Je suis né par un beau matin d'hiver, au cœur de la Russie. Ma famille vivait alors près de Nijnevartovsk, une ville relativement petite (par rapport à Moscou, du moins). Nous ne vivions pas dans la ville mais c'est dans cette dernière que je suis né, en février 1984. La Russie se nommait alors URSS mais ce n'est ni le lieu, ni le temps de faire un cours d'histoire, surtout que mes parents ne s'intéressaient que peu à la politique. Du moment qu'ils pouvaient vivre heureux avec leur famille, cela leur suffisait. Ma famille vivait alors dans une immense maison familiale qui abritait non seulement mes deux parents et mes frères et sœurs (2 frères et une sœur plus âgés ainsi que deux plus jeunes sœurs) mais également mes quatre grands-parents et une de mes grande tante, qui avait perdu son mari et ses enfants durant la guerre. Voilà pour situer ma famille. Je suis donc arrivé dans cette grande famille. On me nomma Nikolaï, comme mon grand-père et Jack, qui avait été un ami proche de ma mère, lorsqu'elle vivait au Royaume-Uni.

Mon enfance fut heureuse, j'étais entouré d'amour et de tendresse de la part de toute la famille. Mes parents travaillant dur tous les deux, je n'eu pas l'occasion de les voir beaucoup. Mais pour m'élever, j'avais mes grands-parents et ma fratrie. De ces derniers je reçu toute la tendresse nécessaire. Je m'entendais très bien avec Natalya (de 9 ans mon aînée), la plus grande de tous les frères et sœurs. C'était elle qui me lisait des histoires avant que je n'aille dormir et ce fut elle qui me permit de construire tout mon imaginaire. Mes frères, Nikita et Alekseï (de 6 et 3 ans mes aînés) , m'apprirent à me battre, à me rouler dans la boue et dans la neige. Ce fut avec eux que j'eus mes plus mémorables batailles de boules de neiges. Nous nous adorions, bien que nous nous disputions plus que régulièrement. Mes deux petites sœurs – des jumelles – naquirent deux ans après moi, mettant un terme au nombre d'enfants dans la famille. Mes parents les nommèrent Anastassia et Ksénia. Elles étaient toutes deux adorables mais ce furent également les petits monstres de la famille, qui nous firent tous tourner en bourrique.

Nous fîmes tous nos études secondaires dans la ville de Nijnevartovsk, mais nous partîmes tous – sauf Alekseï – faire nos études ailleurs. La plus part des enfants partirent pour Moscou, Omsk ou Saint-Pétersbourg mais je décidai quant à moi de partir pour l'Europe. Suivant les traces de ma mère, je me décidai pour Londres, où je fis cinq longues années d'études et traduction. J'avais envisagé de faire de l'interprétariat mais finalement la traduction l'emporta, pour l'amour des livres que je pourrais traduire et ainsi donner à lire à des gens ne connaissant pas leur langue d'origine. J'avais donc appris les langues. À ma sortie d'études, je parlais couramment le russe, l'anglais et le français. Je me débrouillais en Ukrainien (proche du russe) qu'une de mes grand-mère parlait couramment) Je décidai de rester un ans de plus en Angleterre, afin de me perfectionner en langues. J'appris le polonais et l'allemand avant de rentrer dans ma Russie natale.

Je travaillai quelques années dans une petite maison d'édition avant de vouloir à nouveau partir. Je me décidai pour les États-Unis, qui avait valeur de rêve à mes yeux. Je postulai dans plusieurs maison d'édition américaines et obtint un emploi dans l'une d'entre elles, à Miami. Ce boulot n'étant pas suffisant pour obtenir un visa (après tout, j'aurais pu traduire de chez moi), je postulai dans une université pour fournir quelques heures de cours. J'eus la chance qu'un poste à mi-temps de professeur de langues slaves soit libre. Ma connaissance du russe (il me fallait un boulot pour espérer obtenir un visa de travail). Je m'envolai donc alors que j'étais âgé de 25 ans. Mon visa me permettait de rester six ans là-bas, ce qui me convenait tout à fait.


