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[ Rihanna & Alan ]

L’Hôpital... un lieu que peu de personnes aiment et qui, personellement, me rappelais de mauvais souvenirs. Les souvenirs de cette blessures qui m'obligea à vivre la jambe suspendue durant des jours, à gouter aux joies des électromyogrammes, de la rééducation etc... Pourtant, je savais que je n'avais pas à me plaindre, comparé a certains hommes de ma section qui perdirent la vie dans la même attaque que moi. Comparé à la chance que j'ai de marcher aujourd'hui, certains vivent un calvaire quotidien à cause d'une injustice génétique. Mais il n’empêchait que pour quelqu'un comme moi, qui avait la chance de ne jamais connaitre de gros problèmes de santé, cela demeurait une période difficile et que je préférais oublier.

Cela dit, cette fois ci était différente. Je n'avais qu'une simple blessure et je sentais bien que l'examen radiologiques confirmerais que je n'avais pas de traumatismes. Et puis, au lieu d'être trimbalé d'un servie à l'autre par des externe incompétents, j'avais droit à une infirmière particulière et plutôt agréable. Une femme à qui je pourrai confier mon corps sans hésiter tant elle semblait qualifiée et faisait preuve de douceur envers ses patients. Nous partîmes en radiologie ou je fis quelques radiographies crâniennes avant d'être libéré par les spécialistes du Rayon X. Je rejoignis ensuite la salle d'examen ou la jeune femme devait suturer ma plaie. Avant qu'elle ne s’exécute, je lui demandai :

« Alors, vous travaillez dans quel service ici ? Gynécologie ? Endocrino ? Cardio ? Neuro ? Pediatrie ? »

Après tout, je ne savais pas grand chose de ma chère voisine et, tandis qu'elle s'occupait de mes blessures, j'espérais qu'elle pourrait me répondre car j'avais envie d'en savoir plus sur celle qui m'avait secourue. Je pense que sans elle, je me serais relevé et j'aurais regagné mon appartement en titubant tout en finissant par tenter de me recoudre moi même comme mon père me l'avait appris. Le résultat aurait, à n'en pas douter, bien loin d'être aussi sain que ce que ferais une professionnelle.

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[ Rihanna & Alan ]

J'emmène comme convenu, Alan vers l'espace consacré aux radiologies avec quelques explications dans la mesure ou aucun enregistrement n'a été fait.
Je parviens à faire passer mon voisin devant bon nombre de personne grâce à mon collègue de travail qui entre guillemet, me doit un service. Nous fonctionnons souvent de la sorte. C'est avantageux pour les personnes que nous prenons en charge personnellement mais c'est loin de l'être pour les autres qui doivent attendre leur tour. Heureusement, ils ne savent rien des doublements dont ils sont victimes.
De nouveau, fais un bref résumé des choses à mon collègue avant de disparaître en salle de soin pour y préparer le matériel nécessaire aux sutures. La plaie est assez profonde et c'est inévitable.

Discutant de parts et d'autres, je vois Alan revenir avec le radiologue qui me tend ses résultats. Je le gratifie d'un sourire et expose les négatifs sur le négatoscope pour pouvoir les consulter.

« Installe-toi, j'en ai pour quelques secondes. »

Effectivement, quelques secondes me suffisent pour rendre mon diagnostique qui est favorable, pour mon plus grand bonheur.

« Rien à signaler. Ta radio est bonne. Il n'y a pas de cassure au niveau de ton arcade sourcilière ni même de fêlure. Tu n'as pas non plus de traumatisme crânien. Cela dit, si tu ressens des symptômes anormales comme de gros maux de tête, une fatigue inexpliquée, des nausées et vomissements ou encore, un comportement décalé, tu te rend tout de suite aux urgences. »

Je lui fournis un document sur lequel sont répertoriés les différents symptômes liés à un traumatisme crânien et mon kit de suture à portée de main, je me désinfecte les mains, enfile une paire de gants chirurgical et m'occupe de sa vilaine plaie.

