❝Have your ever said it was not well to follow a girl. Δ ❞

Dans un quartier chic de Miami, une soirée aux alentours de vingt et une heure, je me retrouve attablé dans ce petit bar, en retrait de tout. A ma table, une jolie blonde que je venais de draguer en arrivant. Une tequila de qualité pour nous. On perçoit une légère musique en sourdine. Six verres, sel et rondelles de citron sont disposés bien au centre de la table. "Allez Wyatt, c'est à toi." Sel… citron… Tchin et cul sec. Je grimace légèrement, et pourtant j'en suis à mon troisième shots. Mon regard se repose dans le sien, avec mon air séducteur qui s'occupe d'assurer que je ne terminerais pas la nuit seul. Sauf que son silence en disait long, comme ci je le sentais d'avance, ce bordel. "Si je te demandais..." Je relève un peu ma main pour la stopper "Je t'écoute, tu veux savoir quoi?" "Qui t'a brisé le coeur pour que tu joues le Don Juan dans les bars? Quelle fille te rend comme ça?" Je me laisse tomber le dos contre le dossier du siège confortable en soupirant. Nous avions racontés un peu nos vies, mais c'est un sujet que je ne veux pas aborder. "Mary, tu étais une bonne compagnie. Je tenais à te mettre dans mon lit, pas à faire une séance de psy. Bonne soirée" Je me redresse, j'attrape la bouteille de téquila, tournant le dos sans écouter sa tentative de me retenir. Je balance un gros billet, ne sachant même plus si j'avais payé ce que je tenais en main. Et je quitte le bar, a=la tête remplie de Savannah...  

Je me promenais, apportant à ma bouche le goulot pour boire tranquillement. Et si j'allais me poser au lac? Je n'en suis pas loin. Allez, il fait nuit, je suis seul, autant en profiter pour jouer le loup solitaire. Quelques minutes, et j'y suis. Personne à vue, ce qui semble logique à cette heure ci. Je me pose sur un banc, continuant à boire lentement ma téquila. Ma tête se tournait pour vérifier les alentours... Quand soudain ; une silhouette féminine. J'observais, et quand elle est passé sous un lampadaire, je la reconnais directement. Je souris, et automatique je me lève pour suivre ses pas. Et il ne faudra pas longtemps avant qu'elle pivote son corps pour m'apercevoir, et me balancer « Ont ta jamais dit que ce n'est pas bien de suivre une fille.» Je garde mon air narquois et amusé. Et je répond à son dos qu'elle me tourne "Et toi, on ne t'a jamais dit que c'est dangereux de se promener seule quand il fait nuit?" Je ne sais pas pourquoi je jouais l'idiot comme ça. Peut être parce qu'elle me plait.  Et dans tous les pores de ma peau c'est son prénom que j'immole. C'est par son regard qu'elle me perfore. Jamais autant, mon sang a fait la cour aussi violemment à quelqu'un. J'accélérai un peu le pas pour la rattraper car il semblerait qu'elle tente de me fuir. J'accompagne ça alors, avec une parole. "Tu veux un peu de téquila?... Savannah attend, ne cours pas comme ça... "

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Elle était belle, une beauté sans pareil, elle avait un visage qui voulait être angélique, un visage qui marquait les esprits. Elle avait d'ailleurs marqué le mien, éveillant ainsi le palpitant dans ma poitrine. Son visage se baladait un peu partout dans mon esprit à des moments que je ne soupçonnais pas. C'était bien la première fois que cela m'arrivait et je me demandais bien pourquoi. Pourquoi elle, pourquoi maintenant. Enfin maintenant, c'était plutôt une douleur agréable endormie depuis des années qui venait simplement de se réveiller d'un coup, sans que je ne demande rien. C'était assez étrange venant de ma part, mais ça aurait été triste que ce soit si simple. A croire que la simplicité ne doit pas s'ajouter à ma liste de vocabulaire, mon état de Don Juan, tombeur de ses dames, ce masque que j'enfile quand je veux rentrer accompagné, me poursuit. Mais seulement avec elle, elle résiste, elle s'obstine et moi je rame. Je rame comme un forcené en tentant de lui faire comprendre que je veux faire tomber ce masque avec elle. Et uniquement avec elle.

