(#)Sujet: it was a big big world but we thought we were bigger + leyliam | Jeu 2 Juin - 0:53
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+ leyla & william
23h. Mon quart de travail était terminé. J'avais passé la soirée à patrouiller et à jaser avec Nate. J'étais tellement contente d'avoir eu le boulot après la fin de mon stage. J'avais enfin l'impression que tout allait bien dans ma vie, j'avais rendu mon entourage fier. Ma maman surtout. J'enfila mes vêtements de rechange, mit mon uniforme dans mon casier et quitta le poste en saluant mes collègues. Ça avait été une petite journée, peu d'actions. Bon, j'avoue qu'au départ, j'avais un peu surestimé le métier. Je pensais que ça allait être comme dans les films ou les CSI avec plein d'action tout le temps, jamais de temps de repos. Avec mon stage, j'avais vu une autre réalité. Pourtant, on avait souvent essayé de me mettre sur des cas plus techniques, des arrestations et tout pour que je vois vraiment le métier. Maintenant que je faisais ça à temps plein, c'était un peu moins excitant, je ne pouvais pas répondre à tout les appels. Mis à part ça, j'adorais quand même mon job. J'avais fait des heures supplémentaires aujourd'hui et j'avais vraiment hâte de rentrer chez moi.
Je gara ma voiture dans l'allée, derrière celle de ma mère et remarqua que la maison était plongée dans le noir. Peut être qu'elle dormait, c'était bizarre parce qu'elle était du genre couche tard. Je sortie de la voiture et me dirigea vers la porte. Porte qui était légèrement entrouverte. Pas trop, à peine pour qu'on le remarque de loin. Je m'arrêta net. Si ma mère était couchée, elle aurait clairement verrouillée la porte comme à chaque soir. C'était louche. Je m'approcha un peu et passa ma main sur le côté de la porte. Elle avait clairement été forcée. Mon coeur se mit à battre plus rapidement. Je poussa doucement la porte avec mon pied et entra chez moi. Finalement, je me rectifia et recula un peu. Ce n'était pas très prudent d'entrer là seule, surtout si la personne qui avait forcé ma porte était encore là. Je sortis dehors et composa le 911 pour appeler au poste. Je savais bien que mes collègues viendraient m'aider. Ils enverraient deux auto patrouille. Ça prit vraiment peu de temps avant qu'ils soient présents. Ils entrèrent et je les suivis de près, retenant mon souffle. Mon coeur se serra lorsque j'entendis Rick dire qu'il y avait un corps. Je me précipita en haut des escaliers et vit ma mère étendu par terre, pleine de sang. Elle avait visiblement été poignardée quelques fois. « Maman! » m'écria-je, les yeux plein de larmes. Rick s'écria qu'elle respirait encore, mais péniblement. Je m'agenouilla à ses côtés alors que quelqu'un appelait une ambulance. Je tenta de bloquer un peu ses plaies avec mes mains, lui demandant de tenir bon, lui disant que je l'aimais. Je ne voulais pas pleurer, mais j'avais du mal à me retenir et j'avais du mal à respirer. On l'embarqua dans l'ambulance et je décida d'y aller aussi.
En moins de 7 minutes, on arrivait à l'hôpital. Je débarqua du véhicule et les regardèrent amener ma mère, les mains pleines de sang, le t-shirt aussi. Je tournais un peu en rond, je ne savais pas trop quoi faire ni où aller. Mes collègues me laissèrent seule afin d'aller enquêter chez moi, qui était maintenant une scène de crime. Je pense qu'on avait amener ma mère en opération d'urgence, je voulais simplement avoir des nouvelles au plus vite.
(#)Sujet: Re: it was a big big world but we thought we were bigger + leyliam | Sam 4 Juin - 5:15
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J’étais à seulement quelques jours de mon gros examen. Le genre, plus gros examen pour me futur carrière, le plus gros examen de ma vie entière, disons. C’était donc… à peine stressant. Non en fait, je rigole… J’avais du mal à dormir, je pensais qu’à ça. Je me faisais des tonnes de scénarios et pourtant, je me sentais prêt. J’étudiais depuis des mois déjà… j’avais pris de l’avance sur tout le monde et je me sentais confiant. Ça ne m’empêchait toutefois pas de m’inquiéter de m’inventer des affaires et de me croire en plus de ça. Après tout, on ne pouvait jamais être certain à 100% de réussir.
Je passais le plus clair de mon temps à l’hôpital. Je me disais que ça me faisait apprendre encore plus même si j’avais l’impression d’avoir le cerveau plein comme un œuf. J’avais commencé mon servir en début d’après-midi et je comptais bien y passer la nuit. Va savoir pourquoi, des tonnes d’ambulances ne faisaient qu’arriver les unes à la suite des autres. C’était assez mouvementé, je quoi nous occuper et ne pas voir réellement le temps passer. Je sortais à peine de chirurgie lorsqu’on m’intercepta dans le couloir. « Armstrong, salle 4, c’est une urgence… tentative de meurtre. » Je secouai positivement de la tête en embrayant le pas. Bien que c’était rarement très joyeux, j’adorais mon métier : sauver des vies, être constamment sur l’adrénaline, ça me faisait triper. Je passai rapidement devant la salle d’attente et bien que j’avançai rapidement, je fus d’un coup stoppé en faisant face à face avec ce petit visage que je connais très bien, le même petit visage qui faisait battre mon cœur depuis des années déjà.
