Like a phoenix reborn from the ashes

Kenneth & Edward

Je courrais depuis plus d’une quarantaine de minutes avec mes écouteurs sur les oreilles lorsque mon attention s’était portée sur ma montre. Pour ne pas me mettre en retard, j’avais fait demi-tour sans pour autant relâcher le rythme. Ces derniers temps, j’avais clairement laissé le sport de côté pour profiter un petit peu de la vie. Les mois précédents n’avaient pas été très faciles à gérer. Toutefois, à présent, je me sentais beaucoup mieux. J’avais réduit ma consommation d’alcool, je n’avais pas touché une seule fois à la drogue depuis ma sortie du centre de désintoxication et j’avais repris le sport depuis une semaine. Le sport avait un effet bénéfique sur moi. Il me permettait d’oublier beaucoup de choses et de prendre les choses avec plus de philosophie. Je n’avais pas changé totalement de personnalité mais je me sentais mieux et sur le chemin de la reconstruction. Même si ma rupture avec Bailee avait été un peu dure à avaler, je m’en remettais. C’était une décision que l’on avait prise à deux même si pour être honnête, je n’avais pas été le premier à aborder cette conversation. Bailee n’était clairement pas la femme avec qui j’allais passer le reste de ma vie comme j’avais pu l’imaginer à un moment.

Une fois de retour dans mon nouvel appartement, je m’étais aussitôt dirigé vers la salle de bain. Ce n’était vraiment un grand logement mais c’est tout ce que j’avais pu m’offrir après avoir dû quitter celui d’Eliott en urgence. Le propriétaire de son appartement n’avait pas souhaité nous laisser, Madison et moi, plus d’une semaine avant de quitter les lieux. De toute façon, je ne me serais jamais sentit à l’aise après sa mort. J’aurais eu l’impression de le lui avoir volé. Pendant quelques jours, des amis avaient accepté de m’héberger puis j’étais tombé sur l’annonce de ce petit appartement. Il n’était pas très grand et bourré de défauts comme le lavabo qui ne cessait de fuir. Mais ce n’était pas le plus important. J’étais plutôt content d’avoir retrouvé un toit sur la tête.

Je n’étais resté que quelques minutes dans mon appartement. Après avoir pris une douche puis enfilé des vêtements propres et avaler un peu d’eau, je m’étais dirigé jusqu’en bas de l’immeuble pour retrouver ma moto. Elle n’était pas totalement finie. Il me manquait un bon coup de peinture pour la customiser et régler un ou deux soucis qui la faisait tout le temps tomber en panne. Cependant, je la faisais quand même rouler et j’en avais grandement besoin. J’avais pris la route pour rejoindre l’aéroport dans le but de rejoindre Edward. Il m’avait annoncé son retour et je dois avouer que sa petite tête de puceau m’avait grandement manqué. Sans aucune hésitation, je m’étais organisé pour venir le chercher. J’étais un peu en retard mais les avions étaient rarement en avance et de toute manière, le temps qu’il récupère sa valise, j’avais le temps de faire trois fois le tour de la ville. Après avoir trouvé une place, j’avais rejoint l’intérieur de l’aéroport pour aller jusqu’aux portes de sorties.

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Kenneth & Edward

Et voilà, mon avion venait d'atterrir à Miami et je me sentais déjà comme chez moi. Assez étrange pour un vagabond comme moi. Peu importe, j'avais laissé les gens que j'aimais le plus là-bas et je voulais les retrouver. Certes, ça me rappelait autant les bons que les mauvais souvenirs. J'avais peur également de retomber comme avant et que mon apprentissage au Tibet n'ait été qu'une vilaine illusion. Il fallait que je me fasse confiance, il fallait que je mette toutes les chances de mon côté. Si j'étais parti, c'était pour aller mieux et surtout pour avoir le contrôle sur moi-même. J'avais fait de gros progrès et je me sentais prêt à revenir chez moi pour me bâtir une vie. Je savais que ça serait encore une fois la galère niveau argent parce que je n'avais rien, j'étais fauché! Pour revenir aux États-Unis j'avais travailler pour les moines pendant les deux derniers mois pour pouvoir me repayer un billet d'avion. En même temps, j'avais appris des techniques de méditation qui m'ont permis de me connaître encore plus intérieurement. J'ai compris beaucoup, tout est une question de contrôle de soi. En atterrissant, je fermai les yeux pour prendre une grande respiration, je voulais faire partir ce stress qui commençait à m'envahir. J'avais un peu peur de retrouver mes meilleurs amis. Je savais qu'Elizabeth risquait de m'en vouloir parce que je ne lui avais pas dit au revoir en face... Et je savais que mes retrouvailles avec Lys ne seraient pas facile. Enfin... j'étais là pour recoller les pots cassés, j'étais là pour être responsable et affronter quoiqu'il puisse m'arriver.

