(#)Sujet: Re: Là où je t'emmènerai | Sam 28 Nov - 0:39
Là où je t'emmènerai
Joshua & Joy
J'avais imaginé la soirée à plusieurs reprises mais j'étais loin d'imaginer qu'elle prendrai ce tournant. Je savais qu'on en viendrait certainement à évoquer cette "non relation" et les raisons qui font qu'elle l'est toujours à l'heure. J'étais persévérant, au travail tout du moins. Je m'acharnais à toujours obtenir ce que je voulais, j'avais cette volonté de toujours aller au bout des choses lorsque j'en avais envie. Rarement cet acharnement n'avait eu lieu en amour pourtant. j'étais plutôt du genre à laisser tomber rapidement dès que ça devenait compliqué. Et plus ça l'était, plus ça me faisait fuir. Joy était pourtant l'exception. Elle m'avait repoussé, et j'étais encore là a tenter de l'impressionner, comme un adolescent de 15 ans. Je me disais qu'elle en valait la peine, et que je me devais de connaître la raison de son refus afin de me faire une raison. Je préférais clairement qu'elle m'avoue que je ne suis pas son style plutôt qu'elle continue à me faire marcher. Mais certains signes m'avaient laissé percevoir qu'elle n'était pas si fermée que ça concernant notre relation. Voilà pourquoi je me devais de la convaincre qu'elle avait raison, que j'étais un homme qui en valait la peine, et qu'elle devait me laisser une chance pour le lui prouver.
Nous marchions, d'une façon plutôt décontractée l'un à côté de l'autre, ce qui me permettait de pouvoir poser mon regard sur la jeune femme de façon plus régulière que prévu. Et moi qui m'attendait à devoir lui soutirer certaines informations dans les heures à venir, je n'en eu pas le besoin. Joy fût prise d'une envie soudaine de s'ouvrir à moi, me révélant un secret auquel je ne m'attendais pas. Elle avait un fils. Wow. Ca c'était une révélation. Le genre de chose qui m'aurait carrément fait partir en courant les années précédentes, mais il faut croire que j'avais changé. Tout ça explique cependant bien des choses, je comprends mieux le comportement distant qu'elle s'est toujours efforcé à employer avec moi. Une question reste cependant en suspens. Etait t-elle célibataire? Qu'en était t-il du père? Enfaites je voulais surtout savoir si je m'étais rapproché d'elle alors qu'elle était en couple avec un autre homme. Je n'étais pas vraiment pour briser les couples, j'avais beau être un éternel séducteur, j'avais pour principe de ne pas toucher aux femmes mariées, enfin, façon de parler. C'est pourquoi le regard que je lui adressais semblait si sérieux, j'avais besoin de me rassurer que je n'étais pas entrain de me lancer dans une histoire qui allait m'amener à ma perte. J'éprouvais cependant le besoin de la rassurer concernant son fils, non je partirai pas mes jambes à mon cou, pas encore en tout cas. Restait à savoir s'il y avait toujours cet homme dans sa vie...« Je trouve juste important que tu le saches Joshua. » Je comprenais que ça pouvait l'être pour elle, être maman incluait forcement que la vie de son fils était plus importante que tout. J'estimais que ce n'était pas un frein pour nous, et que si les choses venaient à devenir sérieuses, je prendrai la place qu'elle m'accorderai au sein de cette famille, si bien évidemment elle a ce statut de mère célibataire. Elle me fuit du regard, certainement coupable de m'avoir caché tout ça jusqu'à présent.
« Je peux juste te dire que ma vie est un véritable foutoir depuis quelques jours. Si j’avais ce comportement à New-York c’est parce que j’avais quitté mon foyer, j’avais rejeté les responsabilités que j’avais envers mon enfant, envers son père. Je m’en voulais énormément et puis tu es arrivé dans ma vie et … Je n’ai pas compris ce qui s’est passé, au fil des jours j’ai pris conscience d’où était ma place, et elle était auprès de Logan, mon fils. Je suis venue ici car ils avaient quitté le Canada pour venir habiter à Miami. Rien n’a été facile, rien du tout. Je … Quoi qu’il en soit je … me retrouve seule. » Je l'observe, et j'ai soudainement envie de la serrer contre moi afin de la rassurer et la conforter dans le fait qu'elle n'est pas seule, oh non. Peut être qu'elle n'a pas eu le comportement le plus adapté pour une femme, j'estime cependant qu'elle en a sûrement plus souffert que nécessaire, elle n'a eu besoin de personne pour se dénigrer. Elle en souffre peut être encore même. Je l'observe, m'en voulant d'avoir voulu en savoir autant, le but n'était pas qu'elle se livre au point de ressasser de vieux souvenirs douloureux. "Joy.." Parviens-je à sortir afin de l'interrompre dans une sorte de soupire... Mais elle poursuit dans son discours, bien décidé à être sincère envers moi. « Si je n’ai pas céder à New-York – et pourtant j’en avais envie, vraiment – c’est juste que je ne pouvais pas. Je veux dire je ne suis pas comme ça, j’avais cet autre homme dans ma vie et il était juste impossible pour moi que je le trahisse de cette façon. Et non parce que j’étais insensible à ton charme. » Je ne perds pas une seconde pour lui répondre, mon regard croisant le sien. "Et c'est tout à ton honneur!".
Elle n'avait pas joué, pas à mon sens en tout cas, elle avait certainement ressentit un besoin d'éprouver quelque chose pour fuir cette vie de famille, être une femme à part entière le temps d'un instant. Comment pouvait t-on le lui reprocher? Personne n'est parfait, on se perd parfois en chemin, et elle est la preuve qu'on peut également s'y retrouver aussi. Et ça me flattait de savoir que je lui plaisais vraiment, même si elle n'avait pas eu l'occasion d'aller plus loin avec moi. « Maintenant, ce n’est plus pareil, rien ne sera plus pareil. Tu dois me trouver horrible, abandonner son fils … » Je lui lance un regard des plus tendre, si elle cherchait à ce que je lui dise qu'elle est une mauvaise mère, elle a la mauvaise personne sous les yeux. Je n'allais clairement pas m'en charger. "Je pense que t'es dur avec toi même Joy..." Répondis-je avec une grande sincérité. " Peu importe ce qui t'es passé en tête à ce moment là, tu es là aujourd'hui, auprès de ton fils. Tu es parti mais tu as eu le cran de revenir, tu es bien plus forte que tu ne peux l'imaginer..." ajoutais-je. "Et puis, tu as réussi à me résister, ce qui est d'autant plus surprenant quand on sait à quel point je peux être charismatique et persévérant." Je souris, amusé alors que j'aperçois la suite de mon plan de soirée devant moi. Mon sourire se dessine d'avantage sur mon visage angélique alors que je ralentis le pas sans m'en rendre compte. "Il semblerait qu'on soit parvenu à la deuxième étape de la soirée... Le dîner". Je ne voulais pas qu'elle reste bloquée sur cette discussion, et je pense qu'on aurait tout le temps d'en reparler par la suite. Je remarque l'incompréhension dont elle fait preuve et lui indique avec un signe de la main le petit stand à hot dog qui se trouve à quelques mètres de nous. "C'est pas du grand luxe, mais c'est les meilleurs hot dog que j'ai jamais mangé de toute ma vie." J'observe sa réaction, espérant qu'elle ne soit pas trop déçue. Je l'invite à s'avancer vers le stand alors que ma main se pose doucement sur le bas de son dos, la poussant à passer la première la commande. J'ai l'impression de redevenir un gosse de 10 ans devant ce genre de chose, et mon regard le traduit assez bien. Je suis tout à fait émerveillé de voir encore ce genre de chose, sous un ciel étoilé, au beau milieu d'un parc, avec ces lumières... J'ai toujours été un grand gamin dans le fond.
Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Là où je t'emmènerai | Sam 28 Nov - 22:20
Je ressens la douleur de le perdre. Ou de perdre l'idée que je me faisais de lui. Mais cette douleur s'accompagne d'autre chose, si discrètement au début que je dois faire un effort pour le percevoir. Quand j'y parviens, j'entends le bruit d'une porte qui se ferme doucement. Et il se produit quelque chose d'extraordinaire : je vois de la lumière et je sens un courant d'air, comme si un millier d'autres portes venaient en même temps de s'ouvrir.
