IT WILL BE NEVER ENOUGH.

J’étais un peu énervé, je pensais bien faire en répondant à Selena, étant donné que je suis du genre à ne jamais répondre aux SMS d’une femme avec qui j’ai couché. Mais j’appréciais énormément Selena, ce qui me tracassait un peu, je voulais juste prendre de ses nouvelles, en quoi c’est un putain de crime de répondre dix jours après? Plus j’y pensais, plus ça m’énervait.

Je ne savais pas trop quoi faire sur le moment, je ressentais une connexion entre elle et moi, mais ce genre de conneries, j’y croyais plus trop, je préférais ignorer, et c’était bien mieux comme ça, ça évitait les déceptions. Mais pourtant ça se tramait dans ma tête, ça tournait en bourrique, plus ça m’irritait, plus je devenais grognon, et ce n’était pas mon genre, j’aimais bien quand les choses étaient claires, sauf que cette fois-ci, ça ne l’était pas, d’où pourquoi je ne tardais pas à prendre un billet pour aller à Londres, rendre visite à Selena qui était en plein tournée avec son groupe. Ce qui me fait penser, je ne l’avais jamais entendu chanté. J’avais voyagé toute la nuit pour arriver tôt le matin à l’aéroport, avant de me renseigner sur le concert qui allait se dérouler ce soir-là, il fallait que j’achète un billet, mais j’étais un peu à sec après avoir dépensé une fortune sur le billet. Putain, les anglais ont un drôle d’accent, ce qui me fait sourire, étant donné que j’avais vécu en Australie, j’avais développé un accent assez prononcé aussi. J’avais passé toute l’après-midi, sous la pluie à faire la queue pour avoir un putain de billet à son concert, j’étais trempé jusqu’aux pieds, décidément, cette journée m’agaçait de plus en plus et j’avais hâte qu’elle se termine tient. Mes cheveux étaient longs, je tentais de les arrangés du mieux que je pouvais, je n’avais pas eu le temps de me trouver un motel, avec le peu d’argent, ça se trouve j’irais dormir à la rue. Putain. Je suis vraiment un putain d’idiot d’être parti juste comme ça. Le soir arrivait à grand pas, je ne tardais pas à présenter mon billet pour assister au concert, au bout de trois heures, il se terminait. J’avais beau d’essayer de passer à travers les vigiles, mais aucun ne me laissait passer, et bordel de merde, qu’es-ce-que ça m’énervait, les gros bras, gros torse, j’étais maigrelet à côté d’eux. Les gens commençaient à partir, c’était la fin, ils commençaient à ranger, alors je tentais de passer par l’autre côté, où une petite porte donnait accès aux loges dans la petite ruelle. Il commençait à re-pleuvoir, et forcément, je me trouvais dehors à attendre comme un abruti, adossé contre le mur, j’étais vraiment au bout de ma vie, avec le blouson que je portais, je tentais de m’abriter en le mettant au dessus de moi. La pluie commençait à se ralentir, et à faire de petites goûtes, quand j’entendais la porte se grincer vers moi, en me cachant, ainsi qu’une voix féminine, lorsqu’elle se ferma, elle partait dans le sens opposé de là où j’étais, c’était Selena. ENFIN. « SELENA?! » Hurlais-je, en m’avançant vers elle, je posais ma main sur son épaule pour qu’elle se retourne vers moi.

IT WILL BE NEVER ENOUGH.

Londres. Les filles et moi avions traversé l'océan pour faire partager notre musique aux fans qu'on pouvait trouver dans le monde entier. Notre ascension était fulgurante et semblait ne pas se stopper à un moment ou à un autre. A tel point que c'était assez flippant, quelques fois. Malgré tout, je n'étais pas habituée à entendre des gens crier mon prénom, à voir mon manager faire la gueule quand je disais que j'étais allé faire un tour toute seule ou à avoir des gens qui se proposaient pour aller faire mes courses. J'avoue, quelques fois c'était agréable d'avoir des gros bras pour nous donner des coups de mains. Comme la fois où nous avions fait de nombreuses heures de bus pour arriver à l'hôtel et que je n'avais juste plus de force et de courage. J'avais été transportée du bus à l'hôtel à dos de vigile, ce qui avait d'ailleurs beaucoup amusé les fans que j'avais pu croiser durant ces quelques mètres. Les fans anglais étaient un peu plus respectueux, mais le concert avait été tout autant passionné. Londres était une belle ville et les gens étaient vraiment très très sympas. Nous avions quelques concerts de prévus au Royaume-Uni, tant et si bien que nous ne quitterions pas le vieux continent avant quelques semaines.

