Tout se passait maintenant à la vitesse grand V. J’étais maintenant en incapacité de penser et voyant Ulrich qui s’abandonnait d’avantage, je me doutais bien que c’était la même chose de son côté. Nous étions avant tout des animaux réagissant aux besoins et aux pulsions de nos corps. C’était tout à fait naturel et c’était la même chose depuis le début des temps. Alors pour moi, je n’avais aucune inquiétude concernant ce dénouement dans notre amitié. Bref, c’était maintenant au tour du jeune homme de prendre les devants. Je lui avais laissé un peu de place pour qu’il comprenne le message et cela ne prit que quelques secondes à peine avant qu’il ne se place au dessus de moi. Je plaçai l’une de mes mains dans ses cheveux poussant sa tête contre la mienne. Sa main sur ma cuisse me procura quelques frissons qui parcourraient ma colonne vertébrale. C’était bon signe, je réagissais positivement à ses caresses. Il tenta par la suite d’aller chercher quelque chose dans ses jeans et au bruit d’un emballage je compris alors qu’il désirait être prudent et j’en étais d’accord. Ce n’était pas le temps pour moi d’avoir des gosses surtout que je n’en voulais pas.

Une fois qu’il eu enfilé le tout, le jeune homme se faufilai en moi me procurant une bouffé de chaleur dans le creux de mes reins. La suite, vous le devinerez, était bestiale, animale comme j’avais toujours aimé. Cela me surprit même d’Ulrich qui semblait quelqu’un de plutôt conservateur, doux et attentionné. Cela prit plusieurs minutes et je me sentie atteindre l’extase. Tout mon corps trembla sous les coups de bassins du jeune homme et cela lui fit signe qu’il était grand temps de terminer.

Ulrich s’entendit de tout son long au côté de moi et de mon côté, je tentai de reprendre mon souffle tout en passant une main dans mes cheveux. ‘’ wow. ‘’ Dis-je tout simplement entre deux grandes respirations. Je me tournai sur le côté question de le regarder en souriant d’amusement. J’attendis de voir sa réaction, je voulais savoir si finalement, il regrettait amèrement ce qu’il c’était passé entre nous. De mon côté, pas le moindre du monde. Je devais même dire que s’il le voulait, je voudrais même recommencer… Mais chutt… valait mieux ne rien dire.

J’étais toujours surprise par la suite des évènements. Je crois qu’une partie de moi c’était dite qu’Ulrich allait refuser toutes mes avances et cela n’allait être qu’une partie d’amusement. Pourtant, il a cédé et sans trop effort en plus. J’étais plutôt heureuse, mais je voyais bien que quelque chose clochait dans le visage du jeune homme. Ce dernier semblait se poser de nombreuses questions et je sentais que j’allais devoir y répondre. Après tout, après le moment partagé au lit, je me devais maintenant d’être franche envers lui. Je ne savais pas si j’avais réellement envie de l’être, car par la suite, Ulrich n’allait pas me regarder de la même façon qu’avant. Comment annoncer à quelqu’un que l’ont tient que je suis une alcoolique qui avait complètement bousillé son temps en désintox et qui était sortie n’étant pas tout à fait prête ? Même mon frère ne connaissait pas cette partie de moi. Il me croyait complètement à jeun depuis ma sortie. Il ne fallait pas que cet incident arrive aux oreilles de Nate.

Bref, je retournai ma concentration sur Ulrich qui me regardait du genre insistant. Il semblait vraiment vouloir comprendre ce qui m’avait poussé à boire de cette façon, en pleine après-midi. Je me retournai sur le dos en riant d’un rire plutôt nerveux. ‘’ Dis donc, tu poses toujours autant de questions aux femmes avec qui tu as couchées ? ‘’ Dis-je d’une voix tremblante. Je me doutais bien qu’il n’allait pas apprécier que je tourne le sujet à la rigolade alors je passai une main dans mes cheveux puis pris une grande inspiration. Je me devais d’être franche envers lui. ‘’ Écoute, personne ne doit être au courant que j’ai bu… surtout pas mon frère. ‘’ Dis-je plus sérieusement. Je sentais ma gorge devenir sérer et c’était comme si je n’avais plus du tout de salive. ‘’ J’ai un énorme problème avec la boisson… si tu vois ce que je veux dire pas là… J’ai tenter les centre et tout, mais.. j’y arrives pas. ‘’ Dis-je de façon à ne pas prononcer le terme juste. Le mot d’alcoolique était beaucoup trop fort pour que je puisse le prononcer. Maintenant, je n’osais plus regarde Ulrich. Je fixais toujours le plafond… le moment était gâché.

J’avais honte, honte de moi et honte de ce que je faisais constamment… Je savais que je gâchais ma vie, mais j’étais incapable d’arrêter. C’était comme si une force supérieur en moi guidait mes faits et gestes me menant tout droit vers la déchéance. Je m’étais longtemps sentie seule, sans importe et voilà pourquoi j’avais commencé à boire. Oh loin de moi de me chercher une raison à tout cela et de me déresponsabiliser, mais… Bref, avouer le tout à Ulrich était un grand pas, surtout venant de moi. J’étais le genre de fille à afficher un sourire sur mes lèvres peu importe la situation, peu importe mes sentiments. Je ne voulais pas de la pitié d’autrui, je voulais que les autres me perçoivent comme l’amusante, gentille et toujours souriante Amber. Pourtant, Ulrich avait su toucher une corde sensible en moi. C’était comme si avec lui, je pouvais me confier. Étais-ce le moment torride passé ensemble ou bien tout simplement parce qu’à la base, il était mon ami... je ne saurais dire.

