Ça fait presque deux mois que je n’ai pas vu Alexie, on s’est quitté dans de mauvais termes, je n’étais pas le genre de gars qui se montrait démonstratif, j’étais du genre à enfouir mes sentiments au plus profond de moi-même, j’ai toujours été solitaire. Je lui cachais tout de même quelque chose, c’était la raison pour laquelle je m’étais marié avec Geane, quitte à lui mentir, je ne voulais pas l’impliquer dans quelque chose où je sais qu’elle me forcerait à stopper tout cela. J’avais été arrêté pendant un mois lors de mon accident au château que la tempête avait provoqué, une barre en fer dans le torse, ça faisait sacrément mal, étant un ancien toxicomane, ça avait été très difficile de pas retomber dans les médicaments auxquels j’étais devenu accroc. J’avais désormais une cicatrice sur le torse, une belle blessure de guerre, mais ça tirait par moment même si ça cicatrisait bien. J’avais repris tout doucement le travail, il y a un moment déjà j’avais eu une discussion sérieuse avec Geane, où on prévoyait divorcer, mettre fin à ce mensonge, je pouvais enfin dire la vérité à Alexie, j’étais un peu soulagé par rapport à tout ça, elle me manquait vraiment beaucoup. Je m’inquiétais beaucoup pour elle, quitte à lui envoyer un message, où celle-ci me répondait à peine ce qui m’attristait, je ne savais plus quoi faire. Mais une chose est sûre, le chemin allait être long pour récupérer la confiance et la base de notre amitié. Elle vivait quelque chose de difficile dans sa vie, sa mère n’allait pas bien, je m’étais renseigné sur son état quand je le pouvais, je ne voyais guère de changements...

Ce matin-là, j’étais de repos, je devais vraiment ralentir la cadence au travail après ce que j’ai eu, et me reposer davantage, mais je ne m’étais jamais réellement reposé dans ma vie, c’était un peu difficile avec le boulot que j’avais. N’empêche, je me rend tout de même à l’hôpital pour vérifier les constances de mes patients, j’étais donc à l’accueil en train de jeter un coup d’oeil aux dossiers, d’un air lassé par tout ça, j’avais horreur de la paperasse. J’étais juste là pour signer et vérifier, d’où pourquoi j’étais habillé comme un civil, je n’allais pas faire d’opérations aujourd’hui. Je jette mon stylo sur le bloc, et je me pince l’arrête du nez en tentant de retrouver mes esprits, j’étais très fatigué, je dormais très mal, puis Geane n’était plus à la maison, elle avait prit un appartement pour elle. « Nathalie, j’ai les résultats de la patiente ! Elle est encore sous anesthésie la pauvre. » Dit-elle une aide soignante, je retire ma main pour me concentrer sur ma feuille en rattrapant mon stylo. « Alexie Anderson ? Ce n’est pas celle qui passe tout les jours à l’hôpital pour voir sa mère ? La pauvre, je l’a plains. » Dit-elle en récupérant les analyses de sa collègue, je lève mes yeux vers elle en fronçant les sourcils, que faisait-elle Alexie à l’hôpital ? Ça n’annonçait rien de bon. La jeune femme posait le dossier de côté, et proposait de prendre un café avec sa collègue où je contournais pour passer l’autre côté où c’était le côté administratif, j’attrape le dossier où je lis les analyses, je le repose discrètement comme tel qu’il était au début. Je reviens sur place où j’étais en train de remplir, et je signe à la date où on est aujourd’hui, avant de donner à la secrétaire qui est au téléphone depuis je ne sais combien de temps, mais elle a une voix agaçante.

Je décide de sortir de l’hôpital, où il faisait frais, et je me dirige vers le restaurant pour commander un double cheese burger, avec des grosses frites, avant de revenir un peu plus tard l’hôpital. Grâce au dossier, j’avais mémorisé la chambre dans laquelle elle se trouvait, et je montais aussitôt en frappant à la porte, juste avant d’entrer, j’entrouvrais la porte pour agiter le sac en guise de paix, il était blanc, ironie du sort mais bon. « J’apporte un cheese ! » Dis-je derrière la porte, avant de rentrer où je vois Alexie complètement paralyser, ça me fait un pincement au coeur, j’aurais aimé qu’on se voit dans d’autres circonstances que de la voir … affalé sur un lit à l’hôpital. « Je sais que tu ne veux pas me voir, mais écoute moi, s’il te plaît… » Dis-je doucement en m’approchant d’elle, en posant le sac sur la petit table. Je plongeais mes mains dans les poches de mon jean, j’étais un peu gêné, en réalité je ne savais plus comment communiquer avec elle. « J’ai rapporté de la bouffe… La nourriture à l’hôpital n’est pas terrible je trouve… Je le sais je l’ai gouté ces derniers temps quand j’étais là. » Dis-je en lâchant un petit rire, avant de m’arrêter doucement et de prendre une grande inspiration en l’a regardant les yeux avant de me tourner, puis d’attraper le petit siège roulant de médecin pour m’asseoir dessus en m’approchant de nouveau d’elle. « Comment vas-tu ? » Demandais-je sincèrement.

