if i lose myself tonight

La nouvelle était tombée comme une bombe. La greffe de moelle osseuse n’ayant pas fonctionnée, les traitements de chimiothérapie à ma maman s’avérait être efficace à 30%. Si elle arrêtait les traitements, il ne lui restait qu’environ 1 an. Si elle continuait, les chances étaient minces qu’elle s’en sorte et les traitements pourraient l’affaiblir au point où elle ne serait plus capable de bien fonctionner. Elle avait fait son choix. Avant même de nous en parler, de nous annoncer la nouvelle… elle avait choisi de tout arrêter et de profiter des derniers moments du mieux qu’elle le pouvait. Les médecins avaient mis une date d’expiration sur la vie de ma maman et ça… je ne pouvais tout simplement pas le supporter. Je voyais mon petit monde s’écrouler, ma petite joie s’évaporer. Je déprimais depuis des jours. J’avais beau essayer d’avoir l’air forte… je ne pouvais plus. On disait que c’était l’espoir qui faisait vivre et là… il n’en restait plus du tout. J’étais littéralement devenue une morte vivante sans émotion. Je perdais le contrôle et je n’avais même plus la force d’essayer de me relever. J’avais l’impression de descendre tout droit dans un gouffre sans fond. J’accumulais les peines et les déceptions. C’était trop pour moi. Je n’en pouvais plus. À quoi bon continuer à essayer de tenir pieds quand tout était là pour me faire chavirer. J’avais les sentiments au neutre, le cœur en morceau et la tête à l’envers. Je me laissais ensevelir par cette vague de négativité et j’étais même plus capable de garder la tête hors de l’eau. Je coulais.

« Mademoiselle, est-ce que vous allez bien? »
« Bouii…»

Le chauffeur de taxi regardait la carte d’indenté que je lui donnais. J’étais incapable de me souvenir de mon adresse. C’était à peine si je me souvenais de mon nom et de comment faire fonctionner mes membres. Je ne me souvenais même plus comment est-ce que j’étais arrivée dans ce taxi. Tout ce que j’avais pris avait eu raison de moi. Entre alcool et drogue, j’avais perdu la carte mais ce que je savais c’était que j’étais bien parce que comme ça, je ne pensais plus à rien, je ne ressentais plus rien. Je me retrouvais dans un état lamentable mais je n’en avais rien à foutre. Je regardais par la fenêtre jusqu’à ce que mes yeux ne se ferment complètement que je tombe endormi à l’arrière du taxi. C’est des petites tapes sur mon bras qui me fit ouvrir les yeux bien doucement. Je me redressai tout étourdit. Le chauffeur de taxi se trouvait devant moi, la porte ouverte… il me disait que nous étions chez moi. J’avais donc hoché la tête positivement et ce fut une chance qu’il m’aide à monter jusqu’à la porte de ma maison car j’aurais été incapable de le faire toute seule. Je lui avais donné de l’argent – probablement trop même – mais même encore là… rien à foutre. Après plusieurs tentatives, je décidai de cogner dans la porte de l’appartement dans l’espoir que quelqu’un me répondre. Au bout de quelques secondes, on vint ouvrir. Ma sœur se tenait devant moi et me regardait étrangement. Du moins, de ce que je pu remarquer avec les yeux à moitié ouvert. Je lançai mon sac à main au bout de mes bras et en tendant de pénétrer à l’intérieur, je m’enfargeai et tombai au sol.

« C’est correct, chu correct… chu correct… »

Et pourtant, je ne tentai même pas de me relever. Je me laissai tomber sur le côté en ne bougeant plus.


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acidbrain

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C'était une soirée ordinaire à la maison. J'avais décidé de ne pas sortir ce soir puisque cela faisait déjà 6 soirs de suite que je revenais légèrement défoncée. Les nouvelles concernant ma mère étaient très mauvaises, et je ne savais comment réagir dans ce genre de situation. Y avait-il seulement une bonne réaction lorsqu'on apprenait que notre mère allait mourir? Au moins, avec l'alcool et la drogue, j'oubliais un peu la situation.

