(#)Sujet: when we meet again - althéo. | Ven 28 Oct - 13:52
Milieu d’après-midi, je me trouve avec l’un de mes combattants qui doit subir l’épreuve de la pesée. Je connais ces moments où l’on doute, même si on sait parfaitement qu’on se trouve dans le bon poids. Il a un combat important dans quelques jours et j’ai envie qu’il se sente en confiance, même si son adversaire est une putain de bête et qu’il ne compte pas lui faire le moindre cadeau. Je me sens malgré tout en confiance parce que je l’entraine depuis des années et il fait parti des meilleurs. Le temps qu’il passe, je consulte mon portable et sourit en lisant un message de mon fils qui se trouve à une séance de dédicaces d’un type qu’il adore, un créateur de mangas ou quelque chose dans le genre. Merde, je me sens mauvais comme père lorsque je n’écoute que d’une oreille ces trucs là, mais il faut dire que ce domaine ne m’a jamais attiré. Je l’ai accompagné plus tôt dans la journée, c’était dans mon secteur et il me prévient qu’il part ensuite avec ses potes. Je range mon portable, c’est le moment de la pesée, je croise les doigts. (…)
La pesée terminée, mon combattant part avec les gars de l’équipe et je rejoins ma voiture à quelques mètres de là. Je m’installe au volant et chope une bouteille d’eau pour boire un coup, lorsque mon regard tombe sur le flyer que mon fils avait tout à l’heure. Je le ramasse et mon cœur rate un battement. Il est écrit que le type qui dédicace ces bouquins est Althéo Konstantinos. Comment ça peut être possible ? Cela ne peut être que lui… C’est évident. Je sens mon cœur qui s’emballe un moment et il me faut quelques minutes pour me reprendre et me mettre en route jusqu’au lieu où se passe la séance de dédicaces.
Je me gare après plusieurs minutes de route. Les lieux se vident, mais j’ose espérer qu’il est encore là. J’avance vers un stand où ils vendent les bouquins et j’en achète un. La file s’est largement raccourcis depuis le début de l’après-midi et j’en suis bien heureux, ce doit être la fin. Je me glisse derrière des petits jeunes et parcoure rapidement la livre, jusqu’à tomber sur le mot en préface… Un sourire idiot étire mes lèvres, et la file avance, l’espace entre nous se réduit. Et je me retrouve face à lui. Il a la tête baissée, alors je prends la parole en posant le livre devant lui. « Big Daddy aimerait une dédicace manuscrite. » Glissé-je dans un souffle, alors que je remarque ce bracelet à son poignet. Il l’a toujours… Et je crois que rien n’aurait pu me faire plus plaisir que ça.
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(#)Sujet: Re: when we meet again - althéo. | Ven 28 Oct - 14:32
Aujourd’hui, c’est un peu un grand jour pour moi, même si j’ai l’habitude depuis plusieurs années. Aujourd’hui, une séance de dédicace est organisée à l’Est de Miami. Je n’ai quasiment pas dormi de la nuit, préférant faire des dessins multiples et variés pour mes fans. Je ne sais pas combien seront présents, je ne sais pas si il y en aura cinquante ou cent mais, si les deux paliers sont atteints, il y aura des cadeaux spéciaux. Au-delà des cents ce sera un peu plus coûteux pour être honnête mais, c’est sans importance parce que j’aime faire plaisir aux gens.
Il est présentement huit heures du matin, je dois aller faire mon footing quotidien en compagnie d’Oscar qui m’attend de pattes fermes. D’ailleurs ce gros bébé laisse entendre sa voix : « Roooh mais oui j’arrive béta ! Je ne vais quand même pas sortir à poil ! » J’enfile un ensemble à l’effigie de mon ancienne salle de sports, il va falloir que j’en trouve une autre en ville sinon je vais être frustré. Je quitte enfin mon doux foyer, casque sur les oreilles, ma paire de running aux pieds et Oscar à mes côtés. […] Il est neuf heures trente, je suis déjà sous la douche bien que j’ai courue pas mal. Oscar est avec moi et j’en profite pour bien le savonner. Depuis que je l’ai adopté, il prend sa douche avec moi une fois par semaine puisque le reste du temps je le brosse même s’il n’a pas beaucoup de fourrure. Une fois propres, nous sortons et je m’entoure dans mon peignoir avant de m’occuper de lui correctement. « T’es frais comme un gardon mon béta ! » ; dis-je en lui faisant des bisous sur la tête. J’aime mon chien, il m’aide énormément dans la vie de tous les jours bien qu’il ne soit pas un chien d’assistance qualifié. Je lui ai appris bien des choses et je suis fier de lui. « Et voilà ! Tout sec et tu sens bon ! » Je le câline quelques minutes avant d’aller me préparer à mon tour. Pour moi ce sera simple : un jean usé et déchiré par endroits, un tee-shirt basique à l’effigie de mon chien (oui oui j’assume !), mon bon vieux cuir et pour finir, mes sempiternelles baskets.
