How I Feel ? Can't describe it...

feat. Charlie && Alysse

Alysse était rarement venu chez Blake et Charlie.. presque jamais en réalité, sauf pour quelques soirées. Et ce fut d'ailleurs une surprise de recevoir un message demandant de garder Anastasia chez Blake et Charlie.. alors qu'elle aurait pu aller chez Aloysia, ou chez elle même.. Mais la jeune femme n'avait pas plus insisté que cela, sa meilleure amie ayant vivement insister pour que la petite s'habitue ou elle ne savait quoi. En réalité, Alysse n'avait pas réellement tout compris.. elle soupçonnait vivement sa meilleure amie de lui forcer un peu la main et de jouer les marieuses. C'était d'ailleurs adorable de sa part et elle n'oublierait pas cette discussion qu'elle avait eut avec elle mais... elle ne pouvait s'empêcher d'angoissé à l'idée de croiser Charlie. Selon les dire de Blake, qui n'était au courant de rien.. il serait absent toute la soirée. Alysse en fut en quelque sorte soulagé.. bien qu'une pointe de déception qu'elle rejeta d'un revers de main s'imposa à elle l'espace d'un instant. Non, elle ne devait pas songer à Charlie, et ne devait plus pensée à ce qu'il s'était passé entre eux. Elle devait songer à sa vie, sa fille et.. et de toute façon, il n'avait pas essayer de la joindre depuis.. et à l'hôpital il avait été si distant, évasif.. bon, elle n'avait pas non plus chercher à l'appeler mais.. mais n'étaient-ce pas aux hommes de faire ce genre de chose?! La jeune femme secoua la tête, face à la porte d'entrée de chez Blake. Elle portait un jean et un haut blanc, tout ce qu'il pouvait y avoir de plus simple et semblait quelque peu pensive. L'idée de se trouver dans cet appartement, dans un sens, lui avait évoqué le souvenir de leur.. liaison. Ce qu'Aloysia lui avait dit remontait dans son esprit. Qu'est-ce qu'elle attendait ? Qu'est-ce qu'elle voulait.. ? La jeune femme n'en avait pas la moindre idée. Mais une chose était sûr.. s'attacher à Charlie autrement qu'en ami était une mauvaise idée. Elle ne voulait pas prendre le risque de perdre son amitié ou même..pire.. de souffrir ou de faire souffrir quelqu'un encore une fois. Alysse était fatiguée de tout cela.. elle n'avait pas besoin de cela dans sa vie, et maintenant qu'elle avait réussit à s'en convaincre.. elle ne devait pas se laisser perturber par un beau jeune homme.. un beau jeune homme blond aux yeux brun...

La soirée se passa au mieux. Anastasia était un ange et avec Amylia comme compagnie elle n'en était que plus ravie.., bien qu'elle avait eu quelques peu du mal à s'endormir dans le lit parapluie qu'elle avait prêté à sa meilleure amie.. Mais une fois le bébé endormie, Alysse se rendit dans le salon où Amy dormait déjà.. elle l'a porta et la mena donc dans la chambre qu'on lui conseilla d'utiliser pour mettre sa fille, celle de Blake et elle put enfin souffler. Amylia s'ouvrait de jour en jour au grand bonheur de sa mère et la joie de vivre régnait dans son cœur... raison de plus pour ne pas se prendre la tête avec des histoires de cœur.. s'il y en avait seulement. Elle soupira en regardant la porte d'entrée, comme se demandant si elle allait s'ouvrir sur Charlie. Ses pensées s'évadèrent également vers James et alors, elle secoua la tête.. Non, Alysse. Elle ne devait pas. Sa vie commençait enfin à ressembler au bonheur et elle ne voulait pas tout gâcher... est-ce qu'un homme pouvait tout gâcher … ? Non mais Alysse savait tout gâcher et les relations, toutes ces choses, ce n'était pas fait pour elle. Ce fut devant un film qu'elle s'évada, ne pensant plus un rien et elle finit d'ailleurs, épuiser par s'endormir, un plaid tombant sur elle bercé par la musique de la Mélodie de Bonheur. Elle n'entendit donc pas la porte d'entrée s'ouvrir, ni même les bruits de pas s'approcher et ne sentit pas le regard se poser sur son corps endormit.. c'est alors qu'elle ouvrit les yeux, sentant malgré tout une présence et alors, elle vit une silhouette flou d'abord au dessus d'elle.. et lorsqu'elle put enfin l'identifier, elle se redressa tout d'un coup : «hm... Charlie.. ? » dit-elle alors d'une voix endormie. Rêvait-elle ?

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feat. Charlie && Alysse

La route défilait rapidement sous mes yeux. La main droite sur le volant et le bras gauche nonchalamment posé sur la portière, je passai une main lasse dans mes cheveux. Cela faisait déjà quelques heures que j'avais passé la frontière séparant l'état de Géorgie et la Floride, et j'arriverai dans peu de temps à Miami. La route, décidément beaucoup trop longue entre Miami et la capitale, m'avait épuisé. Je venais de passer quelques jours chez mon père, une grande nouveauté. La dernière fois que je l'avais vu remontait à Noël, où j'avais pris mon courage à deux mains, et accompagné de ma sœur, je m'étais rendu pour la première fois depuis plusieurs mois dans notre maison familiale. Rien n'était simple, dans ma famille. J'étais parti pour Miami voilà presque un an et demi, laissant derrière moi famille et amis, et sans un regard pour eux, j'avais fait mon trou en Floride. J'étais revenu pour la première fois à Washington pour l'enterrement de ma mère, mais la douleur avait été terrible. La ville n'était plus pour moi qu'un rassemblement de toutes mes misères. Washington, c'était ma vie d'avant, celle que je menais avec ma sœur jumelle, ma mère, ma sœur aînée, et Joana. Toutes les quatre s'étaient envolées. June et ma mère dans un endroit probablement meilleur que celui-ci ; Lemon était partie à New York pour son travail, et même si je n'aurais jamais cru dire ça auparavant vu les relations tendues que ma sœur et moi avions toujours eu, elle me manquait terriblement. Joana... Je ne préférais pas en parler. La simple évocation de son nom me retournait les entrailles. J'en avais fini de traîner derrière moi les fantômes de mon passé, de ressasser sans cesse ces visages autrefois familiers. Lemon, Joana, Nessa... Elles étaient parties. Je devais faire avec.

