Hey i’m back and i give up

Comme chaque après-midi, après quinze heures, je suis au Fifty Shades. Je jongle dernièrement entre plusieurs jobs qui me permettent de mettre de l’argent de côté pour l’avenir de Logan et aussi afin de pouvoir vivre. De plus, j’ai bien l’intention de mettre à exécution de futurs projets. J’espère juste pouvoir réussir à concilier mes boulots et mon rôle de père. Je ne peux pas dire que je suis très festif depuis quelques semaines. Je me plonge dans le travail. Peut-être que ce n’est pas la meilleure solution mais ça m’aide à oublier certaines choses difficiles à avaler.

J’avais appris par la presse et le bouche à oreilles l’accident de ma patronne Geane. J’avais donc pris la peine de prendre de ses nouvelles pour être sûr que ce n’était pas des rumeurs. C’était un choc d’apprendre ça, c’était horrible. Je devais redoubler d’efforts pour tenir la boutique et qu’elle n’ait pas à s’inquiéter de la gestion du bar. Régulièrement je lui avais fait des contre-rendus de la situation et toujours avec son accord pour faire faire des aménagements.

C’était relativement calme comme toujours en milieu d’après-midi. J’en profitais pour faire du rangement et changer quelques trucs pour le côté pratique du bar. Je rangeais l’arrière du comptoir, les verres histoire que tout soit prêt pour ce soir quand mon nom se met à résonner de l’extérieur. Mon regard se dirige vers la porte d’entrée et instinctivement je regarde à hauteur humaine mais baisse rapidement les yeux à hauteur d’un fauteuil roulant. << C’est Geane ! Si quelqu’un pouvait m’ouvrir… ! >> Je me précipite alors vers l’entrée où je tire la porte par la poignée. J’attends un instant qu’elle entre, roulant sur son fauteuil avant de refermer la porte dernière elle. Je me penche donc sur elle afin de lui faire la bise. Oui effectivement, ce n’est pas très professionnel, mais nous avons appris à nous apprécier et à nous côtoyer régulièrement donc une sorte d’amitié c’était créer entre nous. J’hésitais à demander comment elle allait, c’était un peu délicat, vu l’état dans lequel elle se trouvait. Heureusement pour moi, elle brise le silence qui c’était installé entre nous. << Je venais voir comme ça se passait ici… >> J’émet un bref sourire. « Tout va bien ! C’est calme pour le moment, mais tout va bien. L’équipe gère bien. Nan tu n’as pas à t’inquiéter. » lui répondais-je. J’observais un peu son comportement pour essayer de savoir quoi faire ou que dire. Mais l’action qui vint était encore plus perturbante. Elle était incapable d’aller plus loin à cause de son fauteuil. << Tu m’excuseras mais je ne peux pas aller plus loin. >> Mes lèvres se retroussent alors que je la regarde. Ça me faisait mal au cœur de la voir ainsi, surtout quand on pense à la femme énergique qu’elle était. Ce n’était pas de la pitié non, absolument pas. « Attends, laisse moi t’aider. » lâchais-je rapidement avant de monter son fauteuil à l’aide de mes bras. Ce n’est pas son poids qui allait me faire peur. Elle n’était pas bien grosse et d’ailleurs l’accident lui avait fait perdre du poids j’ai l’impression. Je redépose le fauteuil et elle-même sur le sol. << Alors quoi de beau ici ? >> J’avance en direction d’une table pour que l’on s’installe. « Je pense que l’on devrait installer une rampe ! » m’exprimais-je instantanément. « Comme je te l’ai dit, tout va bien… Les chiffres montrent bien que le bar est en perpétuel progression. De nouvelles têtes sans cesse mais les habituer ne décarpillent pas pour autant. C’est cool ! Mais la vraie question c’est… Toi comment tu vas ? » demandais-je finalement. Même si elle était ma chef, elle restait tout une amie pour qui j’avais beaucoup d’affection.  

