Je m’étais défendue comme j’avais pu face au petit pique d’Ethan concernant mon boulot. Je lui avais dit que je n’étais pas droguée à mon travail, mais juste passionnée. J’enchainais les consultations sur deux postes en même temps au cabinet mais cela ne me dérangeait pas. J’adorais me sentir complétement vidée à la fin de ma journée et à la fin de ma semaine, j’avais vraiment l’impression d’avoir fait des choses utiles au moins, d’avoir réussis quelque chose. Ethan m’écoutait attentivement, sans me couper. Il avait toujours su être une oreille attentive pour moi bien que cette oreille n’avait pas apprécié m’entendre me plaindre de ma vie amoureuse désastreuse. Je pris sa main dans la mien pour l’examiner. Il me dit que mes collègues avaient eu raison de me forcer à prendre une semaine de congé et il me proposa alors de lui servir de guide. J’évinçai sa proposition en lui demandant s’il avait trouvé à se loger sur Miami. Je baissai mon regard sur sa main blessée alors qu’il me répondait que non. A une époque je ne l’aurais volontiers invité à rester chez moi le temps qu’il faudrait, mais aujourd’hui c’était bien trop compliqué pour que j’agisse de la sorte.

« Ca devrait aller. Fais juste-attention à ne pas rouvrir ta plaie avec les mouvements de ta main. »

Je lâchai sa main en la posant délicatement sur la table. Son contact ne me laissa pas indifférente loin de là. Je posai mes mains sur mes cuisses avant que je ne fasse un geste que je puisse regretter. Il me demanda ce qu’il y avait à faire par ici. Je n’étais pas vraiment la bonne personne pour le renseigner sur les loisirs qu’il existait en ville. J’haussai les épaules.

« C’est la saison de la plage, donc aller se baigner ? »

Je souris légèrement. Cela faisait un long moment que je n’avais pas été à la mer. Il faudrait que j’y retourne, cela me ferait du bien que de nager au large, loin de tout, encore faudrait-il que j’en ai le courage. Je n’avais pas fait un plongeon dans l’océan depuis l’été dernier me semblait-il et c’était avec Wane. Wane … il faudrait que je prenne de ses nouvelles. Sa situation était un peu compliquée en ce moment, je ne voulais pas l’abandonner. Alors que mes pensées dérivaient quelques peu, Ethan me ramena subitement à la réalité. Je sentis une pointe de jalousie m’envahir à l’évocation de cette autre femme qu’il avait aimée. Pourquoi ? Je ne devrais pas. J’avais refait ma vie et il en avait de même, c’était légitime. Il n’allait sans doute pas m’attendre indéfiniment et surtout en ne sachant pas où j’avais posé mes bagages.

« Hmm… Je suis désolée » dis-je sur un ton faussement compatissant. « Tu trouveras quelqu’un d’autre de meilleure que cette fille, elle ne sait sans doute pas ce qu’elle a perdu. »

Mes croisèrent les siens un instant et, gênée, je détournai le regard. Mes yeux, je le savais, pouvaient me trahir trop facilement. Ethan me connaissais trop bien pour que je puisse lui cacher quoi ce soit. Mais même si mon cœur me poussait à éprouver certaines choses pour lui, il me poussait également à aimer Derek encore. Et puis sortir avec Ethan ca m’était impossible, je ne pouvais pas faire ca à Max.

« Et pourquoi ca a mal tourné ? » demandais-je curieuse d’en savoir plus. Je savais que je n’aurais pu poser cette question mais il était trop tard. Les mots étaient sortis de ma bouche. « Quoi que ca te regarde et t’as certainement pas envie de ressasser du passé. »

J’essayai de rattraper le coup comme je pouvais, mais en faite j’avais plus l’impression de m’enfoncer encore plus. Cela me trahissait, ca trahissait mon intérêt pour Ethan, pour sa vie sentimentale que je jalousais.

« Je suis désolée, d’être partie de New-York… » Je levai ma tête vers Ethan et le regardai espérant trouver quelque chose qui me pousserait à penser que j’avais fait le bon choix, une sorte d’approbation. « J’étouffais et j’avais l’impression de ne pas avancer dans ma vie, d’être constamment coincé dans le passé … » je fis une légère pause et repris : « … avec toi ».

