(#)Sujet: Re: just one more time (Madison) | Dim 15 Nov - 14:44
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Un sourire s’était échappé sur mon visage en entendant la réponse de Madison. Elle avait voulu me taquiner mais je l’avais prise à son propre jeu. D’autant plus qu’elle avait fait bien pire que se mettre en sous-vêtement devant moi. J’en avais déjà vu beaucoup plus sur son anatomie quand elle était restée dormir dans la chambre de Geane chez Lily. Si j’avais au début pensait qu’elle voulait s’amuser en se déshabillant, son attitude avait fini par me convaincre du contraire. Elle était inquiète pour moi et ça aurait dû me faire plaisir. Seulement, je trouvais ça déstabilisant. Si ma famille avait été dans cette chambre, je suis certain qu’il serait déçu de voir que j’allais m’en sortir et Geane aurait été la première à retirer ma morphine pour me faire souffrir. Quoi qu’il en soit, je n’aimais pas cette situation. Je me sentais faible et inutile. De plus, il n’y aurait bientôt plus la moindre goutte de morphine dans mon organisme et j’avais envie de vivre seul ce calvaire. C’est l’une des raisons pour laquelle, j’avais questionné Madison sur ma future sortie en priant pour que ce soit le plus vite possible. Cependant, une triste réalité me frappa brusquement. Je n’avais aucun endroit à moi. Plus maintenant. L’appartement était à Eliott et il avait accepté de me laisser squatter chez lui. A présent, il n’était plus là et il n’était pas question pour moi de rester chez lui plus longtemps. Ce serait comme abusé de l’hospitalité d’un ami mort. Quelques coups à la porte m’avait fait sortir de mes pensées. Madison avait attendu quelques coups supplémentaires avant de se rendre jusqu’à la porte. Un soit disant code secret avec ces internes, avait-elle déclarée. « Merci numéro 1. » avait-elle dit après avoir passé sa main dans l’ouverture de la porte pour récupérer une robe accrochée à un cintre. « Dépêche-toi d’aller à la mine, il y a du travail. » rajouta-t-elle en refermant la porte aussi vite. Je l’avais regardé se rhabiller sans réaliser ce qui venait de se passer. Je n’aurais jamais imaginé Madison agir de cette façon avec ces internes. C’était à la fois drôle et perturbant. « Numéro 1 ? Elle s’appelle vraiment comme ça ? » La questionnais-je d’un ton amusé. La pauvre petite était utilisée comme un véritable larbin. Je ne savais pas pourquoi Madison n’avait pas été elle-même se changer dans des vestiaires et pourquoi elle restait avec moi au lieu d’aller à la mine. J’appréciais son intérêt et son inquiétude à mon égard. Mais, je ne pouvais pas la laisser mettre sa vie sur pause à cause de moi. « Si je me débrouille bien, je peux réussir à te faire sortir en fin d’après-midi. » me confia-t-elle avant que je ne décide d’intervenir en revenant sur ma décision. Je ne voulais pas qu’elle passe son temps à s’occuper de moi pendant les prochains jours. Ce serait trop humiliant. « C’est gentil mais non. Je préfère rester ici une nuit de plus finalement. Je ne veux vraiment pas remettre les pieds cet après-midi à l’appartement et les lits ici sont plutôt confortables pour dormir… » Finis-je par dire. « Tu devrais te reposer aussi. Tu n’as pas l’air d’avoir passé une bonne nuit. » Rajoutais-je. « Tes patients auront besoin d’un médecin en forme. » Je savais que Madison n’accepterait pas de me laisser tout seul. J’étais déjà assez surpris de l’avoir convaincu de laisser mon dossier à cet autre médecin. Elle respectait mes décisions et je voulais que celle-ci ne soit pas une exception à la règle. « Tout à l’heure, l’infirmière m’a demandé qui elle devait contacter en cas d’urgence et j’ai répondu que je n’avais pas de famille mais… Je crois que je devrais prévenir, Bailee. Je pense qu’elle aimerait le savoir et peut-être… qu’elle décidera de venir me voir. » Confiais-je à Madison. « Si tu sortais avec quelqu’un et qu’il était à beaucoup de kilomètres de toi… Tu voudrais qu’il te prévienne s’il a un accident, n’est-ce pas ? Est-ce que tu crois que tu peux appeler l’infirmière pour que je puisse joindre, Bailee ? »