Eh voilà… c’était fait. L’intervention de greffe de moelle osseuse était terminée. Dès le lendemain, ma mère allait avoir la greffe et moi, j’allais pouvoir quitter l’hôpital. Du moins, la chambre… car j’allais m’assurer d’être bien présente à la suite de l’opération. Je venais de poster une photo sur Instagram car je me faisais bomber de messages sur Facebook et par SMS à savoir si j’allais bien. C’était toujours plaisant de savoir qu’on était aussi bien entourée. Suite à ma photo, je reçu un SMS de Nathaniel qui me demandait si ça allait. Je ne lui avais pas fait part de la situation pour la simple et bonne raison que notre seule conversation dernière avait résulté de la perte de notre relation. J’avais d’ailleurs encore beaucoup de mal à me l’enlever de la tête… on voulait rester amis mais ce n’était pas facile. J’allais voir – trop souvent – ses réseaux sociaux et je m’amusais à regarder de nouveau les photos de nous que j’avais dans mon téléphone. Oui, c’était se faire du mal à soi-même… mais c’était plus fort que moi.

Lorsque la porte de ma chambre s’ouvrit, je pensai d’abord qu’il s’agissait d’un médecin. C’est pourquoi je m’étais redressé dans mon lit, prête à pouvoir m’entretenir avec lui. Je n’eus pas tort sur toute la ligne. C’était bien un médecin… mais c’était Hayden et il était habillé en civil donc techniquement, il n’était pas en service. C’était un petit soulagement en soi… car je n’aurais pas aimé qu’il s’occupe de moi. Ça aurait été trop malaisant. N’empêche, mon cœur avait fait un saut énorme dans ma poitrine car il avait voulu reprendre contact avec moi dernièrement et je ne m’étais pas montré très réceptive. Là dis… je n’avais pas vraiment le choix de m’entretenir avec mon livreur de cheeseburger. Au moins, il savait que je n’étais pas très enjouée à l’idée de parler avec lui… mais il voulait que je l’écoute. « T’as de chance… si je me lève, on voit mes fesses avec cette petite robe d’hôpital. Je ne peux pas vraiment me lever. » Oui, j’essayais de passer le tout un peu avec humour même si ce n’était pas drôle en soi.

Mon ex meilleur ami voulu d’abord prendre de mes nouvelles. J’avais simplement haussé les épaules. « C’est un peu ironique de demander ça à quelqu’un dans un lit d’hôpital. Non? Mais étant donné la situation… oui. Je suis juste un peu affaiblie et mon bassin me fait souffrir. » Normal, après la petite opération que j’avais eu. Je regardai le sac posé sur la petite table devant moi. Ça sentait soudainement bon dans la chambre. Ça sentait gras et c’était en plein ce dont j’avais besoin : du fast food. J’ouvris donc le sac pour regarder à l’intérieur. Comme ça avait l’air bon. Je sortis le trou car mon estomac criait vraiment FAMINE. « Merci pour ça… » C’est comme s’il avait lu dans mes pensées car j’étais justement en train de me dire que je devrais peut-être envoyer un SMS à quelqu’un pour venir me porter à manger. J’étais tout simplement incapable d’avaler ce qu’on me donnait comme nourriture ici. La chef devrait se faire renvoyer car je préférais manger uniquement des bols de céréales plutôt que d’avaler sa bouffe de chat. Je croquai de nouveau dans mon burger en le déposant sur le petit sac pour prendre une gorgée de mon iced tea. J’étais un peu mal à l’aise d’avoir Hayden à côté de moi. J’étais heureuse de le voir au fond de moi car il m’avait manqué mais d’un autre côté… je lui en voulais encore de tout e qui s’était passé dans les derniers mois. « Ma mère recevra la greffe dès demain. Espérons que ça fonctionne. » Car ça pourrait, ne pas être efficace et malgré que nous étions compatible, il y avait 50% des chances que son corps rejette complètement le tout.

J’avais appris que Alexie était à l’hôpital, pendant que je faisais mon travail brièvement. Sans plus tarder, je m’étais empressé de sortir pour lui acheter un bon hamburger, des frites et de quoi boire, sachant que la bouffe à l’hôpital pouvait être dégueulasse. Aussitôt, j’arrivais à sa porte, et j’avais agité le sac avant de rentrer en guise de paix. Je voulais parler avec ma meilleure amie, j’avais besoin d’elle, elle était tout de même une partie de moi, il faut dire que j’avais été un peu… perdu ces derniers-temps. Elle avait besoin de moi, mais je ne pouvais pas être là comme je le pouvais, elle avait tous ses raisons de m’en vouloir. « T’as de la chance… Si je me lève, on voit mes fesses avec cette petite robe d’hôpital. Je ne peux pas vraiment me lever. » Dit-elle avec humour, où je souriais légèrement, j’ignorais comment le prendre, mais comme elle plaisantait, ça s’annonçait bon signe. Elle semblait pas être au top de sa forme, je savais qu’elle avait eu une opération pour la moelle épinière puisque j’avais regardé son dossier, ça me faisait un pincement au coeur de l’a voir ici. « Ce n’est pas comme si je n’avais rien vu la dernière fois à Londres. » Dis-je en souriant en l’a regardant, je voulais être taquin, on avait passé une belle nuit à Londres où elle étudiait là-bas, mais on a été arraché trop tôt par la mauvaise nouvelle.

