elizabeth et edward

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Et voilàààààà. Nous étions enfin dans notre appartement depuis quelques jours maintenant. Le déménagement n’avait pas été très facile, voir même, assez épuisant mais maintenant, tout était à sa place et on était très bien. En tout cas, moi, pour la première fois depuis mon arrivée à Miami - et ou même, depuis que j’habitais avec ma mère - de me sentir réellement chez moi. Je me sentais en sécurité ici, avec Edward, je dormais bien, j’étais à 100% épanouie pour la première fois de toute ma vie. Je m’étais donc dit c’était le moment idéal dans ma vie pour ressortir de vieux souvenir dont la lettre de ma mère, trouvé dans une vieille boite lors de son décès où elle avait inscrit le prénom de mon père. Lettre que je n’avais pas ouvert depuis sa trouvaille car jusqu’à maintenant, ça ne m’intéressait pas du tout d’entrer en contact avec un homme qui m’avait abandonné et qui avait également abandonné ma mère, seule et enceinte. Elle ne l’avait pas eu facile, allait avait dû arrêter sa carrière de nageuse olympique pour s’occuper de moi et elle était devenu une simple femme de ménage. Mais nous n’avions jamais manqué de rien et d’aussi loin que je me peux m’en souvenir, jusqu’à sa mort - soit mes 12 ans, j’avais été la plus heureuse des petites filles.

Il y a quelques jours, j’avais ouvert cette fameuse lettre avec Edward. Ma mère n’y avait écrit que le nom complet de mon père, sans information… va savoir pourquoi. Ça allait être une information qui allait rester sans réponse pour toujours. J’avais toutefois de la chance que mon petit-ami soit détective privé car il m’avait proposé de mener sa petite enquête au sujet de l’identité complète de mon père. Peut-être que j’avais envie de finalement faire sa connaissance mais avant, j’avais besoin d’en savoir plus à son sujet. C’était tellement stressant!

Assise dans le salon en train de faire mes lectures d’école, je souris en sentant mon petit-ami venir s’asseoir à mes côtés, se penchant pour venir déposer des baisers à quelques reprises sur ma joue. Comment est-ce que je pouvais me concentrer maintenant? Impossible! Je fermai mon livre pour me pencher vers lui et déposer un baiser sur ses lèvres. C’est en tournant un peu la tête vers la table basse du salon que je remarquai qu’il avait amené avec lui son ordinateur portable ainsi qu’un dossier. J’écarquillai les yeux et en voyant son visage changer, je compris que c’était des informations au sujet de mon géniteur.

« Je pensais pas que tu allais trouver autant d’information aussi rapidement. »

Surtout qu’il avait d’autres affaires qui payaient - et donc, plus importante à régler que mon histoire de papa. Et puis, j’avais bien voulu lui proposer de l’argent, il n’avait pas voulu accepter mais je n’allais pas en rester là. Lorsqu’Edward vint pour se pencher vers son ordinateur, je l’arrêtai en posant mes mains sur ses épaules.

« Attends… » Son regard revint vers le mien, j’étais un peu en train de paniquer. « Je ne sais pas si je suis prête finalement à tout savoir… » Je soupirai. « Est-ce que je vais être déçue? Et si je le suis? Tu sais… indirectement, je me le suis imaginée tellement souvent… »

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Déménager ne fut pas une partie de plaisir, mais je dirais que j'étais assez content de me trouver chez moi avec la personne que j'aime le plus au monde. Lukas nous avait porté main forte, disons qu'il était pas mal plus fort que moi ça l'a bien aidé. Je n'avais pas vraiment de gros meubles à déménager, car mon ancien appartement venait meublé. J'avais ramassé tout ce qui m'appartenait: vêtements, ordinateur, dossiers, livres, ma statue de Bouddah, etc. Heureusement qu'Elizabeth avait pu s'offrir des meubles, car nous aurions mangé au sol pendant un petit bout de temps. Maintenant, je devais faire tout mon possible pour ramasser de l'argent pour payer ma part et je ne voulais pas qu'Eli paye tout. À ma grande surprise, Elizabeth me montra une lettre que sa mère lui avait écrite qu'elle n'avait jamais ouverte, il était mentionné le nom de son père biologique. Tout de suite, je m'étais proposé pour lui trouver les informations sur son paternel. Elle semblait emballée et de toute façon, je dirais que ça me faisait très plaisir de faire ça pour elle. en trois jours, je pus lui trouver beaucoup d'informations et je pense qu'elle n'allait pas en croire ses oreilles quand je lui dévoilerai tout.

