(#)Sujet: Parce que la vie, quand même, c'est un peu du bluff + James | Jeu 10 Mar - 21:23
La vie, quand même, c'est un peu du bluff
There Is Always A Little Truth With 'Just Kidding', A Little Knowledge With 'I Don't Know' A Little Emotion With 'I Don't Care' And A Little Pain With 'Its Ok'
James & Joy
C’est le moment, c’est l’instant. Je ne sais pas trop comment m’y prendre, je ne sais pas les mots que je dois utiliser, je ne suis même plus certaine de vouloir faire ce que je m’apprête à faire. Disons qu’il me faudrait une bonne dose de courage. J’aimerai cesser d’entendre mon cœur qui bat à la chamade dans ma poitrine, qui est prêt à exploser, qui prends toute la place dans ma cage thoracique au point que je n’arrive presque plus à respirer. Je suis prise de court, je ne pensais pas il y a quelques semaines d’ici me retrouver dans cette situation. Mais j’ai bien réfléchis et le principal reste Logan, Logan et son bonheur. Logan et son bien-être. Je ne sais pas si c’est la bonne solution, je me sens complétement démunie. J’ai perdu le sommeil depuis plusieurs jours, depuis CE jour. Parce que je réfléchis, je réfléchis trop à mon avenir, à celui de mon fils. Mais je dois surtout penser à ce qui est le mieux pour lui. Je ne suis pas certaine que j’aurais encore la force de le prendre dans mes bras dans quelques mois, de me pencher pour déposer un baiser sur son front ou même de lui donner son bain avec autant d’entrain qu’à l’heure d’aujourd’hui. Et puis je n’ai pas envie, je n’ai pas envie qu’il me voit me dégrader. Je n’ai pas envie qu’il remarque mes yeux fatigués, mon énervement. Je n’ai pas envie qu’il se rende compte que je peux peut-être perdre le combat, perdre cette vie qui maintenant ne tient plus qu’à un fil. Alors je prends les devants. Je n’avais pas dans l’idée de prévenir mon entourage, parce que je n’ai pas envie d’inquiéter, et qu’ils ont aussi leurs propres problèmes. Mais je n’ai pas le choix, à partir du moment où ça touche aussi Logan, je n’ai pas le choix que de montrer cette faiblesse.
Je fais un message à James. J’ai les jambes en coton et je l’efface plusieurs fois avant de me décider à l’envoyer. Je ne peux pas faire marcher arrière maintenant que c’est fait. Je lui proposer un déjeuner, pour dire d’être au calme et de ne pas se voir au parc comme on le fait d’habitude. Je ne me vois pas non débarquer chez lui tout comme je ne le vois pas débarquer chez moi. Maintenant on à notre propre bulle, notre intimité et il vaut mieux que ça reste comme ça. Logan se sent maintenant plus apaisé avec cette garde alternée, du moins j’en ai l’impression. La rencontre avec Joshua s’est bien passée, bien qu’il a débarqué à la maison sans crier gare mais je ne pense pas que c’était voulu, disons que j’avais une idée bien en tête de cette rencontre et que ce n’était pas comme ça que je l’aurais voulu. Quoi qu’il en soit, même si la petite tête blonde était sur la réserve au début, il a fini par rire aux éclats pour briser cette glace entre le beau brun et lui. Et c’est avec mon cœur remplit d’amour que je suis restée scotchée sur cette scène qui restera à jamais gravée dans ma mémoire.
Je lui propose de se retrouver au petit Italien. Celui où on avait l’habitude d’aller. Premièrement parce que c’est certain qu’on ne peut pas se tromper sur l’endroit et qu’en plus, les pâtes y sont excellentes. Il me signale qu’il est là dans trente minutes, assez le temps pour laisser de côté mon vieux training et d’opter pour une petite robe légère et d’attacher mes cheveux en chignon décoiffé, pas le temps pour une coiffure plus sophistiquée. Et puis, ce n’est pas comme si j’avais le coeur à prendre soin de moi en ce moment. Je vais à l’essentiel et c’est tout. Depuis que nous avons été appelés par l’éducatrice de Logan, nous nous sommes plus vraiment parlé. Un bonjour, un au revoir. Rien de plus. Moins on se voit, mieux on se porte je pense.