Ça faisait déjà quelques heures que j'étais devant Netflix avec une bonne bouteille de vin. Je l'avais piqué du cellier de mon père. Je savais que même s'il le remarquait, il ne dirait rien. Et puis soyons honnête, il était tellement riche, qu'il ne verrait pas qu'une bouteille manquait. C'est alors qu'on cogna à la porte de façon agressive. Ça ne me donnait pas trop le choix d'aller répondre. Lorsque j'ouvris la porte, je découvris ma soeur en bien mauvais état. Elle lança son sac à main puis fit un pas et tomba.

- C’est correct, chu correct… chu correct…

- Pour une entrée remarquée, c'est réussi!

Ma soeur ne tenta même pas de se relever. Elle était correct? Ouais c'est ça! Alors qu'elle était sur le côté, je lui donnai une petite poussée avec mon pied, comme on ferait avec un animal pour voir s'il était vraiment mort. Ma soeur n'était pas morte, mais elle était drôlement saoule. Et quelques chose me disait qu'elle avait consommé plus que de l'alcool. Il ne manquait plus que ça! C'était moi la soeur indigne, pas elle. Je soupirai, puis me penchai pour aider ma soeur à se relever.

- Laisse moi t'aider un peu, ton "chu correct" n'était pas trop convaincant.

Elle rechigna un peu, mais finit par me laisser aider. Je la fis asseoir sur le canapé, et pris place devant elle. J'avais du mal à croire que les rôles étaient inversés pour une fois. Je ne comptais plus les situations où Alexie avait dû m'aider à aller me coucher où à prendre une douche. Une fois, récemment d'ailleurs, elle avait même dû venir me chercher à l’hôpital parce que j'avais fait une overdose. Je m'étais promis que je ne me rendrais plus jusque là. Je devais essayer de ne plus décevoir ma mère pendant le temps qu'il lui restait...

- Bon Rose, concentre-toi. Tu as pris quoi ce soir?


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acidbrain

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C’était bien une chance que je sois tombée sur ce chauffeur de taxi beaucoup trop gentil pour m’aider à m’amener jusqu’à ma maison alors que j’avais du mal à faire un pas en avant de l’autre. Je ne fus même pas capable de débarrer la porte et fut bien chanceuse que pour une des seules fois de a semaine, ma sœur se trouvait à l’appartement. À peine avait-elle ouvert la porte que je tombai au sol en ne tentant même pas de me relever. J’étais bien là… je ne voulais même plus bouger. Et pourtant, après m’avoir brassé un peu elle décida de me venir en aide malgré le fait que j’avais affirmé être correct. Je détestais qu’on m’aide, je commençai donc à chigner un peu mais je n’étais pas très en mesure de me plaindre et de m’obstiner. Sans vraiment m’en rendre compte, je me retrouvai sur le canapé où on posa des questions concernant ce que j’avais pris. J’avais simplement haussé les épaules. Ma tête était lourde… comme le reste de mon corps d’ailleurs.

« Riiiiii-en. »

Je voyais bien qu’elle me regardait et moi, j’avais du mal à soutenir son regard. Tout tournait autour de nous, le salon au complet était embrouillé. Je me sentais comme un vieux film de science-fiction louche et tout ça me donnait mal au cœur. Et pourtant, je savais très bien que ce n’était pas crédible mais le truc était que je ne me souvenais même plus de ma soirée. J’avais donc haussé les sourcils en balançant la tête vers l’arrière.

