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Ça me faisait un peu drôle de montrer ma chambre à Léo. En même temps, c'était juste une chambre hein. J'avais quand même l'impression qu'il découvrait un peu qui j'étais. Lorsque Léo vint s'asseoir à mes côtés, je lui demanda s'il était à l'aise. Il ne semblait pas l'être. Peut être qu'il observait seulement. Je rigola un peu à son commentaire. « Si tu veux, je peux venir ranger ton studio. » lui dis-je avec un clin d'oeil. C'était vraiment une obsession de ranger mes choses. Cependant, mon frère se débrouillait tout seul. Il était tellement bordélique, hors de question que je range sa chambre. Léo me demanda ce que je voulais faire, sauf qu'il me qualifia de petite droguée aussi. Je savais qu'il blaguait, mais je fis une petite moue quand même. J'avais récemment expérimenté la drogue. Pas nécessairement parce que j'en avais eu vraiment envie, juste à cause d'influence je pense. Ça ne s'était pas très bien passé, je préférais ne pas y penser et surtout, ne pas en parler à Léo. L'une des rares choses que je lui cachais d'ailleurs.

Je n'eu pas le temps de répondre à sa question que Léo s'exclama sur le fait que je devais lui cacher un truc honteux. Oups, oui. Clairement. J'avais une peluche, c'était une crevette complètement dégueulasse. Je l'avais depuis que j'avais 1 an environ. C'était comme ma crevette sauveuse en cas de crise d'angoisse. L'une des seules choses qui me calmait. Elle était planqué dans un coin de ma chambre et tout le monde ignorait son existence sauf Liam. Il se leva rapidement et je feignis l'innocence. « De quoi tu parles? » demandai-je en fronçant les sourcils. Il commença à chercher des yeux et il s'approchait. Je me dis devant lui pour lui barrer le passage. Je forçais même de mes petits bras sur ses abdos. J'avais zéro chance, mais j'y croyais très fort. « Non!! Stop, ne bouge pas. » lui criai-je. Je riais malgré moi. Je ne voulais pas qu'il voit ça. Il se débattit, plutôt faisait semblant, puis s'arrêta. Il tendit une main et fit une petite tête vraiment trop mignonne. « Hummm.. » réfléchis-je. Voulais-je vraiment conclure ce deal? « Mouais, okay. » lui dis-je en tendant ma main pour serrer la sienne. Il m'attira vers lui et m'embrassa. Woops, surprise. Je prenais plaisir à faire ce genre de chose. Peut être que je m'habituais ou que Léo était juste très agréable à embrasser. Je laissa mon corps près du sien et recula un peu mon visage. « Ça doit être le vent qui m'a tiré vers toi, n'est-ce pas? » lui dis-je à la blague en référence à sa blague un peu plus tôt. Je me décolla de lui et alla dans le petit coin secret. J'y pris la crevette complètement moche et me tourna vers Léo avec une petite moue. « J'te présente ma crevette. Elle.. Elle sert à calmer mes crises d'angoisse. » lui dis-je. En sachant à quoi elle sert, il pourrait vraiment moins me juger. « Te moque pas, à toi maintenant. » lui dis-je en lui tapant un peu l'épaule. Il semblait se retenir de rire quand même.


         