« James » Dis-je en me levant de la chaise pour l’interpeller. Il vient de rentrer dans le restaurant et je lui fais un petit geste de la main pour montrer que je me suis déjà installée à une table. Il s’approche et je me hisse légèrement sur la pointe des pieds pour lui donner un baiser sur la joue, lui dire bonjour, poliment. Je suis assez gênée, un peu mal à l’aise aussi parce que je redoute ce moment où je vais devoir parler de cette chose sérieuse. Je sens le pouls de mon cœur dans mes tempes et j’ai les jambes en coton. Je m’installe et laisse James prendre place juste en face de moi. « Ca va ? » Bête question. Mais ce n’est pas ce qu’on demande, d’habitude ? « Merci d'être venu (...) Comment va Logan ? » Le petit est chez lui depuis le début de la semaine, il reste encore le week-end avant qu’il ne revienne chez moi. Il me tarde de serrer mon bébé contre moi, une semaine, c’est long. Mais c’est pour son bien-être, son épanouissement et surtout pour qu’il ne se sente pas perdu dans tout ça. Une séparation, ce n’est jamais simple.
(#)Sujet: Re: Parce que la vie, quand même, c'est un peu du bluff + James | Ven 11 Mar - 11:53
La vie, quand même, c'est un peu du bluff
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James & Joy
Okey, c'est complètement étrange d'avoir un message de Joy qui m'informe vouloir me parler alors que cette semaine Logan est avec moi. Notre relation est plutôt tendue depuis notre séparation et je comprends pourquoi, là n'est pas le problème, j'ai mal agis et je m'en rends compte aujourd'hui. Mais il ne fallait pas se voiler la face, plus rien n'était possible entre nous. On ne supportait plus et le fait d'avoir perdu le bébé n'avait rien arrangé les choses, au contraire. Pourtant j'aurai aimé pouvoir réussir cette famille parfaite que je voulais pour notre fils, mais c'est la vie. Il aura sa famille parfaite, mais avec quelques particularités. Après tout tant d'enfants ont des parents séparés, c'est même avoir des parents encore ensemble qui semble suspect de nos jours. Mais qu’importe-nous essayons tant bien que mal à nous entendre pour notre petite tête blonde. Pour qu'il soit apaiser et qu'il grandisse correctement et qu'il soit épanouie. C'est le plus important dans l'histoire. Même si Joy et moi ne l'avions pas compris toute suite, il est clair que nous avons fait des efforts. Tout d'abord concernant la garde de Logan, elle est devenue plus strict et précise. Plus un soir chez l'un ou chez l'autre. Un coup maman va la chercher à la garderie, un coup papa, ou vise versa. Maintenant les choses sont claires et posées. Une semaine entière chez l'un et une semaine chez l'autre. Pas de jaloux et plus de problèmes. Un cadre et des règles pour son bien être.
Alors qu'aujourd'hui je suis en repos, Logan est chez ma sœur afin que je puisse faire quelque truc. Je n'étais pas trop pour au début, elle est enceinte de jumeaux tout de même, et s'occuper d'un gamin de deux ans c'est pas facile tout les jours. Mais elle a insisté prétextant qu'elle ne le voyait presque plus depuis la mise en place de cette garde alternée. Je m'apprête a repartir de chez Aloysia quand mon téléphone vibre. Un message de Joy qui souhaite me parler assez rapidement, m'invitant même à déjeuner avec elle dans un restaurant Italien, et pas n'importe le quel, celui où nous avions l'habitude d'aller à l'époque où nous pouvions encore dire "nous". Je suis inquiet. C'est suspect, car depuis notre rendez vous à la garderie pour Logan, nous n'avons pas vraiment eu le temps de se parler, la politesse, les banalités et ça va bien. Pas la peine de remuer le couteau dans la plaie. Je demande tout de même si ce n'est pas en rapport avec Logan. Apparemment si, mais pas que... Bon, j'accepte alors ce rendez vous bien que j'avais une montagne de chose à faire y compris voir Elisha. Mais bon, Logan est concerné alors je me dois d'aller voir Joy.