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J’imagine la difficulté et la souffrance que ça doit être de ne plus pouvoir utiliser ses jambes quand bon lui semble. Je trouve ça si injuste pour Geane qui avait l’air d’avoir trouvé un équilibre dans sa vie. Son petit garçon qui est craquant grandissait merveilleusement et son bar tournait sans arrêts et ne cessait d’augmenter sa réputation. C’était vraiment un coup du sort. Je sais aussi que mon aide sera certainement prise pour du lèche bottes ou de la pitié mais pas du tout. J’aimerai l’aider un peu plus parce que c’est une chouette femme, une maman et une femme d’affaire. Quoiqu’il en soit, je l’aide afin de lui faciliter son entrée. On s’installe à une table, tranquillement alors que j’émet l’idée d’une rampe afin de facilité le passage aux personnes à mobilité réduites. << Qui a besoin d’une rampe quand on a deux gros bras musclés pour porter son fauteuil ? >> Je souris en l’observant. « Ce n’est pas donné à tout le monde, t’es clairement privilégiée. » répondis-je du tac au tac un brin charmeur << Non tu as raison, le club n’est pas accessible aux personnes à mobilités réduites. Ce serait un bon investissement j’imagine. >>J’hoche la tête positivement. « Oui clairement ! Ça serait un plus pour le bar ! Et je pense que c’est une bonne chose pour les gens dans ce cas de pouvoir sortir et venir boire un verre sans se prendre la tête de comment elle va s’installer avec son fauteuil. » terminais-je par dire tout en apportant deux verres de sodas bien frais. « Cadeau de la maison » dis-je ne les déposant sur la table avant de m’installer à ses côtés afin d’expliquer la vie du club en ce moment. Comme les chiffres peuvent le montrer et le monde présent chaque jours, il est indéniable que la boutique tourne bien. << Je vais bien… Je me remet doucement… Enfin… >> Je l’observe fronçant légèrement les sourcils. Ça sent souvent la mauvaise nouvelle ce genre de début de phrase. << Ecoutes, je vais te dire quelque chose que je n’ai encore dis à personne, alors je te fais confiance ok ? >> J’approuve d’un signe de tête. « Evidemment. » Lâchais-je alors que j’avale une gorgée de soda. Mes avant-bras se posent sur le rebord de la table en écoutant attentivement. << J’ai vu le médecin aujourd’hui et il m’a dit que je ne m’en sortirais pas sans séquelles et que j’avais déjà eu beaucoup de chance de m’en sortir. Si je remarche, il me sera impossible de rester plus d’une heure debout sans ressentir la moindre douleur. >> Je me racle la gorge, c’est dur comme nouvelle. « Ouah ! Nan mais il ne faut pas perdre espoir ! T’es une femme forte, je suis sûr que tu vas t’en remettre bien mieux que ce que dise les médecins… Et puis tu dois être entourée ! C’est important, et ton fils a besoin que tu ne te laisses pas aller. » tentais-je d’expliquer alors qu’elle me coupe et m’empêche de poursuivre. << Tu sais James, je suis vraiment reconnaissante de tout ce que tu as fait pendant mon absence, je suis consciente du boulot que tu as eu et le temps que tu as passé ici… Je te remercie vraiment. >> Je souris également. Mon travail et mon implication dans la réussite de cet établissement ne sont pas passé inaperçus et c’est touchant qu’elle m’en félicite. « Je l’ai fait parce que j’en avais envie, tu sais. Je me sens bien ici. » ajoutais-je alors qu’elle reprend la parole. << C’est pour ça que je suis venue. Pour te dire en face que j’arrêtais tout. Je vais plus pouvoir assumer mon poste alors je vais te faire une proposition. J’aimerai te vendre mes parts, vraiment. Ce serait une somme ridicule mais je sais que tu prendrais soin de cet endroit comme si c’était ton bébé… Après je peux toujours revendre le club en tant que tel à quelqu’un d’autre mais je ne veux pas que tu te retrouves sans rien, pas après tout ce que tu as fait ici. Tu comprends ? >>Ouah ! je m’adosse contre la chaise pour reprendre mes esprits. « Je... Jeee.... Enfin C’est très gentil d’avoir pensé à moi Geane, mais je crains de ne pas avoir même cette une somme ridicule…. Et je ne veux pas te prendre ton bien ! Tu as mis tant d’énergie dans cette boite… Tu dois garder tes parts afin de pouvoir revenir quand tu iras mieux, oui parce que tu iras mieux c’est une certitude. » lui répondis-je. « C’est pas facile financièrement, a-t-elle point que je bosse ailleurs quand j’ai le temps. Et suis une formation en même temps pour devenir pompier… Je ne sais pas si je pourrais gérer toutes la paperasses du bar… Je ne sais pas quoi faire… » lâchais-je alors que je soupire légèrement. « Je suis touché vraiment, mais j’ai peur de te décevoir en n’arrivant pas a maintenir le fifty en haut de l’affiche… » terminais-je par dire.

