Assise au volant de ma voiture, je ne parvenais pas à faire s'arrêter mes larmes. Cela faisait vingt minutes que j'étais garée et presque autant de temps que je pleurais. J'étais à bout de nerfs. Je n'en pouvais plus de tout ; je n'en pouvais plus de rien. J'étais sans cesse exténuée, stressée. J'avais dû sortir de classe pendant ma dernière heure de cours car j'avais été prise de nausées. J'avais passé le reste de l'heure la tête dans les toilettes sans que rien n'en sorte. Et c'était comme ça chaque jour, de plus en plus souvent. Sans parler de la fatigue et de mes sautes d'humeurs, de mes envies bizarres. Je n'en pouvais plus. Cette grosse me bouffait, littéralement. J'avais, en plus de mon extrême fatigue physique, un moral au plus bas. Je faisais tout pour garder la face devant les autres, et surtout devant mon frère. Je ne pouvais pas me permettre d'avoir un moment de faiblesse face à lui. Et face à n'importe qui, en fait. Je détestais ne pas avoir l'air forte. Je ne pleurais pas devant les autres, c'était un de mes principes de base. Je ne devais rien montrer. Mais là, après être sortie des toilettes de l'université et être montée dans ma voiture, j'avais craqué. J'avais fondu en larmes, tout simplement parce que je n'en pouvais plus. J'étais fatiguée de devoir me cacher, fatiguée de devoir lutter sans cesse. Fatiguée de ce gosse qui n'était encore qu'un petit microbe au fond de mon ventre. Et oui, Eliza McKay s'effondrait. Eliza McKay était terriblement seule et ne supportait plus cette situation. J'aurais voulu avoir quelqu'un près de moi, quelqu'un pour me dire que tout irait, mais franchement, sur qui pouvais-je réellement compter ? J'avais appris à mes dépens que j'étais littéralement seule sur cette terre. Sebastian ne me soutiendrait jamais ; quant à Derek, le soi-disant père, il ne voulait rien faire avant d'être sûr qu'il était bien le père. La seule qui aurait pu me conforter était Lily-Anne, mais que lui dire alors que c'était justement son petit-ami qui m'avait mise enceinte ? Alors, aveuglée par la rage et le chagrin, j'avais démarré ma voiture et, les yeux si remplis de larmes que je ne voyais presque pas la route, j'avais roulé à toute allure.

Rapidement, je fus arrivée devant le seul endroit où je trouverais probablement un peu de réconfort. Cela faisait vingt minutes que j'étais garée devant chez Daniel sans pour autant pouvoir me décider à bouger. Je ne voulais pas qu'il me voit. Il ignorait tout de ma grossesse et j'avais terriblement peur qu'il le découvre. Pourquoi ? Aucune idée. Heureusement pour moi, ce n'était pas encore visible. Mais quand même. Je pris une grande respiration et séchai mes larmes. Je me regardai un peu dans mon téléphone ; mes yeux étaient rouges et gonflés. Daniel verrait probablement que j'avais pleuré, oui, c'était même certain. Mais irait-il m'en parler, me poserait-il des questions ? Probablement pas. Il n'y avait que du sexe entre lui et moi. J'avais la quasi-certitude qu'il se fichait pas mal de moi et de ce que j'étais au fond. Dans un sens, ça me blessait, car je l'appréciais énormément. Peut-être plus que je ne l'aurais dû. Et dans un autre, ça ne me faisait rien. Tant que je pouvais toujours débarquer chez lui à l'improviste quand j'avais besoin de ma dose, tout me convenait. Je me recoiffai rapidement et sortis de ma voiture. Je frappai chez lui, et il ne mit pas longtemps avant de m'ouvrir. J'avais dans l'idée qu'il avait dû repérer ma voiture dans l'allée depuis un certain temps déjà. Il se tenait là, devant moi, impassible. Daniel n'avait pas vraiment l'air surpris de me voir débarquer. Je me rapprochai soudainement de lui et l'attrapai par le col, sans plus de politesses. Pas besoin de ça, avec nous. « Ne dis rien » fis-je d'un ton sec et d'une voix plus tremblante que je ne l'aurais voulu en plongeant mon regard dans le sien. Il avait ce petit truc dans les yeux qui me rendait toujours dingue. Pas de doute, Daniel Wood me faisait plus d'effet que tous les autres. Sans rien ajouter de plus, je posais mes lèvres sur les siennes. Nous échangeâmes un baiser fougueux et déjà très sensuel. J'avais terriblement besoin de le sentir contre moi. J'avais terriblement besoin de lui, et surtout du seul genre d'affection qu'il pouvait m'offrir. Il me rendait dingue.