Trente minutes me suffisent pour aller de chez ma sœur au ce restaurant bien sympathique. En entrant, je cherche Joy, balayant la salle du regard. Je suis rapidement interpelé par sa voix et je la découvre debout, me faisant signe de m'approché. Comme à son habitude elle est très jolie au naturel. Je remarque cette petite robe que j’appréciais avant. Etait-ce fait exprès ? Peu importe je passe au dessus de ça. J’ai su grâce aux réseaux sociaux qu’elle avait rencontré quelqu’un et donc je n’étais plus sa priorité, et j’étais content pour elle qu’elle puisse passer à autre chose comme moi je l’avais fait. Et je pense que c’est une bonne chose pour Logan de voir ses parents épanouis eux aussi. Je m’approche donc de cette table, légèrement timide et nerveux. « Salut » lâchais-je alors que ses lèvres se posent contre ma joue. C’est toujours étrange ce genre de réaction. << ça va ? >> me demande t-elle alors que nous nous installions l’un en face de l’autre. « Oui ça va merci…. Et… toi comment tu vas ? » demandais-je à mon tour. << Merci d’être venu… Comment va Logan ? >> J’hausse les épaules. « Tu sais que tu pourras toujours compter sur moi Joy ! Et je réponds présent quand il s’agit de Logan ! Il va bien, je l’ai laissé chez Aloysia pour la journée. » finis-je d’expliquer. Je croise mes doigts devant moi, posant mes avant bras sur le bord de la table. « Alors, dis-moi. Tu voulais me parler de quelque chose ? » demandais-je. C’est vrai nous n’allions pas nous regarder dans le blanc des yeux pendant des heures… Autant lancer le sujet toute suite et discuter. « Tu veux peut être boire quelque chose avant ? » demandais-je tout de même. Je n’étais après tout, pas un cinq minutes ; Je pouvais bien prendre le temps de prendre du temps.
(#)Sujet: Re: Parce que la vie, quand même, c'est un peu du bluff + James | Ven 25 Mar - 21:09
La vie, quand même, c'est un peu du bluff
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James & Joy
Je ne sais pas trop comment m’y prendre. Lui dire en douceur ou bien lui dire franchement, de but en blanc, sans passer par quatre chemins. Après tout je n’ai pas besoin de le protéger. On est juste le papa et la maman de Logan, plus de relation entre nous mise à part un bonjour, un au revoir et prendre des nouvelles du petit quand il est chez l’autre. Alors dans ma tête c’est le désordre et je n’arrive pas à y faire le rangement, je ne sais pas par où commencer. Si je fais tout ça, c’est pour Logan et la décision n’a pas été facile à prendre. Je n’aime pas me dire que je vais être loin de mon fils et en même temps je me dis que je vais sûrement être incapable de m’en occuper dans peu de temps, je pense à son bonheur avant tout. Je n’ai pas envie qu’il me voit me détériorer et encore moins qu’il me voit souffrir. Parce que oui, ça risque sûrement d’être douloureux, ce n’est que le début. Je ne suis pas préparée à ça, je m’en serais bien passée mais je suis à un stade où je n’ai pas le choix que d’affronter tout ça. Je n’ai pas le choix que de subir parce que je ne peux pas changer les choses. Oui ça va merci…. Et… toi comment tu vas ? « Ca va. » Question habituelle, réponse habituelle. Mais non, non ça va pas. Je me mords l’intérieur de la joue alors que ma jambe se balance nerveusement, petit tic que j’essaye de calmer en y posant ma main. Mon cœur est prêt à exploser dans ma poitrine. Le savoir c’est une chose, l’annoncer en est une autre. J’ai l’impression que de le dire à voix haute rend la chose encore plus réelle et je dois dire que je n’ai pas envie qu’elle le soit. Je n’ai pas envie d’affronter tout ça, j’ai juste envie d’avoir l’impression que c’est un mauvais rêve et que je vais bientôt me réveiller. Être dans le déni, peut-être.
