LEOSSA

L'amour fantasmé vaut bien mieux que l'amour vécu. Ne pas passer à l'acte, c'est très excitant.
Andy Warhol
 

Je me tenais devant elle, je la serrais contre moi, et elle ne disait rien. Quand je l'embrassais dans le cou, elle laissa échapper un soupir que je prenais comme de la joie, elle ne me repoussait pas. Le truc c'est que si elle ne le faisait pas, je finirais vraiment par l'embrasser comme j'en avais envie depuis un petit moment déjà. Ses lèvres m'appelaient depuis plusieurs heures et à cet instant précis, alors que nous étions seuls dans mon studio, trempés encore, l'un face à l'autre, je ne voulais plus croire que toutes ces années nous avaient séparés. Je voulais elle, et c'est tout. Je ne pensais à rien d'autres, pas aux conséquences, pas à la signification. Je voulais juste l'embrasser et en perdre mon souffle. Je préférais tout de même qu'elle soit au courant alors, je la prévenais simplement. Je lui disais que si elle ne bougeait pas, je l'embrasserais comme jamais. Le truc c'est qu'une fois mes lèvres sur les siennes, je ne savais pas ce qui allait arrivé. Je ne savais pas ce que je ressentirais, je ne savais pas si ça allumerait des choses qui seraient dures à éteindre par la suite. Mais là, je n'avais plus envie de réfléchir. J'avais dis ce que j'avais à dire et elle bougea oui, pour se rapprocher. Je ne lui sautais pas dessus, j'attendais que cette proximité devienne de plus en plus petite et que nos souffles se mélangent puis enfin.. que nos lèvres se touchent. Elles finirent par se toucher. D'abord elles se rencontrèrent dans une danse douce et tendre, comme si elles s'étaient horriblement manquées. Puis j'appuyais doucement sur ses lèvres pour le rendre plus fougueux, plus fou, plus sauvage. Oh oui ça m'avait manqué. Tout explosait en moi. Je ne contrôlais plus rien. J'allais la claquer doucement contre le mur tout en l'embrassant. Je posais une main derrière sa nuque pour intensifier le baiser et l'autre dans le creu de ses reins. Je profitais de ses lèvres tout d'abord. Je retrouvais leur douceur, leur goût un peu fruité. Même nos langues se rencontrèrent. C'était un baiser vraiment fou, sans limites. Je finissais par attraper ses jambes autour de mes hanches, pour qu'elle s'y aggrippe et que je les caresse puisqu'elles étaient nues. Je mettais autant d'amour que d'animalité dans mes caresses. Nous n'avions pas eu ces sentiments là, si physiques, quand nous étions jeunes. Là, c'était naturel pour nous, nous étions plus vieux, plus matures, plus développés. Ces envies venaient seules. Je lui retirais ma veste de sur elle en changeant de mur d'appoint. Je la portais d'une main sous la fesse et dans son dos de l'autre, avant de monter cette dernière dans ses cheveux. Puis je descendais mes baisers foux dans son cou, encore une fois. Je me laissais totalement faire, aller. Je les decendais à ras de sa poitrine. Finalement, si elle je la connaissais par coeur, il n'en était rien de son corps. Je le découvrais. Je nous menais à ma chambre où finalement nous tombions sur le lit et je pouvais aller embrasser réellement sa poitrine, faisant glisser son soutien-gorge, le lançant à travers la pièce. Je découvrais son corps, son intimité, et je le faisais bien. Je voulais que ce soit bien. C'était comme si.. c'était notre première fois, finalement. C'était mon premier amour que j'embrassais et c'était la première fois que.. je lui faisais l'amour. Je descendais mes lèvres sur son ventre en multipliant les caresses. Je finissais par retirer son bas après avoir embrasser ses jambes entières que je découvrais aussi. Nos deux peaux se rencontrant m'électrisait. J'embrassais son intimité, j'y passais ma langue, je voulais l'entendre gémir, jouir. Je remontais mes baisers pour l'attirer vers moi, l'embrasser une nouvelle fois comme un fou, tenant sa fesse fermement contre moi. J'avais du mal à croire que c'était vrai, que nous le faisions. Je la caressais tendrement, parce que je découvrais et aimais ce corps à la fois. Ce n'était pas le corps de n'importe qui, c'était son corps, celui de Nessa, de ma déesse, de celle que je protège et de qui je prends soin. Je devais lui rendre cette tendresse dans mes actes sexuelles et c'est ce que je faisais.

