Voilà, ça faisait quatre jours que j’étais de retour officiellement à Miami, je venais de me marier, et j’étais désormais un époux. Avec Geane, on passait notre temps, à trouver un accord pour savoir si on emménageait ensemble ou pas, et on avait fini par conclure qu’on irait vivre chez moi. De plus cela, je travaillais sans cesse, j’étais épuisé, mais il y avait bien une chose qui me turlupinait depuis New-York, j’arrêtais pas de penser à Alexie qui m’avait envoyé un message en disant que je l’avais abandonné, je refusais de me voiler la face, ce n’était pas le cas, je lui avais dis que je devais m’absenter, mais elle ne m’a pas laissé finir, je n’avais pas le choix, et en même temps, ça avait été tellement mouvementé dans ma vie dernièrement. Ça m’attristait rien qu’en pensant à Alexie, j’avais envi d’être avec elle dans les pires moments dans sa vie, j’essayais de prendre de ses nouvelles, mais on me raccrochait au nez. C’est pour ça, que je me décidais de la voir, elle était ma meilleure amie, la personne à qui je fais le plus confiance au monde.
Je repensais à Londres, c’était passé tellement vite, et on avait couché ensemble pour la première fois, malgré la mauvaise nouvelle qui s’est passé par la suite. Je soupirais, je me rendis compte que j’étais perdu dans mes pensées, à fixer le gobelet de mon café dans ma voiture, juste devant chez Alexie depuis trente minutes. J’étais en retard pour le travail, mais qu’est-ce-que cela pouvait bien faire, je trouverais une explication plus tard, je dois la voir, il le faut. Je sors de mon 4x4, j’étais en jean foncé, avec un t-shirt blanc Armani qui me collait aux épaules, avec des Timberlands beiges, ainsi qu’une barbe de trois jours. Lorsque je m’apprête à ranger mes clefs dans ma poche, je me rend compte que je porte une alliance, l’alliance en or blanc, qui veut dire que je me suis marié. Bordel, comment vais-je pouvoir dire tout ça à Alexie ? Comprendra t’elle ? Plus je m’avançais de la porte de la maison d’Alexie, plus mon coeur battait vite, tellement qu’on aurait dit qu’il était prêt à exploser dans ma poitrine. Ma main arrivait sur la porte en chêne blanc, afin de toquer à la porte, le son résonnait dans mes oreilles. Puis, j’aperçue Alexie d’un coup de vent, ainsi que la porte claquait près de mon nez ! Je comprenais mieux l’expression, te claquer la porte au nez. « Fiche le camp ! » Avait-elle dit, je fronçais les sourcils, je me permettais de recommencer le même geste jusqu’à ce qu’elle ouvre. Ma meilleure amie était autour d’une serviette, ce qui me choquait, elle avait changé, et je me demandais bien pourquoi. « Qu’est-ce-que tu fais ici ? Tu n’as pas mieux à faire ? » Demandait-elle, je pouvais entendre le ton de sa voix, qui était dure. Je posais ma main sur la porte, afin d’éviter qu’elle me ferme une nouvelle fois la porte au nez. « Alexie… Je suis là pour te voir. » Dis-je en la regardant, j’avais besoin de lui parler. « Laisse moi t’expliquer. Je te dois au moins ça. » Dis-je.