Ethan avait dirigé la conversation vers sa vie sentimentale. Je ne savais pas si c’était fait exprès ou pas pour se venger d’avoir parlé de mes amours avec Derek, mais quelque chose me disait que c’était voulu. Ma curiosité fut trop grande et mes lèvres laissèrent échapper une question que j’essayai d’annuler comme je pouvais rapidement après. Il m’expliqua vaguement qu’il y avait eu un malaise entre eux, que Ethan y était apparemment quelque chose et son boulot avec. C’est vrai qu’en tant que directeur de casino il ne devait pas avoir beaucoup de temps à lui consacrer. C’était un peu comme moi avec mon travail prenant. Voulant jouer la carte de l’honnêteté, je m’excusai auprès d’Ethan pour mon départ précipité en lui disant que j’avais eu l’impression d’étouffer et de ne pas avancer, sous-entendant peut-être un peu trop que c’était à cause de lui. Je savais que j’étais dure avec lui, mais j’étais sincère. Ethan se leva fou de rage et m’engueula, et pas qu’un peu :

« C'est Max qui est mort pas moi ...Je ne suis pas comme ce que tu considères, un fantôme du passé, tu parles de moi comme si j'étais mort avec lui mais non je suis bien là, en vie...Et je suis persuadé que Max ne m'en veux pas !! »

Son accès de colère me surpris au plus haut point. Je savais que je l’avais blessée, mais pourquoi réagissait-il avec autant de violence. Ses mots me poignardèrent touchant mon cœur en plein centre. J’eu un mouvement de recul tellement la force de ses mots étaient puissants et sa voix tonitruante. Je ne l’avais jamais vu s’emporter de la sorte. Cela faisait deux fois qu’il s’énerver. Je le connaissais un peu colérique, mais pas autant. Mon départ l’avait-il changé à ce point ? Il se reposa sur sa chaise alors que je n’osais rien dire. Son visage avait rougit sous l’effet de ses mots qui résonnaient encore dans mon crane. Je sentais des larmes envahir mes yeux. Je me retins, frottant un œil discrètement pour tenter de ravaler mes larmes. Il prit son verre et le bu d’une traite.

« Ethan … » ma voix tressaillait légèrement. « J’ai jamais dit … j’ai jamais pensé … Max était mon mari, ton meilleur pote … »

Je ne trouvais pas les mots. Je ne savais même pas réellement ce que je voulais lui dire. J’avais aimé Ethan à un moment donné de ma vie, mais j’avais lutté pour tracer un trait sur cette histoire avant que mes sentiments ne soient trop forts. A chaque fois que je le regardais je revenais à penser à mon premier grand amour qui était mort tragiquement. Chaque fois que les yeux d’Ethan se posaient sur moi je me sentais coupable.

« Qu’en sais-tu ? Comment tu ne peux ne pas penser à … lui quand tu poses tes yeux sur moi ? »

Après plus de dix ans, j’aurais du réussir à passer outre ma mort de Max et m’engager dans quelque chose avec Ethan mais je n’y arrivais pas. Il n’y avait pas que le faite qu’il soit son meilleur ami aussi. J’avais toujours eu peur de m’engager de faire tout foiré avec Ethan. Je me sentais toujours bien avec lui, trop bien et j’avais peur que le faite qu’on n’est jamais rien officialisé, qu’on est jamais eu de rancards, soit la réussite de notre bonne entente. Dès que nous avions besoin l’un de l’autre nous étions là. Dès que nous nous sentions seuls on trouvait le réconfort dans les bras de l’autre. Mais cela s’arrêtait à ca. Je pris une grande inspiration.

La conversation avait pris une tournure tumultueuse. Les mots que nous nous échangions n’étaient plus des plus tendres, surtout venant d’Ethan. Il me lança en pleine face que je considérais Ethan comme mort avec Max alors que ce n’était pas le cas. Il me dit également que son meilleur ami et que mon défunt mari aurait sans doute accepté la situation. Je ne voyais pas les choses de la même façon. Je le lui fis savoir en lui demandant comment il pouvait être aussi certain de ces choses-là.