J’essayais de prendre des nouvelles, j’en profitais un peu puisqu’elle ne pouvait pas vraiment bouger à cause de la péridurale qu’elle a eu pour qu’on lui ôte la moelle épinière. Je m’étais installé sur une petite chaise afin d’être proche de son lit et d’elle. « C’est un peu ironique de demander ça à quelqu’un dans un lit d’hôpital. Non? Mais étant donné la situation… Oui. Je suis juste un peu affaiblie et mon bassin me fait souffrir. » Dit-elle, je fais une tête de désoler, je pouvais comprendre que ça pouvait être chiant d’être à l’hôpital. Mais je gardais le sourire, un peu de la bonne humeur avec elle. « Ils ne t’ont rien donné ? Si ils t’ont rien donné, je vais aller leur dire ! » Dis-je en fronçant mes sourcils, si on lui avait rien donner, ça allait m’énerver, ma meilleure amie ne méritait pas qu’on l’a traite de la sorte. Puis elle attrapa le sac que j’avais rapporté où il contenait de la bonne nourriture bien grasse, sans plus tarder, elle sorti le tout et commença à le manger. « Merci pour ça… » Dit-elle, ce qui me fait sourire, c’était rien du tout, mais c’était la moindre des choses que je pouvais faire, prendre soin d’elle comme je le pouvais. C’était déjà un bon petit début, puisqu’on discute ensemble. « Ce n’est rien vraiment. » Dis-je doucement, mais cependant, un blanc s’installe, nous étions pas forcément à l’aise d’être à côté, vu la dernière fois on s’était disputés assez violemment, on ne s’était pas quitter entre de bons termes, et le manque de nouvelles n’arrangeaient pas grand chose dans notre… Amitiés, du moins si ça l’est encore. « Ma mère recevra la greffe dès demain. Espérons que ça fonctionne. » Dit-elle tristement, je l’espérais pour elle aussi, je savais qu’Alexie et sa mère avait toujours été proches, ça me brisait le coeur de savoir qu’elle risquait de perdre sa mère, j’avais connu ça, mais je n’étais pas aussi proche avec ma mère qu’elles ne l’étaient. « J’espère aussi, il y a tout de même de fortes chances que vous soyez compatible. » Dis-je avec mon avis de médecin, et j’espère aussi que Madame Anderson aille mieux, et qu’Alexie soit débarrassée de tous ces problèmes qui lui avaient tant pesée.

Je gigotais sur ma chaise, je savais que j’avais des choses importantes à lui dire. Après tout, je lui devais des explications, je m’apprêtais à divorcé, autant qu’elle le sache. « Quant à moi, je suis désolée Alexie.. Geane et moi on va divorcer. » Lâchais-je, peut-être que ça ferait l’effet d’une bombe, mais j’en doute, elle savait quelque part que c’était faux puisqu’elle me connaissait mieux que quelconque. « Elle a eu un enfant de Sebastian.. Et ce mariage était une sorte de couverture pour protéger elle et le bébé. » Avouais-je nerveusement, peut-être qu’elle comprendrait mon geste, peut-être pas, mais elle méritait mes explications, pourquoi j’avais été si occupé dernièrement, c’était pas parce que je ne me préoccupais pas d’elle, loin de là. J’étais juste pris par quelqu’un d’autre. « Et.. Je suis désolé de t’avoir menti. Je voulais te protéger, je ne voulais pas que tu sois impliquée dans cette histoire. » Dis-je doucement.

J’étais plus que surprise de voir Hayden débarquer ainsi dans ma chambre. En plus de ça, il n’avait pas son uniforme de travail, rien. Est-ce que quelqu’un l’avait mis au courant ou bien il venait de terminer de travailler et il avait vu que j’étais sur la liste des patients? J’ignorais… mais il venait de m’apporter à manger et ça… ça me rendait plus qu’heureuse. Égoïstement, ça m’aidait un peu à écouter ce qu’il avait à me dire. Je n’avais pas vraiment le choix maintenant qu’il me nourrissait. Je lui en devais une et il semblait avoir envie de me parler un peu. Je lui avais fait la blague qu’on allait voir mes fesses même si j’essayais de me sauver ce à quoi il avait répondu quelque chose qui faisait référence à ce qui s’était passé entre nous à Londres. J’avais roulé les yeux. « C’est bizarre, dit pas ça. » Disons que le fait qu’on avait couché ensemble, juste d’y penser, eh bien ça me rendait un peu mal à l’aise pour la simple et bonne raison qu’on aurait jamais dû le faire. Ça enlevait rien au fait que ça avait été plaisant sur le coup… c’était quelque chose que je voulais maintenant garder derrière moi. Comme bien des choses d’ailleurs. Ce n’était pas envers Hayden mais disons que j’avais eu cette période où j’avais eu besoin de me prouver certaines choses et qu’au final, ça n’avait servi à grand-chose à part avoir des regrets. Et ça, ça n’impliquait pas qu’Hayden… même qu’il était le regret le moins grave que j’avais. Sebastian étant le premier.