(#)Sujet: Re: just one more time (Madison) | Dim 15 Nov - 15:50
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Nos internes sont bien plus que des « employés » à nos yeux. Ce sont nos machines, notre relève et ils se doivent d’être parfait. La courbe d’erreur doit être nulle parce que s’ils deviennent de mauvais médecin, ils ne seront pas fautifs. En effet, nous serons les seuls fautifs et c’est pourquoi, je me suis toujours démené pour être juste avec eux mais sévère en ne laissant aucune place pour l’affectif. « Numéro 1 ? Elle s’appelle vraiment comme ça ? » Demanda Kenneth sur un ton amusé. Un petit sourire se dessina alors sur mon visage avant de laisser place à un air beaucoup plus amusé. Et en soi, c’est formidable parce qu’après tout ce qu’on vient de vivre, on ne se laisse pas abattre. « Non elle ne s’appelle pas comme ça. Elle s’appelle Mackenzie et ok, je sais de quoi ça à l’air mais ce n’est pas du tout comme ça que tu dois l’interpréter. Je nomme tous mes internes par un numéro. C’est ma façon à moi de leur enseigné qu’ils doivent laisser leur identité au vestiaire. Ici, ils doivent seulement être médecin, ils doivent seulement sauvé un maximum de vie en fessant abstraction de tout le reste. Mais rassures toi, une fois que j’estimerai qu’ils sont ce qu’ils doivent être, je les appellerai par leur nom et ça risque d’ailleurs de leur faire tout drôle. » Lui répondis-je en laissant un petit rire enjoué vers la fin. Je me suis attachée à mes internes mine de rien parce qu’être leur mentor, c’est le même rôle qu’une maman. On veille sur eux, on leur apprend à devenir grands, on les dirige et on les élève en d’autre terme. Ce sont mes enfants et quelque part, je pense que cette fonction m’a fait grandir. Je me sens totalement différente par rapport à quelques années et à mon sens, j’ai évolué en bien. Kenneth aussi d’ailleurs, je suppose. Il n’avait pas l’air d’être le même homme qu’au départ. Il semblait avoir gagné en maturité dans le sens où il réussissait à s’ouvrir beaucoup plus qu’au démarrage. « C’est gentil mais non. Je préfère rester ici une nuit de plus finalement. Je ne veux vraiment pas remettre les pieds cet après-midi à l’appartement et les lits ici sont plutôt confortables pour dormir… » Confia-t-il après que je lui ai fait par des éventualités possible pour la sortie. « Tu devrais te reposer aussi. Tu n’as pas l’air d’avoir passé une bonne nuit. Tes patients auront besoin d’un médecin en forme. » S’était-il contenté de rajouter. Je connaissais assez Kenneth pour comprendre ce que ses paroles signifiaient réellement. Là, il venait de changer d’avis de manière beaucoup trop catégorique pour que ça ne cache rien et en réfléchissant une seconde, j’ai rapidement pu comprendre que le fait que je m’occupe de lui le dérange puisque c’est la seule chose qui conditionne sa sortie. « Ne t’inquiète pas pour mes patients ni pour mon manque de sommeil. Je suis entrainée à manquer de sommeil. » Lui répondis-je alors avant de reprendre : « Par contre, un jour, il faudrait que tu réussisses à mettre ta fierté de côté et que tu acceptes que quelqu’un puisse t’aider, que je puisse t’aider comme je l’ai fait en te laissant m’aider. Mais si tu veux rester, reste, tant pis pour toi. » Lui dis-je calmement en le regardant. M’énerver ne servirait à rien et je n’avais ni l’envie ni la force de le faire. Il est assez grand pour savoir ce qui est le mieux pour lui mais je trouverai dommage qu’il préfère jouer les gros bras plutôt que je m’occupe de lui. Puis, sans que je ne m’y attende, Kenneth repris la parole sur un sujet complètement différent. « Tout à l’heure, l’infirmière m’a demandé qui elle devait contacter en cas d’urgence et j’ai répondu que je n’avais pas de famille mais… Je crois que je devrais prévenir, Bailee. Je pense