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Dans sa chambre, tout était niquel. C'était rangé au détail près et même là elle m'en faisait une démonstration. Cela m'amusait, limite j'avais honte parce que je pensais mon studio rangé mais en fait à côté de ça je faisais pitié. J'aurais pu lui donner un titre de libre au pif dans toute sa collection, elle me le trouverait plus vite qu'internet sur un ordinateur. Cela lui ressemblait beaucoup, au final. Cela m'amusait. Mais je savais que dans toute chambre de jeune fille se cachait un trésor à découvrir. « Oh non tu ne viens pas mettre tes pattes perfectionnistes chez moi, je ne vais même plus retrouver mon chat je suis sûr. » dis-je pour déconner. Je la taquinais beaucoup ma Kenzie. Au final, c'est parce que je l'aimais vraiment énormément et je ne voulais pas qu'elle le prenne mal. Pourtant, quand je faisais référence à ses médicaments elle fit une drôle de tête. Je fronçais les sourcils doucement. Je veux dire le mot drogué ne m'était pas inconnu non plus, j'avais eu ma période d'accro comme beaucoup d'adolescent. Mais je ne pensais pas qu'elle par contre.. Enfin j'avais encore beaucoup à savoir sur Mackenzie, je le savais. Si je la connaissais déjà entièrement, à quoi bon? Je m'ennuierais. Elle m'intéressait justement parce qu'elle est une personne complexe et adorable à la fois. J'aimais en apprendre tous les jours sur elle. Et là ce que je voulais savoir, c'était si dans sa chambre était caché un petit objet qui serait la prochaine victime de mes bêtises envers elle. Je me dirigeais vers une partie de chambre qui promettait bien question objet enfantin et elle essayait de me retenir par le ventre, cela me fit rire plutôt qu'autre chose. Je ne forçais pas trop pour la retenir et passer, parce que de toute façon je savais que je gagnerais cette bataille. A la place, je fis mine d'être essoufflé et de lui proposer un deal, tendant ma main. Elle hésitait un bon moment avant d'accepter, je souris. Je profitais de cette emprise sur elle pour l'attirer à moi et poser mes lèvres sur les siennes. Elle reculait juste son visage après quelques bonnes et longues secondes pour souffler quelque chose qui me fit rire doucement. « ça doit sûrement être ça. » lui soufflais-je. Elle se reculait de moi et je me redressais. J'avais gagné la bataille. Elle alla chercher la peluche que je convoitais tant. Une espèce de crevette vraiment étrange - abîmée par le temps je pense. J'avais un petit sourire - non par moquerie parce qu'elle faisait limite peur sa crevette. « je ne me moque pas du tout! c'est juste que.. faudrait lui donenr un petit coup de relooking ta crevette regarde la.. » dis-je pour plaisanter en lui souriant. Elle me dit que c'était à mon tour. « Bah je l'ai pas sur moi là je peux pas te le montrer.. » dis-je tentant faussement de me défiler du deal. Je la regardais, voyant son regard de killeuse je ris. « Bon ok je te le montrerais plus tard au studio mais.. enfin malgré avoir été passé de famille à orphelinat à foyer.. à ma naissance quand mes parents adoptifs m'ont eu ils m'ont offert deux chaussons tout doux sur lesquels il était écrit sur l'un baby et l'autre boy avec des moutons bref.. c'est la seule boite que j'ai toujours transporté, le seul bagage que j'ai vraiment et.. je ne peux pas dormir si elle n'est pas sous mon lit, ma table de chevet ou dans ma chambre quoi. Voilà.» avouais-je en souriant. « J'ai tellement voyagé, je n'ai jamais gardé quelque chose plus de six mois je n'ai jamais vraiment eu de gros sacs avec des bagages des souvenirs et c'est le seul que j'ai disons. Enfin j'espère qu'à partir de maintenant que je suis ici je vais commencer à en emmagasiner des souvenirs.. » ajoutais-je avec un petit sourire en coin, la regardant. « Mais faut vraiment qu'on aille à la foire ou quoi te chercher une autre crevette ou alors quelqu'un pour l'accompagner franchement je sais pas comment tu fais pas de déprimes après une crise d'angoisse avec ça. » dis-je pour l'embêter. « et puis tu peux te dire que chaque courant d'air, soupçon de vent et bien.. c'est que je suis là quelque part. » j'utilisais notre métaphore/blague pourrie pour dire quelque chose de "mignon". Je le pensais vraiment. Mackenzie savait que je ferais toujours tout malgré tout pour la protéger et qu'elle se sente bien. J'avais même le sentiment de vouloir être cette source de sécurité et de bien-être.. moi seul enfin.. être celui qui lui procure. Je prenais une de ses mains dans la mienne, la serrant tendrement, les regardant se lier. J'étais un peu gêné là à vrai dire de penser et d'avoir laissé paraître ça. Je ne savais pas trop comment m'y prendre, comment le vivre, tout comme elle. Je me laissais aller.