« Alors, vous travaillez dans quel service ici ? Gynécologie ? Endocrino ? Cardio ? Neuro ? Pediatrie ? »

J'esquisse un maigre sourire lorsqu'il me vouvoie de nouveau alors que moi, ça y ai, j'ai pris mes aises et carrément oublié le vouvoiement auquel je faisais usage peu de temps avant.
Concentrée sur mes sutures, nous entamons une discussion sur la nature de ma spécialité.

« Je suis interne en cardio-thoracique. Je suis dans ma deuxième année. Et toi, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?? »

© Codage par Mathieu

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Les résultats étaient bons et je n'aurais pas à me farcir toute une procédure rigoureuse qui me bloquerait ici pour surveiller je ne sais quelles choses avec des noms à coucher dehors comme la médecine aimait employer. Remarque, si cela avait été un prétexte pour devoir rester aux mains de la belle rihanna cela n'aurait pas été un problème mais a en croire sa spécialisation, cela aurai été plus qu'improbable. Elle était donc cardiologue ce qui signifiait que le cœur n'avait aucun secret pour elle. Mais, après avoir répondu à ma question la jeune femme me demanda ce que je faisais dans la vie. Une question légitime puisque je venais de faire la même chose avec elle. Malgré tout, mon sourire disparut un peu et je repris :

« Je suis ... J'étais militaire dans les paras. Un métier qui me passionnait pour tout un tas de raison. Mais suite à une blessure, assez grave à la jambe gauche, je suis dans l'incapacité de rester debout toute une journée, de marcher plus d'une heure et de courir plus d'une dizaine de minutes sans sentir comme des crampes derrière ma cuisse. C'est d'ailleurs ce qui m'a valu de me viander dans cet escalier ! De temps en temps, sans raison ... une douleur intense qui disparait immédiatement mais peut te faire tomber.»

J'arretai de parler quelques secondes pour ne pas bouger le moindre trait de mon visage afin de faciliter le travail de mon infirmière privée. Elle travaillait de manière douce pour quelqu'un qui ne faisait pas de suture très souvent et je ne regrettais pas mon voyage jusqu’à l’Hôpital finalement. Pour détendre l'atmosphère et faire comprendre à Rihanna que j'étais vraiment très heureux d'avoir fait sa connaissance, je concluais en souriant à nouveau :

« Cela dit, c'est un mal pour un bien car sans cette douleur et cette chute, nous nous serions à peine croisé et je n'aurais pas fait ta connaissance alors l'un dans l'autre, j'échange volontiers mon arcade contre ça !»

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J'ai la vague impression d'avoir touché comme un point sensible en évoquant sa vie professionnelle à en juger la perte radicale de ce magnifique sourire qui jusque là, illuminait son visage.

« Je suis ... J'étais militaire dans les paras. Un métier qui me passionnait pour tout un tas de raison. Mais suite à une blessure, assez grave à la jambe gauche, je suis dans l'incapacité de rester debout toute une journée, de marcher plus d'une heure et de courir plus d'une dizaine de minutes sans sentir comme des crampes derrière ma cuisse. C'est d'ailleurs ce qui m'a valu de me viander dans cet escalier ! De temps en temps, sans raison ... une douleur intense qui disparaît immédiatement mais peut te faire tomber. »

En étant spécialisée dans la cardiologie, je dois bien avouer que même en tant que médecin, il est assez difficile pour moi d'imaginer quoi que se soit au sujet des souffrances que peut endurer le jeune homme au quotidien.
Ça suscite en moi un tas de questions, malgré tout. La première étant : n'y a-t-il pas quelque chose à faire pour ne serais-ce que le soulager ??

« Je suis sincèrement désolée. Je ne peux qu'imaginer à quel point ça doit être difficile en sachant que d'après mes constatations, c'était un métier qui te tenait plus qu'à cœur ... Es-tu suivis pour ces douleurs parce que comme tu dis, ça t'as coûté une belle chute dans les escaliers qui aurait pu avoir des conséquences nettement plus grave ?? »

Je termine mes sutures ainsi que la procédure habituelle avant de me reculer pour rassembler mon matériel.
Le nouveau sourire qu'il m'accorde en provoque un chez moi également. Large et pleins de sympathie et d'autres sentiments que je peux expliquer.