Là où je t'emmènerai
Je suis maintenant dans une optique ou je n’ai pas réellement envie de réfléchir dans ce que je fais. Je me promis donc d’écouter mes envies, mes besoins et de penser aux conséquences par la suite – si conséquence il y avait. Il faut dire que Joshua arrive à un point nommé, si il avait débarqué quelques semaines plus tard je l’aurais remballé, une nouvelle fois. Et je me rends compte à ce moment précis que j’aurais sûrement fait une erreur. Comme quoi, il y a que les cons qui ne changent pas d’avis. Je me suis tellement fait pleins de scénarios aux côtés de Joshua lorsque nous étions à New-York que je me dis qu’ils peuvent être tout à fait réalisables à l’heure actuelle. Je suppose qu’il ne va pas me faire la surprise qu’il est en couple, sinon il ne serait pas là, devant moi à me faire la cour. Et c'est tout à ton honneur! Je venais de lui avouer que j’étais en couple lorsque nous nous sommes rencontrés à New-York, et la fidélité fait bien partir de mes valeurs les plus sûres. Je n’aime pas faire ce que je n’aimerai pas qu’on me fasse… Même si entre James et moi c’était le néant, nous étions toujours officiellement ensemble à ce moment-là et mon amour était toujours présent. Je n’aurais jamais pu me regarder dans une glace si j’avais fauté ce soir-là. Ni le regarder lui d’ailleurs. Je me serais sentie obligée de tout lui avouer à mon arrivée à Miami, je n’arrive pas à mentir. C’est juste impossible. Je finis mon monologue, sans vraiment réfléchir je lui avais dit tout ce que j’avais sur le cœur et ô combien je m’excusais de lui avoir caché tout cela. De l’avoir mené en bourrique et de ne pas avoir été honnête. Pas vraiment honnête car je ne lui ai jamais menti mais disons que je ne lui ai pas tout dit. C’est vrai que j’étais revenue, j’aurais très bien pu ne plus jamais donner signe de vie mais mon cœur me disait que je ne pouvais pas abandonner mon fils, lui a qui j’ai donné la vie, mon sang, ma chair. Et puis, tu as réussi à me résister, ce qui est d'autant plus surprenant quand on sait à quel point je peux être charismatique et persévérant. Je rigole amusée à cette dernière remarque. « Tu ne viendras quand même pas me dire que je mérite une médaille pour ça ?! Je suis donc la seule à te résister ? Je ne savais pas que tu avais autant de succès… » Il ralentit alors le pas, je fais de même. Il semblerait qu'on soit parvenu à la deuxième étape de la soirée... Le dîner. Je suis curieuse de ce qu’il va me proposer, je laisse un petit regard autour de moi. Il me montre du doigt le petit stand à hot dog un peu plus loin, il en émane une odeur qui me chatouille les narines. C'est pas du grand luxe, mais c'est les meilleurs hot dog que j'ai jamais mangé de toute ma vie. « Oh. » Dis-je surprise. Mon visage s’illumine alors d’un sourire, je trouve ça tellement surprenant et il faut dire ce qui est, j’adore ça. S’il m’avait amené dans un grand restaurant luxueux pour m’en mettre plein la vue … J’aurais trouvé cela un peu kitch. Sa main prend place en dessous de mon dos, me poussant légèrement pour que je prenne le chemin de ce fameux stand. « Tu me réserves pleins de surprise, je me trompe ? » Dis-je en posant mon regard sur lui, un sourire amusé ne voulant quitter mon visage. On dirait vraiment un premier rencard d’adolescent et je dois dire que j’adore ça. Je me retrouve alors devant cet homme, derrière son stand, pince en main attendant que je lui passe commande. « Hum ben pour moi ça sera un hot dog … » Ha bon ? « … classique avec des cornichons s’il vous plait. » Dis-je en regardant rapidement la petite pancarte avec quelques variétés différentes. Nous voulons donc avec nos deux hot-dogs. Nous nous éloignons un peu du stand. Je remets la lanière de mon sac sur mon épaule, trouvant plus pratique pour pouvoir manger correctement bien que ce n’est pas du tout glamour. Je prends un bout de mon pain, avant de faire des grands yeux à Joshua. « Hé ben, tu connais des bonnes adresses. C’est vrai qu’ils sont bon, parfumés à la perfection. » Ce petit goût fumé me rend complétement dingue. Je lui montre alors le banc du doigt pour lui demander s’il veut qu’on aille s’y installer. Chose que nous faisons quelques secondes plus tard. Je laisse mes jambes tendues, mangeant mon hot-dog tranquillement. Je penche alors légèrement la tête en arrière, me perdant dans les étoiles illuminant ce ciel complétement dégagé. « C’est vraiment une magnifique soirée. » Je parlais non seulement du ciel, de l’ambiance mais aussi de ma présence au côté du beau brun. « Dis-moi, tu ne m’as jamais dit … Comment quelqu’un comme toi peut être seul ? Enfin tu es seul n’est-ce pas ? Je veux dire, tu n'as personne dans ta vie ? » Je fronce légèrement les lèvres, plongeant mon regard dans le sien avant d’enfourner la dernière bouchée de mon dîner.
(c) crackle bones
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(#)Sujet: Re: Là où je t'emmènerai | Mar 1 Déc - 16:35
Là où je t'emmènerai
Joshua & Joy
J'étais assez surpris par tout ça. Je savais que les raisons de Joy pour se tenir loin de moi devaient être assez importantes pour s'y tenir à ce point, mais je n'avais jamais songé un instant à ce que tout ça se résumait à une vie de famille. Elle semblait tellement solitaire lorsque je l'ai rencontré, jamais je n'aurai pu imaginer qu'elle avait mis au monde un petit garçon peu de temps auparavant. Cette idée m'aurait effrayé par le passé, mais là, c'était différent. C'était assez nouveau tout ça pour moi. J'aimais les enfants, vraiment, mais devoir en élever était une autre histoire qui m'ait valu de nombreuses insomnies. Je me sentais prêt depuis quelques temps, comme si mon retour à Miami avait créé une sorte de déclic. J'imagine que la révélation d'Aloysia y était pour quelque chose aussi. J'étais parvenu à me projeter dans ce rôle de père, et à éprouver une sorte de satisfaction à savoir qu'un tout petit être pouvait avoir besoin de moi. Bref, l'idée faisait son chemin. Ca restait tout de même assez surprenant d'entendre ça de la bouche de Joy. D'ailleurs, elle semblait culpabiliser d'avoir fui ses responsabilités. Je n'étais pas forcement d'accord pour le coup. Je pense que la peur peut nous surprendre à n'importe quel moment, mais que la force de la surmonter est d'autant plus noble dans ces conditions! Elle n'avait pas fauté, elle s'était juste accordé un petit peu de temps pour savoir où elle en était. Et elle était là aujourd'hui, a essayer de réparer ses erreurs, son absence... C'était ce qu'il avait de plus important non? Elle était bien plus forte qu'elle ne pouvait le croire, et moi je parvenais à la voir ainsi.« Tu ne viendras quand même pas me dire que je mérite une médaille pour ça ?! Je suis donc la seule à te résister ? Je ne savais pas que tu avais autant de succès… » Je ne peux retenir un rire face à cette remarque. "La plupart du temps les femmes cèdent oui...". Je ne me vantais pas, je pense surtout que je devinais assez facilement lorsque le contact se créait avec une femme, et que j'attendais le moindre signe de sa part pour foncer. Joy ne m'avait cependant pas faciliter la tâche, et en y réfléchissant, je ne suis même pas sûr d'avoir eu un simple regard de sa part qui me laissait entendre que je pouvais l'approcher. Qu'importe, à l'heure actuelle, elle était à mes côtés et le sourire fier que j'affichais était la preuve que j'avais fais le bon choix à New-York.
La soirée se poursuivait, et nous arrivons d'ailleurs à la deuxième partie de cette dernière : le repas. J'avais bien évidemment prévu que l'on se retrouve ici, près de ce stand vers lequel nous allions nous diriger. J'espérais juste qu'elle aimait la simplicité du moment sinon ça serait la déception assurée et je serai catalogué comme gros naze de cette ville. Je lui indique donc d'un mouvement de la main ce qui nous servirait de dîner. « Oh. ». Elle semble se réjouir de cette idée qui était plutôt banale, voire grotesque, mais qui avait son charme d'un autre point de vue. Nous allions être seuls au beau milieu d'un parc éclairé par les différents lampadaires, pour déguster les meilleurs hot dogs que j'ai mangé de toute ma vie. Nous nous dirigeons vers le stand, alors que ma main vient se poser machinalement dans le bas de son dos. « Tu me réserves pleins de surprise, je me trompe ? » Je souris plus largement, lui accordant un bref regard amusé. "Tu n'as pas idée!". Ce n'était que le début effectivement. « Hum ben pour moi ça sera un hot dog … classique avec des cornichons s’il vous plait. » Mon regard se pose sur l'homme qui s'occupait du service. "Mettez moi la même chose s'il vous plait." Une fois servis, nous nous éloignons un peu du stand alors que je m'empresse de prendre une première bouchée, ravi de voir que ce genre de chose ne changeait pas avec le temps, ce hot dog avait toujours le même goût qui le rendait si exceptionnel.« Hé ben, tu connais des bonnes adresses. C’est vrai qu’ils sont bon, parfumés à la perfection. » Je finis d'avoir avalé ma première bouchée pour lui répondre "L'avantage d'avoir passé une bonne partie de la vie dans cette ville".