« El sais pu. »

Je commençais à avoir des sueurs, je frissonnais aussi. Ça n’allait pas bien. Je me laissai tomber sur le côté sur le sofa en ramenant mes jambes vers moi. Position fœtus. Je n’étais pas certaine si mes yeux étaient fermés… s’ils étaient ouverts… ou juste tournés au blanc mais je ne voyais plus rien. C’était le noir complet mais tous les bruits autour étaient amplifiés. J’avais le cœur qui battait tellement vite, tellement fort que j’avais l’impression qu’il allait exploser. Je commençais à paniquer un peu et me mit à crier :

« je m’en vais, je m’en vais, je m’en vais, je m’en vais.  »

Je savais que j’avais trop abusé ce soir, beaucoup trop même. La seule chose que je me disais, était que je devais faire partit tout ça de mon corps. Comment? Je ne savais pas mais il fallait que ça s’arrête. Je soulevai ma main qui était ridiculement trop lourde. C’est après trois efforts que je mis ma main dans ma bouche pour essayer de me faire vomir. Cependant ça ne fonctionnait pas c’était comme si mon corps n’écoutait pas ce que je voulais qu’il fasse. J’étais complètement déconnecté.

« JE VEUX VOMIR!!!!!!! » j’avais juste bavé sur ma main… c’était terrible.

J’étais qu’une grosse perte totale et je me faisais penser à elle, à Clarke.


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acidbrain

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- Riiiiii-en.

Rien? Oui oui! Et moi j'étais un moine tibétain! Je ne savais pas si elle réalisait qu'elle parlait à l'experte des gueules de bois et des soirées trop arrosées. En fait, dans son état, elle ne devait pas vraiment le savoir ou le comprendre. Elle haussa les sourcils et balança sa tête vers l'arrière en disant qu'elle ne se rappelait plus ce qu'elle avait pris. Génial! Qu'est-ce que ma soeur ferait si les rôles étaient inversés? Qu'est-ce qu'elle faisait d'habitude, en fait? Ma soeur se laissa alors tomber en position fœtus alors qu'elle tremblait et que ses yeux tournèrent. Merde, merde, merde!

- Je m’en vais, je m’en vais, je m’en vais, je m’en vais.

- Non non, tu ne t'en vas nul part.

Au moins, je savais qu'il fallait que je la garde ici, et réveillée. Je crois que la salle de bain allait être notre repère pour la nuit. Je regardai ma soeur essayer de bouger. Elle soulevait la main mais je ne savais pas ce qu'elle voulait faire. Alexie mit alors sa main dans sa bouche. Euh, quoi? Je crois qu'elle essayait de se faire vomir, mais ça ne fonctionnait pas vraiment. Elle faisait juste se baver dessus, ce qui était dégoûtant. Est-ce que j'étais comme ça quand je revenais défoncée? Dans ma tête, j'essayais de me convaincre que j'étais moins pire, mais dans le fond, je ne savais pas vraiment. Alexie ne me parlait plus les jours suivants mes débauches donc je ne savais pas trop comment j'étais la plupart de temps.

- JE VEUX VOMIR!!!!!!!

- Je vois bien ça! Mais vomir ne réglera pas vraiment tes problèmes. Tu vas en avoir pour toute la nuit... Et moi aussi semble-t-il.

Je m'avançai vers ma soeur et commençai à la soulever légèrement pour qu'elle se lève du canapé. Avec mon aide, elle réussit et je la dirigeai vers la salle de bain. Je la fis asseoir sur le siège de la toilette et commençai à lui enlever ses bas et ses bijoux. Elle protestait mais je n'étais pas trop d'humeur à niaiser. J'entrepris de lui enlever son jeans, ce qui fut extrêmement difficile puisqu'elle ne m'aidait pas du tout. Après cela, je laissai tomber pour le reste et l'aidai à entrer dans la douche. Elle se tenait à peine debout, c'était décourageant!

- Allez, une bonne douche va t'aider un peu.

Je partis l'eau et fermai le rideau mais j'entendis ma soeur dire des choses que je ne comprenais pas trop et elle se laissa glisser au fond de la douche. Ah come on! J'enlevai seulement mon pantalon moi aussi et entrai avec elle. J'essayai d'aider Rose à se relever tandis que je me faisais mouiller pour rien par le jet de la douche. Madame ne voulait pas de mon aide toutefois, et elle commença à me frapper avec la force d'une fille saoule. Pas de quoi avoir mal dans le fond, mais j'étais profondément agacée.