         

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Je venais de céder, j'avais montré ma crevette à Léo et voilà que je me sentais très fortement jugé. Pourtant, elle n'était pas si mal, juste un peu abîmé par le temps. Léo se moquait un peu de moi, disant qu'elle avait besoin d'un relooking. Pourtant, elle était propre. Ben moi, je l'aimais comme ça. C'était l'important, elle faisait l'effet voulu. Je mentionna que c'était à son tour. Il eut droit à mon regard qui tue lorsque Léo tenta de se défiler. Il avait intérêt à respecter sa part! Il ne tarda d'ailleurs pas à le faire. Léo me décrivit l'objet qui semblait vraiment important pour lui, c'était mignon. On avait pas vraiment vécu le même genre de vie, il l'avait eu difficile. Je pense, beaucoup plus que moi, même si c'était assez différent. Je ne m'entendais pas du tout avec mes parents et il n'avait pas spécialement d'affection pour moi, mais je n'osais même pas imaginer ce que ça faisait d'être balloté de foyer en foyer sans vraiment y avoir ta place. Ça devait être horrible. Il m'expliqua aussi qu'il n'avait jamais vraiment rien gardé et qu'il n'avait pas de souvenirs. Sa phrase me fit sourire. « Mais oui, on va en créer pleins. Enfin, tu vas en créer pleins, quelques-uns avec moi. J'espère. » ajoutai-je. J'osais espérer qu'il était là pour rester à Miami. Si ma crevette était mon repère lors de crise d'angoisse, Léo, lui était mon repère en général.

Léo revint à la charge pour se moquer de ma crevette. J'allais finir par le prendre mal là. « Non, non, non. Pas d'autres crevettes. C'est elle que j'aime. » lui dis-je en souriant. Elle m'avait été par la nounou qui s'était occupée de moi durant mon enfance. Celle qui m'avait donné beaucoup plus d'affection que mes propres parents. Je ne l'ai pas eu longtemps, mais assez pour que je l'apprécie énormément. Léo se demandait comment je faisais pour ne pas déprimer après une crise d'angoisse avec ça. La crevette aidait beaucoup, mais je détestais faire des crises. Ça m'arrivait surtout quand j'étais vraiment déstabilisée de ma routine, par exemple quand j'ai emménagé ici, j'en faisais régulièrement. Mon frère paniquait, il avait aucune idée de quoi faire. Léo utilisa notre petite blague pour dire quelque chose de vraiment mignon. Je releva ma tête vers lui et lui fit un sourire. « Je sais que t'es toujours là. » lui répondis-je. Il prit ma main et on se regarda dans les yeux, sans rien dire. Léo baissa un peu les yeux. Je pense qu'il était gêné de se laisser aller. Il ne parlait pas souvent de ses émotions, il ne s'ouvrait pas nécessairement. Je savais que c'était quelque chose d'un peu plus difficile pour lui et c'est pour ça qu'il camouflait beaucoup de choses en blague. Je pris ma main de libre et la plaça sur sa joue pour relever sa tête. « T'es beau quand tu t'ouvres comme ça. Et puis, ça m'aide à démêler les choses dans ma tête. » lui dis-je en souriant. On dirait que j'arrivais à mieux cerner les émotions chez Léo que sur moi-même. C'était plus facile, plus clair. Les miennes étaient toutes confuses, comme confinés dans un nuage. Je l'enlaça et enfoui ma tête contre lui. J'avais soudainement besoin de ce contact. Je l'enlaçais vraiment fort. À ce moment précis, je me dis que si je n'avais pas Léo dans ma vie, celle-ci serait très différente, probablement très ennuyante aussi. « Tu m'aides tellement. T'es tellement important. » lui dis-je. J'avais comme besoin qu'il le sache.

         

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Je lui apprenais que je n'avais jamais vraiment eu de souvenirs, mon studio tient en un sac à dos si je l'y mettais. J'ai jamais été très matérialiste, parce que je n'ai jamais pu vraiment l'être. J'ai toujours vécu au jour le jour, sans réfléchir à l'avenir parce que je n'en avais jamais vu la possibilité. A présent, tout était différent. Je m'installais ici pour y rester un peu plus longtemps.. J'ai retrouvé ma grande soeur et je ne compte pas l'abandonner. Et puis il y a Nessa et Mackenzie.. Mackenzie était spéciale à mes yeux et je ne me voyais pas partir sans elle. Je savais qu'elle faisait partie de cette ville alors, je voulais rester. Elle me touchait en me disant qu'elle voudrait faire partie de mes souvenirs. Je souris. « Qu'est-ce qu'on est en train de faire, là? » lui dis-je alors prenant ses mains. C'était évident qu'à l'instant, on faisait ce que plus tard serait un souvenir. Je me souviendrais toujours de tous nos moments en fait. Tous nos moments étaient uniques. Je lui souris.

