(#)Sujet: bullshit, bullshit. II Eliza et Hayden | Mer 27 Jan - 5:57
bullshit, bullshit.
who are you finally?
Hayden D. Fitzduncan ✧ Eliza McKay
Ça faisait maintenant presque deux mois que j’avais quitté l’hôpital, suite à mon accident au château avec June, on m’avait autorisé à travailler au bout de trois semaines, ça avait été difficile la reprise puisque je ne pouvais pas rester debout pendant de longues heures. Quand nous sommes chirurgiens, et que nous effectuions des chirurgies, il faut rester debout en permanence, c’était difficile par moments, mais je persévérais, j’étais du genre à être têtu, après tout j’aimais mon métier, j’aimais sauver des vies et m’impliquer d’avantage pour aider les autres. J’avais un peu la tête ailleurs ces temps-ci, Geane et moi nous avions eu une discussion assez mouvementée où on parlait de divorcer. C’était la meilleure chose à faire pour nous deux, car ça nous détruisait d’une manière ou d’une autre, ça bouffait notre liberté et notre entourage. Quand on ment, on paie souvent les conséquences. Cependant, lors de ma reprise du travail, j’avais fais connaissance d’une femme très charmante, qui était assez perdue quand je l’avais rencontré à l’hôpital, elle venait de sortir d’un coma après qu’on lui ai tiré dessus. J’avais été sympathique avec elle, car ce n’est toujours pas facile quand on se réveille, on perds un peu ses repères mais ça finit toujours par revenir au bout d’un moment.
Lorsqu’elle est sortie de l’hôpital, on s’était échangé les numéros afin qu’on puisse s’échanger des nouvelles, ça restait une femme assez… intéressante, puisque personne ne venait lui rendre visite à l’hôpital, j’étais peut-être le seul qui le faisait. Elle m’écoutait souvent lorsque je lui rendais visite dans sa chambre, je suppose que ça l’occupait, quand on y reste pendant un moment, on aime bien avoir de la compagnie. Je savais ce qu’on pouvait ressentir quand nous sommes sous sédatifs, et qu’on comate dans notre lit, ce n’est guère plaisant… Avec de la bave qui coule, tu peux à peine bouger, et l’envie persistante de dormir. J’avais donc envoyer un message pour qu’on puisse se revoir et s’échanger des nouvelles, c’était un peu comme si on confiait nos malheurs sans se juger, et j’aimais bien. J’en avais besoin. De quelqu’un qui ne me juge pas pour ce que je suis. On s’était donné rendez-vous au café du coin dans la matinée, je m’étais donc préparé rapidement, puis qu’après j’allais travaillé, étant un grand adorateur de café, je comptais m’en prendre un long, ça tombait pic. J’arrivais en avance à l’intérieur, où je l’attendais près de la porte, je ne connaissais pas spécialement ses goûts, et je n’allais pas lui prendre quelque chose qu’elle n’aimait pas. Lorsqu’elle franchit le pas de la porte, elle semble plus grande que la dernière fois, sans doute parce qu’elle semble avoir meilleure mine. Un grand sourire s’affiche sur mon visage, ça me fait plaisir de voir un visage familier. « Salut! Comment tu vas? » Demandais-je en me penchant pour lui faire une bise amicale, avant de reculer et de la regarder tête aux pieds. « Tu sembles avoir meilleure mine! T’as repris un peu de poids, c’est bien! » Dis-je en la complimentant, tandis que je m’avançais pour rentrer dans la queue du café, il y avait tout de même pas mal de monde. « J’ai préféré t’attendre, parce que je ne sais pas ce que tu aimes spécialement. Je te l’offre. » Dis-je en lui souriant, avant de montrer au doigt le panneau des offres à café. « Ils proposent pas mal de trucs! À moins que tu n’aimes pas le café, on peut aller ailleurs hein! » Dis-je en me retournant vers elle, je n’avais pas pensé à ça.