Après le concert, j'avais pris une douche, j'avais consulté mes messages et je m'étais changée pour passer plus incognito. J'avais opté pour le confortable, c'est à dire un leggings noir, mes éternelles Converse blanches, un maillot de football trois fois trop grand et ma toute autant éternelle parka. J'avais réussi à échapper à la vigilence d'Ace, Nessa et tous les autres grâce à l'un de nos danseurs qui m'avait aidée à sortir par la porte de derrière. Je voulais rentrer à l'hôtel à pieds pour me changer les idées et respirer un peu d'air frais. Cela faisait deux bonnes heures que le concert était terminé maintenant, et de ce côté-là, je savais que je ne croiserais personne. « Merci, je te revaudrai ça » promis-je en souriant au danseur, me mettant sur la pointe des pieds pour lui embrasser la joue avant de tourner les talons. La porte se referma derrière lui, et il ne fallut pas plus de quelques secondes pour que je sente la présence de quelqu'un à mes côtés. « SELENA?! » Je sursautai en sentant ta main sur mon épaule, me retournant brusquement pour t'administrer un coup de sac à main. Et, profitant de l'effet de surprise et peut-être de la douleur, j'attrapai fébrilement le spray au poivre que m'avait offert Chad. Je fis rapidement sauter le bouchon, avant d'en envoyer une généreuse dose dans ta direction. « Laissez-moi tranquille! » m'écriai-je en reculant rapidement, manquant de m'étaler par-terre en arrivant au bout du trottoir. Je m'attendais à voir une silhouette massive certes, mais avec des cheveux bruns et des yeux froids. Ceux de Wane. Sauf que. Les cheveux étaient blonds ou châtains clairs, et ce n'était clairement pas mon agresseur que j'avais en face de moi. « Calvin ?! » m'exclamai-je en réalisant que c'était toi que j'avais en face de moi. « Putain mais tu veux me faire mourir d'une attaque ou quoi? » demandai-je en essayant de reprendre ma respiration. J'avais les mains qui tremblaient et je dus m'y reprendre à plusieurs fois avant de pouvoir remettre le bouchon sur le spray. Et je me sentais mal, du coup. J'hésitai une fraction supplémentaire avant de m'approcher de toi et de m'agenouiller à tes côtés. « Laisse-moi faire » ordonnai-je néanmoins doucement en prenant ton menton dans l'une de mes mains.

Mon sac étant toujours super remplis d'une milliard de choses, je pris des lingettes censées être pour bébé mais que j'utilisais pour me démaquiller. Je pris le temps de te nettoyer le visage avec, décidant que la pluie terminerais de nettoyer ce qu'il pouvait y avoir dans tes cheveux ou sur tes habits. « Qu'est-ce que tu fais là? » demandai-je néanmoins, sans réussir à masquer mon étonnement.

IT WILL BE NEVER ENOUGH.

Londres, Londres, Londres. Que puis-je dire sur cette ville? Merdique. Ma journée est merdique, ma vie est merdique point. Je venais de passer un bon moment sous la pluie, forcément je me retrouvais tremper de la tête aux pieds, de plus mes cheveux étaient longs, et ça avait tendance à m’agacer assez facilement puisque je devais tout le temps passer la main dans mes cheveux. J’étais adossé au mur en attendant que la porte s’ouvre, afin que je puisse me faufiler dedans, mais c’était un coup de pot, c’était Selena qui en sortait. Je m’étais donc avancé vers elle afin de l’interpeler, sauf que celle-ci s’agitait assez violemment, de façon défensive. Je recevais un gros coup de sac dans la gueule, où je levais les mains un peu trop tard pour me protéger le visage. « Laissez-moi tranquille! » S’écriait-elle, avant que je puisse dire quoi que soit, celle-ci m’aspergea de spray au poivre. Je ne tardais donc pas à lâcher : « AAAAAH MAIS PUTAIN! C’EST MOI! » Criais-je avant de mettre mes mains sur les yeux en fermant, mais j’avais réagi trop tard, et je sentais le produit agir dessus, ça me démangeait grave, mais grave de chez grave. Je me laissais tomber par terre avec mon sac en frottant dessus. « Calvin ?! » S’exclamait-elle, tandis que je retirais mes mains pour essayer de voir la réaction de Selena, mais je ne voyais rien du tout. C’était flou. Mais bordel, ça faisait un mal de chien! « Putain mais tu veux me faire mourir d’une attaque ou quoi? » Demandait-elle, je ne voyais rien du tout, mais à sa voix je comprenais que je l’avais effrayé, ce qui n’était pas du tout mon intention. « Non! Putain! Je voulais te faire la surprise en venant ici! » Dis-je en essayant de m’expliquer, je continuais à me gratter à l’aide de mes mains mais ça ne faisait qu’empirer mon cas. « On n’a pas voulu me laisser rentrer, du coup je pensais passer par-là! » M’expliquais-je, par réflexe en ne voyant rien du tout, je me contentais de me laisser trainer sur les fesses avant de sentir le mur contre mon dos, la pluie continuait de tomber, et je tentais de lever mes yeux vers le ciel pour que l’eau de la pluie m’aide à nettoyer ce qu’elle venait de m’asperger. Puis je senti une main se poser sur mon menton. « Laisse-moi faire. » Ordonnait-elle, tandis je soupirais en plissant les yeux, avant de tenter de les ouvrir difficilement. « Je suis désolé je ne voulais pas te faire peur. » Dis-je doucement, je tentais d’attraper mon sac à l’aide d’une main, malgré le fait que je ne voyais rien du tout. « Du coup.. Surprise! » Annonçais-je façon ironique, ça me faisait mal.