En descendant de l'avion j'avais du mal à croire que j'étais bel et bien à Miami, ça me faisait quelque chose, mon coeur vibrait d'excitation. Je me sentais bien, je me sentais libre! Je sortis immédiatement vers la sortie de l'aéroport pour regarder tout autour si Kenneth était bien là... Non... pas en vue... hum... Je me questionnai sur son absence. Il avait peut-être oublié. Je regardai l'heure et pourtant il aurait dû être là. Puisque je n'avais que mon sac à dos, je n'avais pas besoin de chercher ma bagage... Je décidai de ne pas m'en faire et m'installai sur un siège. Ça me permettrai de faire le vide un peu dans mon esprit. J'attendis quelques instant avant de le voir arriver et s'arrêter devant les portes d'où j'aurais dû sortir, les mains sur les hanches... Il n'avait pas vraiment changé à le regarder un instant. Je baissai ma capuche et j'allai le rejoindre tout doucement pour le surprendre.

- Heyyyyyy c'est qui le plus beau maintenant?

J'ouvris les bras grands ouvert tout en lui faisant un petit sourire niaiseux. Je ne lui fis pas de remarque sur son retard, c'était Kenneth après tout, il était toujours en retard. Je ne m'approchai pas de lui quand même, je ne voulais pas le traumatiser avec mon toucher maintenant possible. On échangea ensuite quelques banalités.

- Alors ça va? tu as fais quoi durant ces deux derniers mois, non ne me dit rien...

Je m'arrêtai de marcher et je fermai les yeux un instant pour me concentrer sur lui. La bouche avait envie de me tomber. Plus de petite amie dans sa vie, son ami qui est mort... Bref, c'était pas la joie, mais je voyais quand même Madison dans les parages avec tout ça. Bon, c'était pas sympa de ma part de vérifier par moi-même, mais Kenneth n'était pas du genre à me parler de sa vie. Sauf quand il avait bu bien sûr.

- Hé ben dis donc!!!! Si tu veux m'en parler, je suis là......

En sortant complètement de l'aéroport, je regardai autour pour voir si je ne verrai pas ma voiture. Pas en vue, mais je suivi Kenneth, après tout c'était lui qui savait où il l'avait garé. Après avoir marché quelques minutes il s'arrêta à une moto et moi je continuai avant de comprendre qu'il était venu en moto!!!

- T'as pas échangé ma voiture contre une moto!?! Rassure moi!!! Et t'es venu me chercher avec ça même si tu sais que je déteste toucher les gens?

Je pris un air froissé, complètement faux quand même avant qu'il ne remarque son erreur. Je pense qu'il n'avait pas du tout penser à ça. En même temps, je ne pu pas cacher ma comédie bien longtemps, je me suis mis à rire.

- Je rigole, t'inquiète, je vais mieux!

Bien entendu, j'avais peur que ça recommence, que lorsque je touche les gens, je vois des choses qui ne m'appartiennent pas. Mais avec toute la pratique que j'avais eu au Tibet, je me sentais d'attaque d'affronter ça avec mon meilleur ami.

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Kenneth & Edward

J’avais jeté un rapide coup d’œil sur ma montre. Je devais avouer que je n’étais pas vraiment à l’heure mais il n’y avait pas foule non plus dans le hall. Tous les voyageurs devaient être encore à l’intérieur en train de patienter pour avoir leurs bagages. Alors que je comptais m’éloigner pour patienter en m’asseyant un peu plus loin, une voix arriva jusqu’à mon oreille. Je n’avais pas eu besoin de le regarder pour le reconnaître. Un sourire était apparu sur mes lèvres tandis que je m’étais tourné vers lui. Edward. Sur le moment, mes sentiments étaient un peu partagés. J’étais à la fois heureux de le revoir et impatient de l’entendre me raconter son voyage. Il y a quelques semaines, j’étais presque prêt à le rejoindre au Tibet. Il faut dire que j’adorais parcourir de nombreux pays et je n’aurais pas hésité une seule seconde à partir avec lui, s’il me l’avait proposé. Cependant, ça n’avait pas été le cas. Il avait eu besoin de se retrouver seul et je respectais cette décision. Lors de notre dernière rencontre, il n’était pas au top de sa forme. Aujourd’hui, il semblait épanouie et heureux.

- Je dois l’avouer… Tu n’es vraiment pas mal du tout même si je reste le plus beau !

Lui répondis-je avec un petit sourire avant de le voir les bras grands ouvert. Je n’étais pas le genre de gars à prendre d’autres mecs dans ces bras mais pour cette fois, j’acceptais de faire une exception. Surtout qu’Edward n’aimait pas qu’on le touche. Quelque chose avait définitivement changé en lui et ça semblait être très positif. Après une brève accolade, j’avais fini par me reculer avant de l’entendre me questionner sur ce qu’il s’était passé dans ma vie durant son absence. J’avais ouvert la bouche pour lui répondre lorsqu’il m’avait fait taire. Je n’étais franchement pas étonné de le voir fouiner en devinant seul même si pour ça il ne semblait plus avoir besoin de me toucher.