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L'amour fantasmé vaut bien mieux que l'amour vécu. Ne pas passer à l'acte, c'est très excitant.
Andy Warhol
 

Depuis toujours nous avions été des amants, des ados amoureux dans la fleur de l'âge. Des bisous, nous en avions fait. Mais jamais de ce types-ci. Nous n'étions jamais passé à l'acte, trop jeunes et insouciants pour le faire. Nous en avions vécu des choses, mais pas comme celle-ci. Là, c'était toute notre histoire qui se concluait dans cette acte qui semblait si évident pourtant depuis toujours. Nous étions devenu de nouveau Léo et Nessa, quelques années plus tard certes, un physique différent et plus plaisant aussi pour chavun d'entre nous, mais nous faisions suit à tout ça. D'un certain côté, nous n'aurions pas pu continuer ainsi, sans l'avoir fait. Nous sommes humains et d'une certaine manière, nous avions eu besoin de voir ce que ça aurait fait un jour. Là, nous y étions. Je la caressais, je la touchais avec tout ce que je ressentais malgré moi pour elle. Je ressentirais toujours quelque chose pour Nessa, c'était évident. Là, je le mettais en oeuvre dans tous mes gestes. Je voulais l'entendre gémir, jouir, soupirer de plaisir. Tout ça, je l'entendais et l'appréciais. Cela m'excitait d'avantage, d'ailleurs. Elle prit les devants pour me déshabiller à son tour, me regardant dans les yeux. Je ne lâchais pas son regard, c'était tellement sexy. Je l'aidais à me débarrasser de ce qu'il restait sur moi. Nous étions nus dans les bras l'un de l'autre. Le contact de nos peaux me faisait tout étrange mais, j'aimais vraiment ça. Qu'elle me morde la lèvre inférieure augmentait toute cette envie d'elle. Je la serrais contre moi pour mieux sentir son corps contre le mien tandis qu'elle se frottait à moi, cambrée. Sentir son corps ainsi me rendait fou déjà. J'attrapais un petit paquet sur le côté, une capote que j'enfilais rapidement mais sûrement sans lâcher ses lèvres. Puis, je la prenais doucement, tendrement comme le premier baiser que nous avions échangé quelques temps auparavant dans le salon, la regardant, la caressant avant d'y aller plus sûrement toujours avec une certaine tendresse. Elle était tellement belle, c'était tellement bon. J'étais en elle et j'aimais ça. Je la regardais gémir, là au dessus d'elle. Je tenais une de ses fesses pour mieux la pénétrer, pour faire durer et augmenter le plaisir. J'aurais pu faire ça toute la nuit pour elle, c'était tellement bon avec elle. Mais au bout de mintes et mintes pénétrations vint le moment de jouir ensemble. Je laissais échapper des petits bruits sourds de plaisir avec que nos sueurs se mélangeaient l'une à l'autre, que je capturais ses lèvres de temps à autre avant de jouir à mon tour. Je tombais à côté d'elle, partageant la respiration forte qu'elle avait aussi. Je la regardais, souriant. Je la prenais contre moi, l'embrassant sur le front. Au fond de moi, je savais que ce serait l'unique fois mais, j'en avais profité. Elle resterait ma Nessa après tout.

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L'amour fantasmé vaut bien mieux que l'amour vécu. Ne pas passer à l'acte, c'est très excitant.
Andy Warhol

