Cette semaine j'enchaînais les emmerdes si je peux parler familièrement. J'avais eu un soucis avec mon lave vaisselle, monsieur à décidé de ne plus marcher du coup je me retrouve à faire la vaisselle à la main ce que j'aime vraiment pas. Et hier la batterie de ma voiture à lâcher, heureusement dans un parking. M'enfin, du coup je n'ai plus de moyens de locomotions et je me retrouve ici pour chercher une voiture à louer le temps que la mienne soit réparé. Le garagiste ayant déjà pas mal de boulot m'a bien expliqué qu'il n'avait pas pouvoir s'occuper de ma voiture avant une bonne semaine, bref une semaine géniale en soi. Je soupirai, j'étais en train de m'énerver toute seule, il fallait que je me calme. Je descendis du taxi et me dirigeai vers l'entrée du garage. Il y avait pas mal de monde qui attendait, géniale maintenant je vais devoir attendre je ne sais combien de temps pour simplement venir chercher ma location.

Je sortis alors de la poche de ma veste en cuir mon portable, expliquant à une amie que j'allais devoir attendre, du coup notre après-midi shopping allait commencer plus tard que d'habitude. Heureusement que je n'ai pas cours cet après-midi, car là j'aurais vraiment été emmerder. Je soupirai, vraiment c'est une mauvaise semaine aujourd'hui. Bref pour passer le temps, je branchai mes écouteurs et écoutai ma musique tranquillement en attendant que la file se réduise.

« Non Marc, je t’ai dit la semaine passée que je ne pouvais rester plus longtemps, j’ai ce foutu rendez-vous au garage, c’est presque aussi difficile d’avoir de la place que chez le doc’ je ne peux pas annuler » Ironique, dit comme ça, surtout que je parlais avec mon chef urgentiste à l’hôpital qui voulait que je reste encore quelques heures. Je passai d’ici Noël, mes examens pour devenir un vrai médecin, pas un petit interne. J’allais avoir enfin l’impression de ne plus être la petite salope de service à faire des heures supplémentaires continuellement. Bref, je venais de refuser de rester plus longtemps. Ce n’était pas que je ne voulais pas venir en aide mais c’était bien longtemps n parce que je ne pouvais pas. En même temps, au début je m’efforçais de continuellement de continuer mes heures plus longtemps car je me disais que c’était important d’aider les gens mais je devais également penser à moi. Je ne pouvais pas passer ma vie ici, ce n’était pas sain du tout et je devais apprendre à faire la part des choses, ce que j’avais encore de la difficulté à faire.

C’est encore avec mon uniforme que je me rendis au fameux garage en question. C’était le meilleur en ville et donc, le plus achalandée. C’était chiant mais pour un vidange d’huile et un entretien général, je voulais ce qu’il y avait de mieux pour mon VUS. J’arrivai là-bas pour constater que comme de fait, il y avait un sacré queue avant que je puisse uniquement mentionner ma présence et donner mes clés de voiture au garagiste. Le temps allait être long! Je regardai autour de moi avant de constater une jeune femme juste devant moi. De dos, elle me disait quelque chose… mais c’était tellement facile de ne se tromper de personne. Je tentais de voir son visage à travers la fenêtre à nos côtés mais encore là, me tâche n’était pas plus facile. Ma curiosité persistait et j’en vins à laisser mes clés tomber volontairement au sol dans le but que la jeune femme se penche pour me les redonner. J’avais analysé ma trajectoire pour que ces dernières arrivent au niveau des pieds de la jeune femme. Ça ne prenait pas un entrainement olympique pour y parvenir. « Oh merde » lâchais-je lorsque mes clés tombèrent finalement en plein où je souhaitais qu’elles se retrouvent. Bon, c'était une technique complètement ridicule et je me trouvais limite stupide d'en faire trop pour cette fille qui était surement pas celle à qui je m'attendais mais bon, c'était pas comme si j'avais quelque chose de mieux à faire!  La jeune femme se pencha puis, en se tournant pour me les redonner, je croisai son regard… je vis parfaitement son beau visage pour la première fois. Du moins, ce n’était pas la première fois que j’avais affaire à ce visage… je le connaissais même plutôt bien. Mon cœur avait fait un saut… et voilà que j’étais tellement en état de choc que j’avais probablement l’air d’un vrai con. Ne sachant pas trop quoi dire… j’articulai difficilement un : « Merci… » C’était bien elle, c’était bien Ketty.

