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 when we meet again (OREL&ERWAN)

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(#)Sujet: when we meet again (OREL&ERWAN)  |   Ven 29 Jan - 15:42
when we meet again...

OREL & ERWAN


Erwan se força clairement à mettre un pied devant l'autre ce matin-là. La nuit avait été agitée, comme toujours. Il s'était levé plusieurs fois pour boire un verre d'eau, puis s'était recouché et rendormi, avant d'être réveillé par un cauchemar. Et lorsque son réveil sonna à neuf heures, lui qui n'était pas un spécialiste de la grace matinée dut se battre contre son propre corps pour sortir de son lit. Il déjeuna en vitesse, posé tout seul devant sa télé, à regarder la chaîne infos. Il débrancha son téléphone qui avait chargé toute la nuit et regarda son agenda. Il avait rendez-vous au studio photo à 10h30, pour signer des papiers, et décider d'une date pour le shooting. Il enfila un jean, une chemise qu'il ferma à moitié, mit ses bottes et son manteaux. Puis il attrapa son sac, ses clés, et quitta l'appartement pour prendre le bus.

Erwan arriva avec trois minutes d'avance, toujours ponctuel. Comme si une horloge était installée en lui. Gravée juste là par le besoin vital de toujours être dans les temps. L'un de ses collaborateurs était déjà là, et il fit entrer Erwan. Il passa en revue la paperasse qui lui était tendue, discuta dix minutes avec le directeur du studio, puis il signa le contrat et fixèrent un rendez-vous pour le premier shooting. Lorsqu'ils eurent fini, l'homme qui l'avait accompagné le salua et sauta dans sa voiture pour vaquer à ses occupations, laissant Erwan seul dans le hall d'entrée. Ses yeux curieux ne purent s'empêcher de balayer les lieux du regard, tombant alors sur une porte nommée "Studio 2". La minuscule fenêtre donnait sur une pièce étroite, agrémentée d'un canapé et d'une petite table où reposaient des bouteilles d'eau. Vers le fond, des vêtements étaient entassés sur un portique, et plus loin encore, une porte noire donnait sans doute sur le studio lui-même.

Il y avait quelqu'un dans la petite pièce, un homme sans doute, mince, avec des cheveux qui partaient dans tous les sens. Une petite part d'Erwan était conscient du fait qu'il était en train de fixer cet inconnu qui se rhabillait, mais pourtant il ne détourna pas le regard. La porte s'ouvrit alors et le jeune homme sortit.

Erwan crut faire un arrêt cardiaque à cet instant. Son coeur se stoppa, l'air ne rentrait plus dans ses poumons. « O... O-Orel » parvint-il à sortir, d'une voix grave et presque soufflée. Il n'était plus certain d'être réveillé à présent. Mais si c'était un rêve, alors c'était un rêve terrible et il se demandait comment son inconscient avait pu se permettre de lui faire ça. Il se mordit la joue, jusqu'à sentir un goût de métal dans sa bouche. C'était réel. Il était vraiment là. Juste là, debout face à Erwan. Orel, son Orel à lui. Celui qui le hantait, celui qui était chaque seconde de son existence et qui marquait chacun de ses actes. Orel. A trois mètres de lui. Après avoir été si loin, toutes ses années, perdu quelque part sur Terre sans jamais donner de nouvelles, pas une seule carte postale, pas un coup de fil, rien. Ou peut-être qu'Erwan ne les avait jamais reçus. Il préférait peut-être cette version, celle dans laquelle Orel lui avait écrit à l'adresse de ses parents, ou avait essayé de le joindre sur son téléphone dont il avait du se séparer en rencontrant Leo. Mais il était là, en chair et en os. Il était là pour de vrai, Erwan le savait. Il n'était peut-être pas très bien dans sa tête, mais il était certain d'une chose, il n'avait pas d'hallucinations. Orel était vraiment là. Il n'avait qu'à tendre le bras.
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(#)Sujet: Re: when we meet again (OREL&ERWAN)  |   Sam 30 Jan - 0:46

Erwan Beckford & Orel Hemsworth
 


La veille, la boîte de mannequinat pour laquelle Orel travaillait l'avait appeler pour un shooting prévu le lendemain matin.. Le jeune homme avait horreur qu'on le prévienne ainsi à la dernière minute mais bon.. pour lui ce travail, c'était de l'argent facile et de plus, il se trouvait ainsi dans le milieu de la photographie qu'il avait toujours aimé. Ce matin là, alors que son réveil sonnait pour la troisième fois, le jeune homme grogna et l'éteignit pour une troisième fois. Mais cette fois-ci, il leva la tête, se tenant sur le ventre, la couverture de travers et la tête sur son oreiller. Il avait toujours eut le sommeil léger, mais étrangement, cette nuit, un rêve troublant le fit mouvoir dans son sommeil. Il était retourner en enfant, à l'époque du collège, où il avait rencontré Daniella.. et puis Erwan. Erwan était un jeune homme frêle et fragile, si naïve et toujours pardonnant autrui. La proie facile pour ces enfants si cruel entre eux.. Orel l'avait prit sous son aile, à l'époque où il avait encore un cœur et quand il se souciait des autres.. une époque où lorsqu'il sortait de chez lui, il savait encore sourire avant de hurler sous les coups de son père qui lui hurlait une fois de plus qu'il n'était qu'un incapable, en voyant le nombre d'heure de cours qu'il commençait à sécher. Puis une scène revint dans son esprit, dans son sommeil si agité cette nuit-là. Une fois, alors que Daniella et Erwan était venu le voir dans l'après midi, son père était rentrée en trombe, complètement hors de lui. Orel, durant ses années lycées, avait commencé à faire plusieurs conneries, rien de bien méchant, des tags de la provocation en skate.. bref, et de plus, il était toujours arrogant avec les professeurs.. ce qui lui valut des commentaires plutôt négatifs sur son bulletin que son père avait reçu juste avant ce moment.. Il y eut des cris, des coups.. et le pauvre Erwan qui, pour une fois, voulait sauver son ami, s'était mit entre lui et son père. Orel par terre, le nez en sang vit la scène de ses yeux.. son père leva le poing de rage et s'apprêtait à frapper son ami.. son meilleur ami Erwan. Son cœur se fendit en deux et il hurla : « NON !!!! » Orel s'était réveillé en sursaut, en sueur avant de se rendormir après s'être calmer. Oui, ce jour là.. Orel avait été couvert de bleu, le nez en sang... comme toujours. Mais ce fut la première fois que ces amis voyait la réalité de sa famille. Il avait 17 ans.. après plusieurs années d'amitié.. il avait toujours réussit à cacher ses faiblesses.

Orel se leva donc, un peu secouer par cette nuit de merde et alla dans sa cuisine prendre un café noir et fumé sa clope à son balcon. Le jeune homme vivait dans un appartement miteux, presque un studio, malgré son salaire plus que correct et ses photos qu'il vendait au black sans parler du petit bar où il faisait quelques bœuf parfois avec sa guitare. Il repensa à son rêve.. depuis le nouvel an, il avait dans l'idée de changer, de rayer le passé et de devenir un homme un peu plus ouvert.. mais il avait un réel caractère de merde il fallait bien se l'avouer.. mais pourquoi fallait-il qu'il fasse se rêve ? Il soupira et jeta sa clope en se disant qu'il en avait en réalité rien à foutre et alla prendre sa douche. Une fois lavé, il enfila un jean slim noir complètement défoncer avec un marcel de cette même couleur accompagner d'un pull gris tout aussi déglingué qui n'avait absolument aucune forme. Les cheveux encore mouillé, il mit son bonnet sur sa tête à l'arrache et enfila ses van's et prit ses clefs de bagnole et son paquet de clope, son portable et s'en alla, vite fait bien fait. Il aimait passé prendre un truc à manger au starbuck avant d'aller bosser. Il ne passait pas souvent innaperçu dans la rue.. soit parce qu'on le reconnaissait, soit parce qu'il avait un air de bad boy mal fringué.. mais il s'en foutait complètement et ne voyait presque pas ces regards sur lui. Il se fichait qu'on le trouve beau, moche, con.. même si il se cachait derrière sa carapace, il y avait une certitude.. Orel savait qu'il était plutôt pas mal, et que son charisme faisait souvent son travail. On le connaissait non seulement comme un gros con, mais aussi comme le plus gros pervers de la boîte, mais ça aussi il s'en contre fichait.. Il se fichait de tout.

Il arriva à l'agence avec une bonne heure de retard lui qui avait rendez vous à 9h00 il devait être au moins 10h15 sur son portable.. mais c'était une habitude. Il tomba sur Mike son agent dans l'entrée, téléphone sur l'oreille qui était sûrement en train de l'appeler. Lorsqu'il le vit, il prit un air abbatu : « Bordel Orel ! Tu sais que je risque de me faire virer si tu continue tes conneries ! » il arriva à sa hauteur en bougeant les mains comme un con ce qui provoqua un roulement des yeux du jeune homme qui rétorquant de façon neutre et plutôt cassante : « Premièrement le seul qui peut te virer c'est moi et ensuite, ils me vireront jamais car je ramène de l'argent. Donc.. » il s'arrêta en face de Mike et lui donna une petit claque sur la joue en souriant en coin : « Relax Mike » Il entra dans l'agence, provoquant un soupire de satisfaction quand on le vit enfin et lorsqu'il entra dans le studio, il reçu une tornade d'insulte de la part du photographe Stanislas, un des seuls avec qui il s'entendait et Orel ricana : « Ho calme-toi mon pauvre, tu vas péter une veine sur ton front HAHA Bon je fume une clope et j'arrive bande de con » il vit la nouvelle maquilleuse et la reluqua de haut en bas, celle-ci le toisant à son tour et il poussa la porte de la salle de repos où il devait se changer et où il pouvait manger. Orel retira son bonnet et secoua ses cheveux et se regarda dans le miroir rapidement.. Mouai. Il ouvrit la porte et passa au toilette. Il sortit alors, sa ceinture et son pantalon encore ouvert et retira son pull, restant en marcel et retira ce dernier également. Il ferma son jean et resta un instant ainsi en attrapant une clope dans son paquet qu'il posa sur son oreille. Puis il regarda rapidement ses cicatrices, repensant à son rêve. Ce soir là.. son père avait été très violent avec lui.. après que ses amis soient partie, et pour retenir ses larmes, Orel avait casser un miroir et avait reçu un morceau sur le ventre..un cicatrice ornait son ventre depuis.

Il soupira en secoua la tête, se moquant bien de cette époque et se changea alors, mettant la tenue pour le shooting.. il sortit alors de la pièce mais fut interloquer par un jeune homme se trouvant juste devant sa porte : « C'est pour quoi.. ? » demanda Orel tandis que ce dernier le regardait comme s'il avait vu un fantôme : « O...O-Orel » souffla le mec en question. Orel leva un sourcil ayant mit sa clope dans sa bouche et la retira alors lentement en toisant le bel homme de haut en bas. Pas mal, la même taille que lui, un peu plus musclé, cheveux long, beau yeux... et un air qui ne lui était pas inconnu, ainsi qu'une sensation qui ne lui plaisait guère : « euh.. on se connait ? » Oreil passa sa main dans ses cheveux éparpillé encore humide et humidifia sa lèvre de sa langue : « T'es le nouveau stagiaire..ou...? » Orel.. tu as fait la promesse à Nessa d'être plus sympa avec les gens... fait un effort bordel. Puis pourquoi fallait-il qu'il lui parle ? D'ordinaire il l'aurait ignorer et serait aller fumer sa clope : « Bon au lieu de rester bouche bée parle bordel » tout d'un coup, un responsable de l'agence descendit les escaliers et arriva au niveau des deux jeunes hommes : « Tiens Erwan, je vois que tu fais connaissance avec notre bête de foire. C'est à cause de ce petit con prétentieux et égocentrique que ta séance photo est retardé » Erwan.... ? Non... Mais non... non non non...Orel fronça les sourcils en regardant ce dernier et prit un instant de réflexion.. non pas possible. Il se tourna ensuite vers le responsable et déclara : « Tout le monde ne se couche pas à l'heure de poule. J'suis pas du matin » l'homme en costume ajouta d'un ton cassant : « Encore trop occupé à sauter sur tout ce qui bouge Hemsworth ? » Orel prit un ton grave et son regard s'assombrit et sourit alors en coin en disant : « Exactement, et tu sais quoi.. Demande à ta femme comme elle à aimer ça. » Il ne lui laissa pas le temps de rétorquer quoique ce soit qu'il ouvrit la porte de sa loge en chopant Erwan par le bras et le fit entrée avec lui fermant derrière lui, coupant l'insulte du responsable au nez. Oui, le respect et lui... Il s'appuya au mur et alluma sa clope et désigna Erwan du menton : «On se connait..» c'était une affirmation plus qu'une question, dont il avait peur de la réponse. Il ne montrait rien, son visage étant neutre était bien différent de comment il était autrefois.. et s'il s'agissait d'Erwan.. il avait bien changer aussi. Il était devenu... horriblement beau et Orel ne savait pas comment réagir.. son passé revenait un peu trop en ce moment. Daniella.. et maintenant Erwan.. Mais comment allait-il réagir...pourquoi avait-il peur.. ?