(#)Sujet: Re: bullshit, bullshit. II Eliza et Hayden | Sam 30 Jan - 20:04
bullshit, bullshit, bullshit
Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais j'étais assez enthousiaste à l'idée de revoir Hayden Fitzduncan, mon « médecin adoré » comme qui dirait. Ce surnom lui allait assez bien. Nous nous étions rencontrés il y a environ six mois, alors que j'étais hospitalisée suite à mon accident. Je ne pouvais pas repenser à cette période de ma vie sans sentir ma gorge se serrer. Je détestais me sentir vulnérable, car il n'y avait, pour moi, aucune place pour les faibles dans ce monde. Montrez ne serait-ce qu'un signe de faiblesse et les plus forts viendront pour vous détruire. Je le savais pour avoir fait partie pendant longtemps de ce groupe de forts qui dévoraient les plus faibles. Et pourtant, à cette époque de ma vie, on ne pouvait pas dire que j'en menais large. Alors que je marchais dans les rues de Miami pour rejoindre Hayden, je ne pus m'empêcher de me rappeler des évènements qui ont mené à notre rencontre. Tout avait commencé par cet accident, que j'appelais comme cela plus par pudeur que parce que c'en était un. Car ça n'en n'était définitivement pas un. Je ne me souvenais pas de grand chose, pourtant. Tout était à la fois précis et terriblement flou. Ma mémoire avait fait une sorte de blocage dessus, une des conséquences de mon coma. Il faisait affreusement moite, ce jour-là, et je me baladais avec Sebastian dans je ne sais plus quel quartier de Miami. On parlait de choses et d'autres. Pour une fois que nous n'étions pas en train de nous disputer. Et alors que l'on passait donc une réelle craignos, un type est arrivé et a commencé à se disputer avec Seb. Au début, ça ne m'avait rien fait. Ce n'était pas comme si je n'avais pas l'habitude, avec mon frère. Les choses sont devenues sérieuses quand le type a sorti une arme. Bon, là encore, je n'ai pas paniqué. C'était courant, dans le milieu, que de sortir des armes uniquement pour impressionner. Mais quand il a tiré en l'air pour nous montrer que l'arme était chargée... Ouais, c'est à ce moment là que j'ai paniqué. Je me rappelle avoir bondi devant Sebastian. Mon dernier souvenir est le regard de Sebastian, alors je tombais à terre. Même aujourd'hui, je ne pourrai pas décrire le mélange de tristesse, de choc et de colère que j'ai vu dans ses yeux ce jour-là. Peut-être la première fois en vingt et un ans que je voyais quelque chose de réellement humain chez mon frère.
Je chassai rapidement ces désagréables souvenirs de mon esprit, et accélérai le pas. Ceux-ci me revenaient en mémoire plus souvent que je ne l'aurais voulu. Enfin, le principal était que ce tragique épisode de ma vie m'avait permis de rencontrer Hayden. Il ne travaillait pas dans l'unité où j'étais hospitalisée mais avait été assez intrigué par mon cas. Une jeune femme à peine majeure qui venait de sortir du coma après s'être faite tirée dessus et que personne ne venait voir, je devais admettre que ça avait de l'allure. Il était venu me voir et je n'avais pas eu la force de le repousser. Hayden s'était montré incroyablement doux et étonnamment agréable envers moi. J'avais trouvé du réconfort en lui. Ce n'était pas mon genre, mais Hayden m'avait vu faible et cela ne me gênait pas. Je n'étais pas bien, à ma sortie du coma. C'était une grosse remise en question d'à peu près tout ce en quoi je croyais. Personne ne venait me visiter ; je ne comptais donc pour personne ici bas ? Je m'étais rendue compte que mener la vie que je menais ne servait à rien. Je pensais être bien entourée, mais personne n'était vrai avec moi. Ç'avait été un calvaire à vivre, mais Hayden m'avait apporté un peu de paix. Il m'avait donné rendez-vous au Starbucks aujourd'hui et j'étais soulagée de le voir. Il n'y avait qu'un soucis ; il ignorait qui j'étais vraiment. Il ne savait pas que j'étais la sœur de Sebastian, et il ne fallait surtout pas qu'il le sache. Moi, je le connaissais. Je savais qu'il avait eu des histoires avec Geane McCallister, parce qu'elle en avait aussi avec mon frère. Et je fouinais partout dans les affaires de Seb, sans que celui-ci soit au courant bien sûr. Enfin, comment pourrait-il l'apprendre après tout ? Je n'avais pas de soucis à me faire. J'entrai dans le Starbucks et rejoignit avec un sourire aux lèvres Hayden, qui m'attendait. « Salut! Comment tu vas? » Me salua-t-il. « Ça va... mieux » dis-je prudemment. Il s'écarta ensuite de moi pour me regarder de haut en bas. « Tu sembles avoir meilleure mine! T’as repris un peu de poids, c’est bien! » fit-il d'un ton enjoué. Sa remarque, au lieu de me faire plaisir, me mit un peu mal à l'aise. En effet, si je semblais avoir pris du poids, c'était uniquement car j'étais enceinte. Mais j'évitais de le crier sur tous les toits, aussi pris-je la décision de ne rien lui dire. Je lui souris, tentant de cacher ma