« Cela dit, c'est un mal pour un bien car sans cette douleur et cette chute, nous nous serions à peine croisé et je n'aurais pas fait ta connaissance alors l'un dans l'autre, j'échange volontiers mon arcade contre ça ! »

Je ne peux m'empêcher de rire face à ses dires.

« On aurait pu faire connaissance différemment, malgré tout en vous évitant des douleurs et blessures, par exemple. En tout cas, je suis bien soulagé que tu n'as rien qui justifie des soins plus importants. Quoi que ta jambe pourrait être mieux soignée, je pense ?? »

Une nouvelle fois, je suis victime de déformation professionnelle. Je pourrais m'arrêter là mais je garde en tête qu'il a un gros souci et que ça peut être corrigé d'une façon ou d'une autre. La médecine est miraculeuse même si elle peut s'avérer parfois très longue avant d'avoir les résultats souhaités.
Je tapote sur les touches de l'ordinateur mis à ma disposition et lui rédige une ordonnance sur laquelle je lui prescrit en gros des compresses stériles, de l’antiseptique et des antidouleurs. J'imprime l'ordonnance et la lui donne en souriant.

« Voilà qui est fait et en un temps record !! N'oublie pas. Si tu ressens le moindre symptôme indiqué sur la fiche que je t'ai donnée tout à l'heure, tu viens tout de suite !! Au pire, tu peux faire une halte par chez moi, j'habite au rez-de-chaussée, prêt de la loge du concierge. Si je ne suis pas là, tu auras peut-être la chance de tomber sur ma colocataire qui est elle aussi interne. Ou, mieux encore, je te donne mon numéro de téléphone et c'est réglé. »

Je griffonne mon numéro de téléphone sur son ordonnance, sans perdre ce délicieux sourire qui éclaire mon visage.

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La cardiologue qu'elle était, pensait qu'il devait y avoir une solution à mes problèmes de douleurs musculaires dans la cuisse. Mais je pense qu'il n'y en avait pas. J'avais été admis à l’Hôpital du Massachusetts et après des mois de convalescences, toute une batterie de test et d'examens, ils en étaient venus à la conclusion que rien de mieux de pouvait être fait pour améliorer ces sensations. Ça n'était pas de leur faute et je ne leur en ai jamais voulu. Je me souviens, ces quelques secondes après le bruit d'explosion à quelques mètres de moi. Je regardais ma jambe et je m’apercevais qu'elle était à moitié déchiquetée par les morceaux de ferrailles qui s'étaient plantés par ci par là et qui dépassaient de ma chair à vif et ensanglantée. J'aurais aussi pu être amputé suite à cette blessure, mais les médecins militaires avaient fait un travail remarquable et je les en remerciait encore aujourd'hui intérieurement malgré les séquelles qui demeuraient présentes. Je répondit alors aux questionnement de la jeune femme sur ma jambe

« Les éclats d'obus que j'ai reçu dans la jambe ont déchiquetés, sectionner et arraché muscles, ligaments et même certains nerfs. Les chirurgiens ont réussi à remettre ça en état mais ils ne peuvent rien faire contre les crampes dues aux déformation des muscles et à certains point de compression nerveux. Tout à déjà été vérifié plusieurs fois et je dois vivre ainsi maintenant.»

J'écoute attentivement les consignes et instructions qu'elle me répétait pour s'assurer que j'agirais correctement si cela était nécessaire. Je pris les papiers des symptômes ainsi que celui où figurait son numéro de téléphone. Rien à voir avec une manœuvre de séduction, c'était strictement professionnel visiblement et c'était compréhensible. Mais, je n'avais pas envie d'en rester là avec celle qui m'offrait maintenant un merveilleux sourire en guise de réconfort, comme l'on donne des sucettes aux enfants après un vaccin ou une petite suture. J'avais réellement apprécié son geste et également apprécié sa compagnie. Après tout, nous nous étions bien amusés dans cette ambulance. Je pris alors sur moi de lui demander