IT WILL BE NEVER ENOUGH.

Clairement, je ne m'attendais pas à te voir débarquer ici. Et j'avais bien retenu les mises en garde de Chad lorsqu'il m'avait donné le spray au poivre. "Plus tu l'utilises proche de la personne, plus elle aura mal et de la peine à voir". Je n'étais clairement pas à quelques centimètres de toi, mais je crois que j'étais suffisamment proche pour pouvoir viser correctement. « AAAAAH MAIS PUTAIN! C’EST MOI! » Oups. Grosse boulette. Tu n'étais pas quelqu'un qui voulait me faire du mal, ou du moins c'était ce que je pensais, mais bien Calvin. Alias celui qui n'avait pas daigné répondre rapidement à mon message, mais je ne crois pas que cela méritait un jet de spray au poivre dans les yeux. Ou pas autant du moins. Mais toujours est-il que je ne t'avais pas manqué et que tu semblais souffrir pas mal. Au moins ce produit était efficace, il faudra que j'aille poster un commentaire positif sur leur site Internet « Non! Putain! Je voulais te faire la surprise en venant ici! » Je venais te réaliser à haute voix que tu n'étais personne d'autre que toi-même, et même si j'étais encore tremblante de peur je m'en voulais un peu de t'avoir envoyé une bonne dose de spray dans les yeux. « On n’a pas voulu me laisser rentrer, du coup je pensais passer par-là! » Je me mordis délicatement la lèvre en te regardant.

Si je ne m'abusais pas, je t'avais vaguement mentionné l'agression dont j'avais été victime il y a quelques mois maintenant, lorsque tu avais passé la journée chez moi. « C'est un peu de ma faute » avouai-je en m'agenouillant à tes côtés avant de commencer à dégager tes cheveux de ton visage. « Depuis qu'on m'a agressée la sécurité a été renforcée. Je n'aurais même pas le droit de sortir sans quelqu'un d'autre normalement » Autant dire que je jouais un peu les rebelles actuellement. Et que si je me faisais chopper j'allais me faire tirer les oreilles. Mais tant pis, il fallait bien que je prenne le risque si je ne voulais pas étouffer rapidement. « Je suis désolé je ne voulais pas te faire peur. » J'eus un léger sourire, et je fus heureuse de constater que je n'avais plus tellement les mains qui tremblaient. Te soigner ou essayer de le faire me permettait largement de me concentrer sur autre chose que la frayeur que j'avais eu quelques secondes auparavant. J'en oubliais même que j'étais censée te faire la tête. « Et moi je ne voulais pas t'aveugler » fis-je pensivement en terminant de te nettoyer les yeux et le visage. « Du coup.. Surprise! » Je passai machinalement un coup de mouchoir sur le col de ta veste avant d'enlever la poudre qui avait pu se déposer sur tes cheveux. « Sacrée surprise, tu as plutôt réussi ton effet » Je levai les yeux au ciel avant de continuer. « On passe d'une réponse à un message après deux semaines à une visite surprise. Tu sais surprendre ton monde Monsieur Campbell » fis-je en me relevant. Je commençais à ressentir les habituelles courbatures après nos concerts, mais il n'y avait rien de nouveau sous le soleil de ce côté là.

IT WILL BE NEVER ENOUGH.

