(#)Sujet: Re: Là où je t'emmènerai | Mar 22 Déc - 17:46
Là où je t'emmènerai
Joshua & Joy
Je n'avais aucune idée de ce que nous allons advenir. Nous passions cette soirée comme si nous nous connaissions depuis si longtemps, parce que c'est définitivement l'impression que j'ai. Il est rare que j'accorde ma confiance à qui que ce soit, mais Joy a cette facilité avec moi qui parvient à me mettre dans une position plus délicate. Elle ne force rien pourtant, elle n'attend pas grand chose de moi, mais elle a cette chose, ce petit truc si naturel, si innocent qui me pousse à être différent. Je ne sais pas comment l'expliquer, elle parvient à briser cette carapace qui me caractérise. Je joue souvent un rôle sans m'en rendre compte, mais je réalise qu'à ses côtés tout est différent. Elle me donne envie d'être différent, de m'améliorer, d'être assez bien pour être vu à ses côtés. Il suffit que je l'observe pour réaliser qu'elle m'émerveille, et je me rends compte que je pourrais rester des heures ainsi, à la contempler silencieusement, a observer chaque trait qui défini son doux visage, à attendre chaque battement de cils qui me donne cette impression étrange d'être cet homme chanceux de pouvoir l'avoir auprès de moi. Elle a un passé, je le sais. Un passé bien meilleur que le mieux, sûrement bien plus fort, bien plus douloureux que le mien. Elle a toujours été avec cet homme avec lequel elle a fondé tous ces espoirs, je sais qu'elle doit être plus fragile que jamais, pourtant, je n'ai pas l'intention de profiter de sa vulnérabilité, j'ai juste envie de la faire sourire, de le tenir contre moi et de lui faire réaliser que malgré tout ce qu'elle peut penser, l'amour ne résume pas toujours à une personne, c'est ce que je pense en tout cas. La vie nous joue parfois de drôle de tours, et il nous faut parfois vivre des épreuves si difficile pour pouvoir y découvrir un monde bien plus merveilleux, bien plus fort. Peut être étais-je ce monde qui ne demandait qu'à être découvert. Cette délicieuse soirée me donne envie d'y croire en tout cas, bien qu'il est essentiel pour quelqu'un de si pieds à terre que moi de ne pas y fonder trop d'espoir. Je n'ai pas envie de subir un revers de médaille qui indiquerait qu'elle ne soit pas encore prête à se lancer dans une nouvelle relation, ou encore qu'elle est toujours amoureuse de son ex. Le sujet de ma vie professionnelle est abordé. Je ne me suis jamais vraiment posé de question sur celle-ci, peut être parce que personne ne s'y est jamais intéressé, et que je n'ai jamais pris le temps de réaliser ce que je voulais faire vraiment. Le journalisme c'était imposé à moi comme un évidence. Ma vie en tant que membre du FBI demandait bien trop d'investissement personnel, bien trop de temps, et je n'étais pas en mesure de garder ce post, pas à Miami en tout cas. Je suis donc repartis vers cette carrière que j'avais rêvé depuis tant d'année en tant que journaliste. J'apprécie ce que je fais, mais il est vrai que le FBI est restée la meilleure partie de ma vie, la plus palpitante aventure de ma vie, la plus dangereuse aussi... On a cette impression que tout peut nous échapper d'un moment à l'autre, tout est question d'adrénaline, et c'est quelque chose de percutant pour un homme comme moi qui tient très peu en place. Mais tout ça ne pose plus, mon choix a été fait il y a bien longtemps, et plus jamais je n'ai repensé à ce choix qui me semblait être le meilleur afin de pouvoir rester auprès de ma mère qui a vu son état de santé se détériorer subitement."Tu pourrais de nouveau réintégrer le FBI, si tu le souhaites." Cette remarque me fait sourire doucement, mais si elle avait raison? Si rien était définitif et que c'était vraiment ce que je voulais. "Je pourrais... Enfin peut être. Ca demanderait une certaine organisation, ça demanderait de faire de nombreux allers retours, et compliquerait considérablement ma vie sociale qui est plutôt inexistante sur le plan sentimental en tout cas." Mon regard croise brièvement le sien. C'est étrange, il suffit que j'évoque ce simple sujet pour que ce soit elle qui me vienne à l'esprit si je venais à quitter la ville. Il ne s'est pourtant encore rien passé encore concrètement entre nous, mais j'ai déjà cette affection et cet attachement pour la jeune femme, qui ne date sûrement pas d'hier d'ailleurs. La gente féminine n'a jamais été un élément perturbateur pour ma vie professionnelle, j'ai toujours foncé puisque la priorité reste le travail à mes yeux, mais là j'ai ce besoin de m'arrêter un instant et de réaliser ce que je risquais de perdre si je venais à devoir me couper de tous ces liens que j'ai créé ici, et de cette relation qui me tient à coeur avec Joy.