gêne. « T'es le premier homme que j'entends me dire que j'aie pris du poids... et t'es sûrement le seul que j'accepterais de l'entendre dire! » plaisantai-je. Nous nous installâmes alors dans la queue du café. « J’ai préféré t’attendre, parce que je ne sais pas ce que tu aimes spécialement. Je te l’offre. » J'haussai les sourcils et feignis la surprise. « Monsieur est gentleman en plus de tout ça ! Mme Fitzduncan doit en avoir, de la chance » fis-je avec un petit sourire mystérieux. « Ils proposent pas mal de trucs! À moins que tu n’aimes pas le café, on peut aller ailleurs hein! » Il se donnait vraiment de la peine pour que je me sente bien, et je trouvais ça adorable. Ce devait bien être la première fois qu'un homme se donnait autant de peine pour moi. D'ordinaire, ils ne me voyaient que comme de vulgaires plans culs. Hayden devait être le seul garçon qui voulait me fréquentait sans vouloir coucher avec moi. Ou peut-être que c'était dans ses plans, je n'en savais rien après tout, mais au moins, il prenait la peine de sembler sincère. Et c'était rare. « Oh, ne t'en fais pas, j'adore le café ! De toute façon, ça n'existe pas un américain qui n'aime pas le Starbucks, non ? » continuai-je avec un petit rire. Notre tour arriva bientôt et je commandai un frappuccino au caramel. Nous allâmes nous asseoir, nos boissons en main, quand je vis Sebastian. Il passait devant le magasin mais sa silhouette était reconnaissable entre mille. Il ne me remarqua pas et disparut rapidement. En me retournant, je vis qu'Hayden était également en train de le fixer. Nous nous assîmes à une table. « Ah, tu connais ce type ? » fis-je un peu gênée.[/b]
(#)Sujet: Re: bullshit, bullshit. II Eliza et Hayden | Lun 1 Fév - 15:58
bullshit, bullshit.
who are you finally?
Hayden D. Fitzduncan ✧ Eliza McKay
Étant chirurgien, ça me faisait du bien de sortir un peu en dehors de l’hôpital, le rythme là-bas était de retour à la normale, enfin, si c’est le moins qu’on puisse dire, de tous les cas c’est toujours mouvementé à l’hôpital. Enfin, quoiqu’il en soit, j’étais bien content de sortir, de déguster un café, et profiter de la chaleur de Miami ainsi que ses habitants. C’est pour cela, j’avais invité une nouvelle connaissance à boire un café avec moi, depuis le début de notre rencontre, elle m’avait intrigué, elle était toute seule dans sa chambre, aucun visiteurs, alors qu’elle était très sympathisante, elle venait de se réveiller d’un coma de plusieurs mois, malgré ça, personne n’est venu. Quand j’y repense à notre rencontre, elle pensait que j’étais un malade mental déguisé en chirurgien parce que j’avais tout simplement décidé de manger mon déjeuné plus tôt, je n’aimais pas spécialement rencontrer mes collègues à l’heure de manger, ils étaient… bien trop superficiel à mon goût. Et également parce que les aides-soignants l’avaient mise avec moi, tant mieux d’ailleurs.
À peine arrivé au starbuck, je décidais donc d’attendre Eliza à l’intérieur du starbuck, je ne patientais pas trop longtemps puisque au bout de quelques minutes elle était là. J’étais bien content de voir un visage familier, qui me souriait, je lui demandais donc comment elle allait, ça faisait un bon moment qu’on ne s’était pas vue, tout de même! « Ça va… mieux. » Dit-elle, je me contente de lui sourire, avant de m’écarter pour mieux la regarder, elle semble avoir repris du poids, il est vrai quand on est dans le coma qu’on nourri les corps avec des aiguilles. Ou bien à cause de certains médicaments on pouvait perdre l’appétit, mais j’étais de la voir en dehors de sa chambre à l’hôpital. « T’es le premier homme que j’entends me dire que j’aie pris du poids… et t’es sûrement le seul que j’accepterais de l’entendre dire! » Dit-elle en plaisantant, où je lâche un petit rire, pas trop bruyant heureusement, vu le monde qu’il y a. On commençait à s’avancer dans la queue du café, puis je me tournais vers elle, et de façon naturelle, avec un peu de sérieux dans la voix, je lui dis : « Parce que j’ai de bons goûts aussi, tu ne pourras pas dire le contraire. Les femmes avec un peu de formes c’est toujours mignon. » Dis-je, il était vrai, j’aimais les femmes qui avaient tout de même des formes, sans ça, tu as l’impression de toucher des os, et c’est juste horrible comme sensations. Toutes mes ex, avaient de belles formes, elles étaient tous très belles. Puis, j’avouais à la jeune brune que je préférais l’attendre car je ne connaissais pas spécialement ses goûts, et je me permettais de le lui offrir. « Monsieur est gentleman en plus de tout ça ! Mme Fitzduncan doit en avoir, de la chance. » Dit-elle avec un sourire qui me laisse figer, pendant l’espace d’un instant, j’avais oublié que j’étais marié à Geane, à présent on souhaitait divorcer, automatiquement mon pouce vient frotter mon alliance discrètement. « Vrai! Mme Fitzduncan! » Lâchais-je légèrement gênée