- Tu vas m'arrêter ça tout de suite! Tu penses que j'ai le goût de t'aider? Non! Mais je le fais quand même, alors tu coopères!

Ma soeur se releva alors avec mon aide, et elle resta sous l'eau chaude un bon 15 minutes tandis que je m'étais laissé glisser dans le fond de la douche à l'opposé du jet pour ne pas recevoir d'eau. J'avoue que je n'avais pas espérer passer ma nuit comme ça, mais ce n'était pas comme si je pouvais abandonner ma soeur dans cet état. Elle m'avait si souvent aidé dans ce genre de situation. Rose arrêta alors l'eau et je la vis se diriger le plus vite possible vers la toilette où elle vomit. Au moins, elle avait réussit à se rendre à temps et à viser à peu près comme il faut.

- Alors, comment tu te sens "princesse"? dis-je sur un ton un peu ironique et pas vraiment compréhensif.


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acidbrain

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Ça n’allait pas bien mais ça, ce n’était clairement pas le scoop de l’heure. À me voir rouler des yeux sur le sofa, ça en devenait une évidence. J’essayais de me faire vomir mais je n’avais même pas la force de le faire correctement. On était rendu à un niveau assez sérieux là! C’était bien une chance que je me retrouvais devant ma sœur dans cette situation des plus honteuse. Demain, j’allais tellement le regretter. Mais seulement pour l’état dans lequel j’allais me trouver… mais également d’avoir agi ainsi… J’avais une TRÈS GRANDE fierté et disons que là… l’orgueil allait manger un coup. Je fus soulever quelque peu du canapé et je compris – malgré mes grandes capacités affaiblies – que Clarke voulait que je me lève. Je pris donc le peu de motivation et de force pour mettre un pied devant l’autre jusqu’à la salle de bain. On me retira mon pantalon et j’eus même pas le temps de le réaliser que j’étais sous la douche, le rideau fermé.

« C’est… trop difiliciilile.… » commençais-je avant de me mettre à quatre pattes et me laisser tomber sur le côté dans le fond du bain.

L’eau me revolait dessus et je m’en contre foutais. J’étais au chaud maintenant et j’étais bien. Je fus déranger dans ce petit confort par ma sœur qui essayait encore de me relever. Elle ne pouvait vraiment pas me lâcher une seule seconde elle han? J’avais commencé à lui donner des coups vers l’avant sans pour autant que ça soit réellement efficace. Je réussi à lui pogner avec ma main.

« T’es… ta… tannante, lâche-moi dont. »

Elle secoua sa tête pour que la lâche, ce ne fut pas bien difficile de se défaire de mon emprise. Cette petite bagarre à sens unique se releva par un gros mal de cœur de ma part. Je m’étais donc dépêcher à me faire tomber en bas du bain – oui oui avec la moitié du corps dans le bain et l’autre en dehors – avant d’atterrir à genoux devant la toilette et me mettre à vomir. Juste à temps!

« Appelle-moi pas… comme ça… pas… princesse.»

C’était le surnom que Nate me donnait continuellement et dans la situation où je me trouvais… je ne voulais tout simplement pas l’entendre. Je savais qu’il ne serait clairement pas fier de moi de savoir que j’avais retouché à ça… car la seule fois où il avait été au courant que j’avais pris de la coke… il m’avait fait une crise monumentale. Bref, pas la peine de penser à ça. J’avais d’autres choses à faire comme… vomir tout l’intérieur de mon corps.

« TIENS MES CHEVEUX BORDEL!!!!!!! » criais-je, la tête toujours dans le bol.