Alors que mon visage était toujours rivé vers le plafond, Ulrich prit la parole, m’assurant qu’il allait parler de cela à personne. J’en étais bien heureuse, je n’avais pas besoin d’une autre personne pour me faire la morale. Je sentis le lit bouger quelques peu, je tournai donc le visage vers le jeune homme qui s’étira afin de prendre son jeans. Voilà ! Je l’avais fais fuir avec mes idiotie. C’était bien moi, incapable de garder un ami proche de moi. Je suis un cas à problème voilà tout. C’est alors qu’il se tourna vers moi et me demanda de regarder des jetons sur un porte-clefs. Je m’approchai de ceux-ci en me demandant bien ce que cela pouvait bien être et il m’expliqua enfin. Durant tout son récit, je ne pouvais détourner le regard. Je me sentais interpellée, touchée par son histoire. Il ne pouvait donc pas me juger, puisqu’il avait vécu la même chose que je vivais maintenant. À la fin, il me regarda enfin. Je m’installai bien sur le côté afin de le regarder, mais je ne pu soutenir son regard plus longtemps. Je me mise à jouer avec le couvre-lit tout en cherchant un moyen de m’expliquer à mon tour.

Mon histoire paraissait insignifiante contrairement à la sienne… mais il méritait de tout savoir puisque de mon côté, je connaissais désormais la vérité le concernant. ‘’ Tout à commencé très jeune… Un père absent, une mère beaucoup trop occupé à payer le loyer et la nourriture pour s’occuper de ses enfants… Alors nous étions que Nate et moi. Alors tu peux comprendre que notre relation était plutôt fusionnelle, on prenait soin l’un de l’autre. Puis, je réussie à me faire une meilleure amie, moi cet Amber au caractère de chien. C’était notre voisine et nous étions constamment chez elle. Le temps à passé puis Nate à décidé d’en tomber amoureux… il a par la suite tout foutu en l’air en couchant avec une autre et je me retrouvais ainsi dans un ultimatum. Je prenais le côté de mon frère ou celui de ma meilleure amie. Évidemment, je restai scotcher à mon frère puisqu’il était de ma famille. Je croyais le pire passé, mais tout recommença avec ma seconde meilleure amie… ils me cachèrent leur relation ne voulant pas me blesser. Tout ça pour dire que depuis toute petite, mon frère me surplombe. Je suis le vilain petit canard… Je trouvai alors la seule façon pour que les gens me trouve amusante et veuilles passer du temps avec moi… la boisson, les bars, les fêtes… Mon histoire n’a rien de bien extrême en comparé la tienne en faite… J’imagine que j’avais sans doute une faiblesse en moi concernant l’alcool et qu’il me suffisait qu’un déclencheur. ‘’ Je pris alors une pause en ne levant toujours pas le regard. J’avais honte, d’être aussi faible alors que lui, avait été aussi fort.

Je ne comprenais pas ce qui m’était arrivée. Je n’avais jamais été capable de m’ouvrir à une personne autant que je l’avais fais avec Ulrich ce soir. Je ne savais pas ce qu’il y avait en lui qui me poussait à me confier de la sorte, mais maintenant, j’avais honte. Honte de moi et de ce qu’il pouvait penser de moi maintenant. Je n’avais pas réellement de bonnes raisons pour avoir un si gros problème avec l’alcool, je crois que tout cela doit sans doute venir de mon père, que je n’ai pas connus. Il paraitrait que l’alcoolisme aurait quelques choses de génétique… J’en sais rien, mais ces ce que je me répétais souvent, question de me trouver des excuses bidons. Je ne voulais plus le regarder dans les yeux, ma tête était basse et mes doigts jouaient avec les draps tentant d’échapper à ce moment de confidence. Après tout, je n’avais voulu que m’amuser ce soir et voilà maintenant que nous étions dans un thème beaucoup plus dramatique. Je soupirai finalement en écoutant le jeune homme parler.‘’ J’ai en déjà fait un… heu.. un coma éthylique… C’est comme ça que mon frère à su pour mon problème et qu’il à décidé de m’envoyer en centre… et puis de toute manière, il a sa petite amie maintenant, je ne suis qu’un poids pour lui maintenant. ‘’ Je fis une pause tout en réfléchissant sur la suite de ma réponse. Je n’avais pas envie de passer des heures sur le sujet quand après tout, je voulais seulement passer du temps avec Ulrich.

Je décidai enfin de redresser ma tête afin de le regarder timidement. ‘’ Et si on changeait de sujet maintenant non ? Ces plutôt triste après ce qu’on vient tout juste de faire… Ta pas envie d’un verre ? ‘’ Je marquai une pause en remarquant aussitôt ce que j’allais dire. ‘’ D’eau ? ‘’ Dis-je afin de me rattraper un peu. Sans attendre sa réponse, je me levai rapidement de mon lit et me dirigeai vers la cuisine, sans m’habiller, afin d’aller chercher deux verres d’eaux. Serais-ce une façon subtile de changer de sujet ou bien de reprendre mes esprits ? Sans aucun doute. Quelques minutes plus tard, alors que j’avais remis en place mon sourire sur mes lèvres, je revins vers ma chambre les verres d’eau dans les mains. Arrivé devant ma porte, je m’arrêtai quelques secondes afin de prendre une grande inspiration. Je n’avais pas envie que le sujet reparte. Je n’avais pas envie de me faire prendre en pitié et de me faire dire que j’étais une mauvaise personne qui faisait de mauvais choix… J’en avais bien assez de mon frère qui me faisait des reproches …