Je venais de faire un long voyage, pour à la finale recevoir un coup de spray au poivre dans mes yeux, ça faisait un putain de mal, ça démangeait. J’expliquais donc à la jolie brune, qu’on avait pas voulu que je rentre et donc, je ne voyais que cette solution, c’était de passé par la porte qui menait aux loges des stars. Je m’étais laissé écrouler sur le sol, afin de pouvoir souffler pendant un petit moment vu que j’avais couru toute la journée. « C’est un peu de ma faute. » Avouait-elle, tandis que je m’approchais du mur pour pouvoir m’adosser dessus, si je pouvais je lèverais les yeux en l'air, mais ça me ferait trop mal, je n'avais pas envie de prendre des risques, putain, mais bon faut dire que je l'avais bien mérité. « Depuis qu’on m’a agressée la sécurité a été renforcée. Je n’aurais même pas le droit de sortir sans quelqu’un d’autre normalement. » Ajoutait-elle de nouveau, même si je ne voyais rien, je sentais ses petites mains qui commençaient à me dégager les cheveux qui étaient sur mon visage. « Mh, d’un côté heureusement que t’es sortie sans personne, et d’un autre côté, tu devrais faire attention… » Dis-je doucement, ça ne me plaisait pas, j’avais toujours du mal à avaler la pilule qu’elle s’était fait agressée, c’était un gros risque qu’elle prenait, de plus, elle avait un statu assez important par rapport à moi, elle était une star. Mais après tout, je ne suis pas grand chose pour elle, je suis seulement personne. Puis, je lui disais que j’étais désolé, que je ne voulais pas lui faire peur, c’était loin d’être mon intention. Je grimaçais d’avantage, car ce n’était pas une petite dose qu’elle m’avait mit, c’était une grosse dose, et je peux dire que je le sentais bien agir sur mes yeux, sur mes paupières même. « Et moi je ne voulais pas t’aveugler. » Fait-elle, tandis que je sentais ses doigts qui tentaient de faire partir le poivre, ses gestes étaient tellement doux que je savourais ce moment d’attention. Je tentais de sourire, mais je doutais qu’avec la pluie qu’on puisse voir quoi que soit. Ironiquement, je déclarais à voix haute, que c’était censé d’être une surprise. « Sacrée surprise, tu as plutôt réussi ton effet. » Disait-elle, tandis que je tentais d’ouvrir mes yeux où je pouvais commencer à distinguer certaines formes, où je voyais Selena qui prenait soin de moi, je plissais mes lèvres afin de ravaler l’eau qui était dessus. « On passe d’une réponse à un message après deux semaines à une visite surprise. Tu sais surprendre ton monde Monsieur Campbell. » Fit-elle en se relevant tandis que je plissais les yeux pour la regarder, je me levais aussi à mon tour, étant plus grand qu’elle, je me souvenais à quel point elle était petite. J'ignorais ce que je fichais ici, elle avait une certaine emprise sur moi, et j'ignorais pourquoi tout me ramenais à elle, j'avais besoin d'elle quelque part, mais je me refusais ça. Je ne voulais aucun attachements, rien de tout ça, c'était bien mieux comme ça. « Si tu savais, fallait bien que je me rattrape avec toi. » Dis-je en souriant doucement, je préférais répondre assez simplement, j’attrapais mon sac qui était posé sur le sol, puis je me redressais face à elle, j’avais les yeux complètement rouges ainsi que les paupières gonflées. « Bon, ça te dis qu’on aille à ton hôtel? À moins que tu veuilles qu’on s’explique sous la pluie? Et franchement, j’ai passé toute la soirée en dessous en t’attendant, j’suis crevé. » Avouais-je assez simplement, je voulais vraiment rentrer, être au chaud, me laver, mais vu que mon sac était mouillé, mes affaires devaient l’être aussi. Je passais machinalement une main dans mes cheveux longs. « Je te préviens, je risque de me balader en boxer. » Dis-je en souriant, avant de poser ma main sur son épaule de façon délicate, afin de sentir sa présence. « Je te suis, par contre, je suis complètement aveugle, donc je garde ma main là, à moins que tu veuilles que… » Commençais-je avant de rajouter. « Que tu veuilles que je prenne un poteau dans la gueule. » Dis-je.

IT WILL BE NEVER ENOUGH.

Je crois que si Ace ou un des membres de l'équipe de sécurité apprenait que je m'étais faite la malle, j'aurais le droit à un bonne remise en place dans les règles de l'art. Ce n'était pas que j'avais pris la grosse tête, bien au contraire. J'avais juste envie de me retrouver seule avec moi-même, et de rentrer paisiblement à l'hôtel à pieds. Nous y étions à une quinzaine de minutes, et même s'il pleuvait j'avais besoin de cela pour me changer les idées. Mais je n'étais pas autorisée à faire une telle chose malheureusement. « Mh, d’un côté heureusement que t’es sortie sans personne, et d’un autre côté, tu devrais faire attention… » Je souris en coin en te regardant, même si je savais parfaitement que tu ne pouvais pas me voir pour le moment. Le spray devait faire encore énormément effet, même si tu ne te roulais pas de douleur par terre. « Tu ne m'aurais pas abordée si j'avais été avec quelqu'un? » demandai-je pensivement en continuant de dégager ton visage et en nettoyant ton visage. « Tu t'inquiètes pour moi? » demandai-je après quelques secondes de réflexion. Oui il y avait le temps que cela monte au cerveau, mais ce n'était pas comme si c'était quelque chose à quoi je m'attendais pour être tout à fait honnête.

