Il tenait encore le menton de Derek entre ses doigts et quand ce dernier se pencha pour que leurs virilités s’effleurent, il fit exprès de retenir un gémissement de désir et de se mordre la lèvre inférieure, le provoquant de manière indécente pour l’entraîner vers la pente de cette folie douce qui les consumait tous les deux dès qu’ils étaient ensemble.
C’était plus fort qu’eux : on ne parlait pas ici d’attirance bestiale ou de barbarisme… N’importe qui pouvait avoir envie de n’importe qui : il n’y avait rien de romantique ni de magique là-dedans. Mais entre eux, tout était différent : dès que Thompson touchait la peau nue de Derek, il sentait quelque chose d’étrange se passer en lui. Une envie phénoménale de marquer son territoire, de hurler à tous qu’il était sien, et uniquement sien, et le besoin de s’approprier cet être au-delà des limites du raisonnable.
Thompson avait toujours été possessif mais avec Derek, cela dépassait l’entendement. Il en devenait fou à la seule idée qu’il lui échappe de nouveau : il aimait cet homme comme jamais il n’avait aimé aucun autre individu. Même ses épouses n’avaient pas réveillé une telle passion chez lui, et quand le milliardaire lui demanda de se retourner, il esquissa un sourire dangereux. Le sourire d’un Thompson prédateur qui a envie de croquer un Derek devenu proie.

Sa main lâcha son menton et vint attraper sa nuque avec autorité pour l’attirer à lui et poser ses lèvres sur les siennes pour obtenir un baiser exigeant. Et quand leurs langues se furent rassasiées de l’autre, il murmura :

« Tais-toi espèce d’idiot, et laisse-moi faire. »

Derek pensait avoir bien jouer, bien préparer le terrain de jeu, ce matin, Thompson serait sien. Un retour au source où il allait pouvoir donner à son amant. Les douches avaient toujours cet effet chez Derek, cela réveillait ses envies de dominance. Il en voulait au fessier qu'il rêvait depuis qu'on lui avait annoncé la douche. Nous allions fort bien en profiter, bien qu'encore lui faudra-t-il se montrer adorable et désireux. Nous chuchotions notre envie au creux de l'oreille, la main placé tout prêt de cet endroit masculin. Thompson serait sien, c'était obligatoire. Mais oh, si seulement ce dernier n'avait pas commencer a s'attaquer au cou. Derek ne pourra résister, un simple geste, la main était remise à Thompson. Si faible, oui l'homme était si faible devant les exigences de son amour. Les corps échangés voilà que rien ne se passa comme prévu ou plutôt désirer. Non pas que cela soit un réel problème. Nous étions faible à ce genre de désir, de sentir son amoureux le submerger de son envie d'être sien. Derek se laissa faire, ou plutôt son envie de l'être gagna sur son autre désir de dominance.

Longues séances sous la douche, avant que Derek n'en ressorte sans être complètement entier. Dévorer par son amour, le voilà, à sortir de la douche, encore plus épuisé que durant la nuit. Une main faible et tremblotante encore de ce plaisir, voilà que la montagne en sueur quitta la douche, s'échappa de son amoureux.

''- Pitié... mais laisse-moi tranquille...''

Rigolant Derek manqua trébucher sur le plancher, avant de se rattraper sur une barre à serviette laquelle il attrapa pour en tendre une à Thompson, lui faisant une petite grimace joyeuse et malicieuse.

''- Toi, tu vas me le payer... et zut.... tu aurais pu mordiller un peu moins... ''

Le cou et la nuque parsemé de suçon bleuté, plutôt gros pour certains, Derek leva les yeux vers le plafond. Ce que son mec pouvait être possessifs par moment. Non que cela soit déplaisant, Derek en avait la chair de poule à y repenser. Enfin, non, c'est la différence de température qui le fait frisonner ainsi. Souriant devant son image, Derek se tourna pour embrasser Thompson.

''- Je me vengerai... un jour... ''

Sûrement, ce n'était pas le désir qui lui manquait. Seulement la technique contre son amoureux. Mais il trouvera bien la bonne technique pour le faire sien. Souriant à demi, Derek se glissa devant sa glace.

''- J'en ai pour une demi-heure ou plus, tu vas m'attendre en faisant la lecture? Et hmmm... tu peux aussi me ramener mon téléphone? J'ai quelques projets pour la journée et je me dois de faire quelques appels.''