Et pourtant, j’étais pas heureux de la voir ici. C’était probablement le visage qu’elle affichait ou ses vêtements couverts de sang… en fait, c’était les deux. Mon cœur s’était mit à battre très rapidement que je n’avais pas hésité un instant à m’approcher de Leyla pour prendre son visage entre mes mains. Je la regardai, inquiet comme jamais je ne l’avais été auparavant. Plus rien n’avait d’importance, seulement elle. J’en avais complètement oublié le reste. « Qu’est-ce qui se passe? Qu’est-ce que tu fais ici Leyla??? » Je me décollai d’elle doucement pour regarder un peu son état, je ne luia vais même pas laissé le temps de me répondre. « T’es blessée??? » Je commençais à me faire des tonnes d’idées et voilà que j’étais limite prêt à la trainer immédiatement dans une salle pour prendre soin d’elle. Adieu l’ordre de priorité des urgences, c’était de ma petite-amie qu’il s’agissait!
(#)Sujet: Re: it was a big big world but we thought we were bigger + leyliam | Lun 6 Juin - 5:51
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J’étais honnêtement en plein cauchemar. Voir ma mère étendu sur le sol pleine de sang était la pire chose qu'il pouvait m'arriver. Ma maman était la seule chose qui me restait. La seule vraie famille que j'avais. Elle avait tellement toujours été présente pour moi, même si notre relation n'avait pas été parfaite tout le temps. Elle m'avait aidé et soutenu, je ne pouvais absolument pas imaginer ma vie sans elle. Le trajet de ma maison jusqu'à l'hôpital avait été le trajet le plus long de toute ma vie. Je la voyais peiner à respirer et j'avais juste envie de lui donner de mon énergie, un peu de ma vie, quoi. Je voulais qu'elle y survive. Elle était tellement forte. Je lui tenais la main tellement fort que de la lâcher une fois dans le couloir et de la regarder s'éloigner m'avait briser le coeur. Et si je ne la revoyais plus jamais?
Je devais avoir l'air un peu confuse parce qu'une infirmière me dirigea vers la salle d'attente. Je ne pouvais pas m'asseoir, j'étais trop agitée pour ça. Je marchais, faisais des aller-retours, des ronds. J'essayais de respirer, de me calmer. On s'approcha de moi assez rapidement, j'eus à peine le temps de réaliser de qui il s'agissait que mon visage se retrouva entre ses mains, mes petits yeux fixant les siens. C'était Will, mon petit-ami aussi médecin à cet hôpital. Bien sûr que j'allais tomber sur lui, mais je n'y avais pas trop pensé. Ça me faisait un bien fou de le voir, c'était comme réconfortant. Il me demanda ce qui s'était passé, ce que je faisais là. J'essaya de marmonner une réponse, mais il me demanda si j'étais blessé. Normal vu le sang que j'avais sur moi. Je secoua la tête assez rapidement, dégageant au passage une mèche de cheveux avec du sang qui avait collé sur ma joue. « Je.. Ma mère.. » dis-je simplement avant que les larmes s'emparent de mes joues et les sanglots de ma bouche. J'essaya de trouver mon souffle en fermant les yeux. « S'il te plait... Sauve la. » demandai-je à Will en pleurant. Je renifla en respirant rapidement. J'essuya un peu mes larmes. Will était de nouveau appelé dans son petit moniteur afin de se rendre à la salle d'opérations. « S'il te plait. » lui redemandai-je en serrant ses mains et en le regardant s'éloigner pour aller s'occuper de ma mère.
L'attente me paraissait interminable. Je m'étais finalement assise et je tapotais du pieds très rapidement. Mes mains tremblaient et je n'en pouvais plus d'attendre d'avoir des nouvelles. J'étais aller à la salle de bain pour nettoyer mes mains de tout ce sang. Je ne supportais pas la vue d'avoir le sang de ma mère sur moi. Mon t-shirt blanc était tâché et déjà là, j'avais qu'une envie et c'était de me changer. Tout de même, hors de question de quitter cet hôpital. Après quelques heures, je décida d'aller dans le couloir voir où ce que ça en était. Je vis des médecins sortirent d'une pièce et j'attendais de voir si Will y serait. Il fut le dernier à sortir. J'attendais les bras croisés, histoire de voir si quelqu'un allait venir me voir. Si mon petit ami allait venir me voir et me dire ce qu'il en était.