Eli était dans le salon et je m'étais approché en apportant mon portable et un dossier. Je crois qu'elle savait très bien de quoi j'allais lui parler. ELle était très étonnée de ma rapidité.

- Okay, je ne pensais pas dire ça un jour, mais il ne faut pas me sous-estimer!

J'aimais bien faire mon détective privé et je dois bien l'avouer, j'avais mis sa recherche en priorité même si ça n'allait pas m'apporter quelque chose monétairement. Je m'installai à ses côtés et elle était nerveuse parce que j'avais trouvé. Je lui souris et lui toucha la main pour lui montrer mon soutien. Elle n'allait pas être déçue, je suis certain.

- ok.... tu ne dois pas être nerveuse, tu vas être, je crois, contente! Respire... Ton père Derek Watts habite ici à Miami, en fait il est à la tête d'une grande entreprise ici. En fait, ton père n'est pas n'importe qui, il est millionnaire! Il a déjà une fille, mais si on regarde les dernières informations sur lui.. bien de Nightmare, il aurait plus qu'une fille....

Je lui montrai les articles de Nightmare le concernant et je dirais que c'était un peu spécial parce que je en connaissais pas qui était Lily-Anne ou Thompson, ça avait l'air des relations compliqués... En fait, je ne savais pas trop si son père était gay ou hétéro. Je continuai à parler de son père pour lui dire son âge, lui montrer les articles de journaux le concernant aussi. Il semblait être un homme assez impressionnant et je savais que ça serait intimidant pour Elizabeth, mais je crois qu'elle allait avoir envie de le rencontrer et lui dire qu'elle est sa fille.

- J'ai son adresse, son numéro de téléphone, est-ce que tu voudrais le rencontrer? Peu importe la décision que tu prendras, je serai là pour t'aider et t'appuyer.

Je lui donnai le dossier sur son père pour qu'elle le lise à son rythme et qu'elle enregistre toutes les informations qu'elle voulait. À première vue, je crois qu'elle était contente, mais elle était aussi émue de découvrir qu'elle avait son père à Miami quand même assez près de notre appartement.

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« Tu sais bien que je ne doute pas de tes compétences… mais je sais que tu as des cas plus importants à gérer et je comprenais très bien. »

Des cas plus important et plus payant surtout! Je savais que c’était un gros stress pour lui de tout payer mais il ne devait pas s’en faire. Je travaillais toujours à temps partiel et j’avais le droit à une bonne somme d’argent aussi de bourse que Jordan avait réussi à m’avoir. On était pas dans la merde mais je pouvais comprendre qu’il voulait vraiment arriver à payer par lui-même. Dans le cas inverse, j’aurais probablement été pareille. C’était le moment crucial, j’allais enfin découvrir l’identité de mon père et pour la peine, j’étais nerveuse, même que je doutais de mon envie à aller plus loin. C’était une grande partie de qui j’étais indirectement qui allait m’être dévoilé, c’était pas rien! Je regardai Edward droit dans les yeux pendant qu’il me touchait les mains dans le but de me calmer, probablement. Il ne perdit pas de temps pour me jeter au visage des informations. OK.. je m’attendais pas à ça. Je le regardai avec de gros yeux, essayant d’assimiler le plus d’information. Derek Watts, Millionnaire? Déjà des enfants? Je soufflai un bon coup, clignant des yeux à quelques reprises. Je me penchai lorsqu’il me montra diverses articles, dont celle de cette fameuse Nightmare. Je me sentais un peu paniquer à l’intérieur, comme si c’était un peu trop à gérer en même temps pour mon pauvre coeur. Je ne pensais jamais vivre cette situation là un jour et voilà qu’on venait de tout me jeter à la figure alors que j’avais clairement fait part à Edward que je ne n’étais plus certaine de rien. Bon, je lui en voulais pas.. mais il aurait pu y aller avec un peu plus de douceur. Probablement qu’il avait été trop heureux de ses découvertes...

