Ouuuuuuuuuuuuuuf, toute une soirée au bar qui était en train de se terminer. En fait, elle était plutôt terminé pour moi car il avait beau être seulement 21h le soir, j’étais là depuis l’après-midi et disons que l’alcool s’était fait aller comme jamais. J’étais complètement bourré et on venait de me foutre dans un taxi bien malgré moi. J’aurais aimé y rester encore plus longtemps mais mes amis avaient jugé bon que je devais aller me reposer chez moi. Ça m’avait mit un peu de mauvaise humeur car la seule chose que je voulais c’était me changer les idées, ne plus penser à mes problèmes et de m’amuser dans les bars comme ça avec un bon verre, eh bien il n’y avait pas un meilleur remède pour moi. Si mes potes pensaient que j’allais m’arrêter si facilement, ils se foutaient tous un doigt dans l’oeil. Aussitôt chez moi, je savais très bien que j’avais de quoi m’amuser et me changer les idées encore. Je fus bien silencieux dans le taxi, bien que le chauffeur tentait de faire la conversation, je faisais que pas lui répondre. Je le payais pas pour me parler, je le payais pour me reconduire chez moi et même encore là, c’était un peu contre ma volonté.
J’arrivai bien rapidement chez moi où je me contentai de lui balancer l’argent avant de sortir en titubant un peu. Bon ok, l’effet de l’alcool dans mon système était plus présente que je voulais l’avouer mais je trouvais ça drôle. Je poussai un petit rire en reprenant sur moi. Je me rendis jusqu’à la porte de mon appartement et ça me prit un bon moment avant d’arriver à débarrer la porte. Il me fallut toute ma conversation pour accomplir cette tâche bien banale à la base. Quoi qu’il en soit, je fermai la porte assez fortement contre moi, prenant appuie contre le mur pour retirer mes souliers en secouant des pieds. Je lâchai un gros rot - bien classe - avant de traverser le salon pour me retrouver face à face avec Leyla assise à ma table de salle à manger. « Ahhh... c’est pas vrai… » dis-je peut-être un peu trop fort. En fait, mes pensées avaient dépassé mes paroles et voilà qu’elle avait entendu mon exaspération. De toute façon, dans l’état où je me trouvais et fini comme j’étais, il y avait plus grand chose qui m’importait vraiment. Je passai aux côtés de ma petite amie qui se tenait toujours dans ma cuisine, la connaissant, elle devait me dévisager mais j’en faisais pas un cas. J’ouvris la porte du frigo pour m’ouvrir une bière et commencer à chercher pour me faire un truc à manger. Je mourrais de faim. « Qu’est-ce que tu fais ici? » lui demandais-je, la tête toujours dans le frigo.
Ce soir, j'avais ENFIN une soirée de congé. Disons que j'avais pris beaucoup de quarts supplémentaires au boulot pour payer l'appartement, mais aussi pour m'occuper. J'avais de la difficulté à penser à autre chose que la mort de ma mère depuis que c'était arrivé. De plus, le fait d'être souvent au poste me permettait de pouvoir fouiner dans les dossiers et de voir où ils en étaient rendu dans l'enquête. Ça n'avançait pas assez vite à mon goût. J'essayais de me montrer patiente et coopérative, après tout.. Nate était dans cette enquête, mais j'avais bien du mal à ne pas y mettre mon nez. Je faisais même quelques petites recherches de mon côté, mais ça je n'en parlais pas à personne, n'ayant pas trop trop le droit de le faire. Fouiner pour un meurtrier, ça pouvait être dangereux parfois, mais au fond je m'en fichais bien. Bref, j'étais épuisée de ma semaine et j'avais réservé Will la semaine dernière, voulant être certaine qu'on passerait du temps ensemble. Disons qu'il était hyper occupé à l'hôpital et on avait pas beaucoup de temps libre pour nous deux. C'était difficile, mais ça se vivait tout de même.