(#)Sujet: Re: it was a big big world but we thought we were bigger + leyliam | Jeu 9 Juin - 2:08
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Tout c’était passé tellement vite, j’avais peine à croire qu’un instant je me dépêchais à retrouver a patiente entre la vie et la mort et que maintenant, j’étais face à ma petite-amie, couverte de sang qui essayait de reprendre sur elle. J’avais le cerveau qui allait à vive allure, j’essayais de comprendre mais en même temps, je voulais juste la protéger de tout sans même savoir ce qui se passait. J’oubliais tout, j’oubliais ma chirurgie, il n’y avait que son bien qui importait. J’étais non seulement troublé de l’avoir devant moi ainsi mais de la sentir si fragile si inquiète inaugurait rien de bon. J’avais le cœur qui me débattait, tenant toujours son visage entre mes mains en me demandant tellement ce qui pouvait se passer. Je fus néanmoins soulagé de constater qu’il ne s’agissait pas de son sang, je la laissai retirer sa tête de mes mains en soutenant toujours son regard. J’étais immobile et mon cœur rata un battement lorsqu’elle me m’informa qu’elle était pour sa mère. C’était donc le sang de sa mère qu’elle avait sur elle? Je paniquais, littéralement et pourtant, je faisais de mon mieux pour garder mon sang froid devant elle. Je devais être fort pour nous deux, j’étais son petit-ami, je devais me tenir droit et lui assurer que tout était sous contrôle. C’est une voix dans mon moniteur qui me fit reprendre un peu sur moi, je me reculai de quelque pas, je ne voulais tellement pas partir mais je voulais également m’assurer que tout allait bien pour la mère de ma copine. Je m’étais mis à secouer positivement la tête en reculant par en arrière, je n’avais pas envie de décoller mes yeux de sur elle et pourtant, il le fallait. « Je reviens vite, je vais faire de mon mieux… ça va aller Ley. » Je me tournai en interceptant une infirmière au passage pour lui demander de garder un œil sur elle car ça m’inquiétais de la savoir seule dans la salle d’attente.
Une fois dans le bloc opératoire, j’enfilai mes gants et poussa la porte avec mon pied. Les gens s’activaient toujours beaucoup autour du lit où reposait ma belle-maman. Son état était critique. « Les signes vitaux? » dis-je en me penchant vers cette dernière. « Faible. » Je jetai un coup d’œil à son dossier et j’eus à peine le temps de tourner la tête que le moniteur afficha un débalancement un peu trop important de son cœur. « Défibrillateur. » m’empressais-je de dire en me tournant vers l’infirmière. À partir de ce moment, je fus ce que je pouvais et ce qui était de mon possible mais malheureusement, lorsqu’un corps refuse de collaborer, quand la vie décide d’être injuste…même le meilleur des docteurs ne peux plus rien faire. J’avais déjà eu mon père mort de mes bras et voilà que j’avais la mère de la femme de ma vie qui s’éteignait. Je me sentais tellement impuissant. Je me mis à capoter un peu en regardant un peu autour de moi, je continuais à faire augmenter le voltage et pourtant, tout le monde s’était arrêté autour de moi. J’étais le seul à ne pas vouloir me faire à l’idée que c’était terminé. « Non non non… t’as pas le droit, t’as pas le droit de lui faire ça... » Une main vint se poser sur mon épaule. « Docteur Armstrong, c’est terminé… » Je lâchai le tout d’un coup en quittant la chambre hors de moi. Je restai un moment à faire les 100 pas dans le corridor, à me dire que ce n’était pas possible, que je n’étais pas en train de vivre ça.
C’est une fois assit au sol que vint me voir pour me demander ce qu’on allait faire avec le corps. Je demandais à ce qu’on l’installe dans une chambre, je voulais qu’on lui enfile une robe de chambre propre et qu’elle soit présentable pour la famille qui attendait à la chambre. Leyla était en droit de dire adieu à sa mère. J’avais déjà le cœur gros de devoir rejoindre cette dernière qui devait se faire du sang d’encre depuis trop longtemps déjà. Je pris le corridor arrière réservé au personnel pour ensuite longer le corridor jusqu’à la salle d’attendre où je n’avais même pas à me rendre puisque Leyla attendait devant la porte par laquelle j’aurais dû sortir. J’avais juste eu besoin de plus de temps. Je m’approchai d’elle doucement pour la serrer tout contre moi, ne prenant pas la peine de dire quoi que ce soit – de toute façon, les mots me manquaient. Je pense bien que le silence avait parlé à ma place et qu’elle avait compris ce qu’il en était car je pouvais l’entendre et la sentir sangloter. Les larmes me montèrent aux yeux quand je déposai un baiser sur le dessus de sa tête pour ensuite lui prendre la main. « Je suis désolé... et je suis là, je serai toujours là, ok? » J’étais passé par là, je comprenais comment elle pouvait se sentir et si j’en avais le pouvoir, j’aurais aimé lui enlever tout son mal et le vivre une deuxième fois juste pour l’empêcher de souffrir autant. « Est-ce que tu as envies de la voir? »
(#)Sujet: Re: it was a big big world but we thought we were bigger + leyliam | Jeu 9 Juin - 4:50
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J'avais Will face à moi et j'avais du mal à juste lui expliquer la situation. Je ne voulais pas qu'il s'en fasse pour le sang sur moi, qu'il ne s'en fasse pour rien d'autre excepté la vie de ma mère. Parce que je voulais qu'il la sauve et qu'elle puisse vivre ce qu'elle avait encore à vivre. Elle et moi on avait traversé tellement de choses ensemble. Elle l'avait eu tellement difficile en commençant par la tromperie et l'abandon de mon père, la mort de ma soeur, son ex petit ami qui agissait comme le pire des cons avec elle et... Et moi. J'avais fait de sa vie un véritable enfer et là, elle se battait pour survivre. Tout ce que je lui ai fait subir les dernières années me revinrent en pleine figure comme un coup de poing. Si seulement j'avais été plus gentille avec elle, plus présente. Si j'avais pris soin de notre relation mère/fille comme j'aurais dû le faire. J'avais tellement de regrets, elle ne pouvait pas partir maintenant. Si seulement je pouvais prendre sa place et me battre pour survivre à sa place.
