Aloysia && James

Qui aurait pu croire qu’aujourd’hui je tiendrais ce discours au sujet de Blake… ? Moi qui lui avait fait tant de reproches, voilà que je prenais sa défense face à Aloysia. Je ne dis pas non plus que je lui avais pardonné toutes ces erreurs mais il faut dire que j’avais appris à l’apprécier désormais en tant que beau-frère… J’avais l’impression de parler à un mur… Ma sœur ne voulait rien entendre… A croire qu’elle me ressemblait bien plus que je ne voulais le croire… Aussi têtue que moi et un brin rancunière. << Ouais mais l’histoire ne se résume pas à « je t’aime-moi aussi » c’est plus compliqué que ça… >> Je soupire en pensant à ma propre histoire. « Ouais je suis au courant, je te remercie. » lâchais-je un peu agacé. Elle n’était pas seule à avoir des problèmes sentimentaux dernièrement…
Fort heureusement pour accompagner le repas que j’avais commandé, ma jumelle avait eu la bonne idée d’apporter une bouteille. J’exprimais à ma sœur le bien que ça me faisait de les avoir toutes les deux à la maison et surtout qu’elles pouvaient rester autant de temps qu’il le faudrait. Un peu de compagnie le soir ne me ferait pas de mal et puis Logan était apparemment ravi d’avoir sa petite cousine avec lui ce soir. Il était si protecteur avec elle, c’était attendrissant. << Ouais moi aussi ça me fait du bien. On devrait se faire ça plus souvent mais entre le patinage et Ania’ c’est compliqué… >> Je la regarde en souriant, tentant de justifier la distance qui c’était installée entre nous. « T’inquiète pas, je comprends… Comment se passe les entrainements ? Pas de douleurs ? » demandais-je intéresser. Mais je voulais surtout m’assurer qu’elle ne replonge jamais dans la dépendance aux anti douleurs. Je ne le supporterais pas.
Le moment que je redoutais le plus arrivait… Mais pour faire plaisir à ma sœur qui se voulait instante, je me confiais un peu même si je ne voulais pas qu’elle me fasse la morale… Je n’étais pas vraiment du genre à écouter les conseils… << Ouais j’imagine que c’est pas facile mais… Il faut que tu sortes, que tu rencontres d’autres filles. Tu peux pas te renfermer sur toi. Puis c’est elle qui sait pas ce qu’elle perd ! T’es quelqu’un de génial fréro, n’en doutes jamais ! Moi je suis persuadée que tu rencontreras une fille qui sera à la hauteur et qui te mériteras ! >> Mon dieu que ça m’énerve, ces quelques mots me font bouillir intérieurement. « Mais ce que vous avez pas compris, c’est que je ne veux pas rencontrer d’autres filles ! » lâchais-je sèchement. Ma sœur n’avait jamais vraiment apprécié Elisha, et je peux comprendre, elle avait ses raisons, mais tout comme je l’avais fait avec Blake, il fallait qu’elle fasse avec et qu’elle l’accepte. « Je sais que tu ne l’aime pas beaucoup, mais moi si. Je l’ai dans la peau, c’est comme ça. Et même si on traverse une passe difficile en ce moment, qu’on est plus ensemble, qu’il y a un tat de problèmes entre nous, je sais que c’est la femme de ma vie et qu’on se retrouvera ! Je l’aime Aloysia, je te jure, je ne peux pas faire autrement. Elle me rend dingue, elle hante tout mon esprit. » lui dis-je simplement. « Et arrêtez tous de dire que je suis génial… Ca commence à sonner faux… » terminais-je par dire… Oui j’avais été un peu direct mais fallait que ça sorte. Je n’avais pas le droit de dire tout ça en face à Elisha vu notre situation alors ma sœur était en quelque sorte mon cobaye.