De retour dans ma cuisine, je mange une pomme et bois mon thé verre quotidien qui sera suivi de bien des cafés pour le reste de la journée. Je lis les nouvelles du jour que j’ai reçu dans ma boîte aux lettres et encore une bonne pelletée de courrier de fans et autres petits cadeaux que je mettrais dans ma salle de travail en décoration. Si j’ai peur qu’un fan un peu trop entreprenant pénètre chez moi ? Pas vraiment parce que vous savez, Oscar est peut-être un chien de petite taille, car c’est un bon gros bouledogue mais, il a le caractère d’un chien de garde et gare aux fesses des individus malintentionnés. Il y a aussi un agent de sécurité qui patrouille quand je suis absent, mon chien est à ses côtés la plupart du temps. Je quitte ma maison confiant à chaque fois. D’ailleurs, en parlant de quitter, il serait plus que temps que je bouge mon derrière. J’ai préparé les sacs de cadeaux et les chemises à dessins depuis la veille, j’ai juste à charger ma voiture.
[…] J’ai enchaîné les dédicaces et il est bientôt l’heure pour moi de rentrer, Oscar doit m’attendre. Je crois qu’il ne reste que deux personnes, je viens d’ailleurs de terminer l’avant-dernière. « Big Daddy aimerait une dédicace manuscrite. » La pointe de mon crayon se casse, je me fige et relève lentement la tête. Je fixe l’homme qui est planté devant moi, j’ai l’impression de manquer d’air et ma gorge se noue douloureusement. Je crois que ma surprise est visible car aucun bruit, si ce n’est ma respiration difficile mais discrète, ne semble troubler le silence qui vient de s’installer. Je déglutis et je sens mes yeux s’emplir de larmes. Est-ce possible ? Ses yeux, ce sourire, cette voix, ce corps… Il me faut encore quelques secondes pour me rendre compte qu’Adam est bien là, devant moi. Je me lève lentement, très lentement, j’ai peur que ce soit un mirage. Tous mes gestes sont lents. Ma main vient enfin se poser sur sa joue. Je ne rêve pas. Je le prends dans mes bras alors qu’il m’est bien difficile de rester discret, mes larmes inondent mes joues et s’échouent sur son épaule. Je me sens trembler de tout le corps et cache mon visage dans son cou. Oui je pleure. Oui je ne suis que très peu discret mais merde, c’est lui, c’est l’amour de ma vie et je le retrouve après quinze années.
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(#)Sujet: Re: when we meet again - althéo. | Ven 28 Oct - 14:46
Si je n’avais pas eu cette pesée aujourd’hui, je serai certainement resté en compagnie de mon fils durant cette petite journée et je me serai retrouvé face à Althéo, sans avoir la moindre possibilité de vraiment interagir avec lui. Non pas que mes enfants ne savent pas que je suis bisexuel, ils le savent très bien parce que je ne cache rien, mais ils ignorent que j’ai eu une relation avec cet homme, alors que j’étais toujours marié à Beth. Je ne veux pas qu’ils aient cette image pourrie de moi, qu’ils se disent que j’étais un monstre… bien que ce fut le cas durant des années. Je n’ai pas été un modèle de fidélité, mais Beth a toujours eu la gentillesse de ne rien dire aux enfants parce qu’elle voulait qu’on forme une famille malgré tout et elle continue d’être ainsi malgré le divorce. Dans le fond, je ne suis pas mécontent qu’on ait été marié durant toutes ces années parce qu’elle est une femme merveilleuse et le seul souci dans notre couple, c’était bien moi.
