« Un bouquet de Dahlia, car la reconnaissance est la mémoire du cœur »

Il n’y a rien de plus beau, de plus pure que la naissance du premier amour. La timidité du premier regard, la fragilité de la première caresse, a douceur du premier baiser, le stress de la première fois. Le grand saut dans l’inconnue, la découverte de soi-même de l’autre. Quoi que l’on dise il n’y a rien de comparable ou de plus fort que le premier amour qu’il dure le temps d’un été où pendant des années, il est éternel. Tu te souviens de la passion comme si c’était hier, tu te souviens de la première fois que son regard à croiser le tien, tu te souviens de ses premiers mots… Tu ne te souviens pas où tout à changer entre vous, car du plus loin que ta mémoire remonte tout t’avait semblé si naturelle, comme si c’était écrit depuis le début. Un voisin, un ami d’enfance, un meilleur ami, un frère de cœur… Un amant. Il était beau, sportif, quelle fille n’aurait pas craqué ; tu étais cette jeune fille souriante, pétillante qui ne demandait qu’à aimer à en t’en faire exploser le cœur. Nathaniel, celui qui te regardait comme si tu étais la seule et l’Unique, celui qui connaissait les mots justes pour penser tes blessures, celui qui t’a vu grandir, celui qui te connaissait par cœur. Vous aviez de l’avenir, tes parents l’adoraient, ton frère l’avait pris sous son aile et toutes tes amies te l’envier. Tu étais sur ton petit nuage, mais le problème, c’est que quand on croit que tout est éternel, on finit toujours par redescendre et ça fait toujours mal. Alors, oui, tout n’était pas parfait, mais c’est imperfection, ces querelles stupides qui vous rendaient plus fort chaque jour et pour toi rien ne pourrait, vous séparez, mais tu t’étais planté. La jeunesse a surement eu raison de vous après tout à 15 ans, on est que des gamins et trois ans d’un amour fort n’ont pas réussi à étouffer les conneries que l’on peut fait quand on en a, à peine 18.




Vous connaissez ce sentiment d’impuissance, ce sentiment que votre monde entier s’écroule, que tout ce que vous avez construit était perdu d’avance, n’a servi à rien, n’a mené à rien. Ce sentiment de trahison inattendue, ce genre de chose qui n’arrive qu’aux autres jusqu’à ce que ça vous tombe sous le nez alors que vous vous croyez inatteignables, intouchables. Ce sentiment qui vous fait vous demander à quel moment les choses ont mal tourné, à quel moment vous avez fait quelque chose de mal pour mériter cela. Ce sentiment qui vous fait croire que tout est de votre faute, que rien n’est réparable… Ce moment où vous réalisez que malgré tous les efforts du monde quelque chose c’est brisé, que tout est fini, ce moment où vous n’avez pas la force d’affronter le problème est que la fuite se présente comme le plus doux des échappatoires. Pour ta part, tu te souviens n’avoir rien vu venir, tu étais aveugle, amoureuse et confiante, alors que tu aurais dû te méfier. Tu te souviens du « Je suis désolé… Laisse-moi t’expliquer, je t’en prie » de Nathaniel. Tu te souviens l’incompréhension, la douleur, la souffrance, la haine… Tu te souviens de chacune de ces émotions comme si c’était hier. Tu te souviens avoir eu envie de hurler, de le frapper sans pour autant rien faire. Tu te souviens avoir eu envie de tuer cette fille qui avait posé les mains sur lui, la jalousie dévorante qu’il soit allé voir ailleurs, alors qu’il rester le seul et l’Unique pour toi. Chaque seconde, chaque minute de ce moment et au fin fond de ton esprit, tu as beau vouloir le chasser, avoir tenté de l’oublier, l’effacer de ta vie en fuyant, rien n’a changé, car encore aujourd’hui chaque détail est gravé dans ton esprit, comme un tatouage que l’on regrette après coup, mais qui restera jusqu’à la fin. Voilà comment ton premier amour est devenue ta plus grosse déception, comment ton premier amour t’a changé contre ta volonté, comment il t’a fait tout abandonné dans un dernier élan de courage pour tenter de guérir. Tu tentes chaque jour de te convaincre que rien n’est de ta faute, mais chaque tu regrettes un peu plus d’être partie comme une voleuse, de l’avoir abandonné sans lui laisser une réelle chance de s’expliquer et tu tentes de te convaincre que tu as bien fait et qu’il ne mérite pas cette attention après avoir foutu en l’air trois ans d’amour doux et passionnée pour la première nana qui passe. N’étais donc tu pas assez bien pour lui ?!