Alors, je l'embêtais avec son doudou. Bon, ce n'était pas super drôle parce que cette crevette l'aidait quand elle faisait des crises d'angoisse, chose qui m'embêtait vraiment. Je n'aimais pas chaque façon dont elle pourrait être triste. Je voulais la protéger et même être celui qui la rendrait heureuse, étrangement. Je le ressentais fortement, cette sensation. Je lui proposais une autre crevette pour l'embellir. Elle la gardait contre elle en refusant. Je souris. « Trop mignonne. » dis-je en souriant. J'utilisais alors ma métaphore un peu bancalement, parce que je n'étais pas moi-même sûr de ce que je disais. Je lui faisais la métaphore du vent avec le fait que chaque coup d'air qu'elle ressentirait serait la preuve de ma présence pour elle, même quand j'étais loin d'elle. Je ne savais plus quoi dire alors qu'elle me disait qu'elle le savait. Puis elle me fit une réflexion qui me fit relever les yeux et sourire doucement. Elle m'apprenait que ça l'aider à démêler les choses quand je parlais ainsi. Et que j'étais mignon aussi, chose que je retenais plus étrangement que l'autre chose. « mignon, vraiment? Désolé je ne suis pas souvent comme ça.. » lui dis-je alors en souriant. Elle se faufilait dans mes bras, et me serrait - fort - enfin de sa force que je ressentais. Je souris alors qu'elle me soufflais ses mots. « j'ai besoin de toi, tu sais » lui répondis-je. Cela pouvait être fou, parce que c'était moi qui la protégeait, elle ne pourrait pas faire grand chose si je me retrouvais face à des gros lourds. Mais, j'avais quand même besoin d'elle pour un tas de choses. Elle me gardait stable, équilibré, saint d'esprit, et surtout elle était ma dose de douceur. Je me reculais difficilement, mais il le fallait bien sinon je ne la laisserais plus partir. « BON. On va chercher ce téléphone réparé? Et puis on fait quoi? On revient lire un livre? On s'allonge quelque part et on regarde encore le ciel? faire un jeu? on va au cinéma? au bowling? au laser game? à la piscine? au parc avec ton ptit toutou? ce que tu voudras » lui dis-je alors caressant sa joue, c'était plus fort que moi.


         

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Je n'aimais pas entendre le fait que Léo n'avait jamais vraiment pu emmagasiner des souvenirs. Je trouvais ça triste. J'aimerais effacer certains souvenirs, mais entre les garder ou ne plus en avoir, je choisirais la première option sans hésiter. Je lui souhaita de pouvoir s'en créer ici et peut être quelques-uns avec moi. Léo me questionna sur ce qu'on était entrain de faire là. « Des souvenirs. » répondis-je à l'affirmative. C'était exactement ce qu'on créait et je voulais toujours m'en souvenir. Je lui souris et serra un peu ses mains dans les miennes. Léo osa s'ouvrir un peu plus à moi et ça, ça me faisait plaisir. Il ne le faisait pas souvent. Je lui déclara que je le trouvais mignon et qu'il m'aidait beaucoup en faisant ça. Il semblait un peu surprit par le terme mignon. Pourtant, avec moi il l'était souvent. Pas nécessairement dans ses paroles, mais dans ses gestes. « Arrête, ça t'arrives plus que tu ne le crois. » lui dis-je. Même s'il n'aimait peut être pas spécialement ça être ''mignon'' et ben, il l'était en ma présence. Et puis, il était aussi très mignon physiquement, je pense qu'il pouvait le comprendre des deux façons. Je le serra super fort, du moins, le plus que je le pouvais. Je voulais qu'il comprenne à quel point il était important pour moi. Ça me faisait vraiment du bien d'entendre qu'il avait besoin de moi aussi. Je n'avais jamais pensé qu'on pouvait avoir besoin de moi. J'étais celle qui avait besoin des autres habituellement. Léo se décolla de moi et c'est avec un brin de déception que je le laissa faire.