Je regarda Will s'éloigner à contre coeur. J'aurais voulu qu'il reste avec moi, me tienne la main et me dise que tout allait bien se passer, mais en même temps je le voulais avec elle. Parce qu'elle l'appréciait beaucoup et peut être qu'avec lui à ses côtés, elle se battrait davantage. J'espérais que ce serait le cas, mais j'avais aucun pouvoir là dessus. J'attendis, encore et encore. C'était tellement long. Will avait demandé à ce qu'une infirmière reste avec moi, mais je lui avais demandé de retourner à son poste après dix minutes, je préférais être seule. J'avais la tête entre mes mains et je décida de me lever. J'avais comme un feeling que je n'attendrais plus longtemps, je ne sais pas pourquoi. J'alla dans le couloir et vit Will sortir d'une porte. Il ne dit rien, mais à son regard je compris. C'était comme si la terre venait de s'écrouler sur moi, comme si mon coeur venait de se faire lancer en bas d'un immeuble. J'expira et à partir de ce moment, je savais que d'inspirer à nouveau serait difficile. Will me prit dans ses bras et je me laissa simplement aller à son contact. J'avais l'impression d'avoir perdu la moitié de moi-même. J'aurais dû savoir, après la mort de Lola, à quel point la famille c'était important. J'aurais dû prendre soin de ma mère, j'aurais dû être là. Les larmes coulèrent sans que je puisse les retenir. Je ne sais même pas ce que j'étais sensé faire sans elle. Will me prit la main et tenta de me rassurer. « J'aurais dû être là plus tôt.. J'aurais dû pouvoir faire quelque chose. » tentai-je de dire. Je regarda Will à travers mes larmes. « Je n'ai pas pu lui dire au revoir, je n'ai même pas pu lui dire que je l'aimais. » rajoutai-je. Je tenta de respirer et de me calmer un peu. Will me proposa d'aller la voir. Sans vraiment réfléchir, j'hocha la tête.
Je pris sa main et le suivit dans l'hôpital. Je ne voyais même pas où j'allais, je me laissais un peu traîner sans vraiment avoir conscience de ce qui m'entourait. J'avais tellement mal. C'est à peine si j'arrivais à réaliser qu'on m'avait enlever ma maman, la personne la plus importante pour moi. On arriva près d'une chambre d'hôpital. Elle était là, sur le lit, l'air sereine. Je jeta un coup d'oeil à Will, attendant son approbation pour entrer. Je replaça une mèche de cheveux derrière mon oreille et alla près d'elle. Je m'agenouilla tout près et prit sa main si froide dans la mienne. J'avais besoin de lui parler une dernière fois je crois. J'inspira un coup en fermant les yeux et fixa la fenêtre, c'était difficile de la regarder. « Hey maman... Je pense que je n'ai pris la peine de te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi. Merci, pour tout..» dis-je en étouffant un sanglot. « Comment.. Comment t'as pu t'en aller? Comment t'as pu me laisser toute seule? » dis-je en serrant sa main et en pleurant. Je secoua la tête négativement et essuya quelques larmes d'une main. « J'vais pas y arriver.. » Je me leva précipitamment, me retourna et sortie en répétant. « J'vais pas y arriver. » dis-je en fondant en larmes. C'était trop difficile. Lui parler voulait aussi dire la laisser aller et ça, ça faisait trop mal.
(#)Sujet: Re: it was a big big world but we thought we were bigger + leyliam | Jeu 16 Juin - 20:36
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« Tu n’as pas à te reprocher quoi que ce soit. Rien de tout ça n’est de ta faute. » J’étais devant Leyla à ne pas savoir comment l’approcher, à ne pas trop savoir non plus quoi lui dire. J’étais complètement démolie car la vie de sa mère avait été entre mes mains pendant quelques minutes et je n’avais pas été en mesure de la ramener parmi nous. Rendu là, je savais bien que j’avais fait de mon mieux, que je n’aurais pas pu faire les choses autrement et que la vie était juste foutrement trop injuste mais c’était un cas que j’avais pris beaucoup à cœur et avec raison. J’avais le moral à zéro et le cœur en mille miettes. « C’est toujours possible de lui dire. Tu veux la voir? » Peut-être qu’il serait plus facile pour elle de lui dire au revoir comme ça. Elle n’aurait pas l’impression d’avoir inachevé quelque chose, d’avoir laissé partir sa mère sans même lui avoir dit ce qu’elle ressentait, sans même lui avoir répété ce qu’elle venait de me dire. Je pensais bien que ça allait lui faire un grand bien que de lui dire tout ça. Peut-être pas sur le coup, mais avec un peu de recul, oui. Je pris donc la main de ma copine pour la diriger vers la fameuse chambre où mes collègues s’étaient assurés de montrer madame Parker présentable. J’ouvris la porte pour laisser Leyla passer d’abord. Je voulais lui donner l’espace nécessaire pour retrouver sa maman. Je restais donc à l’écart en prenant de grandes respirations. Je n’avais pas le choix d’être fait fort pour exercer mon travail mais là, ça me prenait par en dedans et ça devenait incontrôlable. J’en avais vu des gens pleurer, des gens perdre des proches mais là c’était Leyla donc ça rendait les choses différentes et plus difficiles. Je sentais mon cœur débattre dans ma poitrine et je ne pouvais faire autrement que d’écouter ce qu’elle avait à lui dire. On était seul ici, c’était assez compliqué d’en faire autrement. Je devenais tellement émotif car non seulement la scène était terriblement triste mais également parce que ça me donnait des mauvais souvenirs de ce qui s’était passé avec mon père.