Contrairement à ce que j'avais imaginé, ces quelques jours à Washington m'avait fait le plus grand bien. Il était toujours douloureux pour moi de revoir ces rues dans lesquelles j'avais tant de souvenirs, de remettre les pieds dans le salon familial où l'absence de ma mère et de mes sœurs se faisait terriblement sentir... mais je gérais mieux les choses qu'avant, et cela me faisait le plus grand bien. Mon père, surtout, se montrait extrêmement compréhensif. La culpabilité que j'éprouvais à son égard dépassait l'entendement ; il avait perdu sa fille, puis son fils était parti ; sa femme était morte, et son autre fille était partie. Je me devais d'être là pour lui, aujourd'hui, après tout ce que je lui avais fait subir. J'avais même évoqué avec lui l'idée qu'il vienne s'installer près de moi, à Miami. Le soleil et les plages de Floride ne pouvait lui faire que le plus grand bien. J'étais même parti quelques jours plus tôt que prévu, afin d'aller consulter pour lui des offres immobilières intéressantes. Mon père était loin de rouler sur l'or, et moi non, mes frais de santé ayant bouffé toutes mes économies.

Après quinze longues heures de route éreintantes, et en me plaignant intérieurement de l'immensité du territoire américain, je poussai finalement la porte de l'appartement que je partageais avec Blake, même si celui-ci était de plus en plus absent... C'était normal, après tout, et je me préparais mentalement au jour où il m'annoncerait qu'il partait vivre avec Aloysia. Ils étaient parents, et j'étais très contents pour eux. Il n'empêchait, cela me ferait un grand vide, sans Blake... Même si le terme paraissait pompeux, je lui devais ma vie, et il aurait toujours une place spéciale à mes yeux. Titubant de fatigue, traînant ma valise derrière moi, j'allumai les lumières et me portai jusqu'à ma chambre. Là, je déposai mes affaires et changeai de tee-shirt. Je m'étais allongé sur mon lit quand je remarquai que la télé fonctionnait. Étrange. Si Blake était là, ne m'aurait-il pas salué ? Ou alors avait-il oublié de l'éteindre ? Presque endormi, je me rendis dans la salon. Alors que je m'attendais à trouver mon colocataire étalé sur le canapé, je tombai sur Alysse, endormie devant La Mélodie du Bonheur. Et merde. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Je devais l'avouer, j'avais tout fait pour l'éviter, ces derniers temps. Pas parce que je ne l'appréciais pas... Bien au contraire. Je ne l'avais pas recontacté depuis que nous avions, comment dire... eu quelques rapports. C'était pas vraiment mon genre de faire ça, ou du moins, ce n'était pas le genre de celui que j'étais maintenant. Et pas avec Alysse. Pourtant, c'était ce que j'avais fait. Elle allait probablement être en colère contre moi, et cherchant comme toujours à fuir le moindre conflit, je me mis en tête de retourner m'enfermer dans ma chambre. Cependant, Alysse ouvrit les yeux. Ceux-ci se posèrent sur moi. Merde. Je ne pouvais plus faire demi-tour. «hm... Charlie.. ? » dit-elle d'une voix rauque. Je me raclai la gorge. Qu'est-ce que je pouvais faire ? « C'est moi-même ». Je me redressai, me sentant profondément imbécile. « Euh, sans vouloir paraître indiscret, qu'est-ce que tu fais là ? Où est Blake ? ». C'était la première question qui me venait à l'esprit. Et que je cherchais à faire diversion, pour que l'on ne parle pas du sujet qui pourtant me taraudait mais que je ne voulais pas aborder : nous deux. « Tu peux prendre ma chambre, si tu veux te reposer, tu seras mieux que sur le canapé » balbutiai-je avec un petit sourire gêné.

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feat. Charlie && Alysse

Alysse faisait un rêve.. un rêve étrange comme elle en faisait régulièrement. Elle pouvait se voir chez elle, regardant avec un sourire attentionné un homme jouer avec sa fille. Amy riait aux éclats et regardaient cet homme avec admiration et amour.. Mais cet homme était de dos, et elle ne voyait pas son visage. Et comme à chaque fois dans son rêve, Alysse finissait par se rendre compte d'une chose... qui pouvait bien être cet homme.. quel était son identité ?? Elle avançait alors vers lui, tendant une main hésitante afin de toucher son épaule.. et chaque fois, lorsqu'il tournait son visage vers elle.. un homme sans visage, terrifiant et troublant à la fois lui faisait face.. parfois elle pouvait voir William, avec une balle au milieu du front, le visage se décomposant ou alors son violeur Rafael... chaque fois c'était un cauchemar.. autrefois elle voyait James.. mais pouvait-elle y voir Charlie.. non elle en avait déjà parler à Aloysia.. Charlie beau-père.. ce serait des soucis qu'elle ne pourrait jamais lui imposer.. ni imposer à quiconque.. de toute façon, qui voudrait d'une mère célibataire complètement folle et complexe. Personne...C'est ainsi qu'Alysse savait comment sa vie allait se terminer.. seule avec sa fille.. et encore, même elle finirait un jour par prendre son envole et à ce moment là, Alysse aura trop prit d'âge pour être encore désirable.. les hommes ne regarderont plus que sa fille qui se fera déchirer le cœur.. car les hommes ne savaient faire que cela après tout.