Tu souhaitais apparemment me surprendre, et inutile de te préciser que c'était plutôt réussi. Le spray au poivre parlait pour moi. « Si tu savais, fallait bien que je me rattrape avec toi. » Effectivement. J'arquai un sourcil pour te faire comprendre que j'étais complètement d'accord avec toi, de manière particulièrement ironique. Mais tu semblais aller désormais mieux maintenant, même si tu avais les yeux aussi rouges qu'un lapin albinos. « Bon, ça te dis qu’on aille à ton hôtel? À moins que tu veuilles qu’on s’explique sous la pluie? Et franchement, j’ai passé toute la soirée en dessous en t’attendant, j’suis crevé. » J'acquiesçai pensivement en te regardant. Je sentais que te faire rentrer dans l'hôtel de manière discrète allait être particulièrement difficile. J'avais oublié à quel point tu étais grand « Il est à quinze minutes à pieds d'ici, mais on peut prendre la voiture si tu préfères » proposai-je en commençant déjà à marcher en direction de la route. Quelque soit ta réponse nous aurions ce trajet à faire de toute manière. « Je te préviens, je risque de me balader en boxer. Je te suis, par contre, je suis complètement aveugle, donc je garde ma main là, à moins que tu veuilles que… » Allez savoir pourquoi, je sentais que cette histoire de spray au poivre allait me suivre pendant un sacré moment Mais on ne pouvait pas me reprocher de chercher à me défendre. « Que tu veuilles que je prenne un poteau dans la gueule. » Je rigolai malicieusement en t'entrainant tranquillement avec moi. Sauf que je glissai ma main dans la tienne, ce qui était à mon avis bien plus agréable pour marcher. « C'est mieux comme ça » argumentai-je en continuant de marcher, sans réellement lui laisser le choix. « Je suis censée te faire la tronche, au fait » commençai-je avant de m'arrêter brusquement. Je venais d'apercevoir deux choses, dont une des deux ne me plaisait pas plus que cela. Un taxi, et des paparazzis. « Et merde » marmonnai-je en les voyant, avant de te tirer par le bras en sautant pratiquement sur le taxi qui venait dans notre direction. A l'intérieur, je donnai l'adresse au conducteur, avant de me tourner machinalement en direction de la vitre arrière. Pour constater que ces chasseurs d'image faisaient fonctionner leurs flashs à plein régime.

IT WILL BE NEVER ENOUGH.

Tandis que je tentais de me concentrer mentalement que je n’avais pas aussi mal que je ne paraissais, elle prenait soin de m’ôter le reste de poivre sur mes yeux et mes paupières à l’aide de ses petits doigts. « Tu ne m’aurais pas abordée si j’avais été avec quelqu’un? » Demandait-elle, tandis que j’haussais les épaules, je n’avais pas spécialement envie de me disputer avec un garde de corps de nouveau ce soir-là ou bien d’en venir aux mains, rien pour lui parler. Me connaissant, j’étais de nature très bagarreur. « Disons que si j’avais vu un de tes gardes de corps à côté de toi, je lui aurais mis peut-être un poing si il m’avait empêché de te parler. » Avouais-je doucement, avant de baisser doucement la tête, je passais les paumes de mes mains sur mes yeux assez fort pour que ça dégage le poivre, mais je sentais que ça me démangeait encore plus qu’auparavant. « Tu t’inquiètes pour moi? » Demandait-elle, putain, je suis dans un de ces moments où je suis faible, et j’ai l’impression qu’elle tente de profiter de la situation. « Mh. » Me contentais-je de dire, vrai à dire c’était le cas, je m’étais attaché à elle, je ne pouvais pas faire comme si elle n’avait jamais existé, et pourtant, je suis ici à Londres, tentant de trouver un moyen de comment m’excuser. « Je suis là, ça veut dire quelque chose non? » Demandais-je en tentant de renverser la situation qui se retournait contre moi.