« Je sais...pas… »

En fait, je ne savais plus trop grand chose. Disons que là maintenant, je n’avais pas envie de le rencontrer parce que c’était beaucoup trop nouveau pour que je puisse répondre spontanément comme ça. Edward posa le dossier sur mes jambes, je penchai ma tête pour lire quelques phrases d’un article de Nightmare justement.

« En tout cas, il n’a pas l’air très stable émotionnellement… »

C’était un peu mélangeant l’histoire de Lily-Anne, Thompson et compagnie. J’étais pas certaine de comprendre mais ça avait m’avait l’air de l’infidélité. C’était pas très gentil… et puis, il ne semblait pas trop fixé concernant son orientation sexuel mais bon rendu là… j’allais pas le juger non plus. Il faisait ce qu’il veut. Au moins, on m’apprenait pas qu’il était un fou furieux derrière les barreaux. J’étais un peu soulagée.

« T’as une photo de lui? » Edward secoua positivement la tête avant de fouiller dans son dossier et me montrer quelques photos que je regardai attentivement. Il était bel homme, il n’y avait pas à dire… il avait l’air grand et très musclé d’ailleurs. « Wow, je lui ressemble pas du tout. Limite, il pourrait plus passer pour ton père que le mien. » dis-je en apportant la photographie près du visage de mon petit-ami pour voir les ressemblances. Bon, les deux étaient brun au yeux brun, ça s’arrêtait là mais c’était déjà plus que moi avec mes cheveux blonds et mes yeux bleus hein!

Je me laissai un peu aller vers l’arrière, accotant mon dos contre le dossier du canapé en soupirant. Je jetai un coup d’oeil toujours au portrait de mon père sur mes cuisses en me disant que c’était vraiment difficile de tout assimiler.

« C’est vraiment gentil Edward… vraiment mais je ne sais pas si je suis prête à tout ça » Je tournai la tête vers lui. « C’est sur qu’il va penser que je suis une imposteur qui veut juste être là pour son argent! Tout ça… c’est pas une bonne idée finalement...» Je secouai la tête en redonnant le dossier à mon petit-ami, c’était déjà terminé pour moi. Je séchai mes larmes et ramenai mes jambes vers moi.

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Je dois l'avouer, le fait que le père d'Elizabeth soit connu, ça avait beaucoup aidé à ramasser des informations sur lui. Il n'y avait qu'à taper son nom sur Google pour savoir qu'il était une vedette locale. J'avais poussé plus loin les recherches quand même sur sa vie, car sa vie privée était toute autre que celle qu'on pouvait lire dans les journaux. Elizabeth fut quelque peu troublée... un peu comme moi de sa vie. Je pensais qu'elle serait contente, qu'elle serait excitée, mais au lieu de ça, je trouvais ma petite amie soucieuse et stressée. Ça pouvait bien se comprendre quand même, savoir qu'on a un père et qu'il est proche doit faire tout un choc. Je montrai alors une photo de son père Derek et elle ne trouva aucune ressemblance avec celui-ci.... par contre, elle se mit à dire qu'il pourrait être mon père ce qui me fit rire un peu.

- Ne dit pas n'importe quoi... Si ton père est le mien aussi, notre relation ne pourra pas continuer!

J'avais un père de toute façon, un père que j'avais renié et que je n'avais plus l'intention de revoir de toute ma vie. Mes parents étaient pour moi une vraie souffrance. Je préférais ne pas penser à eux tellement ils pouvaient me mettre en colère. Je proposai à Eli qu'on aille ensemble voir son père pour lui annoncer, mais elle ne semblait pas du tout prête à cette éventualité.

- On fait comme tu veux Eli, mais si tu souhaite le voir, je peux t'accompagner et on pourra voir comment tout ça se passe? S'il réagit d'une mauvaise manière, on pourra toujours faire un test sanguin non?

Derek Watts était riche, il est certain qu'il aurait des doutes sur sa paternité envers Elizabeth, donc je ne voyais pas mieux que faire un test sanguin pour prouver qu'il était bien son père. Je voulais rassurer Eli, mais je ne savais pas trop comment m'y prendre, je savais que ça la touchait et je savais aussi qu'elle voudrait le voir et le connaître quand même.

- Tu veux que j'utilise mon don pour voir comment il est? JE veux dire, sa personnalité?

