J'avais fini ma journée assez tard et était rapidement rentrée manger à la maison. J'avais pu voir en rapide coup de vent Laufti qui se rendait à un diner avec des collègues à lui, mais nous avions pu profiter de la petite demi-heure passée ensemble. Depuis le divorce, tout allait pour le mieux, nous ne pensions plus qu'a nous et c'était vraiment plaisant de se retrouver après tant d'années, avec un amour si fort et si passionnel. J'avais depuis quelques temps une envie folle qui me trottais dans la tête, à savoir que si Colton n'avait pas pu me faire d'enfants, Laufti lui, en était tout à fait capable. Je ne lui avait rien encore dit, mais je comptais aborder le sujet. J'adorais les enfants, et je souffrais de ne pas en avoir, avec la peur au ventre qu'un jour on m'annonce que c'était trop tard. Alors devant la télé, je réfléchissais seule à comment aborder le sujet avec lui. Mon portable vibra, c'était mon frère qui m'annonçait qu'il rentrait chez nos parents pour les fêtes de fin d'année, il fallait d'ailleurs que je propose à Laufti la rencontre avec mes parents. Ma mère avait fini par accepter mon divorce mais elle était toujours sceptique vis-à-vis de notre réunion. Je lui répondis que je ne savais pas encore, mais en revenant sur ma messagerie, je tombais sur des messages envoyés à Nathan.

Nathan était mon meilleur ami, beaucoup plus jeune que moi, mais avec qui je m'entendais à merveille. Ce jeune homme était sombre et secret mais si attentionné lorsqu'on creusait un peu. Il avait d'ailleurs été mon avocat dans le divorce avec Colton, et s'était parfaitement occupé de négocier nos accords. Il avait été à l'écoute et très rassurant, ce dont je ne le remercierais surement jamais assez. Mais depuis quelques jours, je n'avais plus aucune nouvelle. Je ne m'étais pas inquiétée, c'était un homme assez solitaire et têtu, il reparaissait souvent quelques jours plus tard s'excusant vaguement, comme il en avait l'habitude. Laufti avait du mal avec lui, car il était souvent froid et distant, mais je savais lire en lui, le comprendre, et c'était un jeune homme qui avait besoin d'attention. Ne répondant pas à mes appels, j'avais attendu mais cela commençait à faire long, et je devais dire que ça commençait à m’inquiéter légèrement. Il me dirait surement qu'il avait oublié ou qu'il n'avait pas eu le temps, mais je préférais ça que ne rien savoir. Je décidais alors de faire le tour des endroits où il trainait le plus, en commençant par la salle de sport, et en finissant chez lui, car pour un samedi soir, je doutais qu'il était planté sur son canapé, ce n'étais pas le genre. Je pris mon manteau et enfilais mes chaussures avant de partir de la maison. Avant de démarrer je mis un message à Laufti pour le prévenir que j'allais chercher Nathan. Enfin, je pris la direction de la salle de sport fréquentée par Nathan.

Il y faisait de la boxe, depuis quelques temps déjà, et selon lui, cela le calmait. Je n'y voyais aucun inconvénient si ce n'était les combats et les blessures qu'il s'y faisait. En tout cas, la porte en ferraille était ouverte, mais à l'intérieur il n'y avait pas grand monde. Le gérant me signala qu'il ne l'avait pas vu dans la journée, je le remerciais et remontais dans ma voiture. Cette fois, je me garais non loin du Seven Devil, un bar très sympa dans le centre-ville de Miami, je savais qu'il y venait souvent. C'était bondé, des vieux, des jeunes, alcoolisés, des gens assis sur le trottoir, un samedi soir quoi. Je me faufilais entre les gens, m'excusant, et vérifiant autour de moi la présence de mon meilleur ami. Arrivée au fond du bar, je fis demi-tour, déçue, prête à aller chez lui, mais je savais que je ne l'y trouverais pas. Il fallait que j'accepte le fait qu'il était un fantôme en ce moment. Mais en me retournant je vis du coin de l'oeil une silhouette connue. Au fond, appuyé au comptoir, il y avait un jeune homme penché sur son verre. Nathan. Je m'approchais de lui, contente de mettre enfin la main dessus. J’ébouriffais ses cheveux noirs corbeau en souriant.