Sourire mystérieux, tout en nouant la serviette autour de sa taille. Oui, monsieur Watts qui fait sa toilette prenait au minimum une demi-heure, voir une heure s'il n'y prenait pas garde. Une vraie diva là-dessus, mais il devait se faire beau, et puis, on allait devoir cacher quelques unes de ces grosses prunes bleus que Thompson s'était amusé à faire. Surtout celle un peu trop haute sur son menton, le reste ne seront caché par pas un col-roulé.

Il le regarda fuir son étreinte en riant, et posa des yeux extrêmement fiers quand il aperçut les différentes marques sur son cou. Cet homme était sien, point final. Et personne d’autre n’aurait jamais le droit d’apposer sa marque sur lui comme lui-même le faisait. Il y veillerait. Même cette femme qu’il avait entraperçu à l’hôtel…

Il le laissa le fuir et finit de se doucher, un sourire rêveur sur les lèvres, avant de sortir de là, trempé et heureux. Infiniment heureux. Il attrapa la serviette qu’on lui tendait et dévora littéralement son amant des yeux, sans dire un mot. Le plaisir coulait encore dans ses veines et le rendait euphorique, si bien qu’il se contenta de rire doucement quand la diva Derek refit son apparition et demanda au moins une demi-heure dans la salle de bain.
Fort bien, il savait comment il allait s’occuper en attendant, et il hocha la tête pour signifier qu’il irait chercher le cellulaire.

Enroulé dans sa serviette chaude, il fit donc le déplacement jusqu’à la chambre où il récupéra ce maudit téléphone, et le ramena dans la salle de bain, offrant un clin d’œil à Derek avant de l’abandonner là sans préavis. Il avait bien d’autres idées en tête… Et tant pis si le brun s’inquiétait de ce mutisme soudain.

Il fila jusqu’à la chambre où il attrapa ses vêtements de la veille pour les enfiler, empruntant cela dit des sous-vêtements à Derek pour plus de propreté et de confort. En venant ici, il aurait dû se douter qu’il n’aurait rien à mettre pour la journée suivante et il se maudit de ne pas y avoir pensé en emmenant une petite valise. D’autant que Derek avait été fort généreux dernièrement et l’avait gâté avec de multiples achats et une carte bancaire spécialement réservée pour ses achats en ligne, afin de refaire sa garde-robe qui en avait bien besoin.
Tant pis ce serait pour une autre fois… Et puis les vêtements n’étaient pas déchirés, ce qui était déjà ça quand on considérait la façon dont ils s’étaient jetés l’un sur l’autre la veille au soir. C’était même un miracle que sa chemise ait tous ses boutons.

Tout en souriant devant ce souvenir, il se dépêcha de s’habiller et se rendit jusqu’au bureau de Derek : il savait que coincé dans la salle de bain, il ne le verrait pas, et il alluma son ordinateur pour se rendre sur une cession invité, espérant que le milliardaire n’aurait jamais l’idée de vérifier cela.
Il fila sur le net chercher les informations dont il avait besoin, fouinant un peu partout pour être sûr de trouver LA surprise parfaite pour son cher Derek, avant de finalement l’éteindre au bout d’une vingtaine de minutes, satisfait de ses recherches.
Puis il revint, attrapa un magazine quelconque qu’il fit semblant de feuilleter quand Derek revint de la salle de bain. Ses cheveux avaient naturellement bouclé avec l’eau et il se passa la main dedans en souriant.

« Tu es prêt, c’est tout bon ? »

Positionné devant ce miroir, Derek ouvrit les divers tiroirs pour en sortir quelques cosmétiques. Les divers teintes nécessaire pour redonner à son teint de peau une couleur plus naturelle. Après tout, combien de fois l'avait-on maquillé pour passer devant la télévision ou autre? Cela n'était plus réservé qu'une femme, surtout quand il était question que de cacher quelques vilaines petites marques d'amour trop en vue. Derek en fit disparaître quelques unes, puis maria les couleurs pour un teint de peau naturel. Oui, il avait dû suivre quelques formations à ce sujet. Une fois, le tout caché, Derek prit l'un de ses meilleurs parfums, tout en rappelant George.