Léo proposa d'aller chercher mon téléphone, c'est vrai que ça faisait une bonne heure déjà. J'hocha la tête, mais il demanda - avec beaucoup trop de choix - ce que je voulais faire ensuite. « Je pense que... J'aimerais revenir ici et peut être... Que tu vois Liam? Plus officiellement je veux dire. Et pis.. Regarder un film. » dis-je en souriant. Habituellement, c'était ma journée film aujourd'hui, c'était dans ma routine. Je pense que Léo allait être un peu sceptique quant à la partie de voir mon frère. Ils ne s'était jamais rencontrer officiellement, ils s'était vus une fois et sinon, Liam avait vaguement entendu parler de Léo. J'avais envie qu'il l'apprécie et que Léo puisse venir chez moi sans avoir à craindre pour sa vie. Si mon frère voyait sa façon d'agir avec moi, il ne pouvait pas le détester, c'était impossible. « T'es d'accord? » lui demandai-je en le regardant dans les yeux. J'espérais qu'il serait d'accord. Liam et Léo étaient pas mal les deux personnes les plus importantes pour moi.

Une fois cette discussion eut, on sorti de chez moi et on se rendit au réparateur. L'homme me rendit mon téléphone, il était comme neuf. Je leva la tête vers lui. « Wow, merci. » lui dis-je. J'enlaça encore Léo pour le remercier d'avoir fait ça pour moi. Je ne me tannais pas de son contact.

         

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Je lui proposais d'aller chercher son téléphone. Oui avec tout ça, moi aussi j'avais failli l'oublier. Faut dire qu'être là près d'elle à apprendre à la connaître, à la trouver de plus en plus adorable et attachante, ça peut faire oublier tout ce qui m'entoure. Mais il fallait garder l'esprit sur Terre alors, je rompais doucement notre étreinte pour lui proposer de faire ce qu'elle voudrait. J'attendais sa réponse. C'est dingue mais, je me rendais compte que je n'arrivais pas à ne pas sourire. Je souriais non stop quand elle était là. Même si c'était un petit sourire, discret, il était bien là sur mon visage. Enfin bon, j'attendais sa réponse. Cette dernière me fit à moitié peur. Rencontrer son frère, vraiment? Je supposais qu'elle voulait le faire pour qu'on puisse plus facilement se voir ou alors.. pour déclarer une guerre? Je ne sais pas. Elle me décrivait souvent son frère comme quelqu'un de très protecteur avec elle - chose logique quand on connait son histoire. Je comprenais le frère qui protège sa soeur quand elle était rejetée par ses propres parents, qu'il soit important pour elle et qu'il la surprotège. Ce n'était pas quelque chose qui me dérangeait mais, je savais que notre rencontre ne serait pas super cool et qu'il se méfierait de moi. En même temps, il y avait de quoi. Enfin, je n'allais pas me présenter comme quelqu'un qui fait sa vie en volant mais, la question "qu'est-ce que tu fais dans la vie" il faudrait que j'improvise.. Enfin bref, je n'allais pas lui dire non car j'avais envie de passer la journée avec elle et aussi il faudrait bien que je passe l'étape du frère un jour. Elle devait avoir senti mon appréhension quand même pour cette partie de son programme. « ok allons-y alors. » lui dis-je en lui souriant doucement. On sortait de chez elle et allait chercher son téléphone. Elle était contente du résultat, je remerçiais le type avant qu'elle ne me fasse un câlin. J'essayais de rester quand même droit, pas trop attendri car en face de nous il y avait quelqu'un avec qui j'échangeais des trucs, avec qui j'entretenais une relation professionnelle. Du coup, j'étais un peu moins câlin même si j'adorais quand elle faisait ça, je me contenais. Je lui souris et on sortait de l'échoppe. « t'es sûre que ton frère ne va pas me tuer à la seconde où il me verra? » lui demandais-je en souriant. On arrivait chez elle, le moment tant redouté était arrivé. A la vue de son frère, j'adoptais quand même une attitude cool. Je lui tendais la main pour le saluer. « enchanté, je suis Léo. » dis-je alors. Pourquoi avais-je peur de ce qu'il pouvait penser de moi? Moi qui d'habitude rentre dans les gens et s'en fout de ce qu'ils peuvent bien penser. Là, il s'agissait de quelqu'un d'important pour Mackenzie, ce n'était pas n'importe qui. Je voulais qu'il m'apprécie, c'était comme je voulais que Mackenzie soit fière de moi, je savais que ça importait à Mackenzie alors.