Se redressant sur le canapé, Alysse perçut donc clairement Charlie qui la regardait d'un air interrogateur. Ce qui était plutôt normal : « C'est moi même.. » répondit-il alors qu'elle s'assit sur le canapé, le plaid toujours sur elle. Elle passa une main dans ses cheveux un peu décoiffer et remit son haut correctement : « Euh, sans vouloir paraître indiscret, qu'est-ce que tu fais là ? Où est Blake ? » Sa question était compréhensible et elle le regarda, bien qu'ayant plutôt du mal à le regarder dans les yeux : « Je suis venue garder Anastasia pendant que Blake et Aloysia sont sortis » en effet, elle se demanda alors pourquoi le couple n'était pas aller chez Aloysia pour que le bébé ai plus de confort.. mais en voyant Charlie, la jolie blonde avait presque la certitude de la tournure prémédité de la chose. Elle soupira en levant les yeux aux ciel, songeant à sa meilleure amie qui faisait surement encore une fois les marieuses et songea alors à un détail : « Tu peux prendre ma chambre, si tu veux te reposer, tu seras mieux que sur le canapé » Il ne l'a regardait qu'à peine et elle se sentit quelque peu blesser alors qu'elle secoua négativement la tête, sentant un léger frisson en s'imaginant dans le lit de Charlie : « Heu.. » elle toussa : « Non, ça va aller, je vais rejoindre ma fille dans la chambre de Blake je pense... ce serait.. préférable » ''ou plus prudent'' pensa-t-elle.. C'était peut-être pour cela... lorsqu'elle l'avait vu à l'Hôpital, il n'était même pas au courant que la fille de la jeune femme était de retour.. il avait eu peur.. il avait préférer faire le mort.. oui cela devait être ça..elle poussa le plaid, clairement distante et lorsqu'elle passa à côté de lui, elle put sentir son odeur maintenant si familière.. elle ferma les yeux, des flash de ce qu'il y avait entre revenant en mémoire et alors qu'elle s'apprêtait à quitter la pièce elle se retourna, ne pouvant se résigner à partir de suite : « Tu m'as pas appeler.. » elle le regarda alors dans les yeux. Les mots étaient sortis seuls, sans qu'elle ne puisse les contrôler : «Pas un message, une nouvelle.. Pourquoi... ? » murmura-t-elle d'un ton légèrement ébranlé....était-elle si repoussante, si pleine de complexe qu'aucun n'homme ne voulait se risquer à l'approcher.. elle ne voulait pas s'attacher à Charlie mais.. mais en sa présence, dorénavant, elle ne pouvait se résoudre à rester dans le silence.. elle voulait savoir.

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feat. Charlie && Alysse

Complètement exténué après un si long trajet, je n'avais qu'une envie, me jeter sur mon lit et dormir, dormir, dormir. Je faisais partie de ces personnes incapables de conduire plus de cinq heures de suite sans avoir l'impression d'avoir épuisé la totalité de leur force ; j'admirais d'ailleurs grandement mon père, capable de conduire de Washington jusqu'au Québec en une traite, et qui restait frais et dispo après. Quoi qu'il en soit, la fatigue décupla probablement ma surprise en voyant Alysse allongée dans le canapé. Alors ça, c'était bien la dernière chose à quoi je m'attendais... Je ne savais pas trop comment réagir. Le fait était qu'une sorte d'instinct me disait de fuir, même si vu la situation, il n'y avait pas énormément de moyens de fuite. Peut-être que si j'allais m'enfermer dans ma chambre, ni vu ni connu... À peine cette idée m'effleura-t-elle l'esprit qu'Alysse ouvrit les yeux et murmura son nom d'une voix encore alourdie de sommeil. Un pâle sourire se dessina sur mon visage, mais je savais que mon regard trahissait l'espèce de panique sourde qui s'était installée en moi. Je n'avais jamais été connu pour être un mec très courageux. Quand les choses se compliquaient, généralement, j'adoptais la politique de l'autruche, ou plus radical, je m'en allais. Les choses avec Alysse... Disons qu'elles ne s'étaient pas vraiment compliqué, car je ne regrettais pas du tout ce que nous avions fait, et tout était assez claires dans ma tête... Du moins, c'était ce que je pensais. Et ce que j'espérais. Honnêtement, je n'avais pas envie de me confronter avec Alysse, ou que l'on s'explique. Je me sentais déjà assez mal comme ça, et puis à moins d'être vraiment en rogne contre un personne, j'étais assez pitoyable quand il s'agissait de confrontation.

La panique me fit dire un peu n'importe quoi, et je lui demandai bêtement pourquoi elle se trouvait là. Comme si c'était ça qui comptait le plus, songeai-je. Je remarquais qu'Alysse peinait à me regarder en face, surtout toute aussi gênée que moi. J'avais également les plus grandes difficultés pour la regarder dans les yeux. « Je suis venue garder Anastasia pendant que Blake et Aloysia sont sortis » m'expliqua-t-elle brièvement. Effectivement, c'était une bonne raison, et je me détendis légèrement. Mon esprit paranoïaque avait rapidement imaginé qu'elle était venue ici pour m'attendre afin de mieux m'embrouiller à mon retour. Je n'étais néanmoins pas idiot, et j'avais comme l'impression que Blake ou Aloysia avait mijoté tout cela pour que je tombe nez à nez avec elle. Même si je ne leur en avais pas parlé, cela ne m'aurait pas tellement étonné que ces deux-là sachent, pour Alysse et moi. « Oh... oui, je vois » marmonnai-je sans grande conviction. Je restai planté devant elle comme un idiot, ne sachant pas trop quoi dire ; aussi me proposai-je de lui offrir mon lit pour qu'elle se repose, priant intérieurement pour qu'elle accepte et qu'ainsi, la discussion qui paraissait inévitable soit reportée. « Non, ça va aller, je vais rejoindre ma fille dans la chambre de Blake je pense... ce serait.. préférable » fit-elle, hésitante. Sa fille, le terme me fit tout drôle. Elle n'était arrivée que récemment à Miami auprès de sa mère, et j'avais encore du mal à me dire qu'Alysse était mère, tout comme j'avais du mal à me rendre compte qu'Hannah, Blake et Alo étaient parents. Néanmoins, le "préférable" m'amusa presque. « Euh... Comme tu veux » dis-je en hochant la tête. Alysse se leva, et pendant quelques instants je crus que mes prières avaient été exaucées. Oui, je détestais singulièrement faire face à mes erreurs. Mais avant de sortir de la pièce, Alysse se retourna et me regarda. Je détournai le regard, mal à l'aise. « Tu m'as pas appeler.. Pas un message, une nouvelle.. Pourquoi... ? » me demanda-t-elle. Son intonation était triste, et cela me déchira le coeur. Je me sentais vraiment mal, là. Merde, pourquoi je l'avais pas rappelé ? J'étais un grand couillon et surtout un grand lâche. Et pourtant, avant que les choses ne deviennent différentes, Alysse était mon amie. Je ne pouvais pas lui faire ça, mais c'était ce que j'avais fait. J'étais horrible, parfois. « Alysse, je... je suis désolé. Ça fait vraiment connard, ce que j'ai fait, je m'en excuse » commençai-je d'une voix hésitante. Je me rapprochai un peu d'elle, et parlai à voix basse pour ne pas réveiller Amy et Anastasia. « Je sais pas... Je crois que j'ai paniqué, je savais pas comment agir. J'suis pas très doué pour gérer ces choses là » tentai-je d'expliquer. Ma vie sentimentale était un vrai désastre, entre les sentiments que j'avais eu pour Nessa pendant des mois pour que celle-ci termine avec Wayne avant de s'en aller, et l'espèce de couple que j'avais formé avec Joana avant qu'elle aussi ne s'en aille... Je ne savais pas quoi penser de tout ça. « Je suis vraiment désolé, Alysse, crois-moi, je me sens aussi que toi, si ce n'est plus. J'ai juste peur qu'on ne veuille pas les mêmes choses, et à vrai dire, je sais même pas ce que je veux... Je fais toujours tout foirer. Enfin, tu ne mérites pas qu'on te traite comme ça ». Elle ne me méritait pas, tout simplement, pensai-je.

