Je me levai et fit signe à mon chien de m'apporter sa balle. Agitant la queue, la grosse bête s'exécuta aussitôt visiblement heureux de déposer son jouet au creux de ma main. J'allais lui accorder quelques minutes et jouer avec lui. Enrouler dans le drap, j'allais d'abord devoir passer au toilette et trouver quelque chose de confortable à me mettre. Toutefois, à peine une minute après Yoko, la porte s'ouvrit d'avantage et Nolan entrait. Il m'expliqua aussitôt qu'il était justement en train de jouer avec le chien. Ce qui signifiait aussi que Yoko venait de lui poser un lapin en préférant m'apporter la balle qu'à lui. J'eus un sourire, un peu rieuse à cette idée et l'accueillit dans mes bras. Avant de passer les poignets derrière son cou, je redonnai sa balle à Yoko qui n'en fit qu'une bouchée avant de grimper sur le lit pour s'y coucher l'air piteux.

"Il n'aime pas les jours de pluie!"

Répondis-je faisant mine d'être compatissante avec mon fidèle compagnon. Depuis que Nolan habitait avec nous, Yoko avait dût s'habituer à dormir sur son propre lit à côté du notre. Dans le jour, je le tolérais encore qu'il y fasse des siestes mais il savait qu'une fois la nuit tombée, il ne pourrait pas rester. Sinon, on s'était entendu pour l'habituer à ne plus allez dans la chambre qui serait celle du bébé. Du moins, jusqu'à temps qu'on sache à quoi s'en tenir. J'ignorais si Yoko accepterait bien ou non l'arrivée de notre fille.

"Tu tes réveillés vraiment tôt ce matin? J'ai même pas eu...bref, tu étais plus là! Tu m'avais abandonné..."

J'ajoutais quelques signes pour compléter ma phrase plus clairement. Je fis même une petite moue triste afin de le m'assurer qu'il sente la culpabilité. Du coup, je profitais de l'ouverture pour tenter de le faire parler un peu plus.

"Tu n'as pas bien dormi? Tu n'aurais pas fais de vilain cauchemars?"

Je commençais à avoir des doutes sur Nolan, il ne m'en parlait pas nécessairement mais je le voyais souvent se réveiller la nuit. Non seulement, parfois, il lui arrivait de parler dans son sommeil, de se réveillé en sueur et en panique. Au début, j'essayais de lui tirer les mots de la bouche, puis, peu à peu, j'avais compris qu'il préférait ne pas m'inquiéter avec ça. Cependant, ça ne m'empêchait pas de me faire un sang d'encre de le voir se mettre dans ces états.

JE n’allais pas me plaindre d’arrêter de lancer la balle à Yoko, je prendrais une petite pause du coup. Je la regardai s’approcher de moi, le corps enveloppé d’un simple drap. JE fis un bout de chemin vers elle également pour venir passer mes bras autour de sa taille alors qu’elle passait ses bras autour de mon cou. Yoko avait de quoi s’occuper avec la balle qu’elle venait de lui redonner. Pour ma part, je me permis de poser un baiser sur ses lèvres tout simplement avant de regarder un peu Yoko qui faisait un petit air piteux couché sur notre lit. Adèle me dit que le chien n’aimait pas les jours de pluie et j’avais fait oui de la tête car j’étais plutôt d’accord avec elle. Il était plutôt calme et un peu triste quand il y avait de la pluie dehors. Il ne pouvait pas vraiment aller courir sur la plage.

"Je le comprends, je n’aime pas la pluie non plus!"

Elle me questionna bientôt sur le fait que je m’étais réveillé tôt et faillit presque me faire sentir coupable de l’avoir abandonné trop tôt au lit. Je lui avais fait un petit sourire et pour me faire pardonner, j’avais posé un nouveau baiser sur ses lèvres. JE hochai finalement la tête pour confirmer comme quoi je m’étais levé trop tôt.

"JE suis désolé de t’avoir abandonnée ma belle, je n’arrivais plus à dormir, je suis allé prendre de l’air et puis… maintenant je suis là, tout à toi..."

J’essayais de plus en plus de pratiquer les signes et puis, si je me trompais, elle pouvait toujours me corriger et me montrer les bonnes choses. J’avais finalement appuyé mon front contre le sien faisant un petit oui de la tête à sa dernière question. Je ne dormais pas tellement bien depuis un bout de temps déjà.

"Je ne dors pas très bien, je fais presque toujours des cauchemars, tu t’en es rendu compte non?"

Je ne savais pas vraiment par où commencer, mais je voyais bien dans ses yeux qu’elle attendait que je lui dise tout et que je me libère un peu. Je n’avais jamais voulu l’inquiéter et c’Est pourquoi je tentais toujours de me changer les idées, aller prendre de l’air, etc.