Je me décollai du mur lorsque Leyla sortit rapidement de la chambre en répétant qu’elle n’allait pas y arriver. Je la suivis rapidement, elle avait déjà été très bonne d’avoir eu la force d’aller la voir. Je la rattrapai par le bras pour la faire tourner vers moi. « Regarde-moi. » J’attrapai son visage pour la forcer à me regarder. Ses yeux étaient remplis de larme, ça me fendait le cœur en deux. « Ta mère était une femme incroyable, elle t’aimait plus que tout même quand ça allait moins bien elle a toujours continué à croire en toi, elle a toujours voulu ton bien et elle continuera à vouloir ton bien. Ley, ta mère a été ton pilier tout au long de ta vie jusqu’à maintenant et elle continuera à veiller sur toi d’où elle est. J’aurais vraiment aimé être en mesure de la sauver… j’aurais tellement aimé faire ça pour toi… tellement… » Je me perdais un peu dans mes pensées en disant ça, en sentant son cœur faiblir alors que je tentais par tous les moyens d’arranger les choses. Je m’étais sentis tellement vulnérable, tellement faible mais ça, ce n’était rien comparativement à le peine que je pouvais ressentir que de voir ma petite-amie détruite devant mes yeux sans que je ne puisse faire quoi que ce soit d’autre que d’être là pour elle et même là, j’avais l’impression que c’était pas suffisant. Je caressai ses joues de mes pouces, en profitant pour essuyer quelques-unes de ses larmes. Je tentais par tous les moyens de ne pas me mettre à pleurer avec elle. Je devais être le plus fort des deux, je devais être là pour la fille que j'aime. C’était bien ça que je me répétais dans ma tête continuellement. « Tu vas y arriver… je ne te dirai pas que ça sera facile, ça ne le sera pas mais tu vas y arriver parce que tu es forte et parce que tu n’es pas seule et tu ne seras jamais seule Leyla. » J’étais là et j’allais être toujours là. Je vins déposer un baiser sur son front pour la tirer un peu plus contre moi et la serrer fort dans mes bras. À partir de là, je ne savais pas trop ce qu’on allait bien pouvoir faire mais je me disais que tant et aussi longtemps qu’on était ensemble, les choses allaient mieux se placer. « Je suis là et je t'aime. »
(#)Sujet: Re: it was a big big world but we thought we were bigger + leyliam | Mar 21 Juin - 16:18
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Je n'y arrivais tout simplement pas. Regarder ma mère, si paisible dans ce lit d'hôpital et pourtant.. Je savais qu'elle était partie. J'avais encore besoin de ma maman pour tellement de choses. Elle était littéralement tout ce que j'avais, ma famille avait simplement disparu à la minute où elle m'avait quitté. Je sortis de la chambre en catastrophe, bien vite rattrapé par William. William. Heureusement qu'il était là. Je ne pense pas que j'aurais voulu apprendre sa mort par n'importe qui d'autre et je n'aurais pas voulu être en présence de personne d'autre. Je ne voulais pas lui infliger le poids d'être comme mon roc en ce moment, mais j'avais juste besoin de sa présence. Il me força à le regarder, même si au fond je détestais l'idée d'avoir l'air si faible. Ses mots me faisaient du bien. J'hocha la tête malgré les larmes qui coulaient sur mon visage. Will me dit qu'il aurait tellement aimer la sauver pour moi. Ça brisa un peu mon coeur - enfin, encore plus - j'avais l'impression de lui avoir mis ça entre les mains en lui demandant de la sauver. À mes yeux, il était le meilleur docteur, mais il ne faisait tout de même pas de miracle. On resta comme ça pendant un petit moment, puis il m'affirma que je ne serai jamais seule pour traverser ça et même après. C'est sûr que c'était réconfortant, mais je n'y croyais pas trop. Dans ce genre d'épreuves, on était souvent bien seul. Il m'attira contre lui et me serra bien fort et puis, il dit ses trois petits mots qui vinrent mettre un petit baume sur mon coeur. Je t'aime. Je le serra davantage contre moi. C'était la première fois qu'il me le disait depuis qu'on s'était remis ensemble. Habituellement, mes je t'aime restaient sans réponse. Je ne voulais juste pas qu'il me le dise juste parce qu'il avait pitié de moi ou quoi que ce soit. Je garda le silence parce que je n'avais pas la nécessairement la force ou la tête à répondre, mais il savait comment je me sentais face à lui. Je resta dans ses bras durant un moment, puis me recula légèrement. « Merci pour tout ce que tu fais aujourd'hui. » lui dis-je doucement.