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feat. Charlie && Alysse

C'était plus fort qu'elle... il fallait qu'elle crève l'abcès. Pourquoi ? Elle ne savait pas.. c'était comme ça. Sa présence en face d'elle, dans la même pièce, dans le même espace.. elle ne pouvait pas rester dns le silence.. pas avec Charlie. Pas après ce qu'il savait sur elle, ce qu'il avait vu... ce qu'ils s'étaient dit. A l'inverse de tous Charlie savait plein de chose d'elle alors qu'elle ne savait rien de lui.. elle se sentait si fragile en cet instant et sa voix était serrée, tremblante. Elle avait eut du mal à dire ce ''pourquoi'' comme si la réponse pouvait lui faire peur, pouvait avoir un impact sur son être. En faite, peut-être était-elle réellement ridicule.. ne s'étaient-ils pas dit qu'ils étaient des adultes consentant et que s'ils devaient se passer quelque chose cela arriverait tout simplement ? Mais alors, pourquoi n'avait-il pas appeler? Et pourquoi avait-elle eut peur d'appeler ? Elle se compliquait la tête et elle fut presque sûr alors que Charlie devait de toute évidence moins se compliquer la tête que la jeune femme.. Ce dernier prit alors la parole tout en s'approchant, parlant à voix basse pour ne pas réveiller les petites qui dormait. Alysse hésita à reculer alors qu'elle croisa son regard : « Alysse, je... je suis désolé. Ça fait vraiment connard, ce que j'ai fait, je m'en excuse » Elle croisa les bras, serrant ses bras contre elle et haussa les épaules, baissant le regard, n'osant le regard dans les yeux. Lorsqu'elle avait croiser ses prunelles sombre et son air décontenancé, une part d'elle avait eut une flash de cet instant qu'ils avaient partager ensemble.. elle ne se souvenait même plus comment ils s'étaient séparer... était-il partie de chez elle en lui disant simplement à plus tard.. oui c'était ça.. et elle y avait cru. Elle avait même sourit comme une pauvre idiote. Oui en effet, il s'était comporter comme un connard.. mais aucun mots ne réussissaient à franchir les lèvres de la jeune femme qui se contenta de se forcer à relever son regard vers lui, le menton baisser et le regard mêlant reproche et regret.. « Je sais pas... Je crois que j'ai paniqué, je savais pas comment agir. J'suis pas très doué pour gérer ces choses là » Elle se contenta de hausser une sourcil et alors, elle commençait à se voir un peu en lui. Ses bras se détendirent un peu et elle commença à se perdre dans la contemplation des traîts de son visage.. il avait l'air fatiguée, d'où venait-il comme ça... ? Elle se mordit la lèvre inférieur et corrigea : « Gérer le rapport entre deux amis qui ont coucher ensemble.. ? » Oui, on pouvait entendre une pointe de sarcasme dans sa voix, mais c'était plus fort qu'elle.. Dans un sens, elle ne pouvait s'empêcher d'être plus en colère contre elle que contre lui. C'était aussi sa faute si elle était incapable de faire les choses correctement : rencontrer un mec, rendez vous 1, rendez vous 2, premier kiss, rendez vous 3, flirt, rendez vous 4, sexe et officialisation d'un possible petit ami... Non, à la place, Alysse faisait les enfants, ensuite elle couchait, elle sortait et elle recouchait et faisait de la merde. Pour ne pas changer.

« Je suis vraiment désolé, Alysse, crois-moi, je me sens aussi que toi, si ce n'est plus. J'ai juste peur qu'on ne veuille pas les mêmes choses, et à vrai dire, je sais même pas ce que je veux... Je fais toujours tout foirer. Enfin, tu ne mérites pas qu'on te traite comme ça » Alysse tomba alors des nus. Son regard s'aggrandit alors que ses bras restèrent le long de son corps. Et alors, elle se mit à rire, se retenant de faire trop de bruit en mettant une main devant sa bouche. Elle le regarda alors et soupira après un instant alors qu'il semblait ne rien comprendre. Elle approcha de lui, retenant son cœur de s'emballé à l'approche de Charlie, mais, elle le faisait sans trop réfléchir en réalité. Elle sourit un pinçant des lèvres dit alors en le regardant droit dans les yeux :« Charlie Charlie Charlie... Je sais pas ce que je veux non plus et tu sais... en fait ce qui me fait rire c'est que... » elle haussa des épaules et baissa le regard en perdant son sourire :« Je fais toujours tout foiré aussi tu sais. Regard, tu vois bien comme ma vie sentimental a été désastreuse et pas seulement depuis mon viol.. c'était bien avant ça. » Aloysia avait peut-être raison... en parler était une solution. La jeune femme passa à côté de Charlie, son parfum venant caresser ses sens olphactifs.. elle ferma les yeux.. ne pas songer, ne pas penser. Elle fit quelques pas avant de s'arrêter dos à lui : « J.. Ce moment avec toi.. était intense et sensationnel..vraiment. et... » elle ne voulait pas qu'il l'a regarde rougir, gênée de dire ça : « Je m'en souviendrais toujours et je sais pas pourquoi on a fait ça mais je sais une chose... » elle se tourna alors vers lui : « Cela m'a perturbée.. vraiment. Mais... » elle décroisa les bras en s'exprimant de façon confuse : « Quoique je veuille et dieu me le dira un jour peut-être... moi non plus je veux pas te faire souffrir. Car je sais faire que ça, faire souffrir. Faire des erreurs.. et puis.. 'fin... regarde moi merde... » elle était fatiguée, elle était une mère célibataire... moralement épuisée et confuse dans ses sentiments, ce qu'elle voulait, ce qu'elle désirait et ce qui était bien ou pas.. « alors.. on fait quoi hein.. ? » là était la vrai question non ? Ils n'allaient pas rester dans cette impasse éternellement...

