(#)Sujet: Re: got guns in my head and they won't go + arielle & antey | Mar 30 Aoû - 4:27
I got guns in my head and they won't go.
+ arielle & anteynara
Anteynara m'avait questionné sur la possible nature de mon agresseur. Elle soupçonnait Clyde, un dealer que j'avais rencontré il y a plusieurs années à New York. Je n'avais pas l'impression qu'il pouvait être celui qui m'avait fait du mal, mais en même temps... Je n'avais pas l'impression que je connaissais qui que ce soit capable de me faire ça. C'était donc difficile à dire. J'y alla honnêtement en lui disant que je l'avais fait plutôt chier la dernière fois que je l'avais croisé. Et c'était vrai, on s'était gueulé dessus et j'étais certaine à un moment, cette fois là, qu'il m'aurait frappé. Mais il ne l'avait pas fait. Était-ce parce que c'était en plein jour? Parce que je savais qui il était? Était-il juste lâche, en fait? Je me posais beaucoup trop de questions et je savais que ma meilleure amie en faisait tout autant dans sa tête. C'était frustrant de ne pas avoir de réponses. Je voyais également à son visage qu'elle n'attendrait pas d'avoir des réponses. Je la connaissais par coeur, je savais comment elle était. Elle s'en fichait bien des réponses en fait, dans un sens, c'était une bonne façon de fonctionner. Enfin.. Pour elle. Ça lui était plutôt prolifique. Personnellement, je n'en serais pas capable. Aller taper sur quelqu'un en ne sachant pas si c'était mérité, ça m'était impossible. C'est donc avec toute ma conscience que je demanda à Antey de ne pas aller après lui sans être sûre. Également, je le voyais dans son visage, elle ne voulait pas me le dire, mais je ne pourrais pas lui faire changer d'avis là dessus. J'abandonna donc.
Je m'énervais moi-même à me plaindre autant, mais c'était plus fort que moi. Tout en ce moment me fâchait. Autant la situation que mon état. Je voulais juste pouvoir m'entraîner dès maintenant. Je pouvais sentir le regard plein de compassion d'Anteynara sur moi et même si habituellement, ça me dérangeait qu'on puisse ressentir de la pitié pour moi, là, c'était juste réconfortant parce que je savais qu'elle me comprenait réellement, ayant été dans cette situation il y a quelques mois. « Te connaissant, t'es pas resté tranquille bien longtemps. » lui répondis-je avec un mince sourire. Elle ne dit rien, mais je la connaissais bien et je savais que c'était le cas. J'hocha la tête suite à sa remarque qui faisait bien du sens. Je le savais que je devais me reposer. Simplement me lever était difficile, je ne pouvais pas faire autrement. « Je sais. » dis-je en appuyant ma tête doucement contre l'oreiller et en me calant un peu dans le lit. Je ferma doucement mes yeux, pensant à comment j'allais expliquer ça à Sam. Je ne pouvais pas rentrer chez moi ce soir, pas comme ça, j'allais attendre à demain, d'aller un peu mieux au moins. Je rouvris les yeux lorsque Antey prit la parole. Je fronça les sourcils, n'étant pas trop certaine de ce qu'elle me disait. Ce n'était pas son genre de simplement poser des questions. « Lui faire un peu peur? Attend.. Attend qu'on soit sûres au moins. » dis-je alors. Je savais que c'était en vain tout de même. Surtout à voir sa tête. Je lâchai un soupir et capitula. « Tu feras ce que t'as à faire. » en conclus-je ensuite. « Je sais que rien ne te fait vraiment peur mais... Fais attention, d'accord? » dis-je simplement. On savait qu'on tenait vraiment l'une à l'autre, mais on l'exprimait pas très souvent à voix haute. Mine de rien, lorsqu'elle s'était fait tirée dessus, ça avait été pénible à vivre. Elle était forte et je ne doutais pas de sa capacité à se tirer de toutes sortes de situations, mais parfois elle oubliait qu'elle n'était pas invincible et ça m'inquiétais. Surtout si elle se retrouvait dans une situation dangereuse par ma faute, je m'en voudrais toute ma vie. Je remonta la couverture avec mon bras droit valide, les antidouleurs faisaient leurs effets et je m'endormais. Après un petit moment de silence, un rire un peu bête s'échappa de ma bouche. « Tu te rends compte que tu vas partir de zéro avec moi, pour m'entraîner? Faudra essayer de me muscler. » dis-je à la blague. Disons que le sport, ce n'était pas trop ma tasse de thé. Je courais et c'était tout. Là, j'allais devoir apprendre à me défendre, à me battre. Ça s'annonçait être tout un challenge.