- Hé ben dis donc!!!! Si tu veux m'en parler, je suis là......

J’avais levé les yeux au ciel. Je me doutais qu’il parlait de Bailee, je ne voyais aucune autre possibilité. Même si la rupture était soudaine, j’arrivais à passer au-dessus. Quoi qu’il en soit, je n’aurais jamais eu le temps de faire les présentations entre ma copine et mon meilleur ami.

- Je m’en remettrais… Bailee n’était pas la femme de ma vie. Tu devrais être content, on est tous les deux célibataires à nouveau en même temps. Je pense sérieusement qu’on devrait aller dans un club de striptease pour fêter ça !

J’avais rigolé en voyant sa tête. Il n’avait pas entièrement changé et ça me faisait plaisir. Personnellement, je l’imaginais très bien avec une fille toute nue danser sur ses genoux et mettre ses fesses au niveau de son visage de puceau. Sans perdre plus de temps, nous étions sortis de l’aéroport pour rejoindre ma moto. Sa réaction ne s’était pas fait attendre très longtemps.

- J’ai vraiment essayé de conduire ton engin mais je déteste les voitures et puis j’étais persuadé que tu mourrais d’envie de me tripoter.

Plaisantais-je en retirant un casque sous le siège pour le tendre à Edward. J’étais devenu assez prudent depuis mon accident de voiture le soir de la tempête. Je ne m’étais pas vraiment remis de la mort d’Eliott et du coma de Jordan. Il était hors de question pour moi de perdre un autre ami. J’étais monté le premier en prenant soin de démarrer avant de me tourner vers Edward qui était en train d’enfiler son casque.

- Allez, en route Casanova. Je crois qu’il est l’heure pour toi de prendre une bonne douche, tu sens le cheval.

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Kenneth & Edward

Rentrer à Miami c'était comme une bouffée d'air frais en pleine figure, ça faisait du bien! J'étais heureux de dire que c'était chez moi ici parce que j'avais passé ma vie à courir, à me sauver, à survivre. Ici, je pouvais dire que je pouvais faire des efforts et que je voulais trouver un semblant de stabilité surtout au niveau de l'amitié. Kenneth vint me chercher à l'aéroport, ça faisait plaisir de lui revoir cette tête qui m'avait trop manqué. Il devait s'être passé plein de choses et j'avais hâte de tout découvrir, cependant, il était plus facile pour moi de deviner les choses et je compris vite que mon meilleur ami était à nouveau seul. - Je m’en remettrais… Bailee n’était pas la femme de ma vie. Tu devrais être content, on est tous les deux célibataires à nouveau en même temps. Je pense sérieusement qu’on devrait aller dans un club de striptease pour fêter ça ! La tête que je lui ai fait le fit sourire et je savais encore une fois qu'il se moquait de moi! On ne change pas les habitudes!!! Je ne voulais pas aller dans un club de striptease, je ne pense pas que je mettrais les pieds là un jour! Beaucoup trop mal à l'aise de le faire. On sortit ensuite vers le stationnement et je découvris que Kenneth avait une nouvelle moto, heureusement que je n'avais pas 3 valises. Je lui fis la remarque sur ma voiture, il me semble que ça aurait été plus simple, je me sentais un peu insécure de monter là-dessus. - J’ai vraiment essayé de conduire ton engin mais je déteste les voitures et puis j’étais persuadé que tu mourrais d’envie de me tripoter. Je roulai des yeux... c'est ça, moi qui tripote un autre mec.

- Garde tes rêves pour des rêves!

Kenneth me tendit un casque que je mis immédiatement, je pense que j'allais détester ma balade! - Allez, en route Casanova. Je crois qu’il est l’heure pour toi de prendre une bonne douche, tu sens le cheval. Bien entendu il fit vombrir le moteur ce qui ne me permis pas de riposter à ce qu'il venait de me lancer. Cependant, je pris le temps de me sentir un instant et je ne trouvais pas que je sentais le cheval comme il dit. Je montai derrière lui et je m'accrochai à lui sans plus attendre. Il était mieux de bien conduire et ne pas faire exprès. Après 15 minutes de route, j'étais déjà rendu chez moi. Heureusement! J'étais sain et sauf! Nous montâmes donc à mon appartement et en rentrant je constatai que le proprio n'était pas ravi du non-paiement... Je me tournai alors vers Kenneth.

- Jordan il est toujours dans le coma?