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feat. Charlie && Alysse

Ce n'était une nouvelle pour personne, je détestais singulièrement les conflits. Je ne savais pas comment les gérer. Généralement, quand j'étais en tort et que la situation se compliquait, je préférais faire le mort ou adapter la politique de l'autruche. Ou m'en aller, au choix, et ce quitte à passer pour un lâche. Or, là, maintenant, face à Alysse, il n'y avait plus d'échappatoire possible. Je n'allais quand même pas courir jusqu'à ma chambre et m'y enfermer, plantant Alysse dans le salon -et pourtant, ça n'était pas l'envie qui m'en manquait. Je me sentais affreusement mal. Alysse méritait des explications. D'ailleurs, elle ne méritait pas que je la traite comme je l'avais fait, que je l'ignore comme cela après ce qui s'était passé entre nous. J'avais paniqué, comme d'habitude, et maintenant je me sentais vraiment con. J'avais merdé, et il était temps que je récupère ma connerie. Que je m'excuse, au moins. Merde, comment j'avais pu faire ça à Alysse ? Même si les choses s'étaient compliquées ces derniers temps, elle n'en restait pas moins mon amie et une fille en or, qui avait déjà beaucoup trop souffert par le passé à cause des hommes pour que j'en rajoute une couche. Elle devait être sacrément en colère contre moi, désormais, et pour une raison que j'ignorais, cette idée m'attrista. Je ne savais pas vraiment où on était notre relation, mais malgré l'envie que j'avais de prendre mes jambes à mon cou, je devais rester là. Nous avions besoin de parler, de nous expliquer sur ce qui s'était passé la dernière fois et surtout, j'avais besoin de m'excuser. Je le devais, et ce même si ce n'était pas une partie de plaisir. Alysse finit bien rapidement par me demander pourquoi j'avais fait le mort, pourquoi je l'avais ignoré en ne lui envoyant aucun message. J'aurais aimé lui répondre que moi-même, je l'ignorais, mais Alysse ne méritait-elle pas mieux ? Si. J'avais beaucoup trop d'estime et « d'amitié » —si c'était bien de cela dont il s'agissait, or, rien n'était moins sûr— pour elle pour lui faire davantage de mal en lui mentant ou en l'évitant. Et puis, me brouiller avec elle était la dernière chose que je voulais. J'essayais tant bien que mal de lui expliquer que j'avais paniqué, et je me sentis immédiatement complètement ridicule. Mon explication était bien piètre et totalement risible. « Gérer le rapport entre deux amis qui ont coucher ensemble.. ? » Me répondit Alysse d'un ton plein de sarcasme. Je ne savais vraiment pas quoi répondre. La chose, dite comme cela, semblait extrêmement simple, et pourtant, elle me faisait tout autant paniquer. « Oui... on peut dire ça comme ça » balbutiai-je, gêné.

Je tentais ensuite de m'excuser du mieux que je pouvais. C'était compliqué, et surtout, j'avais conscience de combien mes excuses devaient sembler bidons. Pourtant, j'étais sincère. Je me sentais vraiment mal d'avoir agi comme cela. Comme pour beaucoup de mes actions, j'étais incapables d'expliquer mes motivations, mais le fait était que je ne pouvais changer ce que j'avais fait, et que je devais assumer mes erreurs. Je le devais. Il n'y avait que comme cela que nous pourrions avoir une discussion et avancer. Un petit silence s'installa, puis Alysse se mit à rire, doucement d'abord, puis plus fort. J'étais complètement déboussolé et je craignis le pire pendant quelques instants. À quoi cela rimait-il ? Alysse se calma peu à peu, et s'approcha de moi, ce qui me fit tressaillir. Il m'était impossible de nier que je ressentais une attirance certaine pour la jeune femme, mais je tâchais de ne rien laisser paraître. « Charlie Charlie Charlie... Je sais pas ce que je veux non plus et tu sais... en fait ce qui me fait rire c'est que... Je fais toujours tout foiré aussi tu sais. Regard, tu vois bien comme ma vie sentimental a été désastreuse et pas seulement depuis mon viol.. c'était bien avant ça. » M'expliqua-t-elle. Il n'y avait probablement pas de mots pour décrire mon soulagement. J'eus crains, pendant quelques secondes, qu'Alysse soit folle de rage contre moi, mais en fait... il semblait que nous étions sur la même longueur d'onde. Aucun de nous deux ne savait ce qu'il voulait, et dans un sens, cela me rassurait. J'avais eu peur qu'elle veuille plus que moi, car je devais l'admettre, je n'étais pas prêt de m'embarquer dans une quelconque histoire. Pourtant, je ne pouvais pas remettre en cause notre alchimie. « Si ça peut te réconforter, ma vie sentimentale est encore pire que la tienne, et je pèse mes mots » dis-je avec un petit sourire triste. C'était un beau bordel, depuis l'année dernière. Alysse sembla ensuite réfléchir pendant quelques instants. Je ne pouvais détacher on regard d'elle. Elle était magnifique. « J.. Ce moment avec toi.. était intense et sensationnel..vraiment. et... Je m'en souviendrais toujours et je sais pas pourquoi on a fait ça mais je sais une chose... Cela m'a perturbée.. vraiment. Mais... Quoique je veuille et dieu me le dira un jour peut-être... moi non plus je veux pas te faire souffrir. Car je sais faire que ça, faire souffrir. Faire des erreurs.. et puis.. 'fin... regarde moi merde... » . Alysse paraissait confuse. Dans un sens, cela me réconforta, car j'étais moi aussi tout aussi confus qu'elle. J'étais sincèrement soulagé que l'on soit sur la même longueur d'onde, même si cela n'excusait pas ma conduite honteuse envers elle. « Non, Alysse, ne te rabaisse pas comme cela. Tu as été malchanceuse, c'est vrai, mais tu mérites ta chance. Tu mérites que quelqu'un t'aime correctement, tu mérites de connaître tout ça. Toi plus que quiconque. Et crois-moi, tu auras tout ça. J'en suis certain » dis-je doucement. Mes paroles me surprirent moi-même. « Moi aussi, j'ai beaucoup aimé... ce... moment » complétai-je finalement. « alors.. on fait quoi hein.. ? » Me demanda-t-elle finalement. Il y avait dans son intonation quelque inflexion triste. Je m'approchai un peu plus d'elle et, sans trop savoir ce que je faisais, pris sa main dans la mienne. « Je n'en sais rien, Alysse... J'aimerais savoir, vraiment, ce que je veux, où on en est... Mais je suis pas doué pour ce genre de choses. Tout ce que je sais, c'est que je ne veux pas faire de mal. Vraiment, je m'y refuse. Tu mérites le bonheur, après tout ce que tu as traversé, tu le mérites vraiment... » Je marquai une courte pause. « Je veux que tu sois heureuse, Alysse. » Avec ou sans moi, songeai-je d'un ton amer. « Il faut juste... que tu t'y autorises. Que tu t'autorises le droit d'être heureuse, finalement, et... j'aimerais beaucoup t'y aider, si tu veux bien ».

