(#)Sujet: Re: Départ avec pertes et fracas | Jeu 23 Juin - 1:31
Thompson avait emmené Georges avec lui : l’homme avait sa propre maison et sa femme à côté, mais il passait énormément de temps avec McMillan pour l’aider dans toutes ses démarches. Il était adorable, sans cesse aux petits soins, et grâce à lui, Thompson réussit à surmonter le cap de cette rupture douloureuse, relever la tête et avancer. Ce ne fut pas évident mais la boutique lui permit surtout de détourner son attention et Georges en était bien conscient si bien qu’il l’aida autant qu’il put : il avait mis suffisamment d’argent de côté pour ne pas avoir besoin de rechercher un emploi tout de suite, et quelque chose lui soufflait que rien n’était terminé entre Watts et McMillan, que tout cela n’était que passager. Du coup il restait à proximité, s’étant attaché aux deux hommes et au couple qu’ils avaient formé. De son côté Thompson avançait sans se retourner sur le passé, refusant de se complaire dans la tristesse et la douleur de leur rupture, et il évitait sciemment le sujet avec Georges, refusant qu’il lui évoque même son ancien patron. Pourtant, un soir, alors qu’ils venaient de fermer la boutique et que Thompson annonçait fièrement leur dixième vente depuis l’ouverture, la petite boutique ayant eu un succès dans le quartier, Georges se présenta devant lui avec une mine sombre. Inquiet, Thompson fut aussitôt en alerte :
« Que se passe-t-il Georges, un souci ? » « C’est Monsieur Watts, Monsieur… »
Fronçant les sourcils, Thompson refusa d’en apprendre plus mais cette fois-ci, Georges ne lui laissa pas le choix : il se posa devant lui et le retint, l’obligeant à écouter ce qu’il avait à lui dire.
« Il boit de nouveau, Monsieur McMillan. Il s’adonne à l’alcool au point d’en être malade. Maria est très inquiète. Et moi aussi… »
Thompson sentit son cœur se serrer : Derek serait-il retombé dans ses anciens travers ? Eux qui s’étaient tant battus autrefois pour que Watts sorte de cet enfer et cet idiot y était replongé ? Il pâlit et déglutit, avant de se pincer l’arête du nez, réfléchissant à toute allure. « On ne peut pas le laisser ainsi Monsieur, il se détruit… » « Je sais… »
Il prit une grande inspiration et finit par aller attraper sa veste : « Emmène-moi chez lui. Je ne peux pas le laisser ainsi. »
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(#)Sujet: Re: Départ avec pertes et fracas | Jeu 23 Juin - 2:29
Derek avait sombré dans les rouages de l'alcool. Une solution qui avait été facile, mais cette fois-ci, il avait l'impression d'avoir tout perdu. Ou plutôt un alcoolique l'était toujours à vie. C'était un combat perpétuel, une lutte qui avait parfois des hauts et des bas. Derek qui venait de connaître une période très difficile de sa vie, n'ayant plus personne pour le soutenir ou même lui changer les idées. Il avait recommencé à boire. D'abord très peu et plus la solitude était lourde et prenante, plus il buvait. De quelques verres, il avait recommencé à vider des bouteilles. Puis, de fil en aiguille cela était devenu une habitude de vie. Soir après soir, il buvait, ne sortait plus. Après tout, il devait tout de même gardé les apparences. Maria était la seule qui connaissait son penchant, ou plutôt qu'elle le vivait. C'était une vieille femme, qui n'avait plus les épaules assez solide, alors elle dû en parler a Georges, le supplier de revenir et d'arrêter Watts. Ce dernier refusait de voir son homme de main. Sale petit traître qui avait tout balancé à Thompson. Non, Derek ne lui ferait plus jamais confiance. C'est ainsi qu'il se coupa encore davantage. Violette avait même tenté de le rejoindre, elle voulait s'expliquer, outre que pour le père, il en avait assez. Ne se sentait pas prêt à écouter les jérémiades d'une enfant trop longtemps gâtés. Derek avait ses propres problèmes et il n'avait aucunement envie d'en faire part à quiconque. Donc, très peu de gens savait que sa relation avait tourné au vinaigre.
