CHAPTER ONE Atmosphère oppressante, atmosphère suintante de douleurs alors que les cris viennent perforer le silence, alors que la délivrance vient sonner la fin de cette longue attente. Elle est née la petite héritière au futur dorée, elle est plein de santé la futur petite aristocrate. Mais elle n'est pas l'objet des joies, des sourires émus et des larmes d'émotions. Westland, nom emprunt de tant de fierté, statues de marbre qui observe l'enfant qui ouvre pour la première fois les yeux sur ce nouveau monde qui l’accueil dans la plus grande des déceptions. Elle n'est pas un garçon, elle n'est pas celle qui fera perdurer le nom ancestrale pour une nouvelle décennie. Non, elle n'est que l'erreur à effacer, l'anomalie qui jamais n'aurait dû se glisser dans cette vie si bien orchestrée. Famille immensément puissante, ces nobles régnant sur les landes écossaises. Elle aura tout la petite, tout sauf l'amour et la reconnaissance, tout sauf la chaleur des rapports humains, tout sauf la liberté qu'elle désirera tant. Petit oisillon qui quémandera sa liberté toute sa vie durant.
CHAPTER TWO Prison dorée dans laquelle la petite a été enfermée, dans laquelle elle ne peut plus respirer. Alors elle cherche un peu de liberté dans sa solitude, dans son monde à elle qu'elle forge avec la force de son imagination. Ses yeux s'ancre dans le ciel sans nuage, pureté rare dans les landes écossaises, azur immaculé, azur aux accents d'or grâce à l'astre sacré. Petite princesse perdue, allongée dans le tapis d'herbes et de fleur sauvage. Elle a encore fuit, elle est encore parti loin du manoir, loin du corset de responsabilité qui l'étouffe, qui la rend folle, qui la rend dingue, qui la rend triste. Elle feuillette ses romans, ses ouvrages qui la font rêver, qui la transporte ailleurs, dans un univers qui lui est propre. Elle aimerait être à l'instar de ces héroïnes, tout aussi libéré, tout aussi courageuse, être l'une de ces jeunes filles pleines de caractère et de hardiesse. A la place de cela elle n'est qu'elle, la petite Thea, le fantôme des Westland, l'anomalie, l'enfant qui apporte la honte. Jamais assez bien, jamais comme il faudrait. Elle n'est pas aussi jolie que sa sœur, pas aussi brillante que son frère, pas aussi distinguée que sa mère, pas aussi ambitieuse que son père. Non elle est toujours la seconde, celle qui arrive après eux, chaque fois. Pourtant elle brille dans les domaines qui lui sont cher, elle brille dans les matières qui lui plaisent. Petit prodige de la littérature, plume d'or qu'elle manie avec adresse entre ses mains. Petit prodige de la musique qui laisse ses doigts caresser avec foi les touches d'ivoire, qui fait vibrer avec amour les cordes raides de son violon. Une Westland n'est pas une personne rêveuse, une Westland est une personne avec de l'ambition, des rêves concrets, une personne qui ne se perd pas ces idioties… Ils voudraient qu'elle soit politicienne, médecin ou avocate. Elle ne reste que des étalages des librairies, des piles de manuscrit du monde de l'édition, des pages vierges qui ne demanderaient qu'à être emplis par l'encre de sa plume. Étrangère dans une famille qu'elle fait tout pour contenter mais qui n'arrive pas à l'aimer.
CHAPTER THREE Les doigts qui se plissent sur la lettre d'admission, le cœur qui loupe des battements, le souffle qui devient saccadé alors le papier se froisse sous ses doigts agités. Admise. Elle est admise. Loin du prestige des grandes universités du vieux continent, là où elle aurait dû s'épanouir, réaliser les desseins de ses parents, voir enfin naître dans leurs prunelles un éclat de fierté. Une nouvelle fois la belle a choisit la voie de la déception, une nouvelle vie loin de cette prison dorée, une nouvelle existence sur le nouveau continent. L'enfant qui dit adieu à son ancienne vie grisâtre, pour un nouveau monde ensoleillé, là où l'astre sacré n'a de cesse de briller, d'étendre son halo chaleureux sur toute sa population. La peur qui lui tord le ventre, qui mutile son coeur, qui la plonge dans un état second alors qu'elle s'approche de ses parents, alors que ses prunelles affrontent les leurs et que lentement, d'un geste mal assuré elle leur tend le papier fébrilement. La fin se dessine déjà sous ses yeux, elle sait ce qu'il adviendra de cela, elle sait que plus jamais elle n'effacera ce qu'il adviendra. Il est trop tard, le papillon s'échappe de sa chrysalide pour garder sa liberté tellement désirée. Silence pesant qui s'abat dans la pièce, qui alourdis un peu plus son angoisse dévorante jusqu'à ce que le rire cynique et glacial de sa mère ne vienne l'entraver.