Je savais que je devrais retourner au poste pour répondre à milles questions, je savais aussi que je devais préparer l'enterrement, régler les trucs pour la maison, me trouver un endroit où vivre. Y'avait tant à faire et je ne savais même pas si j'avais la force de le faire. Déjà là, on était aux petites heures du matin et je ne savais même pas quand ni où j'allais dormir. Hors de question que je retourne dans ma maison où un malade avait enlever la vie de ma mère. Je releva ma petite tête vers Will. « Tu termines à quelle heure? » lui demandai-je doucement. Je ne sais pas si c'était irréaliste, mais j'aurais vraiment voulu qu'il soit avec moi lorsque j'allais aller au poste. J'étais morte de fatigue et pourtant, j'avais juste envie de retourner travailler et de trouver qui lui avait fait ça. « Je dois aller au poste... Répondre à des questions et tout. J'ai eu de la chance qu'on me laisse être ici aussi longtemps..» dis-je à mon petit-ami. Habituellement c'était hop l'interrogatoire afin d'avoir le plus de détails possible. Personnellement, je savais que je ne pourrais jamais rien oublier de cette scène. « J'aurais aimé que tu sois là. » lui dis-je avec un faible sourire.
(#)Sujet: Re: it was a big big world but we thought we were bigger + leyliam | Mar 28 Juin - 5:17
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Ce n’était pas facile comme situation, ce n’était pas facile de perdre un patient sur notre garde et ce l’était encore moins quand il s’agissait de la mère de la fille de ses rêves. C’était crève-cœur de devoir consoler cette même jeune femme à qui on tient énormément et qu’on se retrouve incapable de faire quoi que ce soit d’autre que d’être présent. Comme si, que par ma présence, je pouvais soulager sa peine. Je me sentais impuissant, les mots me manquaient et la voir pleurer me donnait tellement envie de faire de même. Je m’efforçais d’être le plus fort des deux mais c’était tellement difficile. Je lui fis part du fait que j’aurais tant aimé être en mesure de pouvoir la sauver mais je pensais bien que n’importe qui présent dans la pièce à ce moment n’aurait pas été en mesure de faire quoi que ce soit. Quand le cœur lâche, c’est la fin… on ne peut rien y faire et ce n’était pas comme si je n’avais pas essayé plusieurs fois de la ramener.
Je ne disais pas à Leyla que je l’aimais car je la prenais en pitié mais bien parce que c’est ce que je ressentais au moment où ses petits bras avaient fait le tour de moi et que j’en avais fait de même pour la serrer contre moi. Je voulais qu’elle comprenne que j’étais là pour elle, que j’étais là et que je le serais toujours parce que j’étais raide dingue amoureux d’elle. Je me disais que c’était un bon moment pour lui en faire part, que ça pouvait possiblement lui mettre un baume sur sa peine. C’était le premier drame et malheureusement pas le dernier qu’on allait faire face ensemble mais elle était là la clé : être là l’un pour l’autre et se faire comprendre qu’on s’aimait parce qu’on avait beau ne rien savoir du futur, il avait beau être tellement incertain mais ensemble, à deux… on restait plus fort et ça, rien ni personne pouvait nous l’enlever. Je sentis ma petite amie me serrer encore plus fort et j’en profitai pour l’embrasser sur le dessus de la tête en restant immobile un instant. C’est en sentant doucement Leyla se décoller de moi que j’ouvris les yeux pour croiser son petit regard encore bien maussade. « Maintenant!!! Je te laisserai pas seule certain, ils vont comprendre. » Il me restait un gros trois heures à travailler mais c’était une situation particulière et il s’agissait de Leyla donc je pouvais facilement quitter le travail plus rapidement.
Je continuais à caresser don dos doucement en l’écoutant me dire qu’elle devait passer au poste. Je trouvais ça rapide et je n’appréciais pas vraiment le tout mais elle n’avait pas le choix. Si ça pouvait aider les policiers à retrouver rapidement le monstre qui avait fait ça à sa mère, eh bien tant mieux. « Allons-y alors. » J’allais y aller avec elle, quitte à crier pour qu’on me laisse entrer avec elle dans la salle d’interrogatoire. Je lui pris la main pour qu’elle me suivre jusqu’à la salle des employés. Personne outre le personnel avait le droit d’y pénétrer mis je faisais exception. De toute façon, il n’y avait personne d’autre à cette heure. Je me changeai en vitesse, laissant l’uniforme pour mon jeans et un t-shirt. En passant devant l’administration, je fis savoir que je quittais en expliquant brièvement la situation. Une fois à ma voiture, j’ouvris la portière à ma petite-amie, la faisant embarquer d’abord avant de m’installer derrière le volant. « Peut-être que Nate sera là… peut-être même que ça serait mieux si c’était lui qui te poserait les questions, non? » C’était un ami, peut-être que ça serait plus facile pour elle, va savoir.
Nous roulâmes jusqu’au poste en question. En quelques minutes, nous y étions. Je coupai le moteur en ne sortant pas immédiatement, je préférais prendre d’abord la main de ma belle pour lui glisser quelques mots. « Écoute… on va rentrer là-dedans… tu vas répondre aux questions rapidement… et si tu ne te sens pas capable de le faire, tu le dis… t’as rien à prouver à personne là-dedans, d’accord? Ensuite, on peut aller chez moi. En fait, je préférais largement que tu acceptes de venir chez moi car je ne me sentirais pas à l’aise de te savoir seule chez toi. » Avec un malade toujours en liberté? Pas question! Je la voulais avec moi, je voulais être avec elle pour la protéger, pour qu’elle se sente en sécurité et m’assurer que tout soit sous contrôle.