Justement, comme s’il avait lu dans mes pensées, Hayden se mit à me parler de sa relation avec Geane. Ils allaient donc divorcer? Déjà? Je savais bien que c’était louche cette histoire et que ça sortait de nulle part. J’avais froncé les sourcils en le regardant, intrigué. J’attendais des explications pour la suite….  On m’expliqua rapidement que le mariage n’avait été qu’une couverture pour protéger Geane et son bébé de Sebastian. C’était évident… mais l’histoire du bébé par contre, c’était assez surprenant. Mon dieu, cet homme ne pourrait jamais être un bon père… pauvre enfant! «  Je comprends juste pas pourquoi tu t’impliques dans des histoires comme ça. Oui, t’as beau avoir un grand cœur je trouve qu’il y a des limites… si elle a décidé d’ouvrir les cuisses à ce type… c’est son problème pas le tien. Tout le monde sait qu’il n’est pas normal le mec! » Et mon ami lui, il faisait les gentils garçons et elle en profitait. Ce n’était pas rien un mariage quand même! J’avais beau pas croire à cette connerie, restait que c’était complètement stupide d’avoir fait tout ça. Je l’aimais pas cette fille car j’avais l’impression qu’elle avait juste profité de mon meilleur ami. « Et puis me protéger de quoi exactement? » Je ne voyais pas vraiment le lien entre cette histoire que moi. Si j’avais été au courant dès le départ c’était quoi? On aurait voulu ma mort? Du grand n’importe quoi! Je croquai de nouveau dans mon burger avant de le poser devant moi. Je mâchai rapidement puis regardai de nouveau Hayden. « J’espère pour toi que tu n’étais pas amoureux d’elle car ça serait de la grosse merde. » ajoutais-je en soupirant.  

Alexie et moi on avait tout de même une relation assez particulière, on avait presque grandit ensemble, jusqu’à ce que je parte en Irak sans dire un mot, pour y revenir dans sa vie à Miami, puis la mettre à l’écart de tous mes problèmes car j’étais trop têtu, et surtout parce que je souhaitais que la protéger. J’avais appris qu’elle était à l’hôpital quand je finissais mes dossiers, je décidais donc d’aller lui acheter un petit encas avant d’aller lui rendre visite dans sa chambre, où elle avait fait don de sa moelle épinière, sûrement à sa mère, je suivais régulièrement son cas, et ça s’empirait, ça devait être très difficile en moment dans la vie de Alexie. Je m’étais assis sur un tabouret pour lui parler calmement et lui donner toutes les explications pour une fois, je devais agir comme tel. Suite à sa blague sur les fesses, j’avais rétorqué que ce n’était pas comme si je n’avais rien vu chez Alexie, histoire de détendre un peu l’ambiance entre nous. « C’est bizarre, dit pas ça. » Dit-elle, oui on avait couché ensemble à Londres, il y a un bon moment, et c’est à ce moment-là que notre amitié à commencer à se dégrader, ce qui me fait un petit pincement au coeur, je comptais bien me rattraper avec la jeune rousse. « D’accord, c’était juste un petit rappel. » Dis-je en souriant légèrement, je ne le regrettais pas particulièrement, je pense qu’on avait besoin de réconfort à ce moment dans nos vies, et on était tout simplement là.

Je commençais donc à donner des explications concernant mon « faux » mariage avec Geane, le fait qu’elle ai été enceinte de Sebastian, et pourquoi on s’était mariés, c’était pour cacher tout cela. Mais à présent aujourd’hui, on commençait une procédure de divorce, il n’y a pas si longtemps que ça, j’en avais discuté avec Geane, et c’était le mieux à faire, même si ça allait être difficile. « Je comprends juste pas pourquoi tu t’impliques dans des histoires comme ça. Oui, t’as beau d’avoir un grand coeur je trouve qu’il y a des limites… si elle a décidé d’ouvrir les cuisses à ce type… c’est son problème pas le tien. Tout le monde sait qu’il n’est pas normal le mec! » Dit-elle comme si elle essayait de me protéger, quelque part par là ça me réchauffait un peu le coeur, qu’elle se préoccupe de moi. Elle avait raison quelque part là, puisque c’était en train de nous détruire Geane et moi, on ne pouvait plus vivre comme on le voulait, puis j’étais amoureux de quelqu’un d’autre, enfin du moins je le crois. « Je l’ai aidé, car elle est mon premier amour, elle a fait beaucoup pour moi aussi, plus que tu ne l’imagines. Mais je pense qu’elle a apprit de ses erreurs. » Dis-je doucement, du moins j’espérais. Mais elle continuait à le voir, et je devais faire quelque chose pour ça, j’ignorais quoi, la première pensée se tournait vers Madison, mon ex, peut-être que elle, elle saurait quoi faire. « Et puis me protéger de quoi exactement ? » Demandait-elle la jeune rousse, je soupirais, c’était mon pire ennemi et je ne voulais pas qu’il touche à mon entourage ou qu’il leur fasse du mal, surtout pas à Alexie. « Sebastian et moi nous avons un lourd passé, si il apprend tout ça, il risque de me prendre quelque chose à moi, voire même pire. » Répondais-je à sa question, c’était évident, elle était comme ma petite soeur, mon tout, pour qui je donnerais ma vie pour elle, même si aujourd’hui notre relation était un peu brisée, je comptais bien garder Alexie dans ma vie puisqu’elle comptait énormément. Elle croquait de nouveau dans son hamburger qui lui semblait être un délice. « J’espère pour toi que tu n’étais pas amoureux d’elle car ça serait de la grosse merde. » Dit-elle directement en soupirant, ce qui me fait sourire, je me penche pour lui tendre une serviette, elle avait du ketchup sur le coin de ses lèvres. « Non, non, pas du tout. Je suis perdu niveau de mes sentiments, j’en aime une autre en plus, c’est pourquoi je veux divorcer. » Dis-je doucement, puis je fronçais les sourcils, assez parler de moi. « Et Nate ? Ça fait longtemps que tu ne m’as plus parler de lui. » Demandais-je intrigué, la dernière fois je lui avais dis de faire attention avec lui, et je voulais savoir si leur relation avait évolué.