« Réellement Thea ? Tu penses nous faire avaler ça. De la littérature...à Miami. »Échine qui se courbe sous la honte, regard qui s'assombrit alors que ses doigts se tordent. Elle est loin d'être courageuse, d'être hargneuse, d'avoir autant de tempéraments que ceux qui partagent son sang. Elle ne sait que dire, elle ne sait comment réagir. Paralysée face à la froideur de ses géniteurs, paralysée face à la honte qu'elle leur a toujours inspiré. L'enfant indésiré qui n'a jamais réussi à se relever, qui ne parviendra décidément jamais à honorer son nom, à redorer le blason écossais.
« Je...Mère...je... »« Cesse donc de bredouiller, relève la tête et réponds. Quand finiras tu par te conduire comme une Westland. »Son père n'a pas besoin d'élever la voix. Il n'a pas besoin de laisser son timbre monter dans les hauteurs pour inspirer la peur, il a cet accent glacial des terres givrées. Ses mots lui font l'effet d'une gifle, de la plus violente des claques, morsure sanglante qui lui fait relever la tête. Elle ne craquera pas, elle ne pleura pas. Inspiration de cet air si précieux que ses poumons quémande alors qu'elle leur réponds enfin.
« J'ai décidé moi même de mon université. Je veux d'une vie normale dictée par mes décisions, une vie que j'aurai choisis. » Opalescences enflammées qui affronte l'aire glacière, peur qui lentement fond pour laisser place à une hardiesse nouvelles. Les souvenirs du passés ne cessent de bouleverser son esprit, ne cessent de lui rappeler qu'elle serait sa vie si elle abandonnait maintenant, si elle se laissait une nouvelle fois écraser par cupidité de ses géniteurs, sur leur amour façonné de toutes pièces. Aujourd'hui le chaton devient lionne, aujourd'hui la fillette devient femme maîtresse de son destin.
« Thea si tu pars là bas...tu dis adieu à cette famille, tu n'apporteras pas la honte sur notre nom. » « Ai je réellement fais partis de cette famille un seul jour de ces dix huit dernières années mère ? »Elle se détourne, elle fuit leur visage habité par la cruauté et la déception. Aujourd'hui elle a tout misé sans savoir si elle a tout raflé ou tout perdu…
CHAPTER FOURSes doigts se glissent sur les ouvrages, les noms de grands auteurs se multipliant sous ses prunelles dévorées par la curiosité. Les livres passent entre ses doigts alors que dans la plus grande des concentrations elle les range dans les rayons parfaitement ordonnés, auteurs après auteurs, romans après romans, étagères après étagères, elle ne laisse rien venir fissurer sa parfaite concentration, rien à part l'exemplaire d'Emma, qui termine dans ses mains, son regard dévorant les premières lignes qu'elle connaît pourtant déjà par coeur. Elle mordille sa lèvre sous la concentration alors qu'une nouvelle page se tourne et qu'un violent sursaut lui fait faire tomber le roman d'Austen.
« Thea ta journée est terminée, tu peux rentrer. »« Merci, à demain Madame Bennet. » Sa nouvelle patronne lui glisse un regard amusé alors que ses joues se colorent un peu plus de rouge et qu'elle fuit presque la petite librairie de Miami. Ici est son lieu de résurrection, jamais elle ne s'est sentie si bien, jamais elle ne s'est sentie si libre, si apprécié qu'à ses côtés. Mère de substitution dans son pays d'adoption.
DERRIÈRE L'ÉCRAN.Prénom et âge ▽ Arsenic – 19 ans
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As-tu envoyé deux terribles secrets sur ton personnage par message privé à Nightmare? C'est obligatoire. ▽ oui
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[b]JOSEPHINE SKRIVER[/b] [color=#ffffff]▽[/color] THEA WESTLAND[/b]