(#)Sujet: Re: it was a big big world but we thought we were bigger + leyliam | Jeu 30 Juin - 5:43
it was a big big world but we thought we were bigger.
+ leyla & william
J'en avais marre d'être dans cet hôpital. J'en avais aussi marre de voir tout le personnel marcher autour de moi et me regarder avec un regard de pitié. J'avais l'impression que l'hôpital en entier savait ma vie en ce moment. Mes yeux étaient rougis par les larmes, mais j'essayais maintenant de les contenir parce que je pouvais entendre ma mère d'ici me dire d'être forte. Comme à la mort de Lola, elle n'avait cessé de me le répéter. Alors j'allais l'être. Forte. Je releva ma tête comme pour me prouver à moi même que c'était possible. Je me sentais tout de même bien seule, même en tenant la main de Will. Il avait les meilleures intentions du monde, mais je pense que j'allais me sentir seule pour bien longtemps encore. Je savais aussi que mes nuits allaient être plus longues que jamais parce que je ne serai pas en mesure de fermer l'oeil tant et aussi longtemps que le meurtrier de ma mère serait toujours libre.
Je mentionna à Will que j'allais devoir aller au poste. Je les connaissais par coeur ces procédures et c'était qu'une question de temps avant qu'on m'appelle. Il semblait surpris que je doive déjà y aller. Il était parfait, il allait quitter l'hôpital pour venir avec moi. J'appréciais vraiment tout ce qu'il faisait. J'avais besoin de sa présence. J'hocha doucement la tête et serra sa main dans la mienne. « Merci. » lui dis-je simplement. Sur l'heure du départ, il m'entraîna dans l'hôpital encore une fois, c'était moins dramatique cette fois puisqu'on se rendait simplement à la salle des employés. Il prit ses choses, se changea et une fois que le personnel fut avisé de son départ, on quitta pour de bon cet hôpital. J'espérais ne plus y remettre les pieds. On embarqua dans la voiture et Will mentionna que peut être que Nate serait là. « Habituellement, il est là de jour, mais ça aurait été bien. » dis-je un peu dans la lune en fixant à travers al fenêtre. Je garda le silence un peu, perdue dans mes pensées et me retourna vers Will, un peu nerveuse. « J'ai tellement rien à leur apporter pour l'enquête Will, j'ai rien vu, je sais pas quoi leur dire, je sers à rien. » dis-je en appuyant ma tête contre le siège. J'étais arrivée trop tard après tout, comment aurais-je pu voir quoi que ce soit?
On arriva au poste et comme d'habitude, Will trouva les mots pour me faire sentir mieux. J'hocha la tête en le regardant dans les yeux, les miens étant un peu humide - encore. « Hum hum.. Juste répondre aux questions. J'peux faire ça. » dis-je comme pour me convaincre moi-même. Will proposa aussi de rentrer chez lui après, pour que je sois en sécurité. « Je ne veux plus y retourner... Je ne pourrais pas y retourner.. S'il te plait? Enfin, si ça te dérange pas. Juste pour quelques temps. » demandai-je doucement d'une voix à peine audible. Je ne voulais pas abuser de lui, je trouverais quelque chose rapidement, mais pour l'instant, je ne pouvais pas remettre les pieds dans cette maison, c'était au dessus de mes forces. Je sortis de la voiture, mis une mèche de cheveux derrière mon oreille et avança vers la porte principale. Lorsque j'entra dans le poste, tout le monde se tut. C'était un silence général et je savais que c'était un silence pour ma mère. Je fis un signe de tête et marcha tout droit vers la petite salle d'interrogatoire. Le grand Brad, un de mes supérieurs, m'arrêta sur mon chemin et me serra dans ses bras. « Ça va aller, petite. » me dit-il. Je lui fis un mince sourire en chuchotant un merci et il me fit entrer dans la salle. J'avais tiré Will par la main avec moi et personne ne dit rien. Ils comprenaient. Finalement, c'était Bob qui allait me poser les questions. Il avait été mon partenaire pendant l'absence de Nate et donc, je le connaissais plutôt bien aussi. « Alors Parker... Je veux juste commencer en te disant que si tu n'es pas à l'aise, tu peux me le dire, mais tout ça est pour aider à résoudre l'enquête. » J'hocha la tête et on commença. Il fallait que je dise ce dont je me rappelais, tout ça dans le moindre détails. « Je.. Je suis revenue de mon quart de travail et lorsque je me suis garé, les lumières étaient fermées.. La porte était entrouverte aussi. J'ai voulu entrer. Non, je suis entrée, mais je suis ressortie aussitôt, j'ai rien vu. Puis je vous ai appelé et la suite... Vous la connaissez tous. » dis-je simplement. Je n'avais rien de plus à dire. Je n'avais rien remarqué de bizarre dans les derniers jours parce que je n'étais jamais chez moi.