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(#)Sujet: Re: when we meet again (OREL&ERWAN)  |   Sam 30 Jan - 2:51
Il était encore plus beau que dans ses souvenirs. Son visage avait pris les couleurs de Miami, du soleil et de l'océan. Ses yeux bleus tranchaient encore plus avec sa peau bronzée, mais ils n'avaient pas changé. Orel était si beau qu'Erwan risquait d'en perdre la tête. Si l'amour qu'il éprouvait pour son meilleur ami s'était fait silencieux, douloureux mais calme, au fond de lui ces dernières années, il se retrouvait aujourd'hui heurté de plein fouet. Comme si ses sentiments remontaient à la surface pour se coincer dans sa gorge. Erwan se sentait presque terrorisé à l'idée d'être là, devant Orel, avec ses cheveux à peine coiffés, et ses cernes, et ses sentiments étalés devant lui sur le parquet. Il aurait voulu s'enfuir en courant, mais non... Orel était là, et il avait rêvé de ce moment pendant si longtemps.

« euh.. on se connait ? ... T'es le nouveau stagiaire..ou...? » Erwan n'aurait pas réussi à répondre. C'était impossible. Trop de choses se bousculaient dans sa tête. Encore choqué par cette rencontre inattendue, et il devait à présent encaisser le fait que son meilleur ami ne se souvenait pas de lui. Une multitude d'émotions auraient pu le traverser à ce moment-là, mais il n'arrivait pas à sortir de son état. Comme pétrifié. Le choc l'en empêchait complètement. Il ne savait de toute façon pas quoi dire. Il n'y avait rien à dire. « Bon au lieu de rester bouche bée parle bordel » Erwan eut un micro-sursaut à cet instant. C'était à la fois le ton, les mots, et la situation toute entière. Il aurait tellement voulu se reprendre en main, mais c'était Orel juste là, et Orel était son meilleur ami, il ne savait pas comment ne pas être lui-même lorsqu'il s'agissait d'Orel. L'homme auquel Erwan avait parlé quelques minutes plus tôt se pointa alors et lui adressa la parole « Tiens Erwan, je vois que tu fais connaissance avec notre bête de foire. C'est à cause de ce petit con prétentieux et égocentrique que ta séance photo est retardé ». A vrai dire, il ne parvint pas vraiment à enregistrer tout ce qu'il entendait. Toute cette situation lui semblait improbable, sortie d'un mauvais gag ou d'un film merdique. Comme si ce personnage étrange était l'évolution logique de cet Orel qu'Erwan connaissait, celui qu'il aimait tant.

La voix d'Orel résonna encore dans ses oreilles, mais elle ne lui était pas adressée. « Encore trop occupé à sauter sur tout ce qui bouge Hemsworth ? » répliqua le responsable, et Erwan fronça légèrement les sourcils, comme si tout ça lui paraissait impossible. Comme s'il venait d'être transporté dans un univers parallèle. « Exactement, et tu sais quoi.. Demande à ta femme comme elle à aimer ça. » Un univers parallèle dans lequel Orel était devenu cet étrange personnage. Dur, brutal, plus semblable à ce qu'Erwan avait connu de pire, plutôt qu'à Orel, qui prenait si bien soin de lui. Qui en avait quelque chose à foutre de lui, qui le traitait comme une personne et pas comme un objet. Erwan sentit une main se refermer sur son bras et dut se battre contre lui-même pour ne pas laisser la panique le gagner. Orel le tira ainsi jusque dans la pièce et ferma la porte derrière eux.

Son coeur battait trop vite, et Erwan essaya avec toute sa force de se calmer, de faire en sorte que ses mains arrêtent de trembler. Il ne pouvait pas avoir peur d'Orel, ce n'était pas un scénario qu'il était capable d'envisager. Orel, c'était tout ce qui lui restait. Erwan le regarda s'appuyer contre le mur et allumer sa cigarette, puis le jeune homme fit un signe de la tête en sa direction et s'exprima. « On se connait.. » Ce n'était pas une question. Erwan put au moins respirer en se disant qu'Orel se souvenait bien de lui. Il ne l'avait pas effacé de sa mémoire, il n'avait pas été aussi insignifiant qu'il avait pensé l'espace de quelques instants. « Je... » Sa voix se brisa, comme s'il allait pleurer, juste là. Il ravala son chagrin et repensa un moment à ce qu'il allait dire. Rien ne semblait suffisant. Alors il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, quelque chose de stupide, sans intérêt, mais il fallait qu'il s'exprime. « Je savais pas que tu étais ici » fit-il, presque dans un murmure. Erwan n'était pas une grand gueule, mais il n'avait pas non plus sa langue dans sa poche. Il savait s'exprimer, dire les choses, de manière à ce qu'elles se déposent plus doucement dans l'oreille de son interlocuteur. Mais là, toute son assurance partant en vrille. Envolée sa confiance en lui, ses belles phrases et ses sourires en coin. C'était Orel juste là et il ne pouvait pas faire semblant. La blessure était trop profonde, toutes sortes d'armures seraient inutiles. « Je t'ai pas suivi si c'est ce que tu crois » continua-t-il en baissant les yeux vers le sol. « Tu as l'air... différent, mais heureux, alors... » Erwan disait n'importe quoi. Bien sûr qu'il avait l'air heureux étant donné que son visage n'était pas couvert de sang et de bleus. Dans ce cas-là, Erwan lui aussi avait l'air heureux, et il ne l'était pas. Certainement pas. Il ne se sentait pas désiré ici, même si Orel l'avait lui-même traîné jusque dans cette pièce, il était convaincu que sa présence n'était qu'une tâche. Un vilain décor sur la scène qu'on essayait de mettre en place à un endroit où il ne gênerait personne. « Je vais partir, si tu veux... » Erwan prit soin de laisser son regard se balader sur la pièce entière, sans jamais croiser celui d'Orel. Il avait trop peur d'être foudroyé.
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(#)Sujet: Re: when we meet again (OREL&ERWAN)  |   Sam 30 Jan - 15:28

Erwan Beckford & Orel Hemsworth
 


Adossé contre le mur, sa cigarette dans la bouche, Orel toisait le jeune homme en face de lui, essayant d'assimiler ce qu'il venait de découvrir. Etait-ce réellement Erwan, et que faisait-il ici à Miami... ? Lui qui avait l'air pourtant heureux dans sa famille, avait-il eut de bonne raison de venir ici ? Puis pourquoi venait-il faire des séances photos ? Avait-il enfin réussit à se faire un nom dans la musique. Le visage d'Orel ne montrait rien, rien du tout.. pas une once d'émotion ne sortait de ses yeux bleu, légèrement plisser et malgré tout sombre. Mais dans son esprit, c'était clairement le bordel. Des souvenirs de leur adolescence remontaient dans son esprit.. il se rappelait comme les chansons que lui chantait Erwan à lui et Daniella était belle et il disait souvent qu'il deviendrait un putain d'artiste plus tard, même s'il n'avait jamais compris la signification des paroles de ses chansons.. s'en souvenait-il seulement ? Orel avait tant essayé d'oublier son passé qu'il en avait aussi rayer les bons moments avec ses amis. Orel n'avait aucune idée des sentiments qu'Erwan avait toujours ressentis à son égard. Pour lui il n'avait toujours été qu'un garçon fragile et trop gentil avec le monde..c'est pourquoi il le protégeait. Il ignorait comment ils étaient devenu ami et pourquoi il avait toujours voulu le protéger.. C'était fin de primaire, un garçon avait voulu prendre le goûté de Erwan.. et Orel était arrivé sans prévenir. Le jeune homme encore aujourd'hui détestait l'injustice mais, tout était différent. Orel avait tellement changer. Mais lorsqu'il se plongea dans les yeux d'Erwan, il le reconnut bien. Cette même félure en lui, comme s'il était une fleur fragile : « Je.. » sa voix tremblait.. pourquoi semblait-il dans une tel état de choc.. on aurait dit qu'il allait pleurer. C'est fou comme Orel arrivait encore à lire en lui comme dans un livre ouvert... même s'il n'avait jamais vu son amour pour lui, pourtant.. il était visible non ? Ou Orel avait-il simplement confondu cela avec sa sensibilité.. Ou voulait-il ne pas le voir. Orel leva un sourcil en prenant sa cigarette et souffla sa fumer en haussant ses épaules : « tu.. ? J'vais pas te bouffer tu sais » il passa sa langue sur sa lèvre inférieur et remit sa cigarette dans sa bouche, le fixant toujours. Erwan était toujours devant la porte, comme s'il ne savait pas où se mettre ni comment bouger. Il murmura ensuite dans un souffle des mots qui semblait prendre tant de sens : « Je savais pas que tu étais ici » Orel haussa les sourcils et écrasa sa cigarette dans un gobelet : « Non en effet ça paraît assez improbable » rétorqua-t-il.. Pourquoi fallait-il qu'il se comporte comme un con tout le temps ? Il s 'agissait d'Erwan merde ! Il n'avait pas besoin de monter sa carapace avec lui non ? Mais ne le faisait-il pas déjà lorsqu'ils étaient ado.. sauf qu'Orel aujourd'hui n'était qu'un mec fatiguée.. fatigué de tout et il se fichait de tout autant que sa fatigue était grande.

Quelqu'un frappa à la porte et une jeune femme ouvrit la porte, il s'agissait de celle qui s'occupait des costumes : « Heu. Orel, on va devoir vraiment commencer » il tourna la tête vers elle et la toisa de haut en bas en souriant ensuite en coin de façon à peine visible doucement et répliqua : « J'arrive » Puis il tourna son regard de nouveau vers Erwan. Il avait l'air tellement bouleversé par ces retrouvailles : « je t'ai pas suivi si c'est que tu crois » dit-il en baissant son regard vers le sol . Orel fronça les sourcils et rigola un peu : « pourquoi croirais-je ça ? » puis voyant le sérieux dans le regard de Erwan il fronça les sourcils.. pourquoi aurait-il pu le suivre ici.. il ne comprenait rien, mais il se sentit étrange tout d'un coup, comme s'il venait de comprendre beaucoup de chose sur le comportement d'Erwan lorsqu'ils étaient jeune : « tu as l'air.. différent, mais heureux alors... » cette phrase fut une bombe pour Orel qui ricana tout d'un coup et passa sa main dans ses cheveux puis il appuya sa tête sur le mur en souriant en coin : « sérieusement.. j'ai l'air heureux ? Tu crois vraiment ça ? » il soupira et se pencha un peu en avant. Jouait-il aussi bien la comédie ? Semblait-il être réellement le con qu'il était. Il était un peu déçu de voir que même Erwan qui le connaissait depuis toutes ces années ne puisse lire en lui.. Mais après tout personne ne le pouvait. Orel remarquait bien comme il fuyait son regard.. il fronça les sourcils, c'était quoi le soucis ? Après tout, peut-être qu'Erwan était dans le même cas que lui. Orel trouvait qu'il avait grandit, qu'il avait les traits plus masculin.. de plus, ils n'avaient plus son visage d'adolescent, avec la puberté et son appareil dentaire qui gâchait tout.. il sourit alors : « je vais partir si tu veux .. » Oreil haussa un sourcil : « J'ai dis ça ? » répliqua-t-il du tac au tac et alors, d'un pas lent il avança vers lui jusqu'à être à sa hauteur et alors, il posa sa main sur le haut de sa tête, dans ses cheveux et l'incita à le regarder dans les yeux : « T'as changer Erwan. » Tu es canon Erwan.. aurait été la phrase qu'il aurait dit d'ordinaire, mais inutile de choquer davantage le pauvre jeune homme. Il resta un instant ainsi, avec ce geste qu'il faisait toujours dans le passé, pour le rassurer et le détendre. Il sourit en coin quand on frappa de nouveau à la porte.. Orel leva les yeux au ciel et retira alors sa main : « Ouai je viens merde » il grogna et tourna de nouveau son visage : « T'as ta séance photo après non.. ? On ira boire un coup après » ce n'était pas une proposition, ni vraiment un ordre, mais plutôt une affirmation. C'était comme ça et pas autrement. Oui Orel avait bien changer aussi, il n'était pas le plus gentil des jeunes hommes avec un côté un peu rebelle.. tout ce qui était sombre en lui avait prit une place énorme. Il passa son doigt sous le menton d'Erwan pour qu'il se réveille et ajouta : « Allez, sourit » … que je revois le visage gaie que j'ai connu et qui me permettait de voir un peu de bon en ce monde. Car Erwan était ainsi.. quand Orel voyait tout en noir, le sourire de son meilleur ami lui faisait oublier les horreurs de sa vie.