« Je suis passé au dessus de ça !! Mes sentiments sont plus for... ! »

Ethan se stoppa net. Mon cœur eu un raté dans ma poitrine. Je ne voulais pas entendre ce que j’avais pu entendre. Je ne voulais pas l’entendre avouer ses sentiments pour moi. Sentir les choses c’était différent que de les entendre réellement. Je n’étais pas prête pour cela. Les gens avaient commencés à nous regarder autour de nous et si Ethan ne se calmait pas tout de suite on risquait de venir se mêler de nos affaires.

« Arrêtes s’il te plais … »

Ethan s’excusa rapidement d’avoir eu de tels propos et que cela ne se reproduirait pas. Comme pour me réconforter, il posa sa main sur la mienne. Je sentais ma main devenir un peu moite au contact de sa peau contre la mienne. Il continua ses excuses en disant qu’il n’avait pas voulu s’énerver autant et que c’était un peu à cause de moi s’il était comme ça, parce que je l’avais abandonné et laissé seul. Il retira sa main de la mienne et saisit une cigarette qu’il s’alluma. Je fronçai les sourcils légèrement.

« Ne m'en veux pas pour ma réaction, je me suis laissé emporter...Je ne veux pas gâcher nos retrouvailles enfin si on peut appeler ça comme ça. Je pensais pas que ça allait se finir comme ça ! »

Je ne comprenais pas de quoi il voulait parler. Est-ce qu’il parlait du faite que je l’abandonne ou bien que notre conversation prenne cette tournure si dramatique ? Je le regardai fumer sa cigarette puis faire tomber le surplus de cendre dans son verre.

« Tu m'en veux !? »

Est-ce que je lui en voulais ? Je n’arrivais pas à lui en vouloir car je savais que ses accès de colères étaient légitimes en quelques sortes. J’haussai les épaules avec une moue contrariée car oui je l’étais. Autrefois il ne se serait pas afficher autant dans un lieu public surtout en sachant que j’avais toujours eu du mal avec l’image que je pouvais refléter même auprès d’inconnus. Maintenant que j’avais un nom dans cette ville je ne voulais pas qu’on me voit dans une posture fâcheuse. J’en avais eu assez avec Derek.

« Non. » dis-je simplement alors qu’il commanda un autre verre. « Apportez-moi en un également s’il vous plait. » demandais-je à la serveuse.

Il y avait trop de tensions et je savais que je ne pouvais pas laisser Ethan pour m’enfuir à nouveau alors que j’avais lancé une conversation fâcheuse en m’excusant de ce que j’avais fait il y avait de cela deux ans.

« Tu as changé Ethan … » Je détournai mon regard de lui, pour fixer la serveuse qui revenait vers nous avec nos verres. Je la remerciai et saisi mon verre aussitôt qu’il fut posé sur la table. Je le portai à ma bouche et en bu une longue gorgée. Le liquide me brula légèrement la gorge. « J’ai pensé bien faire en quittant la ville. Je suis désolée d’avoir fait mon égoïste et d’être partie sans rien te dire, mais j’ai eu une opportunité de recommencer ma vie, de prendre un nouveau départ, de changer radicalement en laissant le passé derrière moi et je l’ai saisie. »

Je fis une petite pause, bu une autre gorgée de mon verre, tout en me disant que je ne devrais peut-être pas enchainer autant mais le besoin pris le dessus sur la conscience.

