(#)Sujet: Re: it was a big big world but we thought we were bigger + leyliam | Mar 12 Juil - 16:14
it was a big big world but we thought we were bigger.
+ leyla & william
L'interrogatoire ne dura pas bien longtemps. Je savais que mes collègues voulaient faire ça le plus rapidement possible pour moi. Être ici et en parler était difficile, donc autant le faire le moins longtemps possible. Le capitaine avait été vraiment adorable avec moi, comme tout le monde d'ailleurs, mais on venait de m'annoncer que j'allais être retirée de cette enquête et ça, ça ne faisait pas mon affaire. C'était ma mère qui venait d'être tuée. On venait de lui enlever la vie et ça, seul un monstre pouvait être capable d'une telle chose. Monstre qui était toujours libre dans la ville en ce moment même et qui pouvait faire la même chose à d'autres. C'était tout simplement inconcevable pour moi de rester sur le banc de touche et de n'être autorisée qu'à assister au développement de l'enquête de ma petite voiture de patrouille. Une fois dehors, ce fut plus fort que moi je fis pars de mon mécontentement à mon petit-ami. Il tenta de me raisonner un peu et au fond de moi, je savais bien qu'il avait raison, mais pour l'instant je voulais juste rendre justice à ma mère. « Ben c'est injuste. » dis-je avant de fondre en larmes. Je me sentais comme une petite enfant à qui on venait d'interdire la part de gâteau, sauf que j'aurais préféré milles fois être cet enfant.
Will tenta de me réconforter en me disant que mes collègues allaient faire de leur mieux et ça aussi, je le savais. Ils étaient géniaux. « J'espère que Nate pourra être sur l'enquête... Il pourra m'en parler au moins. » dis-je doucement en reniflant un peu. Will me dit que je devais prendre soin de moi pour l'instant et il voulait m'aider avec ça. J'hocha la tête tout simplement. J'étais chanceuse de l'avoir. Je savais que je n'étais pas évidente en ce moment et il me gérait très bien. Dire que j'aurais pu être toute seule là-dedans. C'est vrai, il aurait très bien pu rester à l'hôpital ou je ne sais pas, il aurait très bien pu ne pas me dire qu'il était amoureux de moi à Paris, il aurait très bien pu ne pas m'embrasser à Vegas. J'avais rien de la petite amie parfaite et il aurait très bien pu refuser que je sois dans sa vie à nouveau et pourtant.. Il était là, dans la mienne, parfait comme à son habitude et.. Il me prenait en charge et m'aidait. Je releva ma tête vers la sienne, mon nez tout près du sien et je le regarda dans les yeux. « Merci. » dis-je simplement, le plus sincèrement possible. J'aurais bien dit '' Merci d'être là et de m'aider '' mais c'était bizarre de remercier quelqu'un parce qu'il nous aimait. Mais je pense qu'il pouvait comprendre l'ampleur de mon merci.
Will proposa ensuite qu'on aille se reposer chez lui, dormir un peu. J'ignorais si j'en serais capable, mais je devais au moins essayer. Lui, il avait besoin de dormir et je lui devais bien ça. « Okay... On fait ça. » dis-je en hochant la tête plusieurs fois. Il allait aller chercher mes choses plus tard et je lui en étais très reconnaissante. Je ne me voyais pas remettre les pieds là de sitôt. Je le laissa m'embrasser, tentant de lui rendre le plus possible même si je me sentais un peu vide à l'intérieur et le regarda alors qu'il essuya mes larmes et se montrait encore une fois, bien réconfortant. À sa phrase, je me contenta de passer mon bras autour de son cou et de l'enlacer très fort. Il démarra la voiture et on se rendit jusqu'à chez lui. Habituellement, je me sentais en sécurité chez Will, mais je ne savais pas si j'allais me sentir en sécurité ailleurs maintenant. Lorsqu'il déverrouilla la porte, j'entra bien lentement, comme si j'allais encore une fois découvrir quelqu'un de mort ou des traînées de sang. C'était terrible de penser comme ça. Will alluma plusieurs lumières et je me sentis mieux. Je regarda l'heure et vit qu'il était 4h du matin. J'avais perdu toute notion du temps. On alla à la chambre de Will et je pu enfin enlever mon t-shirt plein de sang. J'emprunta un grand t-shirt à Will et me glissa dans son lit. Lorsqu'il fit de même, je me colla complètement à lui, me sentant mieux dans ses bras. Je ferma complètement mes yeux et m'endormi en moins d'une seconde.
Je me réveilla en sursaut complètement après avoir revécu ma soirée en rêve. C'était terrifiant. Je regarda le réveil et vit qu'il était seulement 4h45. J'entendis un bruit au rez-de-chaussé et j'angoissa un peu plus. Je me leva, sans trop faire de bruits pour réveiller Will et décida de me rendre là où j'avais entendu du bruit. Est-ce que Will avait bien verrouillé toutes les portes? On était en sécurité? Je passa par la cuisine et attrapa un couteau, juste au cas où. Je me dirigea vers le salon et l'entrée en même temps, le couteau bien dans les airs. Un fois sur place, j'entendis à nouveau le même bruit et vit que la fenêtre était ouverte et que le vent faisait quelques ravages. Je soupira et me relaxa un peu. J'alla fermer la fenêtre et entendit un plus grand bruit derrière moi. Je sursauta en me retournant et vit Will devant moi. Je me retins de crier de justesse. « Oh my god, Will! » m'exclamai-je. Je repris un peu mon souffle, c'était épuisant d'être sur le stress comme ça. « Je.. Je.. J'avais entendu un bruit et.. » dis-je simplement, ne terminant pas ma phrase, en tremblant un peu.