qu’elle aimerait le savoir et peut-être… qu’elle décidera de venir me voir. Si tu sortais avec quelqu’un et qu’il était à beaucoup de kilomètres de toi… Tu voudrais qu’il te prévienne s’il a un accident, n’est-ce pas ? Est-ce que tu crois que tu peux appeler l’infirmière pour que je puisse joindre, Bailee ? » Le simple fait d’entendre de nouveau son prénom donnait à mes organes et à moi-même une sensation de compression. Je n’avais pas tout de suite répondu et je n’affichais même rien d’apparent sur mon visage. Mais je pense que Kenneth me connaissait assez pour constater que je n’avais pas apprécié d’entendre ça. D’ailleurs, je pense qu’il se doute même que ça m’atteignait beaucoup plus que je ne le laisserai paraître. J’avais donc ressaisi mon regard qui s’était quelque peu perdu pour regarder Kenneth avant de répondre. « Je ne sortirai pas avec quelqu’un qui se trouve à autant de kilomètre de moi. » Lui dis-je simplement sans montrer d’agressivité. Je n’en avais encore une fois pas envie. « Repose toi bien et n’oublie pas de lui passer le bonjour. » C’était bien entendu ironique pour la seconde partie. Je n’arrivais pas à croire qu’après tout ce qui vient de se passer, il est le culot de me parler de Bailee et de me demander ça. C’était vraiment très maladroit de sa part et je n’ai vraiment pas apprécié. Cependant, c’était la réalité. Il sort avec cette femme que je ne connais pas et que je n’aime pas. Jalousie, surement. Quoi qu’il en soit, cette fille est belle et bien sa petite amie et elle a bien le droit d’être prévenu. C’est légitime. Quant à moi, je ne suis que Madison Campbell. Concrètement, quel est ma fonction ? Je ne suis même pas son médecin. J’étais donc partis jusqu’à la porte de la chambre pour l’ouvrir. Ma tête s’était tourné un instant pour le regarder avant que je ne me décide à sortir et à fermer cette porte. Dans le couloir, j’eus l’opportunité de croiser l’une des infirmières. « Monsieur McCallister a besoin de passer un coup de file. Apportez lui le téléphone dédié aux appels étranger. Merci. » Lui dis-je simplement avant de partir au vestiaire. Je pris l’un de mes élastiques pour attacher mes cheveux avant de regagner la mine.
(#)Sujet: Re: just one more time (Madison) | Dim 22 Nov - 15:17
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Quelque part, j’enviais un peu Madison. Je n’avais jamais souhaité devenir médecin ou finir dans cette branche et ce n’était toujours pas quelque chose qui me correspondait aujourd’hui. Cependant, dans sa façon de parler au travail ou lorsqu’elle parlait de son métier, elle avait les yeux qui pétillaient comme si elle avait désormais trouvé sa voie. Une maturité se dégageait naturellement quand elle donnait des ordres à ses internes et quand elle parlait à ses collègues. Je ne l’avais jamais regardé de cette manière parce que je ne l’avais jamais imaginé de cette façon. Alors quand je la regardais en ce moment, je ne pouvais pas m’empêcher d’être un peu jaloux de son parcours. Elle avait beaucoup changé depuis que je l’avais rencontré la première fois et je ne pouvais pas en dire autant de moi. La seule chose dont j’étais fier était mon métier d’escort boy alors qu’en réalité, je devrais en avoir plutôt honte. C’était contradictoire mais j’avais adoré faire ça quoi qu’en pense les gens autour de moi. Seulement, ce n’était pas pareil que Madison. Je ne ressentais pas chez moi, le désir de laisser derrière moi le passé et de me transformer en un adulte responsable. Rien que d’y penser, j’en avais la nausée. Je ne sais pas vraiment ce qui m’avait traversé l’esprit mais l’envie de parler à Bailee m’avait finalement envahit. J’étais reconnaissant pour tout ce que Madison avait fait pour moi et pour sa compagnie. Toutefois, je ne me sentais pas prêt à lui dire toute la vérité sur moi ou à en parler avec elle. J’avais aussi trop de fierté pour lui révéler que ma famille me manquait un peu et que j’aurais souhaité avoir