Après quelques autres petites questions, on nous fit attendre un moment. Je resta silencieuse, me demandant en quoi je pouvais bien les aider. Bob revint accompagné de Brad un peu après tout ça. « Écoute petite, on va te mettre en congé personnel pendant quelques jours, voir semaine.. Tu ne pourras pas participer à l'enquête, tu es trop concernée. J'espère que tu comprends. » me dit Brad. J'hocha la tête, n'ayant pas trop le choix. Après ça, je quitta le poste avec Will. J'avais eu ma dose de voir des gens aujourd'hui, j'étais crevée. En même temps, j'étais en colère. Une fois dans la voiture, je me tourna vers mon petit-ami. « Ils peuvent me faire ça? Me retirer de l'enquête? J'veux dire.. C'était MA mère, je devrais pouvoir résoudre ça. C'est de la merde. » dis-je en donnant un coup sur le tableau de bord et en fondant en larmes encore une fois. J'étais juste une grosse boule d'émotions et je me sentais totalement insupportable.
(#)Sujet: Re: it was a big big world but we thought we were bigger + leyliam | Mer 6 Juil - 4:37
it was a big big world but we thought we were bigger.
+ leyla & william
Nous quittâmes l’hôpital pour entrer dans ma voiture. Je dirais que je n’étais pas très content à l’idée que ma petite-amie se fasse questionner déjà à propos du meurtre de sa mère. Elle venait d’apprendre sa mort et voilà qu’elle allait se faire bourrer de questions. Ce n’était pas le meilleur moment émotionnel pour elle mais disons que c’était nécessaire pour débuter l’enquête et au final, c’était bien ça qu’elle voulait : avoir des réponses, trouver le fautif, chercher à comprendre le pourquoi du comment même si quelque chose me disait que la raison nous n’allions jamais réellement le savoir. Y’a des gens comme ça : dégeulasse et ça, sans raison. J’aurais aimé que mon meilleur ami soit celui qui se mettre en charge de l’enquête et qui pose des questions à Leyla mais malheureusement, Nate semblait avoir un horaire de jour. Bon, nous quittâmes le stationnement direction le poste de police. Au bout d’un bon moment de silence, la jeune femme à mes côtés reprit parole. Je posai ma main immédiatement sur sa cuisse, tentant de la rassurer encore une fois du mieux que je le pouvais. « Alors dis-leur ça. Tu ne peux pas raconter des choses que t’as pas vu non plus. » Parfois, juste de savoir à quelle heure elle était rentrée et ce qu’elle avait vu en arrivant chez elle, ça pouvait être une clé pour l’enquête.
Je stoppai le moteur et avant que ma petite-amie ne sorte de la voiture, je l’arrêtai en la tenant par le bras. Je lui proposai d’aller chez moi par la suite car je ne voulais pas la savoir toute seule et je fus soulager qu’elle ne me dise pas qu’elle avait besoin de temps pour vivre toute ça de son côté. Elle aurait pu préférer aller chez Sky ou je ne sais pas trop qui d’autre, une amie quoi… mais non, elle me permettait d’être là pour elle et c’était soulageant. Nous entrâmes ensemble au poste, je restais un peu à l’écart jusqu’à ce qu’on amène Leyla plus loin. On me permit de la suivre mais je n’ajoutai rien tout au long de l’entretient. J’étais juste vraiment en colère qu’elle ait à vivre ça. Je ne souhaitais à personne de se retrouver dans ce genre de situation et encore moins à la fille que j’aime, elle ne le méritait pas. Comme je m’en étais douté, l’échange fut assez rapide et c’était mieux ainsi. Valait mieux pour elle qu’elle se change les idées et qu’elle se repose un peu. Ça n’avait pas été une nuit facile.
De retour dans la voiture, ma copine me fit aussitôt par de son mécontentement tant qu’au choix de son travail que de la mettre hors de l’enquête. Je me penchai pour immédiatement la serrer dans mes bras dans l’espoir que ça ait l’effet de la consoler encore. « Leyla… je sais bien que tu voudrais mettre du tien pour être en contrôle de tout ça et être au courant de tout ce qui se passe mais avec du recul, tu comprendras que ce n’est pas ce qu’il y a de mieux à faire. » Elle y mettrait trop de cœur et il n’y avait pas ces règles pour rien. Même à l’hôpital on ne pouvait pas s’occuper de personnes ne notre entourage immédiat. On pouvait bien essayer de rester professionnel le plus possible, quand on y met trop de cœur notre travail en mange un sale coup. Je caressai toujours son dos et l’entendre sangloter contre moi me brisait le cœur en deux. « Ça ne serait pas sain pour toi et tu le sais très bien. Tu connais tes collègues, tu sais très bien qu’ils vont faire de leur mieux. Tu dois prendre soin de toi en attendant et laisse-moi t’aider avec ça. » J’espérais tellement qu’ils allaient coincer ce gros connard qui avait enlevé la vie à une femme extraordinaire qui ne méritait pas de mourir de cette façon. Leyla était très émotive et avec raison. J’essayais de faire de mon mieux pour qu’elle se sente bien mais j’avais peur de ne pas en faire assez ou bien de ne pas dire ou faire ce qu’elle attendait de moi. C’était une grande pression de s’occuper de quelqu’un dans une situation aussi intense mais je l’aimais et je voulais juste faire de mon mieux. « Écoute, on va aller chez moi essayer de se reposer un peu de tout ça et plus tard, j’irai chercher tout tes trucs d’accord? Tu restes chez moi aussi longtemps que tu en as de besoin. » Je pris son visage pour essuyer ses larmes et déposer un baiser sur ses lèvres. « On va passer à travers ça ensemble d’accord? » Et je savais de quoi je parlais, mon père était mort dans mes bras l’année d’avant.