J’avais bloqué la porte avec ma main, pour éviter qu’elle me claque la porte au nez une seconde fois, et j’insistais sur le faite que je lui devais des explications. Encore une fois, j’étais confronté à cette situation, où je devais rassurer Alexie, si elle ne comptait pas pour moi, je ne serais jamais venu pour lui expliquer tout ça. « Qu’est-ce-qui te fait dire que j’ai envie de t’écouter ? » Demandait-elle durement, je la regardais, c’était ma meilleure amie, qu’est-ce-que je ferais sans elle ? La réponse était simple mais difficile à dire à voix haute. « Parce que je te connais. » Dis-je simplement, elle soupirait, puis s’écarta de la porte pour pouvoir me laisser rentrer, chose que je fis en ne la quittant pas du regard. « Attends-moi ici, je reviens. » Dit-elle en partant en direction de sa chambre, la maison semblait être vide lorsque je regardais autour de moi, mon coeur se serrait petit à petit en pensant à Alexie toute seule dans cette maison, puis je parti m’installer dans la salle à manger sur le grand canapé. Puis, cinq minutes après, elle revenait vêtu d’un jean et un t-shirt d’un groupe qu’elle adorait, je souriais discrètement lorsqu’elle s’installa en face de moi, je joignais mes mains, et triturait la peau de mes ongles, en signe de nervosité. « Je t’écoute… Oh… et puis sache que je suis désolée… Je n’ai tout bonnement pas de cadeau de mariage, j’espère que tu m’en voudras pas trop… » Dit-elle ironiquement, j’avais oublié instagram, je ne sais pas si je dois tout lui raconter, mais je lui dois des explications, j’ai besoin qu’elle le comprenne. « À propos de ça… » Dis-je, doucement, je me levais et attrapait mon alliance en le faisant tourner avant de regarder Alexie qui me suivait du regard. « Ce n’était pas prévu. Du tout. Oui, je me suis marié, mais pour cacher quelque chose… » Dis-je en me crispant, voyant l’expression d’Alexie changer, avec Nightmare dans le dos, j’essayais du mieux que je pouvais pour protéger Geane. « Geane et moi on s’est marié, car elle a eu un gros problème, j’ai fais ça pour pouvoir la protéger de Sebastian. » Dis-je en fixant le sol, puis je m’approchais doucement d’Alexie, avant de m’abaisser à sa taille. « Et personne ne doit le savoir, tu sais comment il est… » Dis-je, avant de poser mes mains sur ses genoux, et de poser une main sur mon torse, vers le coeur. « Je ne t’ai jamais abandonné. Je suis là maintenant, laisse moi être là pour toi. » Dis-je en la regardant.

Je tenais extrêmement fort à Alexie, on avait vécu beaucoup de choses ensemble, durant l’enfance, durant l’adolescence, elle était toujours là pour le meilleur et pour le pire, mais quand je suis parti tout à changer. Ça l’a brisé, et ça a brisé quelque chose en elle… Ça m’attristait rien que d’y penser, en réalité, on avait beau de se voiler la face, mais on était complètement perdu, on ne savait plus comment communiquer, on était désormais des… étrangers ?
Je lui avais donc expliquer un peu le plan pourquoi je me suis marié, vite fait, sans ajouter de détails. Celle-ci intrigué, qui fronçait ses sourcils. « Pour cacher quelque chose ? » Demandait-elle en me regardant dans les yeux, de tout mon coeur, je souhaite lui dire, mais je ne peux pas, pas avant que tout cela soit régler. Je dois la protéger de moi, et tout ça. « De quelque chose, oui. » Dis-je, à ce moment là, je devenais un parfait étranger pour Alexie, il suffisait des années pour qu’on deviennent les meilleurs amis du monde, et un seul mot pour tout gâcher, mais j’aimais Alexie de la même manière qu’elle m’aimait, je ferais tout pour la protéger de cette ordure. En partie elle savait que mon mariage avec Geane était quelque chose, elle savait énormément de choses sur moi, elle savait que c’était mon premier amour. Je m’étais approché de cette dernière, qui semblait aussi distante que moi depuis cette fameuse nuit. Elle se crispait dès qu’elle entendait le nom Sebastian, je la regardais inquiet, j’espère qu’il ne l’avait pas touché. « Non, je ne sais pas comme il est là… Je ne connais pas ce type. » Dit-elle dans le plus grand calme possible, je fronçais les sourcils, je perçu un doute dans sa voix. « Je te souhaite de ne jamais le rencontrer… » Dis-je en la regardant, elle évitait mon regard, j’ignorais que cela voulait dire. Je fronçais les sourcils, mais je ne voulais pas empirer mon cas. Je m’étais abaissé à sa taille afin de lui parler, puisqu’elle continuait à éviter mes yeux… Ses yeux… Avaient changé, elle n’avait plus le même regard qu’autrefois. « Je n’ai pas besoin d’aide. » Lâchait-elle durement, je pouvais comprendre, elle posa sa main sur les miennes afin de les retirés. Son geste me laissait sans voix. « Je.. » Dis-je doucement, confus, tandis qu’elle se levait. « J’en ai juste marre que ça soit toujours compliqué. J’ai l’impression que je ne peux jamais garder quelqu’un longtemps dans ma vie sans que cette personne ne me quitte ou me déçoive. » Dit-elle, je déglutissais difficilement ma salive, elle me reprochait encore une fois de l’avoir abandonné, alors que non. « Je préfère ne plus compter sur personne… Je m’arrange bien seule. » Dit-elle, je fronçais de nouveaux les sourcils. Que tu t’arranges seule ? Qu’est-ce-que c’est supposé dire ? Ce n’est pas comme si je n’avais jamais donné de nouvelle, c’était bien différent, mais sauf qu’Alexie avait parfois la mauvaise manie de voir les choses du mauvais côtés. « Arrête ! Je suis encore là, juste devant toi. Si j’étais mort en Irak, je ne serais pas là aujourd’hui, tu m’aurais perdu pour toujours Lex. » Dis-je durement à mon tour.