Tu sais que tu pourras toujours compter sur moi Joy ! Et je réponds présent quand il s’agit de Logan ! Il va bien, je l’ai laissé chez Aloysia pour la journée. Je lui souris. « C’est bien de pouvoir compter sur elle. » Aloysia et moi, ça n’a jamais été la grande amitié, loin de là. Mais je sais bien qu’elle aime profondément James et elle prend très soin de Logan, on a toujours pu compter sur elle quoi qu’il en soit, enfin surtout James. J’ai toujours essayé d’arranger les choses, du moins les apaiser, apaiser les tensions. Je ne m’en suis jamais sortie comme je l’aurais espéré. Il s’approche, pose ses bras sur la table et se penche. On est vraiment dans des comportements de personnes qui vont avoir une discussion sérieuse, pas le temps de faire de fioriture il faut aller directement dans le vif du sujet. Alors, dis-moi. Tu voulais me parler de quelque chose ? Ouais, apparemment, on n’a pas le temps. Je sens cette angoisse qui me monte petit à petit dans la gorge. Comme à mon habitude, j’attrape la serviette posée sur la table par le bout des doigts et je la plie, doucement. Il faut toujours que je suis occupée et c’est la seule chose que je trouve à faire quand je suis au restaurant, assise sur une chaise. Ce comportement qui trahit aussi mon état d’esprit. Puis je me dis qu’il est sûrement pressé, qu’il avait sûrement mieux à faire que se retrouver pour dîner avec moi. Je n’ai pas envie de lui plomber sa journée, de prendre une partie de son temps et de le bloquer dans ce qu’il a à faire. Tu veux peut être boire quelque chose avant ? « Je … » Le serveur arrive à notre table, nous tendant les deux cartes et en prenant son petit calepin. Il nous demande alors ce qu’on veut boire, j’opte pour un jus et commande même directement mon plat. Des pâtes au saumon. Pas besoin de regarder la carte, j’ai toujours prit la même chose dans cet établissement, un peu comme une habitude, un rituel. Il prend également la commande de James et repart avec les cartes en main. Mes mains se joignent devant moi, continuant à chipoter avec la serviette en papier. « Je ne sais pas par où commencer… » Lâchais-je dans un souffle alors que je ne ressens toujours pas cette pression qui diminue. Je prends une grande inspiration et détourne le regard sur la serviette pliée. Je ne le regarde pas dans les yeux, je n’ai pas le courage. « Je … Je voulais te voir parce qu’il faudrait que tu t’occupes de Logan pendant un certain temps… » Phrase en suspens, quelques secondes. « A plein temps. » Ca me tord la bouche de le dire, parce que ce n’est pas ce que je veux au fond de moi. Mais je n’ai pas le choix. D’un coup, je me dis qu’il croit peut-être que je vais de nouveau partir, laisser mon fils et refaire ma vie autre part pour ensuite revenir pour tout chambouler, mais cette fois-ci ce n’est pas le cas. Finalement c’est avec difficulté que mes yeux viennent affronter les siens. « Je suis malade James. Je ne sais pas dans quel état physique et mental je serais dans une semaine, un mois, et même six mois … Je n’ai pas envie que Logan me voit comme ça et je n’ai pas envie non plus de ressentir que je suis une mauvaise mère. Je ne sais pas si je serais capable d’être là pour lui donner son bain ou bien encore de lui faire à manger correctement … Je ne sais pas si je serais encore capable de répondre à ses besoins comme il le faudrait. » Mes yeux se baissent alors que je murmure … « Je ne sais même pas si je serais encore là dans 6 mois. »
(#)Sujet: Re: Parce que la vie, quand même, c'est un peu du bluff + James | Dim 27 Mar - 18:28
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James & Joy
Je suis littéralement surpris d’avoir un message de la part de Joy surtout quand on repense aux circonstances de notre séparation. C’est vrai que depuis que nous ne sommes plus ensemble, nous n’avons pas eu de discussion sérieuse, sauf concernant Logan, qui reste notre préoccupation première. Cependant concernant le couple que nous formions, nous n’avons jamais pris le temps de parler du pourquoi du comment nous en sommes arrivés, et à l’heure d’aujourd’hui, je pense que ça ne servirait à rien de le faire, de remuer le couteau dans la plaie. Elle a refait sa vie et je suis à présent heureux comme jamais aux côtés de la femme qui était encore il y a peu la meilleure amie de Joy. Peu importante les raisons de ses messages, je suis à l’heure au rendez vous. Petit clin d’œil au restaurant où nous allions ensemble lors de nos retrouvailles, je ne sais pas si c’est fait exprès ou si c’est simplement parce que nous