« C'est gentil ! Mais pour te remercier, je voudrais t'inviter à diner chez moi un soir ? Ce soir même si tu peux ? Peut-être que pour toi, ta démarche était normale mais je sais bien que de nos jours, l'entraide ce fait de plus en plus rare alors je voudrais vraiment te rendre la pareille. Si tu n'as rien contre la cuisine italienne ? »

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[ Rihanna & Alan ]

« Les éclats d'obus que j'ai reçu dans la jambe ont déchiquetés, sectionner et arraché muscles, ligaments et même certains nerfs. Les chirurgiens ont réussi à remettre ça en état mais ils ne peuvent rien faire contre les crampes dues aux déformation des muscles et à certains point de compression nerveux. Tout à déjà été vérifié plusieurs fois et je dois vivre ainsi maintenant. »

« Et j'en suis navrée sincèrement navrée ... C'est terrible ce qui t'es arrivé et j'ai du mal à penser qu'ils sont parvenus à faire le travail nécessaire pour te permettre de garder ta jambe. Rien n'est facile dans la chirurgie, bien au contraire. »

Je suis fière de mes collègues qui sont parvenus à sauver la jambe de Alan qui aurait clairement pu la perdre. J'imagine même pas la sensation que ça doit faire ... Du courage, il en a à revendre et ça n'a pas de prix.
Pour rien au monde j'aurais été capable de travailler sur le front. Allez savoir pourquoi ... Je m'occupe de cœurs malades, je suis au bloc à assister mon chef ou à l'aider dans ses interventions mais une jambe déchiquetée, ça me donne la nausée. Mon corps a une façon étrange de réagir.

Mon intervention auprès de Alan est terminée. Je me démunis de mon équipement vestimentaire et matériel médical et je souris, satisfaite que tout se soit passé sans gravité.
J'aurais été peinée qu'il se soit cassé quelque chose ou encore qu'il soit victime d'un traumatisme crânien.
Remarque, ça m'aurait permis de passer plus de temps avec lui. Je ne sais pas si je serais capable de l'inviter à prendre un verre pour faire plus ample connaissance car étrangement, il m'intimide. En temps normal, je suis loin d'être timide.
Ce garçon me fait un effet que je ne peux décrire. J'aime son physique, son mental, son accent, son métier, son courage ... Pas mal de choses en peu de temps.

« C'est gentil ! Mais pour te remercier, je voudrais t'inviter à diner chez moi un soir ? Ce soir même si tu peux ? Peut-être que pour toi, ta démarche était normale mais je sais bien que de nos jours, l'entraide ce fait de plus en plus rare alors je voudrais vraiment te rendre la pareille. Si tu n'as rien contre la cuisine italienne ? »

C'est qu'il est sur la même longueur d'onde que moi et qu'il fait décemment preuve de plus de courage que moi-même j'en suis capable puisqu'il prend l'initiative de m'inviter pour me remercier.
J'espère bien apprendre à mieux le connaître et entamer pourquoi pas, une belle amitié et voir ce que l'avenir pourra me réserver à son sujet.
Sur le coup, je remercie le seigneur de m'avoir offert le teint sombre car ainsi, il sera difficile de remarquer que je rougis. Pourquoi ?? J'en sais strictement rien et ça me perturbe.

« Avec grand plaisir pour ce soir et pour ton dîner italien. »

Ma déesse intérieure fait des bonds de cent mètres, excitée comme jamais alors que d'apparence, je garde une mine calme et sereine.
Je bouillonne de joie à l'idée de ce dîner qui me fait de nouveau sourire. Ce sourire perpétuel que je n'offre que lorsque je me sens à l'aise avec quelqu'un.

« On partage un taxi ensemble ?? »

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[ Rihanna & Alan ]

La jeune femme accepte mon invitation qu'elle ponctue d'un sourire radieux qui illumine son doux visage aux traits séduisants. Ainsi, je devrais sans tarder m'atteler à préparer le repas du soir et ranger du mieux possible mon appartement. C'était vraiment la première fois que j'invitais une fille à diner chez moi et je devais reconnaitre que la chose me rendait nerveux tout en étant malgré tout impatient de pouvoir faire sa connaissance sans ambulance ou hôpital autour de nous...