J'avais mis une bonne partie de ma journée à me préparer. J'avais envie d'être belle pour lui, ayant peu d'occasion de me préparer de la sorte. Je savais qu'il travaillait donc, je mis plus d'efforts pour qu'il soit content d'avoir enfin fini sa journée. Notre soirée allait être parfaite. J'avais acheté une bouteille de vin, des nouveaux sous-vêtements. En tout cas, j'étais prête. J'attendais son texto vers 19h, mais à 20h je décida de me rendre chez lui. Peut être qu'il faisait du temps supplémentaire à l'hôpital. C'était normal, ça arrivait souvent. Je pris donc ma voiture et conduisit jusqu'à son appartement. Ayant résidé là quelques semaines, j'avais une clé et je ne perdis pas de temps pour entrer et aller m'installer. Je sais un peu les cents pas, puis décida de m'asseoir au bout de plusieurs minutes. Toujours pas de texto. Vers 21h, j'entendis une clé tourner dans la porte. J'étais quand même surprise qu'il n'ait pas pris le temps de me dire qu'il avait terminé. Je resta assise, voulant le surprendre, puis je l'entendis soupirer de façon exaspérer en me voyant. Je fronça des sourcils et le regarda pratiquement m'ignorer, passer devant moi et aller s'ouvrir une bière. Il semblait complètement saoul. « Euh... Salut à toi aussi? » dis-je dans un premier temps. Je n'en revenais pas. Qu'est-ce qu'il foutait? Il se retourna, sans vraiment me regarder et me demanda ce que je faisais là. « On était supposé se voir... Tu as visiblement oublié. » dis-je ensuite. Je me leva et m'approcha de lui. « J'savais pas que tu pouvais te saouler de la sorte à l'hôpital. » commentai-je un brin sarcastique. Clairement il n'avait pas travaillé, mais avec qui était-il pour boire autant à une heure pareil. Il était tôt quand même. Je ne comprenais pas pourquoi il m'avait menti. En fait, je ne comprenais juste pas la situation. Will? Ivre comme ça? Voyons, c'était le monde à l'envers ou quoi? Je croisa les bras et me mit devant lui, attendant des explications. C'était tellement pas lui de faire ça. « Qu'est-ce qui te prend ? » demandai-je un brin énervé, voyant qu'il se fichait bien que je sois là.
J’étais insulté de quitter le bar et disons que la surprise de Leyla dans mon appartement ne m’avait pas fait spécialement plaisir. Pas que je ne voulais pas la voir, mais c’était un peu le cas dans l’état dans lequel j’étais. Je voulais pas qu’elle me voit aussi saoul et aussi pas en contrôle de mes faits et gestes. J’avais juste envie de manger un truc et de tomber mort dans mon lit au point où j’en étais. Je voulais pas qu’elle commence à me poser des questions, qu’elle s’inquiète sur moi car on savait bien que moi, aussitôt que je commençais juste un peu trop d’alcool, la planète arrêtait de tourner et on pensait déjà à m’envoyer en désintox. Je décidai de passer simplement à ses côtés en me disant qu’elle allait peut-être comprendre qu’il valait mieux qu’elle quitte. « Allô » marmonnais-je simplement pour lui faire plaisir, retirant le bouchon de ma bière pour en prendre une bonne gorgée. Qu’est-ce qu’elle voulait? Pourquoi est-ce qu’elle n’avait pas appelé avant? C’était un peu impoli de s’inviter chez les gens comme ça à vrai dire… Je commençai à fouiller dans le frigo car j’étais vraiment en train de mourir de faim. Est-ce que j’avais mangé aujourd’hui? Je m’en souvenais plus vraiment...
