AVENGEDINCHAINS

∞ Visiblement, tu n’auras pas le choix.

n o a h . r o d r i g u e z . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .

L’hôpital ne me laissait aucun répit. J’enchainais garde sur garde et je passais la plus part de mon temps à l’hôpital. Je ne m’en serais pas plainte en temps normal mais dans la mesure où mes examens approchent, oui, je m’en plains. J’ai besoin de réviser encore sinon la titularisation va me passer sous le nez et je n’ai pas les moyens de me repayer un programme comme celui-là d’autant plus qu’il m’avait couté les yeux de la tête. Enfin, ça me couterait les yeux de la tête aujourd’hui puisqu’auparavant, ce n’était pas un problème pour moi.
J’avais donc en main ma pile de dossier. Je m’occupais ce matin des consultations communes c’est-à-dire que j’allais agir sur les petits bobos du quotidien. Après avoir travaillé 46 heures, disons que ce n’était pas ce qui  nous motivait le plus à rester debout mais je n’avais pas tellement le choix. C’est donc les yeux cernés et le visage à moitié endormi que je partis dans la salle d’attente. Je n’eus pas l’envie de regarder les noms en amont. En arrivant dans celle-ci, je pris ma liste en main et vu le nom de Rodriguez. Mes yeux se levèrent et Noah était bien là, assis sur une chaise en train de lire un magazine de voiture apparemment. « Monsieur Rodgriguez, veuillez me suivre s’il vous plait. »  Dis-je simplement pour paraître professionnel. Néanmoins, je fus plus surprise et prise au dépourvu qu’autre chose. Je ne l’avais pas attendu, j’étais aller directement dans le petit cabinet prévu à cet effet.
Il entra et automatiquement, je pris la peine de fermer la porte en posant sur le bureau ma pile de dossier. Encore deux heures de travail, si ce n’est plus, c’est dépriment. « Tu as le droit de sourire, t’as eu le temps de dormir cette nuit sauf si t’étais occupé à t’envoyer en l’air avec plusieurs femmes en même temps. Ca ne serait pas étonnant mais je ne juge pas, tu fais ce que tu veux de ta vie. » Lui dis-je alors sur un ton hautain et désagréable. Oui, je le suis. Pourquoi ? Parce que je veux dormir je suppose mais aussi parce que je n’oublie pas ces dernières paroles : soit son envie de m’en coller une. D’ailleurs, c’est cette envie qui lui a donné envie de fuir juste après. « Et si jamais tu as envie de me gifler, ne te retiens pas. Ça m’aidera surement à rester éveiller. » Terminais-je comme une piqure de rappel.

AVENGEDINCHAINS

∞ Visiblement, tu n’auras pas le choix.

