Depuis que j’étais à Miami, depuis que j’avais ouvert ce bar, il était très facile pour moi de repartir avec une proie. Les femmes aimaient l’attention qu’on leur porte et surtout le luxe ou l’argent. Je voyais toujours les mêmes regards me porter quand je me rapprochais d’elles, elles n’en avaient rien à foutre et ce qu’elles voulaient c’est que je m’en aille! Ça, c’était jusqu’à ce que j’ouvre la bouche. Je l’avoue, ça devenait lassant ce petit jeu, mais payer des putes et avoir tout ce qu’on désire aussi cela devenait lassant. Il suffisait toujours d’un peu de challenge pour rendre le tout intéressant. Ce soir, encore une ambiance d’enfer, mais je ne suis jamais là pour m’éclater. Je suis là pour affaire ou pour draguer. Je savourai mon whisky frais quand je vis cette jolie femme assise au bar toute seule… Tout le monde sait que les femmes seules sont des femmes blessées avec leur propre opinion sur les hommes. Je pense que c’est le challenge que j’attendais. Je m’approchai d’elle pour l’observer un moment encore mieux. Elle n’était toujours pas avec quelqu’un et buvait son verre au bar.
- Je vous sers un verre de plus?
Avant qu’elle ne réponde je fis signe à Lorelaï, ma barmaid de lui offrir la même chose. De toute façon, ce qu’elle voulait ne m’importait vraiment pas. Cette jeune femme avait beaucoup de charme dans cette petite robe qui lui laisse une ouverture bien visible aux jambes. J’adorais ce petit détail. Je restai debout à ses côtés et déposai mon verre sur le comptoir pour m’appuyer sur celui-ci pour lui faire face. Oui, j’aimais bien m’interposer dans la bulle des gens et ce n’était jamais pour rien non plus. Le mieux était de faire les présentations parce qu’on me connaissait ici… mais bon, il y avait toujours des gens qui semblaient rester dans des grottes.
- Je suis Sebastian, propriétaire de la place, j’espère que l’ambiance te plaît!
Je regardai au loin pour regarder les gens rirent et danser à la fois. C’était un lieu pour s’éclater après tout. Je ne savais pas trop ce que la jeune femme vivait, je m’en moquais, mais au moins elle pourrait avoir une chance d’avoir un petit peu de joie dans sa soirée en tombant sur moi.
Je ne sais pas trop ce que je fais là car c’est vraiment pas mon style de traîner dans les bras, pire de traîner tout court. Je suis du genre à aller coucher tôt, ou bien me taper devant un film dans mon canapé dans mon pyjama doublé. Cependant ce soir, j’avais envie d’autre chose. Ce soir, j’avais envie de m’évader pour dire d’un peu oublier tout ce qui se passe en ce moment. De pourquoi ne pas faire des nouvelles rencontres ou tout simplement de rentrer bourrée. Je suis sortie de chez moi sans idée derrière la tête, en me disant que la soirée me portera et que je ne forcerai pas les choses. Finalement je décide d’aller dans le club où nous avions fait soirée avec Nessa. J’avais envie de danser, peut-être. Ou bien de rester toute ma soirée sur une chaise à observer les gens. Je ne sais pas trop ce que je veux en vérité. Si ça tombe je vais rentrer d’ici une heure et filer dans mon lit. Je me suis habillée de cette petite robe noire, un peu évasée au niveau de la taille. Je l’avais acheté en me demandant quand j’allais pouvoir la mettre, voilà chose faite. Mes cheveux attachés en un chignon un peu décoiffé me donne un air un peu plus sauvage, moins stricte. Mes lèvres sont habillées d’un rouge perçant. Je ne sais pas pourquoi, j’ai toujours trouvé que les femmes avec du rouge à lèvre paraissent fortes, invincibles.