''- Oui, c'est encore moi... non je ne veux rien savoir des affaires, débrouillez-vous. Par contre, j'aimerais que vous fassiez préparer le jet privée. Oui oui celui-là. Quoi... non je pars seulement pour la journée. Où? Je pensais à Bora-Bora. Oui, exactement, pouvez-vous faire préparer le plan de vol? Merci George.''

Derek raccrocha par la suite, non sans se demander ce que Thompson avait pensé de faire pendant que lui se préparait. La maison était fort silencieuse d'ailleurs. Cela l'inquiétait presque. Venant même à se demander quel coup fourré, son amoureux lui avait préparé. C'était louche, inquiétant même. Derek compléta ses préparatifs, venant a sécher ses cheveux, sa barbe aussi, ajoutant dans cette dernière quelques huiles pour nettoyer la peau, l'adoucir et tout un rhalala de produit que contenait son meuble. Ses derniers furent fermés quand Derek eut terminé avec ses derniers, puis il retourna dans la chambre, nu avant de fixer Thompson. Il semblait bien tranquille derrière sa revue. « Tu es prêt, c’est tout bon ? »

''- Outre, si tu veux me promener en foret avec les fesses à l'air, je pense qu'il serait bon que je m'habille. Sera... presque pas long.''

Léger sourire, et on traversa la pièce pour rentrer dans son immense walking, une chance pour Thompson, on avait déjà prévu ce qu'on allait porter. Venant a prendre un pull pour masquer son cou, il enfila ensuite un boxeur et un pantalon de coton décontracté. À cela il ajouta, une montre de luxe à son poignet, glissa une paire de lunette fumée à son cou et attrapa quelques souliers de cuir parfait pour la marche. C'est quelques 10 minutes plus tard, qu'il ressortit de la pièce pour venir prendre la main de Thompson.

''- As-tu ton visa avec toi, ou on repasse à ton hotel? ''

Mais qu'avait-il prévu pour avoir besoin d'un passeport? Aller savoir, surtout que sous son large sourire, Derek semblait avoir prévu plus qu'une promenade en montagne dans la région.

Il esquissa un sourire carnassier en entendant Derek parler de se promener les fesses à l’air.

« Oh moi, tu sais… Cela ne me gênerait pas le moins du monde. »

Et il posa un regard avide sur son amant, imaginant très bien la scène. Cela dit, ce serait pour une autre fois : en attendant il avait hâte de pouvoir sortir un peu et de profiter de cette journée entière avec Derek. Ils passaient tellement peu de temps ensemble, avec la montagne de travail qu’avait le milliardaire, qu’il fallait parfois que Thompson bataille pour obtenir une soirée. Alors cette journée, il comptait en profiter un maximum !
Il grimaça juste en voyant que son amant avait caché toutes les traces sur son cou : bon, pas grave, il comptait lui en refaire plein d’autres… Enormément d’autres… Après tout, ils avaient toute la journée non ?

Le regardant partir, il s’enfonça un peu plus dans le fauteuil où il était assis : décidément, il s’habituait un peu trop à ce luxe… Et il ne fallait pas car il ne comptait pas revenir ici avant longtemps : après sa rencontre avec Violette, il ne mettrait plus les pieds dans cette maison avant que la situation soit calmée, et encore… Même s’il commençait à haïr l’hôtel où Derek l’avait installé, il préférait encore sa chambre que cette demeure. Cela dit, il commençait vraiment à trouver tout cela pesant : l’hôtel, l’impression que rien n’était à lui et qu’il ne pouvait rien changer. Peut-être devrait-il en parler un peu avec Derek d’ailleurs…

En tout cas cela attendrait car quand il vit son homme sortir de sa penderie, il se releva prestement en souriant : sourire qui disparut quand ce dernier lui demanda s’il avait son visa.

« Je l’ai toujours sur moi, tu sais bien. Pourquoi donc ? »

Précaution très simple : quand on avait passé autant de mois que lui dans la rue, on apprenait très vite à ne surtout pas se séparer des documents les plus importants. Mais la question de Derek l’avait pris de court et il s’approcha, l’air méfiant.

