Chercher des fleurs, c'était pas quelque chose de simple pour moi. Bien qu'en général quand je tiens à quelqu'un, je suis pleins d'affinités, faire des attentions ce n'était pas toujours super simple pour moi. On va dire que pour ma petite soeur, je peux quand même faire un effort. Je ne saurais pas lui dire avec des mots, alors les fleurs le feraient à ma place. En effet, ces derniers temps je la voyais comme une femme forte, une femme qui voulait prendre ses responsabilités, avoir un job stable, et des relations stables. J'étais le premier à savoir que ce n'était jamais simple pour un Tate de faire tout cela sans encombres, et je trouvais qu'elle s'en sortais super bien. Ces fleurs seraient donc une façon de le lui dire, sans le lui dire quoi, à la Tate. J'entrais chez le fleuriste de la ville qu'on m'avait conseillé au bureau la veille : j'avais étonné d'ailleurs. Je pense qu'en général on pense que vouloir offrir des fleurs c'est pour une femme qu'on aime autre que sa famille, sauf que je suis pas n'importe qui, moi. Bref, j'entrais, regardant une décoration agréable : digne d'une bonne boutique de vente de fleurs quoi. Tout sentait bon, on se sentait bien. Puis je levais la tête et immédiatement je reconnaissais Andrea, avant qu'elle ne lève la tête. J'avais du mal à la croire, car depuis qu'elle m'avait largué je n'avais eu aucunes nouvelles d'elle. Je ne savais limite pas vraiment pourquoi elle était partie, j'avais fais avec avec le temps, bien que les questions restaient là. Pourtant elle était là aujourd'hui devant moi, et elle levait la tête après m'avoir proposé, comme à tous clients je suppose, son aide. Son visage se décomposa autant que le mien. Je déglutissais un coup. C'était vraiment étrange de la revoir, j'avais des réactions incontrôlées physiquement. Je fronçais les sourcils, évitant son regard une demi-seconde pour y revenir.
Salut Andrea, je savais pas que tu tenais cette boutique. J'espère que tu vas bien. Il me faudrait un bouquet sur des tons roses clairs et blancs, si possible. dis-je alors passant vite la relation intime à la relation client-professionnelle. Faut dire qu'on est spécial, tous les deux, moi je suis un handicapé des relations et elle le savait très bien. J'avais su m'ouvrir un peu à elle mais maintenant, elle avait perdu cette "chance" là. D'où mon changement de rapport rapide. Je détestais m'ouvrir comme ça. Je la regardais, serrant les lèvres, attendant une réponse.