Elle me désigne un banc un plus loin, alors que je hoche brièvement d'un signe de tête tout en le rejoignant. Ca sera bien plus pratique de manger assit, et je pourrais l'observer avec plus de facilité. Je prend place, me tournant légèrement vers la jeune femme. Elle observe un instant le ciel étoilé alors que pour ma part, je ne parviens pas à me défaire de son visage. « C’est vraiment une magnifique soirée. » Un sourire se dessine sur mes lèvres. "Je trouve aussi". Je ne parler pas uniquement de ce qui nous entourait qui rendait le moment magique, je parlais de ce moment que nous partagions tous les deux. Je n'aurai envie d'être avec personne d'autre que la jeune femme, là, maintenant. Je remarque que je suis tellement distrait par sa présence que je ne suis pas encore à la moitié de mon dîner qu'elle a bientôt fini le sien. Je m'empresse de la rattraper. « Dis-moi, tu ne m’as jamais dit … Comment quelqu’un comme toi peut être seul ? Enfin tu es seul n’est-ce pas ? Je veux dire, tu n'as personne dans ta vie ? » Mes yeux traduisent mon amusement à cette réplique alors que j'attend une fois de plus d'avoir déglutit pour lui répondre. "Non, je n'ai personne... Disons que j'pense que j'ai jamais rencontré la personne qui m'a donné envie de vivre une relation longue et sérieuse... Et puis j'ai longtemps été un coureur aussi." Je ne pouvais définitivement pas renier mon passé de tombeur, bien que tout ça était de moins en moins d'actualité et que c'était loin de donner une bonne image de moi. "Mais je ne perds pas espoir. J'imagine bien un jour partager une relation qui me fera perdre pied et m'enfoncera dans ce néant irrationnel qu'est l'amour." Je souris légèrement, appréciant la dernière bouchée de mon repas. "Donne moi quelques détails sur toi, n'importe quoi, ce qui te passe par la tête". Je la connaissais que lorsqu'elle était avec moi, j'étais curieux de savoir ce qui la caractérisait, ce qu'elle aimait, les manies qu'elle pouvait avoir, ses peurs.... J'avais toujours cette envie d'en savoir plus sur elle, comme si elle était devenue une sorte de muse à mes yeux. Et cette soirée était le moment idéal pour ça non?
Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Là où je t'emmènerai | Mar 1 Déc - 23:17
Je ressens la douleur de le perdre. Ou de perdre l'idée que je me faisais de lui. Mais cette douleur s'accompagne d'autre chose, si discrètement au début que je dois faire un effort pour le percevoir. Quand j'y parviens, j'entends le bruit d'une porte qui se ferme doucement. Et il se produit quelque chose d'extraordinaire : je vois de la lumière et je sens un courant d'air, comme si un millier d'autres portes venaient en même temps de s'ouvrir.
Là où je t'emmènerai
Non, je n'ai personne... Disons que j'pense que j'ai jamais rencontré la personne qui m'a donné envie de vivre une relation longue et sérieuse... Et puis j'ai longtemps été un coureur aussi. Soulagement. Tellement peur d’être brisée de nouveau, déçue mais après tout au point où j’en suis, un peu plus ; un peu moins … Mais je ne sais pas pourquoi je mets de l’espoir en Joshua avec cette peur de me casser la gueule une seconde fois. Je ne sais pas si je suis prête à recommencer quelque chose, de sérieux du moins, mais est ce que je le saurais vraiment ? Je dois peut-être juste me laisser jeter dans le vide et voir ce que la vie me réserve. Ne plus penser, juste vivre. Relever la tête et prendre sa vie en main. Il rajoute alors qu’il a longtemps été un coureur de jupon. Hum. Bon ce qui est bien c’est qu’il a utilisé l’imparfait mais est-ce que c’est vrai ? Je veux dire est ce que c’est vraiment du passé, est ce qu’il décide de voir les choses autrement maintenant ? J’attrape alors ma serviette pour tamponner ma bouche et la laisser tomber dans la poubelle à côté du banc. « Hum je vois. Et est-ce que tu décides de te poser maintenant ou bien tu veux essayer encore plusieurs chaussures avant de trouver celle qui te correspond ? » Dis-je en plantant mon regard dans le sien. En gros, j’étais en train de lui demander si j’étais une de ces chaussures. Si je suis une fille comme les autres ou bien, si j’ai cette petite chose en plus qui pourrait lui permettre de se remettre en question concernant ses relations avec la gente féminine. Car clairement je n’ai pas envie d’avoir affaire avec un homme qui touche un peu à tout, disons que j’ai assez donné avec James et je n’ai plus envie de m’embarquer la dedans, je sais tout le mal que cela fait maintenant et en aucun cas je veux revivre ça. Je pense que mon attitude un peu refroidie peut lui mettre la puce à l’oreille concernant mes inquiétudes face à cette révélation. « Tu n’as donc jamais eu une relation solide ? » Répétais-je pour être sûr d’avoir bien compris. Après tout il n’est jamais trop tard.
Mais je ne perds pas espoir. J'imagine bien un jour partager une relation qui me fera perdre pied et m'enfoncera dans ce néant irrationnel qu'est l'amour. Je souris alors. « C’est compliqué l’amour, ça ne fonctionne jamais comme tu l’aurais espéré. » C’est vrai. Déjà quand on regarde un couple, ils ont tous les deux leurs propres visions de l’amour ce qui peut amener à des confrontations et des conflits. Et puis se fonde des espoirs, des rêves que l’autre ne peut réaliser. Tu t’effondres alors que tu avais donné de ta personne pour que ça fonctionne, en vain. Alors tu deviens une personne, sans énergie avec la peur de t’investir dans une autre relation, peur de l’échec. Donne-moi quelques détails sur toi, n'importe quoi, ce qui te passe par la tête. Je pince les lèvres « Hum c’est difficile de parler de soi… » Dis-je en faisant mine de réfléchir. « Hum … Alors comme tu as pu remarquer la dernière fois je travaille au bar dans le centre-ville, je chante de temps en temps le soir, quand Rob a besoin de moi. Le chant a toujours été ma passion depuis toute petite, je voulais en faire mon métier mais mes parents ont toujours été contre. Pour eux, c’est impossible de vivre correctement en étant chanteuse et dans un sens, ils avaient raison. Ça passe ou ça casse. Bref du coup ils m’ont envoyé faire mes études au Canada, dans le paramédical. Je te cache pas que j’ai détesté, simplement parce que moi dans ma tête c’était le chant et rien d’autre, on m’a imposé quelque chose que je n’aime pas alors forcément … Cependant je me suis toujours démenée pour réussir et ne pas décevoir mes parents auxquels je tiens énormément malgré ça. Ensuite pendant mes études c’est là que j’ai rencontré James, le père de Logan … Je suis très vite tombe enceinte et j’ai dû tout arrêter pour profiter pleinement de ma grossesse et de mon enfant. Pour moi l’avortement est juste … Bref ce n’est vraiment pas quelque chose que je conçois, même si Logan n’était pas voulu du tout, je me devais d’assumer et de ne pas ôter la vie à un être qui ne demande qu’à vivre. Puis la suite, tu l’as connais … Je suis revenue ici suite à mon départ à New-York, en pensant que tout allait s’arranger mais c’était loin d’être le cas. Entre temps j’ai fait une fausse couche et … Bref. C’est la vie. » Dis-je en haussant légèrement les épaules. J’avais vraiment envie de ressasser tout ça mais il m’a demandé de parler de moi, et tout ça en fait partie. « Sinon … J’adore les chats, j’en avais un, au Canada avant. Et je pense même en adopter un prochainement, je suis sûre que Logan sera très content. Ma couleur préférée est le vert. Hum … J’adore manger, de trop même. J’aime découvrir de nouvelles saveurs et tout ça. Je ne bois que pendant les grandes occasions, sinon je suis clean. J’ai tendance à fuir quand la situation m’échappe, comme tu as pu le remarquer … Je suis jalouse aussi, et possessive mais c’est bien de l’admettre non ? mon rêve est sûrement d’avoir une famille unie, digne d’un film de cinéma avec une grande maison, un grand jardin, des enfants, un beau mari et un sourire heureux figé. Mais ce n’est que du cinéma, pas vrai ? Et ma grande peur est bien sûr qu’il arrive quelque chose à mon fils, la prunelle de mes yeux. Sinon je ne vois pas ce que je pourrais rajouter, j’oublie des choses, c’est sûr mais autant ne pas me dévoiler de suite, n’est-ce pas ? » Je m’enfonce un peu plus dans le banc, pour que mon dos soit collé contre le dossier, étant ainsi plus à l’aise. « Et toi, qui se cache sous tes allures de beau gosse charismatique ? » Dis-je dans un léger rire.