Quoiqu’il en soit, je me retrouve face à Althéo et je n’arrive pas à croire que ce soit vraiment lui. Il n’a pas tellement changé, si ce n’est que les traits de son visage sont plus marqués. Il a moins l’air d’un petit jeune et cela me plait horriblement. À l’époque où je l’ai connu, il n’avait que vingt ans, il sortait tout juste de l’adolescence si je puis dire, et maintenant, c’est un homme… Un homme qui arrive encore à faire battre mon cœur de cette manière si intense et exceptionnel. J’esquisse un sourire après ma phrase et je remarque chacune de ses réactions. La surprise se lit sur son visage et un rire m’échappe parce que ouais, je suis soulagé qu’il ne m’ait pas oublié… Même si c’est prouvé dans ce bouquin qu’il me dédie… Est-ce la première fois ? Je n’en sais trop rien. Il faudrait que je fouille dans les livres de James afin de me mettre un peu au courant.
Il se lève lentement, il semble être un peu paumé, et je le comprends. Cela fait quinze ans qu’on ne s’est pas vu… c’est aussi long que l’éternité. Il pose sa main contre ma joue et je souris, je n’ai pas peur qu’on me voit ainsi. Et finalement, il me prend dans ses bras. Je passe les miens dans son dos et le serre un peu fortement sans doute, mais la table entre nous impose une forme de distance qui me gêne. Je sens les larmes qui coulent de ses joues, je trace des petits cercles de la paume de ma main. « Non arrête, ne pleure pas. » Je souris et recule légèrement, de sorte à ce que nos regards se croisent. « Je veux te voir sourire, c’est ce que je préfère chez toi. » Ouais, son sourire ravageur. À chaque fois qu’il me souriait, je perdais carrément les pédales… « Je suis content d’te revoir… je ne pensais pas que ça arriverait un jour. » Dis-je en remontant une main jusqu’à sa nuque.
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(#)Sujet: Re: when we meet again - althéo. | Ven 28 Oct - 15:07
Quinze années, c’est très long surtout quand on n’a pas oublié son premier amour, celui avec qui on ressent les premiers émois, le premier baiser, la première fois... Je n’ai jamais cessé de l’aimer, certaines personnes me disaient que j’étais fou, que jamais je ne le reverrais, qu’il fallait que je me fasse une raison mais, au fond de moi, j’ai toujours su qu’il me reviendrait un jour ou l’autre. Il a fallu quinze ans pour que son chemin se superpose au mien de nouveau. Quinze années de souffrance que j’ai retranscrite dans mes livres. Quinze années pendant lesquelles je ne vivais tout simplement plus. « Non arrête, ne pleure pas. Je veux te voir sourire, c’est ce que je préfère chez toi. Je suis content d’te revoir… je ne pensais pas que ça arriverait un jour. » Mon cœur rate bien des battements, je sens sa main dans ma nuque, j’ai l’impression de revivre. Je ferme quelques instants les yeux, essayant de retrouver mon calme. Trop difficile pour mes nerfs fragiles. Je fais le tour de la table et reviens le prendre dans mes bras, le serrant aussi fort que je le peux. Je dépose des baisers dans son cou, un réflexe avant que je ne me rappelle qu’il est marié à présent, qu’il n’y aura plus rien de possible entre nous, ou alors, dans l’ombre, loin des regards comme avant. « Je ne vivais plus… » Oui, j’avais cessé de vivre sans lui.
J’ai eu des aventures mais elles n’ont jamais duré car je n’avais qu’Adam en tête. Imaginez un peu le malaise qu’il y aurait eu si, dans un orgasme, j’avais crié son prénom. Mais par chance, il n’y a eu aucune opportunité. Je me suis consacré à mon travail de mannequin avant de raccrocher il y a quelques années. Oh bien sûr, j’aurais pu continuer dans cette voie mais, non, je ne me sentais plus capable d’assumer les shootings multiples, les défilés aux quatre coins du monde, les soirées mondaines, la vie sous les projecteurs tout simplement. Je voulais retrouver ma tranquillité, vieillir et mourir dans l’anonymat. Et puis j’ai commencé à dessiner. Et d’un dessin est né un début d’histoire. Aujourd’hui, il y a bien une centaine de tomes de mes créations diverses et variées et ce n’est pas fini.