         

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J'avoue que je n'avais pas énormément réfléchit quand j'avais proposer à Léo de rencontrer mon frère. C'était un peu soudain et je n'avais pas pensé à sa réaction. Pour cause, je pense qu'il avait un peu peur. Mais juste un peu parce que ça ne paraissait pas tant que ça. Je le savais juste parce que je portais une trop grande attention aux détails. Il prit quelques secondes pour réfléchir et accepta finalement. Je lui fis un sourire. Ça me surprenait, mais pas trop en même temps. Il fallait bien que ça se passe un jour et autant que ce soit maintenant. Je le sentais bien. On allait premièrement chercher mon téléphone au mec qu'on avait vu plus tôt. Léo gardait une certaine distance avec moi devant lui, il devait préserver sa réputation de bad boy sans sentiments ou quelque chose du genre. C'était pas grave. Je savais comment il était avec moi, c'était ça l'important.

On sorti et on se re-dirigea vers ma maison. Léo me demanda si mon frère n'allait pas le tuer. « Mais non.. Ça ne devrait pas. » lui dis-je en souriant. On ne savait jamais avec lui. Oui bon, j'espérais aussi qu'il ne le tue pas j'avoue. On entra dans mon appartement et Liam était là. Il se retourna plutôt rapidement et scruta Léo. « Salut.. Léo. » répondit-il en le regardant. Il attendit quelques secondes - secondes qui me parurent une éternité - et il lui serra finalement la main. « Hum Liam.. Léo est mon ami. Il m'aide beaucoup. » lui dis-je en souriant. L'ambiance était un peu tendu. Mes yeux passèrent de Léo à Liam de Liam à Léo. « Est-ce qu'il peut rester ici un peu ce soir? » lui demandais-je. J'étais autant chez moi que lui et techniquement, je n'avais pas à demander sa permission, mais je préférais le faire. Pour la sécurité de tous. Liam scruta encore Léo de bas en haut « Hum.. Ouais. Laisse ta porte de chambre ouverte. » dit-il en me regardant. Je leva les yeux en l'air et prit Léo par le bras pour l'amener à nouveau là. « T'as vu c'était pas si mal? » lui demandai-je en riant.

Franchement, ça aurait pu être pire. Mon frère aurait pu refuser de lui tendre la main. Il aurait pu refuser de lui parler et il aurait pu refuser qu'il reste ici. Je me laissa tomber sur mon lit et entraîna Léo avec moi. « Je pense qu'il t'aime bien. » lui affirmai-je. Liam n'était pas très expressif avec mes amis habituellement donc là, c'était bon signe quand même. Encore mieux, il ne m'avait pas prit à part pour me dire qu'il ne l'aimait pas. Habituellement, Liam ne se gênait pas pour le faire. C'était toujours un peu embarrassant. Voilà pourquoi je n'invitais jamais personne.

         

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J'appréhendais énormément de rencontrer son grand frère. Je le savais très protecteur envers sa petite sœur et c'était une chose que je comprenais très bien. Pour autant, j'étais quand même sur son chemin sur ce coup là. J'étais dans la vie de Mackenzie et je pouvais ne pas être une bonne chose pour elle, même si elle disait le contraire. Je pouvais tout à fait comprendre qu'une fois qu'il me verrait il me ferait sortir de là à grands coups de pied aux fesses et qu'il m'empêche de revoir Mackenzie. En fait qu'il me vire de là encore, j'aurais pu le supporter. Mais de plus voir Mackenzie, c'était une chose que je pouvais à peine imaginer. Je profitais donc de sa présence sur le chemin du retour – pas à la boutique car il fallait que je garde ma réputation de gros bad boy qui n'a peur de rien et qui n'a pas de faiblesses : j'avais peur que Mackenzie apparaisse comme une faiblesse pour mes clients et aussi une cible pour ceux qui auraient des envies de vengeance à mon égard. C'était donc avec distance que je restais de Mackenzie à la boutique, alors que sur la route je lui reprenais la main sans soucis.