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Il est vrai que cette sortie devait faire un bien fou à Geane. La voir dans cet état me donne l’idée de faire installer une rampe pour faciliter l’accès aux personnes en fauteuil. Ce serait certainement un plus pour ces gens-là. Même si en soirée ce ne serait pas pratique pour eux, l’après-midi quand c’est calme est le moment parfait pour qu’ils viennent se détendre et se changer les idées en notre compagnie. C’est un peu le but de la maison, faire oublier les problèmes le temps d’une soirée, le temps d’un café, ou une boisson bien fraiche. J’espérais que la jeune femme face à moi passait tout de même un bon moment malgré les douleurs qu’elle devait certainement ressentir.
Les verres servis, nous commençons à discuter de choses plutôt sérieuse, un peu trop à mon gout. Elle m’avouait des choses très personnelles, sur ses problèmes suite à l’accident. C’était touchant qu’elle m’en face part mais c’était effrayant parce que se sentir si impuissant face à une telle situation est horrible. J’aurai certainement préféré qu’elle ne m’avoue pas tout ça. Je tente comme je peux de lui remonter le moral, de lui dire que tout va aller mieux et que les médecins se trompent certainement et qu’avec de la volonté et son entourage elle arrivera à surmonter ses douleurs. Elle est forte et je ne démords pas sur ce sujet.
Un tout autre sujet vient se poser sur la table tout aussi sérieux mais qui me concerne également. Elle souhaite me vendre son club ! C’est dingue ! Je ne me sens pas à la hauteur. J’ai confiance en moi mais pas en ce qui concerne mon avenir professionnel. Je n’ai jamais fait ce que je voulais dans la vie et j’ai rarement fait les choix en pensant à moi et encore une fois, ce n’est pas à moi que je pense, mais à Logan et à Geane surtout. Je ne veux pas qu’elle perde ce qu’elle a bâti. << Tu t’es occupé du Fifty seul pendant des mois, entre ma grossesse et mon hospitalisation, tu as dû rester seul plus d’une année au totale. Tu t’en ai très bien sortie, je dirais même que ça n’a jamais tourné aussi bien. >> Je secoue la tête négativement. Je ne suis pas d’accord, si le fifty tourne toujours ce n’est pas grave à moi, mais au travail que nous avons fait en équipe. J’écoute attentivement la suite de son discours. << Après je comprendrais très bien que tu veuilles faire autre chose, c’est vrai que ce n’est pas un métier dont tout le monde rêve, je te l’accorde. Mais moi je ne pourrai pas rester... Enfin bref, je te laisse le temps d’y réfléchir, tu me tiens au courant ok ? >> Je souris timidement. « Je… Enfin ce n’est pas ça… Mais je ne me sens pas capable d’y arriver… Enfin je sais pas trop… Et niveau argent ?? Tu le vendrais combien ? Faut que je réfléchisse… C’est pas une décision que je peux prendre seul… en pensant qu’à moi. Ca concerne mon fils aussi… Je ne veux pas que ça se répercute sur sa vie… Enfin tu dois comprendre, tu es mère toi aussi… » lui lâchais-je. Je me perds un peu dans mes mots, dans mes pensées, tout se mélange. Cette nouvelle est incroyable. Etre son propre patron c’est le rêve c’est vrai non ?  Mais qu’est-ce que je fais de mon envie d’aider les autres en étant pompier ? Est-ce que je vais réussir à gérer tout ça ?