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(#)Sujet: Re: Là où je t'emmènerai | Jeu 3 Déc - 16:08
Là où je t'emmènerai
Joshua & Joy
La question fatidique était posée. Elle voulait s'assurer que je n'avais personne dans ma vie, ce qui était plutôt normal étant donné que cette soirée avait des allures de rencards, et c'était d'ailleurs pas pour me déplaire. J'étais célibataire, personne dans mon coeur à l'heure actuelle en tout cas. Je pouvais le lui avouer avec fierté, laissant entrevoir un petit espoir pour notre relation. Je me devais cependant d'être sincère avec moi, comme elle venait de l'être auparavant. Elle méritait de savoir que je n'étais pas l'homme parfait auquel elle s'attendait. J'avais eu pas mal de conquête dans ma vie, et souvent, je me comportais comme un vieux bougre lorsqu'il s'agissait des relations amoureuses. Enfaites, ce mot était même déconvenue. La seule relation que j'avais eu à mes yeux était celle que j'avais partagé avec Aloysia. Les autres n'avaient été que des femmes de passage, des femmes auxquelles je m'étais souvent abstenue de donner de nouvelle. J'avais souvent agis comme un parfois salaud avec la plupart d'entre eux, ne prenant même pas le temps d'expliquer que je n'avais pas envie de me poser dans une relation, je préférais ignorer leurs messages et filtrer leurs appels, c'était bien plus facile. Il faut dire que je n'aimais pas la facilité, et que je me lassais assez vite lorsqu'une femme était à mes pieds. J'étais plutôt solitaire, je l'avais toujours été, sûrement que mon enfance me pousser à me comporter ainsi, quoiqu'il en soit, mon retour à Miami avait opéré un changement chez moi. Je délaissais peu à peu cette attitude peu flatteuse pour améliorer ma vie. J'évitais ce genre de relation, et je rêvais d'autre chose maintenant. M'étais-je enfin décidé à me comporter comme un homme? J'essayais en tout cas.
Ma réponse ne passe pas dans l'oreille d'une sourde, Joy remarque dans cette histoire que je n'ai pas toujours été un homme si idéal. « Hum je vois. Et est-ce que tu décides de te poser maintenant ou bien tu veux essayer encore plusieurs chaussures avant de trouver celle qui te correspond ? » Mon sourire se dessine légèrement alors que mon regard se perd dans le sien. Je me ressaisis, troublé par la jeune femme. "Bien sûr que je le veux, j'attends juste de trouver la femme qui me convient pour lâcher prise définitivement. Je l'ai peut être même déjà trouvé, qui sait" Ajoutais-je avant de croquer dans mon pan. Bin évidemment, je faisais référence à la jeune femme. Elle me plaisait vraiment, elle m'avait toujours plus, et plus j'apprenais à la connaître, plus j'en voulais. C'était plaisant de voir que je pouvais me comporter ainsi en compagnie d'une femme. Ca faisait bien longtemps que ça n'était pas arrivé. Bon Lily faisait également partie des exceptions, mais c'était ma meilleure amie, donc ça ne comptait pas." Joy... Je tiens à ce que tu saches que je ne jouerai pas avec toi. Peu importe ce qu'il se passe entre nous". C'était sincère. J'éprouvais plutôt le besoin de la protéger que de la blesser involontairement. Si je me laissais entrainer dans une relation avec elle, je savais clairement dans quoi je m'engageais. Je connaissais désormais sa vie, et il était hors de question que je me joue d'elle. « Tu n’as donc jamais eu une relation solide ? » Je fais mine de réfléchir, alors que la réponse me semble si évidente. "Si... Une fois." Lâchais-je avec un air plutôt sérieux "Bon ça n'a duré que 6mois, mais cette relation a été importante à mes yeux. Malgré que nos chemins aient fini par se séparer...." .
Je lui avais cependant fait remarqué que je n'étais pas fermé à l'amour, loin de là. J'étais juste dans l'attente de voir ce que celui)i était prêt à m'offrir dans le futur. « C’est compliqué l’amour, ça ne fonctionne jamais comme tu l’aurais espéré. » Je laisse échapper un bref soupire avant de sourire timidement. "C'est vrai... mais j'pense que ça peut nous réserver de belle surprise parfois." Je l'espérais en tout cas. Mais à priori, je n'y connaissais pas grand chose sur le sujet. Ce ne sont pas les courtes relations que j'avais connu qui pouvait m'indiquer ce que signifiait être en couple. Et puis, ma rupture avec Aloysia avait été la preuve que ne formait qu'un, était particulièrement compliqué. Peut être que tout est question de compromis finalement. Je demande d'en savoir plus sur elle. Ecoutant son discours avec une attention particulière. J'en apprends d'ailleurs plus en détails sur sa petite vie, et je sais désormais qu'elle a été victime d'une fausse couche il n'y a pas si longtemps de cela. Ca me rappelle automatiquement Aloysia, enfin, l'enfant que nous aurions pu avoir. A l'inverse de Joy, Aloysia avait fait le choix de lui ôter la vie. C'était peut être effectivement le mauvais choix, mais on ne peut pas dire que ma relation avec la jeune femme était assez stable et forte pour imaginer mener une vie de famille ensemble, d'autant que nous étions tous les deux très occupé par nos carrières. Je suis satisfait de toutes ces informations qu'elle vient de débiter sous mon regard amusé et curieux. "Moi?" Demandais-je comme si je n'avais pas saisis qu'elle voulait en savoir plus pour moi. Evidemment poser ce genre de question me donnait le risque de devoir me livrer moi aussi. Et vu le sérieux dont elle avait fait preuve en évoquant son enfance, je ne pouvais pas passer sous silence la mienne.
Mon sourire disparait un instant alors que je baisse le visage un instant, déboussolé rien qu'à penser à ce que je vais lui dire. "J'ai une enfance plutôt difficile. Un père violent,une mère qui en était follement amoureuse..." Je me gratte nerveusement le haut de mon visage. "Je l'ai viré de chez nous à l'âge de 16 ans, le menaçant de le poignarder pendant son sommeil s'il ne quittait pas la maison. Je ne l'ai jamais revu depuis... Et puis mon frère cadet a suivi peu de temps après alors qu'il s'est retrouvé mêlé à des histoires de drogues et de trafic d'argent. Tout ça a achevé ma mère..." Repris-je avec un fin sourire, qui n'en était pas un. Je savais à quel point ma mère avait souffert dans sa vie, elle qui avait toujours tout fait pour tout le monde. J'imaginais cependant que sa maladie l'empêchait de se souvenirs de certains détails douloureux." J'ai été recruté pour rejoindre le FBI, que j'ai quitté après deux ans de loyaux services. Et j'me suis lancé dans une carrière de journaliste comme tu le sais si bien." Repris-je en souriant afin de faire oublier la révélation douloureuse que je venais de citer. "Je ne te parle pas des mes allers/retours quotidien entre New-York et cette ville" Je plisse finalement les yeux alors que je me lève du banc, lui tendant la main pour qu'elle me suive. "J'suis fan de basketball. J'ai cru au père Noël jusqu'à l'âge de 10ans. J'ai eu un accident avec la moto de mon oncle alors que j'avais décidé de la monter à l'âge de 17ans.OH! et j'ai eu un lapin qui s'appelait Bunny aussi... J'me suis fais tiré dessus durant l'une de mes missions, et je déteste la couleur orange!"Dis je en levant le doigt. "Et je vis actuellement chez ma meilleure amie qui parvient à me supporter, moi et mes niaiseries... Enfin la plupart du temps" Ajoutais-je en riant. Il y avait encore beaucoup de chose qu'elle devait apprendre sur moi, mais c'était déjà pas mal.
Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Là où je t'emmènerai | Jeu 3 Déc - 17:48
Je ressens la douleur de le perdre. Ou de perdre l'idée que je me faisais de lui. Mais cette douleur s'accompagne d'autre chose, si discrètement au début que je dois faire un effort pour le percevoir. Quand j'y parviens, j'entends le bruit d'une porte qui se ferme doucement. Et il se produit quelque chose d'extraordinaire : je vois de la lumière et je sens un courant d'air, comme si un millier d'autres portes venaient en même temps de s'ouvrir.