« En effet, je l’ignore. » J’ignorais tout de son histoire avec elle, avec Geane. Si elle en avait autant alors que je me demandais bien ce que c’était. C’était énervant à la fin car j’avais l’impression de ne pas connaître Hayden complètement et pourtant, il essayait de m’expliquer des choses sans dire réellement ce qui en était donc du coup, j’étais encore plus confuse. Je voulais savoir ce que cachait réellement cette histoire. Pourquoi Hayden voulait à tout prix me protéger? Je n’avais rien à avoir avec cette histoire pourtant! Il m’expliqua qu’il avait un passé assez houleux avec Sébastian et là… je me mis à être beaucoup plus inquiète pour lui. Je ne pouvais pas faire autrement… c’était mon meilleur ami là dont il était question… et je connaissais l’autre mec… c’était un malade mental! « Tu sais que tu peux pas me sortir un truc du genre sans me donner plus d’explications. T’es tout de même pas en danger j’espère? » Demandais-je en le regardant bien attentivement dans les yeux dans l’attente d’une réponse.

Je lui demandai ensuite s’il était toujours amoureux de Geane. Car si c’était  le cas… et qu’elle avait profité des sentiments de mon meilleur ami dans son propre intérêt, elle aurait eu le droit à une visite surprise de ma part. Ça ne se faisait tout simplement pas. Hayden me répondit qu’il en aimait une autre en fait. Ce à quoi j’avais haussé les sourcils. Elle était donc là… la raison de son divorce. « Et c’est qui? » Bon sang… j’avais l’impression de lui poser que des questions et je m’énervais moi-même mais… j’avais tellement manqué dans sa vie!!!!! Ce dernier me parla de Nathaniel, ce à quoi je soupirai. « On s’est fréquentés… il m’a proposé d’être exclusifs lui et moi donc pendant 1 mois, ça allait super bien. Et ensuite, il y a eu la tempête et il s’est blessé à la jambe et il est devenu vraiment désagréable. Il me parait plus… il m’appelait plus. J’ai réalisé que j’étais plus attaché à lui qu’il ne l’était pour moi…. » J’avais baissé la tête en me mettant à jouer avec une fritte sans pour autant la manger. J’avais un peu perdu dans mes pensées en disant ça car cette histoire m’affectait encore beaucoup. Il me manquait beaucoup. « Au final, on ne voulait pas la même chose. J’aurais aimé quelque chose de sérieux et d’officiel… lui il voulait juste continuer à coucher avec moi sans promesse. J’ai donc mit fin à tout ça… » Bon, la semaine dernière il était venu chez moi me porter des choses et nous avions couchés ensemble mais c’était que pour mettre réellement fin à tout ça. Des genres d’adieux. « On joue ensemble en live sur XBOX… on se parle et tout mais on ne s’est pas vu. On essaye d’être que des amis… » dis-je avant de regarder Hayden.  

Ça faisait un bail qu’on ne s’était pas parler, forcément on avait beaucoup à se dire, je me confiais concernant mon mariage, mon faux mariage pour être précis. « En effet, je l’ignore. » Dit-elle doucement, à ce moment-là, j’ai eu cette impression que j’étais devenu un parfait étranger. J’avais cette mauvaise habitude de ne pas donner de nouvelles, j’avais tendance à me refermer sur moi-même, j’étais le genre de personne sur qui on pourrait toujours compter quoi qu’il arrive, mais quand il s’agissait de mes conneries, je ne laissais personne m’aider. J’étais très bien comme ça, je ne voulais pas décevoir ceux que j’aimais et ça incluait ma meilleure amie. Je lui avouais donc, que j’avais un lourd passé avec Sebastian, moins elle savait, mieux elle se portait. « Tu sais que tu peux pas me sortir un truc du genre sans me donner plus d’explications. T’es tout de même pas en danger j’espère? » Demandait-elle, où elle me regardait droit dans les yeux, où un tas de pensées me traversaient l’esprit, j’aurais beaucoup à lui dire concernant lui et moi. Si je lui disais que j’étais complice d’un meurtre dont Sebastian est le tueur ? Son regard sur moi changerait complètement, et je ne voulais pas de ça, elle avait bien d’autres chats à fouetter que de m’aider dans mes conneries. « Je sais, j’en suis désolé. Non, je ne le suis pas, ne t’en fais pas pour moi, ok? » Dis-je en baissant mes yeux, où je regarde mes doigts qui s’emmêlent, puis je relevais ma tête pour regarder Alexie dans les yeux. « J’ai toujours su me démerder comme un grand tu sais ? » Dis-je en faisant un petit sourire, je voulais l’a rassuré, l’a rassuré que j’irais bien comme toujours.