Face à ce sapin de Noel magnifique, nous partageons ce moment digne d'un film. je n'aime pas forcement cette période de l'année, parce qu'elle me rappelle des souvenirs que je m'efforce d'oublier tous les jours depuis mon enfance, toute cette solitude que ça inclus. J'aurai pu fêter ça auprès des miens, mais la vie ne a décidé autrement, et j'imagine qu'une fois de plus je passerai cette fête à bosser sur un projet pour oublier ce qui se passe à l'extérieur. C'est triste, mais c'est ainsi. Et je m'y suis bien habitué depuis le temps."C'est à toi de t'en créer des biens plus merveilleux ". Je hoche la tête, forcé d'avouer qu'elle a raison, une fois de plus. "Tout seul c'est un peu compliqué tout de même...Mais j'ajoute ce moment présent à la liste des souvenirs joyeux de Noel." repris-je en déposant un bref baiser sur sa main alors que mon regard ne quitte pas le sien. Je sais que cette période de l'année risque d'être tout aussi compliquée pour Joy, étant donné que sa séparation avec son ex inclus une garde partagée pour son fils. "Sûrement oui, j’aimerai avancer le temps justement pour que tout ça soit un lointain souvenir. " Je hausse les épaules. "Le temps est notre ami. Je te fais la promesse que la douleur s'atténuera." C'était pas grand chose, il était rare que je fasse des promesses, ma mère m'avait toujours appris à ne pas en faire si je n'étais pas en mesure de les tenir. J'y connaissais pas grand chose en amour et tout ça, mais j'étais cependant sûr et certain que le temps guérirait ses blessures, si profonde soient t-elles. Je me tourne finalement vers elle alors que nous semblons un instant être coupé du monde extérieur. Ma main se glisse doucement sur sa joue alors que mon pouce caresse doucement cette dernière. Cette tendresse ne me ressemble pas, je suis pas du genre très démonstratif, mais il semblerait une fois de plus que Joy fasse changer qui je suis. Je lui demande si elle me fait confiance parce que je lui réserve quelque chose. Enfaites la question ne se pose pas, j'ai cette envie de l'entraîner à cette étape suivante qui nous attend. Je suis cependant ravi de voir qu'elle ait assez confiance en moi pour y aller les yeux fermés. Je l'attire par la main, excité à l'idée de pouvoir l'emmener à l'endroit que j'ai en tête. Nous traversons quelques rues pour y parvenir et entrons finalement dans un bâtiment qui est à peine éclairé, et qui donne l'impression d'être fermé. J'appelle l'ascenseur en appuyant sur le bouton et regarde Joy qui semble assez confuse face à cet endroit. "Tu m'as dis que tu me faisais confiance" Rappelais-je en chuchotant. Elle doit être un peu effrayé, e sa réaction perplexe m'amuse, je dois bien l'avouer! Les portes de l'ascenseur s'ouvrent sous nos yeux alors que nous embarquons dans ce dernier. J'appuie sur 8e étage, qui est tout de même le dernier. "J'suis désolé mais j'vais devoir te garder une petite part de surprise!"Je hausse les sourcils, et me glisse derrière elle alors que ma main quitte la sienne afin de se poser devant ses yeux. La sonnette de l'ascenseur annonce