ma mère à mon chevet. En réalité, elle aurait été trop heureuse de le savoir et son envie de me rabibocher avec ma famille n’aurait pas tardé à arriver. Ce n’était pas ce que je voulais. Ils me manquaient à cet instant mais je ne désirais plus les avoir dans ma vie à présent. De plus, les seules personnes au courant de ce qui s’était passé ces derniers mois dans ma vie étaient Lily et Bailee. Je n’avais plus vraiment de nouvelles de Lily. J’aurais pu en parler à Edward mais sa tête de vierge effarouchée m’aurait dissuadé et de toute manière, il avait assez de soucis en ce moment. Il ne restait que Bailee. La petite copine mais surtout l’amie et la confidente. Les choses étaient un peu tendues entre nous depuis plusieurs semaines mais ce désir était assez important pour que j’en parle à Madison. Je sentais qu’à chacune de mes paroles, Madison se retenait. Je ne ressentais pas de colère mais sans doute de la déception ou du dégout. Elle n’appréciait pas quand je parlais d’elle et honnêtement, je le savais très bien même si je préférais faire comme si je ne le voyais pas. « Je ne sortirai pas avec quelqu’un qui se trouve à autant de kilomètre de moi. Repose-toi bien et n’oublie pas de lui passer le bonjour. » Répondit-elle simplement avant de se diriger jusqu’à la porte. Je savais qu’elle m’en voudrait un petit moment mais je prenais le risque. J’avais vu sa tête se tourner une dernière fois dans ma direction mais je n’avais pas cherché à la retenir. Seulement cinq minutes plus tard, l’infirmière était réapparue dans ma chambre avec un téléphone. Je n’avais pas perdue une seule seconde pour composer le numéro avant de tomber sur son répondeur. J’avais poussé un soupire assez important en raccrochant le téléphone pour que l’infirmière me questionne du regard. « Elle ne répond pas. » m’étais-je contenté de dire en reposant la tête sur mon oreiller. Elle m’offrit un sourire de compassion avant de s’éclipser une nouvelle fois. Après une trentaine de minutes, ou peut-être une heure, la douleur dans chacun de mes muscles étaient revenue. Je n’avais plus de doute sur le fait que la morphine avait bien été coupée. C’est d’ailleurs, ce qui m’avait poussé à rappeler Bailee une seconde puis une troisième fois avant qu’elle ne décroche enfin son téléphone. Un flot de parole ininterrompu avait glissé hors de ma bouche pendant un long moment. J’avais réussi à lui parler de l’accident, de la morphine, de ma vie, de notre relation et de tout ce qui me passait par la tête dans un long monologue. Puis, je lui avais laissé la parole et notre discussion ne semblait pas trouver de fin. J’étais assez occupé pour éviter de penser à ma souffrance et j’avais même réussi à trouver le sommeil pour ne me réveiller que le lendemain matin.
Le petit déjeuner n’était pas aussi mauvais que je le craignais et quand le docteur Enrikson fit son apparition, je buvais la moindre de ses paroles. « Est-ce que ça va ? Sans la morphine ? » Me questionna-t-il en fronçant les sourcils. « Je tiens le coup. » répondis-je simplement en haussant les épaules. « Je pense que je me sentirais quand même mieux si je rentrais chez moi. Ma copine devrait passer me voir dans l’après-midi et… peut-être que je pourrais rentrer avec elle. » Ajoutais-je en le fixant droit dans les yeux. Je n’avais pas été totalement honnête. En réalité, ce n’était qu’une de mes ancienne collègue, Jessica. Elle faisait partie de la seconde voiture mais elle s’en était sortie sans une égratignure. Elle été passée dans la matinée pour me proposer son aide pour sortir d’ici. Quelques coups à la porte avaient finalement empêché celui-ci de me répondre. Tant pis. Je ne comptais pas abandonner et je lui reposerais à nouveau la question jusqu’à ce qu’il aille dans mon sens. Ce n’était que l’infirmière qui m’adressa un sourire pour me saluer. Je le lui rendis assez vite. « Est-ce que Mad… le docteur Campbell est passée me voir depuis hier ? » la questionnais-je.