Dans les journaux, c'était un homme généreux, mais peut-être que ce n'était pas comme ça quand on le connaissait, alors pouvait utiliser mon don pour le décrire à ma petite amie. Je m'installai donc devant elle et je pris la photo de son père et je posai ma main dessus tout en fermant les yeux. Je pris une grande respiration et je commençai à décrire cet homme.

- Ok... je le vois bien... c'est un homme bienfaiteur, aucune malice, il aime plaire et il est très généreux aussi dans sa vie personnelle. Il a un peu de difficulté à faire plaisir à tout le monde c'est ce qui crée des querelles autour de lui ou dans ses relations. Je pense que si tu vas le voir, il t'accueillera sans aucun problème.

Je rouvris les yeux et regardai la jeune femme devant moi qui était toujours indécise. Quoiqu'il en soit, peu importe sa décision, j'allais la supporter dans cette épreuve. C'était déjà un choc de savoir qu'elle avait un père, le rencontrer, c'était peut-être trop tôt.

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J’avais grimacé un peu lorsqu’il m’avait dit que si mon père était le sien aussi, notre relation n’allait pas fonctionner. Ça serait un véritable cauchemar!!!!!

« Je veux pas que nos enfants aient des membres en trop! »

Bon, c’était bien la première fois que je parlais d’enfant avec lui, on était clairement pas rendu là mais je ne cachais pas mon désir d’en avoir. En fait là, je disais plus ça en effet de panique mais bon, on parlait pour parler et même si Edward ne me parlait jamais de ses parents, je savais bien que ce n’était pas ce Derek Watts sont géniteur à lui aussi. Plus ça allait, plus je ne voulais pas rencontrer ce dernier d’ailleurs. Je voulais pas avoir l’air de la fille en manque d’argent qui voulait uniquement profiter de sa fortune. C’était pas du matériel que je voulais, j’avais juste besoin d’un peu d’amour et d’une reconnaissance familiale. Pas que mon petit-ami n’était pas en mesure de me donner ça mais disons que c’était pas pareil.

« Ouais mais… s’il ne me croit pas et qu’il ne souhaite pas s’aventurer là-dedans, je ne vais pas le forcer… »

Je voulais pas me compliquer la vie non plus pour qu’il me croit. S’il n’arrivait pas à faire le lien avec la lettre de ma mère à son sujet, eh bien c’était tant pis. Je me mordis la lèvre un instant, baissant la tête vers la photographie de l’homme au coeur de notre conversation pendant qu’un petit silence s’installait dans le salon. C’est Edward qui répondit le tout en me proposant d’utiliser son don pour voir un peu le profil réel de mon père. J’avais simplement hocher la tête, le laissant poser ses mains sur la photo en fermant les yeux. C’était particulier quand même de voir ça, même après l’avoir vu faire quelque fois, je m’y habituais pas. Je fus quand même soulagée qu’Ed avait que des bonnes choses à dire par rapport à Derek mais quelque part, je ne pouvais que continuer à être un peu sceptique. J’avais jamais eu une tête dure mais là-dessus, le stress et l’inquiétude étaient beaucoup trop présents.

« T’es certain? »

Pas que je ne le croyais pas, je savais qu’il avait un don et j’étais la première à être impressionné par tout ça car il m’avait même permis de parler avec ma mère lorsque nous étions aux îles turquoises mais là, je ne voulais pas qu’il en mettre plus pour que je me sente bien, je voulais qu’il me dise les vraies choses. Ça semblait être le cas, je le regardai, penchant la tête un peu sur le côté en lâchant un soupir.

« Ça troublant… mais j’ai peur de regretter si je ne tente rien. Mais en même temps, je suis pas à l’aise avec le fait de laisser entrer des gens dans ma vie. Et s’il ne voulait rien savoir de moi? Ça fait 22 ans… »

Il s’en passait des choses en 22 ans et jamais j’allais pouvoir avoir une vraie relation père-fille avec lui, j’avais l’impression que c’était juste impossible de souhaiter ça. Je regardai mon petit-ami, essuyant mes larmes avant de venir me réfugier dans ses bras parce que j’avais besoin d’un peu de réconfort. C’était pas facile de penser à tout ça, surtout pour une personne anxieuse comme moi. Je le laissai me caresser le dos doucement en fermant les yeux.