Je me levais tout en tentant d’ouvrir mes yeux, où je commençais à distinguer certaines formes, même je voyais encore flou, mais j’arrivais à apercevoir le visage de Selena au bout de quelques secondes, sauf que je n’arrivais pas à garder les yeux ouverts. Je clignais à plusieurs reprises. Putain, ça fait vraiment un mal de chien, à l’avenir, je ne surprendrais plus la jolie brune. « Il est à quinze minutes à pieds d’ici, mais on peut prendre la voiture si tu préfères. » Proposait-elle, franchement, je ne me sentais plus d’attaque de marcher, j’avais plus un rond, j’avais tout dépensé pour la voir, et je me demandais même comment j’allais rentré à Miami, mais ça sera une autre affaire pour plus tard. « La voiture. » Dis-je en râlant, j’en avais plus qu’assez de cette pluie. Puis je commençais à la prévenir des risques qu’il pourrait y avoir si je trainais avec elle dans la chambre de l’hôtel. Puis soudainement, je senti sa main se glisser et s’entremêler dans la mienne, où naturellement, je la serrais contre la mienne, je ne voulais pas la perdre. « C’est mieux comme ça. » Disait-elle tandis que je me laissais trainer par là où elle allait, c’est à dire je ne sais où, je ne connaissais pas tellement les quartiers de Londres pour vous dire. « Je suis censée de te faire la tronche, au fait. » Commençait-elle tandis que je la percutais de peu, je ne comprenais pas trop, et pour vous dire, avec du spray au poivre dans les yeux, en plus de cela il pleuvait, je ne voyais que dalle! Mais je sentis des flashs qui surgissent, je compris assez rapidement que c’était les paparazzis. « Et merde. » Entendis-je tandis que je tentais de bien ouvrir les yeux pour protéger la femme à côté de moi, et je ne voulais pas qu’ils la percutent. Je commençais à voir, mais pas tout à fait nettement, mais assez pour voir les êtres en face de moi. Je serrais Selena près de moi, de façon assez protecteur, tandis qu’elle tentait de me tirer vers le taxis, sauf que je la tirais davantage contre moi, je pris le revers de ma veste avec de la cacher, avant de lui ouvrir la porte pour qu’elle rentre, puis je fis de même à mon tour, avant que celle-ci lui donne l’adresse, j’attrapais l’épaule de Selena, afin qu’elle se dirige vers mon torse, pour que je puisse cacher son visage sur la banquette arrière du taxis. De ma main libre, je passais ma main sur mes cheveux, afin de les arrangés. Une fois que nous étions hors des flashs des paparazzis, je retirais ma veste afin qu’elle puisse se redresser correctement. « C’est bon, tu vas bien?! » Demandais-je à celle-ci de façon assez sérieuse, je voulais être sûr, je ne connaissais pas ce monde, mais à ce que je voyais ça pouvait être sacrément chiant, et je réalisais que si un jour un photographe dérapait trop… ? Je n’osais pas aller plus loin que cette idée. « Au fait, je sais que tu es censée de me faire la tête, mais pour te dire, je ne suis pas du genre à m’attacher auprès des femmes… Et pourtant je suis ici, j’ai pris un avion, donc, ça veut dire que t’es quand même assez spéciale pour moi, je marque un point? » Demandais-je en me tournant vers elle avant d’arquer un sourcil, putain, j’espère qu’elle ne va pas m’envoyer chier. Je ne le sens pas du tout, ça se trouve elle va me pousser à l’aide de son pied hors de la bagnole.

IT WILL BE NEVER ENOUGH.

Tu étais présent et je devais bien avouer que j'étais très surprise. Mais agréablement surprise, pour tout avouer. Notre dernier échange de message ne s'était pas réellement terminé sur une note positive, raison supplémentaire pour augmenter ma surprise. Mais tu étais bien là et apparemment tu ne semblais pas vouloir quelque chose de négatif. « Disons que si j’avais vu un de tes gardes de corps à côté de toi, je lui aurais mis peut-être un poing si il m’avait empêché de te parler. » Je souris avant de lever les yeux au ciel. J'aurais sans doute dit de n'importe quel autre garçon que c'était une parole de particulièrement stupide et qu'il ne tiendrait pas, mais je savais que de ton côté ce n'étaient pas des paroles en l'air. « Je suis pas sûre que cela aurait permis de me parler plus rapidement, mais j'apprécie la détermination » J'avais un sourire amusé le temps de prononcer ces mots et le temps que la réalisation concernant une possible inquiétude de ta part naisse dans mon esprit. « Mh. » La réponse me plaisait, peut-être plus que ce qu'elle aurait du. « Je suis là, ça veut dire quelque chose non? » Et bonjour le sourire niais. Heureusement que tu étais à moitié aveuglé actuellement, je n'étais pas tout à fait sûre que tu prendrais bien le sourire stupide et digne d'une fillette de 12 que j'abordais actuellement. « Sans doute » finis-je par convenir, sans parvenir à masquer le sourire qui s'entendait dans ma voix.

Quelques minutes et quelques dizaines de mètres plus tard, nous nous retrouvions face à des paparazzis qui semblaient décidés à obtenir le plus de photos possibles. Il n'était pas rare de lire des articles dans les journaux mentionnant une réelle histoire d'amour entre Nessa et moi, mais en vérité depuis notre baiser échangé à la Saint-Valentin, il ne s'était rien passé. J'avais même l'impression qu'elle cherchait à nouveau à s'éloigner de moi. Quelque chose clochait et je n'arrivais pas à savoir quoi, mais c'était difficile d'aider quelqu'un qui ne voulait pas l'être. Et pour être tout à fait honnête, il arrivait bien trop souvent que tu pointes le bout de ton nez dans mes pensées ces derniers temps. Mais j'avais demandé conseil à Chad et il m'avait plutôt dit de laisser tomber. Alors c'était ce que j'avais fini par faire. Cependant, c'était bien avec toi que j'étais en train d'être photographiée à cet instant précis. Au début main dans la main, et maintenant contre toi puisque tu m'avais prise contre ton torse pour me protéger des flashs ou des paparazzis de manière plus générale. Autant dire que j'aimais le geste. C'était agréable de se sentir en sécurité et protégée par quelqu'un d'autre que les gardes du corps, pour une fois. « C’est bon, tu vas bien?! » Je me décollai de toi, réajustant quelques mèches de cheveux en acquiesçant d'un signe de tête. Un coup d'oeil par la fenêtre m'apprit que nous avions réussi à semer les paparazzis sans encombre. « Oui je crois que ça va » fis-je pensivement en te regardant. « Merci » ajoutai-je, à la fois pour avoir posé la question mais également pour m'avoir protégée comme tu l'avais fais. J'espérais que tu comprendrais.