Une fois sur place, ce qui me choqua le plus fut le climat. En effet, la différence entre Miami et  Nijnevartovsk était plus grande que celle séparant l'enfer et le paradis. À mes yeux, du moins. Même entre Londres et la Russie, je n'avais jamais ressenti de différence si forte. Mais j'allais m'y habituer. Après tout travailler et vivre ici était un rêve. Ici, comme je l'avais fait lors de mes études au Royaume-Uni, je me faisais appeler par mon second prénom, Jack. J'aurais pu angliciser le premier, Nikolaï, mais je n'avais pas envie d'écorcher mon propre nom. Utiliser le second était alors apparu comme coulant de source.

Je n'eu aucun mal à me faire des amis, que ce soit parmi mes collègues ou les habitants de la ville. Je sortais régulièrement, me baladais, rencontrais des gens. Ma maîtrise parfaite de l'anglais était un plus et mon superbe accent russe en faisait tomber plus d'un (et d'une, mais les filles ne m'intéressaient pas dans le sens romantique du terme).

Ce fut après quelques mois que je rencontrai celui qui allait devenir par la force des choses mon fiancé. Je sortais de l'université et ayant appelé un taxi je me dirigeai vers la voiture alors qu'elle arrivait à mon niveau. Manifestement, Jayden avait fait de même et nous nous percutâmes devant le taxi. Après excuses et formules de politesse, nous nous rendîmes compte que nous allions à peu près au même endroit et nous décidâmes donc de prendre le même taxi. Ce fut le début d'une longue et riche amitié. Notre relation était parfois ambiguë car nous jouions tous les deux à nous draguer discrètement mais rien n'annonçait qu'un jour nous allions nous retrouver fiancés. Certes, mon ami était plaisant physiquement (sérieusement, ce gars aurait dû être modèle, pas flic) et je l'adorais. Mais je n'avais pas pour habitude que mes amis deviennent des amants. C'était pile la chose à faire pour ruiner une belle amitié. Parfois je me disais que je pouvais faire une exception pour lui, parce que nous nous entendions si bien que parfois les gens nous prenaient pour un couple. Mais l'occasion ne s'était jamais présentée.

Jusqu'au jour où, quelques années plus tard, je reçu une lettre m'annonçant mon expulsion du pays. Je n'avais pas renouvelé mon visa et j'étais donc clandestin. Russe et clandestin, je cumulais les tares. J'étais arrivé un soir chez Jayden, complètement paniqué et la lettre en main. Nous avions bu et réfléchi. Et nous avions finalement décidé que le meilleur moyen de ne pas partir était que je me marie. Comme il n'était pas question que je me marie à un inconnu (ou pire, à une inconnue !) Jayden se porta volontaire. J'avais commencé par refuser tout net. Pas question que je me marie à cet imbécile. Je l'adorais en tant que pote mais ça aurait été vraiment vraiment étrange. Ce qui était étrange aussi c'était qu'il le propose si naturellement. Mais je n'avais pas pris le temps d'y réfléchir et avait finalement accepté.

Nous nous étions donc fiancé et nous nous comportions comme deux amoureux. Jayden avait manifestement plus de facilité que moi à jouer ce rôle. Je n'en revenais toujours pas que lui, un flic, m'ait proposé cette solution ridicule. Qui était un délit, soit dit en passant. Il devait vraiment tenir à moi pour commettre un délit, lui qui était flic.

DERRIÈRE L'ÉCRAN.
Prénom et âge ▽ Hanae, 26 ans
D'où viens-tu? ▽ Belgique !
Où avez-vous connu le forum? ▽ Jayden m'a proposé le scénario suite à une recherche facebook
As-tu envoyé deux terribles secrets sur ton personnage par message privé à Nightmare? C'est obligatoire. ▽ Oui c'est fait !
Fréquence de connexion : ▽ 5/7
Votre avis sur le forum ▽ superbe ! clair, lumineux, facile d'approche sans être trop simpliste non plus, j'adore !
Tu es un scénario? De qui? ▽ Oui ! Jayden :please:

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[b]Sebastian Stan[/b] [color=#ffffff]▽[/color] Jack N. Kosma [/b]