 

Je ne l’avais pas vu venir celle-là, cette question qui me mettrait tellement mal à l’aise de mentir à celle que je considérais ma meilleure amie, avec une meilleure amie, on n’est pas censé de se mentir, on est censé de se protéger, et de se conseiller, c’est comme un couple, l’amour est tellement immense que tu ferais tout pour cette personne, même au prix de ta vie, et la confiance mutuelle que complète. On est censé d’en faire qu’un. « T’es amoureux d’elle ? » Demandait-elle, automatiquement, je m’étais mis à bégayer, que j’étais censé dire ? Je passais une main dans mes cheveux, ça commençait réellement à m’agacer. « Je tiens énormément à elle. » Dis-je en la regardant, Geane était ma personne, elle me comprenait mieux que je pouvais me comprendre moi-même. Je n’avais pas à me justifier auprès d’Alexie plusieurs fois, je ne savais même pas où elle en était dans sa vie. Elle refusait catégoriquement mon aide, c’était comme si elle avait changé, et j’ignorais ce qui lui arrivait. J’avais essayé de m’approcher d’avantage vers elle, mais elle ne faisait que reculer, je fronçais les sourcils, elle n’arrêtait pas de me reprocher que je n’étais jamais là, et bien-entendu, il fallait que je parle de la guerre. Mais c’était vrai, j’aurais pu mourir étant là-bas et ne jamais revenir. « MAIS À QUOI EST-CE-QUE TU JOUES ? » Dit-elle en haussant la voix, je ne m’attendais pas du tout à sa réaction. « T’es en train d’essayer de me faire culpabiliser en me parlant de l’Irak ??? Ça n’a pas du tout rapport et t’es pas mort donc ce que tu me dis n’a pas raison d’être, mais pas du tout même. C’est juste horrible sachant que tu sais parfaitement que j’ai beaucoup de gens à qui je tiens sont allés à la guerre, que j’ai perdu mon cousin, il n’y a pas si longtemps et que ma mère est entre la vie et la mort !!!!! » Dit-elle en secouant la tête, je me crispais d’un coup, Alexie venait de provoquer quelque chose en moi, que je n’aurais jamais pensé que ça arriverait un jour devant elle. Mon regard changeait d’un coup. « Fiche le camp au lieu de dire n’importe quoi. » Dit-elle en pointant la porte derrière moi, je ne pouvais pas la laisser dans cet état, où notre amitié se ficherait en l’air. « Tu crois vraiment que j’ai eu le choix ?! » Dis-je dans un premier temps, mon thorax respirait fort, j’essayais vraiment de canaliser cette colère qui montait. « J’ai perdu des coéquipiers, dont ton cousin ! Ma mère a été malade ! Je sais que cela peut faire, et toi, tu me dis de dégager de ta vie en gros ?! » Dis-je en pointant un doigt vers moi, appuyant sur le torse. J’étais en colère, oui. « Je t’aime Alexie, vraiment t’es ma meilleure amie, je ferais beaucoup de choses pour toi, mais jamais je ne partirais de ta vie. JAMAIS. » Dis-je en m’approchant de la porte, je pose ma mains sur la poigne de la porte. « Tu as changé, et je sais que tu ne vas pas bien, ça me rend fou de te voir comme ça. » Dis-je.


 