Si j'avais su qu'il y aurait tout ce monde à ce garage aujourd'hui, je n'aurais pas prit la peine de venir. Je serais restée chez moi à réviser pour mes exams de ce trimestre et je serais allée en cours l'après-midi en taxi, comme j'étais venue ici. Je soupirai, mais bon je ne vais pas faire marche arrière maintenant, autant attendre. Bon si j’attends ici genre une heure voir un peu plus, là je songerai sérieusement à partir. J'espère juste que la voiture sera disponible tout de suite et que le garagiste ne va pas me dire qu'il faut que je repasse. Je savais qu'il laver la voiture que je louais et faire sa vidange..enfin bon pourvu que je l'ai rapidement. J'avançais doucement au fur et à mesure que les personnes partent. Ils restaient cependant encore 4 personnes devant moi. Je soupirai et regardai mon portable, j'allais bientôt ne plus avoir de batterie, je coupai alors ma musique et rangeai mes écouteurs. Les personnes devant moi étaient en train de discuter au lieu de résoudre le problème de la mamie devant moi. Si en plus, la mamie tape la discute pendant je ne sais combien de temps à la personne de l'accueil, on est pas prêt d'avancer.

Tout en attendant que ça avance, j'écrivais des messages à mon amie lorsque j'entendis un bruit par terre, un trousseau de clé exactement qui venait de tomber. J'entendis alors un : Oh merde, prononcé par une voix masculine. Une fois qui ressemblait à quelqu'un que je connaissais mais je devais me tromper. Je n'avais pas revu cette personne depuis un bon moment, enfin plutôt depuis une certaine soirée. William, c'était. Depuis cette fameuse soirée, et de puis son départ sans donner de nouvelles rien, j'avais tirer un trait sur lui si on peut dire. Je lui en avais voulu longtemps et aujourd'hui, je suis contente de ne plus le voir enfin je suppose. Bref passons, je venais de me pencher pour ramasser le fameux trousseau de clé et je me tournai vers la personne qui les avais perdu. En croisant le regard de cette personne, je mis peu de temps à le reconnaître, je ne m'étais pas trompé il s'agissait bien de William. J'aurais préféré ne pas le rencontrer, du moins ne jamais le rencontrer. Il faut dire que même si cette soirée date de quelques temps maintenant, trois ans il me semble, je pensais qu'avec le temps je ne lui en voulais plus, mais je me rend compte là aujourd'hui, que finalement, j'ai toujours cette rancoeur envers lui. Elle ne m'avait pas quittée complètement.

Je posai ses clés dans sa main, il me remercia mais je ne lui répondis pas, et là, la queue diminua d'un coup et c'était enfin à mon tour. L'agent d'accueil m'expliqua où je devais me rendre pour prendre la voiture. Je suivis ses indications et arrivai devant le garage, je cherchai alors où se trouvait le garagiste, du moins celui que j'avais eu au téléphone. Il arriva alors rapidement, mais il faisait une tête bizarre. C'est bon à tout les coups la location n'est pas terminée et effectivement c'était le cas.

Excusez moi madame, Hawkins mais nous avons eu beaucoup de travail ce matin et la voiture de location n'est pas terminé. On à eu un problème au niveau du moteur, mes collègues et moi travaillons dessus. La vidange à été faite mais, on ne peut pas vous l'a confié ce matin. Je suis désolé mais il faudrait repasser en milieu d'après-midi.

Non mais vous vous foutez de ma gueule ? vous croyez que j'ai que ça à faire, passer ma vie ici  ? Cet après-midi je suis en cours, je ne pourrai pas passer. Débrouillez-vous pour l'a finir ce matin...répondis-je en soupirant. Le garagiste s'excuse encore une fois, et me proposa autrement de repasser demain. Je lui répondis que j'allais voir et fis demi-tour. Bon sang, cette semaine pourrie va se finir quand au juste ?