Nath' enfin je te trouve! Il faut vraiment que je te coures après pour avoir des nouvelles. Pourquoi tu ne réponds pas? Il se passe quelque chose?

Je n'avais pas dis ça sur le ton du reproche, loin de là, car je savais que c'était le meilleur moyen de le braquer. Mais j'avais une note d’inquiétude dans la voix, j'espérais vraiment qu'il n'y avait pas de raison grave à son absence.

J'Je frappe le sac de boxe qui sous l’impact de mes coups dans celui-ci se ramolli, se balance, je soupirais lourdement, le souffle coupé, la sueur glisse sur le long de mon visage, le regard vide, inspirant profondément, pliant le genou gauche qui tient appuyé, je ramenais d’un geste brutale mon bras droit frappe brutalement dans le sac qui se balance, d’un coup de chaque côté, le bruit métallique des chaînes de soutient de celui-ci grince, la respiration plus régulière, le torse se bombe, la sueur laisse une marque reluisante sur mon visage, des perles vers mes lèvres, puis un bruit se fit entendre, je tourne lentement le visage vers mon portable où l’écran s’allume. Entrouvert mes lèvres, crispés en sueur, replient mes doigts engourdis encore, je fixais simplement mon portable, le bruit des gens sur le ring attire mon attention, je respire plus régulièrement, me penche vers mon portable, laisse mon pouce sur la touche de mon portable appuyer avec une hésitation sur la touche des messages s’affiche Ailyne, je retenais mon souffle quelques secondes, la vue se brouille quelques secondes dû à une goute de sueur. « Merde… » J’articulais sèchement, ferme un oeil, attrape une serviette d’une main, passe la serviette sur mon visage, le tissu touche mon visage et retire la sueur, je lis les messages d’Ailyne qui s’affiche devant mes yeux, elle est inquiète à sa manière d’écrire entre les points. Les messages d’inquiétudes, l’ombre d’un sourire passe sur mon visage, je souffle longuement, je prends la bouteille que j’avais posé sur le bord du ring, retire le capuchon de la bouteille, je buvais d’une traite, quelques goutes glissent de mes lèvres vers mon cou, je tourne la tête vers le miroir de la salle de sport, me fixe longuement d’un air très assombri, les cheveux plus longs, mouillés aussi, des goutes tombent sur le sol, mes yeux s’étaient assombris de cette noirceur, d’un oeil méfiant je récupère mon sac, me dirige vers les vestiaires puis entendait une voix amusée me demandant où était Brooke, je la fixe longuement puis entrouvrais les lèvres. « Brooke ? Où elle est ? Elle a dû avoir marre de venir me botter le cul. » Je soufflais sèchement avec un sourire malicieux avant de me diriger vers les vestiaires, quelques jours plus tard, j’entends de nouveau mon portable vibrer sur la table de mon bureau. Je fixe celui-ci longuement d’une main sur le bureau, le pouce sur mon portable très hésitant sachant pas quoi dire, je relevais la tête vers mon assistante très confuse, face à moi qui me dévisage, intriguée, ces lèvres entrouvertes, elle se mordille la lèvre cherchant mon regard, je sentais toujours mon portable vibrer, j’inspirais brutalement comme pour me donner du courage au nom qui s’affiche sur l’écran, avant que celui-ci affiche cinq appels manqués sur l’écran de veille, je savais parfaitement que Ailyne était morte d’inquiétude rien qu’en écoutant ma boite vocale, le timbre de sa voix remplie de cette inquiétude, de tristesse, de ne plus avoir de nouvelles, de ma part, ce soir-là j’arrive devant chez elle, les mains dans les poches, je regarde en direction de sa voiture garer devant celle-ci, d’un autre homme, je le repère celui-ci vers la porte. Je ne bouge pas du tout, c’était lui, Laufti. Qui se trouve avec Ailyne, je l’avais à peine rencontrer une nuit où Ailyne m’avait demandé de venir la rejoindre, j’avais accepté, elle était devenue une partie importante dans ma vie, une vraie amie à mes yeux pour moi. Je