How I Feel ? Can't describe it...

feat. Charlie && Alysse

Tu mérites que quelqu'un t'aime. J'ai beaucoup aimé ce moment... ces mots résonnant dans l'esprit de la jolie blonde faisait frissonner cette dernière qui baissa alors les yeux.. On fait quoi hein.. ? La question était là. Mais elle n'en connaissait pas vraiment la signification. Ni même si ce qu'il se passait en cet instant avait réellement un sens. Pourquoi les mots de Charlie la bouleversait et pourquoi.. pourquoi son cœur semblait-il se réchauffer. Il avait dit qu'elle plus que quiconque méritait de rencontrer quelqu'un qu'il l'aimerait. Pourquoi semblait-elle avoir toujours attendu qu'on lui dise de telle chose. Elle soupira et lorsqu'elle releva ses yeux, ce fut pour remarquer qu'il s'était approcher d'elle. Il vint prendre sa main et elle ressentie une vague chaleur, très légère et elle se dit alors qu'elle ne voulait pas ressentir cela. Elle ne voulait pas que Charlie l'intimide, ni qu'il lui fasse sentir ce genre de chose. Mais c'était plus fort qu'elle... elle le voyait autrement et elle ne pouvait le nier davantage. Son regard découvrit de nouveau les traits de son visage fatiguée par une longue journée semblait-il.. il avait les cheveux légèrement en pagaille, comme d'habitude et elle avait alors des flash... ses mains dans ses cheveux, tirant sur ses mèches. Elle serra fortement les paupières balayant se souvenir de sa mémoire et le regarda dans les yeux, son regard presque plaintif et clairement troublé dans ceux du beau blond qui prit la parole.. : « Je n'en sais rien, Alysse... » la façon qu'il avait de prononcer son nom faisait s'emballer le cœur de la jeune femme. Il fallait qu'elle s'éloigne de lui.. qu'elle retire sa main.. elle devait se protéger. Pour ne pas souffrir de nouveau.. mais c'était Charlie... charlie était toujours charlie non... ? Il ne fallait pas qu'il en soit autrement. Mais... n'était-ce pas trop tard ?

Elle ferma un court instant les paupières essayant de ne pas penser à sa tête qui commençait à tourner : « J'aimerais savoir, vraiment, ce que je veux, où on en est... Mais je suis pas doué pour ce genre de choses. Tout ce que je sais, c'est que je ne veux pas faire de mal. Vraiment, je m'y refuse. Tu mérites le bonheur, après tout ce que tu as traversé, tu le mérites vraiment... »  Pensait-il qu'il ne pouvait la rendre heureuse ?? Se trouvait-il aussi misérable qu'elle ne se sentait digne d'être aimé... ? Etaient-ils si similaire en réalité.... ? Elle déglutit et serra sans s'en rendre compte sa main, voulant trouver les mots, mais n'y arrivant pas, son regard parlant pour elle... elle était tout aussi perdu que lui et le fait.. le fait qu'il dise qu'elle méritait le bonheur lui fit monter les larmes aux yeux, juste là.. discrètement. Elle inspira profondément. Il savait... il savait comme elle avait souffert, bien qu'elle ne se confiait pas tant que ça. Comme s'il savait ce que cela faisait d'avoir mal.. et elle croisait son regard et elle comprenait... elle comprenait sans comprendre. Tout se bousculait dans sa tête. C'était elle qui ne voulait pas lui faire de mal. Lui faire subir son être complexe.. son mode de vie si fou.. sa fille et son statue de mère célibataire.. sa manie de toujours tout détruire et ses sentiments toujours présent pour James bien qu'elle ne l'admettais pas et qu'elle vivait avec .... il méritait mieux qu'elle... cette femme puzzle..  : « Je veux que tu sois heureuse Alysse » le temps avait été si court pourtant tout semblait disloquer, le temps le premier. S'il prononçait encore une fois son nom de cette façon... elle ne savait pas... elle sentit une larme couler sur sa joue et un sourire triste s'afficher sur ses lèvres. Pourquoi... pourquoi voulait-il qu'elle soit heureuse...pourquoi semblait-il dire cela en s'excluant de ce shéma... ?