Je craignais vraiment la rencontre avec son frère, en somme. Quand il se retourna vers moi, je me sentais scruté. Je me sentais jugé. C'était une chose que je détestais énormément mais je prenais sur moi pour Mackenzie. Le bon côté des choses, c'est qu'il ne me mettait pas dehors et ne m'empêchais pas de voir Mackenzie. Il semblait sceptique tout de même et lui demandait de garder la porte ouverte de sa chambre. Génial, j'aurais peur d'à peine lui prendre la main. Mais bon, il fallait que je m'estime heureux de pouvoir rester avec elle, apparemment. Il avait mis le temps à me serrer la main, ça avait été un moment lourd en suspens. Elle me traînait vite dans sa chambre, sûrement pour éviter qu'il ne revienne sur sa décision. Son frère était vraiment dur en affaire. Elle me faisait tomber sur son lit avec elle, je souris. Elle me dit qu'il semblait bien m'aimer. Je lâchais un petit rire. « ah bon ? Ce n'est pas vraiment l'impression que j'ai eu. » lui avouais-je amusé. « j'ai limite eu peur pour ma vie. » finissais-je sur un ton d'humour, me redressant vers elle. « bon, quel film tu vas réussir à me faire regarder ? » lui demandais-je amusé. Je savais qu'elle regardait des choses très intelligentes, je l'embêtais comme toujours. C'était surtout pour changer de sujet, à vrai dire. Je prenais Crevette pour lui faire un câlin en attendant qu'elle choisisse. Quand elle eut choisis le film, je la prenais contre moi elle, laissant Crevette de côté. « t'es un bien meilleur doudou qu'elle. » lui soufflais-je en souriant, la laissant s'installer contre moi. Je profitais de l'odeur de ses cheveux près de moi, de sa présence tout court, de son souffle, de sa manière d'être simplement, choses qui me perturbaient vachement pour suivre le film en réalité mais, j'essayais de ne pas trop le faire paraître car je savais qu'elle appréciait énormément de regarder un film comme cela et puis, avec la présence toute proche de son frère, j'allais pas faire le malin non plus. Je faisais donc mine d'être à fond dans le film alors que mon regard ne réussissait qu'à être intéressé par Mackenzie là contre moi et de constater combien elle était jolie.


         

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Je pense que je comprenais un peu mon frère d'être comme il était avec mon entourage. J'veux dire, je faisais un peu pareil quand il ramenait une fille que je ne connaissais pas. Quoi qu'il le faisait plutôt rarement. Il savait que je n'aimais pas qu'on bouscule ma routine, notre petite routine. Il était adorable quand même, il sacrifiait une partie de lui-même pour que je sois bien. Je ferais la même chose pour lui. C'était ça, la famille. Bref, c'était l'heure de la rencontre entre lui et Léo. Je voulais que ça se passe bien parce que j'appréciais vraiment beaucoup Léo. Quand Liam n'était pas là, c'était sur lui que je comptais, c'était lui mon repère. Il était une grosse partie de ma vie et je ne voulais surtout pas m'en séparer. Je pense que mon frère comprit ça, enfin, en partie, parce qu'il hocha la tête et approuva pour que mon ami reste ici. Ça tenait du miracle. Il faut dire que je ne présentais pas tout le monde à Liam, il devait donc se douter qu'il était important. Il le scruta un peu, il ne le jugea pas, mais disons qu'il voulait faire son grand frère un peu intimidant. Je connaissais le truc. Je ramena mon ami dans ma chambre, bien contente du résultat de cette rencontre. Léo, lui, semblait douter de ce que je lui disait. « Mais oui, il voulait juste paraître intimidant, mais il t'apprécie. Sinon, tu serais sur le trottoir avec un gros mal de derrière. » lui dis-je vraiment sérieuse. C'était déjà arrivé.

Il paru légèrement plus convaincu, mais pas tant que ça. Il allait le voir avec le temps j'imagine! Léo me demanda ce que j'allais réussir à lui faire regarder. « J'ai envie d'un truc simple on dirait. Pourquoi pas Inception? » lui demandai-je. C'était avec Léonardo DiCaprio, je ne l'avais jamais vu. Il trainait dans notre bac à DVD. Ça devait être à Liam. Léo approuva et on le mit. « Pourtant, je te jure elle est top ma crevette. » lui répondis-je en souriant. C'était le meilleur truc à câliner. Quoi que, Léo était pas mal aussi. Je me laissa aller à son contact, mais pas trop non plus. Liam pouvait bien débarquer. Le film commença, c'était cool je ne regardais jamais de thriller. Ça faisait changement, j'étais très captivée, très concentrée. Je remarqua que Léo, lui, ne l'était pas trop. « Tu préfères changer de film? Oh j'espère que non, c'est super bon. Je suis comme stressée pour Léonardo. » lui dis-je avec un petit sourire. À la scène où la femme tombe de la fenêtre, j'agrippa la main de Léo très fort. C'était incroyable comment je pouvais entrer dans ma bulle lors d'un film. C'est comme si je le vivais. En même temps, ça me permettait d'explorer des émotions inconnues.