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J'étais tranquille chez moi. Je venais de me lever et d'avaler mon petit-déjeuner tout en lisant le journal. J'avais déjà des habitudes de vieux parfois. Sans doute mon père qui m'avait inculquer ça. J'allai prendre une douche par la suite et me rasai la barbe. Je mis un boxer et un jean avant d'aller m'affaler sur le canapé. J'ouvris la télévision pour voir sur les chaines de sport. Je détournai la tête un instant sur la télévision qui diffusait les caméras de sécurité. La voiture d'Eliza était là. Elle resta un moment à l'intérieur de celle-ci avant d'en sortir. Qu'est-ce qui se passait ? Pourquoi autant de temps avant venir chez moi ? Elle finit par frapper. Je me précipitai pour lui ouvrir torse nu. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Puis, je la vis, les yeux bouffis devant moi. Elle avait visiblement pleuré. Avant même que je n'eus le temps de lui dire quoi que ce soit, Eliza m'attrapa par le col.

« Ne dis rien », dit-elle sèchement avec une voix émotive.

Puis, sans plus attendre, elle m'embrassa. J'étais un peu hésitant au départ, mais je lui rendis son baiser et il était assez torride. Visiblement, ça n'allait pas pour Eliza et elle était clairement en train de se défouler sur moi de cette façon. C'était pas pour me déplaire, remarque.

- Tout un accueil. Je déteste pas ! Content de te voir Soeur McKay!

Je ne lui fis aucune allusion sur son état, car visiblement il y avait un truc. Peut-être déciderait-elle de m'en dire plus. Peu importe ! Nous allâmes dans le salon. Eliza était un peu silencieuse. Elle me poussa alors pour que je tombe sur le canapé en position assise, elle se positionna ensuite en califourchon sur moi et m'embrassa avec fougue. Woaahh ! Il faisait très chaud à ce moment. Je m'y prêtai au jeu sans plus tarder. J'en avais autant envie. Puis, devant autant d'audace d'Eliza, cette dernière me mordit à la lèvre d'une façon assez agressive et impulsive. Je stoppai net en la poussant. C'était mon réflexe dû à la douleur causé....je saignais même.

- Qu'est-ce qui te prend bon sang...t'es folle ou quoi ?

Je posai ma langue sur mes lèvres et goûtai au sang amer. Ça faisait mal tout de même. Je fixai la sœur de Seb. J'étais pas très heureux à présent. Eliza allait devoir me fournir des explications.

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Je n'étais pas d'humeur pour rien, si ce n'était pour passer un peu de bon temps avec Daniel. J'aimais bien nos parties de jambe en l'air. Il me faisait plus d'effet qu'aucun autre homme, et j'ignorais bien pourquoi. Il y avait un truc assez sauvage entre nous que je ne retrouvais chez aucun autre. Alors bien sûr, cela ne m'empêchait pas d'aller voir ailleurs, et assez souvent même —je ne doutais pas qu'il fasse de même— mais je savais que lui, je n'étais pas prête de le lâcher. Ça marchait toujours comme cela ; j'arrivais, on baisait, je restais un peu puis je partais, et cela recommençait. Parfois, mais plus rarement, c'était lui qui venait. Y'avait rien eu d'officiel et on se voyait très rarement à l'extérieur. Boire un café avec lui ou quelque chose du genre me semblait presque une idée étrange, exotique. De toute façon, cela ne se produirait jamais. Je n'étais rien pour Daniel, si ce n'était un énième plan cul ou quelque chose du genre. Il n'était pas du genre à s'attacher ou à se poser, loin de là —et en ce sens, nous nous ressemblions beaucoup. Néanmoins, c'était chez lui que j'avais atteri alors que j'étais au plus bas et que j'avais besoin de réconfort. Je voulais que ce soit lui qui me prenne dans ses bras et qui me fasse sentir désirée. J'aimais cette ivresse, ce sentiment d'abandon, son regard juste avant de passer à l'acte qui me disait d'accélérer. Je lui avais plus ou moins sauté dessus alors qu'il venait à peine d'ouvrir la porte, lui intimant de ne rien dire. Je n'avais pas envie de parler. Ç'aurait été trahir mon état véritable. Daniel ne parut pas gêné par la tournure que prenait la situation. « Tout un accueil. Je déteste pas ! Content de te voir Soeur McKay! » Me salua-t-il. Je ne répondis rien, me contentant de l'embrasser plus fougueusement encore.