Je vous sers un verre de plus? On me sort de mes pensées. Je ne réalise pas tout de suite que quelqu’un se tient à mes côtés, il me faut un temps de traitement. Assise sur le tabouret du bar, un verre d’alcool sec entre mes mains. Il est vide, il arrive au bon moment. Je n’ai pas le temps de répondre qu’il fait signe à la serveuse et en quelques minutes je suis servie. Il a l’air de connaître le lieu, les gens. Et pour cause … Je suis Sebastian, propriétaire de la place, j’espère que l’ambiance te plaît! Je ne sais pas d’où il est sorti et pourtant, il est bien là devant moi. Mes yeux s’attardent alors sur son visage. Il est plaisant à regarder, il prend soin de lui et son parfum enivre l’air. Il est donc propriétaire … Ce qui peut être une bonne chose après tout, je cherche mon deuxième mi-temps, peut-être est-il à la recherche de …. Ce n’est pas le moment d’y penser, il faut que je vide ma tête ce soir, que je ne pense à rien. Me laisser guider.
« Merci pour le verre. » Dis-je avant de l’attraper et le porter à ma bouche, y trempant mes lèvres avant de boire une gorgée, sentant le liquide sec brûler ma trachée. On pourrait croire que c’est un alcool d’homme, moi il me faut juste ça pour me requinquer. « Joy. » Dis-je en posant mon regard sur lui, le regardant discrètement de haut en bas. « L’ambiance, ça va … » Dis-je sans vraiment m’étendre, je voulais juste voir sa réaction. « Disons que j’ai pas l’habitude…. » Je vais un petit geste de la main pour montrer la pièce « … De tout ça. »
Je ne pensais pas que ça serait aussi facile que d'approcher cette jeune femme assise au bar, dans le sens où elle me laissa l'approcher sans aucun commentaire négatif. Elle avait accepté mon verre sans problème et s'était présentée sous le prénom de Joy. J'adorais! Un prénom comme celui-ci ne pouvait qu'être bénéfique pour moi. - En voilà un joli prénom! Tu dois semer la joie autour de toi ma jolie! J'avais pris appuis sur le bar pour mieux la regarder. Oui, vraiment sexy les cheveux comme ça, elle reflétait la classe. Elle n'avait pas l'air d'une salope, loin de là, mais je crois qu'elle cachait bien son jeu pour l'instant. Je compris vite qu'elle ne courait pas les bars pour faire des rencontres quand elle mentionna qu'elle n'avait pas l'habitude de tout ceci. Je souris intérieurement un instant.
- Hé bien, il y a un début à tout, je suis sûr que ça doit vous plaire quand même... se lâcher.. ça ne fait jamais de mal!
Je parlais dans tous les sens du terme. Elle était peut-être là sur un coup de blues, mais elle méritait un petit peu de joie. Et bien, elle était bien tombée parce que j'avais l'intention de m'occuper d'elle. Je ne voyais personne d'autre l'égaler ici de toute façon, j'avais jeter mon dévolue sur elle.
- Et vous êtes venue pour passer le temps... vous amuser... vous saouler... attendre quelqu'un ou bien vous souhaitez rencontrer quelqu'un?
Aussi bien lui demander ce qu'elle voulait directement parce que peu importe, j'allais lui faire changer d'idée si ce n'était pas pour rencontrer quelqu'un. Elle avait toute mon attention et je ne lâcherai pas tant que ça ne serait pas gagner. Je me voyais déjà sous la couette avec elle lui faisant des choses bien plaisantes. Juste à y penser, je pouvais sentir ma queue tressaillir de plaisir. Je voyais bien que j'avais en face de moi une perle rare, il fallait juste faire attention aux mots que j'allais employer pour essayer de la convaincre. Une salope c'est une salope, c'est facile de les avoir, mais pour ce genre de femme, il fallait un peu plus de drague et de distinction.