(#)Sujet: Re: just one more time (Madison) | Dim 22 Nov - 16:48
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En regagnant la mine, je m’étais promis de ne pas laisser mes émotions m’envahir. La seule chose que je voulais à cette instant précis, c’est paraître professionnel et rien d’autre. Je prenais donc beaucoup de temps pour écouter mes patients se plaindre et je cherchais même à en savoir beaucoup trop sur les événements qui les ont conduits à leur état de santé. Ceci m’avait naturellement permis de mettre Kenneth de côté quelques temps jusqu’au moment où j’étais naturellement tombée sur une femme, plutôt mature, je dirais une cinquantaine d’année. Cette dernière s’est simplement brûlée sur l’avant-bras. Rien de grave, la brulure reste superficiel mais nécessite quelques soins. « Le pire docteur, c’est que mon mari continuera quand même de me trouver sexy avec votre pansement. » Me confiat-elle. Cette femme est un moulin à parole et elle me rappelle quelqu’un que je connais très bien : moi, autre fois. Etonnamment, je ne suis plus réellement cette fille là. Aujourd’hui, depuis que je suis devenue intégralement une femme, je parviens à aller droit au but sans inonder d’information mon interlocuteur. J’en suis fière parce qu’à mon sens, c’est une très belle évolution. « C’est certainement parce qu’il vous aime autant que vous l’aimez. » Lui souriais-je en essayant de ne pas laisser mes pensées se déposer dans mon esprit. Je veux uniquement entendre cette femme et son histoire en la soignant. Le reste, ça ne doit pas prendre d’importance. « J’espère bien ! Après 30 années de mariage, le contraire serait aberrant. Vous savez, nous nous sommes mariés alors que nous avions tout deux la vingtaine. Nous nous sommes rencontrés sur le campus et je n’ai plus jamais pu défaire mes yeux de son si beau visage. Aujoud’hui, les poils gris de son nez et de ses oreilles ressortent mais vous savez quoi docteur ? Je n’y fais pas attention et si je le fais, je parviens à les aimer parce que mon mari me rend vivante et à partir de ce moment-là, je ne peux qu’aimer tous ses défauts physiques. » Je la regardais avec attention, son débit de parole était impressionnant et je fus même surprise de constater qu’elle venait tout juste de reprendre la parole. « Vous ne semblez pas être mariée, je ne distingue aucune alliance sous votre gant mais peut-être est-ce le protocole ? Vous n’avez pas le droit aux bijoux, c’est ça ? Faisons plus simple, avez-vous un homme dans votre vie ? Un petit ami ? Un fiancé peut-être ? » Il fallait que je tombe sur cette patiente, aujourd’hui… Ce n’est vraiment pas ma veine. Je pris néanmoins sur moi pour lui répondre. « Non. » Lui dis-je en essayant d’être distante mais son regard froissé me fit soupiré et à ce moment-là, la seule chose que je savais, c’était que j’allais bien lui confié certaine chose. « On ne peut pas porter de bijoux mais je ne suis ni mariée ni fiancée ni en couple. Mais j’ai bien un homme dans ma vie. C’est compliqué. Il a une petite amie contre qui mon esprit ne cesse de se battre en silence. Vous savez, je ne suis pas le genre de personne qui se laisse faire mais mon amour pour cet homme est si important que je suis capable de prendre sur moi pour profiter de ce qu’il m’apporte en lui-même. L’avoir dans ma vie, c’est sans doute ce qui compte le plus pour moi. Seulement, quand la réalité reprends le dessus et que sa petite amie réapparait comme si elle sortait de nulle part, j’ai l’impression qu’on me met la tête