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Aloysia && James

Pas que je ne sois pas content de la voir, mais écouter ses problèmes de cœur pour une bêtise m’énervais légèrement. Ils s’aiment mais j’ai l’impression qu’il se cherchent constamment des problèmes. A croire qu’ils s’aiment autant qu’ils se détestent. je n’en sais rien mais là, tout pouvait être arrangé si les deux ou plutôt Aloysia prenait sur elle… Blake n’a jamais été très doué mais il a su faire preuve de responsabilités et dernièrement il avait plutôt assurer en tant qu’homme de famille, de sa famille et je dois dire que j’étais plutôt fière de lui. Rendre ma sœur heureuse était le plus important pour moi. Elle avait dû comprendre que son comportement m’exaspérait un peu vu qu’elle s’était excusé. « C’est rien, mais si je peux te donner un conseil sœurette ! Profites avant qu’il ne soit réellement trop tard ! » lui lâchais-je brièvement. Bien évidemment ça faisait référence à me propre expérience personnelle.
Un sujet un peu plus sérieux était désormais au cœur de notre discussion. Sa santé. Elle avait repris les entrainements. Je ne doutais pas de ces compétences bien au contraire d’ailleurs. Elle était très douée dans son domaine et je ne craignais pas pour sa carrière mais plutôt pour le côté psychologique. Elle souffrait depuis sa chute et à la sa reprise il y a plus d’un an, elle avait plongé dans une dépendance aux antidouleurs et ça avait été très dur pour elle et pour son entourage. Alors oui je m’inquiétais certainement souvent pour rien mais là le sujet était bel et bien sérieux. Une rechute est si vite arrivée et je ne crains que cette fois si elle ne s’en remette pas. Alors indirectement j’avais posé la question et je pense qu’elle avait rapidement compris où je voulais en venir bien qu’elle ne me répondait elle non plus pas clairement. << Rassure-toi, tout va très bien. J’ai un très bon partenaire et j’ai de quoi espérer de nouveau les podiums. >> Je souris en attrapant un petit gâteau apéritif. « C’est pas ça dont m’inquiète. Je sais que tu vas y arriver, c’est pas le problème… Ce dont j’ai peur…. C’est que…. Enfin voilà quoi…. Les médicaments et tout… tu comprends. » lui dis-je avec un peu de difficultés. «  J’veux pas te faire la morale hein, t’es assez grande pour savoir ce qui est bon pour toi ou non… Mais fais attention à toi s’il te plais. » ajoutais-je. Aloysia à toujours été importante pour moi, c’est un repère indéniable dans ma vie, un pilier. Sans elle clairement, je n’arriverais à rien et je ne serais sans doute pas celui que je suis si elle n’avait pas été auprès de moi. Même si parfois la vie nous empêche de passer du temps ensemble comme nous avions pu faire étant plus jeune, ça n’enlève en rien au fait que je l’aime et qu’elle reste ma sœur, ma jumelle, mon sang… la famille quoi.
Je sais désormais pourquoi je n’aime pas parler de moi… ça fini toujours en dispute. Je ne veux pas parler de mes problèmes. Ça ne va jamais. Quoi que je dise, quoi que je fasse, ça ne va jamais. Je ne prends jamais les bonnes décisions, je ne fais jamais ce qu’il faut. Et encore une fois on me reproche la femme que j’aime, que j’ai choisie. Alors certes, c’est comment dirais-je compliqué entre nous mais ça n’enlève rien aux sentiments non ? Du moins c’est ce que j’espère. Je crois que je n’ai jamais été aussi sûr d’aimer quelqu’un et personne ne pourra faire changer tout ça. << Tu l’aimes peut-être mais aux dernières nouvelles, elle, elle ne veut pas de toi. Je me doute que cela ne doit pas être facile et je ne dis pas ça pour te faire souffrir, loin de là. Je veux juste que tu arrives à avancer. Tu es mon frère, mon jumeau et je ne supporte pas de te voir dans cet état à cause d’une fille qui au premier abord ne te mérite pas ! Tu penses aujourd’hui que cette séparation est insupportable mais ça ira mieux. >> Je suis littéralement irrité par son discours à tel point que je m’énerve presque. Je ne peux pas entendre et je ne veux pas. « Tu ne la connais pas. Elle vit des choses compliqués dernièrement. Ce n’est qu’une question de temps. Tout s’arrangera, j’en suis sûr. Ce n’est pas fini, c’est pas possible, pas comme ça. Ce n’est pas la femme que tu imagines, tout ça n’est qu’une carapace. Elle est si différente à mes côtés… Je l’aime un point c’est tout. » répliquais-je. « J’ai pensé que Blake ne te méritait pas quand il a décidé de t’abandonner, et encore plus quand il a disparue après avoir pris connaissance de ta grossesse… Et pourtant… j’ai finis par lui pardonner et lui laisser une seconde chance…. Alors fait le aussi. Pour moi, parce qu’un jour on sera réuni, j’en suis sûr et tu n’auras plus le choix. Et je ne veux pas a avoir à faire un choix entre vous. »