Alexie semblait un peu fâchée concernant mon épouse, comme si ce n’était pas à moi de prendre ses erreurs, sauf que j’étais là dans un seul but, de l’aider, pas pour l’aimer. Je lui avouais donc, que j’étais amoureux d’une autre, d’une belle blonde. « Et c’est qui ? » Demandait-elle curieuse, ce qui me fait hausser le sourcil, l’air taquin. « Ah, t’aimerai savoir hein. » Dis-je sérieusement avant de lui sourire gentiment, avant de soupirer, c’était une histoire bien compliquée entre elle et moi, il n’y a pas si longtemps que ça, nous étions dans cet hôpital, où June s’était endormie dans mes bras suite à l’accident du château. Où également nous avions partagé un baiser, cette fois-ci, je n’avais pas reçu de gifle, j’étais sur la bonne voie donc. « June, elle s’appelle. Je l’ai rencontré à New-York quand j’étais en étude de médecine, et où j’étais avec Geane à l’époque, sauf que… je n’ai pas voulu l’a trompé juste pour le coup d’un soir. Et je l’ai revu ici, à Miami, et les choses se sont entrainés l’un après l’autre. » Dis-je en expliquant à Alexie, je ne pensais jamais revoir June en réalité, ce fut réellement recevoir un coup en pleine gueule quand je l’ai revu. Comme si le hasard faisait bien les choses, mais sauf qu’on ne pouvait pas vivre au jour notre histoire puisque je suis marié.

Je lui demandais donc concernant Nathaniel, où je savais que ce dernier s’était comporté comme un connard envers ma meilleure amie, et je voyais qu’elle en souffrait énormément, même si je l’avais mise en garde contre lui. « On s’est fréquentés… il m’a proposé d’être exclusifs lui et moi donc pendant 1 mois, ça allait super bien. Et ensuite, il y a eu la tempête et il s’est blessé à la jambe et il est devenu vraiment désagréable. Il me parlait plus… Il m’appelait plus. J’ai réalisé que j’étais plus attaché à lui qu’il ne l’était pour moi… » Avoue t-elle, en baissant la tête pour jouer avec une frite entre ses doigts, ça me faisait mal au coeur, j’aurais dû être présent dans sa vie, et tabasser ce petit con qui lui a fait du mal. Je m’abstenais de dire quelque chose, sinon ça lui ferait encore davantage mal. « Au final, on ne voulait pas la même chose. J’aurais aimé quelque chose de sérieux, et d’officiel… Lui il voulait juste continuer à coucher avec moi sans promesse. J’ai donc mit fin à tout ça… » Dit-elle, avant de poursuivre, comme si c’était elle la fautive de l’histoire, car elle s’était attachée à lui et je n’étais pas d’accord avec ça. « On joue ensemble en live sur XBOX… On se parle et tout mais on ne s’est pas vu. On essaye d’être que des amis… » Dit-elle en relevant sa tête pour me regarder, tandis que je me levais de ma chaise, ça m’énervait de rester assis comme un crétin, ça me démangeait de me lever, je m’asseyais donc sur le lit d’Alexie en prenant soin de ne pas lui écraser les jambes, bon, elle ne sentirait rien, vu qu’elle est sous péridurale. « Ce n’est pas de ta faute si tu es tombée amoureuse de lui, c’est parfois le prix à payer dans une relation comme ça. » Dis-je en tentant de la réconforter, je posais ma main sur sa jambe, afin de me pencher pour attraper le sac, et de choper deux trois frites. « Si je peux te dire quelque chose, crois-moi, vous ne serez jamais des amis malheureusement… Mais laisse faire le temps, je peux me tromper, mais prend soin de toi Lexie. C’est qu’un con s’il ne veut pas de toi. » Dis-je doucement, avant de jeter les frites dans ma bouche et de mâcher, elles étaient biens chaudes et délicieuses, je secouais mes mains à cause de sel et du gras des frites. « J’ai vu le dossier de ta mère, elle ne semble pas aller au top de sa forme, comment toi et Clarke vous gérer ça ? Si je peux faire quelque chose pour aider ta famille, dis-le moi Alexie, n’hésite jamais. » Dis-je, je savais que sa vie n’avait pas toujours été facile, surtout du côté financièrement.

Je compris rapidement qu’Hayden n’allait strictement rien me dire concernant ce qui se passait avec Sébastian et je trouvais ça inquiétait. Voir même, frustrant. J’osais espérer qu’il ne connaisse pas à ce point cet homme… car je ne voudrais pas qu’Hayden sache que j’avais couché avec ce dernier. C’était même plus que coucher, il m’avait attaché, il m’avait fouetté… il était un putain de gros sado. J’avais eu le droit à 1200$ mais si c’était à recommencé… jamais je ne l’aurais refait. Bref. C’était à oublier et je questionnai mon ami à propos de la jeune femme qui faisait maintenant battre son cœur. « Si je demande c’est parce que je veux savoir oui » dis-je en levant les yeux au ciel. Je patientai en croquant dans mes frites. C’était trop gras, trop salé… trop BON! En plein ce que j’avais besoin présentement. « Donc t’as couché avec elle en étant marié avec Geane? Est-ce que t’as couché avec Geane en étant marié? » dis-je en plissant les yeux. C’était un peu personnel mais moi niveau sexualité… je n’étais pas très gêné. Bon, il venait de me raconter son histoire d’amour et je n’avais que retenue que ça… pas vraiment mais c’était tout ce dont j’avais répondu. C’est pourquoi j’ajoutai ensuite : « Contente que tu es trouvé quelqu’un. » Pendant que moi, je pourrissais dans mon coin. Mais ça… ce n’était pas nouveau.