On a toujours le choix dans la vie ceux qui prétendent le contraire cherche justes des excuses pour apaiser leur conscience. Tu as choisi de fuir pour Los Angeles, tu as choisi de partir comme une voleuse ne laissant aucune chance à Nathaniel de se racheter, laissant tes parents, ton frère, tes amis derrière toi et sans aucune explication. Les études n’étaient qu’un prétexte à la fuite et tu as toujours pensé que ça avait été le bon choix de partir, que tout serait plus facile, mais tu en as encore plus bavé quand apprenant que l’amour de ta vie t’avait trompé sans réfléchir une seule seconde aux conséquences de son acte. Toi qui étais si ambitieuse, tu as fini par abandonner l’université au premier semestre, ça des mauvais choix tu en as fait, mais ils t’ont construit, ils te l’ont donné lui, ta lumière, ta vie, celui qui a fait que tu t’es battue chaque jour durant depuis 9 ans maintenant. Ton bébé, l’inattendue, celui que tu ne voulais pas garder, car tu étais bien trop jeune. Celui que tu t’es résolu à ramener dans ton petit appartement que tu partageais avec Ava et Krista le couple le plus adorable qu’il soit, celui qui te laissait l’espoir que tout n’était pas perdu, l’amour pouvait triompher parfois. Tes piliers, tes soutiens, celles qui t’on permit de te continuer à te battre, qui ont supporté les cris, les pleurs, le désespoir, mais qui ne t’ont jamais laissé tomber. Celle qui t’on dit de croire en la vie et qui t’on fait comprendre que tu n’étais plus l’importance maintenant, que Maël était ta vie. Et en pensant à ton fils tu en as franchi des obstacles, tu as fait obstruction du passé, enchaîner les petits boulots jusqu’à ce qu’on t’offre ta chance, ta réussite… Jamais tu n’as lâché, ton cœur, c’était lui, ton oxygène, c’était lui et encore aujourd’hui, c’est lui qu’il fait ta force. Alors que tu vivais dans le passé, il t’a appris à voir vers l’avenir, si tu t’en es sortie, c’est pour lui, grâce à lui. Tu te rends compte un peu plus chaque jour qu’il n’y a rien de plus important que lui, c’est Maël et toi contre le reste du monde. Chaque jour, tu te retrouves un peu plus, celle que tu étais avant, dans ces yeux innocents, tu grandis en même temps que lui et en même temps que lui tu te poses les mêmes questions « Pourquoi Papa n’est pas là ?! » Mais son amour guéri tous tes maux.



Il y a ce moment dans la vie où on se remet en question, on se demande de quoi demain seras fait, si le chemin que l’on suit et le bon, si on a toutes les clés en main pour avancer, réussir, grandir. Ce moment où d’un simple souvenir, mémoire d’un moment indélébile, on se pose des questions. De celles qui remettent tout en question, de celles qui ressasse le passé, font surgir des regrets inavoués ; de celles qui remuent le présent et placent le futur dans une case incertaine. Ces questions dont les réponses ne vous appartiennent pas. Ce moment où vous vous demandez quoi faire si les cartes ne sont pas dans vos mains, mais que la balle et dans votre camp. Ce moment où faire un choix, prendre une décision en revient à changer le court de votre vie, de changer la façon dont vous vous étiez imaginé continuer. Pourtant, le lendemain de jours meilleurs ne dépend que de cette prise de risque, laisser tout derrière à nouveau… Prendre des risques, partir d’un endroit pour retourner à un autre. Faire un plongeon dans le passé, tête la première en se disant que l’arrivé en vaudra la peine, que la solution, on ne l’a trouvé qu’à la source du problème. Alors, te voilà, prendras ton courage à deux mains, t’envolant vers de nouveaux horizons, un retour aux sources, un mal pour un bien. Te disant que prendre des risques finis toujours par payer, que tu en as assez bavé, que maintenant, c’est ton temps de brisant. Tu te dois ces réponses autant que tu en dois à tes parents, ton frère, tes amis et surtout ton fils. L’espoir n’est qu’un concept vague, beaucoup disent qu’il fait vivre d’autre que ce n’est qu’imagination qu’il n’y a pas tels chose que l’espoir. Mais toi tu en as un d’espoir, celui de faire face à tes démons, à tes blessures… Pour qu’enfin, tu puisses commencer à vivre sans cette peine qui te paralyse, cette peur qui t’empêche d’avancer, de te dévoiler, d’aimer et tout simplement de vivre. Tout n’est pas facile dans la vie au contraire, elle vous met plus à l’épreuve qu’elle ne vous laisse du répit, mais le jeu en vaut souvent la chandelle, non ?! Tu pars à l’aveugle, à l’inconnu, n’aillant aucune idée de ce que tu allais trouver là-bas, mais une chose était sur c'est que plus rien n’allais être comme avant avec ton retour à Miami.



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