Une fois prête à quitter les lieux, Rihanna me propose de partager un taxi pour rentrer à notre immeuble. J'étais d'accord sur le principe même s'il était évident pour moi que je prendrais en charge le tarif du transport étant donné qu'elle était ici par ma faute. Étant habitué au taxis et autres transports en commun depuis que je vivais en Floride et sans véhicule, je pris mon smartphone pour appeler un taxi. La standardiste m’annonça qu'une voiture libre se situait déjà à proximité et que nous pouvions l'emprunter.

Une fois au dehors de l’hôpital, nous entrions dans le taxi en lui indiquant l'adresse de notre immeuble. C'était un moment étrange que de se retrouver assis à coté de rihanna dans cette voiture. J'aurais volontiers rejoué le rôle du petit ami si cela nous avait apporté quelque chose mais cette fois, ca n'était pas nécessaire. Après quelques secondes, un question me vint et je devais absolument avoir la réponse :

« Tu n'as pas de régime particulier à respecter ? Végétarienne, allergie etc... Autant que je le sache plutôt que de faire un plat que tu ne pourrai pas manger. Ou pire que l'on doive se farcir une nouvelle visite à l’hôpital en faisant la queue comme tout le monde cette fois ! »

Dis je en plaisantant sur ma dernière phrase. Pour rien au monde j'aurais voulu faire un plat qui aurait repoussé mon invitée alors que le but premier était de lui faire plaisir en faisant, pourquoi pas, gouter à ses papilles des saveurs encore inconnues.

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Il est clair que pour moi, c'était hors de question de refuser une pareil invitation. J'aime les cuisines du monde et je suis presque certaine que je vais plus qu'apprécier sa compagnie.
Du peu que j'ai pu voir, il me plaît beaucoup.

Plutôt que de héler un taxi, Alan en appelle un directement pour nous éviter de nous faire bousculer par quiconque le choperait en premier.
Nous montons à bord de ce dernier et nous installons côte à côte sur la banquette arrière.
Je ne peux m'empêcher de repenser à ce moment précédent où je jouais le rôle de sa petite-amie et qui pour être honnête, était loin de me déplaire. Peut-être que l'avenir me donnera la chance de le devenir officiellement. Encore, faut-il que je lui plaise. Ce n'est qu'une invitation à dîner pour me remercier, après tout.
Je ne sais pas s'il a les mêmes attentes que moi concernant cette soirée.
Ça va très vite et pour la fille volage que je suis, c'est assez nouveau comme sensation. Rare sont les fois où j'ai réussi à me poser et encore, c'était des histoires brèves et rapides, sans grande importance à mes yeux.
Je ne sais même pas si une fois dans ma vie, je suis tombée amoureuse.

« Tu n'as pas de régime particulier à respecter ? Végétarienne, allergie etc... Autant que je le sache plutôt que de faire un plat que tu ne pourrai pas manger. Ou pire que l'on doive se farcir une nouvelle visite à l’hôpital en faisant la queue comme tout le monde cette fois ! »

« Je suis allergique à la fraise, c'est la seule contre indication. »

Je lui adresse un sourire tandis qu'une question me brûle les lèvres. Question que j'hésite quelques instants à lui poser avant que ma franchise légendaire ne prenne le dessus. Intimidée ou non, je me dois de savoir pour la suite des événements de façon détournée.

« Ta petite-amie ne risque pas de t'en vouloir suite à cette invitation à dîner ?? »

C'est une façon comme une autre de tenter de savoir quelque chose sans pour autant se montrer trop direct. En temps normal, je l'aurais sûrement fait mais là ... C'est vraiment bizarre comme sensation.
Intérieurement, j'espère qu'il me répondra qu'il est célibataire. Je prie de tout mon cœur pour que ça le soit.
En jetant un rapide coup d’œil par la fenêtre, je me rend compte que nous arrivons presque à destination.