que nous sommes arrivés alors que Joy est dans l'incapacité de voir quoique ce soit. Je l'aide à traverser un bout de couloir, alors que ses pas sont plutôt lents et indécis, suscitant chez moi un sourire amusé alors que je veille à ce qu'on ne percute rien sur notre passage. Nous montons quelques marches et je pousse finalement cette porte qui nous mène à l'extérieur. Une bouffée d'air frais s'impose à nous alors que nous pouvons entendre le bruit de la ville en contre-bas. Nous nous arrêtons alors que j'observe le décor quelques secondes. Mon visage se rapproche doucement du sien afin de parler d'une voix douce au creux de son oreille. "Prête?" Ma main libère finalement ses yeux, lui laissant découvrir cette sorte de terrasse au sein du bâtiment, éclairé de quelques guirlandes lumineuses qui donnent un côté assez romantique et bohème au décor. Au beau milieu de cet espace, un piano. Un sourire se glisse sur mes lèvres alors que croise son regard. "Bon d'accord, c'est aussi un peu ma surprise enfaites!" J'hausse les sourcils et lui prend la main alors que je m'approche de l'instrument. "J'ai cette envie de t'entendre chanter depuis que je t'ai surpris dans ce bar... " Annonçais je alors que je la laisse s'installer sur le banc et que je me place à l'arrière de ce dernier pour pouvoir l'admirer. Rob m'avait bien évidemment fait part qu'en plus d'être une bonne chanteuse, elle savait jouer quelques instruments de musique. J'espère juste qu'elle ait envie de me faire partager son talent.
Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Là où je t'emmènerai | Mar 22 Déc - 18:59
❧ Là où je t'emmènerai ❧
Je ne sais pas pourquoi j’ai fait part de cette remarque, sur le fait qu’il pourrait retourner au FBI maintenant s’il le souhaite. Aussitôt dit, aussitôt je regrette. Car je viens à l’évidence que s’il retourne au FBI, il pourrait venir à quitter Miami et à voyager de ville en ville, ne plus être posé comme il pourrait l’être à l’heure d’aujourd’hui. Ce qui veut dire que cela peut nous amener à nous éloigner voir même à ne plus se voir. Et il est évident que ce n’est pas ce que je veux. Maintenant qu’il est de nouveau entré dans ma vie, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’il y reste et qu’il ne s’y échappe plus. Du moins, que je ne l’éjecte pas. Car si nous n’avons pas continué sur notre lancée à New-York c’est bien de ma faute, pas de la sienne. Mais maintenant je suis bien déterminée à le garder auprès de moi, surtout quand je me rends compte que ce que je ressentais envers lui à New-York est toujours aussi présent et que rien ne s’est effacé, rien ne s’est dissipé. Alors je me dis que la vie m’a fait don d’une seconde chance et que c’est à moi de la saisir, de ne pas la laisser passer. Ce qui me trouble le plus c’est que l’on réagit vraiment naturellement l’un envers l’autre. Ma main qui se glisse dans la sienne, ses doigts qui se perdent sur mon visage et mon regard, tendre, posé sur lui. Un peu comme si on ne s’était jamais quitter. Un peu comme si nous avions toujours exister. Tous les deux.