« Où va-t-on exactement ? On avait parlé d’une ballade dans la nature, c’est tout. Pas de visa pour voyager à l’autre bout du monde. Que mijotes-tu Derek ? »

Derek avait prévu de voyager en dehors de la ville, voir même du continent, que voulez-vous quand on avait les moyens, on n'allait pas se réserver pour une simple promenade dans les bois prêt de Miami. On voulait quelque chose de beaucoup plus grandiose. On demanda a Thompson s'il avait ses papiers, la réponse fut satisfaisante, ce qui fit rigoler notre homme d'affaire « Où va-t-on exactement ? On avait parlé d’une ballade dans la nature, c’est tout. Pas de visa pour voyager à l’autre bout du monde. Que mijotes-tu Derek ? »

''- Oh, parce que je pensais d'enlever bien loin d'ici. Tu sais, dans des bois plus luxueux, voir même te faire manger des bananes, et je t'assure, ça ne sera pas la mienne. Tu viens? ''

On quitta la pièce pour aller dans son bureau, avant de rappeler George, décidément sans cet homme, Derek ne savait peut-être pas lacer ses chaussures.

''- George, oui c'est encore moi, dit, où as-tu mis mon fichu passeport? Je ne le trouve nulle-part.''

En gros, Derek ne savait pas où était ranger ses propres affaires, un peu normal vu qu'on le servait sans arrêt et que normalement son homme de main était justement là pour gérer ce genre de petit détail. Une fois le renseignement donner, Derek raccrocha avant d'aller le chercher, ouvrant un tiroir et on prit le document qu'il rangea dans sa poche. Il ira ouvrir un coffre-fort pour en tirer quelques billets et pièces de monnaie. Des francs pour tout dire, Thompson pourra ainsi en tirer les conclusions qu'il souhaitait. Derek ne comptait guère donner le moindre renseignement.

Une fois le tout en main, direction les garages, où on se plaça devant un large panneau qui contenait les diverses clés de ses véhicules. Son regard se tourna vers son amoureux qu'il dévisagea longuement. Oui, Derek choisissait le type de voiture en conséquence de ces courtisanes.Il opta pour sa bentley gt, un modèle de luxe, et berline question d'être confortable tout en roulant. Clé à la main, Derek prit la main de Thompson pour se diriger vers le garage qui la contenait venant même ouvrir la portière à son prince charmant.

''- As-tu besoin que nous fassions un arrêt quelque part avant l'aéroport?''

Aéroport? Visa? Derek semblait avoir prévu de quitter le pays, et surtout au vue de son beau sourire des plus malicieux.

« Des bananes ??? Mais de quoi tu parles Derek ?? » s’exclama Thompson, totalement déstabilisé.

Ils prévoyaient une petite sortie en amoureux et voilà que le milliardaire s’emportait, décidant tout d’un coup de rejoindre l’autre bout du monde. Stupéfait, il se laissa pourtant guidé, suivant Derek à travers la maison à la recherche de son passeport, n’osant pas s’opposer à lui.
Tout cela commençait à l’intriguer et à vrai dire, il avait envie de voir jusqu’où le brun pouvait aller : à quelle folie il avait pensé et ce qu’il s’apprêtait à faire. Et après tout, personne ne l’attendait dans cette ville, il n’avait aucun travail qui exigerait qu’il rentre à l’heure, alors si Derek voulait aller jouer dans une bananeraie pour passer le temps, il était prêt à le suivre !

En riant, ils atterrirent dans le garage, une fois le passeport en poche, et Derek choisit une grosse berline de luxe pour l’emmener jusqu’à l’aéroport. Gardant toujours un petit sourire amusé, Thompson y grimpa, remerciant Derek au passage pour lui tenir la portière, avant de le guetter qui faisait le tour du véhicule pour monter à ses côtés.

« Non je n’ai besoin de rien ! Maintenant dis-moi tout ! Où allons-nous ? »

Il mourrait d’impatience de tout savoir, lui qui n’avait jamais eu aucune patience, alors comme Derek gardait son mystérieux petit sourire, il glissa sa main sur sa cuisse, se moquant éperdument qu’il soit en train de conduire et qu’il puisse, par distraction, faire faire une embardée à la voiture.

« Allez… Dis-moi… Si nous avons besoin de nos papiers, c’est donc en-dehors des USA… Au sud ? Au nord ? Combien d’heures d’avion ? Et nous allons prendre ton jet privé ? »

Il le harcela de questions durant tout le trajet, bien décidé à obtenir des réponses coûte que coûte, sa main s’acharnant à tenter de le séduire et le déstabiliser pour qu’il lâche quelques informations.