Non mais elle avait fini de me regarder sans rien faire? J’avais les cheveux tellement long que ça allait dans le chemin. Mon cœur levait toujours mais plus rien ne sortait. Je croyais aussi que je n’avais même pas souper… ça devait pas aider sur mon état actuel. J’avais mal au ventre à forcer sans que rien ne sorte. Je courais après ma respiration et après quelques secondes à ne pas avoir le cœur qui levait, je me laissai tomber assise à côté de la toilette, accoté contre le bain où la douche coulait doucement. J’essuyai mon visage du revers de ma main car mes yeux me brulaient à cause du maquillage qui coulait en plus de ça, je venais de me mettre à pleurer. Je me sentais tellement faible de partout que je me disais que j’allais être capable de me relever. Je regardai le sol qui tournait avant de relever la tête et croiser le regard de ma sœur. Du moins, pendant quelques secondes car j’étais incapable de fixer trop longtemps quelque chose, la concentration manquait beaucoup trop.

« J’ai de la peine Clarke…. » lâchais-je entre deux sanglots.



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acidbrain

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Ma soeur n'apprécia pas que je l'appelle princesse, mais bon c'était sarcastique un peu. Elle avait toujours été la petite fille parfaite, et disons qu'en ce moment, les choses avaient bien changées. Mais je ne pouvais pas vraiment la blâmer. Nos vies n'étaient pas vraiment joyeuses en ce moment avec notre mère qui allait si mal. Elle n'allait pas survivre, nous le savions. Et puis il y avait les problèmes d'argent qui préoccupaient Alexie, et Nathaniel. Elle en avait bien plus sur les épaules que moi.

- TIENS MES CHEVEUX BORDEL!!!!!!!

Je soupirai et allai lui tenir les cheveux même si ça me dégoûtait. En même temps, elle devait avoir déjà fait la même chose pour moi, alors je pouvais l'aider un peu. Mais après un court instant, elle arrêta de vomir et resta là, à respirer fort et difficilement. C'était une nuit pénible pour elle, ça c'était clair! Elle s'échoua contre le bain et s'essuya le visage du revers de la main. Je la regardai et compris qu'elle s'était mise à pleurer. Est-ce que c'était parce que la petite princesse n'était pas habituée à être dans cet état, ou c'était tout le reste?

- J’ai de la peine Clarke….

- Je sais Rose... C'est normal...

Elle me regarda un instant en pleurant et je fis quelque chose que je n'avais pas fait depuis des années. Je pris ma soeur dans mes bras un long moment. Moi aussi j'avais de la peine. Moi aussi j'avais le goût de pleurer. Mais je ne le ferais pas, je ne montrais jamais ma tristesse en fait. Mais disons qu'on pouvait interpréter les soirs où je revenais défoncée comme des moments de faiblesse. Bref, ce soir, c'est moi qui devait être forte. Pour ma soeur, qui l'avait toujours été pour moi.

- Tout va s'arranger ok? On va passer de beaux moments avec maman, on va en profiter et puis... Et puis pour Nate et bien, tu vas finir par trouver quelqu'un de mieux. Je suis sûre que ce ne sera pas trop difficile, dis-je avec un petit sourire en coin.

J'essayais de la faire sourire un peu. Elle savait que je n'avais jamais aimé Nathaniel. Pour plusieurs raisons plus ou moins claires ou évidentes en fait, mais peu importe. Je regardai ma soeur. Elle avait séché ses larmes, mais elle me semblait pas aller vraiment mieux. Je l'aidai à se lever et à aller dans sa chambre. Je lui sortis un pyjama puis lui dit de se changer. Une fois cela fait, je l'emmenai dans ma chambre et nous nous installâmes dans mon lit, où j'avais abandonné Netflix et ma bouteille de vin. Bon, le vin n'était pas approprié, mais Netflix oui. Je mis un film léger et nous le regardâmes tranquillement. Ma soeur n'allait pas vraiment bien, mais en même temps, j'avais fait ce que je pouvais pour elle.

- On est ensemble là dedans, on va s'en sortir.