Il me demande si je lui fais confiance, je suis toute excitée en pensant à ce qu’il pourrait me réserver. Je pense que je vais passer la soirée la plus magnifique de ma vie, cette soirée si surprenante et qui fait palpiter mon cœur. Notre chemin s’arrête devant ce bâtiment qui à première vue, je dois l’avouer, ne m’inspire pas vraiment confiance. Aucunes lumières s’y dégage, il parait vide et inoccupé. Bon je dois dire que ça me fou un peu la trouille, un peu comme ces hôtels laissé à l’abandon, disons que j’ai tendance à me faire peur pour un rien, une vraie trouillarde. D’ailleurs je déteste les films d’horreurs et il est juste incapable pour moi d’en regarder un. Au risque de faire des cauchemars pendant plusieurs semaines. Petit traumatisme d’enfance. Mon cousin avait regardé un film d’horreur, le genre de film déconseillé au moins de 16 ans, seulement moi j’en avais 10. Bon je vous fais pas de dessin. Face a ce navire abandonner, après avoir été broyé par le moteur du bateau, je n’osais plus monter dans ma chambre. Et a chaque fois que j’entendais un radiateur se mettre en route – ce bruit semblable au moteur – je ne pouvais pas m’empêcher de sentir tout un frisson parcourir ma colonne vertébrale. Cependant je me doute que Joshua ne m’y amène pas pour me donner la peur de ma vie, non loin de là, on n’est pas dans cette optique ce soir. Du moins je l’espère. On passe les portes et on se retrouve devant un ascenseur, Joshua appuie sur le bouton. Je ne peux pas m’empêcher de lui envoyer quelques regards interrogateurs, un peu confuse sur la raison de notre venue ici. Tu m'as dit que tu me faisais confiance. Bon il n’avait pas tort, je n’ai pas envie de faire demi-tour de toute façon, bien trop curieuse face à la suite des évènements. J’ai envie de savoir. « Bien bien… » Dis-je en faisant un peu geste de la main comme pour dire qu’il a mon entière confiance et qu’il peut en faire ce qu’il veut. On entre alors dans l’ascenseur qui ouvre ses portes. Je vois Joshua qui appuie sur le dernier étage. Je me pose pleins de questions et je me dis qu’après tout il habite peut-être ici. J'suis désolé mais j'vais devoir te garder une petite part de surprise! « Dis-moi … Je suis bien trop curieuse. Je suis du genre impatiente. » Dis-je en faisant la petite moue comme un enfant qui n’avait pas ce qu’elle voulait. Mais il n’a rien voulu me dire, je me suis dit que dans quelques secondes j’allais de toute façon être fixée sur mon sort. Il se met derrière moi et sa main vient me poser sur mes yeux. Je ne peux m’empêcher de retenir une grande inspiration, je jubile d’impatience et ce geste ne fait que renforcer cette excitation naissante dans mon ventre. J’entends les portes de l’ascenseur qui s’ouvre et j’avance alors, d’un pas indécis, mes mains vers l’avant avec cette peur de me prendre un mur, un poteau, ou je ne sais quoi encore. « Guide-moi bien, surtout si il y a des marches … Je n’ai pas trop envie de me retrouver à l’hôpital. » Signalais-je dans un petit rire. Justement, il me dit qu’il y a trois marches devant moi. Je ‘m’arrête, avançant à pas de souris pour buter contre la marche et pouvoir l’escalader correctement.
La porte s’ouvre et je sens cette bouffée, ce vent qui vient caresser mon visage et fait voler mes cheveux. J’entends alors le bruit de la ville, les voitures, les klaxons. Je me doute directement que nous nous trouvons sur le toit de ce grand bâtiment et je déjà hâte de voir la vue qui va s’offrir à moi dans quelques instants. Prête? Je n’ai pas le temps de répondre que sa main libère mes yeux. Je reste surprise, un peu ébahie. Touchée aussi, émue, bref tout un mélange de sentiment à l’intérieur de moi qui me plonge dans un moment de bonheur et d’épanouissement. Mes yeux sont face à cette vue complètement formidable, la ville est baignée dans une douce lumière, je penche ma tête en arrière pour me retrouver en tête à tête avec ce ciel étoilé, si magnifique. Mes yeux se reposent alors sur la terrasse, éclairée par quelques guirlandes lumineuses. Je ne sais pas quoi dire sur le moment, je trouve ça tellement … Beau, romantique. Un peu le genre de situation qu’on voit que dans les films. Et pourtant, c’est en train de m’arriver.