Il l'entraîna alors de l'autre côté de la porte, où une tonne de monde l'attendait déjà et le photographe son ami, Stanislas, ne put s'empêcher de faire une remarque amusante : « Il te les faut tous hein ? » Orel ricana et lui envoya un doigt d'honneur sans en rajouter. Stanislas connaissait la bisexualité de son ami, comparer aux autres qui ne le voyait que comme un don juan baisant tout ce qui bougeait. Mais il s'en fichait, comme toujours. Il encouragea Erwan à avancer dans un coin : « Met toi ici, je n'en ai pas pour longtemps » sa voix était neutre, grave et sombre.. mais on y décelait ce ton protecteur. Orel alla s'asseoir rapidement le temps qu'on le maquille et qu'on le coiffe, rien de très long et il en profita pour se prendre encore des remarques de son cher et tendre agent : « Putain Orel, tu te rends pas compte du temps que tu fais perdre à tout le monde ! T'es qu'un emmerdeur » Orel éclata de rire, vraiment, peut-être pour la première fois depuis le début de la journée : « Putain détend-toi Mike ! C'est quand qu'on t'as fait une pipe pour la dernière fois ?.. » Mike se mit à rougir, visiblement mal à l'aise face au regard lubrique de Orel qui ricana davantage avant de reprendre son sérieux : « Ouai ça va je sais. Tu sais que j'fais des efforts depuis le nouvel an » Mike croisa les bras : « Bien alors prouve le ! » Le jeune homme leva les yeux au ciel et jeta un œil discret en direction d'Erwan qui semblait tout timide juste là. Il sourit doucement.. il était clairement devenu mignon. Il se leva enfin une fois près et se dirigea vers la costumière pour qu'elle lui dise ce qu'ils attendaient de lui.. C'est ainsi qu'il retira son tee-shirt, se retrouvant torse nu, dévoilant ses tatouages, qui cachait majoritairement des cicatrices et il enfila un chemise kaki qu'il ne ferma pas, allant parfaitement avec le jean noir qu'il portait et les rangers assortie, marron. Il alla ensuite vers Erwan, qui avait prit des couleurs, rougissant presque même et il lui fit un signe de tête : « Détend toi, t'es tout crispé. » il sourit en coin, le regardant dans les yeux jusqu'à entendre une nouvelle plainte de la foule ce qui le fit pouffer de rire et il se rendit donc en face des appareils, face à la lumière et tout d'un coup, quand la musique entra dans la pièce pour l'ambiance et que les flash se lancèrent, Orel devint horriblement sérieux, changeant de pose avec professionnalisme et donna même parfois des conseils à son ami photographe, prouvant en réalité, son plaisir à faire ce métier, qu'il dénigrait pourtant en général.

Pendant qu'il prenait la pose, il jeta un regard à Erwan qui semblait littéralement scotché et il lui sourit. La séance photo fut courte et lorsqu'elle prit fin, Orel ne put s'empêcher de rétorquer : « Vous voyez, vous me faite chier une heure pour une séance photo d'une demi heure. » il revint vers Erwan, une bouteille d'eau à la main : « Bon. Je t'attend dans le hall ok ? » il lui fit un clin d'oeil, sans un sourire.. ça aussi il devait y travailler.. sourire n'était pas son fort. Il lui ébouriffa rapidement les cheveux et se dirigea vers la sortie en se faisant arrêter par Stanislas : « Hé c'est qui ce mec.. ? Il est mignon.. » Orel regarda son ami, sachant pertinemment qu'il était homosexuel et regarda ensuite Erwan, qui était déjà en pleine préparation et son regard se tourna alors vers son ami, sa voix se faisant plus grave : « Personne » il ouvrit la porte : « si c'est personne alors je... » Orel se tourna vers lui, le regard sombre, rétorquant presque instantenement : « n'y pense même pas Stan » son meilleur ami leva les mains en riant et le laissant s'en aller, capitulant : "ok ok, je te le laisse". Pourquoi avait-il réagit comme ça.. après tout, maintenant Erwan était assez grand pour se débrouiller tout seul. D'ailleurs il n'était peut-être même pas gay.. ni bi. Orel secoua la tête en quitta la salle pour se changer, remettant ses affaires et se rendit dehors à la sortie du hall pour fumer une cigarette. La vie était bien étrange, c'était une certitude.. il avait revu Daniella, avait qui il avait couché.. même s'il était défoncé et qu'il n'aurait jamais du et maintenant il recroisait Erwan.. allait-il finir par revoir son père. C'était sa hantise. En fumant sa cigarette, le jeune mannequin repensa à sa réaction face à son ami photographe, fronçant les sourcils en se demandant pourquoi il avait réagit ainsi, aussi durement et rapidement.. Il remit son bonnet et ses mitaines et secoua la tête chassant ce genre de pensée.. il n'avait pas besoin de se prendre la tête, il avait horreur de ça. Il entendit rapidement des pas derrière lui et se retourna, voyant Erwan.. il n'avait pas vu passé la demi-heure et avait enchaîné les clopes. Erwan semblait comme surprit de le voir toujours là et Orel lui fit un signe de tête, une main dans la poche de son jean : « Bon on y va.. y a café pas loin » il commença à marché, suivit de près par Erwan.



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(#)Sujet: Re: when we meet again (OREL&ERWAN)  |   Dim 31 Jan - 0:32
Erwan avait passé trois années de sa vie à bâtir des murs autour de lui-même, à jouer un rôle, à coller à son visage des expressions qui n'étaient pas les siennes. Ravaler ses émotions et les ignorer était ce qu'il faisait le mieux. Mais face à Orel, il en était tout simplement incapable. Il aurait voulu être le même garçon qu'il était avant, avant Los Angeles, avant l'enfer. Mais ce garçon-là était mort quelque part sur son chemin, et tout à coup son insouciance n'était plus. Il avait fini de voir le bien partout, d'accorder sa confiance au premier con venu. Erwan savait maintenant que les gens pouvaient être cruels, qu'il n'hésitaient pas à mentir et à utiliser les autres, à profiter d'eux et à prendre encore et encore jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Il avait connu des hommes de la pire espèce.

Revoir Orel, c'était comme l'arrivée d'un ange. Mais Erwan avait rêvé d'autre chose, et pas de cette attitude distante. Comme si son meilleur ami ne se souvenait pas de lui, ne l'avait jamais aimé. « tu.. ? J'vais pas te bouffer tu sais » Si Erwan avait été dans un autre état, il aurait sourit, haussé les épaules et peut-être même fait une blague tordue. Mais la réplique d'Orel le stressa plus qu'autre chose. « Non en effet ça paraît assez improbable » Erwan fronça les sourcils. Il eut soudain envie de répondre à Orel, de lui demander pourquoi il lui parlait ainsi, pourquoi est-ce qu'il ne pouvait pas être honnête, juste cette fois au moins. Pourquoi se comportait-il comme un inconnu, pourquoi prétendait-il ne pas avoir été un jour le meilleur ami d'Erwan, pourquoi tout ça ? Erwan le connaissait plutôt bien, et ce genre de petite phrase cassante, ça lui donnait envie de hurler.

Il n'en fit rien, car à ce moment une jeune femme entra et eut un bref échange avec Orel. Erwan ne put ignorer les regards qu'il lançait à la nouvelle venue, comme s'il allait en faire son casse-croûte. Lorsque Erwan lui fit remarquer qu'il ne l'avait pas suivi, Orel rigola légèrement « pourquoi croirais-je ça ? ». Il aurait voulu en rire lui aussi, hausser les épaules l'air de rien, mais il n'était pas à l'aise. Et sa prochaine remarque fit ricaner Orel, donnant pour le coup à Erwan l'envie de s'enfuir. C'était stupide, vraiment. Non Orel n'avait pas l'air heureux. Il n'avait pas l'air heureux du tout. Il avait l'air de manquer d'un morceau de lui, un peu comme Erwan avait perdu des petits bouts sur le chemin qui l'avait mené ici. Et Erwan se rendait compte d'à quel point la situation était horrible. Il en avait mal au ventre, de ce dire qu'ils étaient là, tous les deux, face à face, épuisés et détruits. « sérieusement.. j'ai l'air heureux ? Tu crois vraiment ça ? » Non, je ne crois pas, je disais seulement ça parce qu'il fallait que je dise quelque chose. Erwan se détestait d'être aussi sensible, aussi émotif, aussi à fleur de peau, mais cette soudaine réalisation était en train de lui briser le coeur. Parce qu'Orel était parti pour fuir son père mais il n'était pas heureux. Il n'était pas entier. Erwan savait ce que c'était de ne pas être entier et il ne souhaitait ça à personne, surtout pas à son meilleur ami, à Orel, qu'il aimait tellement.

Et c'était assez évident à présent de se dire qu'Orel se cachait, se dissimulait derrière une façade, derrière son arrogance et ses airs de petit con. Et soudain, Orel était là, face à lui, à quelques centimètres, et sa main se posa dans les cheveux d'Erwan, sur le haut de son crâne. Il leva ses grands yeux verts en direction du visage d'Orel et prit le temps de le regarder, de savourer cet instant, de profiter du contact de sa main avec sa propre peau. « T'as changer Erwan. » Ca, il le savait bien. Il aurait tant aimé être la même personne, le même gosse naïf et rêveur, rien que ce jour, rien que pour Orel. Mais il avait changé. Un petit sourire discret se dessina sur le visage d'Erwan, en réponse au contact d'Orel. Il aurait voulu se perdre sous sa main. Rester là pour toujours. Mais ils furent interrompus une fois de plus. « T'as ta séance photo après non.. ? On ira boire un coup après » Erwan hocha la tête, encore incapable de dire un seul mot. Puis Orel effleura son menton de son index. « Allez, sourit » Erwan, amoureux transi après toutes ces années, s'exécuta. Un petit sourire discret, qui ne montait pas jusqu'à ses yeux, mais un sourire tout de même.

Ils sortirent de la pièce et Erwan se laissa totalement trimballer par Orel, ne résistant pas du tout à ses gestes.  « Met toi ici, je n'en ai pas pour longtemps » Et il se retrouva dans un coin, là où il ne gênait personne. Au final, il s'en fichait de se faire balader comme un vulgaire pion. Orel était là, à s'occuper de lui, à prendre soin de lui. Il aurait voulu le serrer dans ses bras mais c'était trop tôt. Alors il se fit discret, dans son coin, rendant son sourire à Orel, et le suivant des yeux alors qu'il se faisait maquiller. Lorsqu'il retira son t-shirt, Erwan ne savait pas s'il devait détourner le regard ou admirer l'oeuvre d'art. Alors il observa le plafond, puis le sol, et le vase posé sur le meuble à sa droite, mais au final, ses yeux vinrent se poser sur Orel. Son torse tatoué était parfait, et Erwan ne pouvait plus le quitter des yeux. Il n'était sans doute pas discret, se faisant remarquer par Orel qui appuya son regard. « Détend toi, t'es tout crispé. » Erwan se mordit la lèvre, bien fort, comme pour se punir d'avoir été aussi idiot.

Il passa les trente minutes suivantes à regarder Orel prendre la pose comme un vrai mannequin. Erwan en avait vu, des vrais mannequins, et lorsqu'il était devant un objectif, Orel se transformait. Parfois, il regardait Erwan, et celui-ci rougissait. Il aurait voulu se frapper pour s'empêcher d'être aussi facilement piégé. Puis la séance prit fin. « Bon. Je t'attend dans le hall ok ? » Un clin d'oeil, une main dans ses cheveux. Erwan se leva instantanément, pressé par les photographes. « Oui, okay » répondit-il à Orel par-dessus son épaule, se faisant traîner vers le centre de la pièce.

+++

Ils avaient bien assez de clichés, et Erwan n'en pouvait plus. Il voulait juste rentrer chez lui et dormir, oublier ce qui venait de lui arriver. Le photographe lui serra la main et lui expliqua rapidement que les clichés lui seraient envoyés par mail dans la journée. Erwan hocha la tête, ne posa pas de questions. Il n'était plus vraiment présent de toute façon. Il remit sa veste et s'assura d'avoir toutes ses affaires, puis il sortit. Devant la porte se tenait Orel. Orel et ses clopes, un petit tas de mégots à ses pieds. Erwan était un peu surpris, il ne pensait pas que son ami resterait si longtemps. Mais Orel était toujours là, il l'avait attendu. « Bon on y va.. y a café pas loin » et il se mit à marcher. Erwan resta planté là quelques secondes, puis se mit à courir derrière lui pour le rattrapper, et arriva enfin à sa hauteur, pour reprendre une marche normale.