« Ethan, j’arrivais pas à avancer. J’étais coincée entre toi et mon travail. Je ne pèse pas mes mots je le sais, mais c’est ce que j’ai réellement ressentis. Tu me rappelais sans cesse Max et à chaque fois la culpabilité me rongeait un peu plus. Ca n’a pas été une décision facile, mais je l’ai fait et je le referais sans doute … »

J’avais tenté de faire comprendre à mon ami pourquoi j’avais agis de la sorte. Je savais que mes mots étaient durs mais au moins ils étaient sincères. Je savais que je faisais du mal à Ethan, mais au moins les choses étaient dites une bonne fois pour toute. Apparemment, mes mots lui donnèrent mal à la tête car il prit deux comprimés. J’aurais voulu le mettre en garde que couplé alcool et médoc n’était pas bon mais je n’en fis rien et continua mes explications. Ethan approuva ma décision en disant que si cela m’avait rendu heureux c’était tant mieux, mais je savais qu’il n’en pensait pas un traitre mot. Il tenta de me dire quelque chose. Je voyais bien sur son visage que ça n’allait pas fort. Il était un peu pâle et j’avais l’impression qu’il avait légèrement un coup de chaud. Je fronçais les sourcils et regardait ses pupilles dilatées.

« Tu … » commencais-je.

Ethan me coupa en se levant brusquement de sa chaise et s’excusa car il se sentait pas très bien. Il se précipita vers la porte des toilettes dans lesquelles il s’engouffra. J’appelai la serveuse et lui demanda de nous apporter un pichet d’eau et deux verres. Je lui demandai également de reprendre le verre de Whisky d’Ethan. Lorsque celui-ci revient, il avait légèrement repris des couleurs et ses cheveux étaient humidifiés à la lisière de son visage. Sans doute s’était-il passé de l’eau sur le visage. La serveuse rapporta deux verres et une carafe d’eau alors qu’Ethan me demandai pourquoi je m’étais caché dans la banque.

« Je … » Je n’avais pas tellement de réponse. « J’ai pas voulus … Je voulais pas te revoir. » Encore une fois me mots étaient durs. « J’avais peur de te revoir. »

Ce n’était sans doute pas la seule raison au faite que je me suis délibérément cachée d’Ethan lorsque je l’avais reconnu dans la banque et que j’avais voulu fuir une fois découverte, mais ça en était surement une des nombreuses.

« Tu devrais boire de l’eau. Qu’est-ce que t’as ? T’aurais pas dû prendre ces cachets avec ton whisky. »

Je m’avançai vers lui tout en restant assise sur ma chaise et d’un geste de la main lui dit de faire venir sa tête vers ma main. Je lui touchai le front. Il semblait un peu chaud mais rien de bien méchant. Mes yeux se plongèrent dans les siens et pendant un court instant je fus transportée il y a de cela quelques années. Ce regard qui me rendait plus forte à chaque fois qu’il se posait sur moi. Ses lèvres qui me réconfortaient à chaque fois que j’étais déprimée. Ma main glissa le long de sa joue en une légère caresse avant de me rendre compte de ce que j’étais en train de faire. Je la retirai subitement et lorsque je voulus la poser sur la table je frôlai sa main. Je m’enfonçai contre le dossier de ma chaise et finis mon verre de whisky.

« Je ne voulais pas te revoir parce que je me doutais du mal que j’avais du te faire en quittant New-York et j’avais honte. Je m’en suis fait à moi-même et s’était ma propre décision alors je n’imagine pas ce que tu as du ressentir. Je ne voulais pas te revoir aussi parce que, même si je me suis enfuie à des centaines de kilomètres, tu étais toujours présent dans ma tête … » Je fis une légère pause et repris avant qu’Ethan ne puisse dire quelque chose : « Après dix ans de surplace entre nous on devrait peut-être tourner la page, tu ne crois pas ? »

Je baissai les yeux en prenant mon verre vide dans mes mains. J’avais peur qu’il ne s’emporte encore une fois. Je ne voulais pas créer une esclandre à nouveau, mais j’étais las d’éprouver toujours le même manège de sentiments avec Ethan, manège qui se concluait toujours pas de la culpabilité quoi qu’il se passe.