y mangeons parfaitement bien. Quoi qu’il en soit, ça me fait toujours quelque chose de me retrouver face à cette femme avec qui j’ai partagé tant de choses dans le passé. Ce n’est plus un sentiment amoureux, mais je ressentirai toujours une affection particulière pour elle, c’est certain. Elle reste la femme qui m’a offert un garçon formidable. Même si tout ne c’est pas passé comme je l’aurai souhaité, je gade de bons souvenirs. Alors voilà, nous sommes de nouveau réunis à une table à nous échangés les banalités de la vie quotidienne avec cette espèce de mur entre nous. << C’est bien de pouvoir compter sur elle. >> J’hoche la tête positivement, c’est vrai Aloysia a toujours été là pour Logan et moi depuis notre arrivée à Miami, elle m’a hébergé, offert un appartement, sans compter le nombre de fois où elle m’a gardé Logan pour que je puisse aller travailler. Je ne sais pas où j’en serai aujourd’hui si elle n’avait pas accepté le fait que je lui ai menti durant la première année de Logan. « C’est vrai, heureusement qu’elle est là… Logan adore aller chez elle comme il y a le chien et tout. Fin il s’éclate avec elle. » Précisais-je rapidement. C’est vrai après nous n’étions certainement pas là pour discuter de ma sœur. Je coupe donc ce sujet afin de passer aux raisons qui l’ont poussé à m’inviter à déjeuner, je me rends compte rapidement que je suis un peu nerveux et que je n’ai même pas pris la peine de lui demander si elle voulait prendre quelque chose à boire. Aussitôt chose dîtes aussitôt le serveur arrive. Je me prends comme à chaque fois ma boisson gazeuse préféré ainsi qu’une carafe d’eau, et je prends comme à mon habitude les pâtes à la carbonara qui sont selon moi les meilleures de la ville. Le jeune homme repart les mains chargées des cartes. Je tapote mes doigts sur la table, légèrement nerveux lorsqu’elle ouvre la bouche. J’ai peur qu’une bombe explose à tout moment et que ça parte en conflit comme nos derniers moments passés ensemble. << Je ne sais pas par où commencer…>> J’hausse une nouvelle fois les épaules. « Commences par le début déjà… » dis-je alors que je remarque bien son comportement… Je la connais par cœur, elle a peur, elle est nerveuse, perdue, anxieuse. Je constate ça avec ce qu’elle fait subir à cette pauvre serviette de table qui n’a rien demandé. << Je… je voulais te voir parce qu’il faudrait que tu t’occupes de Logan pendant un certain temps… A plein temps…>> Je racle le fond de ma gorge. « Tu pars en voyage ? » demandais-je simplement. C’est vrai, c’est la première idée qui me vient en tête. Je ne veux pas imaginer qu’elle veuille une nouvelle fois abandonné son propre fils, cette idée me torturerai. Elle me répond d’un signe négatif de la tête. Bon d’accord ce n’est pas le voyage, alors qu’est ce qu’il la pousserait à laisser Logan ? J’attends qu’elle me donne une bonne raison. << Je suis malade James. Je ne sais pas dans quel état physique et mental je serai dans une semaine, un mois, et même six mois… Je n’ai pas envie que Logan me voit comme ça et je n’ai pas envie non plus de ressentir que je suis une mauvaise mère. Je ne sais pas si je serai capable d’être là pour lui donner son bain ou bien encore de lui faire à manger correctement… Je ne sais pas si je serai encore capable de répondre à ses besoins comme il le faudrait >> Wah ça pour une nouvelle c’est une nouvelle. Mon corps se liquéfie et je m’adosse à la chaise laissant mes épaules tomber. Je pense qu’à ce moment là je suis sous le choc, je n’arrive pas a réaliser que mon fils risque de perdre sa mère. Ce n’est pas tant le fait de devoir m’en occupé seul, je sais ce que c’est je l’ai déjà fait… Mais aujourd’hui il a grandit et a prit l’habitude de voir sa mère régulièrement… Comment vais-je moi répondre aux besoins d’un bonhomme qui veut sa maman ? Je souffle encore et encore restant silencieux. << Je ne sais même pas si je serai encore là dans six mois.>> là s’en est trop… Je ne peux pas rester sans rien faire, je ne suis pas insensible. Je m’approche de nouveau de la table, glissant mes bras sur celle ci afin d’attraper ses mains. « Mais tu vas te battre et t’en sortir n’est ce pas ? Pour Logan et pour toi aussi ! » dis-je essayant d’être le plus convainquant possible. « Et qu’est ce que tu as ? Depuis quand tu le sais ? » demandais-je des précisions. « Mais t’inquiètes pas pour Logan, je gère. Il faut que tu te reposes et que tu prennes soin de toi. » finis-je par dire. C’est vrai que ça allait certainement la soulager de savoir que Logan était entre de bonnes mains.