Pendant un soir très chaud d'été, la sonnette de la porte se fit entendre. Derek qui était affalé devant un canapé à écouter Zootopia, bon quoi, les films pour la famille s'écoute très bien même si on a 45 ans. Et puis, il ne regardait pas vraiment le film. Plutôt occupé à se noyer dans une bouteille. Ce qui rendait le film encore bien plus amusant. Deuxième coup de sonnette, puis encore quelques uns. Diable, qui cela pouvait-il être.
''- GEORGES ALLER RÉPONDRE!''
Les habitudes sont durs et il fallut un court moment pour se rappeler qu'il était seul dans son immense palace. Poussant un râle, Derek se leva avant d'avoir une vilaine toux qui le prit en même temps. Il ravala de travers, un peu fiévreux aussi. Peu importe, les microbes ça se tue avec de l'alcool. On vida le reste du verre, avant d'aller répondre à la porte. On l'ouvrit pour... mieux la refermer en la claquant.
''- Punaise, qu'est-ce qu'il fait là ce con....''
Derek avait honte de lui, ou plutôt il s'empressa de refermer sa chemise, car avec sa fièvre il avait tellement chaud. Nouvelle toux grasse et on reviendra à ouvrir la porte.
''- Oui? Désolé, la poignée était tellement huileuse qu'elle m'a glissé des doigts. C'était comme un beau petit savon dans une prison.... Je peux faire quelque chose pour toi?''
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(#)Sujet: Re: Départ avec pertes et fracas | Lun 27 Juin - 20:30
Il était devant sa porte alors que c’était le dernier endroit au monde où il aurait voulu se tenir : à quoi cela servait-il de ressasser le passé et rouvrir les blessures de son cœur ? Mais… pouvait-il laisser Derek recommencer à s’auto-détruire comme autrefois ? La réponse était évidente : non. Non il ne pouvait pas le laisser gâcher tout ce qu’ils avaient fait ensemble, à deux, à se battre contre son addiction et son alcoolisme, et le sortir de cet enfer. Il ne pouvait pas le laisser replonger sans rien dire, en croisant les bras et en se désintéressant de son sort. Tout simplement parce qu’aussi fou qu’il soit, il était toujours amoureux de lui. Amoureux à en crever, au point que se glisser dans son lit froid en solitaire devenait chaque soir de plus en plus difficile. Mais il savait qu’il avait fait le bon choix : il ne devait pas flancher et pardonner trop facilement à un homme qui visiblement n’en avait rien à faire de lui. Il en avait trop bavé et beaucoup trop souffert alors que Derek ne prenait jamais en compte ce qu’il ressentait. C’est pourquoi il avait peur devant cette porte parce qu’il savait que son cœur serait faible face à lui, et ignorait si sa raison saurait rester froide et lucide face à lui.
Elle s’ouvrit, cette fameuse porte… et dès qu’il aperçut le regard de Derek, elle se referma aussitôt dans un grand claquement violent. Hum… C’était mal parti et il frappa à la porte, furieux : « Ouvre-moi Derek, arrête de faire l’enfant !! »
Heureusement il vint lui ouvrir de nouveau la porte et cette fois-ci la laissa ouverte : en un coup d’œil rapide, Thompson comprit pourquoi Maria était aussi affolée. Il déglutit et observa un Derek au visage pâle, au regard vitreux et aux joues creusées : depuis combien de temps n’avait-il rien avalé de solide ? Il semblait fiévreux d’ailleurs et Thompson sentit son cœur se serrer d’angoisse : dans quel état cet idiot s’était-il encore mis ?