Je dévoilais à Ethan que je n’avais pas voulu qu’il me voit car je savais que je lui avait sans doute fait beaucoup de mal en l’abandonnant de la sorte à New York. J’avais honte de moi et j’avais peur de ce qu’il pouvait penser de mi à présent. Il y avait aussi le faite que j’avais voulu tourner la page sans jamais y avoir réussis. Cela faisait deux ans et pourtant il restait dans ma tête. J’avais cet homme dans la peau comme certains disaient. Mais je ne voulais pas de ca, je voulais me défaire de lui. Je lui proposais de tourner la page. Mes mots étaient durs mais au moins ils étaient sincères et directs. Les choses étaient mises aux claires directement. Je voyais sur le visage d’Ethan que ce n’était pas ce qu’il souhaitait entendre et cela me faisait mal. Je savais qu’il voulait plus mais je ne pouvais pas. Il y avait Derek, j’avais toujours espoir qu’il se retourne vers moi-même si je savais que je ne devais pas me fixer sur lui.

« Je ne veux que ton bien être alors si c'est ce que tu désires, je l'accepte. Je te laisserai tranquille je ne serai pas dans tes pattes. »

Mon cœur se serra un peu dans ma poitrine. J’étais si contradictoire dans ma tête. Je repoussais Ethan  et lorsqu’il me disait qu’il ferait ce que je lui demande, j’avais envie de tout le contraire. J’aimais la façon dont il avait de me regarder. J’aimais sa façon d’être avec moi. Il représentait beaucoup pour moi. Il m’avait aidé alors que j’étais au plus bas. Il m’avait aidé à me reconstruire alors que je pensais ma vie vide de sens. J’hochai ma tête en signe d’approbation même si je n’étais pas en accord.

« Je pense rester ici quand même mais si tu le désires que je parte je le ferai...Je ne veux pas que tu crois que je veux t'entrainer dans ma chute » Il s’arrêta net dans sa phrase. J’étais surpris de ce qu’il pouvait dire. Dans sa chute ? « Comment ca ? » m’inquiétai-je vivement. Qu’est-ce qu’il ne me disait pas ? « Enfin, je ne veux t'entrainer dans une histoire qui te gêne voilà !!! » se justifia-t-il.

Je secouai la tête négativement. Je le vis chercher quelque chose du regard, sans doute son verre que j’avais retiré par précaution lorsqu’il était allé aux toilettes précipitamment. Il appela la serveuse d’un signe de main et lorsqu’elle fut à notre hauteur, il me demanda si je souhaitais boire quelque chose. Je lui dis que non et il régla l’addition pour nous deux. A mon habitude j’aurais protesté pour payer ma part mais avec Ethan je n’en fis rien sachant qu’il refuserait de me laisser payer. Trop gentleman.

« Je vais y aller, j’ai des choses à faire. »

Je n’avais rien à faire de spécial mais je n’avais pas trop envie d’éterniser la conversation qui ne ferait que nous blesser mutuellement. Je me levai de ma chaise, pris mon sac à main et sortis dehors suivis d’Ethan. A l’extérieur je me tournai vers lui et le regardai un instant. Mon regard se porta ensuite sur l’intérieur de mon sac dans lequel je saisis une carte de visite. Je pris également un stylo et y marquai mon numéro de portable.

« Tiens, c’est mon numéro et le cabinet où je travaille, tu peux passer si tu as besoin un jour. » Mes yeux se plongèrent dans les siens et une pointe de nostalgie m’envahit. « Je veux pas que tu partes, j’aimerais qu’on reparte sur un bon pied … » Spontanément, je passai mes bras autour de sa nuque et je me blottis contre lui. Je sentis son haleine de Whisky caressait ma joue et je me retins de ne pas frissonner. Je n’avais pas envie de quitter ses bras. Me blottir contre lui c’était tellement agréable, ça m’avait tellement manqué. « Tu m’avais manqué. » chuchotais-je. Je me reculai de lui déposais une bise sur sa joue. « Je dois y aller, vraiment. N’hésite pas à m’appeler si tu as besoin et soigne-toi bien surtout. »

Sur mes mots, je lui tournais le dos et m’éloigna du cet homme dont les yeux me suivait. Le cœur gros, les larmes aux yeux, j’accélérai mon pas. Ces retrouvailles m’avaient chamboulée. Complètement perdue, j’avais envie de m’enfoncer sous ma couette et couper tous liens avec l’extérieur. En effet, j’avais besoin de faire le point sur ma vie …