nobody touch you

hannah's family

Quand je pensais que rien ne pouvait être pire qu'en ce moment, je me trompais. Tout commença quand je recevais un appel de l'hôpital de Miami pou m'apprendre que ma grande sœur avait été victime par balles et qu'elle était à l'hôpital. Je n'avais pas attendu une seule seconde que me voilà dans ma voiture à rouler à toute vitesse vers l'hôpital. Son petit ami l'avait retrouvé sur le sol, atteinte d'une balle. Rapidement, on m'expliquait toute l'histoire et au plus j'en savais au plus j'avais des idées horribles en tête. Elles restaient silencieuses, ces idées, évidemment. Je tenais la main de ma grande sœur. Je n'avais pas lâché un mot à son "petit ami" parce que tout ce que je voulais là c'était lui cracher dessus. Je savais très bien que sans lui, rien de tout ça ne serait arrivé. Pourtant, je ne voulais pas me disputer avec lui devant elle, dans cet état là. Il fallait que je m'assure que mon neveu n'avait rien non plus et je me demandais si les amis de ma sœur étaient au courant. Je me méfiais vraiment de ce mec, je ne sais pas pourquoi. Pourtant, je ne peux pas dire que je sois un modèle de sainteté non plus. Mais c'est comme ça. Dès que Bellamy eut le dos tourné, je prenais le téléphone de ma sœur et contactait ces numéros : Prunille, Chad, Wayne le père de Carter en lui demandant si Carter allait bien, Charlie et Khloé. C'étaient les derniers numéros utilisés. Je le signais de mon nom, disant que j'étais bien le petit frère d'Hannah et que je les remerciais d'être dans la vie de ma grande sœur qui soient-ils. Puis après avoir embrassé ma sœur sur le front : t'inquiètes pas ceux qui t'aime arrivent je sortais de là avant que Bellamy ne revienne. Il fallait que je le fasse, c'était plus fort que moi.

nobody touch you

hannah's family

Je revenais du boulot quand je recevais le sms. Qu'est-ce que je pouvais bien faire? Foncer. Je fonçais le plus vite que je pouvais vers l'hôpital, sans réfléchir. Il y aurait le petit ami d'Hannah, là bas. Et alors? Je n'y pensais même pas et je fonçais, malgré tout ce qui avait pu se passer. Hannah était blessée et je devais savoir au moins comment elle en était arrivé là et si elle allait bien. Je me garais comme un malade dans le parking et en sortant je cru reconnaître le petit frère d'Hannah - celui qui avait envoyé le sms - je le reconnaissais des photos qu'Hannah avait pu me montrer. Je fonçais vers lui : Léo, Léo? C'est ça? demandais-je alors qu'il tournait la tête vers moi. Il marchait vite, il devait un objectif bien voulu. Je fronçais les sourcils. Je suis Chad, est-ce qu'elle va bien? demandais-je alors. C'est sur les nerfs et sur un ton d'un vrai meurtrier qu'il me disait qu'elle s'en sortirait et toute l'histoire. Je connaissais cette rage, que trop bien. Je fronçais les sourcils. Léo voulait tuer ce gars, c'était certain. Au moins lui refaire le portrait. Je le comprenais, pourtant. Sur le moment, j'avais la même rage en moi. Comment pouvait-on tirer sur une femme comme ça, innocente et sans défense? Je viens avec toi. lui dis-je alors d'une voix décidée. Il hésita et me dévisagea un moment avant d'accepter. Je n'entrais même pas dans l'hôpital, je ne croisais même pas Bellamy mais j'étais en route avec son petit frère, en route vers la vengeance.

something bout you

hannah's family

Anéanti, voilà ce que j'étais. J'avais l'impression qu'on m'avait déchiré le coeur en quatre. Les heures passaient sans que je puisse sortir de cet état terrible. Je n'avais pas bougé du chevet d'Hannah. Je restais planté là comme un abruti, sans pouvoir détacher mon regard de sa figure endormie. Et les images des dernières heures passaient et repassaient dans mon crâne, comme un couteau qu'on retournerait éternellement dans la plaie. J'avais confié à Hannah mes problèmes, j'avais fait preuve de sincérité, pour une fois. Elle en avait paru heureuse, heureuse que je lui fasse enfin confiance. Et puis je m'étais endormi, bercé par la pensée que notre couple était plus fort que jamais, que nous allions vaincre cette menace, ensemble. Je m'étais réveillé, et j'avais trouvé cette lettre. Sa lettre. Ses mots m'avaient transpercé l'âme, elle m'avouait son infidélité, la deuxième, et tout devint noir. Paniqué, à demi-endormi encore, je m'étais levé en vitesse, oubliant le danger qui planait sur nous, uniquement obsédé par cette lettre, ces mots glacés qui ne présageait que le pire. J'étais tombé sur son corps, transpercé d'une balle, du sang partout sur le trottoir, Hannah blessée, et cet homme qui s'enfuyait au bout de la rue.