Je ne l’avais pas vu tout de suite, et pourtant il prenait beaucoup de place. Il trône en plein milieu de la terrasse, un piano. Bon d'accord, c'est aussi un peu ma surprise enfaites! Sur le coup je me doute de ce qu’il va me demander un mon cœur est envahi de cette chaleur indescriptible. « Tu as voulu me piéger, avoue. » Dis-je dans un petit rire amusé. J'ai cette envie de t'entendre chanter depuis que je t'ai surpris dans ce bar... Dit-il alors que sa main prend la mienne pour se diriger vers l’instrument de musique. Je me poste devant lui, je n’ai pas l’habitude d’avoir autant d’attention pour moi, d’un coup. Je n’ai pas l’habitude d’avoir un homme face à moi qui me fait la cour. Car on est bien d’accord que c’est le cas. Je n’ai pas l’habitude d’avoir autant de romantisme et d’ailleurs je ne sais même pas où donner de la tête. « Joshua tu me fais vraiment passer une soirée magnifique. Je ne m’attendais pas à tout ça,… » Mes doigts viennent doucement caresser sa joue alors que je vais volteface pour m’installer sur le banc. Après tout ce qu’il vient de m’offrir, je ne peux refuser.
Mon regarde croise le sien quelques instants avant que mes doigts s’attardent sur quelques touches. Je commence la douce mélodie, Coldplay – Fix You. Je me prends au jeu, faisant même abstraction de la présence de Joshua. Mes yeux se ferment alors, emportée par la musique et par ma voix qui s’élève dans le ciel. Après tout on est que nous deux, personne ne peut nous entendre d’où nous nous trouvons. Je me laisse porter, l’émotion est grande. Le chant est ma passion depuis toute petite, le piano est arrivé vers l’âge de mes 4 ans. J’avais tellement demandé à ma mère d’avoir des cours qu’elle avait craqué pour mon anniversaire et m’avait payé quelques séances. Finalement, en voyant que je revenais épanouie, elle a continué de me faire ce cadeau. Cette passion a toujours eu le don de me faire oublier mes problèmes, de me faire oublier ma vie et de m’attarder sur l’instant présent. Je ne fais pas qu’écouter la musique, je la vis.
La dernière note résonne dans ma tête, un silence s’installe quelques secondes alors que je détache mon regard du piano pour me tourner vers Joshua. « Hum c’est pas grand-chose. » Dis-je en haussant les épaules. Je suis sûre qu’il s’attendait à plus. Mais il faut dire que j’ai toujours eu cette sale manie de me dévaloriser, qu’importent les circonstances. « Comment tu as su, pour le piano ? » Dis-je alors qu’un sourire s’installe sur mes lèvres. Je ne lui en avais jamais parlé. « Tu as fait ta petite enquête ? » Je m'approcche alors de lui, mes yeux se plongeant dans les siens, ce sourir figé qui ne me quitte pas. « Merci pour ce que tu es entrain de me faire vivre, ça fait un moment que je ne me suis plus sentie comme je me sens en ce moment. »
(#)Sujet: Re: Là où je t'emmènerai | Mer 6 Jan - 1:21
Là où je t'emmènerai
Joshua & Joy
Je pense que je venais de passer certainement une grande étape dans ma vie. Je remettais en question beaucoup de chose, beaucoup de choix que j'avais pu faire jusqu'à présent, autant sur le plan professionnel que sentimental. Je n'étais pas sûr d'avoir toujours fait les bons, mais il semblerait que je sois en mesure de rectifier le tir. Il n'était pas trop tard pour devenir l'homme que j'ai toujours voulu être, que je fasse ce que j'ai toujours voulu faire, que je me pose enfin les bonnes questions. On peut dire que j'avais eu la chance de faire deux métiers complètement différents mais qui m'avaient tous les deux tant apporté, je ne regrettais en aucun l'un d'eux, mais j'avoue que ma carrière au sein des forces de l'ordre avait été magique à mes yeux, j'appréciais servir mon pays, être au service d'une nation, c'était me donner l'impression d'être quelqu'un d'important, d'avoir un but à ma vie. Mais je me doutais que ce choix de carrière était définitivement incompatible avec une éventuelle vie de famille. j'avais déjà pas mal de retard dans ma vie amoureuse, faire ce choix reviendrait à tirer un trait sur mon projet de maison, d'enfant...Je n'étais pas sûr que c'était ce que je voulais, j'avais souvent privilégié ma carrière, il était peut être temps que je pense à moi et à la personne qui serait en mesure d'être à mes côtés le plus longtemps possible. Est ce que Joy pourrait être cette femme? Je n'en sers rien, j'ai un peu de mal à me projeter, mais je dois avouer que je suis agréablement surprise par l'avancement de notre relation. Elle m'émerveille par sa personnalité, me donne envie d'être quelqu'un de bien. Je ne veux cependant rien précipiter, je veux nous laisser le temps de voir où tout ça pourrait nous mener, d'autant plus qu'elle sort d'une relation sérieuse, faire des projets risquait de nous compliquer la tâche, il était préférable de ne pas en parler, savourer le moment présent.
