Brooklyn A. McKenzie & Wane P. Taylor

C’était ma dernière année de lycée, ce ne fut pas la meilleure année de ma vie. Mon père sombrait de plus en plus dans l’alcoolisme, tandis que moi, je faisais tout pour l’éviter. Il fallait que je prépare mon avenir, je prévoyais étudier le sport à la fac de Miami, le programme était très intéressant, et je ne me voyais pas faire autre chose. Je faisais tout pour ne pas rester à la maison, je faisais mes devoirs dans la voiture, par moments il m’arrivait de me réfugier chez Nate ou chez Sherlyn le temps d’une nuit, ou deux. Ça dépendait des moments, lorsqu’il partait en déplacements en Europe, j’avais la grande maison pour moi toute seule, malgré cela, je ne me sentais jamais en sécurité, il pouvait rentrer à tout moment par surprise. Je n’avais jamais connu ma mère, elle est décédée quand je venais de naître, d’un cancer malicieux… Je suppose que mon père m’en a toujours voulu de lui avoir pris l’amour de sa vie.
Ce soir-là, un de mes professeurs était absent, je décidais de rentrer tôt. J’étais surtout impatiente, puisque je n’allais pas tardé à recevoir la fameuse lettre qui allait me dire si j’étais acceptée à la fac de Miami ou pas. Je sortais de mon audi TT avec mes bouquins dans les mains, et mon sac à main, fermant à clefs derrière moi à l’aide du bip, avant de sortir mes clés de la maison où je m’empressais d’ouvrir la porte doucement, à peine ouvert, j’entendais la voix de mon père résonné dans la grande salle à manger, il était visiblement au téléphone, je pourrais me faufiler en montant rapidement dans ma chambre. Je rentrais dans la demeure doucement, serrant mes livres contre moi pour éviter qu’ils tombent, surtout priant pour pas qu’il me voit rentrer. Je m’apprêtais à poser un pied sur la marche des escaliers qui menaient à l’étage que j’entend la voix de mon père résonner. « BROOKLYN VIENT ICI ! » Hurlait-il, je fermais les yeux, me convaincant que ce n’était pas possible, ce n’était qu’un rêve, que je ne vivais qu’un putain de cauchemar et que je me réveillerais bientôt. « BROOKLYN !!! » S’impatientait-il, rien qu’au son de sa voix, j’étais effrayée. Je fis demi-tour afin de le rencontrer dans la salle à manger, je m’approchais doucement avec mes talons qui claquaient doucement sur le sol, il était en costard, tenant un tas de papiers dans sa main. « Oui père ? » Demandais-je intimidée, je restais loin de lui, mettant une distance en lui et moi, je le regardais dans ses yeux, où il n’y avait de la rage. « Il y a une lettre provenant de la fac de Miami. » Lâchait-il froidement, où ce dernier s’approchait de son bureau balançant ses papiers dessus, avant d’attraper une grande enveloppe qui semblait être épaisse, ce qui me fait sourire. « J’ai été prise ? » Demandais-je souriante doucement, je l’espérais de tout mon coeur comme ça je pourrais partir d’ici, peut-être déménager avec Sherlyn comme on le prévoyait depuis des mois, jusqu’ici elle ne connaissait pas ma situation à la maison, elle n’avait pas besoin de le savoir. « Tu comptais m’en parler quand ? » Demandait-il en serrant ses dents, je m’approchais doucement pour pouvoir prendre la lettre dans mes mains. « Si tu crois que tu vas partir d’ici, tu as tort jeune fille. » Me regardait-il dans les yeux, je tendais la main pour pouvoir prendre l’enveloppe, mais ce dernier l’a colla sur son torse. « J’allais le faire. » Dis-je en cherchant une excuse, sans que je le vois arriver, une gifle puissant arrivait sur ma joue, qui me fait lâcher mes bouquins et mon sac sur le sol, où je tombais directement sur le sol également, effrayée. « Tu es à moi. Ma maison, mes règles. » Lâchait-il froidement, où il ouvrit la lettre, avant de tirer les tas de feuilles hors de l’enveloppe, où il prit la peine de déchirer le tout en deux, mes yeux s’emplirent de larmes, j’avais envie de crier mais j’en avais pas la force, j’en avais plus à force de lutter.


THE MEMORIES, présentement, dans le cabinet des avocats.