Un sourire amusé se dessine sur mes lèvres. Est-ce que je parais si désemparée que ça pour qu’il m’aborde avec des pincettes ? Car clairement il était en train de me faire du rentre dedans et ça façon de le faire est tout simplement … Mignonne. Il doit sûrement se dire que je ne suis pas le genre de femme qui cède si facilement, que je dois être celle qui a besoin de beaucoup de compliment, de belles paroles et de valorisation pour pouvoir me mettre dans son lit. Car c’est sûr qu’il ne voulait pas jouer aux poupées et encore moins me regarder dans le blanc des yeux en m’écoutant parler de mes problèmes.
« A la base je suis venue pour passer mon temps, après je me suis dit vu que je suis là, autant me saouler. Puis je t’ai vu et je me suis dit, pourquoi ne pas m’amuser. »
Bon évidement c’est loin d’être mon style, et si je n’étais pas dans cette ambiance je n’aurais sûrement jamais dit cette phrase ne l’aurais même pas pensé. Cependant cette situation m’amuse énormément. Il pourrait même penser que tout est acquis, ce qui finalement est loin d’être le cas. Je ne suis pas du genre à coucher avec n’importe qui, n’importe quand. Même quand je suis désespérée et au fond du gouffre. James est mon premier homme, il n’a eu que lui, forcément je ne me donne pas si facilement et si il croyait que ça allait être le cas ce soir, il pouvait se mettre le doigt dans l’œil et ce, jusqu’au coude. Alors oui j’avais envie de m’amuser ce soir, mais d’une autre manière. J’attrape alors mon verre, laissant le liquide quelques instants dans ma bouche avant de l’avaler. Mon regard toujours posé sur lui, ne le lâchant pas. Je trouve que c’est une bonne occupation pour la soirée. Il pense peut-être se jouer de moi hors que ça va être tout le contraire qui va se produire.
« Maintenant, est ce que tu es dans l’optique de t’amuser, ce soir ? »
Ma soirée n'allait pas être ennuyante, non loin de là, je venais de tomber sur Joy et je dirais qu'elle était plus qu'intéressante. Je lui posai donc les questions habituelles à savoir ce qu'elle était venue faire ici et sa réponse fut tout à fait à mon goût. J'aimais aller droit au but surtout quand ça venait des demoiselles, ça laissait présager que c'était une belle coquine. Mes doigts glissèrent tout doucement sur son épaule pour lui montrer mon intérêt.
- Hé bien, je pense qu'on peut mélanger tout ça pour avoir un beau résultat. Que dirais-tu de passer ton temps avec moi, en te saoulant et en t'amusant?
Ma main retomba au bar pour reprendre mon verre et en boire son contenu. Le whisky froid tomba dans ma gorge me rafraichissant au passage. Sa question me fit ensuite rire parce que je ne pense pas avoir été plus claire, mais il fallait lui pardonner ses cheveux tiraient sur le blond. Je m'installai sur le tabouret d'à côté, mes jambes devant la jeune femme pour voir ce que nous allions faire par la suite.
- Je pense que tu as tout compris, je veux m'amuser.... alors on va chez toi ou va chez moi?
C'était direct, mais surtout efficace comme approche, on ne pouvait pas se détromper de mes intentions et si elle ne voulait pas, ce qui m'étonnerait vu qu'elle était là pour s'amuser, j'allais user de charme, mais je n'allais pas le faire longtemps, j'avais une patience bien limitée. Quand je partais à la chasse, j'avais souvent ce que je voulais.
Ses doigts se glissent sur mon épaule, je ne peux m’empêcher de suivre son geste du regard. Disons que je ne suis pas du tout habituée à ça, non pas que ce n’est pas agréable loin de là, mais ça me surprend un peu d’être dans cette optique de vie ce soir. Certes j’ai envie de m’amuser, mais est ce que je serais capable d’aller jusqu’au bout des choses ? Je n’en suis pas certaine. Ce n’est pas mon genre d’aller coucher à droite à gauche et encore moins avec un gars que j’ai rencontré dans une boite de nuit le soir même.
- Je dirais que c’est très intéressant comme objectif de soirée.