La conversation devient un peu plus légère alors qu’elle aborde un tout autre sujet. << Bon et toi alors ? Profites donc de cet instant confession pour me raconter tes malheurs beau James ! >> Je souris grandement, un peu confus. « Je sais que je suis beau, mais c’est flatteur que tu le remarques enfin après tout ce temps. » lâchais-je pour la taquiner avec un clin d’œil. « Je ne suis sûr que ma vie t’intéresse en fait… Mais toi, comment va ton fils ? Ca fait un moment que je ne l’ai pas vu ! il a du bien changer ! Ca me ferait plaisir de la voir ! » Ajoutais-je. « Oui oui, tu as bien compris, je m’invite chez toi là » terminais-je par dire en riant.

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C’était sans doutes la chance de ma vie de pouvoir être mon propre patron, de pouvoir gérer comme je le pouvais une équipe, pouvoir gérer cette boite différemment. Est-ce que j’aurai plus de temps afin de pouvoir profiter de mon fils et d’avoir plus de temps libre pour poursuivre cette formation qui me tient à cœur ? je n’en sais rien, j’ai l’impression de sauter dans le vide. C’était une décision à laquelle je devais réfléchir et sérieusement. Pourrais-je arriver à gérer tout ça ? << Bien sûr que je comprends James mais après pour répondre à ta question concernant l’argent, je te le fais à dix dollars pour dire que tu l’as acheté mais vraiment si je pouvais te le donner je le ferai. >> J’étais clairement touché par ce geste qu’elle faisait pour moi. Geane avait certainement été la femme m’ayant aidé le plus professionnellement parlant depuis mon arrivée à Miami. « Tu… Ouah… Je ne m’attendais pas à si peu… Geane, je ne peux pas accepter, c’est trop… enfin… T’es vraiment certainement que c’est ce que tu veux ? Tu ne vas pas le regretter ? » lui demandais-je en souriant. «  De toute manière, si tu veux revenir ici, j’en serai ravi… Enfin ça ne veut pas dire que j’accepte…. Ralalala enfin je ne refuse pas non plus. » le stress, le stress me fait dire n’importe quoi et me fait bégayer. « J’suis désolé… » lâchais-je en posant ma tête entre mes mains. « J’sais pas quoi faire… Je te donne ma réponse… disons en fin de semaine ? Ça te va ? » ajoutais-je, j’avais clairement besoin de me vider la tête et réfléchir à tout ça. << Après rien ne t’empêche de revendre mes parts par la suite à quelqu’un d’autre, je ne t’en voudrais pas hein. Comme ça tu pourras toujours concilier ce boulot avec les sapeurs-pompiers. Enfin bref, c’est à toi de voir ! >> Je la regarde et souris tendrement. « T’es vraiment prête à lâcher tout ça ? A me faire entièrement confiance ? » lui demandais-je une nouvelle fois, histoire d’être sûr et certain de ce qu’elle venait de me confier.
Ma vie dernièrement n’avait rien de passionnant et je voulais éviter toute cette histoire à Geane. Elle m’avait fait un compliment, c’était plutôt flatteur. << Je m’attendais à un retour de ta part, mais c’est pas grave. C’est la vie hein ! >> Je grimace légèrement. « Tu es une très belle femme, n’en doute jamais ! » Elle pouvait certainement penser que j’avais de la pitié pour elle, mais ce n’était pas le cas. « Je le pense vraiment hein ! » ajoutais-je pour appuyer mes propos. J’avais réussis à éviter le « racontage » de ma vie personnelle en parlant de son petit bonhomme. << Eh bien je te propose de me raccompagner chez moi pour le voir et pendant le chemin tu me racontes ta vie inintéressante ça marche ? J’habite à cinq minutes d’ici à pieds… ou en fauteuil pour ma part. >> Je ris légèrement en la regardant. « J’accepte cette invitation avec grand plaisir demoiselle. Et comme ça, je pourrais t’aider pour ce que tu veux et ce que tu ne peux pas faire chez toi ! Ca me fera plaisir ! vraiment. » ajoutais-je alors que je me lève de ma chaise afin de débarrasser nos deux verres usagers.  Je reviens près d’elle... « On y va ? » demandais-je à la jeune femme qui avait roulé jusqu’à cette petite marche. « Besoin de mes gros bras ? » lâchais-je pour la taquiner. J’attrape son fauteuil afin de la faire descendre. « Ne me remercie pas, c’est cadeau. » lui dis-je une nouvelle fois pour l’embêter. J’ouvre la porte afin qu’elle puisse sortir tranquillement. Avant de partir, j’avais prévenu un autre barman que je reviendrais en début de soirée. Là c’était calme, il n’y avait pas forcément besoin que je reste. « Je te suis hein… » lui dis-je en marchant à ses côtés.