« Pourquoi tu dis ça? » Bon, j’étais un peu sur le défensive mais je me souvenais pas trop ce que je lui avais donné comme excuse cette fois. J’avais dû dire que j’étais à l’hôpital et j’étais juste en train de me tromper dans mes menteries. Oups. Je me grattai l’arrière de la nuque, l’intérieur de mon frigo devenait vraiment de plus en plus intéressant pour la peine. Je fis passer le tout par une bonne gorgée de bière. Le truc était que je me sentais mal car, oui… j’avais oublié et puis bon… elle ne méritait pas tout ça. Je n’avais pas assuré mais j’étais une perte totale et j’avais honte pour la peine et ça… ça me frustrait encore plus. J’attrapai quelques ingrédient et en me tournant, ma petite-amie se trouvait droit devant moi avec son regard de reproche. « De quoi qu’est-ce qui me prend? J’ai faim c’est tout… » Bon, je compris ensuite de quoi elle voulait réellement parler. J’aimais vraiment pas l’habitude qu’elle prenait à mon égard. Elle me regardait avec les bras croisés et l’air trop pas impressionné. « T’es pas ma mère… toi qu’est-ce qui te prends? J’suis assez grand pour faire ce que je veux. J’suis pas de bonne humeur donc j’ai pas besoin d’entendre tes petits commentaires… » Je la contournai avec de quoi me faire un sandwich pour m’installer au comptoir et commencer à faire le tout un peu maladroitement. Tellement maladroit qu’en coupant mon fromage, je me coupai le doigt. Je lâchai le couteau immédiatement en poussant un bon :. « TABARNAK D’ESTI. » bien sentit.
J'avais eu le pire dernier mois. Ça faisait juste un tout petit mois que ma mère m'avait quitté et disons que j'avais un peu de mal à voir la lumière au bout du tunnel. Disons que j'essayais vraiment de voir le positif, même si c'était parfois plutôt difficile. Will m'avait beaucoup aidé, mais mes amies aussi. J'étais vraiment chanceuse. C'est un peu pour ça que j'avais du mal à en vouloir à Will pour le fait qu'il m'ait oublié, mais en même temps... S'il en avait marre de passer du temps avec moi, il pouvait juste me le dire plutôt que d'agir de la sorte. M'ignorer, rentrer saoul chez lui et paraître complètement exaspéré de me voir n'était clairement pas la meilleure des façons. C'était même plutôt désagréable. J'avais du mal à trouver la meilleure façon de réagir. Je ne voulais pas qu'il pense qu'il pouvait me faire ça tout le temps, me raconter n'importe quoi et penser qu'il s'en sortirait aussi. Mais je savais tout aussi bien qu'il était inutile de me disputer avec quelqu'un de saoul. Sauf que... C'était plus fort que moi et j'avais du mal à cacher ma face frustrée. « Wow. Tu respires la joie. » marmonnai-je de façon sarcastique. Happy, much ? Genre, come on Will, je suis ta copine. Je le vis se diriger vers le frigo et même si je me retenais bien fort, mes petits commentaires sortirent tout seul.
Je le regardai fouiller dans le frigo, les bras croisés. Je n'aimais pas du tout qu'il soit comme ça et il gâchait pas mal ma soirée. Notre soirée en fait puisqu'on était sensé être ensemble. Sa dernier commentaire m'alluma vraiment. Pour qui il se prenait à me parler de cette façon? J'avais l'air d'être son foutu chien? « Hey t'es tu sérieux toi là? » demandai-je en haussant un peu le ton. « Te passer de mes petits commentaires? Moi je me serais bien passé de ton attitude désagréable pis de toi qui oublie notre soirée, mais hey ça l'air que je peux pas, faque endure les mes petits commentaires. » lui dis-je pas trop trop contente. Je fronça les sourcils en le regardant. Il venait de me frustrée ben raide. Il s'enligna pour couper son fromage et hop, il se coupa le doigt. Je voulais faire mon orgueilleuse et le laisser s'arranger, mais... J'étais pas capable de faire ça. Je m'approcha de lui avec un linge et couvra sa plaie en appuyant. « Laisse moi faire. » lui dis-je de façon plutôt autoritaire. C'était lui le médecin, mais c'était lui qui était bourré donc, j'allais être plus efficace. Il alla s'asseoir avec le linge et je termina rapidement son sandwich. Je déposa l'assiette pas trop délicatement devant lui et alla chercher deux pansements pour lui mettre. « Tiens. Topshape. Mange maintenant. » lui dis-je froidement. J'avais juste envie de lui crier qu'il m'énervait à ce moment précis. C'était quoi son problème, au juste?