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Sans l’ombre d’un doute, je suis celle qui ait lancée les hostilités aujourd’hui. Et je l’assume. Le comportement de Noah était plus que regrettable la dernière fois que je l’ai vue. Il m’a entrainé dans un traquenard pour ensuite me soutirer des informations et finir par me dire des choses irrespectueuses à mon egard. Et c’est ça qui me fou en rogne parce que j’ai tellement d’estime pour mon meilleur ami que de l’entendre me dire ce qu’il m’a dit m’a blessée. « Alors pourquoi cette remarque désagréable ? » Me demanda-il sans s’énerver. Je voulais qu’il s’énerve, oui, c’était mon objectif et visiblement, ça n’était pas le sien. Néanmoins, je réussirai surement à l’énerver au bout d’un certain temps. « Parce que tu es un gros con. »  Lui répondis-je alors le plus calmement du monde. Il ne savait rien de ce que j’avais traversé et qu’il se permette de réagir comme ça, c’était pour moi une grosses décéption.   J’aime tellement mon meilleur ami que j’ai envie de l’énerver. C’est pour moi le moyen d’attirer son attention et de lui montrer que ce qu’il m’a dit m’a touché.
« J'ai pas envie de te gifler, j'en vois pas l'intérêt. » Répliqua ensuite le jeune homme suite à mon dernier pique. Un sourire amusé se dessina alors sur mon visage avant que je ne reprenne la parole : «  Ce n’est pas ce que tu avais l’air de penser la dernière fois. Tu aurais même peut-être dû le faire parce qu’après tout, tu t’en fiche pas vrai ? Puisque tu ne t’es pas inquiété de savoir comment j’allais ou si j’étais toujours vivante après le passage du cyclone. » J’avais de bon argument et une multitude de chose pour lui lancer des piques par-ci par-là. Je trouverai même d’ailleurs toujours le moyen de lui reprocher quelque chose même s’il ne l’avait pas fait ou que j’en avais aucune raison. C’est une chose assez drôle dans un sens puisqu’on ne cesse de chamailler comme des frères et sœurs.  
Sur un ton beaucoup trop calme, Noah repris la parole pour me demander si la nuit avait été difficile. « Oui, je suis épuisée. J’essaierai de ne pas couper ta main. » Lui souriais-je en affichant un sourire sadique sur le visage. J’étais assez fière de l’idée que je venais d’avoir dans ma tête. « Tu penses pouvoir enlever le plâtre ce matin ? Me demanda-t-il par la suite. Je n’en savais pas trop pour le moment.   « On va déjà faire une radio puis on avisera ensuite. Lui dis-je alors en le regardant.
Une heure plus tard, une fois la radio faite et les résultats obtenus, je repartis chercher Noah en salle d’attente. Il s’installa de nouveau sur le brancard de la pièce avant que je ne prenne la parole :   « Par précaution, tu es censé le garder encore une semaine. Mais je vais te le retirer. Par contre, je vais te bander la main et tu ne devras pas faire d’effort avec. Lui dis-je alors d’une voix douce mais autoritaire en allant chercher mon scalpel et mon petit chariot.  

i can't help this awful energy

∞ Visiblement, tu n’auras pas le choix.

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Comme souvent, je ne mâchais pas mes mots et j’exprimais clairement ce que j’avais à dire à mon meilleur ami ou du moins, ce qu’il en reste. « Comme tu l'as dit j'suis qu'un gros con… »  A mon sens, ce fut une réponse beaucoup trop facile et c’est pourquoi je pris la peine d’écouter la suite. « Tu sais très bien que je ne l'aurais pas fait, je ne t'aurais jamais frapper. Et je n'ai peut-être pas pris de nouvelles directement, mais j'me suis renseigner et ça ne voulait pas dire que je ne me suis pas inquiéter. Oui tu m'as énervé, tu m'as blessé et tout c'que tu veux et je t'ai rendu la pareille, mais t'auras beau me faire les pires crasses au monde, j'm'inquiéterais toujours pour toi. »  En l’entendant, j’avais l’impression que la sensation d’agacement était en train de s’accroître. «  Oui en gros, tu n’avais pas assez de couille pour te renseigner toi-même à la source. Ça t’aurait couté quoi de m’appeler ou de venir me voir ? Ou même de persister parce que tu le savais que je te cachais quelque chose mais t’as abandonné bien trop vite. »  Lui répondis-je dans un premier temps avant de continuer. «  Tu veux que je te dise ? Après tout ce qu’on a traversé ensemble, avec le recul, j’aurai aimé que tu insistes plus et que tu fasses tout pour savoir ce qui se passait dans ma vie. T’aurais fini par savoir ce qui se passait d’une façon ou d’une autre. J’avais besoin de toi comme j’avais besoin de Geane mais je suis tellement fière que je n’ai pas voulu vous demander de l’aide. Mais vous n’avez pas assez insistez ! »  Lui dis-je en ne le laissant pas en placer une. « Kenneth, le frère de Geane. Il a senti que quelque chose n’allait pas, que je cachais mon jeu et tu sais ce qu’il a fait ? Il m’a suivi quand je sortais de ma garde en pleine nuit. Et c’est là qu’il a découvert le poteau rose. Et tu vois, tu pourrais me dire que vous êtes mes meilleurs amis et que j’aurai dû vous le dire etc mais le truc c’est que je suis amoureuse de Kenneth et pourtant, je ne lui ai rien dit. Tu vois ce que je veux dire ?  » Lui demandais-je alors très sérieusement. Je le regardais sans le quitter une seule fois du regard. J’étais impliquée dans ce que je disais et je comptais bien lui dire toute la vérité. « Enfin bref, t’étais blessé que je ne te dise rien, ok. Je comprends mais ce n’était pas quelque chose que je pouvais dire. Je ne m’imaginais pas une seule seconde dire à haute voix que mon père a été incarcéré pour détournement de fond. Que la fortune de ma famille est issu en partie de ses détournements de fond et que mes comptes ont été gelé puisque les forces de l’ordre ont pour objectif de différencier ma fortune personnelle et l’argent détourné que j’ai hérité de mon père. Ils m’ont gelé tous mes actifs et c’est pour ça que tu as découvert mon loft vide. Ils m’ont tout pris. Je me suis retrouvée du jour au lendemain à la rue. J’ai commencé à dormir dans les salles de garde puis j’ai trouvé un hangar abandonné où j’ai vécu par la suite. Plus précisément, dans un wagon. C’est là que j’ai rencontré un chien qui ne me quitte plus aujourd’hui. Je mangeais des boites de conserve et rien d’autre. Je partageais d’ailleurs avec mon chien… Kenneth a découvert ça et j’ai ensuite été vivre chez lui. Longue histoire mais c’est un résumé. Aujourd’hui, je commence à me remettre sur pied grâce à mon métier mais je n’ai plus aucune richesse pour l’instant… Avouais-je alors avec encore quelques difficultés. Ce n’est pas si facile de révéler tout ça même si je l’ai déjà fait avec Geane.
C’est ensuite que je lui avais indiqué mes directives. Il était hors de question qu’il fasse n’importe quoi. «Et j'fais comment au boulot ? » Un sourire nerveux s’installa alors sur mon visage.   « Soit tu délègues, soit je te mets en arrêt. A toi de voir ! Mais il est hors de question que tu forces ! » Lui dis-je alors en le regardant.  