Si c'était ça, c'était juste horrible quoi! Tout dans l'appartement n'avait pas vraiment bougé, donc j'en conclus que Kenneth n'était pas resté ici. J'ouvris mon sac sur la table avant d'en sortir un t-shirt gris et le tendre à mon ami. Je lui avais amener un souvenir du tibet. Un beau "I love Tibet" bien commercial!

- Tiens, tu le laveras, il sent sans doute le cheval comme tu dis! Joyeux Noël! Ha oui, il est peut-être un peu grand, mais c'est tout ce qui restait là-bas.

C'est tout ce que je pouvais lui offrir de toute façon. C'était pas du luxe, mais je pense qu'il était en mesure de comprendre ma situation financière. J'allai dans le frigo pour constater que ça puait énormément là-dedans! Heureusement que les fruits de Jordan avaient été jeté! Je sortis deux bières pour les boire. Je pense qu'on pouvait bien se permettre ça, surtout que la bière d'ici m'avait manqué!

- Allez, t'as le temps de rester un peu j'espère? Alors raconte tout, j'ai manqué quoi?

Bien sûr je voulais savoir ce qui s'était passé avec Madison et lui depuis mon départ, elle était plutôt d'attaque à vouloir séduire Kenneth la dernière fois que je l'avais vu.

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Kenneth & Edward

En regardant Edward se sentir, un rire avait fini par sortir de ma bouche. Il m’avait vraiment manqué. Une fois qu’il eut pris place derrière moi, j’avais démarré sans plus attendre. Il avait fallu une quinzaine de minutes pour rejoindre son appartement. Les routes étaient plutôt désertes et j’avais volontairement roulé à une vitesse tranquille pour ne pas le faire trop flipper. Même si son apparence avait changé depuis son départ, il n’en restait pas moins la petite chochotte que j’avais toujours connue. J’avais suivit Edward jusqu’à son appartement lorsqu’il se tourna dans ma direction pour m’évoquer l’état de santé de Jordan. Un soupire s’était rapidement échappé de ma bouche. Je ne savais pas trop ce que je pouvais bien répondre à ça. Cet abrutit me manquait, tout comme Eliott. Mon absence de réponse à sa question était en soit une réponse. J’espérais qu’il se réveillerait très vite mais je ne voulais pas trop me faire de faux espoirs. A cet instant, il n’était vraiment pas dans un bon état. J’avais fait quelques pas dans l’appartement avant de renifler. Ça sentait le renfermé. Encore pire que l’odeur d’Edward. Je m’étais donc naturellement dirigé vers la fenêtre la plus proche pour aérer un peu les pièces. En me retournant, le sac d’Edward avait atterrit sur la table et ce dernier en sortit un tee-shirt qu’il me donna. « Tiens, tu le laveras, il sent sans doute le cheval comme tu dis! Joyeux Noël! Ha oui, il est peut-être un peu grand, mais c'est tout ce qui restait là-bas. » Annonça-t-il. Un sourire se dessina sur mon visage. Même si ce n’était pas un énorme cadeau, ça me faisait quand même plaisir qu’il pense à moi et encore plus si c’était un cadeau de Noël. Je n’en avais pas eu depuis des années.

- Merci, c’est vraiment gentil !

Déclarais-je avant de retirer le tee-shirt que je portais sans plus attendre dans le but de mettre son cadeau. Un peu large mais à part ce détail, je pense qu’il sera parfait pour faire du sport même si ce n’était pas totalement mon style.

- On devrait fêter Noël ensemble… Enfin si tu n’as rien de prévu pour ce soir-là.

Je savais bien qu’Edward n’était pas proche de sa famille et je ne l’étais pas non plus. Puisque c’était une fête familiale, autant ne pas le fêter tout seul. Je n’avais pas envie de passer la soirée devant la télé dans mon appartement pendant que tout le monde ferait la fête. Je ne voulais pas non plus qu’il soit tout seul. Ce serait un mensonge si je n’avouais pas avoir pensé repartir à New York pour cette soirée et retrouver ma famille. Toutefois, j’avais vite retrouvé mes esprits. Edward alla jusqu’au frigo pour nous sortir deux bières. Je n’avais évidemment pas refusé son offre. « Allez, t'as le temps de rester un peu j'espère? Alors raconte tout, j'ai manqué quoi? » Il savait beaucoup de choses sur moi et j’étais persuadé qu’il avait une idée en tête. Cependant, je n’arrivais pas à savoir de quoi il voulait que je parle et ce qu’il avait deviné à mon sujet. De toute manière, j’avais surtout envie d’en savoir plus sur son voyage.

- Je compte bien rester, tu n’as pas à t’en faire… Tu n’as rien loupé d’extraordinaire même si je me suis mis au sport parce que je suis persuadé d’avoir pris au moins trois kilos. C’est le drame de ma vie !... Et toi ? Raconte-moi ton voyage et dis-moi si tu as un plan pour réparer ta vie amoureuse catastrophique.