J'étais énervé et blasé sérieusement. Je sortis du garage et je sortis ma cigarette, il fallait que je me calme, et en plus le taxi était partit et je devais en appeler un autre. Bref l'appel attendra que je termine ma cigarette. D'ailleurs je l'allumai et me poser sur un banc pour la fumer. William passa alors devant moi et je lui sortis simplement :

Fais attention à ne pas faire tomber tes clés une seconde fois

J’avais bel et bien eu la confirmation que c’était Ketty devant moi au garage. Je ne savais pas comment réagir. Du coup, j’avais uniquement l’air d’un pauvre con à la remercier de me redonner mes clés que j’avais volontairement laissé tomber au sol. Qu’est-ce qu’elle faisait ici? Depuis quand était-elle à Miami? J’avais beaucoup de vieux souvenirs avec elle et pourtant, elle me regardait comme si j’étais un vulgaire étranger. J’étais pas mieux, à la remercier comme si de rien n’était. La jolie jeune femme n’ajouta rien, préférant se tourner et parler avec la garagiste. Derrière elle, j’écoutai la conversation attentivement en essayant de comprendre ce qui se passait. Curieux? Probablement un peu trop mais je n’y pouvais rien. Je fus plus que surpris par la réaction de la jeune femme. Le garagiste essayait de le calmer mais elle avait déjà beaucoup trop attiré l’attention. Cette dernière quitta assez frustrée et je la regardai franchir la porte de sortie. Je retournai la tête puis m’avança vers le bureau. C’était mon tour. Le bon vieux monsieur tapotait du bout de ses doigts sur le bureau devant lui, l’air découragé.

« Pardon pour ça. On ne peut plaire à tout le monde. »
« Je comprends tout à fait, des clients désagréables, il y en a partout. »

Je lui souris. Oui, je parle contre cette chère Ketty mais c’est plus fort que moi. Bien qu’elle ne m’entende pas parler, c’est une revanche en soi de m’ignorer de la sorte. Et puis, elle n’avait pas à s’en prendre aussi drastiquement à ce garagiste à qui ce n’est peut-être même pas la faute. On m’informa que ma voiture sera prête d’ici une heure. Je répondis qu’il n’avait aucun problème. J’allais probablement aller prendre l’air et me chercher un café de l’autre côté de la rue. Je n’avais pas dormi un sacré moment puisque j’étais venu directement ici après le boulot à l’hôpital alors que techniquement, je devais dormir. Une petite dose de caféine n’allait donc pas être de refus. J’avais à peine mit le pied dehors qu’une forte odeur de tabac me piqua le nez. On m’interpella et c’est lorsque je me tournai vers Ketty que je compris que l’odeur désagréable venait d’elle.

« On ne contrôle pas les accidents. »

Bon, ça n’en était pas un mais ça, elle n’était pas obligée de le savoir. En même temps, si elle me le reprochait aussi facilement c’était bien parce que quelque part, elle savait bien que j’avais fait exprès. J’enfonçai mes mains dans les poches de mon pantalon en la regardant quelques secondes. Je fronçai les sourcils en la regardant apporter sa cigarette à ses lèvres puis souffler la fumer plus loin.

« Si tu veux entrer dans les grands conseils : à ta place, j’arrêterais de fumer. Ça ne te va pas bien, ça pue et ce n’est ridiculement pas bon pour ta santé. »

Tout en fumant ma cigarette, je me disais que je n'avais pas été sympa avec le garagiste..c'est vrai il n'y était pour rien en fin de compte...il faut vraiment que je me calme et que j'arrête de me stresser pour les examens. J'en devenais désagréable et cela ne me ressemble pas du tout. Je ne suis pas comme ça, vraiment je vais essayer de me calmer, enfin tout faire pour me calmer. Je terminai ma cigarette et la jetai dans le cendrier à disposition. Je me pris alors un chewing gum pour enlever l'odeur de cigarette de ma bouche. Ca aussi, il fallait que j'arrête de fumer, je ne me souviens même plus comment j'avais commencé. Après je ne fume pas depuis longtemps juste un an..ça ne devrait pas être trop difficile d'arrêter, je ne suis pas accro. Je venais alors de dire à William qu'il fallait qu'il évite de perdre de nouveau ses cléfs, ce serait embêtant sinon. Et puis je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression qu'elles n'étaient pas tombées par hasard par terre.