« Derek, écoute… Puis-je entrer ? »
Il soupira et comme l’homme d’affaire semblait sur le point de s’écrouler, il ajouta rapidement :
« Je suis venu m’occuper de toi, histoire de vérifier que tu ne dérapes pas une nouvelle fois. Je sais que tu t’es remis à boire Derek… Et je suis là pour t’empêcher de faire une immense connerie. Laisse-moi entrer, s’il te plaît. »
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(#)Sujet: Re: Départ avec pertes et fracas | Mar 28 Juin - 5:58
Thompson était venu. Pourquoi? Sûrement encore ses employés qui ne se mêlaient pas de leur affaire. Inquiet comme toujours de la vie de Derek qui faisait sa tête de mule en refusant d'écouter les conseils des autres. Il pestait, criait et s'enfermaient pour être seul. Comme un enfant qui boudait. Dans ces moments là, seul Thom avait pu le convaincre de l'écouter, et pour preuve, il fut le seul à qui on ouvrit de nouveau la porte d'entrée. Bien sûr, le premier réflexe avait été de refermer mais ce fut rapidement qu'on se rattrapa. La porte de nouveau ouverte pour que Thompson puisse voir le piètre état cadavérique que devenait le PDG.
« Derek, écoute… Puis-je entrer ? » Et s'il n'avait pas envie d'écouter? Pourquoi le laisserait-il entrer? Pour qu'il le blesse de plus belle? Thompson l'avait laissé tomber, n'avait même pas chercher à le laisser se reprendre. Plutôt facile de fuir, de refaire sa vie en oubliant cet amour qui les unissait. Derek lui ne pouvait pas tourner la page, Thom était tout pour lui, il l'avait bien choisit au lieu d'une femme, avec qui Derek aurait été certain d'avoir une vie paisible. Au lieu de cela, il avait préféré suivre son cœur et unir sa vie à celle d'un homme qui l'avait délaissé, sans lui laisser la moindre chance de lui montrer qui il était maintenant. « Je suis venu m’occuper de toi, histoire de vérifier que tu ne dérapes pas une nouvelle fois. Je sais que tu t’es remis à boire Derek… Et je suis là pour t’empêcher de faire une immense connerie. Laisse-moi entrer, s’il te plaît. » Premièrement, Derek n'avait sûrement pas la force pour le repousser et utiliser la force pour lui interdire d'entrer. Thompson pouvait être têtu quand il s'y mettait. Ainsi, seul la force physique aurait fonctionné, et au vue de la profonde toux qui reprit Derek, ce dernier n'était pas en état de lutter. Pour le reste, cela en était presque une comédie. S'occuper de lui? Thompson se rendait-il compte que Derek a fait une rechute à cause de lui? De la dureté de ces paroles? Quand on avait seulement voulut faire une pause, il s'était retrouver larguer par sms. Derek était loin de trouver qu'on s'occupait de lui ainsi.
''- Je n'ai plus cinq ans... je sais parfaitement m'occuper...''
Une nouvelle toux très forte et il attrapa un mouchoir dans sa poche pour y laisser quelques sécrétions fort douteuses.
''- de moi...''
S'était toujours à se le demander, Derek ne savait pas s'occuper de lui. C'est pour cela qu'il avait toujours eut Georges, son homme de main pour s'occuper de lui. Enfin, pour le moment, Derek avait surtout une puissante douleur à la poitrine. Peinant un peu a respiré, il retourna vers le salon, où l'attendait sa doudou dans un canapé. Il s'y blottit avant de prendre le plaid et s'y cacher. Il était complètement gelé, et ce malgré les 30 degré qu'il devait faire aujourd'hui.
''- Mais tu ne devrais pas rester... je suis fiévreux et je risque de te refiler mon mal.''
Derek se montra un peu froid, le tout surtout dû à sa souffrance, et il grimaça retenant une nouvelle quinte. Il faut avouer que sa respiration était vraiment difficile, et une oreille attentive aurait entendu les clappements de ces poumons à chaque fois qu'il expirait et inspirait.
''- J'ai que besoin de repos.''
Avec quelques verres d'alcool à voir ce qui trônait juste à côté de lui, gageons qu'il vous sortira l'hypothèse du remède de grand-mère mais c'était clairement qu'un breuvage de fort sans rien d'autres de médicinales à l'intérieur.