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Kenneth & Edward

Kenneth sembla apprécier son cadeau, ce n'était vraiment pas grand chose, surtout que c'était minable et que là-bas au Tibet tout était beaucoup moins cher qu'aux États-Unis ou même le Canada. Disons que je n'étais pas riche non plus dans ce nouveau pays, mais ça m'avait aider à m'établir... Je devais travailler pour payer mon logis chez les moines. Mon ami retira son t-shirt pour enfiler immédiatement mon cadeau ce qui me fit aussitôt sourire. Il était un peu grand, mais je pense qu'il pourrait dormir avec celui-ci ou bien le porter quand ça lui plaira. J'avais aussi acheté un cadeau à Elizabeth, mais elle l'aurait sans doute ce soir ou demain tout dépendamment du temps que j'aurai aujourd'hui. J'avais un peu peur de sa réaction... Je ne voulais pas qu'elle soit fâchée contre moi. Mais bon, j'étais prêt à affronter ma meilleure amie, car dans ma lettre je lui disais que j'allais revenir et de m'attendre. Je laissai mon sac ouvert sur ma table avant de prendre la direction du frigo pour en sortir des bières. Ça me fit constater que j'allais devoir faire les courses si je voulais manger... Le problème, c'est ce que je n'avais que 5$ en poche. Kenneth me demanda si je voulais passer Noël en sa compagnie ce qui me fit constater... qu'en effet, je n'avais aucun plan.

- Ouais... Je n'ai rien de prévu. Tu voudrais faire quoi?

Ici, il n'y avait aucune ambiance de Noël... pas de décoration rien... et puis mon frigo était presque vide... On allait pas bien manger. Aussitôt, je me suis mis à partir dans la lune parce que je ne me rappelais pas mon dernier Noël où je l'avais fêté... à mes 15 ans? Avant l'institut Jackson? En fait, Noël ne voulait rien dire pour un bouddhiste comme moi. Je pense que l'important c'est de se sentir bien et être avec les personnes qu'on aime le plus. Kenneth faisait partie de ces gens là... Je revins à moi parce que je me disais que peu importe ce qu'on ferait, je savais déjà que ça serait l'un des plus beaux Noël que j'aurais passé depuis les 10 dernières années. Nous passâmes alors au salon parce que je voulais savoir ce que j'avais manqué dans la vie de Kenneth, même si j'en avais découvert une partie, je pense que je savais déjà l'essentiel. Il préféra plutôt dévier la conversation sur mon voyage plutôt que sur sa vie.

- Toi faire du sport... Wow...  J'aimerais bien voir ça! dis-je pour me moquer un peu de lui. En fait, je n'étais pas du tout mieux, je n'aimais pas en faire... plutôt j'étais nul. Pour ce qui est de mon voyage, je pense que ça pourra durer une journée entière à te raconter tout en détails tellement ce que j'ai vécu est incroyable! Je ne pensais pas que ça changerait ma vie en arrivant là, mais aujourd'hui j'en suis convaincu!

Je me levai pour mettre les bras dans les airs devant Kenneth.

- Je suis un nouvel homme!

Je pouvais toucher!!! Je pouvais toucher c'est ce qui me rendait le plus heureux. Des petits frôlement, des poignées de mains, se faire accrocher dans la rue, faire des câlins... Tout ça était possible maintenant. Par contre pour ce qui était de la durée, je ne sais pas si ça pouvait durer longtemps... mais je savais que j'avais énormément progressé et que j'allais continuer encore à le faire. Il suffisait de continuer à se vider la tête, de méditer et d'y croire. Je me sentais beaucoup mieux et je contrôlais mieux la venu des esprits qui m'entouraient également. Je repris ma place sur le canapé pour parler de ma vie amoureuse désastreuse comme l'a si bien dit mon meilleur ami.

- Régler? Je ne pense pas qu'il y a quelque chose à régler. Je veux des explications et je vais aussi m'excuser pour la lettre et ce que je lui ai écrit, mais je ne pense pas qu'une fille qui part avec un autre mec sans m'avertir ait beaucoup d'attachement pour moi.

Ça me faisait un peu mal d'en parler encore, mais je voulais passer à autre chose... je ne voulais rester zen et avancer. Pas revenir sur le passé. Mais je pense que je lui devais quand même des excuses pour ce qui s'est passé avec Elizabeth.

- Bon alors tu veux entendre ma mésaventure avec une chèvre? Ou bien la fois où je suis rentrer par inadvertance dans un bordel?

Je bus une gorgée de ma bière, je suis certain que mes deux histoires allait le rendre bien curieux. De toute façon, valait mieux en rire aujourd'hui et je savais que Kenneth allait se moquer bien comme il faut, mais ça serait un moment agréable.