Après je peux aussi me faire des films, pourquoi William les ferait tomber volontairement, c'est stupide ce que je me dit. Sa phrase m’agaça légèrement, il n'avait pas à me faire une remarque comme cela, si on était ami j'aurais surement suivit ses conseils mais nous ne l'étions plus depuis qu'il m'avait laissé tombé. J'haussai les épaules.

C'est prévu. Et ce n'est pas une remarque pour tes clés mais un conseil. Il y a des personnes qui ne te les aurait surement pas redonné répondis-je doucement avant de sortir ma bouteille d'eau de mon sac et avant d'en boire quelque chose. Je me relevai et retournai vers le garagiste, je m'en voulais un peu de lui avoir répondu méchamment.

Je voulais juste vous dire que je suis désolée de m'être emporté. Ce n'est pas du tout mon genre, j'espère que vous m'excuserez...et pour la voiture...prenez votre temps..je vais prendre un taxi et je repasserai demain.. Le garagiste me souria, ce qui me fit penser qu'il ne m'en voulait pas...je lui rendis son sourire avant de retourner dehors. William était toujours là. J'avais l'impression qu'il avait écouté ce que je venais de dire au garagiste.

Mh j'ai l'impression que tu as écouté ce que je disais au garagiste, je me trompe ? J'étais sur qu'il avait bien écouté, il avait une attitude corporelle qui me disait qu'il avait écouté. Il n'était pas loin de la porte et posé contre le mur, il pouvait très bien entendre d'où il était.

Je n’avais pas fait tomber mes clés par accident, c’était bien évident ça, même Ketty l’avait remarqué. Toutefois, ça avait été efficace pour réaliser qu’il s’agissait bien d’elle. Une fois à l’extérieur, je ne me gênai pas non plus pour lui faire une petite remarque. Le fait qu’elle me fumait me dégoutait un peu… elle valait mieux que ça d’après moi. Je ne pouvais tout simplement pas comprendre pourquoi des gens se dégradaient la santé continuellement avec cette merde. Ça n’apportait rien de bon. Peut-être que c’était parce que j’étais médecin que ça me tenais encore plus à cœur que quelqu’un d’autre. J’avais quand même plusieurs cours sur l’effet du tabac sur la santé. Personne de mon entourage ne fumait… et c’était mieux ainsi sinon la personne en question aurait le droit à tout un discours de ma part. J’étais plutôt coriace pour faire entendre mon point de vue d’ailleurs. Ketty me répondit que c’était prévu d’arrêter mais ça tous les fumeurs de ce monde le disait au moins une fois. Ils le faisaient très rarement malheureusement. J’avais haussé les sourcils à la suite de sa phrase.

« Parce que tu penses sincèrement que j’aurais laissé quelqu’un filer avec mes clés aussi facilement? »

Il fallait être un peu débile sur les bords pour essayer de faire ça. Et puis, j’étais plutôt, grand… et musclé. On me cherchait rarement les problèmes. Si j’avais été une vieille femme d’une soixantaine d’année, son petit conseil aurait peut-être été plus considérable. J’enfonçai mes mains dans les poches avant de mon jeans en regardant la jeune femme se lever, puis aller parler au garagiste, sa petite victime de plus tôt. Puis, elle revint vers moi. Je ne me cachai pas que j’avais écouté la conversation. J’étais fouineur de nature.

« Ton impression est bonne. Je t’ai trouvé un peu sèche avec lui. Il veut que faire son travail le pauvre. Je ne pensais pas qu’il voulait volontairement te faire chier. »

C’était donc une bonne chance qu’elle se soit excusée. Parfois, oui, ils pouvaient pas mal organiser leur travail mais d’après moi il ne fallait pas faire tomber notre frustration sur eux. Au final, c’était le meilleur garage ici et il faisait un très bon travail. J’étais toujours bien satisfait.