sous l’eau même si j’essaye d’être plus forte que mes sentiments. Et c’est à ce moment-là que je comprends que ce qu’il me donne, ce n’est plus assez. » Lui dis-je calmement en terminant de panser sa blessure. Ce n’était pas si professionnel mais c’est un travail humain et parfois, ça dérape. « Vous êtes docteur ! Vous sauvez des vies tous les jours alors sauvez la vôtre bon sang ! Ma mère me disait toujours qu’un homme qui ne sait pas prendre les bonnes décisions est un imbécile. Empechez le d’être un imbécile ! Qu’est-ce que vous croyez-vous ? Je n’ai pas pu détacher mon regard de mon mari parce qu’il était en couple avec cette stupide végétarienne ! Et pourtant, qui a-t-il épousé ? C’est bien moi ! Alors bougez votre charmant petit cul de docteur et récupérer votre homme ! Il est à vous saperlipopette ! Ces jeunes... » Je n’avais plus de mot. Cette dernière venait clairement de me disputer. Cependant, je n’avais pas tout de suite répondu. « On verra, en attendant, reposer vous une petite heure le temps que vos papiers administratif soit terminés. » Lui dis-je avant de la laisser et de poursuivre mon travail. Lorsque ma garde fut terminée, c’est-à-dire quelques heures plus tard, je partis dans les étages supérieurs et sans vraiment réfléchir, je m’étais retrouvée devant la chambre de Kenneth. Je m’étais mise sur le côté pour l’observer un instant. Il dormait. J’avais cette boule au ventre parce qu’honnêtement, le voir dans cet état-là, ce n’était pas si facile. Et sans prendre le temps de réfléchir, j’avais approché mon visage du sien pour embrasser doucement ses lèvres et très légèrement pour ne pas le réveiller. Je me sentais bien mieux à présent. J’en avais besoin. J’avais besoin que ses lèvres soient contre les miennes parce qu’à chaque fois que cela arrive, j’ai cette petite étincelle dans mes yeux qui me rend plus forte. Et c’est pour ça que je m’étais ensuite assise pour le veiller toute la nuit ou du moins, ce qu’il en reste. Cinq minutes avant que ce dernier ne se réveille, j’avais quitté la chambre pour reprendre mon service. Je n’avais nulle part où aller. Rentrer à l’appartement d’Eliott, ce n’était pas vraiment ce qui me plaisait et ma mère ne sera pas à Miami avant un petit moment alors je prendrai mon mal en patience. « Si Monsieur McCallister vous demande si je suis passée, vous lui direz que non. » Ordonnais-je à l’infirmière que j’eus la chance de croisé en sortant de l’hôpital avant de partir dans le service de cardio pour les consultations matinale. Quant à l’infirmière, celle-ci regagna la chambre quelques temps après le docteur Enrikson. « Est-ce que Mad… le docteur Campbell est passée me voir depuis hier ? » Lui demanda Kenneth. Celle si fit d’abord une réponse négative en le regardant avant de se sentir coupable. J’étais tombée sur la mauvaise, celle-ci n’aime absolument pas mentir. « Elle m’a demandé de ne rien dire mais je vais vous le dire quand même. Elle est restée à votre chevet toute la nuit. Elle a quitté votre chambre depuis une dizaine de minute, pas plus et je crois qu’elle n’a même pas dormi parce que je n’ai jamais eu l’occasion de voir le docteur Campbell avec autant de cerne. » Lui répondit d’abord la jeune femme avant de reprendre : « Vous avez beaucoup de chance. J’aimerai être certaine de compter autant pour un homme et savoir qu’il me veillerait si j’étais à votre place. Vous au moins, vous le savez à présent. » Termina la seule jeune femme en laissant son regard souriant et innocent sur celui de Kenneth.