« Je ne pensais pas que ça allait être aussi difficile mais si tu viens avec moi… je… je peux bien essayer, mais je ne promet rien par contre. J’ai rien de bon à offrir moi… je suis pas intéressante, je dois lui dire quoi?  » j’avais redressé la tête pour le questionner du regard, la panique était de retour plus j’y pensais. « On dit quoi à son père qu'on voit pour la première fois? Oh mon dieu... »

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Peu importe la décision d'Eli j'allais l'accompagner dans sa décision. Je savais que ça allait être une grosse épreuve pour elle si elle décidait d'aller rencontrer son père pour la première fois. Je n'allais pas la laisser affronter ça toute seule, j'étais son petit ami alors c'était normal d'être là pour elle. Elle avait peur, alors ce que je tentai de faire c'était de la rassurer. Je savais qu'elle avait peur, mais je pense que le résultat pouvait être tellement bénéfique pour elle.

- Je suis là pour toi, tu le sais, si ça ne fonctionne pas comme tu le souhaites, au moins on aura essayé et je te dorloterai pour passer au travers de ça. Tu ne l'as pas vu ou connu pendant 22 ans... je pense que tu serais capable d'accepter plus... Mais s'il a bon coeur, il t'invitera dans sa vie et tu y gagneras beaucoup. Tu sais, je ne vois peut-être plus mes parents par choix, mais laisse-lui au moins la chance de te connaître et il tombera sous ton charme tellement tu es une fille incroyable!

Je vis qu'Elizabeth semblait accepter ce que je disais, mais elle était encore hésitante, elle ne savait pas comment s'y prendre, quoi dire à son père qui sera face à elle. On pouvait toujours se pratiquer pour savoir quoi lui dire. Je n'étais pas très bon pour ce genre de truc, mais à deux, je pense qu'on pouvait trouver quelque chose de bien.

- Hum... je ne sais pas trop... mais si tu commençais par dire qui était ta mère et qui tu penses être face à lui, ça serait un bon début. Je ne pense pas que prétendre vendre des biscuits ça aiderait...

J'avais rajouté ça pour rigoler.

- Quoique des biscuits ça rend joyeux tout le monde. Peut-être que ça pourrait marcher. Non, mais je suis sérieux, je pense que tu ne peux pas faire autre chose que te présenter à lui comme étant sa fille. On pourrait y aller demain si tu veux? Je n'ai pas besoin de prendre personne en filature... ou bien si tu veux, on le prend en filature et on le suit un certain temps... je ne sais pas, qu'est-ce qui te ferait plaisir?

Le but était de rencontrer son père et d'apprendre à la connaître après tout. Il y avait deux options possible, soit il lui refermait la porte au nez, soit il l'accueillait à bras ouverts. À lire sur lui, je dirais qu'il était bien généreux et que la deuxième option serait la bonne. Les parents n'étaient pas tous comme les miens, il y avait des gens bons.

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Pauvre Edward, il devait m’endurer en grosse crise d'angoisse à savoir quoi faire et quoi penser de cette situation qui au final, me dépassait complètement. Peut-être qu’au final, j’aurais préféré qu’il me dise que mon père était un gros junkie sans intérêt… pas un puissant homme d’affaire! C’était intimidant et je ne voulais pas avoir l’air de quelque chose que je ne suis pas : une profiteuse. Mon copain tentait de me rassurer du mieux qu’il le pouvait. Il avait raison au final parce que bon, qui ne risque rien n’a rien et je savais bien que peu importe ce qui allait se passer, mon petit-ami lui, allait toujours rester là pour moi et c’était le meilleur des réconforts.

« D’accord...on ira à ses bureaux demain. Je crois que c’est vraiment là que je vais voir ce que je veux faire. »

À savoir si je voulais un peu le regarder de loin avant de le voir ou bien foncer et directement aller vers lui. Wow, juste d’y penser… j’avais le coeur qui me débattait comme pas possible. Je soupirai en regardant une dernière fois le photo de mon père que je posai sur la petite table du salon. Pour le moment, je pouvais dire que c’était un sujet clos. J’avais besoin de penser à autre chose déjà que je ne savais pas comment j’allais faire pour dormir cette nuit sachant ce qu’on avait prévu le lendemain. Je me collai un peu contre mon petit-ami pour le serrer dans mes bras. J’avais besoin de ce câlin et il me faisait beaucoup de bien.

