∞ la vie ne tient qu’à un fil.
g e a n e . m c c a l l i s t e r . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .
Pour en avoir parlé à Kenneth récemment, je songeais rendre visite à Geane pour lui signaler que j’étais de retour et surtout pour lui faire part de ma grossesse. Ca faisait maintenant six mois et je voulais qu’elle l’apprenne par moi ou en me voyant et non par Noah puisqu’il était désormais au courant. Cependant les choses ne passent jamais comme prévu dans cette ville. J’ai reçu il y a de ça quelques secondes un sms de Geane m’indiquant qu’elle était à l’hôpital depuis quelque jours et que Riley était dans un état beaucoup moins bien que le sien. A ces mots, je ressentis énormément de peine. J’étais choquée mais je ne laissais pas la panique prendre le dessus. Je repris immédiatement possession de mon téléphone pour appeler Kenneth. Premier appel : aucune réponse. Deuxième appel : aucune réponse. Troisième appel : aucune réponse.
« A quoi te sert ton téléphone sérieux ! » Rallais-je en sentant une douleur apparaître. Ma main se posa sur mon ventre un instant avant que mes yeux se ferme. J’essayais de souffler pour que la douleur disparaisse, comme souvent. Mais malgré ça, je n’arrivais pas à prendre mes marques. La douleur réussissait toujours à me surprendre.
Quoi qu’il en soit, mes doigts recomposèrent le numéro de Kenneth pour que je finisse par lui laisser un message vocal.
« C’est moi…» Dis-je avant de me stopper pour fermer les yeux une nouvelle fois et reprendre le même fonctionnement que toute à l’heure. Kenneth allait tout de suite savoir de quoi il s’agissait.
« Ne t’inquiète pas, ce n’est rien. C’est en train de passer. Je t’appelais parce que ta sœur m’a envoyé un sms. Elle est à l’hôpital depuis plusieurs jours avec Riley et malheureusement Riley ne va pas bien du tout si j’ai bien compris. Je file à l’hôpital. Rappelle-moi vite s’il te plait... Je t’aime. » Terminais-je par un sourire avant de raccrocher. Malgré la douleur, je savais toujours que je pouvais compter sur lui et le simple fait de penser à lui m’aidait très clairement à surmonter tout ça. J’étais prête à tout pour lui donner cet enfant. C’est une chance unique pour moi. Un être qui représentera une part de nous, c’est inestimable.
J’avais donc pris l’énergie qui me restait pour prendre un taxi afin qu’il m’emmène à l’hôpital. Je n’avais plus de voiture et je ne voulais plus conduire de toute façon. Heureusement d’ailleurs car mes pensées ne cessent de se tourner vers mon filleul. Je suis tellement inquiète, tellement epeuré même si je m’efforce de ne pas le laisser paraître. Je ne pleure pas alors que je devrais. Riley est à mon sens mon enfant. Je l’ai élevé un moment, si Geane venait à disparaître, je devrais m’en occuper comme je l’ai fait dans le passé et très clairement, cet enfant, je l’aime.
Une fois arrivée à l’hôpital, une infirmière venue vers moi en accourant.
« Vous avez perdu les eaux ? Ne bougez plus ! Je vais vous chercher un fauteuil roulant immédiatement. » Me dit-elle pleine d’énergie. J’aurai dû m’y attendre.
« Ecoutez je ne suis qu’à six mois ! Je ne suis pas là pour accoucher. Je suis venu voir ma sœur et mon filleul. Geane et Riley McCallister. » Dis-je soudainement. Je mentais légèrement, Geane n’était pas ma sœur de sang mais il ne me laisserait peut-être pas venir si je ne leurs disais pas que j’étais de la famille.
« Avancez jusqu’à l’acceuil, je vais vous dire où trouver votre famille. Excusez-moi de vous avoir prise en grippe de cette façon. » Dit-elle en avançant à mes côtés jusqu’à l’accueil. J’attendais patiemment en regardant si je n’apercevais personne que je pouvais connaître ici.
« Deuxième étage, chambre 304. » Finissa-t-elle par me confier. Sans perdre de temps, je l’avais remercié avant d’aller jusqu’à l’ascenseur et de monter. Je pris mon téléphone une nouvelle fois pour envoyer un texto à Kenneth. « J’ai toujours mal mais je suis à l’hôpital donc aucune crainte à avoir. » Je m’étais toujours un point d’honneur à le tenir au courant parce qu’il m’en voudrait si je ne le faisais pas.
Face à la chambre, ma respiration fut quelque peu accéléré mais je parvenus à la décélérer avant d’entrer.
« Je suis là... Oui je suis enceinte mais tu t’énerveras plus tard. Qu’est-ce qui s’est passé ? Comme tu vas ? Comment va Riley ? Où est Riley ? » Dis-je sans lui laisser le temps d’en placer une. Malgré moi, j’étais bel et bien entrain de paniquer.
© queen campbell.