(#)Sujet: Re: just one more time (Madison) | Dim 22 Nov - 19:45
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Je ne m’attendais pas à une réponse positive. J’espérais simplement que Madison soit passée rapidement avant son service pour me saluer alors que j’étais endormie ou je ne sais quoi. J’aurais même apprécié qu’elle me dépose juste des vêtements propres pour encourager mon idiot de médecin à me faire sortir plus tôt qu’il ne le voudrait en réalité. D’un autre côté, j’aurais aimé une réponse négative. De cette façon, j’aurais imaginé qu’elle puisse pointer le bout de son nez dans ma chambre d’une minute à l’autre pour prendre un peu de mes nouvelles. Je savais que parler de Bailee avec elle, encore une fois, n’était pas une de mes meilleures idées. Quoi qu’il en soit, malgré tout ce que je pouvais imaginer comme possibilité, cette réponse n’en faisait pas vraiment partie. « Elle m’a demandé de ne rien dire mais je vais vous le dire quand même. Elle est restée à votre chevet toute la nuit. Elle a quitté votre chambre depuis une dizaine de minute, pas plus et je crois qu’elle n’a même pas dormi parce que je n’ai jamais eu l’occasion de voir le docteur Campbell avec autant de cerne. » Commenta l’infirmière. Mes yeux s’étaient agrandit et mon visage traduisait mon étonnement même si je n’étais pas autant surpris que ça. Ce n’était pas à l’encontre de ce que Madison avait fait pour moi depuis le début et cela lui ressemblait bien. Je savais qu’elle m’appréciait mais je ne voulais pas qu’elle s’attache à moi. Cette relation me faisait peur. Je finissais toujours par faire du mal aux personnes qui tenaient à moi. C’était dans ma nature. « Vous avez beaucoup de chance. J’aimerai être certaine de compter autant pour un homme et savoir qu’il me veillerait si j’étais à votre place. Vous au moins, vous le savez à présent. » Rajouta l’infirmière. Elle ne semblait plus vouloir s’arrêter de donner son avis et elle pourrait continuer encore longtemps si je n’ouvrais pas la bouche pour la couper dans son élan. Elle était gentille mais ce n’était pas ses affaires. Même le docteur Enrickson avait fini par froncer les sourcils. Il faut dire que je lui avais parlé d’une petite copine juste cinq minutes plus tôt. « Je ne suis pas célibataire et le Docteur Campbell n’est qu’une amie… Vous vous souvenez d’hier ? Quand vous m’avez apporté ce téléphone pour appeler ma fiancée ? » Lui lançais-je pour lui rafraichir la mémoire. Ce n’était pas totalement la vérité. Je n’étais pas fiancé et même plus en couple avec Bailee depuis hier soir mais ça ne regardait personne d’autre que moi. Elle avait soudainement fermé la bouche et le docteur avait laissé échapper un petit rire moqueur en continuant de m’examiner. Je semblais vexé mais j’étais surtout horriblement mal à l’aise. Encore plus en sachant que les personnes dans cette pièce travaillaient avec Madison au quotidien. « Appelez votre fiancée et dites lui de vous apporter des vêtements. Vous pouvez quitter l’hôpital à condition de revenir dans quelques jours pour une consultation. » Entendis-je alors qu’un sourire s’étalait sur mes lèvres. Je n’avais même pas eu le temps de le remercier que ce dernier était déjà sortit de la pièce.
Jessica avait mis une heure pour venir. Une heure qui avait durée une éternité et durant laquelle Madison n’avait pas donné signe de vie. Ce n’était pas plus mal sachant que mon amie avait dû m’aider à m’habiller et que chaque mouvement me faisait souffrir le martyr. J'en regrettais presque ma morphine. Il valait mieux qu’elle n’assiste pas à ça. Même l’infirmière avait dû venir m’aider à son tour pour que je puisse me relever et atteindre le fauteuil. Une fois assit et prêt à quitter la chambre, je m’étais tourné vers l’infirmière. « Vous avez essayé de l’appeler pour la prévenir que j’allais quitter l’hôpital ? » lui demandais-je pour la centième fois. « J’ai fait passer le message mais aucune nouvelle. Pourtant j’ai bien dit à son interne que votre fiancée venait vous récupérer. Elle doit sans doute être en train d’opérer… Est-ce que je dois réessayer ? » Me demanda-t-elle avec un air compatissant que je détestais. « Non. Elle doit être occupée… Je ne préfère pas la déranger. Dites-lui simplement de ne pas s’inquiéter et que je vais l’appeler plus tard. » finis-je par dire en sentant Jessica commencer à pousser mon fauteuil. Je n'avais pas trop envie de partir de cette façon surtout en ayant la mauvaise réputation de m'enfuir et de disparaître. Seulement, l'envie de partir vite de cet endroit était plus forte que tout.