On laissa notre bel homme au cheveux bouclés entrer dans la voiture, Derek referma la portière derrière lui avant d'aller s'installer à ces côtés. L'air toujours plus cachottier que jamais. On débarra la voiture avant de quitter le garage, puis le terrain de la demeure. Peut-être allait-il en faire un peu trop, mais rien n'était jamais trop pour lui. De toute manière, il pourrait faire bouger une flotte entière de bateau si l'envie lui prenait. Alors un simple avion pour une promenade en amoureux n'était vraiment rien. « Allez… Dis-moi… Si nous avons besoin de nos papiers, c’est donc en-dehors des USA… Au sud ? Au nord ? Combien d’heures d’avion ? Et nous allons prendre ton jet privé ? » Mais quel curieux ce Thompson. Incapable de vouloir garder la surprise. En fait, là-dessus les deux étaient plutôt identique et Derek fit semblant de ne pas l'avoir entendu. Sauf que plus longtemps, la main resta sur sa cuisse et plus on lui demandait d'une voix suave où il allait plus, les barrières tombaient.

''- Tout dépends, tu veux faire le tour du monde? Car dans ce cas, c'est autant a l'est qu'à l'ouest. Sinon, c'est sûrement pas au Nord comme je déteste le froid. Et je l'ai dit, ils ont des bananes.''

Sauf que la sienne commençait drôlement a devenir insupportable et plus la main s'en rapprocha plus Derek était drôlement tendu. Quelques sueurs commencèrent a le gagner. Non, il ne résisterait pas encore bien longtemps.

''- hmmm... disons que... c'est 16h d'avion, plus au moins, donc, on risque d'être partie pour deux jours. Et oui, mon jet privée, a quoi pensais-tu?''

Derek détestait tout autre moyen de transport, surtout que récemment, il a plutôt fait l'acquisition d'une cargo-privée. Après tout, il aimait trop ses voitures pour voyager sans elle. Donc, le jet s'était transformer en une de ces gros avions, redécorer très luxueux. Il y aurait chambre a couché, salle de conférence, bar et une soute assez immense pour 4 voitures. Tout serait démesurer. D'ailleurs, l'aéroport était bientôt en vue.

''- J'ai pensé à Bora-Bora... heureux? Maintenant, lâche un peu mes cuisses avant que je nous écrase sur le bas côté.''

N'était-ce pas parfait pour une balade en amoureux, et gageons que le tout serait un voyage des plus merveilleux, quoique seulement pour une durée de deux jours, guère davantage et gageons que le voyage de retour sera réserver au travail, soit on y va, on passe 6h a se promener et on revient au pays. C'est certain que voyager pour s'y peut était peut-être déplacer et farfelu comme idée, mais au moins dites-vous qu'il ne vous emmenait pas sur la lune.

Le chaud + des bananes + 16h d’avion ?? Mais où est-ce que Derek voulait donc l’emmener ? Thompson était dévoré de curiosité et il le harcela tant et si bien que le milliardaire finit par craquer, lui dévoilant alors la destination de leur voyage.
Bouche bée, Thompson le regarda comme s’il était tombé sur la tête : 16h d’avion pour quelques heures sur une plage de sable fin, et rebelote 16h d’avion pour revenir ? Mais… Il était fou, tout cela n’en valait pas la peine !!

Il s’enfonça dans son siège, les yeux écarquillés et un peu sonné. Certes il savait comment occuper 16h d’avion coincé avec Derek, mais là, c’était exagéré. Leur petite ballade qui se voulait tranquille et destinée uniquement à leur permettre de passer un peu de temps ensemble prenait des allures de tour du monde exprès où il leur faudrait courir entre deux avions, sans prendre le temps de rien. Non seulement ils arriveraient épuisés, mais n’auraient que quelques heures devant eux avant de devoir repartir et… Et ce n’était pas là la conception d’une journée en amoureux pour Thompson.

« Derek… » commença-t-il, ennuyé.

Certes, Derek avait de l’argent, ne l’avait jamais caché et vivait de manière grandiose, ne se refusant aucun caprice et vivant comme si le monde lui appartenait… Mais lui n’avait jamais vécu ainsi et même s’il aimait dépenser sans compter, il y avait des extravagances qu’il n’était pas prêt à assumer.