Je suis prêt pour la suite du programme. Etant le seul à savoir de quoi il s'agit, je dois donc guider Melle Gray et je dois dire que cela m'amuse beaucoup. Voir ses réactions dans un moment pareil me donne un certain pouvoir par lequel j'exprime certainement un abus. Je ne peux m'empêcher de lâcher quelques rictus et sourires amusés alors que nous nous retrouvons dans cet ascenseur.« Dis-moi … Je suis bien trop curieuse. Je suis du genre impatiente. » Je l'observe avec un regard pétillant face à cette moue infantile qu'elle adopte. "C'est bien dommage, je sais rester très silencieux quand je le veux". Je me pince les lèvres, un sourire taquin sur les lèvres en observant un instant les étages défiler sous mes yeux. Elle me fait confiance, et ça me fait plaisir que ce soit le cas, c'est assez précieux à mes yeux. Je la guide tant bien que mal à travers le couloir obscure. je n'y vois pas forcement grand chose, je préfère donc avancer doucement, ma main sur son visage, ne voulant pas prendre le risque de nous exposer au danger.« Guide-moi bien, surtout si il y a des marches … Je n’ai pas trop envie de me retrouver à l’hôpital. » Je souris, parvenant à sentir l'odeur de ses cheveux alors que je me trouve derrière elle, une odeur qui ne semble pas avoir changé, même depuis New-York, un délicieux parfum..."J'ferai ce que j'peux...Au pire, je resterai à ton chevet, et je veillerai à ce que tu ne manques pas de gelée durant ton séjour!" Bon okay, je m'en amusais, mais c'était clairement pas dans mon programme de ce soir! Rapidement, nous arrivons à cet endroit que j'ai pris le soin d'arranger. La vue me procure toujours autant d'effet, c'est juste magique. Ca donne l'impression d'être seuls au monde, même si ça n'a rien à voir avec les tours géantes que l'on peut trouver à New-York. Je ne m'approcherai cependant pas du bord, j'ai toujours eu le vertige.« Tu as voulu me piéger, avoue. » Je l'observe en souriant alors que mes mains viennent trouver refuge dans les poches de mon jean dans un souffle "Je sais pas... Si avoir la chance de pouvoir profiter de ta jolie voix n'est possible que dans ce bar dans lequel tu travailles... Alors oui, c'est sûrement un piège!" M'amusais-je alors que je m'avance vers le piano, l'invitant à me suivre alors que ma main retrouve rapidement dans la sienne. Je profite que l'attention de la jolie brune se porte sur ce bel instrument pour l'admirer une fois de plus. La lumière qui reflète sur son visage est juste parfaite. .« Joshua tu me fais vraiment passer une soirée magnifique. Je ne m’attendais pas à tout ça,… » Je souris, fier d'être parvenu à lui faire passer une merveilleuse soirée parce que ça fait bien longtemps que je n'en ai pas passé une si agréable. Elle caresse mon visage, provoquant chez moi une vague de tendresse soudaine et prend finalement place sur le plan alors que mes bras viennent prendre appuie à l'arrière du piano.