Bon il est clair que ce type ne passe pas par quatre chemins et qu’il ne vient pas en boite pour faire des rencontres et tomber sur la perle rare dont il pourrait tomber amoureux. Je suis sûr qu’il a un tableau de chasse énorme avec une médaille en or portant l’inscription « homme ayant eu le plus de conquêtes dans Miami. » Surtout s’il est patron de cette discothèque et que les filles voient en lui un avantage, un profit à en tirer. Il me propose alors directement si on va chez moi, ou chez lui. Je déglutis difficilement mais j’attrape mon verre avant de le boire d’une traite, juste pour me donner du courage. J’attrape mon portable dans mon sac pour regarder l’heure.
- Chez moi.
Dis-je simplement. Il est déjà tard et la baby-sitter ne va pas rester à la maison toute la nuit. Il faut bien que je rentre à un moment donné, seule ou accompagnée. Bon qui ne s’est jamais tapé un inconnu en boite, à part moi ? Alors autant passer le cap. Je repousse un peu mon verre vide sur le bar pour que le barman le prenne et j’attrape au passage mon sac à main avant de me diriger vers la sortie, certaine qu’il me suit. Je reste silencieuse car je sais très bien qu’il n’a pas envie de me connaître, tout comme moi je n’ai pas envie de le connaître. Disons que j’ai une image bien précise du personnage et que je me doute qu’il ne fait pas dans la dentelle. On arrive très vite à l'appartement. Les clés dans la serrure, et nous y sommes. L'appartement est rangé, une odeur de vanille flotte dans l'air, il y a encore quelques cartons dans l'allée et les murs sont vides. Je n'ai pas encore eu le temps de me pencher sur la décoration. La jeune femme arrive et me signale que tout s'est très passé, je lui donne sa petite liasse de billet avant de la regarder s'en aller.
J'avais touché gros déjà et la soirée était bien jeune même si on avait passé le cap des minuits. Je ne voulais pas tourner autour du pot surtout qu'elle avait dit qu'elle voulait s'amuser. On pouvait tout bonnement continuer à boire chez elle sans problème et on pouvait également en profiter pour faire tomber nos vêtements. J'avais bien hâte de vérifier ce qui se cachait sous cette robe. Elle offrit qu'on aille chez elle, ce qui m'allait très bien, c’était plus facile de filer en douce par la suite sans faire d'histoire. Chez moi, les filles étaient vite vexées que je les jette comme je le fais si souvent. Joy se leva tout en finissant son verre et je la suivis sans hésiter vers la sortie. J'indiquai aussitôt à Antoine de venir nous chercher à l'entrer, pas question de prendre un taxi. Joy semblait trouver le tout amusant... Tant mieux si ça impressionnait encore les minettes. La jeune femme qui m'accompagnait indiqua son adresse à mon chauffeur et nous étions déjà partis. je me collai contre elle, je pouvais dire que j'aimais beaucoup son sourire qui offrait de jolis fossettes à ses joues. Je pensais qu'elle se jetterai sur moi une fois chez elle, au lieu de ça, elle sortit une liasse de billets pour payer une femmes. C'est pas vrai? Elle avait un ou des enfants! Tout à coup je me sentis bête d'être atterri ici. Est-ce qu'il allait falloir que je demande à chacune des femmes que je rencontre si elles ont des enfants maintenant? Une fois la babysitter disparu, je m'empressai de poser la question.
- Tu as des enfants? Ici!
On aurait pu aller chez moi faire ce qu'on est venu faire ici et elle serait repartit illico! Elle m'indiqua qu'elle avait un petit garçon ce qui me fit penser un instant à Riley. C'était pas croyable...
- Et la suite c'est???
Parce que si j'étais venu ici c'était pour la déshabiller et m'envoyer en l'air pas de discuter de sa vie parce que je m'en moquait royalement. Je regardai dans son appartement, il y avait des jouets un peu partout et c'était un peu la galère ici. Elle devait avoir déménagé il n'y a pas si longtemps. J'étais plutôt intrigué par le fait de trouver sa chambre à coucher. Je m'étais avancé vers Joy et je me permis de lui embrasser le cou pour montrer l'intérêt que j'avais pour elle.