Là où je t'emmènerai
Bien sûr que je le veux, j'attends juste de trouver la femme qui me convient pour lâcher prise définitivement. Je l'ai peut-être même déjà trouvé, qui sait. Je lui envoie alors un petit regard amusé. Ce genre de phrase fait toujours plaisir, surtout que je la prends directement pour moi. Cependant je ne réplique pas, car j’essaye de me protéger un maximum si jamais notre histoire devient impossible. On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve et je n’ai pas envie de m’attacher, pas pour l’instant, j’ai trop cette peur d’être de nouveau brisée. Comme une épée de Damoclès au-dessus de ma tête. Il a dû sentir cette petite angoisse traverser mon visage lorsqu’il m’a avoué qu’il avait été un coureur de jupon puisqu’il me rassure directement. Joy... Je tiens à ce que tu saches que je ne jouerai pas avec toi. Peu importe ce qu'il se passe entre nous. Il a de la chance, je ne doute pas de lui. Même si il faut dire que je suis naïve et que je donne facilement ma confiance, et aucunement rancunière de plus. Une qualité tout en étant également un défaut, je n’arrive pas à en vouloir aux gens. C’est complètement fou, ce qui m’a voulu plusieurs fois des blagues aux lycées. Des petites pestes qui faisaient leurs gentilles pour obtenir ce qu’elles voulaient. Une fois la période passée, elles redevenaient tout aussi exécrable. En bref, il est bien noté sur mon front – et ce depuis longtemps – « petite pigeonne de service. » J’ai essayé pourtant, de tirer le peu de méchanceté que j’avais dans le fond de mon être. Mais ça ne fonctionne pas. Je lui avais alors demandé si il avait déjà eu une relation solide. C’est vrai que son passé amoureux me rend curieuse, surtout qu’il est célibataire et qu’il a clairement tout pour plaire. Bon ça n'a duré que 6mois, mais cette relation a été importante à mes yeux. Malgré que nos chemins aient fini par se séparer.... « Je pense pas que ça soit vraiment une question de temps. Je veux dire, un mois, six mois, un an … Ce n’est pas important, c’est l’intensité des sentiments qui entrent en jeu. » je disais ça en connaissance de cause aussi, car la relation entre James et moi à évoluée a grande vitesse. Même si notre relation a quand même été vouée à l’échec, il est et restera toujours mon premier amour. Le père de mon fils. Bref celui qu’on n’oublie pas. Je suppose que ça devait être la même chose pour Joshua, si c’était sa seule relation sérieuse. Comme un premier amour en gros. Je sais que voir James me fera toujours quelque chose dans le fond de mon cœur, je me demande si c’est la même chose pour Joshua. J’hésite à lui demander, finalement, je prends les devants. « Et ce que c’est quand même le genre de femme qui te fera rater un battement de cœur ? C’est juste de la curiosité, ne te sens pas obligé de répondre. » Dis-je en haussant les épaules. Mon but n’est pas de le mettre mal à l’aise, loin de là. On en vient à parler de nous. Pour se connaître un peu. Je lui raconte ma vie – une partie évidement. Du moins, ce que je trouve le plus important. Je lui retourne alors sa question ; moi aussi j’ai envie de savoir qui il est. On a pas vraiment fait connaissance à New-York et je dois dire que je suis curieuse de savoir qui se cache sous Joshua. Je l’écoute alors attentivement. Je regrette un peu d’avoir posé cette question car j’ai peur de lui faire revivre des souvenirs qu’il aimerait peut-être oublié, effacer de sa mémoire. Son enfance n’est clairement pas rose, loin de là. Mon cœur se serre alors qu’il me dit qu’il n’a pas eu une enfance facile. Même si je ne l’ai pas vécu, je peux très bien comprendre la douleur qui le traverse en ce moment et je culpabilise un peu. Il me parle finalement de son métier, du FBI, le journalisme …. Il finit avec quelques petites anecdotes qui me font sourire, amusée. L’enfance, l’innocence. Il me dit alors qu’il vit actuellement chez sa meilleure amie, je souris, nostalgique. Je pense à Elisha. Tellement d’émotion me passe d’un coup, la tristesse, la colère, la rancœur et aussi, l’amour. Je ne sais pas encore me positionner par rapport à tout ce qui se passe et surtout à ses sentiments envers James qui me paraissent tellement évident. Je suppose qu’elle va m’en parler, un jour, et je ne sais pas encore la réaction que je vais adopter. Dans un sens mon cœur est détruit et dans l’autre, je veux son bonheur. Autant pour elle, que pour lui. Je dois peut-être être vue comme la bonne cruche, mais qu’importe. Il s’était alors levé, me tendant la main que je pris sans hésitation. Mes doigts s’entrelacent aux siens, comme si tout était naturel. Je dois dire que ce contact me réchauffe le cœur, énormément. Ca fait bien trop longtemps que je n’ai pas eu l’occasion de toucher une peau, de la chaleur. « Je me doute que tout ça n’a pas été facile, du tout même. » Dis-je dans un murmure. « Mais je pense aussi que ça a fait ta force, dans la vie de tous les jours. » Permettre de se prendre des coups, d’avoir des obstacles, en se relevant toujours, plus fort. « Le FBI donc, je ne savais pas. Pourquoi passer dans le journalisme après deux ans ? » Ensuite il rajoute qu’on lui a tiré dessus lors d’une mission je fais alors un petit rapprochement en me demandant si c’est la cause de son départ au FBI. « Bunny ? Très original. » Dis-je dans un léger rire. « C’est bien d’avoir quelqu’un, sur qui compter. » Dis-je avec un léger sourire alors qu’il me parle de sa meilleure amie. On avance alors dans le parc, arrivant au milieu de celui-ci. Une petite aire ou tous les chemins s’y rassemblent. En ce début de décembre, à l’approche de noël, un sapin y trône. Décoré à la perfection, les hommes assez costaux finissent les derniers branchements. Le sapin s’illumine en quelques secondes, le rendant d’une beauté indéfinissable. Mon regard s’émerveille alors. « J’adore noël. A chaque fois que le moment est fini, j'attends avec impatience l'année d'après pour que ça recommence. » Dis-je alors en tournant mon regard vers Joshua.
(c) crackle bones
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(#)Sujet: Re: Là où je t'emmènerai | Lun 7 Déc - 21:38
Là où je t'emmènerai
Joshua & Joy
Il y avait beaucoup de non-dits entre nous, nous n'en étions pas au point de faire des projets. Enfaites, je n'avais surtout pas envie de la brusquer. Je savais désormais qu'elle sortait d'une longue relation qui semblait l'avoir blessée, je ne voulais rien précipiter. Je l'appréciais beaucoup, c'est vrai, et j'imaginais que si il venait à se passer quelque chose entre nous, ça serait quelque chose de sérieux. Mais je voulais rien précipiter. Je voulais être sûr de ce que nous voulions avant de se lancer dans une relation avec la jolie blonde. On était sûr de rien dans la vie, mais une chose est sûre, j'avais toujours cette envie d'être toujours auprès d'elle, et c'était assez nouveau comme sentiment pour un homme solitaire comme moi. Je me devais d'aller jusqu'au bout.Je dois cependant me montrer sincère avec elle. Si ce soir, j'ai des allures de prince charmant, j'ai surtout un passé conséquent avec les filles. J'ai pas ma profité de la gente féminine, sans vraiment jamais me poser de question. Les choses avaient quelque peu changé depuis mon retour ici, je ne voulais pas me contenter de si peu, ça semblait ne plus m'intéresser en tout cas. Et si j'étais avec Joy, ce n'était surtout pas pour l'ajouter à mon tableau de chasse, elle devait le savoir. Peu importe ce qu'il pouvait se passer, je ne ferai jamais les choses si ça pouvait causer de la souffrance au final. Elle me demande finalement si j'ai connu une relation sérieuse. La réponse n'est pas si évidente. Comparé à la relation qu'elle avait du vivre avec le père de son fils, on peut dire moi ma relation avait été des plus brèves, bien qu'elle avait été forte. Est ce que j'avais été amoureux d'Aloysia? Je n'en sais vraiment rien. Je tenais vraiment à elle, c'était une certitude, il y avait beaucoup de sentiment entre nous, mais je pense que je m'étais surtout retenu d'éprouver quoique ce soit de plus, notre situation semblait si instable, je ne voulais certainement pas dépenser de l'energie là dedans pour rien, alors j'avais baissé les bras, sûrement trop rapidement... Mais je ne regrettais pas. Nous étions bien trop différents à l'époque pour rendre cette relation possible.