         

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J'étais un peu déstabilisé par la rencontre avec son grand frère. D'habitude pourtant, je ne suis pas du genre à me laisser intimider ou soumettre au jugement de quelqu'un. Mais là, tout était différent. Dans un contexte normal, je n'en aurais rien à battre voire pire : je rentrerais dans le tas. Là, je ne pouvais pas faire ça. Déjà parce que j'essayais de me contenir pour Mackenzie, de manière générale. Ce n'était pas tant que c'était son frère, c'est juste que je ne voulais pas qu'elle connaisse ces "mauvaises" parties de moi qui surgissaient parfois. J'avais peur qu'elle fuit, qu'elle ne trouve plus ce qu'elle souhaite en moi, ce dont elle a tant besoin. J'aimais qu'elle ait besoin de moi pour se sentir bien car grâce à ça je l'avais près de moi, et à moi aussi après tout ça me faisait du bien. D'un certain sens, j'avais autant besoin d'elle qu'elle de moi. Je ne voulais pas la perdre, pour rien au monde. Je deviendrais meilleur s'il le fallait. Enfin j'essayais d'être parfait pour elle, en tout cas. Même si parfois, on ne peut pas aller à l'encontre de notre nature. Du coup, même pour son frère, il fallait que je sois au top. J'y comptais bien.

Je savais qu'il pourrait débarquer à n'importe quel moment, vérifier je ne sais pas quoi. Ca aussi ça m'angoissait un peu de ne pas être libre de faire ce que je voulais, car ça pourrait être mal interprété par ce dernier. Du coup, je restais un peu sur la réserve sans trop - car j'aimais bien trop le contact avec Mackenzie pour m'en passer - puis elle sentirait que je suis gêné, chose que je ne veux absolument pas. J'acceptais sa proposition de DVD, j'adorais ce film je le connaissais bien. Néanmoins, je restais bien concentré plutôt sur celle qui était près de moi à présent. Elle, elle était à fond dans le film, pas de doutes. Elle remarqua pourtant au bout d'un moment mon inattention. J'hochais de la tête, puis fronçais des sourcils à la suite de sa phrase. Je levais les mains au ciel. « Oh eh bien si tu es si bien avec Leonardo, je peux m'en aller.. » fis-je avant de rire. En même temps vlà le beau gosse et puis, il joue tellement bien c'est forcé d'être captivé. « tu sais il est trop cool pour être tué, t'inquiètes pas. » lui confessais-je pour l'embêter, la spoiler en riant légèrement. Elle m'attrapa la main par la suite du film, comme prise totalement par le suspens. Je regardais nos mains avant de lui sourire. Je serrais sa main. Elle ne s'en rendait même pas compte, elle était incroyable. Elle serrait, serrait serrait. « Si tu continues tu vas me casser un doigt » fis-je pour déconner. Mais je retenais sa main pour ne pas qu'elle le prenne au sérieux et l'enlève. « je rigole » soufflais-je gardant sa main dans la mienne et tournant ma tête vers le téléviseur. J'adorais ce moment là, tout se compliquait entre tous les niveaux de rêves, c'était le moment le plus intéressant et plus complexe alors je gardais un silence complet, vu l'intérêt que Mackenzie porte au film. « tu penses que ce serait quoi ton totem, à toi? » lui demandais-je dans une scène plus calme. « depuis que j'ai vu ce film je le fais. tu sais, quand je fais un cauchemar, je me demande comment je suis arrivé là et puis ça me réveille. » lui avouais-je alors en lui faisant un petit sourire. Oui, je venais malgré moi d'avouer que faire des cauchemars faisait limite parti de mon quotidien. Mais bon. « J'ai toute la collection DiCaprio au studio s'il te fait tant rêver » changeais-je de sujet et l'embêtant à la fois, puis offrant aussi la possibilité que je l'invite chez moi un jour, peut-être.. Je lui souris doucement. J'étais bien trop maladroit et je me sentais un peu idiot en fait.