Je n’avais définitivement pas offert la plus belle des salutations à ma petite-amie qui se trouvait dans ma cuisine dès mon entrée dans mon appartement. Disons que ma soirée s’était déroulée d’une manière pas très amusante et voilà que je me retrouvais complètement saoul chez moi en me faire prendre la tête par Leyla car j’avais soit disant oublié notre soirée. Un petit moment organisé dont je n’avais plus aucun souvenir. Habituellement, j’aurais été du genre à m’en vouloir terriblement mais là… dans l’état dans laquelle je me trouvais la seule chose que je voulais faire… c’était manger. Alors que j’étais justement à l’oeuvre en train de faire mon sandwich, notre conversation prit un tournant un peu plus sérieux et le ton monta. « Ok! Relaxe là...» Bon, elle venait de m’envoyer promener un peu et je trouvais rien de mieux à dire… eh oui! Relaxe alors que c’était moi le frustré de la place? Eh oui! Beau salaud! Et comme si c’était le karma qui agissait, je me coupai la main avec mon couteau. Naturellement, je lâchai un juron bien placé.
Même si elle était pas du tout obligé - car je l’aurais mérité - Leyla s’était approché pour prendre les choses en main, m’envoyant m’asseoir comme un petit garçon fautif. Le doigt enroulé dans un linge, j’attendais qu’elle vienne poser mon repas devant moi, l’air un peu boudeur. En plus de ça… ma bière était resté sur le comptoir plus loin et j’étais trop faible pour me lever et aller la chercher. Leyla revint avec des bandages pour arranger le tout et m’ordonner de manger. « J’ai plus faim. » Tout ça venait de me couper l’appétit. Je pris quand même une bouchée de ma sandwich avant de pousser l’assiette plus loin en laissant mon dos tomber péniblement sur le dossier de ma chaise. Je restai immobile quelques secondes avant de sortir mon téléphone de la poche arrière de mon pantalon afin de regarder rapidement mes médias sociaux. Je voyais des snapchat de mes amis toujours au bar ce qui me fit soupirer assez bruyamment. Dire que je manquais tout ça et que j’avais le droit à la face de boeuf de ma petite-amie assise devant moi. L’ambiance était pas très le fun. « Qu’est-ce que tu vas faire maintenant que je suis le pire petit-ami en ville? » Je voulais pas la foutre dehors non plus mais je ne comptais pas être soudainement sympathique non plus. Cette dernière me lança un 15ième regard noir depuis mon arrivé. Je levai les bras dans les airs, c’était énervant là! « Je suis pas de bonne humeur Leyla! Je vais pas commencer à être un petit soleil parce que c’est ce que tu veux. Ça arrive de pas être dans son assiette bon sang! T’es pas la seule à pas l’avoir facile. » Et oui, je parlais de sa mère…
Dire que j'avais quitté le confort de mon bel appartement et mon petit jardin pour.. ÇA? J'aurais pu être entrain de faire un potage de tomates pour Alexie, mais non je me faisais ramasser solide par mon petit ami. J'avais mis tout mes efforts dans ma tenue et dans mes beaux sous-vêtements pour... Qu'on soupire de désespoir en me voyant et pour lui faire un putain de sandwich. J'avais du mal à croire que je vivais vraiment cette soirée. En plus, William s'était coupé et je devais m'occuper de son petit doigt parce que monsieur saoulon n'aimait pas trop la douleur. J'étais en beau criss et je ne comprenais absolument pas pourquoi il agissait de la sorte. Il avait eu une semaine? On peut en parler! Il veut sortir avec ses amis plutôt que de me voir? ET BEN, ça aussi on pouvait en parler. Je n'allais pas capoter parce qu'on passait une soirée sans se voir, mais ça... Ben il fallait m'avertir, pas juste me faire faux-bond. Je m'occupa donc de son doigt, tout de même délicatement compte tenu de la situation et lui mit son sandwich devant lui. Monsieur déclara tout de même qu'il n'avait plus faim. Heille.. J'avais envie de lui jeter son sandwich par la tête celui-là. Il sorti son téléphone et m'ignora tout bonnement en soupirant. « Ben voyons, tu peux pas être sérieux là. » dis-je en mettant ma main sur mon front. Il me demanda ensuite ce que j'allais faire maintenant qu'il était le pire petit-ami en ville. Je me contenta de lui lancer un regard noir. Voulait-il vraiment empirer son cas? Il était plutôt bien parti.