« Je pense pas que ça soit vraiment une question de temps. Je veux dire, un mois, six mois, un an … Ce n’est pas important, c’est l’intensité des sentiments qui entrent en jeu. » Je souris doucement. "Sûrement..." Je reprends une brève inspiration. "Mais bon... C'était il y a longtemps, on ne peut pas dire que j'me suis vraiment impliqué dans celle-ci, sentimentalement parlant." Mon regard se baisse un instant sur mes mains que je manipule machinalement. « Et ce que c’est quand même le genre de femme qui te fera rater un battement de cœur ? C’est juste de la curiosité, ne te sens pas obligé de répondre. » J'esquisse un bref sourire et relève le regard dans celui de la jeune femme. " Non... Seul deux femmes sont parvenues à me procurer cet effet. Bien qu'il ne soit jamais rien passé avec aucune d'entre elles" Répondis-je mon regard planté dans le sien. Je n'en dis pas plus. Je ne veux surtout pas l'effrayer en rentrant dans des détails. Je préfère d'ailleurs changer de sujet de conversation. Je lui demande de m'en dire plus sur elle, tout ce qui lui passe par la tête. Ca va de l'anecdote lorsqu'elle était plus jeune, à ses goûts personnels, ses envies... Vint finalement mon tour. J'hésite, parler de moi n'a pas toujours été mon passe temps, surtout lorsqu'il s'agit de confier des souvenirs de mon passé. Je suis souvent discret sur ce sujet, mais Joy me met en confiance naturellement, et je me surprends à laisser échapper quelques détails, et pas des moindres. Parler de mon père pouvait me mettre dans une telle rage, je pensais qu'avec les années la colère finirait pas s'estomper, mais elle est toujours présente, plus forte que jamais. En voyant ma mère mourir à petit feu sur son lit d'hôpital, j'ai l'impression qu'elle en est là par sa faute. Sa vie aura été a jamais gâché à cause de cet homme, elle méritait pourtant tellement de bonheur.... Je tente de lui apporter la joie par des visites, bien qu'il m'est de plus en difficile de m'y rendre à cause de mes heures de boulot successives. Je ne veux pas mettre Joy mal à l'aise, c'est pour ça que je finis avec tes choses plus légères, parfois plus drôle. Je lui fais savoir aussi que j'habite chez Lily-Anne, cette femme qui tient une place énorme dans ma vie. Il vaut mieux que Joy le sache dès le départ, notre colocation était normalement provisoire, mais on ne peut pas dire que je cherche à partir de chez elle. Surtout avec ce qui se passe en c moment dans sa vie, elle a besoin de moi plus que jamais, et il est hors de question que je l'abandonne. Je me lève finalement, tendant la main vers la jeune femme qui la saisit sans plus attendre. Ce simple contact provoque chez moi un sentiment de bonheur, ça faisait bien longtemps que je ne m'étais pas senti aussi détendu.« Je me doute que tout ça n’a pas été facile, du tout même. Mais je pense aussi que ça a fait ta force, dans la vie de tous les jours. » J'acquiesce d'un bref mouvement de tête "Sûrement oui..." C'était peut être l'une des raisons pour lesquelles j'avais un problème avec mes rapports sentimentaux.« Le FBI donc, je ne savais pas. Pourquoi passer dans le journalisme après deux ans ? » Mon regard se pose dans celui de Joy alors que nous déambulons lentement à travers les allées. Le sujet, celui qui me hante tous les jours, je semble un peu troublé de devoir m'y confronter. Peu de personne s'était intéressé à la question. "Je...J'ai du arrêter ma carrière pour revenir à Miami auprès de ma mère...Il a été plus facile pour moi de partir sur un autre choix de carrière... Un choix qui me permettrait de faire mon métier où je le souhaite. " Mon visage se crispe un peu, ayant l'impression subitement de revivre la scène, comme si tout ça c'était déroulé la veille. Mon départ précipité de la section, l'abandon de mes attaches, l'attente du vol qui me ramènerait à Miami... Elle se moque brièvement du nom de mon lapin, ce qui est légitime, on peut pas dire que j'avais une imagination folle à l'époque. « C’est bien d’avoir quelqu’un, sur qui compter. » Je hoche de la tête en soufflant doucement. "Ouais... je sais pas où j'en serai si elle n'avait pas débarqué dans ma vie." Dis-le regard perdu devant moi. Lily-Anne était un ange tombé du ciel.
Nous nous retrouvons finalement face à ce sapin qui est entrain d'être décoré par quelques techniciens. Je ralentis la marche, et finit par m'arrêter en observant les différents éclaires. c'était magnifique, vraiment. Mon regard se détourne un instant pour contempler Joy, qui semble émerveiller par la scène. Et moi c'est cette vue là qui me trouble de tout mon être. Elle est... magnifique! Elle dégage cette fraicheur qui me rend si mielleux. Un sourire des plus doux prend possession de mes lèvres alors qu'elle brise ce silence. « J’adore noël. A chaque fois que le moment est fini, j'attends avec impatience l'année d'après pour que ça recommence. » Mon sourire s'élargit à ses propos. "J'aimerai partager cette envie... Tu vas passer le réveillon avec ton fils?" demandais-je avec un air détaché. J'imaginais que c'était le cas, enfin, j'sais pas enfaites.
Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Là où je t'emmènerai | Mer 9 Déc - 15:46
Je ressens la douleur de le perdre. Ou de perdre l'idée que je me faisais de lui. Mais cette douleur s'accompagne d'autre chose, si discrètement au début que je dois faire un effort pour le percevoir. Quand j'y parviens, j'entends le bruit d'une porte qui se ferme doucement. Et il se produit quelque chose d'extraordinaire : je vois de la lumière et je sens un courant d'air, comme si un millier d'autres portes venaient en même temps de s'ouvrir.
Là où je t'emmènerai
Si on m’avait dit il y a quelques semaines que je serais en plein rendez-vous avec un autre homme que celui avec qui j’ai déjà partagé ma vie, je ne l’aurais jamais cru. A croire que la vie réserve plein de surprise faites pour nous étonner. Il me dit que cette relation qu’il avait entretenue avec cette femme était il y a longtemps et qu’il ne s’était pas vraiment impliqué sentimentalement. Je me demande alors ce que ça veut dire. Est-ce qu’il n’avait pas d’attention envers elle ? La question que je me pose en ce moment, c’est ‘ est ce que je suis réellement encore amoureuse de James ‘ ? Ou bien de l’image que je m’étais faite de notre couple, de notre famille. Ou bien est ce que j’ai juste pour de changer le rythme de ma vie, de sortir de la routine ? Cette habitude ? Car on avait notre rythme à nous, l’habitude d’être à ses côtés et d’y vivre. Peut-être est-ce que j’ai simplement peur de ce chamboulement, de devoir tout recommencer. Peut-être est-ce que je suis plus attachée à l’image que je m’en faisais qu’à lui réellement. Je n’arrive pas vraiment à distinguer les deux. Non... Seul deux femmes sont parvenues à me procurer cet effet. Bien qu'il ne soit jamais rien passé avec aucune d'entre elles. Je reste silencieuse car je ne sais pas vraiment quoi répondre, aux risques de me vautrer la gueule. Il n’est pas vraiment explicite et puis je me dis qu’il n’a peut-être pas envie d’en parler, qui sait … Cependant je sais l’effet que ça fait, l’impression que ton cœur va sortir de ta poitrine, l’estomac qui se tord, la sensation de son sang qui afflue dans tes veines, tes pupilles qui se dilatent et l’impression que le monde autour de toi s’arrête, pour quelques secondes. J’avais eu ça avec James. J’ai ça avec Joshua, d’une autre manière évidement. Physiquement parlant. Car il faut dire qu’on ne se connait pas tant que ça mais à peine j’ai senti ses yeux se poser sur moi que j’ai eu les mêmes symptômes. J’étais prise au piège. A chaque fois que nous avons passé un moment ensemble, j’ai analysé tous les détails, retenu en mémoire son visage, ses yeux, sa bouche, son regard posé sur moi, son sourire si ravageur, le son de sa voix, de son rire. Je ne voulais en aucun cas l’oublier car je savais à le seconde om j’ai mis les pieds à New-York que ma place n’était pas ici mais bien auprès de mon fils et du père de celui-ci. Joshua représentait l’interdit pour moi, la limite à ne pas franchir et pourtant, je ne voulais en aucun cas l’oublier. Le laisser se graver dans ma tête, dans mon cœur. Parce que je croyais jamais le revoir, car j’étais certaine qu’il n’était qu’une passade de ma vie et qu’il y avait une chance pour un million pour que l’on retombe l’un sur l’autre.