avant de rigoler légèrement mais nerveusement. « De la chance, je ne suis pas si sûr que ça, un mariage c’est tout de même… difficile! » Dis-je en l’a regardant avant de me retourner pour pointer du doigt les tableaux d’affichages en fonction des formules qu’ils proposaient. Puis, je réalisais, et si Eliza n’aimait pas le café? Ça ne m’était même pas venu à l’idée, j’étais un grand adorateur de café que je n’y avais pas du tout pensé! Je lui proposais si elle souhaitait d’aller ailleurs, que ce ne serait pas un soucis. « Oh, ne t’en fais pas, j’adore le café ! De toute façon, ça n’existe pas un américain qui n’aime pas le starbuck, non ? » Dit-elle en riant, où je me sentais un peu con sur le coup, je fronçais les sourcils façon que j’étais d’accord avec elle avant de lui adresser un sourire au quarante deux dents. « C’est vrai! Alors, allons déguster un bon café comme tous les américains le font! » M’exclamais-je enthousiaste, le temps passait vite, une fois arrivés auprès de la caisse, je me commandais un grand mocha vanillée avec un supplément sucre, j’en étais fan. On donnait nos prénoms qu’ils inscrivent sur le gobelet, puis au bout de deux minutes, on avait nos boissons chaudes en main. Je pointais du doigt une table où on pouvait s’asseoir, j’ôtais mon manteau afin de le poser sur ma chaise, quand je vis une silhouette de loin, que je reconnaîtrais sûrement entre milles, Sebastian McKay, mon ennemi juré, mon sourire s’effaçait. J’avais qu’une envie, c’était de lui refaire son portrait, mais je m’abstenais, je n’avais pas envie de créer des problèmes. Il avait assez détruits de vies, dont la mienne, en partie. « Ah, tu connais ce type ? » Dit-elle, où je sorti de mes pensées pour me concentrer sur la jeune femme en face de moi. Je posais ma boisson sur la table, avant de m’asseoir en face d’elle, avant de soupirer. « On va dire que… Je ne le porte pas spécialement dans mon coeur. Et toi ? » Demandais-je en retour avant d’apporter mon café à mes lèvres pour en boire une lèche, j’essayais de ne pas trop divulguer de détails à propos de mon passé, je le laissais là où était. Si on était comme dans le film la purge, ça serait le premier mec que je tuerais, à coup sûr, je n’aurai aucune pitié. « Il est bon mon café! Ça fait du bien! Tu reprends tranquillement une vie normale sinon? » Demandais-je en me concentrant sur mon amie. J’essayais de me changer les idées après avoir vu Sebastian, pas sûr que ça marche pour le reste de la journée.
(#)Sujet: Re: bullshit, bullshit. II Eliza et Hayden | Ven 12 Fév - 13:54
bullshit, bullshit, bullshit
Hayden avait été adorable avec moi lors de mon séjour à l'hôpital, et c'était donc avec plaisir que j'avais accepté son invitation. Il avait été présent pour moi, m'avait soutenue alors que tout s'effondrait autour de moi. Je n'étais pas fière de mon passage à l'hôpital et de tout ce dont je m'étais rendue compte. Il s'était occupé de moi plus que mon abruti de frère ne l'avait fait. J'avais beau essayer de me convaincre que je ne lui en voulais pas, que j'avais tourné la page, toute cette histoire me restait en travers de la gorge. J'avais été faible, terriblement faible. Je passais mes journées sur un lit d'hôpital à réfléchir dans le vide, la gorge serrée de rage et de chagrin. Au lieu de me réjouir d'être sortie du coma, je n'avais fait que remuer mes souvenirs, encore et encore ; j'avais pesté pendant de longues heures sur l'absence de ceux que je pensais être des amis, je m'étais lamentée sur mon sort. Et Hayden avait été témoin de tout cela. Je lui étais reconnaissante d'avoir été là pour moi alors que rien n'allait, mais je craignais qu'il ne me considère que comme une fille fragile. Je n'étais pas comme ça. Je l'avais été, après mon accident, je devais bien l'admettre. Mais désormais, c'était terminé. J'avais repris ma vie en main et j'étais redevenue la femme forte que j'avais toujours été. J'avais certes remis un peu d'ordre dans ma vie, mais j'étais la même. Foncièrement moins méchante qu'avant mais toujours prompte à montrer les crocs quand il le fallait. Je voulais aujourd'hui montrer à Hayden que j'allais bien. Je voulais qu'il rencontre la vraie Eliza. Ce dernier me complimenta alors sur mon apparence, me disant que je semblais aller mieux. C'était un bien grand mot mais c'était clair que j'allais mieux qu'après mon accident. Il remarqua aussi ma prise de poids, sans voir —et heureusement— que j'étais enceinte. J'avais toujours été très maigre, aussi le moindre kilo en plus se remarquait facilement. « Parce que j’ai de bons goûts aussi, tu ne pourras pas dire le contraire. Les femmes avec un peu de formes c’est toujours mignon. » répondit Hayden à ma plaisanterie. Je lui souris. « J'suis d'accord avec toi, même si je suis plutôt du genre maigrichonne d'ordinaire ». Il était probable que je le redevienne après ma grossesse.