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(#)Sujet: Re: Départ avec pertes et fracas | Mar 28 Juin - 9:13
La toux de Derek l’inquiétait et il fronça les sourcils, de plus en plus affolé devant l’état de son ex-compagnon : il semblait à bout de force et véritablement mal en point. Jamais encore il ne l’avait vu ainsi, même dans le grand froid du nord où ils avaient passé le nouvel an ensemble et il entra précipitamment à sa suite quand Derek retourna au salon en laissant la porte ouverte à son intention : il enleva sa veste et retroussa ses manches, avant de le suivre assez vite. La vue du salon, dans un désordre impossible et avec différents petits regroupements de bouteilles vides dans des coins disparates le fit replonger presque deux ans en arrière, quand il était apparu dans la vie du milliardaire. L’homme avait eu un appartement dans un état encore pire, mais là, cela faisait remonter trop de mauvais souvenirs et Thompson soupira, s’arrêtant à l’entrée du salon et passant sa main sur son front.
« Mon dieu Derek, tu as vu dans quelle porcherie tu vis ? »
Il ignora complétement ses allégations comme quoi il risquait de lui refiler sa maladie et s’empressa de venir à ses côtés près du canapé où l’homme d’affaire s’était allongé de nouveau, secoué de frissons. Il se pencha et posa sa main sur le front brûlant de Derek avant de déglutir : d’emblée il claqua sa langue contre son palais avant de venir récupérer les verres sur la petite table, bien décidé à faire un peu de ménage. Il était plus que temps de réagir : premièrement il devait contacter un médecin rapidement vu l’état de Derek, ensuite nettoyer tout ça et enfin faire disparaître toute trace d’alcool. Et peu importe ce que dirait le milliardaire ! Thompson ne le laisserait jamais retomber dans l’enfer de l’alcool : qu’ils soient séparés n’y changerait rien du tout. Ils s’étaient battus ensemble et cela les avait rapprochés : il était juste hors de question qu’il le laisse baisser les bras maintenant ! « Je vais appeler ton médecin et nettoyer un peu tout ça : tu n’as pas intérêt à ce que je te vois toucher à nouveau une bouteille d’alcool Derek ! Tu m’entends ? C’est fini ces bêtises. »
Il rapporta les verres dans la cuisine avant de revenir avec son portable à la main, duquel il appela le médecin tout en surveillant l’homme d’affaire du coin de l’œil : il n’avait que peu d’informations à donner au praticien mais celui-ci lui garantit qu’il se dépêcherait de venir et Thompson lui en fut reconnaissant. En raccrochant, il revint vers Derek et s’assit sur le bord du canapé, avant de venir du bout des doigts soulever quelques mèches de cheveux que sa transpiration avait collé à son front. Il semblait être véritablement mal et Thompson en avait le cœur déchiré de le voir ainsi. « Ça va aller, je suis là maintenant, je vais prendre soin de toi. On va te soigner et tout redeviendra normal, d’accord Derek ? Tu dois juste t’accrocher encore un peu. »
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(#)Sujet: Re: Départ avec pertes et fracas | Mer 29 Juin - 3:17
Derek sentait déjà le sermon qu'il allait se prendre. Thompson allait lui faire la morale sur la présence des bouteilles, sur le fait que le salon était sale? Et qu'il se laissait crouler au lieu de se reprendre en main. On connaissait la chanson, et on n'en avait que faire. C'était même déjà bon qu'il ait encore la volonté de se sortir du lit, même si s'était pour boire. Bon, en fait, il ne dormait pas toujours au lit, et c'est bien pour cela qu'il avait attrapé une bactérie.
« Mon dieu Derek, tu as vu dans quelle porcherie tu vis ? » Parce qu'il n'était pas en état de nettoyer? Et que Maria commençait a refuser de venir à la maison? Et qu'ensuite, il n'en avait rien à faire. Il était en peine d'amour et n'avait pas du tout l'esprit au ménage et à la propreté.