Les quelques notes se fait entendre, alors que je suis suspendu à ses lèvres. Elle m'impressionne rien que par son attitude. Sa douce voix me transporte doucement, je comprends mieux pourquoi c'est une passion pour elle, elle semble être soudainement dans cette bulle que personne ne peut percer, pas même un homme comme moi. Ma main est venue se glisser devant ma bouche, comme si je tentais de dissimuler ce sourire idiot qui risquait de faire son apparition d'un moment à l'autre. Mais mes yeux parviennent à exprimer cette satisfaction. J'ai la chance de pouvoir vivre ce moment, et il semble indéniable qu'il restera gravé en nous à tout jamais. Ce moment nous appartient, quoiqu'il arrive. Je l'observe avec une telle attention que je suis incapable de penser. Les dernières notes se font entendre . « Hum c’est pas grand-chose.»Je l'observe incrédule. "Peut être... mais ça représente beaucoup pour moi... Je comprend désormais pourquoi Rob ne veut pas te laisser t'échapper" Repris-je en me redressant.« Tu as fait ta petite enquête ? » Je souris, bien qu'il semble évident que ma source n'est autre que son patron, une fois de plus." On va dire que j'ai mes sources" répondis-je avec un sourire mesquin alors que je l'observe s'approcher de moi « Merci pour ce que tu es entrain de me faire vivre, ça fait un moment que je ne me suis plus sentie comme je me sens en ce moment. »Mon regard se perd un moment dans le sien alors que je tente de ne pas succomber à son sourire. "Merci à toi... de m'avoir donné cette envie de faire tout ça. C'est plutôt rare que je m'investisse autant." Repris-je en souriant. j'ai cette envie folle de l'embrasser, mon regard descend d'ailleurs ses lèvres, mais je dois m'abstenir. "Bon... je vais te raccompagner chez toi maintenant Cendrillon."
Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Là où je t'emmènerai | Ven 8 Jan - 0:07
❧ Là où je t'emmènerai ❧
Je n’aurais jamais pensé il y a quelques mois d’ici que j’allais vivre cette soirée, loin de là. J’ai toujours cru que j’avais fait une croix sur lui, du moins que je n’allais plus jamais le revoir. Que je lui avais tourné simplement le dos et qu’il y avait une chance sur plusieurs millions pour que je croise de nouveau sa route. Et pourtant, voilà que je me retrouve de nouveau à ses côtés, voilà que je croise de nouveau son regard. Si ça ce n’est pas une chance … Il faut croire que tout était écrit, il faut croire que c’est inévitable qu’il fasse partie de ma vie. D’une manière ou d’une autre. A moins de choisir de quelle manière je le souhaite, à moi de prendre les choses en main. A moi maintenant de prendre les devants et de savoir ce que je veux en faire. La vie m’a offerte une seconde chance et c’est à moi de la saisir et de créer mon propre bonheur. Est-ce qu’il se donnerait tout ce mal si je n’étais qu’une simple fille de passage ? Loin de là. Il aurait très bien pu me séduire autrement, il aurait très bien pu me séduire sans feu d’artifice. Il aurait très bien pu me séduire juste en me jetant des fleurs, en m’emmenant au restaurant et en me répétant inlassablement tout au long de la soirée au combien je suis belle, même si il ne le pensait peut-être pas réellement. Juste pour dire d’avoir quelqu’un à ses côtés cette nuit, juste pour dire de vivre l’amour le temps d’une nuit. Mais ce n’est pas le cas, il a mis les petits plats dans les grands pour que je sois impressionnée et il avait réussi.