Ce regard provoqua une réaction chez Will parce qu'il leva les bras dans les airs comme si j'étais la personne la plus énervante du monde. Sa petite réplique d'ensuite me laissa complètement bouche bée. « EXCUSE MOI? Tu compares vraiment le fait de ne pas être dans ton assiette avec le fait que ma mère soit décédée? » criai-je après avoir - en vain - tentée de me calmer. Il voulait me fâcher? Genre pour de vrai ? Je tapa mon poing sur le comptoir et le regarda. « Je ne pense pas t'avoir rabattu les oreilles en pleurant tout les jours dans tes bras, je ne pense pas avoir été un foutu cauchemar à vivre. MÊME QUE JE T'AI À PEINE VU. Alors s'il te plait vas-y, dit moi ce qui fait que tu l'as '' pas facile '' » dis-je pour reprendre ses mots. « Parce que je ne comprend absolument pas ce que je t'ai fait pour que tu te comportes de la sorte avec moi et je comprend encore moins pourquoi plutôt que d'avoir une relation avec moi, tu l'as avec ta foutu bouteille d'alcool. » lançai-je ensuite. Parce que non, je n'étais pas stupide, Will buvait davantage depuis quelques temps et ça avait forcément eu un impact sur notre relation. La question était simplement : Pourquoi? Et surtout POURQUOI osait-il comparer ça à ma situation avec la perte de ma mère, c'était totalement irrespectueux et je tremblais encore de rage à ce propos.
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(#)Sujet: Re: OVERLOAD — LEYLIAM | Sam 1 Oct - 18:23
overload
william j. armstrong and leyla a. parker
Tout ça m’avait coupé l’appétit, cette fin de soirée de merde d’abord et puis voilà que ma petite-amie m’avait attendu à mon appartement alors qu’elle n’était pas invité. C’était pas parce que je l’aimais qu’elle avait tous les droits non plus. Je compris bien rapidement que j’avais pas été correct en oubliant notre soirée et pour la peine, ça ramena une couche de plus sur ma mauvaise humeur. Je savais que Leyla méritait pas ça et mon attitude commençait à s’étendre sur notre couple aussi. Notre couple qui n’allait pas SUPER bien depuis la mort de sa mère - et avec raison - mais disons qu’on s’était assez éloignés dernièrement et ça n’aidait pas à la situation. Elle me manquait et je voulais bien comprendre qu’elle n’allait pas bien mais pour la peine, j’aurais aimé qu’elle soit plus présente pour moi. Jamais avant aujourd’hui elle m’avait demandé si j’allais bien, elle n’avait même pas remarqué quoi que ce soit. Peut-être que je lui en voulais un peu pour ça aussi, je m’étais sentis bien seul même si j’avais tenté par tous les moyens de faire comme si tout allait bien. Elle aurait dû le savoir.
Puis, les choses allèrent de pire en pire. J’avais fait mention de sa mère et ça, visiblement, je compris que ça n’avait pas été le meilleur des arguments mais pourtant, ça faisait du sens dans ma tête. Leyla se mit à me crier dessus en tapant sur le comptoir. Je ne la regardais même pas, prenant de grandes respirations car je savais ce qui allait arriver. « JUSTEMENT TU ÉTAIS PLUS LÀ!!!!!!!! » Je m’étais levée d’un bond, attrapant l’assiette avec ma sandwich à peine mangée pour la jeter sur le mur à coté de moi. Cette dernière éclata en mille morceaux. Rien à foutre. « JE SUIS PLUS MÉDECIN LEYLA!!!!!!!! C’EST ÇA QUI SE PASSE! » Je respirai fort en la regardant droit dans les yeux, elle venait de me pousser complètement à bout. J’avais les poings serrés le long de mon corps et je me disais que je devais me calmer mais c’était juste impossible. « IL EST LÀ MON FOUTU MALHEUR! T’ES CONTENTE????? C’EST PAS PARCE QUE J’AI PAS LA MORT DE QUELQU’UN À BRAILLER QUE ÇA VA NÉCESSAIREMENT MIEUX!!!!!! UN FOUTU CRÉTIN A DÉCIDÉ DE FOUTRE EN L’AIR MA CARRIÈRE EN PLAGIANT MON EXAMEN. » Qu’est-ce qu’elle allait pouvoir dire à ça maintenant? Hein? J’étais pas dans cet état là pour rien, c’était pas moi d’être déprimé et de mauvaise humeur mais là, ma petite vie était écroulée.
