Le stress ce n'est bon pour personne et pourtant depuis ce matin je ne tiens plus en place. C'est stupide, c'est même ridicule, j'ai un diner avec la femme de ma vie, celle que je dois reconquérir à tout prix. Même si je n'ai pas trop de doute quand à notre avenir, j'ai quand même peur des petits soucis que nous pourrions rencontrer en chemin, Violette n'est pas la fille la plus simple du monde et parfois je sais qu'elle sait se montrer contrariante. J'ai peur qu'elle ne finisse par se dire qu'elle était mieux sans moi ou pire, qu'elle ne m'en veuille pour ces dernières années.

Bref, depuis nos retrouvailles totalement hasardeuses de la dernière fois, j'ai déménagé, je ne pouvais plus vivre sous le même toit que ma mère, j'ai d'ailleurs coupé les ponts avec elle pour un moment. C'est déjà une "bonne" nouvelle qu'il faudra que j'annonce à Violette. Comme nous avons choisis de repartir à zéro, je l'ai invitée dans le plus beau restaurant de la ville, j'ai réservé une table romantique dans un coin calme et à l'abris des regards, je n'ai pas envie que notre soirée se transforme en soirée people.

Après avoir passé une journée de boulot normale mais qui ne me semblait pas finir, je suis rentré chez moi pour prendre une douche et me changer. Que mettre ? Je rigole tout seul devant mon dressing *Aller Mason, on dirait une nana !*.

Je choisis un costume bleu gris simple mais élégant avec bien entendu une chemise blanche. Je fais l'impasse sur la cravate, je déteste les cravates puis s'est démodé, enfin ça c'est mon excuse ! Je fini par passé un peu de cire dans les cheveux puis regarde ma montre. Il est temps d'aller chercher Violette, j'avais dit que je passais la prendre à vingt heure.

En chemin je m'arrête au coin d'une rue et prend un petit bouquet de fleurs, il n'y a pas ses favorites mais un petit bouquet s'est toujours mieux que rien. J'arrive devant la porte et j'ai la boule au ventre, je souris une nouvelle fois, c'est totalement ridicule, c'est Violette, la fille que je connais et que j'aime depuis toujours, je n'ai rien à lui prouvé, mais au fond, est-ce que ce n'est pas ça mon problème ? Elle à changé, probablement plus que moi et si elle ne me trouvait plus intéressant ou attirant ? Soudain je réalise tout ce qu'il y a en jeux. Je prend mon courage et sonne à cette porte que je connais si bien et entend des pas arriver.

Bonsoir mademoiselle Watts, vous êtes ravissante...

En la voyant comme ça devant moi, j'ai envie de caresser son visage, de l'embrasser, mais je me retiens car nous avons décidé de reprendre à zéro, de prendre notre temps, mais cette idée me semble de moins en moins bonne à chaque seconde qui passe !

© charney

Une vraie gamine ! On peut le dire, je me suis levée ce matin en pensant déjà à la soirée que j’allais passée ce soir avec Mason, l’homme de ma vie, le seul que j’ai aimé, celui que je connais depuis toujours, qui me connait depuis toujours et qui malgré ça, continuait à m’aimer ! Toute la journée je m’étais pomponnée pour cette soirée. D’ailleurs, j’avais appelé Cody, ma meilleure amie pour m’accompagner. Coiffeur, manucure, nouvelle tenue, d’ailleurs on peut dire que c’est LA tenue idéale pour reconquérir un homme qu’on aime, digne de notre second premier rendez-vous !
Après avoir fini ma journée avec Cody, je la dépose chez elle et je rentre chez moi pour entamer la préparation. Je commence par mettre de la musique à fond dans ma villa, je me fais couler un bain, et je me détends même si je n’arrête pas de penser à Mason me disant que c’est quand même bizarre comme situation, si on m’avait dit il y a quelques temps que j’allais le retrouver je ne l’aurais pas cru. Je sors de mon bain, je me sèche et enroule une serviette autour de mon corps, je m’hydrate la peau, je me coiffe d’un chignon bien haut, je me maquille en insistant sur mes yeux, de l’eye-liner noir, du mascara noir, des paillettes,… Enfin, la totale. J’enfile enfin ma tenue, c’était une superbe robe violette longue en mousseline avec une traîne et un beau décolleté à l’avant, une robe digne d’un tapis rouge, je voulais sortir le grand jeu pour lui. Je m’étais parfumée avec le parfum que je porte depuis que je suis adolescente, Mason le connaissait, il savait qu’il était mon parfum préféré, c’était l’insolence de Guerlin. J’étais prête tout juste à l’heure.
Vingt heures, on sonne à la porte, c’est lui, je prends mes escarpins, je les enfile, je prends ma pochette avec mon portable, mes clés,… « Bonsoir mademoiselle Watts, vous êtes ravissante... » Je lui souris lui embrassant la joue. « Vous n’êtes pas mal non plus Monsieur Walker. » Il me tend un bouquet de fleur, ce n’était pas mes fleurs préférées mais c’était un très beau bouquet. Je lui dis d’attendre deux minutes le temps que j’aille les mettre dans l’eau. J’étais enfin prête à partir. « On y va bel inconnu ? » Dis-je en lui prenant le bras.

© charney

J'ai pensé acheter un bouquin " reconquérir son ex pour les nuls" , mais je me suis dit que j'arriverais à mes fins malgré tout. Je sais que Violette est celle dont j'ai besoin, je sais que je pourrais lui offrir la vie qui la rendra heureuse.
Quand elle m'ouvre la porte ma mâchoire se décroche, elle est magnifique dans cette robe, je la complimente et elle me retourne le compliment. Dans un mouvement un peu naïf je me regarde et trouve que je ne suis pas assez élégant au vu de ma belle Vi. Une petite bourrasque de vent m'envoie une bouffée de son parfum, je souris, je ne compte plus le nombre de bouteille que je lui ai offert. J'avais toujours trouvé amusant que la note dominante de son parfum soit son prénom. Ce parfum me ramène des années en arrière. Je l'attend sur le pas de sa porte, le temps qu'elle dépose les fleurs dans l'eau. Quand elle revient elle me demande si nous y allons.

dans cette robe je te suivrais jusqu'en enfer ...

Je lui lance un petit clin d'oeil amusé et lui présente mon bras pour l'accompagner jusqu'à ma voiture. Tel un gentlemen j'ouvre la portière et aide Violette à s'installer sans abîmer sa robe, les voitures sportives et les longues robes ce n'est pas forcément compatible.

Tu as passé une bonne journée ?

Je démarre le moteur et prend la direction de la sortie de la ville. Je n'ai pas réservé dans le centre, je voulais un endroit calme, romantique, discret. Après presque trente minutes nous arrivons devant un petit restaurant retiré, c'est un restaurant gastronomique dirigé par un grand chef français où il faut réservé plusieurs mois à l'avance en général, mais grâce à mon père j'ai eu une petite faveur.

© charney