Voilà un mois, que j’ai poignardé mon père dans l’appartement auquel je partageais avec Sherlyn, en légitime défense. Où j’avais rassemblé assez de courage pour pouvoir m’opposé à lui, de le détruire comme il l’avait fait avec moi. Ça fait également un mois que Sherlyn est partie ailleurs, je ne sais où, malgré tout ça elle ne répond pas à mes messages depuis ce jour-là… J’avais le coeur brisé, mais je tentais de ne pas le montrer. J’étais morte à l’intérieur, complètement détruite. Aujourd’hui, j’avais rendez-vous avec mon avocat monsieur Taylor afin d’éclaircir mon témoignage, je m’étais habillée classe, digne d’une femme qui était forte, posée dans sa tête, mon apparence était trompeur quoi qu’il en soit. J’étais assise dans un grand bureau, avec un énorme dossier dans mes bras, où dedans c’était rempli de fiches médicaux, où le nombre de fois où j’avais dû aller à l’hôpital, la déposition de ce fameux soir, et tout le reste. Au moment j’entends une voix familière, je me lève en me tournant afin de saluer mon avocat, un jeune homme, dont la barbe d’une semaine, et bien habiller comme toujours. Il s’approche de moi en défaisant sa veste d’une manière assez typique tel qu’un homme d’affaires, je tend ma main qu’il me l’a sert fermement en souriant. « Bonjour monsieur Taylor. » Dis-je en lui souriant, avant de voir qu’il me lâche afin de contourner le bureau pour s’asseoir sur son fauteuil, où je me permet de m’asseoir en croisant mes jambes. « Vous m’avez convoqué, j’ai apporté tous les papiers nécessaires. » Dis-je avec sérieux, avant de déposer le gros dossier sur le bord de la table, en le regardant.

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Brooklyn A. McKenzie & Wane P. Taylor

J’avais rendez-vous avec mon avocat, monsieur Taylor, un avocat tout de même réputé à Miami. Mon père était aujourd’hui en prison, j’étais soulagée, mais il fallait encore que je passe un témoignage, j’espérais que les éléments soient en ma faveur pour que je puisse enfermer ce lâche de père. On m’avait précisé pour le prochain rendez-vous avec mon avocat, il fallait que je joigne certaines pièces importantes, mais j’avais également des questions à lui demander, c’est pourquoi j’avais préparé les papiers la veille, tout ce dont il aurait besoin dans une grosse pochette. On m’avait dirigé vers son bureau, où je m’étais installée confortablement avant de regarder avec attention son espace de travail. Il ne m’aura pas fait attendre longtemps puisqu’il arrive au bout de deux minutes, où je me lève pour le saluer, c’était un homme avec une certaine classe, je remarquais que sa lèvre était fendue, ce qui me fait grimacé légèrement. « Bonjour Mademoiselle McKenzie, merci beaucoup d’être venue. » Dit-il simplement avant de s’asseoir. Il m’invite à m’asseoir en faisant un signe de main, chose que je fais, avant de poser mon dossier en face de lui, lui disant que normalement tous les papiers ce dont il avait besoin était à l’intérieur. « Très bien merci. » Dit-il avec sérieux, je le regardais examiner le dossier, ce qui me stressait un peu, c’était une partie de mon passé, et j’y avais l’impression d’y retourner sans cesse, je voulais en finir avec ça. « Il y a marqué qu’ils vont ont fait passer des tests chez un psychologue… Or je n’ai pas ces notes et ses conclusions.. » Dit-il en relevant sa tête pour me regarder, son regard me déstabilisait, j’avais toujours refusé d’aller chez un psychologue, je n’aimais pas parler de ma vie, je pinçais mes lèvres. « Après si vous ne les avez pas ce n’est pas un problème, enfin je ne pense pas vous avez d’autres papiers qui vont justifier que vous avez toute votre tête à ce moment là. » Dit-il en souriant, ce qui me met un peu plus à l’aide. J’avais tout de même poignarder mon père, or, ma seule témoin est partie au Canada et ne semble pas vouloir revenir, ce qui me fait mal d’ailleurs, j’essaye de rassembler le peu de force qu’il me reste. Il ne fallait pas que je m’effondre devant lui. « Je… J’avais quelqu’un avec moi. Mais elle est partie au Canada, il est impossible de la joindre. Même les tests que j’ai passé à l’hôpital ne s’appuient pas sur le dossier? » Demandais-je à ce dernier. Je me souviendrais toujours de cette soirée que j’ai passé. Je n’y avais pris aucun plaisir, mais c’était la seule solution, le seul moyen de me détacher de lui, de son emprise sur moi. Je voulais être libre.

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