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Kenneth & Edward

Un sourire s’était dessiné sur mes lèvres en l’entendant accepter ma proposition. Je n’étais pas un grand fan de Noël mais je ne voulais pas non plus le passer une année de plus tout seul. Je n’arrivais plus vraiment à me souvenir du dernier Noël que j’avais passé avec ma famille. Je me souviens de ma mère passant la journée dans la cuisine pour que le réveillon soit excellent et de mon père qui s’acharnait chaque année à trouver le parfait sapin pour le salon. C’était aussi l’une des seules soirées où je ne me disputais pas avec la fille qui me servait de sœur occasionnellement. Savoir que cette année j’allais le passer avec Edward me réjouissait réellement. Je n’avais pas vraiment de plan et je ne nous imaginais pas préparer un repas digne d’une veille de Noël mais peu importe. Le plus important c’était d’être avec les personnes qu’on aime et Edward était la personne qui comptait le plus pour moi en ce moment. Il était mon meilleur ami.

« J’en sais trop rien ça fait longtemps que je n’ai pas fêté Noël. » déclarais-je en faisant mine de réfléchir. « On verra bien mais ne compte pas sur moi pour te mijoter un bon petit plat ! » rajoutais-je avec un petit sourire au coin des lèvres.

Les plans pour Noël étant fait, nous nous étions attaqués à un autre sujet. Edward voulait savoir tout ce qui s’était passé dans ma vie depuis son départ mais je n’avais pas grand-chose à lui raconter. Ma vie était assez calme depuis la tempête. Je m’étais fait renvoyer de mon job au téléphone rose pour ne pas avoir prévenu de mon absence après l’accident de voiture. J’étais resté quelques jours à l’hôpital puis plusieurs jours de plus à déprimer dans l’appartement de mon défunt colocataire. J’avais eu de la chance en retrouvant un petit appartement mais il me fallait un job. Rien de très excitant. J’avais retourné la question à Edward qui avait les yeux qui pétillait de bonheur. Je me reconnaissais en lui. J’étais toujours dans le même état d’esprit après un voyage. Il était heureux et je ne mis pas longtemps à comprendre que ce n’était pas le seul changement. Lui qui avait une phobie totale de toucher les gens semblait avoir réussi à vaincre son problème.

« Je suis content pour toi mais pas question que je te fasse un câlin ! » répondit-je en riant alors qu’il avait les bras levés.

L’ambiance était retombée un peu lorsque je lui avais évoqué sa vie affective catastrophique. Ses blessures à ce sujet ne semblaient pas encore totalement refermées. Je pouvais le comprendre. Même si ma rupture avec Bailee s’était passée d’une façon beaucoup plus facile, j’en avais été un peu affecté. C’était ma première relation sérieuse avec une femme depuis très longtemps. Je m’étais imaginé passer une grande partie de ma vie avec elle. Seulement, tout était fini. Dans le cas d’Edward, il avait déconné tout comme Lysianna.

« N’oublie pas que tu as embrassé une fille. » lui rappelais-je en le regardant. « Même si ce n’est pas toi qui a commencé à l’embrasser, tu n’as pas repoussé Elisabeth assez vite. »

J’adorais Edward mais il avait aussi ses torts. Mon sourire était réapparu lorsqu’il me demanda si je voulais écouter ses histoires. Une avec une chèvre et l’autre un bordel !

« Je veux les deux mais tu me connais assez pour savoir que tu dois commencer par l’histoire du bordel. »

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Kenneth & Edward

Passer Noël en bonne compagnie, ça faisait très longtemps que je ne l'avais pas vécu et j'étais vraiment content que Kenneth me le propose! Peu importe ce que nous allions faire, ça allait être moins démoralisant que de passer la soirée tout seul.

- On trouvera bien, dommage pour le petit plat, mais je pense que je suis plus doué que toi sur ce côté là!

Après tout, j'avais fait le métier de cuisinier à maintes reprises sans vouloir me vanter.. Bon un peu quand même. Kenneth lui, il avait pratiqué son sex appeal avec les filles en étant escorte. Par contre, je ne pouvais pas dire que je pourrais cuisinier parce que là, j'étais vraiment à sec niveau argent. On allait surement trouver une solution, mais plus tard. J'allais beaucoup mieux et c'était grâce à mon séjour au Tibet, je me demandais combien de temps cela allait durer, mais j'étais confiant que ça reste, car j'y avais appris beaucoup de trucs. Kenneth trouvait ça amusant bien entendu, mais non, je n'avais pas l'intention de lui refaire un câlin quand même, il ne fallait pas abuser. À peine avait-on rejoint le canapé avec notre bière que Kenneth me parla des problèmes avec les filles... Je savais bien qu'il parlait d'Elizabeth et de Lysianna.