Elle était perturbée : « Il faut juste... que tu t'y autorises. Que tu t'autorises le droit d'être heureuse, finalement, et... j'aimerais beaucoup t'y aider, si tu veux bien » Un frisson vint parcourir sa nuque et elle écarquilla un peu les yeux en se demandant si elle devait comprendre quelque chose. Non... sûrement que non. Enfin.. elle l'ignorait. Elle sentait toujours son cœur battre contre ses tampes et sa bouche devenait de plus en plus sèche. Elle ne savait quoi dire en premier... quoi exprimer avec tous ce qui se bousculait dans son esprit et dans son cœur. Elle baissa son regard sur la main de Charlie dans la sienne et elle eut une nouveau flash.. elle se rappelait leur... moment. Ce moment et l'idée même d'y repenser la faisait rougir un peu. Elle sentait ses cheveux tomber devant son visage alors qu'elle ferma un instant les paupières : « Je suis pas douée non plus... » elle avait dit cela sans réfléchir et ne le regardait toujours pas.. comme si le dire sans le regarder rendait tout cela plus facile : « Je détruis toujours tout. Et... je pensais que c'était plutôt moi.. moi qui ne veut pas te faire du mal.. Moi qui suis pas faite pour ce genre de chose... et » elle déglutit en serrant la main de Charlie : « Tu... tu as le droit d'être heureux toi aussi. Tu mérites le bonheur car, t'es un mec fantastique Charlie..trop fantastique » avec ou sans elle, elle voulait heureux également. un sourire se figea sur son visage. Un sourire lointain et profondément affectueux, alors qu'elle fixait toujours leur main lié : « Charlie.. » elle inspira et remonta son regard vers lui, plongeant son regard dans le sien : « Je.. » elle se mordit la lèvre en regardant par dessus son épaule : « Lâche ma main... » un conseil... ? Un supplice... ? Ou l'espoir qu'il ne l'a retire pas.. elle l'ignorait.. Mais s'il ne s'éloignait, pas elle ne pouvait pas réfléchir...Pourquoi fallait-il que Charlie devienne... Charlie ?

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feat. Charlie && Alysse

J'avais été un imbécile de penser qu'Alysse allait me tomber dessus et m'accabler de reproches. Pire encore, j'avais été idiot de la craindre et de vouloir la fuir. Elle ne voulait que des explications, et après tout, c'était bien légitime. J'avais merdé sur toute la ligne, pour ne pas changer. Pourquoi est-ce que je faisais toujours tout foirer ? Est-ce que c'était quelque chose d'inné, ou est-ce que je pouvais véritablement agir contre ça ? J'avais beau avoir les meilleures intentions du monde, tout finissait toujours par mal tourner. Pourquoi ? Je l'ignorais. J'avais peut-être tellement peur de tout faire foirer que sans même le vouloir, inconsciemment, c'était ce qui arrivait. Ou alors manquais-je cruellement de confiance en moi. Dans tous les cas, alors qu'Alysse me plaisait et que j'avais l'impression que c'était réciproque -peut-être que je me trompais ? Le doute subsistait malgré tout-, et que j'aurais pu tenter ma chance, non, j'avais préféré fuir, prendre mes jambes à mon cou et paniquer. Ne pas la rappeler, la laisser tomber, me montrer indifférent alors qu'au fond, je ne l'étais pas. J'avais fait tout cela en prenant le risque de perdre jusqu'à notre amitié. Quelle espèce d'idiot étais-je, franchement ? Cela expliquait en grande partie pourquoi j'étais si soulagé de voir qu'elle ne m'en voulait pas plus que cela. À sa place, j'aurais sûrement été incroyablement vexé. J'étais bien décidé à me rattraper et je décidai alors d'être honnête envers elle. Je lui devais bien cela également. Nous ne savions pas comment gérer ce qui se passait entre nous. À vrai dire, aucun de nous deux ne comprenait vraiment tout cela. Je n'aurais pas su expliquer ce que je ressentais pour elle. Je n'étais certain que d'une chose, la jeune femme m'attirait dangereusement. Et apparemment, nous étions sur la même longueur d'onde. Je pris alors mon courage à deux mains et tâchais de lui expliquer ce que j'avais sur le cœur. Je ne voulais que le meilleur pour elle. Elle méritait, oh que oui, elle méritait d'être heureuse. Elle ne méritait surtout pas qu'un homme lui fasse encore du mal et la laisse de nouveau le cœur brisé en mille morceaux. Je n'avais pas la prétention de connaître tout d'Alysse mais j'en savais suffisamment pour pouvoir dire qu'elle avait eu, à son jeune âge, le quota de malheur d'une vie entière. Je voulais qu'elle soit heureuse et cela passait avant tout le reste. Si cela impliquait pour moi de prendre mes distances avec elle... Alors je le ferais. En vérité, tout ne tenait qu'à elle. Alysse n'avait qu'à me dire que j'étais nocif pour elle et je m'en irais, sans broncher, ravalant mes pensées. Il ne tenait qu'à elle.

La jeune femme m'écouta attentivement pendant que je lui déballais ce que j'avais sur le cœur. J'étais prêt à m'exclure totalement de sa vie si elle estimait que ce je-ne-sais-quoi dans lequel on s'embarquait était mauvais pour elle. Et au fond, je savais que cela le serait probablement. Rien ne finissait jamais bien avec moi. Sans y réfléchir, j'avais pris sa main dans la mienne. Tout était dit, désormais. J'attendais sa réponse. Elle serait décisive. Nous ne savions rien de ce qui allait se passer entre nous, pas maintenant et peut-être jamais, mais nous sentions bel et bien qu'il y avait quelque chose d'indéfinissable. Allait-on prendre le risque ? Avais-je véritablement envie de jouer, quitte à risquer ma stabilité émotionnelle nouvellement retrouvée ? J'étais dans le flou le plus complet, et Alysse aussi. « Je suis pas douée non plus... Je détruis toujours tout. Et... je pensais que c'était plutôt moi.. moi qui ne veut pas te faire du mal.. Moi qui suis pas faite pour ce genre de chose... et » Me dit-elle, hésitante. Ces paroles me touchèrent, parce qu'encore une fois, je sentais que nous étions sur la même longueur d'onde. J'avais presque envie de la couper, de lui dire de ne pas s'en faire pour moi, que je ne méritais pas qu'on me ménage ou quoi que ce soit. Alysse ne pourrait pas me faire de mal, du moins pas plus que ce que je n'avais déjà vécu. Mais je me tus et la laissai terminer. « Tu... tu as le droit d'être heureux toi aussi. Tu mérites le bonheur car, t'es un mec fantastique Charlie..trop fantastique » Je ne pus retenir un sourire, même si j'étais relativement en désaccord avec ses dires. Est-ce que je méritais le bonheur ? Loin de là. Est-ce que j'étais un mec fantastique ? Pas du tout. Je ne sus quoi ajouter. Je réfléchissai à toute allure. Alors, quelle était sa réponse ? Ensemble, ou pas ? Nous nous regardâmes quelques instants sans que rien ne sorte. « Lâche ma main... » Pas vraiment un ordre, plutôt une demande. Un test, peut-être ? Je n'étais pas décidé à la lâcher. Je plantai mon regard dans le sien et me rapprochai d'elle, tout en gardant néanmoins une distance respectable. Si je m'approchais davantage, je deviendrais incapable de réfléchir. « Alors, qu'est-ce qu'on fait, Alysse ? » commençai-je doucement. Je ne voulais surtout pas la brusquer. « Comment est-ce qu'on doit gérer ça, hein... ? Je crois que l'on est d'accords sur tous les points et pourtant j'ai pas l'impression qu'on trouve de solution » continuai-je d'un ton calme et avec un petit sourire. « Pourquoi les choses ne sont jamais simples, hein ? ». Mon sourire s'agrandit. Je ne pouvais pas détacher mon regard d'elle. Elle était magnifique. Je n'avais qu'une envie, l'embrasser. J'avais l'impression qu'elle était un aimant. Chacun de ses mouvements, mêmes les plus infimes, me faisaient manquer un battement. Et surtout, je ne comptais en aucune façon lâcher sa main. Plus rien ne comptait. « On ne veut pas se faire de mal... On fait rien, alors ? On se contente de ne rien faire de peur de faire des erreurs ? Et si... si c'était comme ça qu'on se faisait du mal, en fait ? ».