La voir ici m'intrigue et me ferait presque du bien. Mais une fois de plus, elle est sur la défensive, elle montre les dents alors que je tente de lui faire faire le contraire. Je garde alors ce masque, tentant de ne pas dévoiler ce qui tourne dans ma tête, de toutes façons, elle ne me croirait pas. « Mais tu sais bien que je n'ai peur de rien. Et puis qui t'a dit que j'étais seule, j'attends peu être quelqu'un. » Attendre quelqu'un ? Soit. Alors j'attendrais avec elle, un espèce d'instinct masculin s'éveille en moi quand je lui répond " Alors je pourrais toujours attendre avec toi. Même si je pense que tu tentes de te défiler. »" Mon sourire de con prend place sur mes lèvres avant qu'elle ne fuit et je tente de la rattraper, je cours comme si je courrais après mon avenir. Alors que je préfère ne pas savoir de quoi demain sera fait. Je cours après elle, comme un adolescent énamouré qui ne supporte pas qu'on l'ignore, ou qu'on le fuit. « La seule chose dont j'ai envie en ce moment c'est d'être aussi loin que possible de toi. Qu'est-ce que tu veux Wyatt ? tu n'as pas autre chose à faire de plus intéressent à faire que de me suivre ? » Non je n'ai rien de plus intéressant à faire que de te suivre, à vrai dire c'est mon passe-temps favori. La phrase me vient en tête, mais je me décide à ne pas la dire, elle pourrait le prendre mal, et ce n'est pas ce je veux. D'ailleurs, je ne sais même pas ce que je veux, mis à part qu'elle croit en la sincérité de mes mots. "« Je ne sais pas ce que je veux Savannah, peut-être passer un peu de temps avec toi pour te faire comprendre que je ne suis pas le con que tu crois. » Je suis plutôt satisfait de ma phrase et pour m'en féliciter je m'apprête à prendre une gorgée de tequila qu'elle m'arrache des mains pour en prendre quelques gouttes elle-même. Un bon point ? Peut-être. Sûrement. « Qu'est-ce que je peux faire pour que tu me laisses tranquilles ? » Et encore une gorgée, mon sourire en coin s'affiche une nouvelle fois et je cherche une réponse qui ne me fasse pas passer pour un gros lourd. "« Je ne sais pas, passe un peu de temps avec moi ? Et après je te laisserais tranquille. Peut-être, jusque la prochaine fois. » Et je la regarde, à la seule lueur des réverbères avant de récupérer la bouteille de tequila "« Tu me permet ? Et puis même si tu ne me le permet pas, il me semble qu'elle est à moi. » Le gros lourd, le gros con, le retour.