Face a ce piano, j’avais tout oublié. La musique est ma force, j’en suis bien consciente. Je ne suis pas le genre de chanteuse qui fait profit de sa voix juste pour dire de chanter non, j’ai toujours ces milliers de sensations qui prennent part dans mon corps et qui déteignent dans ma voix. Je suis le genre de chanteuse qui vit la musique, qui ne retient pas les émotions qui puissent s’y dégager. Je n’essaye pas de me mettre en avant pendant mes prestations, je suis juste moi. Alors il est sûr que j’aimerai que ça devienne mon métier, il est sûr que j’aimerai que ma carrière prenne son envol et face de moi la chanteuse que j’ai toujours voulu rêver d’être. Mais l’espoir fait vivre. Et plus les années passent et plus j’ai l’impression que ce moment n’arrivera jamais. Pourtant ce n’est pas les efforts qui manquent mais je commence petit à petit à me faire une raison que le chant ne restera qu’une passion. Il faut que je pense à me tourner vers autre chose pour pouvoir vivre, apporter de l’argent, avoir une situation stable et donner pouvoir assumer Logan tout en lui donnant ce dont il a besoin, surtout que mon petit bout est entrain de grandir et demande de plus en plus d’attention. Je me suis mise en tête que je ne suis qu’une chanteuse bas de gamme et qu’il faut que je me résigne à baisser les armes. Trop d’effort pour quelque chose qui me parait maintenant irréalisable. Mes rêves d’enfant d’être cette star et d’être reconnue pour mon talent s’évanouissent pour laisser place à la dure réalité qui arrive comme une claque et me fait prendre conscience que je ne pourrais peut-être pas gravir les échelons comme je l’espèrais.
Merci à toi … De m’avoir donné cette envie de faire tout ça. C’est plutôt rare que je m’investisse autant. Cette phrase m’arrache un sourire et me serre le cœur. « Je suis flattée, ça veut dire que j’en vaux la peine. » Dis-je alors que je détourne le regard quelques instants gênée par la situation. Ce n’est pas un mauvais malaise non, loin de là. J’ai toujours été intimidée face à lui, surtout quand on se retrouve dans une situation comme celle-ci, l’un en face de l’autre, avec cette attirance irrésistible qui nous attire l’un vers l’autre. Bon… Je vais te ramener chez toi maintenant Cendrillon. Je n’avais pas envie que la soirée se termine, j’avais envie qu’elle dure, des heures, des jours, l’éternité. Parce que je me sens tellement bien. Moi qui était brisée, ce soir, je me sens comme recollée, accomplie et surtout heureuse. Je m’avance vers l’inconnu, je m’avancer vers lui sans vraiment savoir où tout cela va nous mener. Sans savoir s’il va y avoir de la casse, de la peine ou bien tout simplement un bonheur éternel. Moi qui aime bien avoir le contrôle, savoir comment les choses vont se passer, en ce moment je n’ai aucun contrôle sur la situation et finalement ça ne me déstabilise pas tant que ça. J’ai l’impression d’être cette chose toute fragile. Il faut qu’il prenne conscience qu’il a cette chose entre ses mains et que c’est à lui de décider d’en prendre soin. Je ne réfléchis plus, du moins je n’y arrive pas. Je suis comme déconnectée face à lui et ma main vient doucement se placer sur son visage. « Attends, pas tout de suite … » Dis-je dans un murmure. Restant silencieuse pendant plusieurs minutes, mes yeux louchant sur sa bouche que j’ai toujours voulu goûter. Il n’est plus un interdit, je n’ai plus de barrière, je peux maintenant me donner pleinement à cette envie qui me titille le bas de mon ventre, qui me tord mon estomac et forme cette boule dans le fond de ma gorge. Je me mords l’intérieur de ma joue alors que mon visage s’approche de sien, à quelques centimètres. Je peux sentir son souffle sur ma peau, mes yeux dans les siens, j’ai l’impression de loucher alors que je suis obnubilée par son regard. Finalement mes lèvres viennent se déposer contre les siennes, furtivement mais c’est doux, agréable, chaud. Cette impression que des millions de papillons prennent leurs envols dans mon ventre, l’impression que je vais me soulever de terre, dans les airs. Mon cœur bat à la chamade dans ma poitrine. J’ai peur de sa réaction, j’ai peur que ça aille peut-être trop vite. Mais après tout, ça fait des mois que j’en ai envie et je suis sûre que si je ne l’avais pas fait je l’aurais amèrement regretté en rentrant chez moi une fois que j’aurais eu que la nuit comme seule compagnie. Je me détache alors, ma main quitte son visage, comme une douce caresse. « Maintenant tu peux me ramener … » Dis-je comme un secret.