(#)Sujet: Re: it was a big big world but we thought we were bigger + leyliam | Dim 17 Juil - 6:03
it was a big big world but we thought we were bigger.
+ leyla & william
Il n’y avait rien à faire, rien à dire, Leyla trouvait la situation injuste. Je pensais bien qu’elle était dans un état d’esprit où elle roulait sur le négatif ce qui était tout à fait compréhensible. J’essayais tellement de la réconforter, de lui dire les bonnes choses mais j’étais épuisé et je me sentais impuissant donc ça avait le don de me faire frustrer. « Si tu veux, j'appellerai Nate demain pour lui expliquer la situation et lui demander si c’est possible qu’il soit affilié à l’affaire. » Peut-être qu’elle n’avait pas la force de tout lui raconter, peut-être qu’elle pensait que ça serait plus facile si c’était moi qui le faisait et j’étais prêt à le faire aussi. La seule chose qui était important pour l’instant c’était qu’elle se sente bien, qu’elle prenne soin d’elle et je comptais bien y veiller. Je laissai ma petite-amie appuyer sa tête contre moi, je lui frottai doucement le dos en restant ainsi un petit moment. Si je pouvais lui apporter le réconfort nécessaire de cette manière, eh bien elle pouvait bien rester contre moi aussi longtemps qu’elle le désirait. De toute façon, en peine ou pas, ça me faisait toujours du bien de la sentir contre moi. Sa tête se releva tout doucement, son nez vint frôler le mien avant qu’elle ne me remercie. Elle n’avait pas à le faire, c’était tout à fait normal pour moi d’être présent pour elle, c’était la chose à faire et rien d’autre. Jamais je n’aurais pu rester à l’hôpital après tout ça, je faisais juste y penser et je trouvais ça horrible comme scénario.
Nous quittâmes le stationnement, mon plan d’aller moi-même chercher ses choses chez elle lui plaisait, nous allions donc faire ça mais avant, un peu de repos allait nous faire un plus grand des biens. Nous fûmes chez moi bien assez rapidement, après être passé le premier, je remarquai bien que Leyla entra bien lentement à la suite. Ça n’allait pas être facile de passer par dessus la mort de sa mère mais ce qui allait être le plus difficile était de passer par-dessus les images qu’elle avait vu. Moi-même, après un an de la mort de mon père, j’avais beaucoup de mal à entrer dans la salle à manger chez mes parents. Les souvenirs remontaient et on ne pouvait pas contrôler ça. C’est des traumatismes et ça nous reste coller en tête beaucoup plus longtemps qu’on peut le penser. Je décidai d’allumer quelques lumières en me disant que ça allait fort probablement la rassurer. par la suite, nous passâmes à ma chambre car la seule chose que je voulais c’était dormir. Encore là, j’étais pas très certain d’y arriver. J’avais des flashs de ma belle-mère couché sur ma table d’opération, inerte. Je secouai la tête à cette pensée, j’enlevai mes vêtements pour ne rester qu’en boxer et me glisser le premier sous les draps où j’ouvris mes bras pour que ma copine s’y refuge.
Contre tout attente, j’arrivai à fermer l’oeil. Je ne savais pas trop combien de temps, mais c’était jusqu’à ce que je sente Leyla se lever doucement du lit. J’avais ouvert les yeux sans bouger, la regardant quitter la chambre en me demandant ce qu’elle faisait. Je me disais qu’elle allait peut-être à la toilette et donc, j’aurais l’air un peu étrange de la suivre. C’est toutefois en entendant du bruit au salon que je retirai les couvertures de sur moi pour aller la rejoindre. Elle avait fermé la fenêtre du salon en jetant un coup d’oeil à l’extérieur. Je n’eus pas le temps de dire quoi que ce soit qu’elle se tourna vers moi et je vis bien dans son regard que je venais de lui faire foutrement peur. « Excuse-moi, je voulais pas te faire peur… qu’est-ce que tu… » Mon regard baissa vers sa main où je n'hallucinais pas un couteau, il était bien là. Je décidai de ne pas en faire un cas, je relevai la regard vers ma petite-amie qui tenta de se justifier. Je ne fis que secouer la tête, les bruits l’avaient effrayés, je comprenais. « Ça va, t’inquiètes pas Ley… » Je m’approchai tout doucement pour lui prendre d’abord le couteau des mains et le poser sur la petite table de salon, on allait plus en avoir de besoin et la voir aussi stressée avec une lame tranchante dans les mains, eh bien j’aimais pas trop ça. « T’es en sécurité ici avec moi, personne te fera du mal, je laisserai jamais personne te faire du mal. » Je voulais qu’elle me fasse confiance là-dessus. Bon, je savais qu’on était jamais en sécurité et que la mère de ma petite-amie se pensait bien en sécurité chez elle avant que quelqu’un ne décide d’entrer pour la poignarder mais si quelqu’un essayait de reproduire la même chose ici, il allait devoir me passer sur le corps avant de toucher à un seul cheveux de la fille que j’aime. Je pris la main de cette dernière pour retourner à ma chambre question de dormir un peu plus, ou du moins, essayer.