Croyez-le ou non, mais j'étais un ado assez timide et mal dans ma peau. Les filles? Je les fuyais comme la peste. Dans les couloirs, je passais mon temps à serrer mes livres contre mon torse en regardant le sol quand l'une des filles populaires de mon lycée passait près de moi... je vous jure à chaque fois je manquais de frôler la crise cardiaque. Elles m'apparaissaient comme des bombes atomiques, à la fois grandiose et terriblement effrayante. Je sais, c'est très pathétique... Surtout que pour compléter le tout, j'étais tombé amoureux de l'une d'elles: Roxanne... Elle éblouissait mon monde. Elle était la fille de mes rêves, je me surprenais parfois à rêvasser qu'elle m'aimait... Je faisais ses devoirs, j'étais son larbin, mais elle ne faisait que jouer avec moi... Elle se moquait de moi derrière mon dos. Riant de mon physique peu avantageux et du fait que j'osais même imaginer que j'avais une chance...
"
je-je-je te jure, elle se mo-mo-moquait de toi à la cantine, je... je l'ai en-en-entendue! Elle disait que-que-que t'étais un minable! C'est comme ça qu'elles nous voient tou-tou-toutes ces filles! " me déclara Terry, c'était un garçon un peu comme moi, en plus moche encore. Il était roux, petit et maigrichon, avec énormément d'acné et bégayait. C'était vraiment pas de bol. "
Tu mens, Roxe est différente, elle m'aime bien! " tentais-je de me persuader d'une voix forte, en décidant d'aller la voir, mais je n'avais pas eu besoin d'atteindre leur groupe de populaire pour entendre la vérité, "
Comment un mec aussi intelligent peut être aussi con? Je le traite comme de la merde et il en redemande! " riait-elle, sans faire attention à qui pouvait entendre, trop occupée à rire avec ses amis. Cela a créé une sorte de fissure dans mon coeur de jeune adolescent. Insérant une espèce de haine non pas seulement envers elle, mais envers moi aussi... Alors j'ai commencé à changer. J'ai perdu toute ma gentillesse, je me montrais cynique et sarcastique, fini le petit gamin qui se faisait marcher dessus.
"
Mon petit Luke, tu me fais ma dissert' pour jeudi? " me questionna-t-elle un matin en s'asseyant fraîchement sur le banc à côté de moi. Elle resplendissait d'une telle beauté, comment aurais-je pu deviner toute la noirceur qui se cachait derrière ce masque? Respirant calmement, je refermais doucement les hauts de hurlevent que je tenais entre mes mains. "
Tu me payes combien? " répliquais-je nonchalamment dans un sourire qui commençait déjà à se montrer très sarcastique. Elle sembla déboussolée, ne s'attendant pas à cette réaction. "
Roxanne, ça fait deux ans que je te lèche le cul à te faire tes devoirs sans jamais un merci, tout ce que j'ai reçu c'est ton mépris. Alors maintenant ta dissertation tu te la mets au fond des fesses et tu me laisses tranquille. " finis-je par dire dans un grand sourire, en me levant. C'était fou ce que cela faisait du bien de se lâcher. Puis je me barrais avec style devant son regard choqué et les rires moqueurs de ses amis à proximité qui avaient tout entendu. Mais pour une fois, je n'étais pas celui qui était visé.
Ce fut le grand déclic, tous les jours, j'alternais entre lecture, travail et salle de sport. Certains mecs me trouvaient aucunement ridicule et me conseillaient afin de rendre mes exercices physiques plus performants. Je m'y fis même quelques amis. Les mois passèrent et les filles de mon lycée venaient me parler de façon plus fréquentes. On m'invitait à des soirées. Au début, je me méfiais, je gardais ma carapace. Puis j'ai fini par comprendre qu'on me voyait autrement et pour cause... Le sport m'avait transformé d'une manière agréable à regarder. J'étais devenu un homme. En sport, j'étais celui qui courait le plus vite et le plus longtemps. En terminal, tout le monde avait oublié le petit moche que j'étais en seconde. Et putain ce que j'en profitais. Je passais mon temps à charmer les filles, à les faire espérer, à leur faire croire monts et merveilles, comme Roxanne avait fait avec moi... C'était ma vengeance, celle qui soignait mon coeur toujours blessé.
"
Luke, tu viens faire les courses avec moi? " me questionna ma petit maman, le cheveux déjà blanc et son sourire ridé si attachant aux lèvres. "
Maman, tu peux pas demander aux voisins? J'ai du taff là. " rétorquais-je en ne voulant pas céder. J'étais en STAPS, et c'était la dernière année. Néanmoins, dernièrement je ne cessais de gagner des combats de boxe et je réfléchissais à un autre avenir que journaliste sportif... Ma mère était mon unique faiblesse, la seule femme qui m'aimait autant que je l'aimais. Les autres étaient toutes des salopes. C'était triste de penser ainsi, je sais. Mais pour l'instant aucune fille ne m'avait jamais fait changer d'avis... Puis elle me regarda avec ce voile blanc sur ses yeux autrefois d'un bleu saphir magnifique... "
Ok, c'est bon. " cédais-je tendis qu'elle tapotait joyeusement dans ses mains en sachant encore sautiller comme une fillette de 7 ans... "
MAIS... JE conduis! Sale danger publique. " riais-je alors pour la taquiner tendis qu'elle faisait semblant de s'offusquer. Ma mère était folle.