« Je dois t’avouer que je suis plutôt surpris de te voir ici. T’es à Miami depuis longtemps? »

Je ne pouvais pas m’en empêcher. Bien que notre conversation s’était montrée froide depuis le tout début pour la simple et bonne raison qu’elle devait encore m’en vouloir, même après toutes ses années. Peut-être que je me mettais le doigt dans l’œil aussi et qu’elle avait juste développé cette attitude de « je m’en foutisme » avec le temps. N’empêche, j’étais bien curieux de savoir ce qu’elle faisait dans les parages.

William avait une drôle façon de me parler...je ne sais pas pourquoi mais j'avais l'impression de l'avoir énervé si je puis dire. Sur le moment je ne comprenais pas vraiment, après je peux aussi me faire des films. J'avoue que mon conseil pour ses clés n'étaient pas forcément utile mais bon, ça peut arriver. Je venais aussi de lui faire remarquer que je me doutais qu'il avait écouté ma conversation, il me le confirma aussitôt. Il faut croire que je le connais encore un peu.. Je soupirai intérieurement à sa phrase, le garagiste ne m'avait pas fais chier, c'est juste que j'étais emmerder sans ma voiture. Surtout que je suis en période d'examen, le taxi coutait cher en plus, je vais juste me ruiner un peu plus quand je devrais le prendre tout à l'heure. Je finis par répondre à sa question concernant les clés.

Je ne sais pas, ça peut arriver.
le garagiste ne m'a pas fais chier.., c'est juste que j'ai vraiment besoin de cette voiture. répondis-je en haussant les épaules.

William me sortit alors quelques secondes plus tard qu'il était surpris de me voir ici avant de me demander si j'étais ici depuis  un moment. Si nous étions restés en contact, il aurait certainement une réponse à cette question, enfin. Je l'étais aussi, je me suis toujours dit que je ne le reverrai pas, mais ce n'est pas aujourd'hui que cela arrivera.

On est deux... Je suis ici depuis un peu plus de deux ans maintenant, je suis venue terminer mes études. Il n'y avait plus de place dans les autres universités pour mon orientation.

« Tu sais… le transport en commun c’est super top… et écologique en plus! Tu as ta solution! » lui dis-je accompagné d’un clin d’œil.

Il ne fallait pas non plus en faire une catastrophe. Ce n’était pas si mal de prendre l’autobus pendant une journée. Bon, les transports en commun c’était parfois un nid de personnes louches mais ça, c’était autre chose. Je fis pars à la jeune femme que j’étais surpris de la voir ici. Elle ne vivait pas ici et chaque fois que je la voyais, c’était autre fois, quand je passais mes étés chez mon oncle. On avait eu une histoire bizarre elle et moi… et j’avais fuis comme un gros con. Est-ce qu’elle m’en voulait encore pour tout ça?

« T’es surpris de me voir alors que je vis ici depuis toujours? C’est quand même surprenant qu’on ne se soit pas croisé en deux ans… surtout que je vais également à l’université. »

Mais bon, Miami restait une très grande ville donc de se croiser, ça pouvait être difficile. On ne devait pas avoir le même entourage non plus. À la base, on semblait être des gens bien différent. En tout cas, on l’avait toujours été si je me baisais à autrefois. Tasha semblait être différente de la jeune femme que j’avais connue. Je croisai les bras contre mon ventre. Je discutais avec elle, car je n’avais rien de mieux à faire. Elle ne me semblait pas très sympathique mais je restais quand même. Sa froideur ne me dérangeais pas… je faisais la même chose, préférant rentrer dans son petit jeu plutôt que de la jouer honnête et lui dire que… j’étais bien content de la voir au final.

« Et c’est quoi… ton domaine d’étude? »

J’étais curieux, encore une fois. Cette fille avait toujours eu le don de m’intriguer et ça continuait encore.