« Merci d’avoir tout fait ça pour moi. »

Je déposai un long baiser sur sa joue avant de le serrer de nouveau en fermant les yeux. J’avais tellement de chance de l’avoir dans ma vie, Edward était un vrai cadeau du ciel et je comptais en prendre soin du mieux que je le pouvais parce qu’il était la plus belle chose qui me soit arrivé dans ma vie et ça, je m’en rendais compte de plus en plus chaque jour.

« Je t’en dois une, n’importe quoi! Tout ce que tu veux. »

À défaut de ne pas pouvoir lui donner d’argent je pouvais bien me rattraper autrement. Peut-être qu’un gâteau serait une bonne idée? Va savoir… s’il me donnait pas d’idées, j’allais probablement pencher vers cette option. Je me décollai finalement de lui pour le regarder, un petit sourire sur le coin des lèvres parce que je ne pouvais faire autrement en le voyant devant moi, beau comme un coeur. Je repris correctement place sur le canapé à ses côtés en tenant toujours sa main tout en jouant un peu avec ses doigts… j’avais d’ailleurs jamais remarqué à quel point ils étaient longs! (LOL)

« Au fait, tu m’as pas dit ce qui s’est passé au boulot hier… et puis ta rencontre avec Lysianna… »

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Elizabeth se décida à vouloir aller voir son père, je savais que ça serait un grand moment pour elle et j'allais l'accompagner. J'étais fier d'elle qu'elle veuille y aller! Je m'approchai pour lui voler un baiser, j'aimais tellement ça me retrouver avec elle, maintenant nous avions un chez nous et on pouvait vivre notre histoire d'amour comme il se doit. Nous n'avions pas retenter quelque chose de plus dans la chambre à coucher, mais ce n'était pas l'envie qui manquait. Je savais qu'on allait y arriver, mais chaque chose en son temps, il fallait passer à la pharmacie, chose que nous n'avions pas reparlé encore.

- Ça me fait plaisir, je suis là pour toi et tu le sais! Et nonnn, tu ne me dois rien quand même, tu as fait beaucoup pour moi déjà.

Elle m'avait emmener en voyage aux îles turquoises déjà et juste le fait d'être ici avec moi, je dirais que c'était du luxe! Je me sentais riche avec elle, alors que c'était une toute autre histoire si on parlait d'argent réel. Maintenant qu'elle était prête à affronter son père demain, Eli changea de conversation pour me demander comment s'était passé ma journée d'hier et avec Lysianna. Je me collai à elle sur le canapé tout en mettant mon bras autour de ses épaules. Elle jouait doucement avec mes doigts ce qui me plaisait bien.

- Ha oui... Hé bien.. on s'est rencontré par hasard dans la rue alors que j'allais rentrer dans une clinique pour aller chercher des informations. Elle a proposé son aide, alors que j'allais t'appeler pour que tu viennes avec moi. Tout s'est bien déroulé, j'ai pu avoir les informations pour une cliente et après elle a voulu que je la remercie en lui payant du McDonald's.

Je n'étais pas rentré dans les détails de notre conversation... intime à cause de XIII, j'avais honte un peu, mais je ne voulais pas qu'Elizabeth sache des choses sur moi encore qui lui ferait de la peine ou bien qui ferait en sorte qu'elle me verrait différemment.

- Elle est en forme, elle a rencontré une personne en Afrique qu'elle m'a dit... je ne sais pas si c'est son petit ami par contre. Elle a aimé aider les enfants là-bas... et elle ne sait pas si elle va y retourner bientôt. J'étais content de la voir, elle ne m'en veut plus... enfin je pense.

Lysianna s'était excusée et avait pris soin de me dire qu'elle ne m'en voulait plus, mais depuis mon défi, je ne sais pas si c'était toujours la même opinion qu'elle avait de moi. Je me sentais un peu mal d'avoir parlé comme je l'ai fait, mais je n'avais pas le choix.

- Et toi? Dis-moi ça fait longtemps que tu n'as pas vu Mackenzie, comment elle va? Vous vous voyez toujours?