''- M'en fiche...''
Préféra-t-il répondre en sentant la main très fraîche lui caresser le front. En fait, le toucher lui picota les yeux de larme et il eut bien hâte qu'on le délaisse. Thompson se rendait-il seulement compte combien sa présence pouvait être lourde? Savoir qu'il était là, son amour éternel, et qu'on ne pourrait plus jamais rien espérer de lui.
« Je vais appeler ton médecin et nettoyer un peu tout ça : tu n’as pas intérêt à ce que je te vois toucher à nouveau une bouteille d’alcool Derek ! Tu m’entends ? C’est fini ces bêtises. » Il n'y retouchera sûrement pas pour ce soir. Mais demain ou le surlendemain, quand de nouveau, il serait abandonner, la bouteille serait sa seule présence amicale. Des bruits de bouteille qui se touchait eurent lieu dans la pièce et il se blottit de plus belle dans la couette. Les orteils complètement gelé, il les cacha bien au chaud, avant de fermer les yeux. Pourquoi diable était-il revenu? Thompson n'avait que faire de lui, il le savait. Surtout que si on s'était remis a boire, aucune raison que l'homme revienne vraiment vers lui. Ce dernier quitta la pièce et Derek couina de plus belle. Ou plutôt il laissa aller sa souffrance intérieur par un bruit rauque.
Derek au retour de Thompson sentit des doigts frais contre son crâne brûlant. Il fut presque tenté de se laisser aller à la détente. « Ça va aller, je suis là maintenant, je vais prendre soin de toi. On va te soigner et tout redeviendra normal, d’accord Derek ? Tu dois juste t’accrocher encore un peu. » Le malade ferma les yeux, puis il se tourna sur le dos. En fait, il boudait, Thompson lui disait que tout deviendrait normal, mais ce n'était sûrement qu'un mensonge. Car la normalité pour Derek serait de le retrouver de nouveau à ses côtés. Qu'ils puissent enfin se pardonner et arrêter de vivre dans le passé. Outre, là, Derek pensait plutôt à un mensonge. La normalité, qu'est-ce que s'était pour Thompson? Qu'il retourne à sa petite vie de citadin et continue d'oublier qui était Derek Watts. La boule d'émotion qui bloqua les poumons de Derek n'aida en rien ce dernier. La gorge complètement écraser sa pneumonie et ajoutons les émotions, voilà qu'il s'étouffa de plus belle. Cette fois, la toux n'était pas là pour simplement s'ouvrir les bronches mais parce qu'il avait l'impression d'avoir les poumons obstrués par de l'eau. Derek se referma sur lui-même toussant de plus en plus.
Ou non, pas de sac, laissé-le donc s'étouffer, la vie serait moins pénible a vivre si on ne respirait plus. Après tout, la vie sans Thompson, ce n'était plus rien. Elle n'avait plus de sens et là on toussa de plus belle, il avait énormément de mal a dégager sa gorge. Le pire était son mal de crâne qui ne faisait qu'augmenter plus il avait du mal a respiré. Espérons que le sac ne tardera pas trop, et quand enfin il l'eut, on respira à l'intérieur, régularisant ainsi son rythme respiratoire même si sa poitrine était un vrai volcan.
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(#)Sujet: Re: Départ avec pertes et fracas | Mer 29 Juin - 11:32
Thimpson ne l’avait jamais vu aussi malade et quand Derek se mit à s’étouffer, il se dépêcha de dégotter un sac pour l’aider à respirer, et le regarda d’un air soucieux tenter de reprendre son souffle. Son front était brûlant, il peinait à garder les idées lucides et était visiblement obstrué au niveau des bronches. Se rongeant les sangs d’inquiétude, il attendit l’arrivée du médecin tout en tentant de nettoyer un peu les bouteilles vides et de remettre un peu d’ordre : il fit le tout en veillant sur Derek de loin, revenant souvent près du canapé où il s’était installé soit pour passer sa main sur son front terriblement chaud, soit pour remettre la couverture en place. Tout ça n’était pas bon signe du tout et ce fut avec un soulagement certain qu’il entendit la sonnette d’entrée résonner dans la demeure. Il se précipita pour aller ouvrir et expliqua brièvement la situation au praticien tout en revenant au salon avec lui : après avoir pris le pouls et la température de Derek, l’homme comprit que c’était sérieux et il commença un examen plus poussé. Thompson resta à ses côtés, guettant l’évolution avec angoisse.