Je tremble toujours contre lui et me décale à contre cœur pour le regarder. Il a vieilli mais pour moi, il est toujours aussi sexy. Ses traits sont devenus plus matures et son visage est un peu cabossé, sûrement qu’il a continué sa passion. Et je ne peux pas résister à son doux regard, malgré les quelques rares personnes présentes, j’ose l’embrasser avec tout mon amour, comme avant. Comme toujours et à jamais. Les larmes continuent de couler mais mon cœur s’est affolé, un regain de vie qui n’est pas pour me déplaire. Comme je lui ai dit, je ne vivais plus, non, je me contentais de survivre. J’espérais chaque jour qui passe, qu’il me reviendrait. J’ai pleuré bien des océans durant ces quinze années. Je cesse de l’embrasser et cale mon front contre le sien en fermant les yeux : « …pas un jour n’est passé sans que je pense à toi… » ; un simple murmure, rien que pour lui.
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(#)Sujet: Re: when we meet again - althéo. | Mer 9 Nov - 13:57
Ces retrouvailles sont incroyables et riches en émotions. Je ne pensais pas qu’un jour, je reverrais Althéo. Oh, je savais bien qu’il continuait sa carrière dans le monde du mannequinat, je voyais quelques unes des affiches sur lesquelles il se trouvait, mais à la fin de sa carrière, il est vrai que je n’ai pas cherché à savoir ce qu’il devenait. J’étais trop occupé, trop absorbé avec mon travail et mes enfants qui grandissaient, qui avaient besoin de moi. Je ne me sentais pas comme un bon père et je voulais absolument qu’ils soient heureux d’être à mes côtés, malgré le divorce d’avec leur mère. J’ai mis ma vie personnelle de côté durant tout ce temps, n’acceptant que les histoires sans lendemain, n’ayant pas l’envie de me faire de nouvelles attaches et prendre le risque que l’histoire s’arrête brusquement. J’étais trop perdu. Je me suis concentré simplement sur ma vie professionnelle et dans ce domaine, on peut dire que je m’en sors bien mieux !
Mais aujourd’hui, je me sens heureux d’être de nouveau en présence d’Althéo. Nos corps se collent à nouveau dans cette étreinte, je sens ses baisers dans mon cou et j’esquisse un mince sourire. Je comprends ce qu’il me dit. Moi-même j’ai été très affecté lorsque nous avons rompu, sauf que j’avais une famille et je me devais de faire face, n’ayant pas l’occasion de m’abattre et m’apitoyer sur mon sort durant des années. Je le regarde et finalement, nos lèvres se rejoignent. Nous échangeons un long baiser, complètement indifférents au fait que des personnes soient là, autour de nous. Je m’en fiche royalement. S’ils ont un problème avec le fait que deux hommes s’embrassent, qu’ils viennent me le dire et ils le regretteront bien rapidement. Nos lèvres se détachent après quelques temps, je reprends mon souffle et le regarde.
« J’ai beaucoup pensé à toi aussi… » Glissé-je dans un murmure avant de me reculer un petit peu. « Est-ce que tu as fini ? J’aimerai qu’on puisse être dans un endroit où personne ne nous regarde. » Je ris un peu. Pas que cela m’affecte, mais cela commence à être assez soulant et tout le monde sait que je n’ai pas une grande patience. « Je crois que nous avons des tas de choses à nous dire. »
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(#)Sujet: Re: when we meet again - althéo. | Mer 9 Nov - 14:16
Des gens nous regardent mais je n’en n’ai rien à faire. Bien sûr, les regards insistants me prennent un peu la tête mais, je n’ai pas envie de m’énerver. Je n’ai pas envie de me prendre la tête maintenant alors que je viens de retrouver l’homme de ma vie. Mon corps semble déjà bien plus réchauffé qu’auparavant, je me sens bien. « J’ai beaucoup pensé à toi aussi… » Il a pensé à moi malgré sa femme et ses enfants ? Ça n’a pas dû être simple pour lui. Peut-être que je ne suis pas le plus à plaindre quand on y pense. « Est-ce que tu as fini ? J’aimerai qu’on puisse être dans un endroit où personne ne nous regarde. Je crois que nous avons des tas de choses à nous dire. » J’acquiesce en caressant ses joues. « Je vais récupérer mes affaires et on va où tu veux… » Je l’embrasse une dernière fois, alors que je ne devrais probablement pas, et file derrière ma table pour récupérer mon matériel. Je n’ai rien à ramener, tous mes livres ont été récupérés. Je m’approche du gérant et lui souris : « Merci beaucoup de m’avoir accueilli ici. Merci de m’avoir donné une chance supplémentaire de voir mes lecteurs. » On se serre la main et je reviens auprès d’Adam. « Où veux-tu que l’on aille… ? » J’aurais bien aimé lui dire chez moi mais, je n’ai pas envie de lui attirer le moindre problème avec sa famille.