Ma faute, ma faute, ma faute, voilà la seule chose que je pouvais me répéter. Un an, une putain d'année à répéter à Hannah qu'elle ne s'attirerait que des ennuis en m'approchant, et elle n'avait jamais voulu me croire, me poussant toujours davantage à lui faire confiance, à tout lui raconter. Je l'avais fait, et voilà, elle était à l'hôpital. J'avais presque oublié la lettre, tant cela me semblait futile à côté de ce qui se passait. Léo, son frère, avait été le premier à venir, appelé par l'hôpital. Mon esprit était tellement embrouillé que je n'avais pas pensé à prévenir quiconque. Il resta aux côtés d'Hannah pendant longtemps sans m'adresser une parole. Je savais ce qu'il pensait de moi, il savait ce que je pensais de lui. Nous n'avions rien à nous dire. Je partis un instant aux toilettes, et Léo n'était plus là quand je revins. Son départ ne me fit rien. Il n'y avait qu'Hannah qui comptait. Je me sentais tellement impuissant. Je me plongeai de nouveau dans mes pensées. Une colère sourde émanait de moi et semblait remplir la pièce. Je n'avais jamais ressenti autant de haine envers moi-même, une haine brutale, violente, amère, complète, infinie. Hannah était là par ma putain de faute. Si Léo revenait par ici et décidait de me tuer pour se venger et venger Hannah, je le laisserais faire, pensai-je avec rage.

nobody touch you

hannah's family

J'étais sur la plage à une soirée, tranquille, je venais à peine d'arrivée. J'attendais que ma copine Beth vienne me rejoindre et elle était définitivement en retard. Je regardais mon téléphone et vu que j'avais un SMS d'un numéro inconnu. Je l'ouvris et resta sous le choc de lire ça. Le texto provenait de Léo, le petit frère de ma copine Hannah, paraitrait-il qu'elle était à l'hôpital, dans le coma dû à une blessure par balle. J'avais envie de juste laisser tomber mon portable et de m'écrouler par terre, mais je pris sur moi et grimpa dans ma voiture le plus rapidement possible. Hannah, ma petite Hannah blessée? Ça me faisait mal juste d'y penser. J'espérais juste que Carter aille bien aussi. Je roulais comme une espèce de malade sur la route, mais je m'en fichais. Qu'on m'arrête juste pour voir. Je débarqua à l'hôpital comme une folle à la recherche de mon amie. Je ne croisa personne, mais une infirmière me guida. Bellamy était dans la chambre et je ne savais pas trop quoi faire. J'en avais beaucoup entendu parler, mais je ne l'avais jamais rencontré. Je détourna mon regard vers Hannah, de voir mon amie comme ça, étendu sur un lit d'hôpital, c'était horrible. J'entra et le regarda, il devait se sentir tellement triste. « Salut... Je suis Khloe, une amie d'Hannah. » dis-je simplement, incapable d'esquisser un sourire. « Son frère m'a prévenu. » dis-je simplement. Je déposa mon regard sur le lit. « Hey Han... C'est moi, Khloe. J'suis là pour toi. » dis-je en m'avançant pour lui prendre la main et en retenant mes larmes. Je me retourna une nouvelle fois vers son petit-ami. « Qu'est-ce qui s'est passé? » demandai-je. Disons que je n'avais pas eu trop trop d'explications.