Erwan suivit Orel jusqu'au café dont il parlait, et s'installa avec lui à une table. « Un chocolat viennois, s'il vous plait » commanda-t-il à la serveuse, en lui souriant légèrement. Une fois qu'elle eut disparu, Erwan se prit d'intérêt soudain pour la serviette en papier qui traînait sur la table. Il se mit à la plier et la déplier. Puis son regard se leva vers Orel. « Ca te plait, le mannequinât ? En tous cas tu es... » Canon. « Tu es doué » Qu'est-ce qu'il était bête, Erwan. Il avait un million de choses à lui dire, et il se lançait dans la conversation la plus superficielle, stérile, inintéressante... On leur apporta leurs boissons, et Erwan se prit de fascination pour sa cuillère, la remuant dans sa tasse. Il ne savait pas quoi dire, tout ce qui lui venait était complètement inapproprié. Il y avait les choses qu'il rêvait de lui dire, mais il n'en avait pas le courage. Les choses qu'il devrait lui dire, mais il n'en avait pas la force. Erwan avait eu une autre vie, quelque chose que personne n'irait imaginer, et il était là à essayer de faire comme si elle n'avait pas existé. Comme si elle ne l'avait pas changé. « Tu m'as tellement manqué » C'était sorti sans qu'il ne le veuille vraiment. Il y avait pensé un peu trop fort, et pouf, il l'avait laissé s'échapper. Il se mordit la lèvre, n'osant simplement pas regarder Orel dans les yeux, ne voulait pas voir à quel point il était insignifiant pour lui aujourd'hui.
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(#)Sujet: Re: when we meet again (OREL&ERWAN)  |   Dim 31 Jan - 3:43

Erwan Beckford & Orel Hemsworth
 


Flashback – La cloche sonna dans le lycée privée de New York. Les élèves sortirent les uns après les autres pour allée déjeuner. Orel était toujours le dernier à sortir de la classe, étant un élève, certes rebelle mais studieux ; et de toute façon, il ne supportait pas se précipité. En sortant, il vit ses deux amis, Daniella et Erwan l'attendre comme toujours dans l'encadrement de la porte. Daniella, jeune bout de femme blonde souriait comme toujours en le voyant prendre son temps, et Erwan, avait ce sourire timide et enfantin qui lui donnait cet air angélique et fragile. Orel sortit de la salle de classe, son sac à dos sur l'époque, remettant sa casquette sur sa tête et attrapa Daniella par l'épaule, celle-ci répliquant : « Faut toujours que tu traîne pour aller déjeuner hein ? » Orel rigola en serrant le cou de la jeune fille avec son bras et lui fit un shampoing en s'exclamant : « Parce que je suis premier de la classe moi mademoiselle la cancre mouhahaha !! » Erwan se mit à rire, les voyant se chamailler comme toujours et ils se rendirent jusqu'à la cafétéria pour manger. Orel mangeait peu à cet époque, l’appétit couper par les bleues qu'il avait sur le ventre, le tiraillant chaque jours. Ses amis étaient au courant de sa situation, mais ils savaient que le sujet ne s'abordait pas, Orel étant trop fier pour en parler. Ils arrivèrent dans la cafétéria, les gens regardant toujours Orel pour son style complètement débrailler, style skateur.. mais il s'en fichait déjà, aimant rire avec ses amis. Il avait toujours le sourire aux lèvres, sortant des conneries plus grosse que lui. Les amis s'installèrent et ils déjeunèrent. Orel ouvrit son babybel et mit la peau sur son nez pour jouer au clown : « oulala, je suis le clown avocat : OBJECTION MONSIEUR LE JUGE » il avait prit une voix super aiguë si bien qu'on le regardait dans toute la cafétéria : « C'est ti pas missieur mon client qui a tuer missieur li mort ! Il faut pas li mettre dans la prison !!! » Erwan et Daniella était complètement mort de rire.. mais il fut interrompu par un mec à une table qui gueula : « Bon la vieille folle elle se calme ! » Orel se retourna, retirant son nez de clown et rétorqua : « et t'as mère elle est folle ? » Bon.. Orel ne se laissait déjà pas faire.. Il fallait se le dire. Mais le mec se leva, plus grand et fort que lui, mais cela n'intimida pas pour autant Orel. Il arriva à sa hauteur et grogna : « P'tit pédé parle pas de ma mère ! » Orel sourit en coin et répliqua : « Moi pédé ? Beh dans ce cas viens mon chou, j'vais te faire une petite gâterie dans les toilettes oulala » il prit une voix féminine et passant son doigt sur le torse du sportif qui ne prit pas ça du tout sur le ton de la rigolade. Il attrapa Orel par le col et jura : « Écoute bien enculé de merde ! Si tu viens encore me chercher des noises, c'est ta petite lécheuse de couille à côté qui va prendre à ta place t'as compris ? » Il parlait d'Erwan.. et lorsqu'on parlait d'Erwan, sans avoir jamais su pourquoi, mais Orel perdait tous ses moyens. Sa tête était venue percuté celle du sportif qui, en l’occurrence, l'avait cherché en premier. La bagarre s'en suivit avec un allé simple chez le directeur, le nez en sang et un coquard pour le baraqué.. ce qui valut un appel aux parents. En rentrant chez lui, il savait parfaitement ce qu'il l'attendait.. son père était venu le chercher et Erwan et Daniella l'avait regarder partir en voiture avec son père, en sachant aussi ce qui l'attendait. Pourquoi fallait-il toujours qu'il défende Erwan en sachant pertinemment ce qui l'attendait le soir même.. - fin flashback

Orel finit sa cinquième cigarette qu'il jeta devant lui. Ce fut à ce moment là qu'il sortit de ses pensées, ce souvenir remontant en lui comme si l'arriver d'Erwan avait appuyer un bouton en lui. Il fallait se brûler avec son mégot, et ce fut à cet instant qu'il entendit les pas d'Erwan derrière lui. Il se tourna enfin et le vit là, tout beau et comme étonner de voir le jeune homme encore ici après avoir patienté une demi heure.. Mais attendre n'était pas un soucis pour Orel, lui qui faisait toujours attendre tout le monde. Il regarda Erwan dans les yeux, et lui fit signe de le suivre, partant devant, tandis qu'Erwan mit un temps de réaction avant de le rejoindre en trottant derrière lui. Le trajet se fit dans le plus grand des silences et étrangement, Orel se sentit presque mal à l'aise, gêné.. il ne savait pas trop, mais il avait l'impression de ne pas du tout savoir comment réagir avec Erwan. Il avait tellement changer, surtout physiquement et son regard n'était plus le même s'il avait garder quelques traits qu'il l'avait trahit lorsqu'il s'était retrouver devant lui. Il avait garder ces mêmes faucettes au niveau des joues lorsqu'il parlait ou souriait. Il avait toujours eu des dents horriblement blanche et ce sourire.. il avait un sourire communicatif.. mais ce sourire, il semblait l'avoir perdu, tout comme Orel. Il était plus grand, lui qui autrefois était plus petit qu'Orel... il ressemblait à un vrai homme et devait faire tourner plusieurs tête, sans même s'en rendre compte probablement. Il avait l'air encore si naïf, si fragile.. ne se rendant pas compte de sa façon d'être naturellement mignon.. pourquoi fallait-il qu'il le voit ainsi aujourd'hui.. ? Erwan était-il aussi beau lorsqu'ils étaient adolescent ou était-ce Orel qui à l'époque ne pouvait le voir autrement qu'en ami. Aujourd'hui, Erwan et lui avait bien grandit et tout deux avait l'air d'avoir eut des chemins de vie très différent et mouvementé en simplement trois ans.. quatre ans sans se voir.. ?

Ils arrivèrent dans le café. Une endroit plutôt simple, avec une décoration assez rustique, de la musique en fond de type pop, avec un charme qu'Orel appréciait même s'il n'en montrait jamais rien. Il se dirigea vers une table au fond un peu à l'écart et retira son bonnet et ses mitaines qu'il posa sur la banquette, et laissa Erwan s'installer en face de lui. La serveuse arriva rapidement, mâchant vulgairement une patte à mâcher et les regardant d'un air dédaigneux. Orel lui jeta un regard froid, voyant qu'elle se comportait comme une salope et demanda pour lui un Irish coffee et vit Erwan prendre un chocolat chaud viennois.. ce qui provoqua une toux à Orel qui se retint de rire, voyant qu'en effet... il n'avait pas changer. Déjà dans le passé il savait qu'Erwan prenait souvent ça en boisson. Il se râcla la gorge et regarda le jeune homme, s'appuyant contre le mur, jouant avec la chevalière à son doigt en regardant Erwan : « ça te plaît le mannequinat ? En tout cas tu es... » Orel haussa un sourcil, plutôt silencieux. Oui en effet, il était vrai que le jeune homme n'était pas un pro de la conversation mais surtout, avec Erwan il était bien trop occupé à la regarder qu'à essayer de parler. Il était tellement surpris de le revoir, c'était une totale surprise, il ne s'y attendait pas et il ne savait pas encore s'il était heureux ou non de le revoir... il se sentait étrange, il avait comme des vertiges et son cœur se serrait... tant de souvenirs revenaient en lui aujourd'hui, si bien qu'il en perdait ces mots davantage et il avait peur d'être encore plus con que d'ordinaire si par malheur il ouvrait la bouche.. donc il préférait se taire. Il le regardait et ne savait pas vraiment quoi dire et voyant l'hésitation d'Erwan il l'encouragea simplement d'un ton neutre : « je suis... » Erwan réussit enfin à finir sa phrase, comme s'il cherchait ses mots : « tu es doué » Orel sourit en coin en voyant qu'Erwan avait du mal à maintenir le contact visuel. Il voulait croire qu'il lui faisait de l'effet, mais cette pensée fut comme s'il avait toujours été ainsi avec lui : « Merci. » fut sa simple réponse avant d'ajouté : « Disons que c'est un travail pas trop désagréable. Je pourrais ramasser les ordures dans la rue.. donc ouai. Ça me plaît » il voulait lui demander ce qu'il devenait, pourquoi était-il dans son agence aujourd'hui pour faire des photos.. avait-il réussit dans la musique, en faisait-il seulement encore ecrivait-il toujours de si belles musiques.. mais ses pensées furent interrompu d'un coup pas des mots qui vinrent chambouler le pauvre Orel : « tu m'as tellement manqué. » Orel resta bouche bée, voyant comme Erwan se sentit bête d'avoir dit ces mots et mordant sa lèvre inférieur et sans que ça ne prévienne, Orel ressentit une furieuse envie de l'embrasser.. est-ce qu'il avait toujours eut des lèvres aussi appétissante et avait-il toujours été aussi beau il n'en avait aucune idée mais c'était presque malsain, presque malsain d'avoir envie de l'embrasser alors qu'il était son meilleur ami d'enfance et qu'il venait de se revoir. Mais la cassure dans sa voix, son ton si désemparé, si désespérer.. à croire qu'Orel l'avait abandonné.

Orel croisa ses doigts ensemble devant lui, les serrant et humectant ses lèvres de sa langue. Il ne devait pas céder à la tentation, lui qui d'habitude ne se retenait de rien. Il voyait Erwan si mal à l'aise, si... triste. Il touillait sans relâche son chocolat viennois. Il devait détendre l'atmosphère. Erwan apporta un cuillère de chantilly dans sa bouche et Orel soupira en voyant un peu de blanc sur le coin dans ses lèvres. Il s'avança un peu, le buste sur la table et tandis la main, venant du pouce essuyer le coin des lèvres d'Erwan, le regard un peu plus doux, quoique toujours aussi sombre et mystérieux, aucun sourire ne témoignant son désir et son trouble face à ce jeune homme au cheveux long : « Tu m'as manquer aussi Erwan.. » dit-il d'une voix grave, presque en un murmure. Il porta son pouce à sa bouche en reposant son dos contre le dossier et bus une gorger de son irish coffee, l'alcool réchauffant son corps et le détendant un peu plus : « Je sais que tu dois m'en vouloir d'être parti comme ça..Putain mais... Mais tu comprends, New York pour moi c'était plus possible... toute cette merde...ma vie... bref » il serra le point. Ressasser le passé lui faisait mal.. il préféra changer de sujet : « Qu'es-tu devenu toi ? Toujours à faire de la musique ? » il avait le ton neutre, comme si il était désintéresser, presque mal à l'aise de poser la question. Il n'avait pas l'habitude de la conversation, de parler, de poser des questions... bref, il n'aimait pas ça. Il n'aimait pas avoir l'air... humain.


good vibes.
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(#)Sujet: Re: when we meet again (OREL&ERWAN)  |   Dim 31 Jan - 13:49
Erwan se laissait guider par Orel, observant avec attention les cailloux qui se trouvaient sur son chemin. Il glissa ses doigts gelés dans ses poches et se félicita intérieurement pour cet air décontracté qu'il venait de se donner sans le vouloir. Peut-être parviendrait-il enfin à agir normalement ? Le silence n'était pas gênant à proprement parler, mais Erwan sentait que quelque chose aurait du sortir, alors qu'il marchait à côté d'Orel. Quelque chose aurait du êre dit, mais non, ils s'enfoncèrent tous deux dans leur silence, et bientôt il arrivèrent devant le café. La devanture de briques et l'intérieur boisé lui rappelait les pubs irlandais qu'on trouvait à New York, le genre d'endroit qu'il avait tant fréquenté en étant ado. Erwan suivit Orel jusqu'à une table située un peu en retrait, le remerciant d'un sourire imperceptible de son choix. Erwan, qui avait toujours été plus à l'aise lorsqu'on lui laissait son petit espace, sa zone de confort. Il aurait détesté avoir ces retrouvailles avec son meilleur ami en public, leur mots devenus un discours pour toutes les tables voisines, leur histoire le centre d'attention d'oreilles trop curieuses, gourmandes, avides de potins et de tragédies qui ne les touchaient pas. La serveuse arriva sans même les saluer et Erwan commanda, juste après Orel qui se décida pour un irish. Ce n'était pas très étonnant, ce choix. Lorsqu'il commanda son chocolat, Orel manqua de s'étouffer dans un geste clairement chorégraphié, ce qui provoqua un haussement de sourcil de la part d'Erwan. Mais soudain, son peu d'assurance revint au galop et il avait encore du mal à formuler sa phrase. Il aurait voulu lui dire qu'il était magnifique, qu'il l'avait toujours été. Qu'il était superbe, et intelligent, et charmant, et qu'il aurait pu avoir n'importe quoi sur Terre rien qu'avec ces yeux océans et ce sourire. Ce n'était pas étonnant qu'il soit le centre d'attention de toute une équipe dédiée à le prendre en photo, tout simplement. Erwan pourrait très bien gravir des montagnes pour avoir le parfait cliché d'Orel. Il comprenait parfaitement tous ces gens qui s'affairaient autour de lui. Il était Orel, il méritait l'amour de la Terre entière.