Car depuis notre déménagement, elle n'avait pas parlé d'elle. J'espérais que ça soit pas de ma faute si elles ne se voyaient plus... Déjà qu'on avait du mal à se faire des amis, je ne voulais pas être la cause d'une rupture amicale.

- Tu veux du pop corn, je veux en faire?

Un peu de beurre et du sel et miam!

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Eh oui, je ne pouvais pas, ne pas questionner Edward à propos de sa rencontre avec son ex petite-amie. Ça m’avait bien surprise d’apprendre son retour. Il ne s’était pas vu depuis tellement longtemps les deux. Leur relation s’était terminée d’une manière assez étrange. Il était donc tombé sur elle par hasard et elle l’avait aidé à ma place. Ils avaient ensuite été manger au mcdo ensemble et tout. Je me disais que je ne pouvais tout de même pas être jalouse de ça mais ça me faisait quelque chose un peu. C’était normal, non?

« Et ça t’a fait quoi de la revoir? »

Oui, sa réponse me faisait un peu peur, je devais l’avouer. Et s’il avait eu des pincements au coeur et s’il avait réalisé qu’elle lui manquait? Qu’est-ce que je pourrais dire ou faire à ça? Elle avait été là avant moi… j’étais la deuxième petite-amie moi, pas le premier amour. Edward était mon premier et on disait que c’était bien puissant… donc je pouvais bien m’imaginer le truc. C’était inquiétant mais quelque part, je savais qu’il m’aimait et il avait toute ma confiance. Le sujet changea rapidement, quelque chose me disait qu’Edward n’était pas à l’aise de continuer la conversation plus longtemps. Je fus surprise qu’il me parle de Mackenzie.

« Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu. Je voulais justement lui écrire bientôt pour lui demander de faire quelque chose. J’ai juste peur de déranger. »

J’étais pas très apte avec les relations amicales moi. Je voulais pas être un fardeau ou bien qu’elle se sente obligé de faire une activité avec moi non plus. Et puis, indirectement, j’étais gênée par rapport à sa dernière rencontre avec Edward. Je ne savais pas si elle savait que c’était mon petit-ami mais disons que ce dernier n’avait pas été très gentil par rapport à sa relation donc bon. Ça bien entendu, j’allais pas en faire mention à ce dernier car je ne voulais pas non plus qu’il se sente mal. Ce petit parfait me proposa de faire du popcorn ce qui m’arracha un petit sourire.

« Je dis pas non… mais j’ai pas envie non plus que tu te lèves. »

Je relevai la tête pour lui sourire, venant déposer un baiser sur sa joue. J’étais bien là, dans ses bras comme ça. Au moins, il allait revenir vers moi. Je me décollai donc un peu, le laissant se lever et partir vers la cuisine en souriant toujours parce que je le trouvais tellement beau et je l’aimais tellement! Je laissai mon petit-ami en charge de notre petit collation mais au bout d’un moment, ça se mit à sentir le brûlé. J’ignorais ce qu’Edward faisait mais quelque chose me disait qu’il avait été déconcentré l’espace d’un moment.

« Ed… ça sent le brûlé là. »

Je l’entendis s’exclamer assez fortement ce qui me dit aussitôt rire et lever du canapé pour aller à sa rencontre. Eh oui, c’était bien ça : il avait fait brûler le dernier sac de la boîte. Oh non, il avait une petite mine toute déçue en plus le pauvre! C’était tellement pas grave. Je vins lui frotter le dos en riant toujours.

« Hey! C’est pas grave! Je devais aller acheter du pain et du lait donc on peut aller à l’épicerie dès maintenant. »

Il était à peine 19h, c’était encore ouvert et puis, il faisait beau donc on allait pouvoir marcher jusque là puisque ce n’était pas bien loin. L’idée fut accepté par mon copain. On quitta donc notre appartement main dans la main pour se rendre à destination. Là-bas, je ne perdis pas de temps pour trouver les items qu’on avait de besoin. J’avais perdu Edward que je retrouvai dans le rayon des produits d’hygiène personnelle, tout au fond… devant un présentoir de préservatifs. Si je n’avais pas dit son prénom au même moment, j’aurais probablement continué mon chemin en faisant comme si je n’avais rien vu parce que bon, c’était gênant là. En même temps, on était rendu là lui et moi.