« Non Derek. »

Non, tout simplement. Il restait un homme simple, et… Et une escapade en forêt avec Derek prenait soudain des allures de voyage organisé qui l’effrayait terriblement. Il pouvait comprendre que le brun veuille quitter la ville pour se changer les idées après sa dispute avec Violette, mais pas ainsi. Pas de manière aussi extravagante.
Se passant la main sur son front, ayant considérablement pâli, il regretta l’espace de quelques instants que Derek ait autant d’argent. Certes c’était à cause de ça qu’il était resté avec lui au début mais maintenant… Maintenant cela allait trop loin.
Il appréciait les douches surdimensionnées et le savon importé tout spécialement d’un petit village d’artisans chinois… Mais pas les grands voyages de 16h pour une ou deux heures de ballade main dans la main, alors qu’ils pouvaient très bien le faire sur le sol américain.

« Non Derek ! » dit-il plus fortement cette fois-ci. « Arrête cette voiture ! Je n’irai pas là-bas ! »

Et ignorant ce que son amant pouvait dire, regardant le sol d’une manière butée, il s’exclama cette fois-ci :

« ARRETE CETTE VOITURE !! Je voulais juste une journée en amoureux, bordel ! Juste ça !! Tu ne comprends rien ou tu le fais exprés ?? »

Derek était certain que son homme allait trouvé l'idée intéressante, après tout, pourquoi pas. On avait les moyens de se payer tout cela, et on n'aura qu'à décaler quelques rendez-vous, ou d'assurer leur couverture par d'autres superviseurs. Ces derniers étaient payés pour cela. Donc, on commençait à prévoir passer du temps plutôt intéressant avec thompson. Lui montrer des coins de pays merveilleux, des endroits qui le ferait rêver. Par contre, un mur, comme de la désespérance se fit entendre à côté de lui. Tournant la tête vers son homme, quoi il n'aimait pas l'idée? « Non Derek. » Quoi non? Mais oui, ça n'en serait que plus amusant et Derek lui fit la grimace, trop tard, lui en avait trop envie. Oui, il voulait fuir la ville, comme a chaque petits problèmes de sa vie personnelle. « Non Derek ! » Le ton venait considérablement de monter et une petite inquiétude apparut sur le visage du conducteur. « Arrête cette voiture ! Je n’irai pas là-bas ! »

''- Quoi? Mais pourquoi? J'ai les moyens... et on a le temps...''

On tenta de s'expliquer, mais autant parler dans le vide, Thompson commençait visiblement a s'énerver de plus en plus, sûrement car il avait continuer de conduire. « ARRETE CETTE VOITURE !! Je voulais juste une journée en amoureux, bordel ! Juste ça !! Tu ne comprends rien ou tu le fais exprés ?? » La bouche s'ouvrit, mais quel endroit n'était pas plus romantique que Bora-Bora? Des palmiers des points d'eau? Tout cela serait merveilleux à vivre.

''- Quoi... mais enfin, c'est un bel endroit. C'est sur que ça fait beaucoup d'avion... mais... peu importe, on s'occupera pendant le trajet. Et je... j'étais certain que ça te plairait....''

La voiture ralentit et on finit par se mettre sur le côté de la route, le regard se tournant vers Thompson. Pourquoi refusait-il qu'il lui donne tout cela? Derek en avait les moyens et surtout l'envie.

''- Tu exagères un peu, détends-toi, on va y rester toute une journée et je travaillerai au retour, dans l'avion. Je t'ai promis une journée, alors ne stresse pas pour si peu. J'ai l'habitude de faire tout cela.''

A combien d'amante avait-il payé ce genre de folie? Ça n'était sûrement pas la première fois qu'il laissait ses envies demesurer prendre le dessus.

''- Un peu aller a Vegas si tu veux, ou plus près si c'est le temps d'avion qui te dérange autant.''

Non, sur le coup, le milliardaire ne semblait pas du tout comprendre les réticences de son homme. Derek aimait le luxe et les folies, depuis des années il n'avait plus besoin de se contrôler là-dessus et lui se voyait plutôt mal simplement aller sur le mont le plus prêt pour se promener mains dans la main. Ça il ne connaissait plus depuis l'université.