Nous changeâmes ensuite de sujet de conversation, ce qui ne me déplus pas. Si l'on pouvait éviter de parler de mon corps et si je pouvais ne pas penser un instant au fait qu'un bébé était en train de grandir dans mon ventre... Cela me préoccupait déjà assez. Je le complimentais sur son attitude de gentleman et commentai que Mme Fitzduncan devait avoir de la chance. J'avais remarqué depuis longtemps qu'il portait une alliance mais il ne l'avait jamais mentionné. Qui était-elle ? J'avais la désagréable impression que je la connaissais, et que les choses étaient compliquées entre eux deux. « De la chance, je ne suis pas si sûr que ça, un mariage c’est tout de même… difficile! » dit Hayden. J'haussai un sourcil interrogateur. Cela ne faisait que confirmer mes sousçons. « C'est sûr, mais honnêtement, je ne pense pas que tu sois le pire mari du monde, au contraire » fis-je d'un ton plus léger. Pour le coup, je le pensais. Hayden était un garçon adorable, beaucoup plus aimable et attentionné que je ne pourrais jamais l'être ; aussi me demandai-je comment pouvait-on se plaindre de l'avoir pour mari. Hayden eut ensuite peur que je n'aime pas le café, mais je le rassurai. Tous les américains dignes de ce nom aimait le café, et en particulier ceux du Starbucks ! Il y avait ici plus de magasins de la grande enseigne que dans n'importe quel autre pays. Leur Frappuccino au caramel était une vraie drogue pour moi. Alors nous étions en train de nous installer, je remarquai Sebastian qui passait devant la boutique sans -heureusement- nous remarquer. Le voir me fit tressaillir. Si il savait que je connaissais et surtout que je côtoyais Hayden... Seb m'aurait piqué une crise monumentale. Hayden avait également remarquer mon frère et le fixait d'un air mauvais. Je ne savais pas exactement ce que les liait, mais ce qui était certain, c'était qu'ils se connaissaient. Je décidai d'en apprendre un peu plus. Je savais que je m'engageais sur un terrain glissant car Hayden ignorait que j'étais la soeur de Seb, mais si je prenais des précautions, il n'y avait pas de raisons qu'il le découvre. « On va dire que… Je ne le porte pas spécialement dans mon coeur. Et toi ? » J'avalai doucement la salive et tâchai de garder une expression neutre, mais ma curiosité était piquée. « Oh, je ne sais pas, je ne le connais pas plus que cela. Il a seulement une sale réputation. C'est... c'est vrai ce que l'on raconte sur lui ? Toutes ces histoires sordides ? » demandai-je. Bien sûr que c'était vrai, et j'étais la mieux placée pour le savoir vu que j'y avais participé, mais je voulais surtout en savoir plus sur la relation Hayden-Sebastian. « Il est bon mon café! Ça fait du bien! Tu reprends tranquillement une vie normale sinon? » Je lui souris. J'étais touchée par l'intérêt qu'il me portait. Peu s'intéressait réellement à moi, ici bas. « Honnêtement, ça va ! J'ai commencé des études, et franchement, ça me plaît. J'aurais pas pensé que je pouvais être aussi studieuse. Je me remets, même si ça me fait encore souffrir par moment... » avouai-je. Ma blessure me fait encore mal, parfois, et je craignais qu'elle ne me pose des problèmes pour ma grossesse. « Au fait, tu travailles toujours en pédiatrie ? » demandai-je. Si c'était le cas... Cela arrangerait bien des choses !