Oscar doit m’attendre avec impatience mais, il est entre de bonnes mains et donc, j’ai du temps devant moi. « Si tu veux manger un morceau ou boire un café ou… ce que tu veux… Je te laisse choisir. » Je suis un peu bête j’avoue mais, cela fait si longtemps que l’on ne s’est pas vu que, je ne sais plus vraiment comment je dois faire les choses. J’aimerais lui prendre la main, me blottir encore contre lui mais, je ne le dois pas. Il a refait sa vie depuis bien longtemps, je ne suis qu’un souvenir de jeunesse pour lui. Pour moi, il restera l’homme que j’aime et que jamais je ne remplacerais. « Je t’aurais bien invité chez moi mais… je ne veux pas que tu aies de problèmes avec ta famille… » Voilà, c’est dit. Je lui fais un sourire timide empreint d’une certaine tristesse et m’avance calmement jusqu’à la porte, l’attendant. Je ne peux m’empêcher de le regarder. Il est si beau, je l’aime tellement que pour moi, rien n’a changé.
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(#)Sujet: Re: when we meet again - althéo. | Jeu 8 Déc - 21:49
Le poids des années est parfois lourd, toujours contraignant et lorsque je regarde Althéo, je me demande ce qu'il me trouve encore aujourd'hui. Je ne suis pas l'homme qu'il a connu, lorsque j'étais plus jeune. Ouais, je me sens clairement vieux en comparaison de sa jeunesse. Certes, nous n'avons que dix années de différence, mais parfois, ces années se ressentent. Avons-nous encore des choses en commun ? Sommes-nous encore compatibles aujourd'hui, en dehors de nos folles expériences sexuelles ? Ce sont ces questions qui se bousculent dans ma tête alors qu'il remercie le gérant de son accueil. Toujours cette politesse, cette disponibilité, cette gentillesse; Althéo est tout ce que je ne suis pas et ce que je ne serai jamais. Je n'ai pas appris à être comme lui et j'ai parfois l'impression de n'être bon qu'à me battre ou à apprendre aux autres à le faire. Je ne regrette rien de ma vie, j'ai eu tout ce que je voulais... Du moins, seulement dans un sens.
Je souris légèrement à Althéo. Il pense que je suis encore marié et que je suis toujours dans ma belle maison, en compagnie de ma femme et mes enfants. Mais la réalité est bien différente. « Laisse-moi te faire la surprise. » Glissé-je dans un petit rire en sortant de la boutique tout en prenant mes clés de voiture. Nous marchons jusqu'à cette dernière et je l'invite à prendre place sur le siège passager alors que je m'installe derrière le volant. Je lui lance un regard et démarre la voiture, un sourire accroché au coin de mes lèvres. (...) Lorsque je m'arrête enfin, nous sommes devant une salle de sport - la mienne, en l'occurrence. Sans être immense, elle n'en demeure pas moins imposante. Je sors de la voiture et le regarde. « Suis-moi. » Je monte les quelques marches et ouvre la porte de la salle. Je me presse de taper mon code afin que l'alarme ne se déclenche pas et laisse Althéo découvrir mon nouvel univers. Une salle de sport moderne, faite pour les combattants, les futurs champions de mma, avec une cage en son centre. « Bienvenue chez moi. » Glissé-je en avançant de quelques pas. « Quand j'ai mis un terme à ma carrière, je me suis dis que la meilleure manière de ne pas perdre la tête était de faire ce que je fais de mieux : me battre. Mais cette fois, pour que des jeunes puissent vivre la même expérience que moi en ayant une belle carrière. » La boxe, le mma, les différents arts martiaux, je pratique tout ça et je donne mes conseils à ces gars (et ces demoiselles) qui viennent pour en apprendre plus. « Et viens par là. » Je l'emmène un peu plus loin, nous passons devant mon bureau et le contournons pour rejoindre une porte dissimulée. J'esquisse un sourire et lui ouvre, l'invitant à monter les marches qui mènent au premier étage.