- Oui, mais ça ne voulait rien dire, on avait bu tous les deux et elle était curieuse je pense, car elle n'a jamais embrassé un gars. Je sais pas, ça devait être mon charme irrésistible qui a fait en sorte de se lancer... mais je l'ai arrêté et tu sais bien que je n'aurais jamais voulu blesser Lysianna.

Ce n'était pas mon genre de jouer sur deux tableaux en fait, je ne connaissais pas grand chose aux filles, mais j'étais fidèle et mon amour pour Lysianna avait été très grand et j'avais été honnête en lui avouant. Je ne sais pas quel impact avait eu ma lettre à Lysianna, mais j'avais encore le coeur brisé de ce qui s'était passé. Je ne voulais pas m'étendre plus longtemps sur le sujet. Je sentais que Kenneth voulait me critiquer alors qu'il n'avait sans doute pas joué franc jeu avec Bailey. Heureusement, on en était à raconter mon voyage. Je savais que Ken choisirait le bordel en premier.

- Tu ne changeras jamais, mais tu vas aimer, je suis sûr même si je me suis jamais senti aussi mal de toute ma vie!!! Tu comprendras pourquoi je veux pas aller dans un club de strip-tease après ça! Bon au Tibet, je devais faire des tâches pour les moines pour pouvoir payer ma chambre, donc je devais faire souvent des livraisons et je dois dire que je ne parle pas vraiment le tibétain. J'ai appris quelques mots, mais ça ne fut pas facile quand même. Je devais faire une livraison de lait dans un quartier et je me suis complètement perdu là-bas au centre-ville. Je te dirais que ça n'a rien à voir avec Miami, tout est bien pauvre là-bas et un peu malpropre aussi... Enfin bref, j'avais deux paniers de carafes de lait qui pesait une tonne et je devais livrer le tout. Alors je tourne en rond depuis plusieurs minutes avant de me décider de demander où se trouve l'adresse sur mon papier. Le type parle pas un mot anglais, alors je lui montre et il me dit suis-moi, je crois et alors je le suis et il me fait entrer dans une bâtisse où les mur sont en ciment et tout est sombre. À l'entrée, il y a une dizaine de filles en petites tenues.... genre..... tu sais tu en vois trop... les seins à l'air...... Bref j'en ai laissé tomber mes paniers au sol parce qu'elles se sont toutes ruées sur moi pour avoir de l'attention et moi j'étais genre: NO, NO NO.... SCUSE ME.... NO, ME WANT TO GO DELIVERY MILK! J'ai eu peur de me faire agresser sérieux!!! J'ai dû débourser un montant pour me sauver.

Je voyais mon Kenneth à côté de moi qui était en train de se marrer de ma gueule et je ne pu m'empêcher de rire à mon tour, c'était un moment vraiment spécial à vrai dire. Je ne pensais jamais voir ça de ma vie. Je continuai à boire dans ma bière et je repensai à tout ce que j'avais vécu là-bas, c'était incroyable, rien à voir avec la vie au Canada ou aux États-Unis.

- Je te raconterai l'histoire de la chèvre à Noël tiens!

Je voulais quand même garder mes meilleures histoires encore pour qu'on ait quelque chose à se dire.

- Dis, je sais que tu ne roules pas sur l'or et que ce n'est pas mon genre de quêter, mais aurais-tu de l'argent à me prêter? Le temps que me retrouve un boulot et que ça repart bien?

Je me sentais mal un peu de lui demander ça, je savais très bien qu'il "rushait" sa vie pour avoir du fric, j'imagine qu'il ne se faisait pas autant d'argent non plus depuis qu'il n'était plus escorte. Mais j'étais quand même intrigué par le métier qu'il faisait maintenant.

- Au fait, tu fais quoi comme boulot là?

À moins qu'il avait sombré dans l'illégalité, mais ça m'étonnerait...

Like a phoenix reborn from the ashes

Kenneth & Edward

J’avais été un peu dur avec Edward en lui balançant son histoire sentimentale avec Lysianna et Elizabeth en pleine figure. Techniquement, je n’étais pas mieux que lui. J’avais toujours respecté les femmes mais j’avais embrassé Madison alors que j’étais toujours en couple avec Bailee. La différence c’est que j’avais avoué la vérité de vive voix directement à Bailee. Je ne lui avais rien caché et j’étais resté avec elle. J’avais tout fait pour me faire pardonner. Aujourd’hui, ses efforts semblaient assez inefficaces puisque j’étais tout seul. De plus, j’avais couché avec Madison lors d’un voyage à Aspen. Les sentiments, ce n’étaient définitivement pas pour moi. Trop de complications. Ironiquement, je n’étais pas certain que les relations d’un soir soit toujours dans mon nouvel état d’esprit. Après la cure de désintoxication, je m’étais juré de ne plus faire ce genre de choses. Par chance, les choses s’étaient détendues avec Edward lorsqu’il avait commencé à parler de son voyage. Je l’enviais un peu. Reprendre la route était toujours dans un coin de mon esprit. J’avais écouté chacun des mots qui étaient sorti de sa bouche. En imaginant chaque réaction, d’Edward, un rire sortait de ma bouche spontanément. J’aurais voulu voir ça. Le pire, c’est qu’il semblait toujours aussi choqué. Je ne le voyais pas du tout couché avec une fille. Le pauvre serait trop timide à l’idée de voir une fille toute nue même sa future petite copine.