« Ce n’est qu’une grippe, n’est-ce pas Docteur ? Juste une mauvaise grippe… »
L’homme secoua la tête et sortit son téléphone avant de jeter un coup d’œil à Thompson :
« Je vais le faire transférer à l’hôpital : je crois que c’est une pneumonie et elle traîne depuis trop longtemps. Il lui faut des soins poussés et une surveillance constante. Excusez-moi je reviens, je vais téléphoner à l’hôpital et demander une ambulance. »
L’homme se leva et Thompson en profita pour venir s’asseoir au chevet de Derek, passant une main tremblante dans ses cheveux.
« Espèce d’idiot, te rendre malade à ce point… Tu n’es pas sérieux Derek. Si je n’étais pas venu, tu te serais laissé mourir ici ? »
Un soupir lui échappa et il reprit contenance : il était arrivé à temps et désormais, il allait s’assurer que cette tête de mule ferait attention à lui.
« On va s’occuper de toi et tout va bien aller. Je ne te quitte pas, promis, je viendrai à l’hôpital avec toi. D’ici quelques jours ce ne sera qu’un mauvais souvenir. »
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(#)Sujet: Re: Départ avec pertes et fracas | Jeu 30 Juin - 5:49
Le médecin arriva dans la pièce suivi de Thompson, les deux le regardait des plus inquiets, puis on viendra l’ausculté. On prit sa pression, sa température et on vérifia sa respiration à l'aide d'un stéthoscope. Il dû ouvrir la bouche pour qu'on puisse regarder à l'intérieur. Le diagnostic ne fut pas très compliquer à poser. Les symptômes étaient assez voyant. Le pire était surtout de suivre les demandes du docteur tout en tentant d'aligner des gestes droits. N'oublier pas, le mec était un peu saoul. Les yeux rougit et l'air un peu bouffis. Il réussit malgré tout, à répondre aux demandes et s'écrasa de nouveau dans son canapé en toussant. « Ce n’est qu’une grippe, n’est-ce pas Docteur ? Juste une mauvaise grippe… » Qu'est-ce que ça pouvait être d'autre? Ça ne pouvait être que cela, c'est exactement ce que se disait Derek.
« Je vais le faire transférer à l’hôpital : je crois que c’est une pneumonie et elle traîne depuis trop longtemps. Il lui faut des soins poussés et une surveillance constante. Excusez-moi je reviens, je vais téléphoner à l’hôpital et demander une ambulance. » Derek grimaça, il n'avait pas très envie d'aller à l'hopital en ambulance. Il aurait préféré prendre au moins la voiture, Thompson aurait pu les conduire, mais non, le médecin s'en ira pour faire son téléphone. On ragea un peu, son égo allait en prendre un coup, en fait, il en prenait justement un. Le médecin avait dû voir son état d'ébriété, sans parler de sa pneumonie.
Une main viendra le réconforter, c'était comme si Thompson savait qu'il était soucieux. On leva lentement les yeux vers son am..ex-amant. « Espèce d’idiot, te rendre malade à ce point… Tu n’es pas sérieux Derek. Si je n’étais pas venu, tu te serais laissé mourir ici ? » Ne s'étaient-ils jamais promis de mourir si l'un des deux quittait? Pour Derek, il semblait presque vouloir tenir cette promesse. N'ayez crainte, il n'était pas si idiot, c'était seulement le fait d'être alcoolique et grippé en même temps qui avait été un mauvais duo.
''- Hmmm... nan... j'pense pas... en fait, j'pense plus vraiment...''