nobody touch you

hannah's family

Ce SMS m'avait rendu.. folle. J'avais lâché mon téléphone dans mon sac, j'avais dû m'asseoir, pleuré un coup, et puis j'avais pris un taxi. Je pleurais trop pour conduire toute seule. Je payais gros le conducteur vu mon état, ça devait pas être drôle de m'avoir. Je sanglotais et tremblais quand je demandais la chambre de ma meilleure amie, la mère de mon filleul. J'étais au bord de la crise cardiaque. Quelqu'un avait levé une arme et tiré sur ma meilleure amie. Ce n'était pas possible. J'entrais comme une malade sur mes talons dans la chambre d'Hannah. Il y avait Bellamy, je le reconnaissais et une amie sans doute que je ne connaissais pas, qui tenait sa main. Elle semblait venir d'arriver, elle venait de demander ce qui était arrivé à ce que j'avais pu entendre malgré mon écoute un peu brouillée là. Je me jetais de l'autre côté du lit pour caresser le visage de ma meilleure amie, les larmes coulants. Je caressais son visage sans compter. mon dieu mon bébé.. répétais-je sans arrêt. j'avais perdu ma petite sœur, ma mère. Pas ma meilleure amie. Même si tout semblait être au mieux pour elle, qu'elle s'en remettrait, être dans une chambre d'hôpital me faisait limite faire une crise d'angoisse. Je levais le visage vers Bellamy, attendant la réponse que cette amie-là espérait. oh pardon j'en oublie les bonnes manières je.. je suis Prunille, la meilleure amie et marraine de Carter dis-je alors à cette amie, jolie d'ailleurs. D'ailleurs Carter va bien? Il est toujours avec Wayne, hein? j'avais vu ma meilleure amie la veille de ça, et Carter était avec lui, alors je supposais. Je regardais Bellamy alors. On lui en demandait peut-être beaucoup. je ne savais pas ce qui s'était passé. Je voulais savoir qui avait pu faire ça et pourquoi surtout. Je serrais tellement fort la main d'Hannah.

something bout you

hannah's family

Après le départ de Léo, je ne restai pas seul bien longtemps. Et tant mieux, d'ailleurs. Mes pensées devenaient assourdissantes et me transperçaient davantage le coeur. La vue d'Hannah dans cet état me donnait la nausée, et pourtant, je ne pouvais me détourner d'elle. Je devais voir, bien en face, ce que j'avais fait. Prendre conscience une bonne fois pour toute à quel point j'étais nocif pour mon entourage, encore et toujours. Une jeune femme brune interrompit le cours de mes macabres pensées en entrant dans la pièce. À moitié hagard, je ne réagis pas, me contentant de la regarder d'un air abruti de fatigue et de douleur. Elle ne me disait rien. « Salut... Je suis Khloe, une amie d'Hannah. Son frère m'a prévenu. » me dit la jolie inconnue. Jamais entendu parler d'elle. En même temps, mes communications avec Hannah avaient été très restreintes et limitées, ces derniers temps. Je me rendis compte que je connaissais, en fait, que très peu de ses amis ou même des gens de son entourage, à part Wayne et Léo. Et Chad. « Bellamy » dis-je d'un ton morne en reportant mon attention sur Hannah, près de laquelle Khloe venait de s'approcher. « Qu'est-ce qui s'est passé? » me demanda-t-elle. Je n'eus pas le temps de répondre qu'une autre jeune femme qui, cette fois-ci, me disait vaguement quelque chose, rentra dans la pièce et se précipita sur Hannah, le visage en larmes. Cette scène ne me surprit ni ne m'attrista. J'étais tellement obsédé et anéanti par ma propre douleur que je devenais imperméable à celle des autres. « pardon j'en oublie les bonnes manières je.. je suis Prunille, la meilleure amie et marraine de Carter » se présenta-t-elle brièvement. Ah, c'était donc comme ça que je la connaissais. Mon esprit était trop embrouillé. « D'ailleurs Carter va bien? Il est toujours avec Wayne, hein? » s'enquit Prunille. Je la regardai brièvement, mais incapable de soutenir le regard de quiconque, détournai rapidement mon attention. « Je, hum.. » Je me râclai la gorge. « Il était chez Wayne, cette nuit. Je suppose qu'il y est encore » répondis-je. J'étais complètement à la ramasse, je m'effrayais moi-même. Je me tournai ensuite vers Khloe pour répondre à la question précédemment posé. « Hannah s'est pris une balle. Elle a été opérée dès son arrivée ici, son état est stable, mais... » articulai-je difficilement, et n'osant pas donner davantage de détails sur les circonstances de l'accident. « Il faut qu'elle se réveille » dis-je d'un ton presque suppliant.