« Et tu as même pas touché la marchandise ? » lui demandais-je avant de reprendre mon fou rire devant sa mine choquée.

Il était incroyable. Je m’attendais à avoir la seconde histoire, celle de la chèvre. Cependant, il m’annonça qu’il la garderait sous le coude pour les fêtes de Noël. Ce n’était pas plus mal, j’allais encore pouvoir me moquer de lui. « Dis, je sais que tu ne roules pas sur l'or et que ce n'est pas mon genre de quêter, mais aurais-tu de l'argent à me prêter? Le temps que me retrouve un boulot et que ça repart bien? » Me questionna Edward un peu gêné. Je savais que ça n’était pas évident pour lui de me demander ça. Il faut dire qu’on n’était pas les hommes les plus riches de Miami. Par chance, j’avais eu une entrée d’argent inespéré hier soir. J’avais sortis mon portefeuille de la poche arrière de mon pantalon avant d’en sortir deux billets de cinquante dollars.

« Je pense que ça t’aidera un peu à remplir ton frigo » lui dis-je en souriant.

Je ne pouvais pas lui donner plus pour le moment mais une meilleure idée me traversa soudainement l’esprit. J’allais le lui proposer lorsqu’il me devança pour me demander ce que je faisais actuellement comme travail.

« Je ne suis pas retombé dans mon ancien vice d’escort boy si tu te poses la question. » commençais-je à répondre avant de reprendre. « Je ne fais rien en ce moment mais j’ai reçu une proposition d’une ancienne cliente. Elle cherche une personne pour travailler sur son yatch et elle me ferait même de la pub pour que je m’occupe d’autres yatchs de ces amies. » Annonçais-je avec un petit sourire.

Je n’étais pas encore certain d’accepter cette proposition. Je craignais que travailler sur le yatch implique autre chose par la suite. Elle semblait vouloir beaucoup plus mais j’avais besoin d’un travail.

« Ecoute, j’ai une idée pour Noël et ça nous fera un petit peu d’argent. Je m’occupe des détails. Tout ce que tu dois faire c’est être prêt à 18h pour le réveillon ! Je passe te chercher. » Lui balançais-je en me dirigeant aussitôt vers la porte d’entrée.

Like a phoenix reborn from the ashes

Kenneth & Edward

Kenneth avait bien rigolé au sujet de mon histoire sur le bordel et moi aussi d'ailleurs, c'était un peu fou quand j'y repensais! Bien entendu, lui il trouvait amusant que je sois aussi choqué. J'étais comme ça, pas habitué de me faire toucher et encore moins de voir une fille à poil devant moi.

- T'es malade! Je me suis débattu pour sortir de là!

C'était hallucinant, même que j'avais dû y laisser des pièces pour pouvoir partir. Kenneth aurait l'autre partie de mon histoire lorsqu'on allait se revoir pour Noël, parce que maintenant il était tard et que j'étais pas mal fatigué de mon voyage je dirais. Oui, même un hyperactif comme moi. J'étais un peu mal à l'aise de lui demander, mais je n'avais pas trop le choix de quêter de l'argent, j'étais complètement à sec. Puis, ce n'est pas Jordan qui est encore dans le coma qui allait pouvoir m'aider... J'avais un peu peur de perdre l'appartement je dirais.

- Merci!!! Je te rembourse aussitôt que je me trouve un boulot!

Mon meilleur ami avait terminé sa bière et il m'avait sortit 100$ ce qui me rassura un instant. J'allais pouvoir m'acheter bien des trucs à manger. Je me levai également parce qu'il avait prit aussi le chemin vers la porte d'entrée. Il me dit alors qu'il avait une idée pour Noël, qu'il faudrait que je sois prêt à 18h et que ça me permettrai de faire du fric!

- Hummmmm... dit comme ça, je dirais que c'est louche, qu'est-ce que tu mijotes? Mais... ouais, où je suis rendu, je pense que je suis prêt à faire n'importe quoi.

Même si je dirais que j'avais un peu peur des idées de Kenneth. Ce type était pas toujours net. Bien entendu, il ne voulu pas m'en dire plus et ça attisa ma curiosité. Il ouvrit la porte pour se retourner une dernière fois pour me saluer.

- Bonne nuit et merci là!