C'est sur qu'il avait probablement raison, c'était mieux de prendre un transport en commun mais bon ils sont souvent en retard...bon tout à l'heure je n'aurais pas le choix d'en prendre vu que ma voiture n'est pas préparé mais bon, on peut pas toujours tout avoir. C'était tout de même bizarre que je le revois aujourd'hui et ici. Je ne pensais pas tomber sur lui dans ce genre d'endroit, du moins surement pas en même temps que moi, il faut croire que le destin si on peut dire nous à amené ici. Je l'écoutai me poser sa question, bien sur que j'étais surprise de le voir ici, enfin je ne me souvenais plus vraiment qu'il étudiait à l'université, en même temps il y a tellement d'étudiants..Je ne savais pas trop quoi lui dire en fait, je ne pensais jamais le revoir donc bon, et puis le revoir ne me faisait penser qu'à  ce qu'il s'était passé la dernière fois qu'on s'était vu et j'en ai encore un goût amer. Il faut dire que je n'oublie pas facilement quand on me blesse si je puis dire. J'aurais aimé le voir ce fameux matin mais il avait préféré fuir...et à cette époque je dois bien avouer que je n'étais pas indifférente à lui, enfin cela ne devait pas être réciproque, cela ne l'avait jamais été. Il était bien trop absorbé par ma soeur, ça aussi c'est un truc que j'avais pas totalement digéré, surtout que maintenant on ne s'entendait plus du tout. Je soupirai intérieurement.

William, me fis sortir de mes pensées profondes si je puis dire en me demandant qu'elle était mon domaine d'étude, toujours avec cette froideur dans sa voix, certe j'ai été froide aussi mais au début. enfin bref, on s'en fiche.

Oui je suis surprise de te voir, je ne pensais jamais te revoir et pendant un moment je dois t'avouer que je n'en avais pas envie. dis-je doucement et non méchamment.

Je suis en 3 ème année de psychologie, j'ai toujours eu envie de me lancer dans ce domaine, même si faut avouer qu'avant de trouver ma voie, j'ai voulu faire tout un tas d'autre métier..

Et toi tu fais quoi ? le questionnais-je avant de me lever et de me mettre plus au soleil. Il faisait bon aujourd'hui mais l'ombre était un peu trop frais pour moi, je préfère largement les rayons du soleil.

C’était particulier de me retrouver devant Tasha. On avait un passé assez bizarre tous les deux et disons que je ne savais pas trop comment me comporter devant elle. J’étais froid mais c’était peut-être involontaire. En fait, j’étais tellement mal à l’aise et vis-à-vis ce que je lui avais fait il y a des années, je me voyais mal opter pour un ton amical, ça serait déplacé non? J’étais néanmoins curieux de prendre de ses nouvelles. C’est pourquoi je la questionnai à propos de ses études. Elle était donc en troisième année de psychologie. Ce n’était pas rien! Ses petites inquiétudes me fit grimacer quelque peu.

« Je crois que c’est le cas pour beaucoup d’étudiant. T’as pas à t’inquiéter avec ça. C’est difficile à notre âge de se demander ce qu’on veut faire du restant de notre vie. »

Et bien que j’avais toujours voulu être médecin, du plus loin que je me souvienne, parfois… le travail me décourageait et je me posais des questions à savoir si je voulais réellement continuer dans cette branche. La réponse restait toujours oui, donc je continuais et au final, j’adorais ça venir en aide aux gens. C’était une vraie vocation. On me retourna d’ailleurs la question à propos des études.

« Je termine cet hiver mes études en médecine du moins, si je passe l’examen final. »

C’était d’ailleurs très stressant car il me restait à peine deux mois pour étudier tout ce que j’avais appris. C’était l’examen d’une vie en gros et c’était très décisif pour la suite des choses. Mon internat se déroulait à merveille, c’était plutôt l’examen écrit qui était une grosse source de stress pour moi. Bref, je croisai mes bras contre mon ventre avant de demander à la jeune femme devant moi :

« Tu devais aller quelque part avant que ta voiture ne soit prête? Je peux toujours te raccompagner dès que la mienne l’est. C’est qu’un changement d’huile… d’ici 15 minutes ça sera terminé d’après-moi. » dis-je en pointant le garage derrière moi.