis père célibataire.. Enfin la mère de mon fils vient de revenir.. Enfin je ne veux pas vous étaler ma vie... Je me mis à penser à Riley, l’enfant que j’avais mis au monde et que j’avais renié. Je me sentais terriblement nul quand je voyais les autres, notamment James. Il était père célibataire et semblait s’en sortir comme un chef. Et je pensais à la mère de ce petit, pourquoi lui avait-elle fait ça ? Pourquoi avais-je fais ça à Riley ? Un point au cœur se forma, je me sentais terriblement mal, cependant il fallait que je reprenne mes esprits. J'ai une baby-sitter, mais je pense qu'elle aimerait faire autre chose de sa vie, donc bientôt plus.. Mais vous inquiétez pas, je m'arrangerais.. Je suis a votre disposition. J’avais hoché la tête en l’entendant, que pouvais-je bien dire ? Vous savez, j'ai vraiment besoin de ce travail, alors je suis prêt a faire a peu près tout.. Jusqu'à maintenant, ces horaires m'allaient... Termina-t-il légèrement nerveux. Je ne vais pas vous.. enfin te virer. Je suis consciente que tu as besoin de ce boulot. Tu sais ce qu’on va faire ? Tu vas me donner les horaires que tu faisais quand je n’étais pas là et si un jour ta baby-sitter décide de partir ou si ta femme a un empêchement.. On avisera ensemble.
Je fis un petit sourire et commença à noter les horaires qu’il m’indiqua. Les heures étaient plutôt bien répartis et je supposes que ces dernières arrangeaient tout le monde.