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acidbrain

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Malgré mon état, je fus plus que surprise lorsque ma sœur s’était approchée dans le but de me serrer dans ses bras. C’était un peu maladroit… car je ne pensais pas qu’elle était la personne la plus à l’aise dans le domaine des câlins mais ça me fit un bien fou. Elle aurait pu ne pas le faire… en fait, elle avait toutes les raisons du monde de refuser de me serrer dans ses bras. Premièrement, parce qu’Elle avait le pire caractère du monde… qu’elle n’était pas affectueuse du tout mais aussi parce que je venais de dégeuler han! J’avais soulevé mes bras lourdement dans le but de la serrer aussi. Clarke se décolla quelque peu de moi et je la regardai dans les yeux… je devais être tellement cute avec mon maquillage sous mes yeux. Lorsqu’elle prononça le prénom de Nathaniel, je baissai la tête avec une petite moue.

« Mais je l’aaaaaaaaaaaaimeeeee. » dis-je avec le ton d’une petit fille capricieuse de trois ans.

Ok, j’avais l’air de la fille complétement à l’ouest qui pleurait sa peine d’amour. Mais indirectement… c’était un peu ça non? J’étais juste incapable de me le sortir de a tête peu importe ce que je faisais et il était en train de me rendre complétement folle. Il ne pouvait tout simplement pas avouer que lui aussi qu’il m’aimait? Je le savais en plus que c’était le cas. Son regard ne mentait pas… enfin, je crois. J’étais perdu… et avec ce qui se passait avec notre mère… je perdais complètement le contrôle et ça m’énervait, ça me dépassait et j’étais à bout. J’essuyai mes larmes malgré tout et je m’aidai un peu à me lever du sol où j’étais depuis un peu trop longtemps. On passa à ma chambre question que j’enfile – difficilement – un pyjama pour finalement aller dans celle de ma chambre où je tombai un peu inerte pendant quelques secondes sur son lit. Cette dernière s’occupa de nous mettre un petit film. J’avais accoté ma tête contre les cuisses de ma sœur en regardant le petit écran d’ordinateur devant nous. Je n’avais jamais vu ce film mais j’avais du mal à suivre tellement ma tête tournait. La concentration n’y était pas du tout. Ses petites paroles me fit sortir de la lune et me réchauffait un peu le cœur.

« Tu crois? »

Est-ce qu’on allait s’en sortir? Je n’avais plus grand espoir mais bon. J’avais toujours été celle qui prenait toujours en main, celle qui pensait toujours positivement mais là… elle pouvait bien voir que c’était plus réellement le cas. J’avais besoin qu’on me consoler et qu’on me dise que de belles choses. J’étais rendu là. Je passai ma main sur mon visage question d’essuyer de nouveau mes larmes puis je tournai mon corps de sorte que ma tête se pose sur l’oreiller.

« Me… merci Clarke… je t’aime. »

On se le disait que très rarement… voir même pratiquement jamais. On était beaucoup trop souvent occupé à s’envoyer promener pour se donner qu’une petite once d’amour de temps en temps. Mais malgré tout… je savais qu’elle aussi m’aimait sinon elle n’aurait pas fait ça pour moi…Elle avait juste une manière bien à elle de le montrer et ça arrivait… un peu comme la fréquence d’une éclipse solaire en fait, c’était rare et on ne savait pas trop quand ça allait arriver mais quand c’était le cas, on était plus que surprit! C’est sur ces belles paroles que je tombai finalement dans les bras de Morphée. C’est quelques heures plus tard que j’ouvris doucement les yeux, complètement perdu. Je ne reconnus pas la chambre sur le coup, passant limite que j’étais dans la chambre d’un gars que je ne connaissais pas. Je m’étais donc redressée en panique et ce fut beaucoup trop pour mon petit corps sensible de la veille. J’eus à peine e temps de m’asseoir sur le bord du lit que je vomis directement au sol. TOUT À FAIT CHARMANT. J’entendis alors ma sœur se mettre à m’envoyer promener et je me souvins alors où je me trouvai.

« Ta gueule! Je vais ramasser. »

Eh oui, c’était des choses qui arrivaient – des choses vraiment nulles, mais ça arrivaient. Elle pensait réellement que ça me faisait plaisir de me vomir les tripes sur son plancher de chambre? Pas du tout.



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