Les années passèrent, j'étais devenu boxeur professionnel. Entendre les cris de mes supporteurs m'enrichissaient à la fois sur un plan personnel et professionnel. J'avais tellement été marqué par mon adolescence... qu'encore adulte, j'avais ce besoin de reconnaissance, cet ego à satisfaire... Jusqu'à ce je retombe sur elle... mon regard se leva au ciel "
Tu veux un autographe Roxe? " la questionnais-je ironique tout en marchant vers la place des taxis. "
Luke... écoute-moi... Je sais que cela fait longtemps, mais il faut que tu saches... avant qu'il ne soit trop tard... avant que j'oublie.... " j'haussais un sourcil dubitatif en attendant la connerie qui allait sortir de sa bouche, ne prêtant pas attention à sa voix blanche... "
je t'aimais bien au lycée... Je n'ai jamais voulu que tu tournes mal... T'étais si gentil... je n'ai jamais voulu vous faire de mal... " m'annonça-t-elle alors en plantant ses yeux verts hantés et tourmenté dans les miens. Sur le coup je reculais, effrayé "
Tu te sens bien? " Puis elle se mis à tousser du sang... et lorsqu'elle s'approcha du lampadaire, je remarquais alors la pâleur vampirique de sa peau... Cela ne pouvait pas être que les sept ans écoulés... elle était malade, il ne fallait pas être devin pour reconnaître les symptômes. Elle semblait être en nage en s'approchant de moi. "
Si je n'avais pas eu autant d'influences et peur du regard des autres... peut-être... " elle disait n'importe quoi en s'approchant de moi, je reculais d'autant plus... elle semblait envahie par le délire et de vieux souvenirs. Puis elle se mis à chanceler et s'évanouie dans mes bras, elle semblait sans vie. Le taxi arriva et je l'emmenai sans attendre à l'hôpital.
"
Ah vous avez retrouvez Mademoiselle Collins, la police la cherche depuis qu'elle s'est échappée de... vous savez... " me lança un des médecins de l'hôpital, mes sourcils se froncèrent "
Non, je ne sais pas. " rétorquais-je franchement tendis qu'une armée d'infirmiers me la prirent des bras pour l'emmener sur une civière, je ne sais où. "
Elle a des problèmes? " l'interrogeais-je, d'un ton sérieux. "
Et pas qu'un peu. " me rétorqua le médecin en faisant comme si elle était maboule en tournant son indexe près de sa tête. "
Elle est complètement siphonnée cette fille. Il doit lui rester peut-être que quelques mois à vivre... Mais en tous cas, elle a complètement perdu l'esprit. " c'était étrange ce qu'il me disait, mais avec le discours qu'elle m'avait tenu, c'était peut-être vrai...
Le lendemain, je suis allé la voir à l'hôpital psychiatrique dans lequel on l'avait transférée. Cet endroit me foutait les jetons, certains malades étaient très ... atteints. Enfin, je pénétrais sa chambre. "
Hey, Roxe. " déclarais-je avec le sourire. C'est fou comme on peut changer d'attitude lorsqu'on sait que quelqu'un va mourir prochainement... "
Tu vas bien? Pourquoi t'es venue me voir hier soir? Comment tu m'as trouvé? " la questionnais-je gentiment, en m'asseyant près d'elle, son regard semblait comme me traversé, sans me voir. Quels genre de tranquillisants on lui avait injectée? Je lui pris la main dans l'espoir de la ramener sur Terre. "
Roxe, regarde-moi, c'est Luke. " énonçais-je d'une voix à la fois ferme et douce, cherchant son regard. Enfin, elle finit par tomber dedans. Elle se mis alors à crier, alertant les infirmiers. Prestement, je me levais "
Woh, calme-toi, je vais pas te faire de mal. " déclarais-je en essayant de la raisonner, les mains en l'air. Les médecins devaient avoir raison, elle était complètement cinglée. Ils lui mirent alors une camisole de force en me priant de sortir.
Lorsque je parti, je vis le regard très appuyé d'un homme qui me rappelait vaguement quelqu'un... et c'est en manquant de sortir que je me souvenais. Terry... Terry Cooper. Le petit roux. Pourquoi, il s'occupait d'elle? Il l'avait toujours détestée non? Surtout que contrairement à moi, il avait subis les moqueries de Roxe avec plus de force. Si elle s'était montrée gentille face à moi, elle s'était souvent montrée cruelle face à lui. Alors je me demandais.. mais c'était fou! S'il n'avait pas fait d'elle ce qu'elle avait failli faire de lui... Mon regard était désemparé. Je ne voulais pas penser à cela. J'allais finir taré moi aussi...