(#)Sujet: Re: got guns in my head and they won't go + arielle & antey | Mar 30 Aoû - 19:25
Arielle en avait déjà marre et c'était compréhensible. L'état dans lequel elle se trouvait devait l'énerver, et être forcée de rester couchée, tout ça ne lui laissait pour seule option que de s'énerver contre elle-même, contre tout. Anteynara s'en voulait un peu de ne rien pouvoir faire pour l'aider, ça la dérangeait réellement d'être valide, installée à côté d'elle mais complètement libre de ses mouvements, et de ne pourtant rien pouvoir faire pour sortir Arielle de cette situation. Voilà entre autres pourquoi elle ne cessait de revenir à ce type, à l'agresseur d'Arielle qui pourrait éventuellement être Clyde. En attendant que son amie se rétablisse, elle n'avait rien d'autre à faire que réfléchir à comment elle allait se charger de ce problème. Elle n'était pas clouée au lit, elle. Elle pouvait très bien aller régler son compte à ce type, et l'idée d'attendre qu'Arielle soit à nouveau sur pieds pour le faire ne lui plaisait pas. « Te connaissant, t'es pas resté tranquille bien longtemps. » Antey sourit, sachant très bien qu'Arielle avait raison, qu'il n'y avait rien à ajouter. Elle avait tout de même réussi à prendre presque une semaine de repos, la fois où elle s'était fait tirer dessus pendant sa petite aventure. Mais c'était important qu'Arielle se repose. « Je sais. » répondit Arielle. Anteynara détourna le regard un instant, tandis que son amie se reposait contre l'oreiller, les paupières baissées. Arielle était grande, elle savait ce dont elle avait besoin, n'était pas aussi impulsive et irréfléchie qu'Anteynara. Elle ferait ce qu'elle avait à faire, resterait au lit au moins un minimum, juste ce qu'il fallait. C'était une fille responsable. Anteynara ne pouvait pourtant pas oublier la courte discussion qu'elles avaient eue à propos de son agresseurs, de sa possible identité. « Lui faire un peu peur? Attend.. Attend qu'on soit sûres au moins. » Anteynara était décidée, elle ne comptait pas rester ici à attendre pour rien. Il fallait bouger au plus vite, au risque que les choses se compliquent si elle ne faisait rien dans l'immédiat. Elle ne pouvait pas laisser traîner. Elle n'était pas prête à attendre, non. On ne pouvait jamais être sûr, de toute façon. Une fois en tête-à-tête avec le type, ce serait simple. « Tu feras ce que t'as à faire. » déclara alors Arielle, ce à quoi Antey hocha brièvement la tête. « Je sais que rien ne te fait vraiment peur mais... Fais attention, d'accord? » Elle lui sourit. C'était une façon un peu maladroite de la part d'Arielle de lui dire qu'elle tenait à elle, qu'elle ne voulait pas que quelque chose lui arrive. C'était tellement typique des filles qu'elles étaient. Anteynara lui adressa un sourire. « Toujours » Ce n'était qu'à moitié vrai, puisque même si Anteynara était du genre prudente, elle n'en faisait pas sa priorité. Surtout pas là, alors qu'il s'agissait de venger Arielle. Vivre dans la peur n'était pas quelque chose qui convenait à Anteynara. Elle avait besoin de liberté, et la personne qu'elle avait réussi à devenir l'avait gagnée cette liberté. Elle ne dépendait de personne, était indépendante et pouvait se tirer elle-même de toutes sortes de situations sans chercher de l'aide chez les autres. Elle regarda Arielle s'allonger un peu mieux, se glisser au fond de son lit. Antey avait salement besoin d'une cigarette, mais elle se retiendrait. Elle ne comptait pas fumer sa clope dans cette chambre, à côté de son amie qui n'apprécierait probablement pas la fumée dans la pièce. Quand elle serait endormie, Anteynara sortirait fumer. Malgré tout, ses doigts jouaient nerveusement avec le carton de sa boîte à clopes. « Tu te rends compte que tu vas partir de zéro avec moi, pour m'entraîner? Faudra essayer de me muscler. » fit remarquer Arielle après un petit rire. Et merde, c'était vrai ça. Anteynara n'y avait pas vraiment pensé. Elle n'avait jamais entraîné personne, ce serait une grande première. Il y avait quelque chose d'assez ironique là-dedans... Jay avait fait d'elle ce qu'elle était, lui avait tout appris, à elle, une gamine certes débrouillarde mais qui n'était rien ni personne. Il lui avait passé le flambeau, en quelque sorte. Et voilà qu'elle s'apprêtait à faire de même avec Arielle, tout lui apprendre. Ca la faisait sourire, ça lui plaisait, de se dire que d'une certaine façon, l'héritage de Jay était là, que ça ne mourrait jamais vraiment. « Merde j'avais pas pensé à ça » elle répondit avec un rire. « Ca sera éprouvant, mais tu vas gérer j'le sens » elle ajouta, un sourire sincère sur les lèvres et un regard joueur dans les yeux. Tout ça risquait d'être amusant, même si Anteynara n'avait jamais enseigné quoique ce soit à qui que ce soit de toute sa vie. Ce serait une première. « J'espère que je serai pas une prof trop pitoyable » elle fit remarquer avec humour, mais ne cachant pas ses quelques doutes. Peut-être qu'elle n'aurait pas la patience nécessaire, peut-être qu'elle n'arriverait pas à être ferme avec Arielle, peut-être qu'elles n'arriveraient à rien. Ce n'était pas rare de voir des meilleurs amis du monde ne pas s'entendre dans le travail. Elle se reprit malgré tout. « De toute façon, j'crois qu'on commencera avec les flingues. C'est le plus simple et le moins chiant » elle décida. Si Arielle apprenait tout d'abord à maitriser une arme à feu, ça lui permettrait de se sentir en sécurité un minimum, le temps d'apprendre le reste. Le corps à corps, c'était bien plus compliqué, et au moins avec un flingue dont elle savait se servir, Arielle pourrait rapidement reprendre le cours de sa vie.
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