Erwan fut tiré de ses envolée shakespeariennes par la voix d'Orel. « je suis... » le pressa-t-il. Et oui, Erwan se décida enfin à finir sa phrase, évitant le regard d'Orel par la même occasion. Il le vit sourire, et détourna le regard. Il y avait une lampe à la gauche d'Orel qui éveilla la curiosité d'Erwan. Elle était orange, tenait sur un pied en fer grossièrement recouvert de doré. L'abajour était poussiéreux, couvert à moitié de perles, les autres étant tombées à un moment durant les longues années de vie de la lampe. « Merci ... Disons que c'est un travail pas trop désagréable. Je pourrais ramasser les ordures dans la rue.. donc ouai. Ça me plaît » Erwan aurait pu lui dire qu'il y avait des jobs bien pires que ramasser les ordures dans la rue. Il se tut. Clairement, ça ne lui plaisait pas. Erwan se disait qu'au final, lui non plus n'aurait pas vraiment apprécié être photographié ainsi, utilisé comme support et admiré par des inconnus. Mis en scène sur une photo qui ne reflétait rien de lui-même, qui ne montrait qu'un grand vide. Il ne voyait pas ce qu'il pouvait y avoir de passionnant là-dedans, rester immobile devant un objectif, puis changer de pose et recommencer. Il était certain que d'autres personnes trouveraient ces idées révoltantes, tenteraient de lui faire comprendre que la photographie de mode, c'est tout un art. Qu'il n'y comprenait rien. Il y comprenait certaines choses, à lamode, et à l'art aussi. Mais se faire prendre en photo dans une pièce sans âme, ça ne lui donnait pas l'impression de voler. Et il aurait parié que c'était la même chose pour Orel.

Puis soudain, Erwan lui avoua le manque. Il aurait peut-être mieux fait de se taire, et baissa sans attendre les yeux vers sa tasse. Le silence s'installa et Erwan fut de plus en plus convaincu qu'il venait de faire une erreur monumentale. Il allait rentrer chez lui, téléphoner à son agent pour lui dire que c'était fini. Il arrêtait tout. Il rentrait à New York, chanter dans des bars pour gagner sa vie, faire profil bas, ne plus jamais venir envahir l'espace d'Orel. Mais d'abord, il tenait tout de même à boire son chocolat, et à finir d'une façon ou d'une autre cet entretien. Il apporta à sa bouche une cuillère de chantilly recouverte de chocolat en poudre et la savoura. Il entendit alors Orel soupirer, et il leva ses yeux vers son meilleur ami. Celui-ci se pencha au-dessus de la table, et son pouce s'approcha du visage d'Erwan. Le pauvre garçon ne savait que faire, et il resta simplement immobile, fixant ses yeux émeraudes dans ceux d'Orel. Son pouce se posa au coin de ses lèvres, et il essuya d'un mouvement léger la crème qui s'y était déposée. La gorge d'Erwan se serra, et il ne sut comment réagir, complètement désarmé une fois de plus face à son meilleur ami.  « Tu m'as manquer aussi Erwan.. » murmura-t-il, et Erwan se perdit encore un peu plus. Il était en train de fondre. Orel apporta son pouce à sa propre bouche, et Erwan eut le temps d'apercevoir sa langue, très rapidement, alors qu'elle essuyait la crème chantilly de son doigt. Puis elle disparut derrière ses lèvres. Erwan n'était plus capable de parler. Une petite voix dans sa tête lui répétait que c'était le moment de redescendre sur Terre, de reprendre ses esprits.

Erwan gesticula sur son siège, réajustant son jean trop serré, se disant qu'il fallait absolument qu'il arrête de penser à la langue de son meilleur ami. C'était malsain, embarrassant, et tellement ridicule comparé à ce qu'il ressentait. Comme si sa langue avait soudain le pouvoir de lui faire tant d'effet, alors que c'était tout son être qui le maintenait au bord du précipice depuis des années maintenant. « Je sais que tu dois m'en vouloir d'être parti comme ça..Putain mais... Mais tu comprends, New York pour moi c'était plus possible... toute cette merde...ma vie... bref » Erwan sentit son coeur se serrer, la peine montant même jusqu'à ses yeux, dans un rapide éclair. Oui je t'en veux, mais non, je ne pourrai jamais t'en vouloir. Je veux ce qu'il y a de mieux pour toi. Erwan était chamboulé, ne savait que penser et que ressentir. Ses émotions se battaient à l'intérieur de lui, l'une tentant d'écraser les autres. « Non, tu... tu as fait ce que tu avais à faire... Je veux juste ce qu'il y a de mieux pour toi » lui confia-t-il. Et c'était bien ce que son coeur lui disait, qu'Orel méritait d'avoir ce qui le rendait heureux, peu importe les conséquences. Son coeur lui criait aussi "tu aurais pu m'emmener avec toi !" mais c'était bête. Il était son meilleur ami, pas son époux. La question ne s'était même jamais posée.

« Qu'es-tu devenu toi ? Toujours à faire de la musique ? » Erwan se crispa. Si jusque là la conversation l'avait plongé dans une sorte de malaise, de gêne, une timidité qui lui était presque naturelle, un état peu surprenant vue la situation, tout à coup il se braqua, prit d'une terreur qu'il parvint à maîtriser. Qu'était-il devenu ? L'idée d'être totalement honnête lui traversa l'esprit pendant un centième de seconde, et disparut sans attendre. Il aurait pu lui dire que ses parents l'avaient mis dehors, qu'il avait passé deux semaines dans les rues de L.A, rencontré quelqu'un qui avait juré de prendre soin de lui et qui avait vendu son corps à des inconnus. Il n'en fit rien. Réalisant qu'il était resté silencieux trop longtemps, il se racla la gorge et répondit « Oui ». Erwan tenta de se calmer, marquant une longue pause, comme s'il avait usé de son tour de parole et que ce simple mot était une réponse suffisante. Puis il sembla réaliser qu'Orel en attendait un peu plus, et il tenta d'élaborer. « J'écris des chansons, je les ai jouées dans des bars à New York, pendant six mois, et j'ai eu de la chance, on m'a proposé un contrat, je suis là pour enregistrer, me faire connaître dans le coin » fit-il, essayant de se convaincre que passer du temps dans des studios avec des gens qui lui disaient quoi faire était ce dont il avait toujours rêvé. Erwan n'en était plus vraiment certain, vivre de sa musique était son ambition, mais ce qui le faisait vibrer, c'était l'ambiance tamisée des petites salles, sa guitare et son micro, rien d'autres, et les gens qui venaient l'écouter.

Et Orel. Orel le faisait vibrer plus que n'importe quoi, n'importe qui d'autre. Orel, sa muse. Orel, le sujet de la moitié de ses compositions. Quand ils étaient ados, Erwan lui faisait écouter ce qu'il écrivait. Ils s'installaient dans sa chambre, sur son lit, et il prenait sa guitare et lui jouait les morceaux qu'il composait. Des chansons qui parlaient d'amour, et d'une personne qui comptait plus qu'elle ne le pensait, qui parlaient d'aimer quelqu'un qui n'aimait ps en retour. Il en gardait certaines bien cachées. Celles qui parlaient d'un garçon aux yeux bleus, celles qu'Erwan écrivait la nuit, qui racontaient un corps chaud près du sien. Il ne savait pas où il avait mis ces textes-là, peut-être qu'ils étaient restés chez ses parents, dans sa chambre d'adolescent, sous son matelas. Ce qui était certain, c'était qu'ils n'étaient pas dans son carnet, avec ses autres compositions. Un carnet qu'il avait eu tendance à partager avec Orel, et dans lequel le jeune homme aurait trouvé ces chansons trop personnelles.

Il leva les yeux vers Orel et lui posa la même question. « Et toi, tu joues toujours ? » fit-il avec un sourire discret sur les lèvres. Il reprit une cuillère de chantilly et s'assura cette fois-ci de tout avoir en bouche, passant sa langue sur ses lèvres. Puis il porta la tasse à ses lèvres, et but trois grandes gorgées de chocolat. « Tu vis ici depuis que t'es parti ? » interrogea-t-il plus doucement, hésitant, en reposant sa tasse. Est-ce que tu as cherché à me revoir ? Est-ce que tu t'es posé la question sur ce que je devenais ? Est-ce que tu pensais que je finirais mes études de littérature et que je me trouverais un job bien pourri dans la ville où on a grandi, et que je t'oublierais et que tout irais pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Chaque Noël avec mes parents et ma famille, moi marié avec deux gosses ? Ses pensées le firent presque paniquer, alors qu'il regardait où ils en étaient arrivés, en se disant que tous leurs rêves de gosses avaient été balayés si facilement, qu'ils n'étaient devenus rien de plus que ce qu'ils étaient adolescents. Toujours les mêmes plaies, avec quelques bleus en plus. Ca lui brisait le coeur.
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(#)Sujet: Re: when we meet again (OREL&ERWAN)  |   Lun 1 Fév - 2:29

Erwan Beckford & Orel Hemsworth
 


Erwan était vraiment mignon.. il avait changé. Tant changé. Ce n'était pas étonnant qu'Orel ne l'ai pas reconnu tout de suite. Lorsqu'ils marchèrent jusqu'au café, le silence était là, comme un compagnon. Orel ne savait si le silence était dû au malaise ou au fait que ni l'un ni l'autre n'avait quoique ce soit à dire.. ou le froid peut-être. Ils arrivèrent rapidement au café. Orel avait prévenu qu'il ne se trouvait pas loin. Il décida de s'installer un peu à l'écart, sans savoir réellement pouruqoi, mais il avait envie d'être tranquil avec Erwan.. puis en général, les commères avaient le don de l'exaspérer au plus haut point. Puis... dans un coin, il avait plus de plaisance à reluquer son ami.. même si cette pensée était clairement malsaine. Mais il n'y pouvait rien. Il fallait l'avouer ; Erwan était devenu un jeune homme très beau, avec un charme à faire tomber les cœur, et de plus, il avait cette innocence et cette fragilité qui donnait à Orel l'envie de le protéger encore une fois mais à la fois, un désir tout autre et différent le prenait. Erwan l'intriguait comme il ne l'avait jamais intrigué.. il semblait beaucoup plus mystérieux qu'il ne l'était auparavant.. après quatre ans sans se voir, il était normal qu'il en soit ainsi.. Orel remarqua que le jeune homme évitait le plus possible de croiser son regard et il trouva cela amusant, vraiment mignon même et quant à lui, il ne détachait pas ses yeux bleus de lui, détaillant tout ce qu'il faisait, ce qu'il regardait, essayant de repérer le moindre petit signe physique qu'il lui rappelait leur adolescence.. en plus de ses faussettes, il y avait ce petit pli au niveau du front qu'il avait toujours lorsqu'il le regardait en fronçant les sourcils, ce qui arrivait souvent quand Orel disait quelque chose de con, méchant ou inutile. Il avait aussi les cheveux plus long, mais toujours aussi ondulé, bouclant même à certains endroit. Il avait le visage plus affiné et Orel parierait même si le fait qu'il avait maigrit. Il avait un style aussi plutôt différent et il était surtout beaucoup plus beau.. avait-il toujours eu ces magnifiques yeux... bleu.. vert.. gris. Il n'aurait su le dire tant ils changeaient en fonction de l'angle et de la luminosité.. Orel s'humecta les lèvres, inspirant doucement en se perdant dans sa contemplation encourageant ensuite son meilleur ami d'enfance à continuer dans son compliment. Le fait qu'il dise qu'il était doué le fit sourire doucement, même rire. Il appréciait le compliment, et il n'était pas non plus dupe. Il voyait parfaitement l'effet qu'il avait sur le jeune homme.. mais il n'arrivait pas à se l'expliquer ni même à l'avouer... il le voyait encore trop comme une fleur fragile à protéger, mais plus les secondes passait plus il avait du mal à garder des pensées platoniques à son égard. Mais il ne montrait rien.. Orel avait ce don pour ne rien laisser paraître.. le parfait démocrate. Aucune émotion, aucune félures dans son expression neutre et sombre.. laissant un mystère planer toujours autour de lui. Les gens le voyait souvent comme le pire des gros cons, mais en réalité, en creusant bien, on pouvait parfaitement voir le masque, sans voir ce qu'il y avait derrière. Orel avait toujours été ainsi, et sa vie n'avait fait qu'accentuer cette capacité chez lui.. Mais Erwan n'avait jamais vu à quel point Orel s'était protéger du monde avec le temps.. il n'y avait que depuis peu qu'il se laissait aller à rire et passé du bon temps avec des gens... comme Nessa, comme Hannah.. comme des personnes qui lui donne l'impression d'être quelqu'un de bien, quelqu'un d'extraordinaire.  Mais avec Erwan devant lui, il ne savait pas vraiment comme réagir.. devait-il être comme avec Nessa ? Comme avec le reste du monde ? Il ne savait pas vraiment sur quel pied danser.. ainsi il préféra rester neutre, ne pas trop parler et laisser le jeune homme se dévoiler à lui un peu plus.