Les semaines passèrent et je ne dormais plus la nuit. Je ne faisais que penser à l'idée qu'il l'avait rendue malade. Alors un soir je suis parti à la rencontre de Terry. J'avais trouvé son appartement, il vivait à Miami. En lui parlant de Roxe, il a commencé à ricaner, il semblait si fier... "
Dis-moi que tu n'as pas fait ça... " énonçais-je en refusant d'accepter cette réalité. "
mais t'en avais pas marre toi, de la voir se moquer de nous? Avec ses grands airs! On serait devenus fou! On aurait pu pourrir nos vies à cause d'elle! " avoua-t-il alors, je remarquais qu'il avait arrêté de bégayer, il avait du sacrément s'armer de courage pour réussir une telle prouesse. Mais cela n'enlevait rien à la colère remplie d'amertume que je percevais dans sa voix. Il s'affala lourdement sur son canapé. "
Alors j'ai agi. Pour qu'elle ne s'en prenne plus aux autres. Je te jure, je voulais la tuer. Mais je ne pouvais pas, je n'avais pas la force... Alors je l'ai d'abord séquestrée... dans ma cave... Tous les jours, je venais jouer avec sa conscience pour qu'elle comprenne et qu'elle souffre comme nous. " je le regardais avec des yeux énormes. Il se croyait dans un thriller? Je le laissais continuer.
" Puis je suis devenu médecin - psychiatre - alors j'avais facilement les drogues qu'il me fallait... si tu l'avais entendu hurler au début quand je lui plantais les seringues... T'aurais été fier de moi... " j'avais envie de vomir, comment pouvait-il dire de telles atrocités? Je l'aurais balancé aux flics oui!
" Mais avec tous les sérums, elle a fini par développer un cancer et elle va bientôt mourir dans des douleurs que tu n'imagines même pas. " on aurait dit qu'il parlait d'un chef d'oeuvre. Pourquoi est-ce qu'il me disait cela? Pensait-il que je le comprenais?
Le lendemain, je l'ai dénoncé à la police. Il s'est fait enfermer et Roxanne a pu bénéficier de l'aide de vrais médecins. Pendant des mois, je ne quittais plus son chevet, elle retrouva peu à peu sa conscience. Mais son cerveau avait tellement été touché que ses médecins doutaient qu'elle puisse retrouver un jour toutes ses facultés mentales. D'autant plus par les traitements lourds qu'ils lui administraient afin de la sauver de sa maladie. Je découvrais alors une Roxanne douce, qui regrettait ses actes. Cette torture avait eu sur sa morale un réel impact. Lorsqu'elle pu sortir de sa chambre d'hôpital en fauteuil, elle allait lire aux enfants malades de l'hôpital. Et semblait tellement plus âgée que ses 28 ans... Un amour naquit entre nous. C'était doux et léger, elle allait mieux. Elle pouvait même marcher. Elle retrouva ses longs cheveux blonds, son teint vermeille, son sourire éblouissant. Elle retrouva toute sa beauté. Et j'en suis tombé amoureux. Alors un jeu de charme a commencé entre-nous. Elle me trouvait soit-disant ridicule, mais elle m'aimait, je le sentais. Un jour, elle m'a demandé en mariage, oui, elle. J'étais choqué, mais j'avais de l'espoir, alors on s'est mariés dans la soirée. Elle semblait allé vraiment mieux. Pendant tout l'été, on était un couple normal. On se chamaillait, on s'embrassait, on passait des moments intimes... on rêvait d'avenir. Elle est tombée enceinte... on était heureux. Puis elle a fait une rechute. C'était la chose qui me fit le plus de mal. Je ne voulais pas y croire. Elle est morte peu après l'accouchement. Emportant avec elle toute mon âme. Me laissant seulement la souffrance... Et notre fille qu'on avait appelée Roxy...
Cela faisait 3 ans qu'elle était partie. J'étais tombé dans une sévère dépression. Mais enfin, je voyais le bout du tunnel. Je ne prenais plus d'alcool au petit-déjeuner, je me montrais agréable avec les personnes que je rencontrais. En bref, j'essayais de trouver un équilibre. De fuir cette colère, cette tristesse et ce cynisme qui me bouffait. Ma fille était la seule chose constante de mon univers. Parfois, elle s'asseyait sur mes genoux dans le canapé et elle explorait mon visage de ses doigts... elle avait les yeux de sa mère et cela me donnait le courage d'aller de l'avant. Il fallait que je redevienne un type heureux, un type normal.
DERRIÈRE L'ÉCRAN.Prénom et âge ▽ 21 ans
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As-tu envoyé deux terribles secrets sur ton personnage par message privé à Nightmare? C'est obligatoire. ▽ je vais le faire
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