On pouvait dire que j’étais prise à mon propre piège finalement. Je ne sais pas trop ce qui m’a pris de l’inviter chez moi, après tout ce n’est vraiment pas mon style de ramener des inconnus dans mon appartement et encore plus dans mon lit. Mais il faut croire que j’ai besoin d’un peu d’attention et d’affection et que ce mec débarquant de nulle part en pleine soirée pouvait être celui qui assouvit ce besoin qui prend possession de mon être depuis plusieurs semaines. Mais sur le coup, alors que je paye cette baby-sitter et que mon regard croise celui du beau brun, j’ai vraiment ce sentiment d’être une mère indigne. Premièrement je sors alors que Logan est à la maison – Bon d’accord c’est pas parce qu’on est mère qu’on ne peut pas prendre du temps pour soi – deuxièmement, j’ai bu. Troisièmement, je ramène un homme dont je ne connais rien mise à part sa profession et son prénom. Quatrièmement, il a une autre idée que de jouer aux cartes ou de me regarder dans le blanc des yeux – c’est évident, je ne suis pas si naïve que ça – et mon fils se trouve juste dans la pièce à côté. Et je n'ai pas envie qu'il me prenne pour une nymphomane. Je veux qu'il prenne plaisir, comme quand on mange une bonne escalope de veau et que l'on approche de l'orgasme culinaire. Je suis partagée entre deux feu. Celui de succomber à son charme et de prendre du plaisir en m’adonnant à ses lèvres sur mon corps. Ou bien de retrouver ma raison, mes valeurs, et faire en sorte que cette soirée se passe correctement sans que demain matin je me réveille avec l’impression de me sentir sale – ou pas ceci-dit, je n’ai jamais ramène un homme rencontré dans un bar dans mon lit. Ceci dit il y a une première fois à tout, et je suis bourrée. Il me paraît étonné que j’ai un enfant, je le regarde en fronçant alors les sourcils.
J’ai un fils, oui, pourquoi, ça pose problème ?
Mon ton est sec et un peu cassant. Je me mors l’intérieur de ma joue avant de détourner mon regard quelques instants pour le poser sur le bac à jouet ouvert, des jeux trainants un peu partout. Au début j’étais maniaque, mais ça c’est avant d’être maman. Il faut bien passer au-dessus de tout ça, sinon on ne s’en sort jamais. Toujours ranger encore et encore. Au début lorsque j'ai donné naissance à Logan, je me suis retrouvée à l'hôpital parce que j'avais des sueurs, je toussais et je n'étais pas dans mon assiette. Ils ont même cru que c'était la tuberculose, juste que mon corps se remettait de ma grossesse éprouvante. Interdiction de donner toute mon énergie à ranger tous les jouets et bavoirs sales qui trainaient un peu partout à cette époque.
Pourquoi tu es si pressé ... ? Si je t’amène dans mon lit, ça durera aussi vite que le temps que tu as pris pour t’y retrouver ?
Dis-je d’un ton amusée. Finalement il s’approche de moi, je sens son parfum enivrer mes narines et je ne peux m’empêcher de retenir se frisson qui parcourt ma colonne vertébrale quand ses lèvres se déposent dans mon cou. Je me mords alors la lèvre, sachant que tout peu déraper à n’importe quel moment et que mon cou est bien la zone qui monte mon excitation en moins de deux. Mes lèvres effleurent les siennes à grande vitesse avant que je me détache et que je me tourne vers la cuisine, telle une danseuse classique.
Tu veux quelque chose à boire ?
Dis-je alors que je me retire mes escarpins que je balance à l’entrée, me mettant sur la pointe des pieds pour accéder à l’armoire haute de la cuisine, où se trouve l’alcool. Petit geste pour rabaisser ma robe qui remonte un peu trop à mon goût mais qui finalement ne sert à rien, puisqu’elle remonte aussi vite.