Je soupirai doucement, avant de m'attacher et de me caler contre le dossier du siège. Le conducteur de taxi eut la bonne idée de ne pas faire de commentaire et de se contenter de fixer la route droit devant lui. « Au fait, je sais que tu es censée de me faire la tête, mais pour te dire, je ne suis pas du genre à m’attacher auprès des femmes… Et pourtant je suis ici, j’ai pris un avion, donc, ça veut dire que t’es quand même assez spéciale pour moi, je marque un point? » J'eus un nouveau sourire, tout en tournant la tête dans ta direction pour t'observer alors que je te répondais. « Oui tu marques un point. Tu auras le droit de te promener en boxer dans ma chambre, enfin ma suite, de prendre un bain chaud et de dormir dans le lit » plaisantai-je doucement. J'étais un brin agacée de ne pas réussir à rester fâchée plus longtemps contre toi, mais j'étais une vraie fleur bleue. Et avoir quelqu'un qui avait traversé la moitié du globe pour se faire pardonner, forcément que cela me touchait. Et en plus tu n'avais pas menacé de porter plainte après avoir été aveuglé. « Si tu as faim on fera monter quelque chose du room service » ajoutai-je en te regardant vraiment pour la première fois. Effectivement, tu avais l'air fatigué. Mais tu avais toujours tes beaux yeux verts - injectés de rouge certes - tes cheveux blonds et longs et d'après ce que j'avais pu sentir au travers de ton pull, tu avais toujours tes abdos. « On arrive » ajoutai-je quelques instants plus tard en désignant l'hôtel de luxe devant lequel on se gara quelques secondes plus tard. Ouais, les Pretty Storm rapportaient assez pour se permettre de nous octroyer des chambres dans un des plus grands hôtels de Londres. J'espérais que tu ne me prendrais pas pour une snob ou un truc du genre. Je tendis quelques livres au chauffeur de taxi avant de le remercier, et de m'extraire du véhicule. Il pleuvait toujours, mais la fraîcheur de la nuit sur mon visage était agréable.

IT WILL BE NEVER ENOUGH.

Étant à moitié aveugle, les flashs me rendaient encore plus aveugle que je ne l’étais au départ. J’avais pris soin que Selena ne se fasse pas trop percuter par les paparazzis. Une fois que nous étions dans la voiture, je me devais être sûr qu’elle aille bien. Elle se décollait de moi, en réajustant quelques mèches de ses cheveux, puis elle fait un signe de tête qui m’affirmait qu’elle allait bien. Je passais un coup de main dans mes cheveux trempés. « Oui je crois que ça va. » Dit-elle en me regardant, avant d’ajouter. « Merci. » J’avais de l’attachement pour Selena, et c’était bien la première fois que j’essayais de protéger une fille. Qu’est-ce-qu’il m’arrivait? Qu’est-ce-que je foutais ici? On devait mettre les choses au clair de ce qui s’est passé, puisque nous avions couché ensemble dans le passé et je ne l’avais jamais rappelé. Par ma faute. Je n’étais pas du genre à m’engager pleinement dans une relation, tout ce que je voulais c’était des coups d’un soir, mais Selena était bien plus que ça à mes yeux. Je ne tardais pas lui faire savoir, qu’elle est spéciale à mon égard, j’étais assez perdu dans ce que je disais et ce que mon coeur me disait. « Oui tu marques un point. Tu auras le droit de te promener en boxer dans ma chambre, enfin dans ma suite, de prendre un bain chaud et de dormir dans le lit. » Dit-elle sous le ton de la plaisanterie, ce qui me fait sourire, tout ce que j’avais hâte c’était de rentré au chaud, car j’en avais marre de cette pluie, et j’étais trempé.  « Si tu as faim on fera monter quelque chose du room service. » Proposait-elle, en me regardant, nos regards se croisèrent, elle était vraiment belle, on voyait qu’elle était fatiguée suite au concert qu’elle avait eu, pourquoi elle m’en voulait à un point comme ça? Je tenais à elle, mais es-ce-que j’étais capable de tenir à elle comme elle le souhaite? « Super, on fera ça, j’ai juste hâte de rentrer, et de prendre une bonne douche chaude. En espérant que j’ai recouvré la vue, sinon tu devras venir avec moi sous la douche afin de m’aider. » Dis-je en plaisantant, bien-entendu. Puis, au bout d’une dizaine de minutes, Selena déclara : « On arrive. » Dit-elle en désignant l’hôtel où se trouvait, je m’approchais de la vitre en question, et je remarquais le superbe hôtel de luxe, mes yeux s’écarquillaient avec mal, c’était superbe, je pouvais tout de même remarquer qu’il avait de la classe malgré ma vue floue. Tandis que Selena s’occupait de payer le taxis, je sortais en premier en l’attendant, et je tendais ma main afin qu’elle puisse en sortir elle aussi. Il pleuvait toujours, une fois qu’elle était à côté de moi, elle semblait apprécier la fraicheur de la pluie et de la nuit sur son visage, en fermant les yeux. Le taxis s’en va. Je m’approchais délicatement vers elle, avant de glisser ma main froide sur son cou et je baissais ma tête afin de lui déposer un baiser tendre sur ses lèvres avant de reculer. « Pardon, je ne sais pas ce que je fais… » Dis-je, avant de reculer davantage, je manquais une marche, et je voulais rentrer, qu’on en parle plus, elle m’avait manqué, putain, oh que oui. « Et si on rentrait s’il te plaît? » Demandais-je assez froidement.