Lorsqu'il lui avoua qu'Orel lui avait manqué et même précisément TELLEMENT manqué, Orel ne put s'empêcher d'être quelque peu surpris.. Le jeune homme n'avait jamais suspecter les sentiments que son meilleur ami avait pour lui, sûrement trop naïf pour s'en rendre compte à l'époque, ou juste trop aveugle mais il vit comme Erwan se sentit mal à l'aise d'avoir sorti ces mots presque naturellement sans se contrôler et Orel ressentit une horriblement envie de l'embrasser, comme s'il le trouva en cet instant plus beau et désirable qu'il ne l'avait été jusqu'à ce moment précis ou il comprit les choses, petit à petit. Mais comment devait-il réagir ? Pourquoi ressent-il du désir pour le seul véritable ami qu'il avait jamais eut... ? Devait-il réellement s'engager vers cette pente glissante et surtout... depuis quand se posait-il autant de question.. Orel était du genre à réfléchir après avoir agis.. ou plutôt du genre à ne pas réfléchir du tout et se servir de son instinct pour guider ses actes.. et au diable les conséquences. Il fronça les sourcils en regardant Erwan attraper une cuillère de chantilly et l'avaler avec envie et Orel ne put s'empêcher de s'imaginer à la place de cette sucette.. Il remarqua que son ami avait oublier de la chantilly sur le rebord de ses lèvres, juste au coin et il leva les yeux au ciel, se mordant la lèvre. Etait-ce de la provocation ? Il n'en savait rien et peut-être que le fait de ne pas se rendre compte de ses actes le rendait encore plus craquant. Bordel Orel ! C'est ton meilleur ami ! Pourquoi faut-il qu'il soit devenu aussi bandant?! Il ne contrôla pas son geste et s'avança, se penchant sur la table et tendit sa main vers le visage d'Erwan pour essuyer de son pouce la chantilly qu'il lui restait sur le coin des lèvres et lui murmura qu'il lui avait également manqué, croisant son regard et plongeant ses prunelles dans les siennes, n'ayant que peu l'occasion de les croisés. Il mena son pouce à sa bouche en reposant son dos contre la banquette et fut presque sûr de voir Erwan rougir à moitié, encore plus mal à l'aise qu'il ne l'était. Orel avait un mal de chien à ne pas rire, voyant Erwan se rasseoir correctement, se tortillant comme un ver de terre et le jeune homme dû pincer des lèvres pour ne pas rigoler. Il toussa donc dans sa main, gardant son coude sur la table et bus une gorgé de son Irish coffee en regardant Erwan, sa main porter à son visage.

Il expliqua qu'il était désolé d'être parti ainsi de New York, sans dire au revoir, sans donner de signe de vie en quatre an.. Mais il avait besoin d'oublier, oublier sa vie de New York. Mais Orel avait toujours mal, et il s'en voulait toujours d'être parti ainsi.. abandonnant sa mère à un mari violent et macho qui mettant sur un pied d'estale sa sœur.. sa chère petite sœur. Orel aimait sa sœur, mais elle ne risquait rien auprès de son père.. enfin, il croyait. Quelles certitudes avait-il.. comment pouvait-il savoir ? Sa mère était-elle toujours aussi soumise, peur de se faire frapper chaque jour par ce con.. Orel n'en savait rien. Il paraissait si fort, si sûr de lui comme ça vu de l'extérieur.. Mais le pire cauchemar dans la vie d'Orel.. c'était lui-même. En réalité, Orel se dégoûtait lui même, et n'avait aucune ambition puisqu'il ne se considérait que comme une merde, un lâche et une épave.. Mais avec le temps, il ne se rendait même plus compte que cette haine qu'il avait pour le monde.. était en réalité destinée à lui-même. Erwan mettait toujours un certain temps avant de répondre, comme s'il cherchait chaque mots comme s'il s'agissait de leur dernier échange : « Non, tu... tu as fait ce que tu avais à faire... Je veux juste ce qu'il y a de mieux pour toi » Orel ne savait pas vraiment quoi dire face à ces mots, si beau. Erwan avait toujours été si compréhensif, facile à vivre, ne se plaignant jamais et apparemment cela n'avait pas vraiment changer. Pourquoi pensait-il à son bonheur, alors qu'ils ne s'étaient pas revu depuis quatre ans. Leur échange était à la limite de l'incompréhension, se tenant sur un siffle où chacun semblait à bout de souffle, attendant quelque chose de l'un et l'autre : « C'était pas mon rôle à la base ça.. ?» murmura-t-elle d'un ton suave en le regardant, d'un regard fixe. Erwan fuyait son regard.. ce qui commençait à légèrement frustré Orel. Il serra le poing vivement, détendant sa main aussitôt et prit une profonde inspiration, inhibant ses pulsions qui étaient toujours présente. Il lui demanda s'il faisait toujours de la musique, ce qu'il devenait après ces quatre ans, ce qu'il avait fait de sa vie en somme.

Erwan se crispa tout d'un coup à l'évocation de ces quatre année et Orel fronça légèrement les sourcils en voyant le jeune homme sombrer dans ses pensées, le regard vide. Il semblait prit de panique, son regard se perdant dans le bois de la table qu'ils entouraient. Orel préféra ne pas interrompre le fil de ses pensées, en profitant pour le détailler un peu.. et surtout, se questionner encore et encore. C'était presque épuisant tant il n'avait pas l'habitude de se poser autant de question. Erwan avait comme réveiller le cerveau du bel Orel comme si celui-ci s'était mit en veille tout ce temps. Orel finit par se racler la gorge, témoignant de sa présence et Erwan sursautant presque répondit simplement : « Oui » comme si cette réponse allait suffirent. Orel s'avança un peu plus posant son coude sur la table, et prit sa tasse entre ses mains pour boire une gorgé, un sourcil levé en l'observant, attendant tout de même qu'il développe un peu plus son propos : « J'écris des chansons, je les ai jouées dans des bars à New York, pendant six mois, et j'ai eu de la chance, on m'a proposé un contrat, je suis là pour enregistrer, me faire connaître dans le coin » Orel resta là face à lui, le visage fermé et les sourcils froncer en le regardant, comme s'il devinait qu'il manquait quelque chose. Enfin il savait compter hein... 6 mois.. ce n'est pas 4 ans. Donc qu'avait-il fait du reste des 3 ans et 6 mois restant.. ? Etait-ce un sujet qu'Erwan ne désirait pas aborder. Le fait qu'il puisse vouloir cacher une partie de sa vie à Orel le mettait hors de lui. Intérieurement il bouillonnait, voulant en savoir plus, savoir même les détails. Il voulait connaître chaque détail. Avec qui avait-il passé ses journées, quelqu'un avait-il prit soin de lui, lui qui était si fragile... ? Avait-il rencontré quelqu'un ? Pourquoi voulait-il savoir tout ça ? Orel ne savait pas si le fait de vouloir le savoir le frustrait plus que de ne pas savoir les faits. Il crispa ses doigts sur son menton, caressant nerveusement sa naissance de barbiche et toussa en finissant son Irish Coffee. Il fit signe à la serveuse de revenir : « Un double whisky. Sec. » il n'était clairement pas aimable et il avait une furieuse envie de tout envoyer chier... Il avait de dire à Erwan qu'il était aussi peu doué pour dissimuler quoique ce soit surtout à Orel.. mais il n'avait en aucun cas envie de lui forcer la main, et donc, il devait prendre sur lui, même si l'envie de frapper une vitre ou cassé une bouteille..

Il fut sortit de ses pensées par la serveuse qui ramena sa boisson en même temps qu'Erwan parla : « Et toi tu joue toujours ? » Orel hocha la tête ayant l'attention de répondre en relevant la tête et vie Erwan reprendre une cuillère de chantilly. Orel s'imagina alors encore une fois avec de la chantilly sur le coin des lèvres et venir récupérer la gourmandise avec ses propres lèvres. Mais il vit avec quelle attention il prit soin de ne pas s'en mettre partout et Orel pouffa légèrement de rire. Putain.. il avait le don de le faire passé d'une émotion à l'autre en l'espace d'un instant. Il prit une gorgé d'alcool, réchauffant sa gorge, l'anesthésiant de sa brûlure réconfortante et il répondit alors : « Vite fait ouai. Je joue dans les bar parfois. Sur scène ou pendant des bœufs avec des gens... ça dépend. Rien d'extraordinaire » Il passa sa langue sur sa lèvre : « tu vis ici depuis que tu es parti » il avait l'impression que la vitesse auquel Erwan posait les questions témoignaient qu'autre chose lui brûlait les lèvres. Il déballait si vite ses questions qu'Orel attendait à tout moment qu'une question qu'il ne voulait pas entendre sorte de sa bouche.. il vit dans le regard du jeune homme tant de chose, tant de peur, de panique, de trouble.. il avait en cette instant, tout d'un coup, une furieuse envie de s'emparer de ses lèvres et de le prendre sur cette table, tout de suite. Mais encore une fois, il ravala son désir et prit une profonde inspiration, ayant comme l'air excédé : « Ouai. J'ai tracé ma route et comme on m'a proposé ce contrat bah.. voilà quoi. Je suis là depuis un peu plus de 3ans et demi maintenant. J'ai quand même vagabondé un peu avant d'attérir ici. Rien d'intéressant. » il détaillait chaque geste d'Erwan et tant de chose lui brûlait les lèvres.. il avait envie de lui dire tant de chose.. des choses sérieuses.. et d'autre beaucoup moins. Mais une question lui brûlait les lèvres : « tu as dis avoir joué dans les bar pendant six mois.. mais tu n'as pas fait que ça en quatre ans. Non ? C'est un secret d'état ou j'ai le droit de connaître un peu ta vie » il était dur.. sa voix était grave, direct, il ne prenait jamais de pincette et il avait envie de se frapper lui même pour manquer aussi peu de délicatesse. Il passa sa main dans ses cheveux : « Excuse moi.. Mais maintenant que je te vois. J'ai du mal à me dire qu'un autre ai pu être ton... protecteur » il était direct, toujours et lui offrit un sourire en coin, le regardant les yeux, voyant son regard toujours aussi fuyant : « tu comptes me regarder des fois où tu préfères que je mette un sac poubelle sur la tête ? » un peu de taquinerie devrait peut-être le détendre... ou pire non... Mais s'il continuait à être aussi craquant... Orel ne tiendrait pas toute la journée


good vibes.
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(#)Sujet: Re: when we meet again (OREL&ERWAN)  |   Lun 1 Fév - 21:13
« C'était pas mon rôle à la base ça.. ? » C'était un murmure, mais assez fort pour être entendu. Oui, c'était ton rôle, mais tu as laissé le poste vacant. Erwan ne pouvait pas en vouloir à Orel. Il en était incapable. Orel l'avait abandonné, seul sans défenses, naïf et facile à manipuler. Il avait payé pour sa naïveté de son innocence. Mais Erwan ne lui en voulait pas, lui aussi méritait d'être quelque part heureux et en sécurité. Et Erwan avait grandi, il n'avait plus besoin d'être protégé. Il savait très bien le faire tout seul à présent. Il n'avait que lui-même, et il n'était pas prêt à se laisser dévorer par le monde. Et si Orel était surpris aujourd'hui de ce changement de situation et du bien que lui voulait Erwan, ce dernier avait une certitude et c'était son amour pour Orel. Il voulait ce qu'il y avait de mieux pour lui, avait toujours voulu ça. Il s'était simplement tu, sachant que ça n'aurait servi à rien de prononcer ces mots. Erwan se rendait compte d'à quel point la situation avait basculé. Il n'était plus le même garçon, et Orel lui aussi avait changé. Il aurait voulu serrer le jeune homme dans ses bras, et le garder en sécurité, dans un cocon que personne ne pourrait transpercer. Il aurait voulu être cette personne là pour Orel. La vie lui avait appris à faire attention aux autres, à donner un peu de son coeur pour ceux qui le méritaient, à prendre des risques pour ce qui comptait à ses yeux. Alors Erwan posa son regard sur Orel, mis un peu plus en confiance par ses mots qui évoquaient plus clairement leurs souvenirs d'enfance. Il le regarda dans les yeux un instant avant de lui murmurer en réponse, sur un ton similaire. « Je crois qu'on est bien loin de la base toi et moi » et sa voix se ferma sur cette phrase qui avait tant de sens. Ils avaient parcouru des kilomètres et plus rien n'était comme avant.