Non, il peinait à respirer, enligner deux pensées et il ferma les yeux pour se reposer contre la main fraîche. « On va s’occuper de toi et tout va bien aller. Je ne te quitte pas, promis, je viendrai à l’hôpital avec toi. D’ici quelques jours ce ne sera qu’un mauvais souvenir. » Le retour de Thompson serait un mauvais souvenir? Quelle blague, espérons plutôt ne jamais guérir pour qu'il reste à tout jamais dans cet hôpital avec l'autre homme. Les yeux peiné et semi-humide, Derek le fixait l'air de dire; ne raconte pas n'importe quoi, tu partiras quand je serai remis, arrête de me briser le cœur.
''- Tu me blesses...''
Marmonna-t-il dans sa barbe, mais se fut plus fort que lui. Ses pensées broyaient du noir depuis tout à l'heure et il avait tellement peur de le perdre. La présence de Thompson lui était même un peu pesante.
Le médecin en profita pour revenir dans la pièce.
''- L'ambulance arrivera dans quelques minutes. J'imagine que vous souhaitez aller préparer des effets personnels pour monsieur?''
Derek grogna, non, pas d'objet, aucun sac, il voulait juste que Thompson reste contre lui et il lui tira le coin du chandail. Parler lui faisait mal, non, il montrait son attachement d'une autre manière. Le pire, c'est là qu'on regrettait d'avoir mis Georges à la porte. C'est là qu'on aurait besoin de ce traître. Pour qu'il puisse s'occuper de ce genre de détail. Un couinement du malade qui reviendra à avoir une toux.
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(#)Sujet: Re: Départ avec pertes et fracas | Lun 4 Juil - 16:42
Derek était dans un éta pitoyable et Thompson avait l’impression de replonger des années en arrière, lorsqu’il avait fallu combattre son alcoolisme et sa dépendance. Il le revoyait allongé sur le canapé, malade comme un chien, en train lentement de dessaouler alors que Thompson s’était battu la veille pour qu’il ne sorte pas boire. Cette période était l’une des pires de sa vie : ça et le moment où il avait atterri dans ce club sinistre où il n’était devenu qu’un numéro parmi les autres. Ils s’étaient tellement battu, et voilà que cet idiot de Derek replongeait la tête la première à la moindre accroche… Mais puisqu’il faudrait se battre de nouveau, Thompson allait le faire. Pour Derek, pour lui aussi qui avait du mal à retenir ses sentiments devant cet homme qu’il avait tellement aimé et qu’il aimait toujours comme un fou. Il y avait pourtant un fossé désormais entre eux et Thompson ne savait pas s’il avait vraiment envie de le combler pour tenter de dépasser leurs différences. Derek s’était trop longtemps moqué de lui en lui cachant des choses et il n’avait plus confiance : s’il devait lui arriver quelque chose de sérieux un jour, est-ce que le milliardaire serait toujours là ? Est-ce qu’il ne fuirait pas la queue entre les jambes à la moindre difficulté ? Cela effrayait bien trop Thompson.
Il laissa sa main contre le visage brûlant de fièvre de Derek et soupira quand ce dernier lui dit qu’il était blessé. Il se doutait que sa présence ne lui faisait pas plaisir mais il était déçu que Watts le prenne ainsi. Il allait répondre quand le médecin vint lui demander de préparer des affaires personnelles pour le brun et il hocha la tête avant de se relever. La main de Derek l’agrippa cependant, le retenant prés de lui et Thompson sentit son cœur céder : il se pencha et déposa un baiser sur son front. « Juste quelques minutes et ensuite je resterai tout le temps prés de toi. Ne t’inquiète pas Derek. »
Il occulta le regard curieux du médecin et partit en se dépêchant vers la chambre du milliardaire pour récupérer un sac et y fourrer quelques affaires de base. Le tout ne prit que quelques minutes mais quand il eut fini, l’ambulance était déjà là, garée devant la maison. Thompson vit entrer les ambulanciers et ces derniers s’appliquèrent à déposer Derek sur le brancard. Thompson s’approcha, sac en main, et attrapa la main de Derek de l’autre : « Ça va aller, je reste prés de toi. On va te soigner Derek, rassure-toi. »
Il put grimper avec lui dans l’ambulance et le trajet jusqu’à l’hôpital fut silencieux : mais Thompson garda la main de Derek dans la sienne et ne cessa de la caresser du pouce, posant un regard rassurant sur le brun. Sur celui qui était toujours, envers et contre tout, l’homme de sa vie.