nobody touch you

hannah's family

Rien, je crois, n'aurait pu me préparer à ce que j'étais en train de vivre actuellement. J'avais prévu de passer la journée chez moi, à réviser mes cours en vue de la rentrée, et pourquoi pas d'emmener Prunille, de retour à Miami depuis peu, dîner ce soir. Somme toute, une journée lambda dans ma vie pas très mouvementée ces derniers temps. Et puis j'avais reçu ce sms qui avait tout changé... C'était un numéro inconnu. Intrigué, je l'avais ouvert rapidement et je crus que mon coeur avait manqué un battement. Léo, le frère d'Hannah, venait de m'envoyer un message pour me dire qu'Hannah venait de se faire tirer dessus et qu'elle était à l'hôpital. Sous le choc, n'osant croire que c'était vrai, et surtout ne sachant que faire, je restais plusieurs minutes sur mon canapé, comme paralysé, relisant encore et encore le message. Ça ne pouvait pas se produire, surement pas. Je me levais brusquement, m'habillais et conduis comme un fou jusqu'à l'hôpital. Je n'arrivais pas à réfléchir. Non, non, pas Hannah, pas elle, c'est pas possible. J'entrais en trombe dans l'hôpital et gravis les marches quatre par quatre. Mon coeur battait à tout rompre, résonnait dans mon crâne. Je ne pouvais pas la perdre, pas elle, pas après tout ce que j'avais subi... Je déboulai dans sa chambre et mon regard tomba directement sur Hannah, allongée au milieu de cette triste chambre, comme endormie. Je restai quelques secondes ainsi, pétrifié d'effroi par cette vue. Je n'arrivais pas à réfléchir ou à réagir, ni à dire quoi que ce soit. Je ne pouvais rien faire, j'étais comme hébété par le choc. Au bout d'un court instant, je remarquai que d'autres personnes étaient présentes. Je reconnus Bellamy, le copain d'Hannah, qui ne s'était même pas tourné vers moi. Il y avait une fille brune, qui m'était inconnue, et surtout, il y avait Prunille. Dieu merci, elle était là. Je me dirigeai instinctivement vers et la pris dans mes bras. Elle et moi avions affronté tant de choses, mais perdre Hannah...? C'était inconcevable. Prunille resta contre moi et je l'entendis sangloter, ce qui me brisa le coeur. Je tendis une main vers la jeune femme brune. « Je m'appelle Charlie, je suis le frère de Prunille » me présentai-je sans grande conviction. « Elle va s'en sortir... C'est Hannah, elle s'en sort toujours » murmurai-je en fixant ma meilleure amie. J'essayais désespérément de m'en convaincre.

nobody touch you

hannah's family

Je voulais savoir ce qu'il s'était passé. Pourquoi ma meilleure amie était là, sur cette horrible table d'hôpital. Je sanglotais, je tremblais, la totale. J'oubliais de me présenter, puisqu'après tout avec Bellamy on s'était jamais vu et cette jeune femme m'était inconnue. Je demandais aussi pour Carter, car mon filleul m'inquiétais aussi tout à coup. Il me répondit assez vite qu'il devait être en effet chez Carter, il ne savait pas trop apparemment. Il avait le regard au loin, il avait pas vraiment l'air là tout en étant là. Je plissais les yeux, je n'arrivais pas à réfléchir de toute façon. Charlie arriva et je me jetais dans ses bras. Il se présenta comme moi puis glissa un mot pour nous rassurer tous. Mais ça ne marchait pas tellement, l'explication de Bellamy tournait dans ma tête. "s'est pris une balle" c'est tout ce que je savais. Après avoir un peu sangloté et réfléchi dans les bras de mon petit frère, je me retournais. Attends "s'est pris une balle"? Comment elle s'est pris une balle? Ca court pas les rues les mecs qui tirent comme ça sur les jeunes femmes. C'était où? C'était qui ce gars? Pourquoi? Qui qu'il soit crois-moi il va payer et je m'en chargerais personnellement. dis-je tout à coup triste et en colère en pointant du doigt vers le sol. Mon côté avocate reprenait le dessus. Si ce mec restait en vie d'ailleurs - je connaissais un peu les penchants de Léo ou de Bellamy - il paierait de toute manière. Je regardais Hannah, là dans le coma et je serrais les mains de Charlie. Je revivais des scènes horribles et j'avais bien du mal. Je tournais la tête vers Charlie. on peut aller chercher un café? lui demandais-je alors. Je ne voulais pas y aller seule, au cas où. Puis je voulais protéger mon frère aussi de cette vision d'horreur, je savais très bien ce qu'il se passait dans sa tête aussi. Je serrais sa main, le regardant dans les yeux pour qu'il comprenne ce que je comprenais. On reviendrait vite, mais j'avais peur de ne pas survivre au trajet jusque la cafette. Charlie ne m'avait jamais vu si fragile, parce que d'habitude je ne montre pas qu'on peut me toucher. Mais là c'est ma meilleure amie. Je sortais de là et attendait avant de dire à Charlie : Il y a quelque chose de louche.. Puis j'ai peur que Léo ait prévenu Chad, tu imagines s'il arrive, là? Puis il est où Léo? Enfin si Hannah t'a parlé de Chad.. lui soufflais-je alors comme si Bellamy pouvait nous entendre d'un étage en dessous, m'aggrippant à mon petit frère.