Lorsque Orel le questionna sur ce qu'il était devenu, en quatre ans, Erwan n'osa plus rien dire. Son secret le plus terrible était juste là, sous ces mots. Ils étaient la réponse à sa question. Et Erwan ne pouvait tout simplement pas lui dévoiler ce vide en lui. Ce n'était même pas une possibilité, une éventualité. Ça ne lui traversa pas même l'esprit. Alors il se tira de sa rêverie, de son horreur, et répondit d'un simple oui. Il regarda Orel s'appuyer sur la table et boire quelques gorgées de café, l'incitant à continuer. Alors Erwan lui raconta le peu qu'il avait à raconter, décrivant les six derniers mois. Il aurait pu parler pendant des heures de ces six mois passés à New York, juste pour éviter de devoir parler du reste. Et lorsqu'enfin il cessa de parler, de raconter les détails les plus anodins de son existence, Orel était toujours là à le fixer, à attendre la suite. Il était insatisfait et Erwan s'en voulait tant de ne pas avoir de conte de fée à lui raconter. Il aurait tellement aimé pouvoir partager avec lui quelque chose d'heureux, lui révéler que ses parents l'aimaient plus que tout, que l'une de ses soeurs allait se marier, que lui-même avait eu du succès pendant ces quatre années, qu'il avait joué sans jamais s'arrêter et était heureux. Simplement heureux. Mais non, Erwan était fatigué de lui-même, il avait cherché le bonheur un peu partout. Dans des bars, en frottant les cordes de sa guitare, dans les rues de New York au beau milieu de la nuit, dans les allées du zoo qu'il connaissait par coeur, à regarder les animaux et à se demander si l'un d'eux se sentait comme lui. Mais non, les animaux n'étaient pas cruels, ils ne s'amusaient pas à s'utiliser les uns les autres et à se détruire.

Orel sembla frustré, mais il n'insista pas et commanda un whisky. A ce moment, Erwan s'autorisa un moment de détente. Il reprit son souffle et fit tomber la tension qui avait saisi ses membres d'une main de fer. La serveuse apporta le verre et le plaça devant Orel, sans grande délicatesse, et Erwan observa un échange de regards dédaigneux. Il posa alors une question à son tour, et avala une seconde cuillère de chantilly. Il remarqua d'emblée le regard d'Orel, concentré sur ses lèvres. Il s'essuya la bouche d'un coup de langue, et voyant un sourire se dessiner sur le visage de son ami, il haussa un sourcil et sourit. Orel lâcha un petit rire, et Erwan arrêta de jouer immédiatement, comme si ce rire venait de le transpercer. Ce rire qui lui avait manqué, cette expression sur le visage d'Orel, quelque chose de vrai... enfin. Comme si son meilleur ami se faisait une place à travers ses murailles, comme si il le laissait apercevoir le vrai Orel. Le jeune homme but une gorgée de son whisky, et voilà, ce fut tout, il retrouva son expression d'avant. « Vite fait ouai. Je joue dans les bar parfois. Sur scène ou pendant des bœufs avec des gens... ça dépend. Rien d'extraordinaire » Erwan avait envie de lui dire que lui non plus n'était pas extraordinaire, que ses chansons n'étaient pas très intéressantes pour des étrangers qui ne pouvaient pas les comprendre, qu'il ne pensait pas être à la hauteur de pouvoir un jour passer à la radio. Pourtant on l'avait jeté sur cette voie, et il avait accepté parce qu'il avait besoin d'argent, et que faire de la musique, c'était son rêve depuis toujours. Il aurait aimé pouvoir rester dans sa bulle et juste faire de la musique, sans tous ces artifices qu'on lui imposait. Il hocha la tête aux paroles d'Orel, et lui demanda s'il vivait à Miami depuis son départ. « Ouai. J'ai tracé ma route et comme on m'a proposé ce contrat bah.. voilà quoi. Je suis là depuis un peu plus de 3ans et demi maintenant. J'ai quand même vagabondé un peu avant d'attérir ici. Rien d'intéressant. » Erwan était rassuré, soulagé d'entendre qu'il y avait au moins un peu de stabilité dans la vie d'Orel. D'entendre qu'il s'était retrouvé au bon endroit. Soulagé de savoir qu'Orel n'avait pas eu le même genre d'expérience que lui. Orel, ses 21 ans, son visage parfait, vagabondant tout seul. Erwan avait eu peur, même s'il connaissait le jeune homme et le savait capable de se débrouiller. Méfiant, indépendant, intelligent. Il ne serait jamais tombé dans le piège, lui.

Erwan aurait voulu tout savoir sur lui. « Si je pose la question, c'est que je trouve ça intéressant » confia-t-il doucement. Il voulait connaître ses amis, les gens qu'il avait fréquentés, ceux qu'il avait aimé, ceux avec qui il avait partagé des journées, des repas, des draps. Il voulait savoir où il avait été, à quel moment, ce qu'il y avait fait. Avait-il quitté les Etats-Unis ? Visité le Canada, ou même l'Europe ? Ou bien avait-il passé du temps dans des campagnes perdues du Midwest, était-il passé par Vegas, San Francisco et L.A... ? Avait-il longé la côté de New York à Miami, tout simplement ? « tu as dis avoir joué dans les bar pendant six mois.. mais tu n'as pas fait que ça en quatre ans. Non ? C'est un secret d'état ou j'ai le droit de connaître un peu ta vie » La question fut comme un coup dans son estomac, le ton était dur, et instantanément, la gorge d'Erwan se serra. Il se sentit comme piégé, enfermé dans une situation dont il ne pouvait se sortir sans y laisser des bouts de lui-même. C'était horrible, et il eut soudainement envie de pleurer. De tout lâcher, juste là, sur la table, devant Orel. De lui hurler au visage pour l'avoir abandonné, pour avoir été la raison pour laquelle il s'est retrouvé sans toit au-dessus de sa tête. Mais c'était injuste, parce qu'Erwan savait très bien que jamais il ne pourrait mettre la faute sur Orel. Ce n'était pas de sa faute si ses parents étaient incapables de l'accepter tel qu'il était, s'il s'était retrouvé entre les bras d'un menteur de la pire espèce, frappé et battu jusqu'à la soumission et forcé à écarter les jambes pour des hommes qui le répugnaient. Orel ne pouvait pas savoir tout ça. C'était impossible. Erwan ne savait même pas comment prononcer ces mots, comment les aligner pour former une phrase et faire comprendre à Orel que c'était bien la vérité et qu'il ne l'avait pas cherché... Non, vraiment, il ne l'avait pas voulu. « Excuse moi.. Mais maintenant que je te vois. J'ai du mal à me dire qu'un autre ai pu être ton... protecteur » Orel se passa une main dans les cheveux et sourit, clairement inconscient de la guerre qui faisait rage dans le coeur d'Erwan. Le jeune homme ne put s'empêcher de lâcher un mi-rire mi-soupir, un peu moqueur, en entendant ces paroles. Quelqu'un s'était bien porté volontaire pour devenir son "protecteur", il avait aussi été son bourreau. Ca lui apprendra à faire confiance si facilement...  « tu comptes me regarder des fois où tu préfères que je mette un sac poubelle sur la tête ? » Orel rigolait, il faisait de l'humour, le taquinait. Et Erwan avait l'impression de crever juste là, sur cette chaise, au milieu d'un café pourri. Il lâcha sa cuillère dans sa tasse, se rendant compte que sa main tremblait. Il la glissa sous la table, entre ses cuisses, au chaud.

Il n'y avait pas quinze-mille façons de se sortir de cet enfer. Dire la vérité, mentir ou rester muet. La vérité ne sortirai jamais de sa bouche, c'était certain. Quant à rester silencieux, faire patienter Orel jusqu'à ce qu'il s'énerve et s'en aille, Erwan n'avait pas le coeur à ça. Il ne voulait pas le contrarier. Alors il fallait qu'il mente. Lui qui n'avait jamais été très doué pour ça, il avait cependant gagné en aptitude ces trois dernières années. Question de vie ou de mort. Et face à Leo, et aux autres qui ne le connaissaient pas du tout, c'était facile. Mais Orel... Orel c'était son coeur. Il n'était pas sûr de pouvoir mentir à son coeur. Il ne pouvait lui dire que son départ l'avait fait arrêter les études et quitter sa famille, c'était comme lui avouer ses sentiments et Erwan ne pouvait pas faire ça. « J'ai pas eu mon diplôme... » Il savait que les meilleurs mensonges se basaient sur la vérité, alors il commença ainsi. Mais très vite il se retrouva en train de chercher, de s'inventer une vie, quelque chose. Pataugeant pathétiquement dans son mensonge. Et enfin il termina sa phrase. « Je suis parti à Los Angeles... travailler là-bas » Il releva alors les yeux vers Orel et le fixa, droit dans ses yeux bleus, s'y forçant pour lui prouver qu'il en était capable. Pour se prouver à lui-même qu'il en était capable. De le regarder et de lui mentir. Erwan était plutôt fier de lui-même, particulièrement du fait que ce n'était pas un mensonge à proprement parler. C'était une vérité incomplète et repensée, mais tout de même, il était fier de lui-même.
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(#)Sujet: Re: when we meet again (OREL&ERWAN)  |   Lun 8 Fév - 2:16

Erwan Beckford & Orel Hemsworth
 


Erwan avait toujours été un garçon plutôt secret, réservé et c'est ce qui faisait de lui une proie facile pour les bourreaux du collège et du lycée. Depuis leur rencontre, Orel avait été son héro, son protecteur, son ange gardien, sans réel impression d'avoir ce rôle.. où peut-être bien que si il n'en avait aucune idée. Il avait toujours fait les choses naturellement avec Erwan, sans réfléchir. Après tout, ils étaient amis. Mais là, en face de lui, il réfléchissait tant qu'il en avait presque mal au crâne. Pourtant, Orel n'était pas quelqu'un dénué d'intelligence, bien au contraire. Diagnostiqué très jeune comme étant surdoué, il avait toujours tout fait pour qu'on ne le remarque pas, se retrouvant en échec scolaire malgré ses facilités.. Erwan lui, et bien.. il était ce qui lui permettait malgré tout cela de ne pas se sentir comme quelqu'un d'inutile.. comme le gros con qu'il laissait paraître. En réalité, c'est ainsi qu'Orel se voyait réellement. Un con, une merde, quelque chose d'inutile, sans importance.. c'est ainsi que son père l'avait toujours traité et il avait gardé ça en lui. Plus jeune, cela lui donnait envie de rendre les gens important, jusqu'à l'adolescence, âge cruel et sans merci. C'est ainsi qu'Orel devint.. Orel. L'homme qu'il était aujourd'hui était bien différent de celui qu'Erwan avait connu. Enfin, du moins dans le regard, puis bien sûr il avait un peu vieillit.. son style vestimentaire aussi... Bref, on pouvait dire que les deux jeunes hommes étaient comme deux étrangers l'un en face de l'autre.. Mais c'est ce qui rendait la chose si perturbante, car malgré le changement évident de Erwan.. il arrivait encore à lire en lui, connaître ses manis et il savait parfaitement que le jeune homme était gêné et il n'était pas sans difficulté de voir qu'Orel faisait de l'effet au jeune homme au cheveux long. Lorsqu'il lui dit qu'il ne voulait que son bien.. Orel fronça les sourcils, comme si il trouvait la situation étrange. N'était-ce pas lui son héro, son protecteur ? Pourquoi fallait-il qu'il est grandit ? Pourquoi fallait-il qu'il soit devenu un si beau jeune homme. Quelqu'un d'autre avait-il prit sa place ? Avait-il une petite amie ? Aimait-il les hommes ou les femmes.. ? La question ne semblait pas se poser vu la façon dont il se comportait avec Orel, mais il ne pouvait avoir de réel certitude.. ou peut-être que si. Après tout, il ne l'avait jamais vu avec une petite amie. Lorsqu'Orel demanda de façon réthorique si ce n'était pas son rôle à la base, sa voix n'était qu'un murmure, un souffle, et l'air sembla alors surchargé d'une chaleur montante, sans qu'on ne sache d'où elle pouvait venir. Erwan leva enfin son regard vers les prunelles d'Orel tenant le regard un instant : « Je crois qu'on est bien loin des bases toi et moi » la façon dont il dit ces mots firent frissonner Orel qui déglutit doucement, ouvrant la bouche pour prendre l'air, ses lèvres humides soufflant de façon chaude. Le temps sembla s'arrêter un court instant et ces mots, cette phrase et les yeux de Erwan provoquèrent une réaction dans le jean slim d'Orel.. il lui en fallait si peu, et de toute évidence le petit avait énormément d'effet sur lui. Mais rien ne se trahissait dans son regard, les coudes toujours sur la table, le visage figé, le regardant toujours de façon déconcertante, presque de façon impudique.