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La vérité était enfin sortie de ma bouche. Ca n’avait pas été simple mais j’ai réussi à le faire. J’ai réussi à lui dire et maintenant tous ceux qui devait être mis au courant sont mis au courant soit Geane et Noah. C’est tout de même un vrai soulagement. Clairement, j’en suis ravie. « Putain Madison pourquoi t'es pas venu me voir ? Je sais que t'as beaucoup trop de fierté, mais merde, tu sais très bien que je ne t'aurais jamais juger, je t'aurais aider sans poser de questions… »  Et voilà. Je savais qu’il me dirait quelque chose comme ça. Ils me sortent tout ça. Geane, lui… et si je le dis à Hayden ou à Jason par exemple, ils me sortiraient la même phrase aussi.  «  Je ne voulais pas que tu le saches, je ne voulais pas de ton aide. Je ne peux pas être plus clair que ça Noah. J’aurai voulu que personne ne le sache. J’aurai voulu gérer ça seule sans que quelqu’un s’en rende compte. J’aurai voulu faire ça discrètement et honnêtement, si j’en ai parlé à Geane et si je t’en ai parlé, c’est uniquement parce que Kenneth l’a découvert. Si j’avais réussi mon coup, personne n’aurait jamais eu vent de tout ça. Ça n’a rien avoir avec vous mais c’est plutôt moi. »  Répondis-je finalement avant qu’il ne mette mon père sur le tapis, ce qui eut le don de me faire sourire. Heureusement, Christopher est en prison et je n’aurai besoin de le voir uniquement lors du procès puisque je refuse de lui rendre visite.
Quoi qu’il en soit, j’en étais enfin venu à remettre son état sur le tapis. Il devra arrêter son activité, pas le choix. « Tu sais très bien que je peux pas ! Wayne est occupé avec sa formation, donc il est pas tout le temps au garage, et les autres bah si justement on a embauché du monde, c'est qu'on en avait besoin… » C’était tout ce qu’il avait à dire. Noah est exaspérant par moment. «  Ecoute, je m’en fiche de ce que fait Wayne ou non. Le fait est que tu dois t’arrêter. »  Lui dis-je dans un premier temps. « Personne n’est irremplaçable. Donc tu vas arrêter de bosser quelques semaines. Tu vas te reposer et tu vas laisser ton équipe se débrouiller. Tu n’as pas le choix sinon je t’envois l’inspection du travail. Je ne ferai aucun compromis. Il ne s’agit pas d’un débat. Tu es le patient, je suis le médecin. Tu fais ce que je te dis. » Terminais-je.

r p . c l ô t u r é .