Je lui ouvre la porte et nous entrons tous les deux dans mon chez moi. Le loft fait la taille de la salle de sport et est donc plutôt immense. « Je vis ici. Au dessus de ma salle. Ça peut paraitre dingue mais c'est le seul endroit où je me sens bien. » Je pose mes clés sur un meuble à l'entrée et m'en vais jusqu'à la cuisine où je nous sors des bières du frigo. « Je ne suis plus avec ma femme. Nous avons divorcés il y a quelques années... Tu n'es pas un problème pour ma famille, Althéo. »
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(#)Sujet: Re: when we meet again - althéo. | Jeu 8 Déc - 23:33
J'ai le coeur qui bat comme un fou et j'ai l'impression qu'il peut exploser à tout moment. Il faut vraiment, mais genre vraiment, que je me calme. Je suis heureux de le revoir, même plus que ça, et il m'est bien difficile de ne pas pleurer comme un enfant. Je suis un homme pourtant mais, depuis Adam, je suis extrêmement émotif. Il a su briser le rempart que j'avais mis si longtemps à ériger autour de mon coeur. Il m'a poussé au-delà de mes limites émotionnelles et parfois ce n'etait pas très très joli. J'assume ma nouvelle sensibilité avec beaucoup de mal et parfois, j'ai peur que cela me nuise gravement.
Toujours est-il que nous sommes enfin dehors et je le suis docilement. Il m'a dit que je devais le laisser me faire la surprise. Cela m'intrigue énormément je ne vais pas le nier. Je souris avec tout l'amour que j'ai pour lui. Un sourire parle souvent beaucoup mieux que des mots. Je monte dans la voiture à sa suite et le regarde tout le long du trajet. Je ne sais pas où l'on va mais, franchement, je m'en fiche parce que je pourrais aller au bout du monde avec lui, pour lui.
La voiture s'arrête et il me demande de le suivre encore une fois. Je souris et m'exécute. Je ne sais pas du tout le chemin que l'on a pris. Je le vois ouvrir une porte et taper un code, décidément Adam est toujours plein de surprises comme avant. On entre dans une salle de sports et clairement, cette salle est magnifique j'en reste bouche bée. Je laisse échapper un waoh admiratif alors qu'il m'explique avoir rendu les gants pour se consacrer à l'éducation sportive des autres. Je suis bêtement ému de l'entendre. Sa passion a toujours été le combat de haut niveau et dans toutes les disciplines possibles. J'avais peur pour lui à chaque match. Je suis rassuré qu'il ait cessé la compétition.
Une fois de plus, il m'invite à le suivre plus loin. J'avoue que ma surprise est totale quand je vois un passage secret, si je peux dire ça de cette façon. Je monte les escaliers après qu'il m'ait invité à le faire et découvre un sublime appartement qui semble être aussi grand que ma salle en-dessous. Et lorsque la nouvelle tombe, tous mes sens s'éveillent comme si c'était la première fois : il est divorcé. Mon sentiment est mitigé pour être honnête. Je suis heureux qu'il soit seul mais, d'un autre côté, ça me rend triste. Je m'approche de lui et pose délicatement ma main sur sa joue pour la caresser avant de l'embrasser chastement. Je suis désolé d'apprendre cette nouvelle... vous étiez beaux ensembles et... et en fait j'ai sûrement ma part de responsabilité... mais je ne vais pas te mentir, je suis rassuré que tu sois seul parce que... parce que peut-être que tu voudras encore un peu de moi... Je me sens rougir et je me dis que j'aurais dû m'abstenir de lui dire ça. Je l'embrasse une nouvelle fois, je suis un peu plus détendu que tout à l'heure. Je le regarde dans les yeux et lui souris : Je t'aime Adam, ça n'a pas changé depuis tout ce temps... et je ne crois pas que cela change un jour en fait... Une fois de plus, quelques larmes s'échappent de mes yeux et un léger vertige me déséquilibre un peu, je me rattrape de justement à Adam. Pardon... je... j'ai un peu la tête qui tourne... Trop d'émotions d'un coup.