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«Il serait peut être temps de savoir ce que tu veux Wyatt ! » Savoir ce que je veux, mais je le sais, je te veux toi. Je te veux toi à divers moments de la journée, le matin, parfois le soir, quand je ne parviens à m'endormir et que Morphée se refuse à m'accueillir. Quand parfois, je suis seul, je me met à penser que tu es là près de moi. C'est ce que j'aimerais lui dire, mais elle dirait encore que je tente de la séduire. Ce que je ferais sans doutes, mais je n'ai pas envie de passer pour un con. Elle boit une gorgée et je m'amuse à lui reprendre la bouteille. Cet espèce de jeu qui s'installe puisque j'en ai envie et c'est un jeu dont je m'en amuse « Mais si tu arrêtais de te comporter comme ça je le ne penserais pas.» Et j'essaye d'arrêter de me comporter comme un con, j'essaye au plus profond de moi, mais c'est ma nature qui reprend le dessus à chaque fois que je la vois. « J'essaye figure toi ! j'essaye ! »  J'ai beau tenter du mieux que je le peux, je ne parviens pas à faire éteindre mon attitude de connard. Peut-être qu'un jour j'y parviendrais, peut-être qu'un jour j'arriverais finalement à me dire qu'il ne faut pas vraiment pas que je sois un connard avec elle pour qu'elle puisse oser se confier à moi et finir par craquer. Je pourrais abandonner, mais je n'en ai pas envie, le jeu en vaut la chandelle, j'en suis persuadé. « Je t'accorde une heure et ensuite tu me fous la paix.» Pour toute réponse contre sa reprise forcée de bouteille, je claque ma langue contre mon palet et je lève les yeux au ciel, insolent. Je ne peux pas éteindre mon caractère de merde en un instant, c'est impossible, je sais qu'il faudra que je fasse un immense travail sur moi pour cela. « Ne me l'arrache pas des mains. Maintenant c'est la notre, vu que je dois te supporter pendant une heure il me faut bien quelque chose de fort. » Si elle veut quelque chose de fort, je peux toujours l'emmener se saouler et là au moins, elle aura tout l'alcool fort qu'elle désire. « T'aurais pu me prévenir, j'aurais ramené autre chose » Bon, elle m'aurait prévenu, ça ne se serait certainement pas passer de la sorte mais qu'importe. « Pourquoi tu es aussi collant avec moi ! Te connaissant quand une fille te dit non tu lâches l'affaire et tu passes à une autre. Pourquoi a chaque fois que je te demande de me lâcher tu le fait pas. » Est-ce que je lui dis, est-ce que j'ose un minimum ouvrir mon coeur pour lui dire que je tiens à elle ? Je ne sais pas. Peut-être, peut-être pas. D'un côté, ma conscience s'éveille et me dit de tout lui avouer mais de l'autre, elle me dit qu'il ne vaut mieux pas que c'est une mauvaise idée. J'attrape alors la bouteille de tequila, je prend quelques gorgées avant de lâcher la bombe « Parce que je tiens un minimum à toi pour ne pas avoir envie de te lâcher ? » Voilà, c'est dit, c'est fait. Enfin, peut-être qu'elle croira à un énième mensonge et qu'elle me dira que je ne suis qu'un connard. Et là, selon sa réaction je pourrais retirer ce que je viens de dire. Je la suis alors, m'installant sur le banc, la bouteille de tequila à la main, bouteille dans laquelle je reprend encore une gorgée en fermant les yeux pour sentir que je commence à m'imprégner de l'alcool de la meilleure des manières. « Et surtout ne me fait pas regretter de rester avec toi.» Je la regarde d'un coin de l’œil, un petit sourire en coin dressé sur mes lèvres avant de tenter de répondre. Et d'éviter puisque j'ai peur de dire une bêtise « tu regretterais d'être avec moi, alors que j'ai une bouteille de tequila, et que ma compagnie est on ne peut plus bonne quand je ne joue pas au gros con ? » Une idée me traverse alors l'esprit. Je lui tend alors la main avant de dire « Je jure solennellement de ne pas jouer au gros con ce soir avec toi. Donc enchanté, Wyatt Jefferson. »

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Avec elle, je préfère user de mon sens de l'humour pour pouvoir la faire rire. Parce que je ne voulais pas qu'elle s'ennuie avec moi, je passe déjà pour un gros con, je ne veux pas non plus passer pour un mec sans humour. Et même si j'use de mon sens de l'humour je ne peux pas m'empêcher tout de même de tenter de la séduire en complimentant son prénom. Après tout, même si je tente de la draguer, en lui disant que son prénom est joli, c'est de la drague déguisée en vérité. Oui, son prénom et je ne cache pas ce que je pense. Le jeu des questions ? Elle veut vraiment faire ce jeu enfantin ? Ce jeu que je déteste ? C'est le genre de truc qui peut dévoiler des secrets enfouis depuis trop longtemps. Des secrets qu'on garde pour soi mais qui après quatre, cinq verres éclatent comme des ballons surgonflés. Mais elle a tellement de secrets que j'aimerais pouvoir en percer au moins un à jour. Alors je lui pose cette question qui me tourne la tête, savoir si j'aurais ma chance un jour. Quand je l'entend parler, je fronce les sourcils quand les mots s'alignent, quand les mots explosent et qu'ils me viennent à l'oreille. Quelle soirée ? Quelle fille déjà ? A croire que je n'étais vraiment pas frais ce soir là. Je ne me souviens de rien. J'ouvre la bouche, je récupère la bouteille, referme mes lèvres avant de boire un coup, un peu perturbé par cette révélation. Après avoir avalé le liquide alcoolisé je répond « C'était quand ça ? » Oui, je veux savoir. Au moins une date. C'est perturbant. « Deuxième question. C'est quand que tu vas trouver enfin une fille qui te supportera ? » Je fronce les sourcils et je fais mine de réfléchir avant de boire deux-trois gorgées. Je sens l'alcool qui commence à me monter à la tête mais je fais mine de rien « Soit cette fille alors. » Je ne sais plus ce que je dis, je suis un peu bourré. Mais je la regarde, je la fixe pour lui faire comprendre que malgré mon taux d'alcoolémie qui commence à s'élever petit à petit, je suis un minimum sincère.