« On peut tenir à quelqu’un, sans être amoureux de cette personne. » Lâchait-elle Alexie, en soutenant mon regard, j’avais envie de lui parler, mais aucun mot ne sortait de ma bouche. Elle avait raison, mais c’était bien plus compliquée que ça, et je ne savais pas comment lui expliquer correctement, Alexie croyait au grand amour, et s’y plongeait souvent dans ses rêves tel que je l’a connaissais. « Je sais. » Dis-je simplement en soupirant, puis notre conversation partait littéralement en couilles, et ça commençait à sérieusement à m’agacer, Alexie me jugeait parce que je m’étais marié à quelqu’un que je n’aimais pas, mais j’aimais Geane d’une certaine manière ce qui fait que je l’aimerais toujours, elle était ma personne, elle me comprenait plus que quelconque, par moment même plus qu’Alexie, ma meilleure amie, du moins que je pensais qu’elle était. « Tout le monde a des problèmes dans la vie, c’est pas une raison pour impliquer les autres. C’est complètement ridicule ton mariage ! » Lâchait-elle, et franchement, ça commençait à ne pas me plaire, mais du tout, je fronçais les sourcils. Alexie avait bel et bien changer, j’avais des problèmes certes, mais j’avais besoin de ma meilleure amie, mais elle était si aveugle, on avait besoin de l’un et de l’autre, mais sauf que celle-ci elle était persuadée que je m’en foutais complètement d’elle, je ne supportais pas ça. « ARRÊTE ! Tu rentres dans un terrain dangereux, tu me connais, et tu oses me juger de la sorte ? Alors que je ne l’ai jamais pour toi ! » Dis-je en haussant le ton, j’étais prêt à m’arracher les cheveux, elle me parlait mal, et on commençait à se disputer, c’était triste qu’on en arrive là. Elle fit part de ce qu’elle pensait, et … sur le coup, ça me brisait littéralement le coeur. J’avais perdu ma meilleure amie, celle qui me soutenait, que je pensais du moins, celle pour qui je ferais tout pour la protéger contre le moindre mal qu’on pourrait lui faire, c’était comme ma petite soeur. « C’est quoi là? Tu veux qu’on joue à celui qui fait le plus pitié??? » Demandait-elle, j’ouvrais grand mes yeux, j’étais choqué, elle était vraiment en colère contre moi, je me raidis dès qu’elle haussa la voix. « Ce n’est pas une question de qui fait le plus pitié Alexie. On est censé d’être là pour l’un et l’autre, mais si tu le prends comme ça, j’y peux rien y faire. » Dis-je avec le plus grand calme possible, du moins j’essayais.

Je m’étais diriger vers la porte, aussitôt rentrer, aussitôt je sortais. Je n’aimais pas voir Alexie comme ça, agir comme une peste en furie, elle pouvait me reprocher tous les malheurs qui lui arrivaient, tous ses erreurs, mais là ça en était trop. « Et tu t’en préoccupe que maintenant !!! Donc ne vient pas faire semblant que ça te fait réellement quelque chose. Tu pensais que j’allais bien me porter sachant que j’ai tout perdu ?!?!? Si c’est le cas c’est que t’es vraiment un gros crétin. » Dit-elle, je clignais les yeux, je serrais ma main, en forme de poing, ma poitrine bombait tellement que je respirais fort afin de contenir mon calme. D’un geste furtif, remplis de colère, de rage, je donnais un coup en plaquant ma main contre la porte, qui fait un bruit atroce où Alexie sursautait. Je l’a regardais en serrant les dents. « Je me préoccupe de toi ! ARRÊTE. On a tous perdu quelque chose Alexie ! TOUS ! Moi, Nathaniel, Madison, Geane ! » Lâchais-je en l’a regardant, ses petits yeux étaient effrayés par moi, je respirais, et je me calmais petit à petit. « J’ai jamais dis que tu allais bien, tu ne vas pas bien, et je le vois. D’accord, maintenant que tu m’envoies chier, c’est ta décision, pas la mienne. » Dis-je puis Alexie jeta une chaise dans un élan de colère, nous étions en colère, c’est clair et net. Elle m’avait perdu à ce moment là, elle refusait de comprendre que on traversait une passe difficile tout les deux. « Tu as changé, et je n’aime pas ta nouvelle personne. Tu sembles… pas déprimée, ou quoi que soit. Tu sembles être désespérée et en colère. Celle que je connaissais, aurait tout fait pour être forte, et là, je vais te dire, tu n’es pas forte. Tu fais n’importe quoi. Tu t’en prends à moi, et Dieu seul qui sait, à qui d’autre. Mais tu vas trop loin, et tu vas perdre des gens à qui tu tenais. Je t’aime Alexie, plus que quelconque dans ce monde, ne l’oublie jamais. » Lâchais-je avant de voir qu’Alexie avait les yeux remplis de larmes. « Les gens changent Hayden, tu vas devoir te faire à l’idée. » Lâchait-elle durement. Je levais les yeux au ciel, avant de tourner le poignet de la porte, et d’ouvrir avant de me retourner vers celle-ci. « Je suis d’accord, mais pour être celle qui juge ? Qui me hurle dessus en reprochant que tu ne vas bien ? Sachant que moi, je ne t’ai jamais jugé. Et que tu me laisses pas être là pour toi, c’est ta décision. Cependant, n’essaie plus de me joindre. » Dis-je en articulant chaque mots, avant de claquer la porte au nez, avant que celle-ci s’écroule en pleurs, et je partais rejoindre ma voiture, j’étais anéanti, venais-je de perdre ma meilleure amie ? Il me semble bien que oui.