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(#)Sujet: Re: Départ avec pertes et fracas | Ven 8 Juil - 7:21
On ne peut pas dire que Derek était des plus enchantés de voir les ambulanciers entrés dans son salon. Il allait très bien, enfin presque... Il avait juste la gorge serrée, une toux vraiment vilaine et parfois une impression qu'il se noyait mais pas besoin d'alarmer un régiment pour l'emmener à l'hôpital. En fait, il était à la limite de l'homme saoul et il repoussa les hommes qui tentaient de le faire monter sur ce brancard. Il fallut qu'une seule main se pose contre son bras pour qu'il devienne des plus docile. « Ça va aller, je reste prés de toi. On va te soigner Derek, rassure-toi. » On posa un regard attendrit, à la limite de la bouille avant d'hocher tout doucement de la tête. Le milliardaire accepta enfin de poser son dos contre le brancard, où il tenait fermement la main de Thompson. Les ambulanciers ne furent pas fous, plutôt que de devoir à nouveau se battre avec Derek en le séparant de son homme, il fut plus simple de prendre les deux à l'arrière. Pour le moment, Derek était plutôt stable et le transport jusqu'à l'hôpital ne devrait pas poser de problème.
Pendant le trajet, Thompson ne le lâchait plus des yeux, ce qui remplit Derek de remord, ainsi, il détourna la tête, comme l'enfant qui était prit en faute. Non pas qu'il boudait, mais il n'était pas très fier de lui. À quoi avait-il pensé? Le soucis était qu'il ne voulait plus du tout penser. Un petit couinement lui échappa suivi d'une quinte de toux monstrueuse. Cette fois, ce fut des épurations verdâtres qui lui échappa mais l'ambulancier avec eux, lui tandis un linge propre. Le malade eut de plus en plus de difficulté à respirer, c'était si douloureux, que c'est là en fait qu'il aurait bu toute une bouteille pour oublier sa douleur. Sauf qu'ici, il n'avait rien de tout cela, seulement un aide soignant qui lui posa une bouteille d'oxygène devant la bouche. Derek grogna ne voulut pas l'accepter, mais son regard croisa celui de Thompson, et magie, cela le calma de nouveau et il accepta les soins. C'est tout comme cet homme là avait le ton de le maintenir très calme. L'ambulancier le remercia d'un sourire sincère et le trajet pu continuer sans problème.
Une fois à l'hôpital, on transféra Derek dans une chambre privée, puis un nouveau médecin l'occulta pour qu'on en vienne à le transfuser a deux reprises. L'un fut un médicament pour soigner les bactéries et le deuxième sac fut pour augmenter ses protéines qui semblaient être en baisse.
Une infirmière expliqua à Thompson le fonctionnement du bouton d'urgence si Derek venait à trop tousser ou s'il se mettait à trop cracher.
Enfin seul, Derek ressentit une immense pression dans la chambre, lui installer dans un lit, le dossier un peu remonter et il était installé dans plusieurs couvertures bien chaudes. Un silence de mort régnait, tellement qu'on entendait presque ses poumons claqués chaque fois qu'il respirait. On aurait presque dit un Dark Vader.
''- Je... tu veux sûrement me faire la morale...''
Il savait qu'il le mériterait, mais Thompson allait-il plutôt le comprendre. Reconnaître les raisons qui l'avait poussé à retomber dans l'alcool ou serait-il tellement en colère que Derek aurait le droit à un charmant sermont. Lequel, il semblait de toute manière déjà préparer à entendre car il se savait en tord sur toute la ligne.