Le fait que nous savions tous les deux que ce serait très certainement notre unique et seule fois tous les deux rendait les choses plus magiques, plus profondes. Nous faisions réellement l'amour en profitant chacun du corps de l'autre, sans nous priver de baisers, de caresses. C'était comme si nous étions retournés des années avant et que nous accomplissions notre première fois ensemble, sauf que le futur ne changerait pas, en somme. Cela me rendait un peu triste parce que Nessa serait toujours spéciale à mes yeux, elle serait toujours la première femme que j'ai aimé et d'une force incroyable. Je ressentais toujours ce que je pouvais ressentir à l'époque quand je la regardais, quand je la protégeais, quand je la pensais triste, quand je voulais être là pour elle. Tout cela était ancré en moi comme si c'était dans ma nature de l'aimer et jamais plus que je pourrais le nier. Je lui avais promis lorsque nous étions ensemble et je tenais ma promesse : je l'aimerais à jamais. Le truc c'est que, la vie ce n'est pas si simple et même si nous rêvions l'un et l'autre que tout cela ne se soit jamais produit et que nous pouvions retourner en arrière et ne plus jamais avancer, cela n'était pas possible, il faudrait bien rouvrir les yeux sur la réalité. Pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher de me permettre de le faire un instant, d'être égoïste avec le reste du monde et de m'isoler dans mon esprit avec Nessa, dans cette temporalité inventé de toute pièce par nos deux esprits. Je la serrais dans mes bras, les yeux fermés, le nez dans ses cheveux et je laissais le reste s'effacer. Il n'y avait plus que Nessa et Léo dans cette pièce et rien en dehors. Ni l'un ni l'autre ne regrettions notre acte, plutôt nous étions déjà nostalgiques de ce dernier. Tu sais.. je serais toujours là quand tu le voudras je.. tu seras toujours mon amour. J'ai un peu l'impression que.. c'est dans ma nature de t'aimer, tu sais ? Lui soufflais-je, brisant le silence doucement, tournant ma tête vers la sienne. Je voulais qu'elle le sache, c'était très important pour moi qu'elle le sache après tout. Je.. Je sais que ce sera probablement notre seule fois tous les deux dans les bras l'un de l'autre et.. je pense que tu le penses aussi alors.. retiens bien ça.. si tu as besoin de te sentir en sécurité, spéciale aux yeux de quelqu'un, princesse à nouveau, tu sais que je suis là. Lui ajoutais-je caressant sa douce joue. Tu ne peux même pas imaginer comment tu es belle bae. Ajoutais-je finalement jouant avec une mèche que je lâchais ensuite.

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L'amour fantasmé vaut bien mieux que l'amour vécu. Ne pas passer à l'acte, c'est très excitant.
Andy Warhol

En réalité, je ne sais pas ce qu'il en serait de nous si personne ne nous avait séparé il y a quelques années. Tout aurait été différent, ça c'est sûr. J'aurais fais le tour du continent avec elle, si ça se trouve. Je n'aurais peut-être pas fais autant de bêtises, car je me contenais un peu avec elle. Nous aurions continuer à être ces deux êtres libres. Peut-être que nous serions en Inde tous les deux à l'heure actuelle. Peut-être qu'on aurait traversé le monde entier, qu'on serait riches comme jamais ensemble. Peut-être qu'on aurait cherché à se poser dans une vraie vie, qui sait ? Peut-être qu'on aurait un bel appartement en Australie et deux boulots normaux ? Ou alors nous serions toujours ces deux rebelles courant sans se retourner main dans la main, aucune peur dans les yeux. En tout cas, je pense bien que nous serions toujours ensemble, du moins j'ose l'espérer. Pourtant, rien ne s'est passé ainsi. Je n'ai pas vécu mes premiers ébats sexuels avec elle, comme j'aurais pu le vivre autrement. Il y a pleins de choses que la vie nous a séparé de vivre ensemble et pourtant aujourd'hui elle était dans mes bras, nous venions de faire l'amour et nous ne savions ni l'un ni l'autre de quoi demain serait fait. Du coup, je me mis à lui souffler ce que je pensais. Comme je ne savais pas comment le futur serait, si on ne nous séparait pas encore, je voulais qu'elle sache ces choses là, que je ne regrette pas de ne pas lui avoir dit. Je ne voulais plus la perdre, évidemment, mais comment savoir ? Comment en être sûr ? Je préférais ne pas perdre de temps. Sa remarque me fit rire. Elle m'embrassait et je lui rendais. Je ne disais pas ça pour lui dire adieu, évidemment que je ne la lâcherais plus, c'était hors de question. Mais ses paroles me firent du bien tout de même. Je lui souriais, je l'embrassais sur le front alors qu'elle reposait son visage sur mon torse. Elle et moi, c'était toujours elle et moi et elle avait raison. Les années passaient, les souvenirs s'étaient accumulés et pourtant il existait toujours quelque part quoiqu'il en soit un « elle et moi » qui survivait. « Tu as raison » lui soufflais-je alors.  « Tu sais l'autre chose pour laquelle je suis sûr ? Je t'aime. » lui soufflais-je. S'il y avait une chose qui avait été une première fois pour moi avec elle, ça avait été la prononciation de ces mots là. « Si c'est notre nuit et que tout est possible ce soir, je refuse qu'on s'endorme maintenant. Allons nous droguer au café pour bien nous garder et réveillé et.. je sais pas.. jouons aux jeu vidéo ou regardons des conneries en mangeant des conneries ou on fait une séance de cardio en plein milieu de la nuit ou alors on va regarder les étoiles.. je sais pas n'importe quoi. » lui proposais-je. C'est vrai quoi, si c'était notre nuit alors, profitons-en, de cette nuit.

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