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feat. Charlie && Alysse

Alysse baissa les yeux sur cette main dans la sienne et releva ensuite son regard troublée dans celui de Charlie alors qu'un silence qui semblait durer une éternité s'installa entre les deux protagonistes. La jeune femme sentit son cœur battre si fort et si vite dans sa poitrine alors qu'il ne lâchait toujours pas sa main.. pourquoi ne lâchait-il pas sa main ? Était-ce un signe ? Un message ou était-ce le signe qu'il était tout aussi troublé qu'elle..perdu et empli d'émotions incompréhensibles et torrentielles. Il avança... pourquoi avançait-il. Et alors qu'elle songeait à reculer, elle n'en fit rien, le laissant s'approcher un peu plus et.. elle se sentit respirer, tout en ayant le souffle couper, deux sensations si contradictoire que leur symbiose aurait égarer les plus saint d'esprit. Mais voilà.. Alysse n'était pas saine d'esprit. Charlie n'était pas saint d'esprit. La belle blonde releva son regard bleu et ces prunelles se plongèrent dans l'abysse sombre dans yeux de Charlie. Elle frissonna, en se retenant de venir s'accrocher à son cou et saisir ses lèvres de ses dents, bien que l'image vint s'imposer à son esprit avec une insistance déconcertante et d'une netteté troublante. Elle humecta ses lèvres avec sa langue, expirant l'air de ses poumons avec sa bouche, comme si l'air devenait rare dans la pièce. Elle en oubliait presque les enfants qui dormait, Blake et Aloysia qui rentrerait d'un instant à l'autre, et ne songeait même pas à les engueuler d'avoir mis au point un tel stratagème.. au contraire, peut-être devrait-elle les remercier. La voix de Charlie perça enfin le silence.. et il n'avait toujours pas lâcher sa main : « Alors, qu'est-ce qu'on fait, Alysse ? » La façon qu'il avait de prononcer son nom suffisait à provoquer une décharge totale dans le corps de la jeune femme et elle ferma les paupières lentement un court instant, comme si la prononciation de ces simples syllabe suffisait à détendre ses muscles. Elle humecta de nouveau ses lèvres, aucun mots ne sortant de sa bouche et son regard restait planter dans celui de l'homme en face d'elle : « Comment est-ce qu'on doit gérer ça, hein... ? Je crois que l'on est d'accords sur tous les points et pourtant j'ai pas l'impression qu'on trouve de solution » Elle l'ignorait.. et ne pu plus pensée en voyant un sourire se dessiner sur son visage : « Pourquoi les choses ne sont jamais simples, hein ? » Le voir ainsi sourire et cette question, ne fit que faire sourire la belle, qui haussa les épaules en guise de réponse et secoua légèrement la tête avant de remettre ses cheveux en arrière dans un mouvement de tête, replongeant son regard clair dans ses yeux sombres.

« On ne veut pas se faire de mal... On fait rien, alors ? On se contente de ne rien faire de peur de faire des erreurs ? Et si... si c'était comme ça qu'on se faisait du mal, en fait ? » Comprenant la véracité de ces mots, Alysse ouvrit un peu plus grand les yeux. Ne rien faire.. ? Était-ce cela la mauvaise solution ? Mais alors que devrait-il se passer ? Elle ouvrit d'abord la bouche.. essayant de trouver une réponse et les dernier mots Charlie semblait mener à une évidence.. Charlie, tout comme elle.. avait toujours eut cette impression de tout détruire, de tout faire foirer... Mais n'était-ce pas en réalité la peur de tout, la peur du monde qui avait toujours mener à cette souffrance... ? Elle sentit son souffle se perdre en soupirant et réussit enfin à atteindre la parole : « Est-ce que... » elle se mordit la lèvre baissant un instant les yeux, presque timidement et le remonta : « Est-ce que je dois comprendre que tu ne veux pas rien faire.. ? » elle sentit son cœur s'emballer et des millions de papillons venir chatouiller son ventre avec une lenteur exquise. Elle baissa son regard sur leur main liés et pivota la sienne, pour, lentement, venir mêlée ses doigts au siens, sa respiration se faisant lourde et lente, comme s'il était dur de respirer. Elle releva de nouveau son regard vers lui, après un long silence : « … j'ai envie de t'embrasser. » elle avança d'un pas, elle posa sa main sur son torse, levant son visage vers lui. Elle sourit alors, et dit alors : « Tout a toujours été simple avec toi Charlie. C'est ce que j'ai toujours aimer. Et... je ne veux pas que ça change aujourd'hui » son cœur vola dans sa poitrine lorsqu'elle sut ce qu'elle allait faire à la suite de cette phrase. Elle grimpa sur la pointe de ses pieds et ferma les paupières lentement en même temps que ses lèvres vinrent rencontrer celle du blond en fasse d'elle. Ce fut un baiser simple, court, mais qui sembla durer une éternité et valoir son pesant en signification. Elle redescendit à plat et ouvrit ses yeux pour le regarder : « On ne veut pas se faire de mal donc... ne nous en faisons pas.. » elle serra sa main dans la sienne. Dieu qu'elle avait peur soudainement.. c'était comme si elle se lançait dans quelque chose d'inconnu.. mais c'était étrange, et beau aussi.