Lorsqu'Orel demanda des nouvelles de ces quatres dernières années, on ne put dire que la réponse d'Erwan fut satisfaisante.. plutôt vague et s'arrêtant aux six derniers mois, Orel avait envie d'en savoir plus.. qu'avait-il à cacher et pourquoi avait-il réagit de cette façon. Il semblait encore plus crispé à l'évocation de ce sujet que lorsqu'Orel lui avait prit la chantilly sur la joue.. il n'aimait pas ça.. il n'aimait vraiment pas ça.. Y avait-il une histoire de fille, ou d'homme.. quelqu'un qu'Erwan voulait dissimuler... Un mari ? Une femme.. ? Des enfants.... ? Orel s'imaginait tant de chose et malgré que ce qu'il avait en tête était beau, il savait qu'il ne pouvait s'agir de cela.. Erwan en parlerait et il aurait l'air plus.. épanouie. Non il y avait autre chose, quelque chose de plus sombre, un secret qu'Erwan ne voulait pas lui dévoiler et ça le rendait fou. Qu'avait-il de si grave à cacher.. s'était-il droguer ? Avait-il été dans de sale pétrain... ? Orel n'osait imaginer s'il lui était arrivé le moindre mal.. mais après tout, que pourrait-il y faire.. il n'était plus là. Orel se posa alors une question, comment réagirait-il si Erwan lui disait ce fameux secret ? Le cachait-il pour préservé Orel ? Ou avait-il honte ? Il n'en savait rien.. rester dans l'ignorance le frustrait et lui donnait envie de frapper le premier mur qu'il croiserait, de boire à outrance comme il faisait toujours et de baiser la ou le premier venu. Il s'en foutait, mais il détestait ressentir ce genre de sentiment. Il préférait ne rien ressentir du tout et depuis qu'il avait recroiser le regard d'une jeune homme, il se sentait complètement paumé. Il humecta ses lèvres de ses lèvres et écouta la question de Erwan à propos de la musique. Mais avant qu'il ne puisse répondre, le beau brun prit une cuillère de chantilly en prenant si bien soin de ne pas s'en mettre partout qu'il ne put s'empêcher de rire, oubliant sa frustration comme instantanément. Erwan arrivait à le faire passé en tant d'étape émotionnel si rapidement. Il ne remarqua pas l'air figé d'Erwan qui le voyait rire pour la première fois depuis qu'il s'était parlé tout à l'heure. Il se calma, râclant alors sa gorge et prit une gorgé de whisky reprenant alors son visage naturel, fermé et blasé.. sans expression et répondit alors.. en effet, il jouait encore un peu mais pas autant que lorsqu'il était au collège, par manque de temps et puis parce qu'il n'en avait plus autant l'envie et la passion qu'avant. Il n'avait pas le même talent qu'Erwan... c'était indéniable. Et il ne l'avait jamais jalousé. Il aimait l'accompagner auparavant, dans le passé car il avait toujours aimé l'entendre chanté, le poussant à continuer pour qu'il prenne confiance en lui. Erwan avait toujours plus ou moins douté de lui, et Orel ne se souvenait même plus du nombre de tape qu'il lui avait mit derrière la tête pour s'être sous estimer. Orel ne cessait de détailler Erwan, sans qu'il ne s'en apperçoit vu qu'il était trop occupé à le fuir du regard.

Il enchaîna sa question par une autre...Orel fronça les sourcils. Il était bien curieux et il avait comme l'impression qu'il cherchait à tout prix à éviter les questions le concernant. Orel répondit de façon un peu agacé qu'il était directement arrivé ici.. il n'avait pas beaucoup voyagé. Il voulait juste fuir sa vie à New York.. ça s'arrêtait là. Même s'il avait un peu vagabondé entre les états, sans grande passion.. il cherchait juste un endroit où mettre ses valises et Miami lui avait plus. Rien de plus intéressant : « si je pose la question c'est que je trouve ça intéressant » Orel plongea son regard dans le sien.. il n'avait pas l'habitude qu'on s'intéresse à lui.. enfin, peut-être que si mais là, il s'agissait d'Erwan. Erwan n'était pas n'importe qui. C'était Erwan. Il n'y avait pas de mot pour le décrire c'était comme ça et c'était tout. Il était beau, jeune, innocent et était si fragile.. Mais l'était réellement autant qu'avant. Orel préféra ne pas répondre à cette remarque et se reconcentra sur ce qui l'avait frustré quelques minutes plus tôt. Pourquoi lui cachait-il les choses comme ça.. pourquoi tant de mystère.. Il avait envie de savoir. Il en avait besoin. Pourquoi ? Il n'en avait aucune idée mais une impression le mettait mal, lui tordait le ventre et il lui posa alors la question comme un coup de poing, ne prenant aucun pincettes. Oui Orel manquait de tact et délicatesse, on lui disait souvent et il s'en voulait en cet instant de ne pas être plus sympa avec Erwan.. mais il ne savait pas être autrement et il voyait bien que ces mots le mirent mal, qu'il se crispa sur la banquette et que son regard se perdit davantage.. Orel se sentait mal en le voyant perdu dans ses pensées ainsi mais il ne pouvait s'empêcher de sentir l'énervement monter en lui, et il avait un mal à se concentrer d'autant plus qu'il avait des envies assez intense qui le prenait de plus en plus.. Bordel. Il prit une profonde inspiration, passant sa main dans ses cheveux et s'excusa, ce qui était plutôt rare chez lui. Il avait en effet beaucoup de difficulté un autre homme au côté d'Erwan, le protégeant et prenant soin de lui.. et tout d'un coup des images d'Orel prenant soin d'Erwan d'une bien autre façon vinrent en son esprit, et il ne put s'empêcher de se mordre la lèvre pour ne pas se mettre à bander.. de toute manière, le fait d'imaginer qu'un autre homme est pu prendre cette place le rendait dingue. De la jalousie... ? En était-ce.. ? Il ne savait pas, il n'arrivait plus à pensé, il avait besoin d'une clope, d'alcool ou même de frapper quelques choses.

Le petit rire que poussa Erwan perturba davantage le jeune rebelle, qui se posa encore plus de question.. qu'est-ce que cela signifiait. ?? Ce moquait-il de lui ? Orel avait-il vu juste ? Putain mais tant de mystère allait finir par rendre dingue Orel. Il détestait qu'on se foute de sa gueule bordel. Il serra du poing, discrètement et attrapa son verre pour prendre une grande gorgée. Le liquide vint lui brûler la gorge, anesthésiant le tout pour venir enfin détendre sa nuque qui était crispée depuis tout ce temps. Orel préféra faire de l'humour avant de partir vraiment en live.. car une minute de plus et il allait se barrer.. clairement, Erwan ou non. Il fit référence au fait qu'Erwan ne le regardait pas, rigolant et faisant de l'humour et se demanda même un instant si sa phrase ne faisait pas un peu dragueur, ce qui ne lui ressemblait clairement pas. Mais même cela ne semblait pas mettre Erwan à l'aise qui cacha ses mains sous la table discrètement sans qu'Orel ne voit celles-ci trembler. Il pencha sa tête sur le côté, l'appuyant au mur en attendant encore une fois dans le calme que le jeune homme daigne enfin lui répondre.. Se rendait-il seulement compte qu'Orel voyait parfaitement qu'il cherchait ses mots, ses réponses.. Pourquoi faisait-il ça.. ? Depuis quand leur relation était-elle devenue si compliquée ? Qu'était-il arrivé... ? Orel prit un air presque inquiet, son masque imperturbable s'effleurant un peu : « J'ai pas eu mon diplôme... » Orel haussa un sourcil, voyant alors qu'Erwan cherchait encore.. comme s'il cherchait une part de vérité dans ses propres mensonges qu'Orel voyait à travers ses yeux.. Bordel.. Bordel s'il n'y avait pas cette table qui les séparait.. Orel l'aurait déjà fait parler en le torturant de la plus exquise des manières.. Il avait déjà tant d'image en tête.. si sale et sensuelles.. : « Je suis parti à Los Angeles.. travailler là bas.. » Il coupa Orel dans son rêve torride, et celui-ci commençait à réellement bouillonner. Mais il devait prendre sur lui, se calmer, ne pas le forcer.. mais bordel il détestait ça. Erwan releva son regard vers lui, sûrement pour prouver à Orel qu'il pouvait le faire, mais à ce moment là.. Orel savait parfaitement qu'il lui mentait, ou du moins qu'il lui cachait la vérité.. et ça, ça il détestait. Orel garda le contact visuel, le défiant, le défiant de lui dire un seul mensonge : « Je pensais que tu serais capable de tout Erwan.. sauf de me mentir.. » dit-il alors que le regard d'Erwan se baissa sur la table. Orel fumait de l'intérieur, et il avait envie de détruire le bar en entier, de punir Erwan... oh oui le punir comme il savait si bien le faire. Putin pourquoi avait-il ce genre de pensé vers son meilleur ami.. ET MERDE qu'importe ami ou pas.. Il finit son verre cul sec et se leva de table, d'un coup, faisant sursauté Erwan qui fut prit de panique, pensant surement qu'Orel allait s'en aller. Mais pire encore, Orel arriva à côté de lui, dressant le menu sur la table devant eux, les cachant des autres et il se rapprocha de lui, le saisissant d'une main par son haut, murmurant : « Pourquoi tu me ment Erwan.. que me caches-tu.. ? » il était si proche, son souffle chaud contre le sien. Mais il donnait surtout l'impression qu'il allait lui casser la gueule. Il s'approcha encore, ses lèvres si proche : « Dis-moi clairement que tu veux pas en parler. Mais ne ment pas.. c'est clair. Jamais. » il avait le regard noir. Putain il avait envie de l'embrasser, là.. de le prendre là. Son autre main était appuyer sur sa cuisse, pour qu'il ne bouge pas, son dos coller au mur. Il était si proche de son entre jambe.. si chaude. Putain Orel pourquoi tu penses à ça maintenant. Il baissa son regard vers ses lèvres.. les lèvres d'Erwan était là, entre ouverte, humide et chaude, tremblante. Il le regarda ensuite dans les yeux. Il pouvait l'embrasser là, tout de suite... il sentait le cœur d'Erwan s'accélerer, il était en son pouvoir.. il pouvait l'avoir là.. même s'il donnait l'impression d'être en colère ce qui était vrai.. il avait surtout une horrible envie de le goûter.. le goûter en entier. Un silence s'installa entre eux, si près l'un de l'autre.

Mais alors, Orel se recula d'un coup tout en baissant le menu et se releva, lâchant le haut d'Erwan lui fit face, son regard figé dans le sien : « J'espère juste que t'étais heureux.... » il se dirigea vers le bar, laissant sa phrase en suspension et alla régler leurs consommation. Puis il revint vers la table : « allez on se casse.. » il était froid, vexé, distant.. et surtout, il se contrôlait davantage pour ne pas le plaquer là, sur cette table un peu à l'écart, baissant son pantalon.. claquant son petits culs pour avoir osé lui cacher quoique ce soit sur sa vie... Putin Erwan qu'es-tu en train de me faire... ? Il passa sa main dans ses cheveux et à peine Erwan s'était-il mit debout qu'il lui saisit le coude pour l'attirer vers l'extérieur. Ils marchèrent un long moment, très long moment, d'une marche rapide, si bien qu'Erwan avait du mal à suivre.. Mais si Orel parlait, s'il s'arrêtait... il allait faire des choses qu'il regretterait. Il prit une grande bouffé d'air, et lorsqu'ils tournèrent au détour d'une ruelle il se tourna face à lui et dit d'un ton sec : « t'étais heureux ? » il voyait les yeux d'Erwan s'agrandir. Comme s'il ne comprenait pas. Orel leva les yeux au ciel, serrant le poings : « Erwan, fait pas le con merde et répond. T'étais heureux là bas, à L-A ? C'est tout ce que je veux savoir, et après je te fous la paix bordel.. » il était dur il était sec.. froid, con. Ouai, mais il était comme ça avec lui car sans nul doute.. il le rendait dingue. Dingue car son meilleur ami lui cachait des choses. Son meilleur ami était devenu canon. Son meilleur ami était devenu sexy.. et putain de merde, son meilleur ami avait changer bordel de merde. Mon dieu.. cette ruelle, il pouvait le prendre là.. dans cette ruelle. Le plaquer contre un mur, ouvrir son jean.. le prendre là.. dans le risque et.. MERDE.. allait-il enfin lui répondre avant qu'il ne craque !


good vibes.
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