D’ailleurs, on parla un peu de Nathaniel mais il n’avait pas grand-chose à dire sachant qu’on ne se voyait plus. Le fait qu’Hay me dise qu’il ne croyait pas à notre truc d’amitié me fit froncer les sourcils. « Pourquoi est-ce que tu dis ça? Parce qu’on a couché ensemble? Je te rappelle que nous aussi… » Et pourtant, on était toujours amis. Du moins… je croyais. Je n’aimais pas qu’on ne me croyait pas quand je disais ça. Je voulais sérieusement qu’on se donne une chance Nate et moi de cette façon avant d’opter pour quelque chose de plus drastique. On tenait l’un à l’autre malgré tout! « Mais oui, je prends soin de moi maintenant. C’est important et j’y compte bien. » Je donnais continuellement… mais là, je devais prendre du temps pour moi, pour me faire plaisir et pour profiter un peu.

J’apportai ma paille à mes lèvres en regardant Hayden se lever puis venir prendre place sur le coin de mon lit. Je ne pouvais pas bouger mes jambes pour le moment donc je ne pouvais plus faire plus de place. Il se mit à me parler de ma mère… à notre situation monétaire. Je posai mon petit verre en secouant négativement la tête. « Eh bien… tu sais bien que Clarke ne bougera jamais le petit doigt. » Ma sœur avait toujours été comme ça. Elle n’avait jamais travaillé pour nous aider. Au début, ça ne me dérangeait pas… car je me disais qu’elle était plus jeune mais depuis que notre mère était à l’hôpital, disons que je n’aurais pas dit non à un peu d’aide à la place de commencer à coucher avec certains gars pour de l’argent. Ma semi-relation avec Nate m’avait sorti de tout ça… mais quand même. Je soupirai puis continuai : « J’ai eu un moment très difficile mais je viens d’être engagée pour m’occuper d’une boutique de vêtements et également pour poser pour cette dernière en tant que mannequin… donc j’ai du revenu… enfin! » Restait à savoir si j’allais bien faire le boulot. Pour m’occuper de la boutique, ça pouvait aller mais je continuais de croire que je n’avais pas ce qui fallait pour être mannequin! Je n’étais pas assez mince! Je me penchai pour attraper la main de mon meilleur ami et la garder prisonnière entre les miennes. « Hayden, tu es très gentil de me proposer ton aide mais tu sais très bien que je préfère m’arranger avec mes problèmes… je m’en sors, t’inquiètes pas! » lui dis-je accompagner d’un petit sourire dans le but de le convaincre.  

Mon amie était bien curieuse concernant ma vie amoureuse, ça me faisait plaisir de l’entendre, étant plus jeune, quand je voyageais entre l’Irak et les États-Unis, où je m’étais complètement détaché de tout ceux que je connaissais, je m’amusais à coucher à droite et à gauche, pendant presque trois ans. Aujourd’hui, je m’étais posé, j’avais muri mais les relations restaient compliquées. On pourrait lâcher prise, on pourrait abandonner, mais certaines relations valent la peine qu’on se batte, parce que ce sont eux qui donne un sens à notre vie. « Donc t’as couché avec elle en étant marié avec Geane? Es-ce que t’as couché avec Geane étant marié? » Demandait-elle en plissant les yeux ce qui me fait sourire, j’avais bien fait de venir finalement, ça me manquait énormément. « Non, et re-non. Aucune des deux, je n’ai couché avec personne depuis… toi. » Avouais-je en passant la main sur ma nuque, j’étais un peu mal à l’aise, ça devait être sûrement mon record. Puis celle-ci ajoutai : « Contente que tu es trouvé quelqu’un. » Dit-elle, je l’a regardais en haussant un sourcil, je n’avais pas trouvé quelqu’un, c’était en cours encore. Je pinçais la peau du bout de mes doigts, il fallait toujours que je fasse quelque chose avec mes doigts. « Pas encore! Du moment que j’ai cette bague… eh bien, je ne peux pas. » Dis-je, j’étais fidèle à mes valeurs, je faisais attention à la réputation de Geane, dont la mienne, on voulait que ça se passe dans la plus grande discrétion possible avec Nightmare dans le dos, ce n’était pas aussi simple de masquer ce secret.

Je décidais d’aborder un sujet qui pouvait être douloureux pour ma meilleure amie, mais je voulais savoir comment elle se sentait par rapport à tout ça. Celle-ci m’avouait qu’elle espérait plus, mais visiblement monsieur n’a pas voulu. « Pourquoi est-ce-que tu dis ça? Parce qu’on a couché ensemble? Je te rappelle que nous aussi… » Dit-elle en fronçant ses sourcils, non pas que j’y croyais pas, mais quand nous sommes amoureux de quelqu’un, je partais du principe que ça allait être difficile. Parce qu’on va être confronté à voir cette personne qu’on aime avec quelqu’un autre, du moment qu’on voit ça, on doit prendre une décision : Soit on part pour ne plus souffrir, soit on reste parce qu’on aime le malheur. « Excepté que tu n’étais pas amoureuse de moi, et moi non plus. On avait besoin de réconfort durant cette nuit. Tu seras capable de le laisser partir avec une autre? Malgré tout l’amour que tu éprouves pour lui? » Demandais-je à celle-ci, car si ils ne sont que purement ami, Alexie n’aura aucune difficulté à le laisser partir, chose que j’ai fais avec Madison, je ne pouvais pas l’a gardé auprès de moi car on avait perdu notre enfant, nous étions pas fait l’un pour l’autre. J’avais eu énormément de mal à la laisser partir, je l’aimais encore. « Mais oui, je prends soin de moi maintenant. C’est important et j’y compte bien. » Dit-elle d’une voix sûre, ce qui me fait sourire, elle avait toujours été forte, il faut dire que c’était elle qui me poussait pour aller au bout. Elle avait toujours cette manière de penser positivement.