Nous nous retrouvâmes dans le salon, et je le fis basculer sur le canapé. Je m'installai alors sur lui. Les choses devenaient sérieuses. Nous continuâmes d'échanger des baisers pour le moins passionnés tandis que mes mains s'aventuraient sur son torse nu. Il était décidément très bien taillé. Je m'apprêtais à faire sauter le bouton de la braguette quand celui-ci me repoussa brutalement. Sa lèvre saignait, et je me rendis compte que j'avais moi aussi le goût amer du sang dans la bouche. Troublée, je posais la main sur ma lèvre. Je l'avais mordu sans m'en rendre compte, vraiment ? Merde. « Qu'est-ce qui te prend bon sang...t'es folle ou quoi ? » Sa remarque me blessa quelque peu, mais j'ignorais pourquoi. Je n'appréciais pas franchement la fin de sa phrase. Je n'étais pas folle, non, seulement... perturbée. Je sortis un mouchoir de ma bouche et le lui donnai pour qu'il s'essuie. « Excuse-moi, je n'ai pas fait exprès » J'attendis qu'il ait fini. Il m'avait un peu refroidie, là, mais je décidai de prendre sur moi et je me penchai de nouveau sur lui pour le ré-embrasser. Mais ce n'était plus comme tout à l'heure. « C'est bon, tu ne vas pas faire un cas de ça non ? J'ai pas fait exprès, je te l'ai dit » fis-je d'un ton un peu froid. Je savais que cela ne suffirait pas à le calmer, cependant ; aussi me rapprochai-je de lui. Son visage n'était plus qu'à quelques millimètres du mien. Je posais l'une de mes mains sur son entrejambe. « Allez, c'est bon, je sais que t'en as aussi envie ». Daniel n'allait quand même pas me faire la tête pour ça, si ?

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J'avais accueilli Tia chez moi. Cependant, elle ne semblait pas être comme d'habitude. Elle avait les yeux rouges et semblait avoir pleuré peu de temps avant. Je ne savais pas trop quoi lui dire par rapport à ça. De toute manière, Tia ne m'avait pas laissé le temps de dire quoi que ce soit qu'elle m'avait agrippée par le cou pour m'embrasser. Ceci me fit oublié comment elle était entrée. Sa présence tombait pile poil. J'avais réellement envie de passer à l'acte et de la voir en plus. Nous nous retrouvâmes au salon où nous fîmes quelques rapprochements. Nous échangeâmes des baisers passionnés faisant augmenter le désir après chaque seconde à se toucher et s'embrasser. Puis, les choses générèrent quelque peu, Tia me mordit si fort la lèvre que je me mis à saigné. Par réflexe, j'avais repoussé celle-ci. Je ne manquai pas de la traité de folle. Ça ne se faisait pas. Elle alla prendre un mouchoir et me le tendit.

« Excuse-moi, je n'ai pas fait exprès »

Je pris le mouchoir et le posa sur mes lèvres pour imbiber le sang. C'était pas beaucoup, mais tout de même, le mal était là. J'avais des doutes quant à ses excuses. J'avais pourtant l'impression qu'il y avait un truc derrière tout ça. Cet événement avait un peu refroidit mes ardeurs. Tia tenta à nouveau de m'embrasser, mais disons que je n'en savais plus trop rien.

« C'est bon, tu ne vas pas faire un cas de ça non ? J'ai pas fait exprès, je te l'ai dit » dit-elle sur un ton plus sec.

J'avais un peu du mal à la suivre. Je ne savais pas du tout comment je devais réagir. Me laisser tenter à nouveau ? Allait-elle recommencer ? J'étais dans le doute. Tia posa sa main sur mon sexe.

« Allez, c'est bon, je sais que t'en as aussi envie »

C'était certain que j'en avais envie, mais je savais qu'il y avait un truc qui n'allait pas chez elle et j'étais perplexe. C'était peut-être pour cela qu'elle agissait étrangement. Je pris sa main pour la repousser.

- Tu sais bien que si j'en ai envie, mais t'agis bizarrement. Je te connais assez bien Tia McKay...et là...ce n'est pas toi !

Normalement, je n'en aurais pas fait de cas, mais j'affectionnais d'une quelconque façon Tia. J'avais tout de même tué un homme pour elle. Je sentais que j'avais un devoir envers elle. Et là, visiblement, ça n'allait pas vraiment bien. Je ne voulais certainement pas la forcer à parler, si elle ne voulait pas...tant pis... Tia semblait quelque peu offusque que je repousse ses avances. Ça n'arrivait pratiquement jamais, c'est vrai.

- Soit que tu pars sans rien me dire ou bien tu m'en parles... Laisse-moi comprendre...