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Pour une fois que la vie ne me mettait pas de bâtons dans les roues, me voilà complètement bouffé par la peur de ne pas y arriver. De ne pas être à la hauteur. De décevoir mon entourage encore une fois. Et puis j’ai de nouveaux projets… Est-ce que j’arriverai à gérer cette formation pour devenir pompier et gérer le club ? M’occuper de Logan en même temps… Si tout ça je le réussi, ça ne laisse pas beaucoup de temps pour une vie privée… Mais je dirais que ce n’est pas le sujet dernièrement. Personne ne m’attendait le soir désormais. Mon débit de parole avait rapidement fait comprendre à Geane dans l’état de stress dans lequel j’étais. << Calme-toi, ça va aller. >> me dit-elle sur un ton détendu. Moi au contraire, je suis loin d’être détendu. Ma réponse arrivera à elle en fin de semaine, j’ai besoin de me poser pour réfléchir, me retrouver. Je demande une nouvelle fois confirmation sur ce qu’elle m’a proposé. Je ne veux pas me faire de faux espoirs. Mon dos posé contre la chaise, je fixe la jeune femme face à moi. << Je te fais confiance James, mais il est sûre que je viendrais te voir régulièrement. Et puis je sais que si j’ai besoin de travailler ou de me distraire, tu ne seras pas sans me dépanner. Mais il est sûre que si je dois revenir un jour, je ne reviendrai pas en tant que propriétaire, simplement en tant que salarié. >> C’était censé me rassurer ça ? Ca me fou une pression supplémentaire je trouve, bien que la confiance quelle m’accorde me va droit au cœur. « Oui bien sûr que tu pourras toujours compter sur moi ! Tu as tellement fait pour moi » avouais-je. « Jamais je ne pourrais oublier. » ajoutais-je.
Le sujet des affaires se termine, mais le sujet suivant n’est pas là pour le plaire. Je n’ai jamais aimé parler de moi et ça n’a toujours pas changé, alors indirectement et avec subtilité je détourne le sujet afin de porter la discussion sur la jeune femme. C’est mieux ainsi. Je ne vais clairement pas me plaindre de ma douloureuse expérience amoureuse alors qu’elle a subi un accident très ravageur. Une proposition plutôt sympathique, j’accepte sans hésiter. Je suis toujours partant pour passer du temps avec des enfants. << Tu sais, je n’habite pas encore chez moi, je suis chez un ami pour l’instant. Je ne peux pas encore vivre toute seule avec mon fils alors que je suis en fauteuil. C’est compliqué de lui donner le bain et de jouter avec lui. C’est assez embarrassant. >> Je souris un peu gêner de cette situation avant de prendre la parole. « Et ce bébé, il n’a pas de père pour s’occuper de lui un peu le temps que tu récupères ? » lâchais-je rapidement. « Désolé, c’est indiscret. » dis-je en mettant mes mains dans mes poches pour cacher mon stresse. << Bref ! Cessons de parler de moi, à ton tour ! Raconte-moi tout. Comment va ton fils, ta copine tout. Je veux tout savoir ! >> Je ris rapidement. Les femmes sont définitivement curieuses. « Logan grandit de jour en jour c’est flippant ! Il progresse dans tout. C’est dingue comme il apprend vite aussi. » racontais-je en souriant pensant à mon petit bonhomme. « Et pour le reste… c’est compliqué en ce moment. » finis-je de dire. Ça tombait à pic, vu que nous arrivons à destination. « Tu m’fais visiter ton non chez toi ? » dis-je pour la taquiner.

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