IT WILL BE NEVER ENOUGH.

C'était clairement ce que je détestais le plus dans ce métier. Bon en fait c'était LA chose que je détestais carrément depuis tout ce temps. Les paparazzis et la pression qu'ils pouvaient nous mettre sur les épaules. Je ne pouvais plus sortir en jogging et coiffée d'une simple casquette de Baseball pour aller me chercher un McDonald à 3 heures du matin sans me retrouver dans les journaux. Tout le monde avait le droit d'avoir un jour sans, non? Et bien apparemment pas lorsqu'on faisait parti des Pretty Storm. Et j'étais d'ailleurs quasiment sûre que toi et moi allions faire la une des journaux dès demain matin. J'espérais que cela ne te gênerais pas, de toute manière il était trop tard pour tenter de mieux se cacher ou même de revenir sur nos pas. Quoiqu'on pouvait toujours leur donner quelques livres en espérant qu'ils se la coincent, mais je n'y croyais que très modérément. Bref, passons. Tu m'avais sauvée la vie (et la vue), tant et si bien que je n'arrivais que très modérément à t'en vouloir. D'autant plus que tu avais passé des heures sous la pluie et que tu avais essuyé une attaque de spray au poivre sans broncher. « Super, on fera ça, j’ai juste hâte de rentrer, et de prendre une bonne douche chaude. En espérant que j’ai recouvré la vue, sinon tu devras venir avec moi sous la douche afin de m’aider. » Je ricanai et levai les yeux au ciel. Je ne te connaissais pas depuis très longtemps mais va savoir pourquoi, je m'attendais à une réponse de ce genre. « Compte là-dessus » fis-je avec toute l'ironie et la provocation dont j'étais capable. Ce n'était pas parce que j'avais été incapable de lui résister la première fois que j'allais courir me déshabiller et me jeter sur lui quand on aurait atteint ma chambre d'hôtel. Je n'étais pas une femme facile non plus.

Quelques instants plus tard, nous étions arrivé devant l'hôtel et ce fut avec un soulagement que je payai le chauffeur de taxi qui s'empressa de quitter les lieux. J'acceptai ta main en sortant du taxi et levai machinalement les yeux au ciel en constatant qu'il pleuvait encore. Je ne m'attendais clairement pas à la suite des événements, et restai figée de surprise quelques secondes en sentant tes lèvres sur les miennes. « Pardon, je ne sais pas ce que je fais… » Moi non plus, pour être tout à fait honnête. Je me contentai de me racler la gorge en te regardant reculer de quelques pas. « Et si on rentrait s’il te plaît? » Et voilà que tu redevenais froid comme une porte de grange, sans que je ne comprenne pourquoi. C'était pourtant moi la fille de nous deux et moi qui était censée être d'humeur changeante, non? « S'tu veux » marmonnai-je avec mauvaise humeur en montant les marches jusqu'à l'entrée. Les portes automatiques s'ouvrirent et si j'hésitai un instant à prétendre le contraire je finis par indiquer au vigile qu'effectivement tu étais avec moi. Les portes automatiques s'ouvrirent devant nous, et je t'entraînai jusqu'à l'ascenseur, direction le dixième et dernier étage. Ma suite était au bout du couloir, et le silence qui régnait à cet étage indiquait bien que nous étions les premiers à être rentrés. Tant mieux, au moins nous ne croiserions personne. « Bienvenido a casa » lançai-je en espagnol avant de me débarrasser de mes Converses blanches et de profiter du wifi de l'hôtel pour vérifier mes messages. Quelques notifications Facebook, un message de Cameron et Kenzo, mais dans le fond rien de particulièrement pressant. Je le déposai sur la table basse du salon de la suite, avant de me tourner vers toi pour voir ce que tu souhaitais faire. Tu m'avais parlé d'un bain et d'un bon repas chaud, si mes souvenirs sont exacts. La salle de bain n'était pas loin et la carte du service room de l'hôtel était soigneusement posé sur la table à manger à côté de la grande baie vitrée. Tu avais donc l'opportunité du choix.