Cette discussion allait de mal en pis. Je ne comprenais pas dans quel monde on se trouvait pour passer de notre relation parfaite à nous qui se hurlent dessus maintenant. Je reconnais que je n'avais été que l'ombre de moi-même depuis la mort de ma mère, mais ça faisait un mois... C'était normal je pense. Surtout qu'elle était ma seule famille restante, je n'aurais pas pu faire comme si ça ne m'affectait pas. Et puis, depuis le temps Will me connaissait, j'avais cette tendance à me renfermer sur moi-même lorsque ça n'allait pas donc non... Notre couple n'allait pas comme sur des roulettes et c'était en partie ma faute, mais son attitude sortait de nul part là. Je lui parlais, plutôt lui criait dessus. C'était plus fort que moi, il avait abordé le mauvais sujet et le pire, c'est qu'à ce moment même, je savais qu'il l'avait dit pour me blesser. J'aurais très bien pu partir, écourter cette dispute et foutre le camp, mais je voulais éclaircir ça. Clairement il avait quelque chose sur le coeur. Lorsque je termina ma phrase en frappant le comptoir, je vis à son visage que deux fils venaient de se toucher dans sa tête. Il prit un air comme jamais je ne l'avais vu auparavant et lança son assiette sur le mur. Je sursauta, les larmes aux yeux. Je n'étais plus là. C'est bien ce qu'il me reprochait. Sa phrase suivante me prit davantage par surprise. « Qu.. Quoi? Qu'est-ce que tu veux dire par là? » demandai-je. Je n'osais pas bougé, je restai planté là, j'avais un peu peur de sa colère sur le moment.
Il continuait d'hurler plutôt que de parler, il continuait d'être tendu, d'être en complète rage. Il gueulait tellement fort, que j'avais juste envie de pleurer. Est-ce que j'avais été si égoïste? Vraiment? C'était pour ça qu'il ne m'en avait pas parlé? Comme si son malheur ferait effectivement mon bonheur. Je m'approcha doucement de lui, lui prenant le bras. « Will... Je suis désolé. Désolé de ne pas avoir été là. » dis-je en espérant qu'il me regarde. J'aurais voulu être là pour lui, vraiment. J'aurais voulu qu'il sache qu'il pouvait me parler de n'importe quoi, n'importe quand. J'avais échoué là dedans et je m'en voulais. Il avait raison, ce n'était pas parce qu'il n'avait pas perdu quelqu'un, qu'il n'avait rien perdu. Son métier, c'était ce qu'il avait de plus important, ce qui le rendait heureux. « J'aurais aimé être là pour toi... Tu aurais dû me le dire. » dis-je ensuite doucement. En même temps, j'aurais dû savoir. Comment? Je ne sais pas, mais j'aurais dû. J'aurais aimé lui dire que de se réfugier dans l'alcool n'était pas une bonne idée, mais étant saoul, j'attendrais pour lui dire. J'alla dans ses bras, du moins, je m'y força un passage et le serra fort. « Je suis vraiment vraiment désolé. » dis-je en essuyant une petite larme qui coulait sur ma joue. Je m'en voulais tellement. « Je peux me rattraper.. Je peux peut être aller casser la gueule du mec? Ou le menacer avec mon flingue... » dis-je ensuite un peu dans la blague. Je voulais tenter de détendre l'atsmosphère.