Joy m'annonça qu'elle avait un fils, sur le coup je trouvais bizarre qu'elle ait décidé de me faire venir ici, mais en même temps il ne devait pas être très vieux. Il devait dormir à point fermer et c'était mieux ainsi. Jamais je n'aurais cru qu'elle était une mère. C'était une MILF maintenant que je savais qu'elle avait un enfant. - Non non, aucun problème!
Je préférais ne pas m'éterniser sur la conversation parce que je ne voulais pas lui dire non plus que j'étais père... Après tout, je venais de l'apprendre et je ne peux pas dire que ça me réjouissait. J'avais autre chose en tête que de penser à Riley en ce moment ou à Geane! Je voulais prendre la jeune femme et la baiser c'est tout ce que je voulais pour cette nuit! Discuter n'était pas mon fort et je dirais que je devenais de plus en plus impatient. Je me mordis la lèvre quand elle m'annonça que tout serait fini dans le temps de le dire. Justement, c'est ce que je voulais, pas de superflu, droit au but!
- Donne-moi ce que tu as!
La jeune femme retira ses talons hauts et j'en profitai pour me glisser derrière elle pour libérer sa chevelure de sa nuque et y déposer mes lèvres. Elle ne semblait peut-être pas assez chaude pour que nous allions dans la chambre encore, mais ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne change d'avis avec moi. La jeune femme attrapa des bouteilles d'alcool et se laissa distraire un moment par mon approche soudaine. - T'es sûre que tu veux boire, parce que je suis capable de prendre bien mon temps!
Même que je pouvais la faire monter au 7ième ciel plus d'une fois. Il ne fallait pas me sous-estimer!
Ce que j’ai … Je dois dire que je n’ai pas grand-chose, je n’ai qu’une bouteille et encore elle est à moitié vide. Ou à moitié pleine, ça dépend comment on voit les choses. Je dois dire que je suis ne suis pas très alcool et il est même très rare quand je m’autorise un verre de vin en mangeant. Je garde juste cette bouteille pour quand j’ai de la visite, comme maintenant par exemple.
- Mmh …
Mon cou est dégagé en un seul mouvement alors que ses lèvres viennent s’y déposer. Mon corp est prit d’un frisson et je ferme les yeux, profitant de cette douceur, de cette tendresse qui m’a manqué. Car il faut dire ce qu’il est, quelques mois maintenant que je me retrouve seule. Sans amour, sans affection. Et la solitude commence à me peser petit à petit, je ne suis pas le genre de femme à vivre seule et j’ai besoin d’une présence constante à mes côtés. Je me retrouve dans une situation qui n’est pas déplaisante mais qui me met mal à l’aise, ce n’est pas moi ça. Je ne suis pas du genre à me laisser aller avec un inconnu, d’ailleurs je n’ai eu que James dans ma vie. Mais est-ce que je pourrais me laisser aller à faire une exception à la règle et mettre cette faiblesse sur le compte de l’alcool ?
- On a notre temps non ?
Dis-je alors que j’attrape deux verres pour y déverser la vodka. Je me retourne pour lui tendre brusquement le verre et je bois une gorgée assez conséquente du mien. Encore un peu d’alcool dans le sang et tout est bon, il aura ce qu’il voudra et moi je pourrais dire que j’ai passé un bon moment et que j’ai comblé – pour un petit laps de temps – ce manque d’affection qui me bouffe.
- Alors dis-moi, qu'est ce qu'un mec comme toi, prorpiétaire de ce club et qui pourrait se payer toutes les belles nanas aux culs d'enfer, aux rajouts et aux seins refaits en vient à se retrouver chez moi ?
Dis-je avec un ton amusé avant que je me hisse sur la pointe des pieds pour m'asseoir sur le plan de travail. Sebastian se trouve juste en face de moi et je passe mes bras autour de son cou, un sourire en coin sur mes lèvres.