Encore là, parler avant de baiser, c'était pas trop mon truc... Mais c'était différent avec Tia. On se connaissait depuis vraiment longtemps.

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Je ne savais pas vraiment ce qui m'avait pris de le mordre jusqu'au sang. Je ne m'en étais même pas rendu compte, en fait, et c'était sûrement ça le plus effrayant. J'avais tellement l'esprit alors que j'en étais arrivé à faire saigner Daniel... Résultat des courses, il était maintenant énervé et plus aussi partant qu'à mon arrivée pour une partie de jambes en l'air. Il ne me rendait plus mes baisers de la même façon, et cela eut en un sens le don de m'agacer. Je ne l'avais pas fait exprès, merde. Il ne semblait pas le comprendre. Merde, j'étais venu ici dans le but de trouver un peu de réconfort dans ses bras après cette journée particulièrement pourrie et lui non plus n'était pas capable de me donner un peu d'affection. Je comptais sur lui, pourtant. Je ne savais pas pourquoi tout cela prenait une ampleur pareille. J'étais juste... épuisée, mal. Je n'en pouvais plus. Je tentais une dernière approche en posant ma main sur son sexe, mais Daniel me repoussa doucement en prenant ma main. Sans trop savoir ce que je faisais, je serrais celle-ci. Je n'avais pas envie de la lâcher. Merde, Eliza, t'es en train de péter un câble là. Il va encore me prendre pour une folle. Comme si ce n'était pas déjà fait après le coup de la morsure... Merde. Quelque chose n'allait pas. Pourquoi je me mettais dans cet état ? J'avais envie de quitter sa maison bien vite et de trouver refuge dans ma voiture. J'aurais peut-être du aller chez Jordan, finalement. Lui n'aurait pas repousser mes avances, et au pire, j'aurais pu discuter avec lui. Parce qu'il y avait une chose à savoir sur ma relation avec Daniel : nos échanges verbaux étaient relativement limités. Du moins, avant que l'on couche ensemble. Ensuite, nos langues se déliaient, mais j'avais jamais été très à l'aise avec lui pour engager une conversation. J'en étais venue à penser que ce qu'il y avait entre nous n'était que physique, à mon grand désarroi. Il y avait pourtant quelque chose chez lui qui me plaisait singulièrement. « Tu sais bien que si j'en ai envie, mais t'agis bizarrement. Je te connais assez bien Tia McKay...et là...ce n'est pas toi ! » Je lui lançai un regard mauvais et me levai. Il m'avait appelé Tia. Pourquoi s'obstinait-il à m'appeler ainsi ? Il savait parfaitement que j'avais changé de nom, et aussi à quel point cela comptait pour moi. D'habitude je n'aurais rien dit, mais j'étais dans un tel état que cela ne fit que renforcer ma colère. « Je ne m'appelle plus Tia, mets toi le dans la tête. C'est Eliza, maintenant » fis-je d'un ton mauvais. Je savais que j'étais un peu dure de réagir ainsi alors que pour une fois Daniel semblait montrer un espèce d'intérêt à mon égard, mais je ne savais pas comment réagir autrement. « Soit que tu pars sans rien me dire ou bien tu m'en parles... Laisse-moi comprendre... » me demanda-t-il doucement. Je le regardais un instant. Je sentis les larmes me monter au yeux et ma gorge se serrer. Qu'est-ce que je pouvais lui dire ? Je n'oserais jamais lui avouer que j'étais enceinte mais que j'ignorais l'identité du père. Pour une raison que j'ignorais, je n'aimais pas lui parler des autres hommes que je voyais. Comme si je me sentais infidèle alors que rien ne nous liait. « Depuis quand tu t'intéresses à moi, Daniel ? C'est nouveau, ça ! » crachai-je. Je me détestais de réagir ici, mais j'étais folle de... de je ne sais quoi, un mélange de rage et de chagrin. « T'as tout gagné, je m'en vais » fis-je d'un ton violent. Je ramassai ma veste et me dirigeai rapidement vers la porte quand une douleur terrible me déchira l'abdomen. Je ne connaissais cette douleur que trop bien. Pliée en deux, je pris appui sur le mur de mon bras droit mais m'effondra à terre. Depuis que je m'étais pris cette balle dans le ventre, je ressentais encore de temps en temps ce genre de douleurs. Le problème était que j'étais enceinte. Je posais instinctivement mes mains sur mon ventre. Je craignais que le bébé ne soit mis en danger par cette ancienne blessure. Daniel s'était approché de moi tandis que je me pliai en deux et tâchai de respirer normalement. « Daniel... Aide moi à me relever... » Je voyais flou tant la douleur était grande. « Je peux pas le perdre » soufflai-je sans me rendre compte de ce que je disais.