Je me suis souvent surprise à la regarder longuement, en rêvant. Si j’avais été libre, si rien ne me retenait autre part, est ce que j’aurais sauté le pas ? Est-ce que j’aurais été une personne importante à ses yeux ou juste quelqu’un de passage ? Le genre d’homme qui vous met dans son lit sans vous offrir le déjeuner le lendemain, sans même prendre la peine de vous rappeler. Juste de vous oublier. Mais je suis profondément certaine que Joshua n’est pas un homme comme ça, il a trop de classe pour ce comportement de la sorte. Et cette soirée en est la preuve. On se retrouve main dans la main, avançant comme un couple. Je ne m’en rends même pas compte mais je n’ai pas envie que ça s’arrête, je me sens trop bien pour ça. Tout se fait naturellement, tout s’emboite. Je...J'ai dû arrêter ma carrière pour revenir à Miami auprès de ma mère...Il a été plus facile pour moi de partir sur un autre choix de carrière... Un choix qui me permettrait de faire mon métier où je le souhaite. Je hoche la tête machinalement. « Je comprends, si tu te sens bien comme ça, si tu te sens bien dans ce que tu fais, c’est le principal. » Ouais... je sais pas où j'en serai si elle n'avait pas débarqué dans ma vie. Je pense que ce n’est pas le moment pour moi de parler d’amitié car j’avais encore eu la preuve il y a quelques jours qu’elle était inexistante dans ma vie, à part pour me faire du mal peut-être. Je me rends compte finalement que je suis bien mieux toute seule et que je n’ai besoin de personne pour avancer. J’ai reçu trop de couteau dans le dos pour dire de pouvoir faire confiance de nouveau à quelqu’un, du moins pas maintenant. Cette fille que je considérais être comme ma meilleure amie, en un claquement de doigt, à tout dévaster sur son passage. Faisant de ma vie un véritable enfer, du moins un néant total. Il faut croire que ce n’était pas vraiment une amie. Dommage, après toutes ces années …
J'aimerai partager cette envie... Tu vas passer le réveillon avec ton fils? On se retrouve devant ce grand sapin de Noël illuminé. Cette fête à une importance capitale pour moi et ce depuis toute petite. Mes parents y ont toujours donné de l’importance, la fêtant avec notre grande famille. Ce jour où tu ne meurs pas de faim puisque tu manges tout le temps, les cadeaux, la convivialité et surtout l’amour. Sa phrase me sert le cœur car je ne sais même pas ce qui l’en sera cette année. J’y tenais pourtant, car l’année passée Logan était trop petit, ici je vais pouvoir enfin voir ses yeux s’illuminer devant tant de magie. « Tu n’aimes pas Noel ? » Dis-je en me tournant vers lui, mon regard dans le sien. Son visage est faiblement éclairé par les lumières du sapin. « Pour ce qui est de mon fils … Je n’en sais rien, je ne sais pas ce qui est prévu on en a pas encore vraiment parlé… Je ne me vois pas faire noël avec le père de mon fils, comme si tout était normal. Même si ça serait bien pour Logan, il est hors de question pour moi … Je suppose qu’il ira une année chez l’un et une année chez l’autre … » Dis-je dans un murmure. Savoir que j’allais passer les fêtes sans mon fils me brisait littéralement le cœur. « . Mais je ne me vois pas faire noël toute seule… » Même si je pense que c’est ce qu’il allait se passer, inévitablement.
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(#)Sujet: Re: Là où je t'emmènerai | Lun 14 Déc - 11:07
Là où je t'emmènerai
Joshua & Joy
Je n'en revenais pas. Je parvenais enfin à me confier sur ma vie sentimentale. Je 'n'avais jamais été du genre à le faire, c'est bien trop.. personnelle à mon goût. Je reste un homme, et m'ouvrir à l'autre est toujours quelque chose de difficile, surtout lorsque ça implique de confier mes pensées et mes sentiments. Je suis certainement pudique, le fait est que Joy parvenait à me faire avouer certaine que moi même je ne m'étais jamais dis. Mes relations sérieuses par exemple. Elles n'étaient pas nombreuses, et j'avais surtout eu l'impression de ne pas m'être impliqué à chaque fois. Bien sûr que j'avais ressentis des choses pour ces femmes. Il y avait eu Aloysia, notre histoire était survenue peut être un petit peu trop tout, nous n'étaient pas prêt à former un couple digne de ce nom. Je ne lui ai jamais vraiment laissé l'occasion de croire en nous, malgré nos quelques mois passés ensemble. Enfaites, plus le temps passait, et plus la distance s'installait entre nous, comme si nous avions décidé sans s'en être parlé de baisser les bras, comme si nous avions le sentiment que notre histoire n'en fallait pas le coup. Peut être avais-je été trop égoïste à l'époque. Je n'en avais que pour mon boulot, et celle-ci peinait à trouver une place dans ma vie qui était bien chargée. Et elle avait fait le même choix finalement, préférant se consacrer à sa carrière de patineuse. Et puis il y avait eu Rachel. Cette femme pour laquelle j'avais toujours eu une admiration qui me dépassait. Est ce qu'on pourrait qualifier ça comme de l'amour? Je n'en ai aucune idée, mais ce que je sais, c'est qu'elle restait comme un rêve inaccessible, et je m'étais fait une raison il y a bien longtemps maintenant, nous n'avions aucun avenir ensemble, tout comme nous n'avions aucun passé d'ailleurs. C'était sûrement une relation que j'idéalisais, comme si celle-ci pouvait me combler, comme si elle représentait la femme parfaite. Mais était-ce vraiment ce que je voulais? Joy... C'était différent. Je ne sais pas si c'est parce que je m'étais enfin laissé porté par la vie, mais elle me donnait cette envie d'être meilleur. Elle avait cette innocence qui me donnait envie de la protéger plus que tout, je voulais la serrer contre moi et ne plus jamais la laisser partir, la faire rire aux éclats, avoir la chance de pouvoir savourer son doux sourire au réveil. C'était étrange, je l'avoue. Mais ce sentiment n'était pas nouveau. Il avait toujours été présent, déjà lorsque je l'avais croisé à New-York. Elle paraissait si différente des femmes que j'avais pu rencontrer jusqu'à présent, je n'avais clairement pas envie de la laisser filer, je me devais d'aller jusqu'au bout, qu'importe ce que ça apportait comme soucis.
Son visage éclairé par les réverbères, je me surprends à la contempler à de nombreuses reprises. Elle n'a sûrement pas idée à quel point elle est magnifique à mes yeux, le fait est que mon attention ne cesse de s'égarer sur la jeune femme. Je suis plutôt sage. En temps normal, j'ai tendance à plus taquin que ça, voire même un peu lourd lorsque je me mets à sortir des blagues, mais je veux faire bonne impression, et en oublie même le plan drague que j'ai si souvent employé pour parvenir à mes fins. Tout parait si naturel entre nous, comme si nous nous connaissions depuis toujours finalement. Je ne veux rien brusquer, bien au contraire, j'apprécie ce moment d'échange dans lequel chacun de nous se livre à l'autre justement. C'est tellement rare que je parle autant de moi que j'ai presque cette sensation de me mettre à nu face à elle. Elle ne me juge pas, elle ne s'arrête pas sur les différentes détails que je lui soumets, elle est attentive, et me pousse à baisser la garde un peu plus. Ma main est venue se glisser dans la sienne. Je ne suis pas du genre très démonstratif en général, mais c'est comme si c'était plus fort que moi. Il n'y a aucune ambiguité dans ce geste, juste un besoin soudain. Mon regard s'attarde un instant sur nos mains liés alors qu'un fin sourire attendrissant se glisse sur mes lèvres. Tout parfait si simple avec elle. Je lui explique la raison pour laquelle j'ai abandonné les services fédéraux, évoquant une fois de plus ma mère. C'est la première fois que j'avoue à quelqu'un les raisons de mon abandon dans la profession. « Je comprends, si tu te sens bien comme ça, si tu te sens bien dans ce que tu fais, c’est le principal. » Je hausse les épaules alors que mon regard se perd face à moi. "Ouais... Je mentirai si je disais que jouer les justiciers ne me manque pas, mais j'apprécie mon nouveau choix de vie, bien qu'ils ne soient pas vraiment comparables". J'avais eu l'envie de repartir dans l'unité qui m'avait recruté, mais je suppose que j'avais préféré la facilité en optant pour un métier moins à risque. A l'heure d'aujourd'hui, j'étais incapable de savoir ce que je voulais vraiment faire, mais je parvenais à me contenter de mon poste de journaliste, et c'était suffisant je pense. Je fais rapidement allusion à Lily-Anne, je me dois d'en parler à Joy, parce que malgré mon passif avec la belle pédiatre, notre relation reste forte et innocente. C'est mon amie, ma meilleure amie, et elle le restera toujours. Il est important pour moi que la femme avec laque je partagerais ma vie accepte mon amitié avec cette personne du sexe opposé, bien que ça pourrait porter à confusion. Nous nous retrouvons face à ce sapin éclairé. C'est beau, je ne peux pas le contredire, mais une fois de plus, c'est la jolie blonde qui captive mon attention. « Tu n’aimes pas Noel ? » Je souris légèrement. "On va dire que ce n'est pas ma période préfèrée de l'année. Ca ne me rappelle pas que de bons souvenirs malheureusement" Repondis-je en lui adressant un bref sourire frustré. Je n'ai pas envie de gâcher ce moment en évoquant combien des moments de ce genre me rappellent de triste souvenirs d'enfance. Je lui demande tout de même si elle va passer Noël avec son fils. Cette période a beau être douloureuse pour moi, elle ne semble pas être du même avis, je la vois émerveillé face à tout ça, et j'imagine que son voeux le plus cher est de fêter cette fête auprès de son fils.« Pour ce qui est de mon fils … Je n’en sais rien, je ne sais pas ce qui est prévu on en a pas encore vraiment parlé… Je ne me vois pas faire noël avec le père de mon fils, comme si tout était normal. Même si ça serait bien pour Logan, il est hors de question pour moi … Je suppose qu’il ira une année chez l’un et une année chez l’autre … » J'acquiesce d'un signe de tête. "Ouais je comprends...La difficulté des parents séparés. Dis toi que c'est certainement plus raisonnable ainsi. Il est préférable que Logan ne ressente pas de tension entre vous, surtout si votre séparation est récente. Ca passera sûrement avec le temps." J'imaginais cependant le déchirement que cela pourrait provoquer en sachant qu'elle passerait cette fête loin de son fils, malgré que j'étais loin d'avoir cette fibre paternelle. Je me rapproche un peu d'elle, plongeant mon regard dans le sien.« . Mais je ne me vois pas faire noël toute seule… » Un léger sourire se glisse sur mes lèvres. "Personne ne doit fêter Noël tout seul... Encore moins une si jolie femme que toi". Repris-je alors que ma main vacante vient caresser doucement sa joue. Je me perds et tente de me ressaisir afin de ne pas céder, pas tout de suite. Je reprends mon inspiration en m'efforçant de me détacher de son regard. "J'ai quelque chose à te montrer... Tu me fais confiance?" Demandais-je en haussant les sourcils, un brin mystérieux et amusé.
Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Là où je t'emmènerai | Lun 14 Déc - 15:18
❧ Là où je t'emmènerai ❧
J’ai quand même cette impression bizarre qui m’envahit, cette émotion particulière. Je n’aurais jamais pensé une seule seconde dans ma vie pouvoir passer du temps avec un autre homme que celui que j’ai aimé. J’ai tellement écrit et vu ma vie à ses côtés que je n’arrivais à m’imaginer les autres possibilités qui pourraient s’offrir à moi, un peu butée, j’avais une visière qui me donnait la vue que dans une autre direction. Mais maintenant que tout est chamboulé que la fin du livre est effacée, il faut que j’en écrive une nouvelle et que je m’ouvre à ce qui m’entoure, enfin. Moi qui était ignorante, qui n’a vécu l’amour que d’une seule façon c’est à moi de partir à la découverte de quelque chose de nouveau. Et pourquoi pas de plus fort, de différent. Alors je suis un peu hésitante sur le comportement que je dois adopter avec Joshua, il faut dire que c’est tout nouveau pour moi et j’ai pas vraiment l’habitude d’avoir ce type de relation, un peu ambigüe il faut le dire. J’aurais très bien pu me dire qu’il est peut-être un peu tôt pour penser à moi, que je viens juste de sortir d’une relation assez compliquée et qu’il faudrait que je prenne le temps pour moi, seule, de me retrouver et de faire le point sur moi-même. Mais après tout, lui n’avait pas manqué de temps pour refaire sa vie et je pense que je suis tout en droit d’en faire autant. Sans savoir où cela va me mener, et même si tout se construit sur une base fragile, et même si ça sera peut-être une histoire sans lendemain ou bien au contraire, une histoire solide, cela m’importe peu en ce moment. Je veux juste oublier, passer à quelque chose et faire revivre cette flamme à l’intérieur de mon être. Elle s’est éteinte d’un coup. Alors que j’ai compris que la sienne était éteinte depuis bien longtemps. Comme quand on souffle sur une bougie d’anniversaire, je me suis vidée en quelques secondes. Un choc peut-être, je ne m’y attendais pas et je suis tombée de haut, de trop haut. Je me suis ramassée la gueule part terre en quelques instants sans savoir vraiment comment me relever. Car j’ai vite compris que rien ne sera jamais comme avant, plus jamais. J’étais revenue à Miami avec pleins d’espoirs, celui de reconstruire ma famille, celle que j’ai toujours rêvé d’avoir. Mais il faut croire que les plans ont changé et que mon rêve est toujours d’actualité, mais avec quelqu’un d’autre.
On se retrouve planté là, devant ce sapin illuminé. Mes soucis s’envolent, en quelques secondes, je me sens remplie d’une chaleur et d’un bien-être que je n’avais pas ressenti depuis un petit bout de temps. Je n’échangerai ma place pour rien au monde, ni ce moment d’ailleurs. Je ressens face à ce spectacle un épanouissement, je trouve ça apaisant. D’ailleurs j’aime souvent me mettre dans mon divan, avec une grosse couette devant le sapin illuminé, la seule chose allumée dans la pièce. Sentir l’odeur des cookies qui cuisent au four en tenant fermant ma tasse chaude contenant du cacao. Ça peut paraitre enfantin mais j’ai toujours donné de l’importance à cette fête qui est moment de rassemblement, de famille et d’amour. D’habitude je vais rendre visite à mes parents mais ici je sais que cela ne sera pas possible, surtout qu’on va devoir se partager la garde avec Logan et je ne peux donc pas me permettre de quitter Miami. L’année prochaine j’espère, en attendant, ils vont devoir se contenter d’un coup de fil Skype. Le seul moyen que j’ai trouvé pour pouvoir toujours garder contact avec eux et qu’ils puissent voir leur petit fils quand ils le souhaitent. L’apprentissage n’a pas été facile, ils ne sont pas dans l’ère moderne loin de là mais je trouve qu’ils s’en sortent plutôt bien et j’ai fait du bon boulot.
Sa main dans la mienne, geste tout à fait naturel. Pas un regard, juste un besoin de se sentir être là l’un pour l’autre. Ce n’est pas ambigu, ce n’est pas malsain. C’est juste une évidence. Ouais... Je mentirai si je disais que jouer les justiciers ne me manque pas, mais j'apprécie mon nouveau choix de vie, bien qu'ils ne soient pas vraiment comparables. C’est vrai que ce n’est pas comparable mais dans un sens il y a un point en commun, rétablir une vérité. Une certaine quête de justice. Maintenant évidement cela dépend le genre d’article qu’il traite … Tu pourrais de nouveau réintégrer le FBI, si tu le souhaites. Je lui demande alors s’il aime Noël. Je n’arrive pas à imaginer que quelqu’un ne puisse pas aimer cette fête. On va dire que ce n'est pas ma période préférée de l'année. Ça ne me rappelle pas que de bons souvenirs malheureusement. Je n’ai pas envie de m’attarder sur ce sujet tant je sais à quel point cela peut être douloureux, je me contente alors de serrer doucement sa main dans la mienne, un geste pour lui prouver que je suis là, que je suis maintenant présente à ses côtés et que je le resterais, qu’il peut compter sur moi s’il le désire. C'est à toi de t'en créer des biens plus merveilleux Dis-je alors qu'un sourire apparait sur mon visage.
Nous parlons de Logan, de comment va se passer cette merveilleuse fête et c’est vrai que je ne me suis pas vraiment posée la question même si ça me parait évident que l’un de nous deux l’aura pour le réveillon et l’autre pour le jour de Noël. Je pense surtout qu’il va falloir mettre de l’eau dans notre vin pour nous mettre d’accord sans se déchirer. Notre priorité reste le bien-être et le bonheur de notre fils, autant ne pas lui gâcher son enfance. Si petit, innocent, n’ayant rien demandé. Ouais je comprends...La difficulté des parents séparés. Dis-toi que c'est certainement plus raisonnable ainsi. Il est préférable que Logan ne ressente pas de tension entre vous, surtout si votre séparation est récente. Ça passera sûrement avec le temps. Sûrement oui, j’aimerai avancer le temps justement pour que tout ça soit un lointain souvenir. Je parlais bien de ma relation avec James, je n’ai plus envie d’avoir cette tension entre nous ni mon cœur qui se serre quand mes yeux se posent sur lui. J’ai juste envie de reprendre une vie normale sans avoir cette appréhension quand l’on se croise pour discuter de Logan.
Je lui confie alors que je ne me vois pas faire Noël seule. Surtout moi qui suis attachée à cette fête et qui ait toujours eu l’habitude d’être entourée. Je sens le regard de Josh sur moi, je le regarde alors, nos regards se croisant. Personne ne doit fêter Noël tout seul... Encore moins une si jolie femme que toi. Ne pas flancher, pas maintenant, il est trop tôt. Pourtant ce n’est pas l’envie qui me manque, sa main vient caresser ma joue, avec douceur. Ma joue se dépose alors dans sa main, comme pour appuyer son geste. C’est agréable. Un léger sourire s’installe sur mes lèvres, un tendre sourire. Je suis un shaker d’émotion géant. Je suis prête à exploser. Je perds pieds … J'ai quelque chose à te montrer... Tu me fais confiance?
J’ai déjà hâte d’y être, de nature curieuse je ne peux pas m’empêcher de ressentir cette excitation et de me poser milles et une question. Ce sourire si tendre se transforme finalement en un grand sourire, amusé. Je hoche vivement la tête de haut en bas. Bon qu’est-ce que tu me réserves ? Bien sûr que je te fais confiance. Nous restons main dans la main, sans peut-être sans rendre compte et je suis alors Joshua, en ayant aucunes idées d’où nous nous dirigeons.