« Oh… est-ce que tu sais… quoi prendre? »

Parce que je m’y connaissais pas du tout! Je pouvais pas l’aider avec tout ça. Un vieille dame passa près de nous, nous gratifia un sourire au passage qui voulait en dire long. Malaise.

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Revoir Lysianna à Miami était un peu bizarre, mais je ne pouvais pas l'ignorer alors que je la croisais dans la rue, impossible. J'avais eu des sentiments forts à son égard et jamais je ne pourrais oublier qu'elle a été ma première petite amie. Nous étions tous les deux très timide, mais je dirais qu'elle a pu m'en apprendre un peu plus sur les filles. Eli était curieuse de savoir ce qui s'était passé entre nous et ce que j'en avais pensé.

- Heu... bien... je dirais que c'était bien de la revoir, elle m'a bien manqué. Ça s'est mal terminé, mais j'espérais qu'elle me pardonne pour ce que j'ai fait... Je ne voulais pas la blesser.

Je décidai alors de lui parler de Mackenzie pour savoir comment elle allait, car avec le déménagement, je ne pense pas qu'elles aient pu se voir dernièrement. Exactement comme je le pensais, les deux jeunes filles ne s'étaient pas vraiment parlé. Je trouvais ça dommage, mais j'étais un peu comme ça, je n'aimais pas déranger les autres. Bon, je pense qu'il était temps qu'on mange un peu et j'avais en tête de faire chauffer un sac de pop corn. Aussitôt mis au micro-ondes, je retournai auprès d'Eli pour me coller. Ce que je pouvais aimer cette fille! Ce n'était juste pas croyable, tout me plaisait! J'embrassais Eli tout en lui offrant des câlins, avant qu'elle ne me dise que ça sent le brûler. Je me suis levé comme jamais et je suis allée au micro-ondes sans pour autant arriver à temps. Effectivement, c'était brûlé, donc ça n'allait pas être terrible. BIen entendu, Eli se moqua de moi, mais je ris également parce que je n'étais pas vraiment doué lorsque j'étais déconcentré de la sorte. Elle eut l'idée qu'on aille à l'épicerie tous les deux. Je pense que c'était peut-être le moment aussi d'acheter des préservatifs. J'essayerai de le faire tout discrètement. Une fois là-bas, je laissai Eli se charger des aliments qui manquent chez nous et je pris une toute autre direction. Je me rendit dans le rayon pharmacie et je me stoppai devant les boîtes de préservatifs. "BON SANG!" Il y avait tellement de sorte, de grandeurs, de saveurs... je ne savais pas lesquels choisir. Je crois que je restai trop longtemps à me poser des questions parce que ma petite amie vint à mes côtés en me faisant immédiatement rougir.

- non...

J'aurais aimé lui dire que je savais tout ça, mais ce n'était pas vrai. Il n'y a jamais eu personne qui m'a expliqué ce qui était mieux. Je n'ai jamais posé de questions non plus.

- Heu... nervuré... ça peut être bien? Je sais pas... hum... à saveur? Je sais pas quel grandeur... normal je pense...

Sérieusement, j'avais envie de me cacher la tête dans le sable et je ne voulais surtout pas qu'un petit commis arrive pour savoir si j'avais besoin d'aide. Il n'y eut qu'une madame qui semblait savoir ce qui nous voulions faire tous les deux... Je pris une respiration avant de choisir une petite boîte qui me semblait "correcte" parce qu'Elizabeth ne savait pas plus que moi ce qui était le mieux. Je pense qu'on pouvait toujours s'ajuster si ça ne faisait pas. Pourquoi c'était si stressant le sexe? Il me semblait que le monde était dirigé par ça et moi je n'étais pas foutu de savoir qu'est-ce qui était le mieux. Je mis la boîtes de préservatifs dans le panier qu'Eli tenait à la main. Je me sentais un peu libéré qu'elle paye à la caisse... Une fois dans le sac, ça n'allait pas se remarqué. Je pris les sacs pour les transporté jusqu'à l'appartement avec un sentiment de malaise, mais je pense que ça allait passer.

- Bon alors, tu veux du pop-corn pas brûlé maintenant?

Je tenais à nouveau un sac dans la main, mais j'avais plutôt levé la boîte de préservatif. En voyant mon erreur, je baissai immédiatement le bras pour lever le bon. Oups.