Je décidais de m’asseoir sur le lit d’Alexie, pendant qu’elle sirotait son soda à la paille. Je me permettais alors de le lui demander comment allait sa mère, ainsi que pour sa soeur, comment elles géraient tout ça. Elle posait son verre en secouant négativement sa tête, ce qui m’intrigue encore plus. « Eh bien… Tu sais bien que Clarke ne bougera jamais le petit doigt. » Dit-elle, tandis que je penchais ma tête vers la droite en fronçant les sourcils en l’écoutant. « J’ai eu un moment très difficile mais je viens d’être engagée pour m’occuper d’une boutique de vêtements et également pour poser pour cette dernière en tant que mannequin… donc j’ai du revenu… enfin! » Dit-elle, ce qui me fait sourire, Alexie était très belle. Alexie avait toujours fait en sorte que sa famille soit bien, quitte même à travailler durant les nuits et étudier en même temps, une chose que je pouvais bien comprendre, c’était d’avoir bossé durement pendant sa jeunesse. « Super ! ... Mais comment tu as fait avant ? Ça fait quand même un bon bout de temps que ta mère est à l’hôpital… » Demandais-je curieux. Puis celle-ci prit ma main pour la garder entre ses deux mains, comme si elle avait quelque chose d’important à me dire. « Hayden, tu es très gentil de me proposer ton aide mais tu sais très bien que je préfère m’arranger avec mes problèmes… Je m’en sors, t’inquiètes pas! » Dit-elle avec un petit sourire, où je repris possession d’une de ses mains en restant entre les siennes. « N’oublie jamais que tu es ma famille aussi Alexie, c’est tout. Mais je ne m’inquiète pas, je pense qu’il est important de te le rappeler que je suis encore là. » Dis-je en lui souriant en retour, ce n’était pas simple, mais une petite idée me trottait dans la tête, où j’irais à l’accueil quand je sortirais d’ici.

« Il ne veut pas de relation sérieuse. Il est probablement à train de coucher à gauche et à droite à l’heure à laquelle on se parle mais tant que je ne le vois pas avec une autre fille… ça ira je crois. » Bon, finalement je venais peut-être de jouer avec la crédibilité de mes paroles de plus tôt en disant ça. Je ne pouvais tout simplement pas supporter le fait de voir une autre fille dans les bras de Nathaniel mais est-ce que j’avais réellement le choix? Pas du tout… « Je suppose qu’avec le temps, ça s’arrangera et que j’en serai capable. C’est encore nouveau… c’est tout. » Et mes sentiments étaient encore bien présent. On oublie pas son premier… on n’oublie pas non plus aussi facilement quelqu’un dont nous avons été amoureuse pendant plus d’un an. J’étais toutefois contente pour mon meilleur ami qu’il soit tombé amoureux de quelqu’un. J’étais bien curieuse de voir des photos d’elle… pour me faire une petite image mais c’était un peu pousser niveau curiosité pour le moment. Je me disais que j’allais bien la voir un jour et même la rencontrer, qui sait. Bref, fin de cette conversation.

Je n’aimais pas particulièrement parler d’argent. Ça avait été un gros problème que je tentais encore du mieux que je le pouvais de m’en sortir. Je n’avais pas d’aide de personne donc j’avais été obligé de m’en sortir par moi-même. Pas de manière bien légal ou socialement acceptable.. Mais quand on se retrouve dans le besoin… tous les moyens sont bons. En même temps, je ne couchais pas avec ces hommes pour me payer de la drogue… - bon, oui un peu pour parvenir à coucher avec eux – mais plus pour être capable de me nourrir, moi et ma sœur… et garder notre logement. Il n’avait jamais été question de demander de l’aide, je ne voulais pas dépendre de personne à ce niveau. Maintenant, j’avais un boulot et je tentais d’arranger les choses. Ça devenait de mieux en mieux et je ne voulais pas que mon meilleur ami s’en fasse avec ça. « Elle avait des économies un peu en cas d’urgence… et moi il m’en restait un peu aussi. Ça pas été facile… mais au final, là ça va mieux… c’est l’important non? » dis-je en lui souriant devant son petit regard inquiet. « Je suis une grande fille Hayden. Tu sais bien que j’ai tout sous contrôle! »

Pourtant, son petit visage ne changea pas c’est pourquoi je m’étais penchée dans le but de lui prendre sa main. Je voulais qu’il me croie parce que j’étais honnête avec lui. Il voulait m’aider mais je ne pouvais tout simplement pas accepter. C’était peut-être un problème quelque part… mais c’était plus fort que moi, j’avais ce besoin d’indépendance. À partir du moment où mon père noua avait abandonné… j’avais pris les choses en main en me disant qu’on allait s’en sortir du mieux qu’on le pouvait et c’était toujours le cas même si ma maman était malade. Ce que Hayden me répondit me fit chaud au cœur. « Je sais… et je t’en serai continuellement reconnaissante! Sache que même si présentement ça ne vaut pas grand-chose dans l’état que je suis… je serai toujours là aussi Hayden. Viens ici. » Je tirai sur sa main pour qu’il s’approche de moi. J’enroulai mes bras autour de son cou dans le but de le serrer contre moi. On gros câlin qui réchauffait le cœur. « Tu m’as beaucoup manqué tu sais. »