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Les fraises, c'était bon à savoir pour ne pas rendre malade mon invitée du soir. Il ne s'agissait pas donc de faire un dessert à base de fraises ni un apéritif à base de ce fruit comme on peut en trouver dans certains cocktails. Au delà de ça, sa réponse me rassura un peu car arriver à faire des plats italiens sans certains ingrédients clefs comme les fromages italiens ou encore les tomates. Je n'avais encore aucune idée de ce que je pourrais cuisiner assez rapidement pour ce soir mais je n'arrivais pas à me concentrer tant le sourire et la compagnie de la jeune femme m'en empêchaient.

Lorsqu'elle me demanda si ma petite amie ne serait pas jalouse où simplement énervée, de compter une invitée inattendue au repas de ce soir, je me demandais si c'était là une manière détournée de savoir si je vivais seul où si c'était vraiment pour savoir si elle ne dérangerai personne suite à mon invitation. Je me serais bien attardé quelques secondes sur la question mais je finis par me dire que quel qu'en fut le but, la réponse était la même.

« Ah, euh je ne penses pas ... Je lui demanderais le jour ou j'en aurai une »

Répondis-je en souriant. Mais cette question en avait fait naitre une autre dans mon esprit : Était ce le cas pour elle ? Vivait-elle avec quelqu'un ? Oui elle m'avait dit qu'elle avait une coloc mais l'un n’empêchait pas l'autre. Cette question me torturais l'esprit maintenant mais jamais je n'aurais osé lui poser la question, même de manière détournée. Cela n'aurait pas été étonnant étant donné la beauté de la jeune femme et son caractère assez plaisant. Mais, dans tous les cas je finirais par le savoir au fil du temps. J'étais très loin du cliché de Latin Lover malgré mes origines, je préférais laisser le temps aux relations plutôt que de me précipiter sans apprendre de l'autre et peut être même réapprendre les sentiments amoureux.

Nous étions enfin arrivé et je réglais le taxi avec un pourboire de coutume aux états-unis. Une pratique qui ne se faisait guerre en Italie et dans certains autre pays que m'avaient fait découvrir l'armée. Arrivés devant la porte de l'appartement n°1, celui de rihanna, je lui souris une dernière fois avant de dire :

« Eh bien, à tout à l'heure ! 19 heures 30 si ça te conviens ? »

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[ Rihanna & Alan ]

Je me sens subitement bête et gênée. Bête pour avoir été indiscrète et gênée par ce qu'il dégage, de façon positive, ce qui me ressemble pas l'un dans l'autre.
De nature franche et directe, je n'ai aucune difficulté à m'exprimer et à obtenir les réponses souhaitées. Rien ne me gêne.

« Ah, euh je ne penses pas ... Je lui demanderais le jour ou j'en aurai une. »

Pour mon plus grand bonheur, il n'a personne dans sa vie. Peut-être que si tout se passe comme je le pense, je pourrais lui montrer que c'est la même chose me concernant.
En mon fort intérieur, je sais que tout se passera bien. Il n'a pas l'air d'un mauvais type contrairement aux garçons que je suis habituées à fréquenter habituellement que ce soit en amitié comme en amour.
Lui rendant ce divin sourire qu'il m'offre, je garde le silence jusqu'à ce que nous arrivions au lieu dit. Alan prend en charge la note et glisse un généreux pourboire au chauffeur comme nous le faisons assez régulièrement ici.

Totalement perturbée par la tenue que je vais devoir minutieusement choisir pour ce soir, je me laisse aller à y penser tout en traversant le hall d'entrée jusque la porte de chez moi où il fixe le rendez-vous.

« Eh bien, à tout à l'heure ! 19 heures 30 si ça te conviens ? »

« C'est parfait !! Oh, j'allais oublier. Combien je te dois pour le taxi ?? »

Je n'ai pas pour habitude de me faire en quelque sorte entretenir et je tiens à payer ma part comme je tiens à énormément de valeurs autres dans la vie de tous les jours.

© Codage par Mathieu