débarquais chez elle, très souvent sans prévenir, avec un pack de bière dans la main, et des chips, j’adorais arriver à l’improvise chez elle, ce soir-là j’étais resté devant chez elle en serrant les dents, tout en repliant les doigts avant de partir vers la ruelle où se trouvait ma voiture. Ce soir je décide de partir tôt du cabinet. « Daniels… » Je soufflais exaspérer, je tournais le visage vers mon patron qui s’approche vers moi, me défiant du regard, il insiste pour que je reprenne un dossier pour une famille qui demande des intérêts dans une affaire de fraude à la carte. « Bien-sûr. » Je crache froidement à celui-ci en soutenant son regard puis j’ajoute avec un sarcasme en tournant vers mon assistante. « Rajoute-ça pour lundi. » Celle-ci hoche la tête, s’approche discrètement vers moi, ses talons claquent sur le sol, je lui tend le dossier, elle sourit presque gênée, rougissante, incapable d’articuler un mot, attrape de ses doigts le dossier, puis elle retourne au bureau, tapotant le clavier rapidement, le téléphone sonne, elle décroche d’une main déterminée. J’arrive alors vers le parking mal éclairé du bar à l’autre bout de la ruelle, la lumière grince, s’arrête par moment dû au lampadaire qui éclaire très mal le coin. J’entends des rires de l’autre côté, un couple s’appuyant contre une voiture, la jeune femme ivre, ses mains autour du cou du jeune homme, celle-ci a sa jambe repliée vers la taille de celui-ci, elle murmurait à l’oreille de ce dernier en rigolant, ses cheveux retombant devant son visage en cascade, son index glisse vers le cou du jeune homme. Des Klaxons se font entendre, très assourdissant, voire stridents dû aux voitures qui passent par là, des jeunes hurlant qui gagnent un match de foot d’où ils tiennent un drapeau, je fixe donc le drapeau qui flotte dû au vent, j’avance vers la porte du bar, j’ouvrais la porte qui grince, une veille porte en bois, quand j’entre, je vois des jeunes assis à manger des chips avec des bières, des groupes d’amis autour du jeux de fléchettes, l’un d’eux frappe la main de l’autre en rigolant, d’un t-shirt tâché de ketchup sur le côté, de jeunes femmes assises en discutant entre elles regardant autour d’elle, j’avance vers le comptoir. « Bonsoir monsieur Daniels. » Je me retourne, reconnais une jeune femme souriante. « Roxy… » Je murmurais simplement, elle glisse une main dans ses cheveux qu’elle replace derrière son oreille, attrape une bouteille de bourbon s’approche de moi d’un sourire chaleureux, pose le verre rempli, je retire ma veste, je le posais sur le tabouret face à moi, m’assois en posant mon bras sur le comptoir, puis entends des talons sur le sol, une voix très familière, je tourne la tête d’un geste vers la main de celle-ci, le parfum que je reconnaissais. « Ailyne ! » Je soufflais en l’a voyant me dévisager, très inquiet, elle me sourit tout à la fois cette tendresse dans ces yeux se lit, sa voix qui était aussi remplie d’inquiétude à la fois quand elle me dit. « - Nath’ enfin je te trouve! Il faut je te cours après pour avoir des nouvelles. Pourquoi tu ne réponds pas? Il se passe quelque chose? » Je me tournais totalement vers celle-ci d’un petit sourire d’excuse envers celle-ci, cherchant quelque chose à dire, mon regard s’adoucit envers celle-ci. « Tu m’as trouvé? » Je l’a questionne d’un ton très amusé d’un sarcasme. « Non… Rassures-toi, il ne se passe rien. » J’ajoute simplement puis remarque que ses yeux me lâchent pas d’une seule seconde. « Juste que je suis pas trop… habituer à ce qu’on s’inquiète pour moi. » J’avoue à demie-voix en articulant chaque mot presque hésitant sur les mots, je l’a fixe dans les yeux d’une sincérité, je me dégage en laissant un petit sourire sur mes lèvres quand elle s’approche dangereusement de moi, passe ses mains dans mes cheveux, je levais les yeux au ciel en riant aussi.
DEV NERD GIRL