nobody touch you

hannah's family

Dans le malheur qui m'accablait, j'étais quand même heureux que Prunille soit là. Je ne voulais pas à avoir à affronter cela seul. Je n'aurais probablement pas eu la force de me tenir dans cette chambre, face à Hannah, dans le coma, sans quelqu'un pour m'épauler. Et de ce que je voyais, ma soeur avait tout autant besoin que moi d'une personne pour la soutenir. Son visage, aux traits fins, était baigné de larmes. Même dans cet état, elle était très belle. Je la sentis s'agiter dans mes bras quand elle demandait des explications à Bellamy sur les circonstances de l'accident d'Hannah, des précisions que je trouvais tout à fait légitime. Je me tournai vers Bellamy. De nous tous, il fallait le reconnaître, c'était lui qui avait l'air le plus abattu. Je n'avais jamais eu l'occasion de le rencontrer, mais sa présence ici me donnait frisson. Il dégageait quelque chose de profondément sombre. Il était complètement renfermé sur lui-même et évitait nos regards. Je trouvais son attitude bizarre, mais après tout, ce n'était peut-être que sa manière à lui de gérer tout cela. « on peut aller chercher un café? » me demanda Prunille. Un regard suffit à me faire comprendre. Ce n'était pas tant un café que ma soeur désirer, mais plutôt sortir de cette horrible pièce. Je voulais être aux cotés d'Hannah, évidemment, mais l'ambiance qui régnait était morbide, et j'étais à la limite de me sentir mal. Nous descendîmes jusqu'à la cafétéria. Je ne connaissais que trop bien cet endroit, malheureusement. « Il y a quelque chose de louche.. Puis j'ai peur que Léo ait prévenu Chad, tu imagines s'il arrive, là? Puis il est où Léo? Enfin si Hannah t'a parlé de Chad.. » me dit-elle, alarmée. Je fronçai les sourcils, je n'y comprenais rien. « Chad ? Chad Tate, le frère de Nessa ? » Mon coeur se serra en prononçant son nom. « Je le connais de nom, mais non, Hannah ne m'en a pas parlé... Pourquoi, on devrait s'en inquiéter ? » demanda-je, un peu inquiet. « Honnêtement si je trouve quelqu'un de louche, dans tout ça, c'est Bellamy. Son attitude est... bizarre ». Je récupérai mon café et soufflai en m'adossant contre le mur. « Parfois j'ai l'impression que tout ça ne finira jamais » murmurai-je en regardant Prunille.

nobody touch you

hannah's family

Je trouvais cette situation vraiment étrange. J'étais effrondrée par la situation de ma meilleure amie, ça me pesait trop alors je fis mine de vouloir aller prendre un café. Pour parler de mes doutes, je prenais mon frère avec moi. De toute façon, je ne savais pas si j'étais capable d'aller loin seule, car je tremblais comme une feuille. Dès qu'on était assez loin, je commençais à dire tout ce que j'avais dans ma tête. Je voulais être sûre que ma peur n'était pas insensée à cause de mon état mental. Je parlais de tout en même temps, mais heureusement mon petit frère refit le clair dans mes propres idées. Il ne connaissait pas l'existence de Chad, en tout cas pas comme moi. Nessa? J'en sais rien. En tout cas Hannah m'en parle beaucoup et elle a.. elle a embrassé ce mec deux fois de suite. une pendant sa grossesse et la dernière y'a quelques jours.. C'est pour ça qu'elle veut aller quelques mois à New York. Elle veut fuir tout ça. Bellamy ne la rends pas vraiment heureuse d'après ce que j'ai compris.. du coup j'ai peur.. J'ai peur que Chad se pointe et que ça finisse mal, déjà.. Puis je le trouve louche aussi, ce Bellamy. Il a l'air effondré, c'est vrai, mais y'a quelque chose qui tourne pas rond. Puis Léo est même pas là.. J'ai pleins de scénarios dans ma tête là et j'espère vraiment que rien n'est vrai.. dis-je fermant les yeux et secouant la tête pour imager la chose. Je buvais mon café d'une traite. Allez on y retourne.. Maintenant qu'on est d'accord sur le fait qu'il soit louche, on peut tenter de retirer ses vers du nez. dis-je alors retournant vers l'ascenseur et vers la chambre. elle n'a pas bougé, hein? Je me demande vraiment qui peut bien lui tirer une balle et pourquoi.. dis-je alors me mordant faussement les ongles, ne lâchant pas ma meilleure amie des yeux.