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J'avais du mal à comprendre pourquoi Tia agissait de la sorte avec moi. Ce n'était pas comme d'habitude. Surtout qu'elle était arrivé avec les yeux rougis. Elle avait certainement pleuré...mais pour quelle raison ? Maintenant que nous nous étions un peu enflammés sur le canapé, j'avais la lèvre en sang parce que madame avait voulu jouer les requins avec moi. Je l'avais immédiatement stoppé à ce moment. Cela m'avait quelque peu rendu furieux également. Il y avait des limites tout de même. Là j'allais devoir me promener avec une plaie sur les lèvres...C'était pas très gagnant. Eliza avait tenté de nouveau une approche pour que l'on couche ensemble, mais sérieusement, j'étais pas trop emballé par cette idée finalement. Cette fille avait un truc qui clochait et ça gâchait tout également. En repoussant sa main, elle serra la mienne. Alors, je ne savais plus trop à quoi m'attendre avec elle. C'était bizarre. Je ne manquai pas l'occasion de lui dire. Elle sembla outrée et se leva.

« Je ne m'appelle plus Tia, mets toi le dans la tête. C'est Eliza, maintenant » fit-elle d'un ton mauvais.

Je soupirai. Je ne comprenais pas pourquoi elle voulait que je l'appelle Eliza. Je n'y arrivais. Ça ne me rentrait pas dans la tête. Je voulais pas qu'elle me fasse chier avec ça non plus. Pourquoi ce ne pourrait pas être simple ? Eliza ne représentait personne pour moi. Cela avait toujours été Tia et j'aurais aimé que cela le reste. Je fixai alors cette dernière....cherchant à comprendre le comportent qu'elle avait aujourd'hui. Je voulais des réponses. C'est là que je vis des larmes apparaître.

« Depuis quand tu t'intéresses à moi, Daniel ? C'est nouveau, ça ! » Dit-elle comme une hystérique. « T'as tout gagné, je m'en vais » ajouta-t-elle d'un ton violent.

Je restai figé sur place par ce qu'elle venait de me dire. C'était quoi cette crise ? Je lui avais simplement demander de s'expliquer ou de partir. Je pensais qu'elle me dirait ce qui n'allait pas. Et pourtant, elle ramassa sa veste et se dirigea vers la porte pour quitter. Je la suivis pour la rattraper. Je n'allais certainement pas la laisser partir sans savoir ce qui se passait. Puis, elle fut éprise d'un malaise. Elle appuya sa main contre le mur et se mit à gémir de douleur avant de s'écrouler sur le sol. Je me précipitai pour l'aider. Quelque chose de grave arrivait à Tia, c'était clair. Elle avait reçu une balle dans le ventre....c'était peut-être dû à ça. Elle avait ses mains sur son ventre et semblait avoir mal.
« Daniel... Aide-moi à me relever... » me dit Eliza d'une voix faible. « Je peux pas le perdre » ajouta-t-elle.

Je ne compris pas ce qu'elle voulu dire. Peut-être qu'elle divaguait, car je la sentais un peu dans les vapes. J'aidai mon amie à se relever tranquillement. Je me sentais soudainement très mal d'avoir été furieux contre elle un eu plus tôt.

- Hey...ça va aller ! Tu ne perdras rien. Je suis là ! Tu ne peux pas partir comme ça. J'aurais aimé que tu me dises ce qui n'allait pas.

Visiblement son état de santé était pas super bon. Je soulevai alors Tia et la transportai dans mes bras jusqu'au canapé. Je la déposai là avant d'aller chercher une bouteille d'eau et de lui tendre.

- Prends ça ! Ça t'aidera, dis-je simplement.

J'étais un peu inquiet tout de même. Je ne savais pas trop ce que Tia avait et cela semblait assez grave de ce que j'avais pu voir. Ou bien alors, ce n'était qu'un simple malaise. Je ne savais pas trop quoi en penser. Je regardai Tia boire un peu d'eau.

- Alors ? Tu vas finir par tout me dire ? C'est à cause de la balle que tu as eu que tu as mal ? Et qu'est-ce que tu as perdu ? Tu as dit ça tout à l'heure, ajoutai-je d'une voix calme cette fois.

Peut-être que je pourrais l'aider à ravoir quelque chose si c'était. Je ne savais as trop. Elle pensait peut-être que je me souciais pas d'elle du tout. C'était faux, sinon je ne voudrais pas savoir ce qu'elle avait.

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