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Aloysia && James

Alors là, on peut dire que j’étais clairement un crétin. J’étais en train de mettre ma sœur mal à l’aise. J’étais en train de tout mélanger, ma peine de cœur, la sienne, et cette rancœur entre elle-même et Elisha. On ne peut pas dire que je sois le meilleur frère qu’il soit en ce moment. Elle était venue chercher du réconfort auprès de moi et la seule chose que j’étais capable de faire c’est de la pousser à partir. Non mais vraiment James, qu’est-ce qu’il te passe par la tête parfois …. ? Je ne savais clairement pas comment m’en sortir là, j’étais qu’un nul.
Je tentais de gagner un peu de temps afin de trouver comment j’allais me rattraper auprès de ma jumelle, je déviais le sujet sur sa carrière qu’elle avait repris depuis peu. Je ne vais dire que j’étais inquiet, en fait si, j’étais terriblement inquiet qu’elle redevienne accro aux médicaments. J’avais essayé de rester subtile dans mes propos mais apparemment ça n’avait pas fonctionné vu sa réponse. << J’ai rien repris depuis des mois et des mois si c’est ça ta question. >> Je souris un peu bêtement. « Je pensais avoir été discret… » lâchais-je alors que je ris par la suite. « Mais ça me rassure. Merci, tu me le dirais hein… »
Je savais que parler de moi n’étais pas la meilleure idée du siècle, surtout en ce moment. J’ai une fâcheuse tendance à en vouloir au monde entier quand je suis mal, et encore une fois, j’avais raison. J’aurai du mettre un terme à cette discussion dès le début, mais une nouvelle fois, ma sœur avait réussi à me faire parler. Mon caractère, enfin mon sale caractère, me fait dire des choses que je ne pense pas, ou du moins pas totalement. Je me hais quand je suis ainsi. Voilà. Je mélange tout, mon histoire avec Elisha, celle de Blake et Aloysia, leur rancœur l’une envers l’autre… et moi dans tout ça ? << Je t’ai jamais demandé de faire un choix et c’est une chose que je ne te demanderais jamais. Mais je ne pourrais jamais être amie avec Elisha. Elle m’a trop fait souffrir pas le passé. >> Je peux comprendre ça, mais c’est une histoire de longue date, et le pire dans tout ça, c’est qu’Elisha ne savait pas pour ce type… et surtout qu’elle se retrouverait à être la belle-sœur d’une ancienne conquête à elle… La vie est parfois tellement mal foutue. « Je sais… » répondis-je simplement pour ne pas envenimer la situation.
Aloysia fini par se lever du canapé pour enfiler sa veste, je la regarde en soupirant. << Il est préférable pour moi de partir. Je tiens absolument pas à m’embrouiller avec toi et si je reste c’est ce qu’il va se passer et pas seulement à cause d’Elisha. >> Je dépose mon verre sur la table basse et relève les yeux vers la jolie blonde qu’est ma sœur. « Arrêtes ! Moi non plus je n’ai pas envie de me disputer avec toi ! » lui dis-je doucement pour ne pas inquiéter les enfants, mais apparemment Aloysia en avait décidé autrement. << J’ai bien compris que t’étais mal et qu’Elisha te manquait… Mais c’est pour autant qu’il faut que tu me fasses passer pour al connasse de service qui ferait mieux d’aller demander pardon à genoux s’il le faut. Ouais peut-être que je ne suis qu’une grosse conne qui ne comprend pas la chance qu’elle a mais… >> Que répondre à ça ? Je ne suis qu’un imbécile et tout ça c’est de ma faute. << J’étais venue chercher un peu de réconfort après de toi, mais clairement tant qu’il n’y a pas de décision prise pour Elisha que ce soit dans un sens comme dans un autre, tu ne pourras pas le faire. Vraiment désolé d’être venu t’embêter. J’aurai dû penser à tout ça avant de venir. >> Elle se dirige vers sa fille pour lui mettre sa veste afin de quitter mon domicile. Je décide enfin d’intervenir pour ne pas que cette soirée se termine comme ça. Je lève alors mes fesses du canapé pour me rendre auprès d’elle. « Nan restes, soit pas bête !... Je suis désolé. » lui dis-je alors que ma main vient arrêter son départ. << Encore désolé… et passe une bonne soirée. >> Je récupère ma nièce dans sa poussette pour la prendre contre moi. « Vous restez là cette nuit. Je suis vraiment désolé, je ne suis qu’un imbécile. Mais…. » je tente de lui expliquer une nouvelle fois ce que je ressens, espérant ne pas faire de gaffe encore une fois. « Mais… elle me manque tellement, et je suis si mal… que je ne voudrais pas que ça t’arrive à toi aussi… pour une histoire de non-dits… tu comprends ? Je ne veux pas que… tu sois malheureuse. » terminais-je pas dire alors que je libère un bras afin que ma main vienne caresser doucement la joue de ma sœur.

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